Feat "Léonardo Di Caprio" (c) da.svitania

_« Mars King Marsson »_ _____ This is who I am _____ Under Construction — 0%

— He goes to church on Sunday, He passes round the contribution box; But meet him in his office on a Monday, He's crooked and as cunning as a fox; On Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday, Saturday He's robbing everybody that he can; But he goes to church.
Well, he pretends to go to church. —

<<Je suis né quelque part. Enfin, comme tout le monde. La seule différence, c'est que moi je sais pas où, ni quand, ni comment. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais dans une grande barraque près de la mer. Y faisait chaud et les vagues déferlaient dans un silence feutré, comme si l'air ambiant, chargé de sel, étouffait le son qu'elles auraient dû émettre. Elles s'écrasaient mollement sur la berge et laissaient des traces fraîches dans le sable, une délégation de coquillages, de crustacés et même un cadavre, une fois. On m'a dit que j'étais à l'orphelinat. Et quand mes yeux de petit garçon interloqués ont demandé une explication, on m'a simplement raconté que c'était un endroit où plein de gamins sans parents pouvaient vivre et avoir une nouvelle chance. J'étais alors encore plus confus : je ne savais pas c'que c'étaient des parents. Et pour cause : j'en avais pas. Un gamin m'a demandé mon nom. Comme personne ne savait ce que c'était, on a dû en inventer un. Et comme personne n'avait son anniversaire en mars, on a décidé que j'allais avoir mon anniversaire en mars et que j'allais me prénommer Mars. Simple, non ? Marsson, c'est venu après. Et là encore, c'est tout simple : c'est né de la conjonction de Mars et de Son (qui signifie «fils» en Anglais). Mars, fils de Mars. Ça m'a plu...J'ai adopté de suite.

Alors, j'ai ouvert les yeux à l'orphelinat Sainte-Anne-de-la-Miséricorde, en France. Alors, en théorie, je dois être Français. Mais peut-être pas, parce que les gamins m'ont dit que j'avais un accent. Mais quel genre d'accent ? Alors à, les spéculations sont allées bon train. Geneviève disait que j'avais un accent Allemand, Julien m'a affirmé que j'avais un accent Italien et le Père Brûlot a plutôt opté pour un accent Slovène. Étrangement, je parlais Français à la perfection, sans savoir pourquoi. On m'a intégré avec les autres gamins et je me suis rapidement fait des potes. J'étais pas un enfant difficile. Je ne parlais jamais, à un point tel qu'on m'a fait suivre par un psychologue qui ne comprenait pas mon comportement. Mais au bout de quelques semaines de séances durant lesquelles je n'ouvrais la bouche que pour dire le strict minimum, on m'a lâché les baskets. Apparemment, je n'étais ni dangereux, ni dérangé. J'étais simplement peu bavard. Les gamins ont senti que j'étais vulnérable (je sais pas pourquoi, mais les gosses silencieux sont automatiquement traités comme des mésadaptés sociaux qu'il faut protéger). Un en particulier. Il est devenu mon frère. Il avait un prénom, mais par solidarité, il a décidé de le changer. J'étais Mars, il a décidé de s'appeller Juin. Nous étions comme les deux doigts de la main. Le garçon avait un passé trouble et avait été abandonné par sa mère. Celle-ci était monoparentale et jouait beaucoup. Résultat : en moins de deux mois, elle avait perdu tout ce qu'elle possédait. Elle ne pouvait plus assurer la charge d'un enfant et Juin s'est retrouvé à Sainte-Anne-de-la-Miséricorde. Comme sa mère était pauvre, le gamin avait dû développer des stratagèmes pour survivre. C'est qu'il était futé, Juin ! Il a commencé par des petites arnaques : il jouait la comédie pour se faire prendre en pitié, il se faisait inviter chez quelqu'un pour manger un bon repas et filait avec l'argent de la pauvre mémé trop charitable. Ensuite, il a dérapé. Bon, c'était rien de bien gros, mais pour un môme, c'était quand même respectable. Et comme ça allait de soi, Juin m'a enseigné des trucs pour rouler les gens. Il me considérait comme son frère et considérait qu'il était de son devoir de grand frère de m'enseigner ce qu'il savait.

Je coulais des jours heureux à Sainte-Anne-de-la-Miséricorde et le jour est venu où je devais voler de mes propres ailes. En résumé, à seize ans, on m'a foutu à la porte de l'orphelinat. Rien dans les poches, rien dans la tête, il m'a fallu bâtir mon empire sur des miettes. C'est là que j'ai été embauché dans un petit bistro où on passait la scène à des artistes en herbe les jeudis soirs. J'étais habitué à en voir de tous les genres : des chanteurs, des danseurs, des groupes de rock et des comiques qui finissaient par quitter la scène sans réclamer leur reste. Puis, j'ai vu un illusionniste. Il avait du talent, rien de bien fameux, mais juste assez pour déclencher quelques acclamations de surprise parmi les plus naifs. Je suis allé lui parler après mon quart. Son art m'intéressait et me faisait penser aux arnaques de Juin. J'avais un goût de nouveau dans la bouche et une audace que je ne m'étais jamais connue. J'ai demandé à l'illusionniste s'il avait besoin d'un assistant. Deux semaines plus tard, j'étais en Italie avec lui. Il avait une petite caravane crade et ses tours devenaient de plus en plus médiocres. Il faut dire que ses trucs étaient tous effectués à l'aide de machines particulières qui avaient pris de l'âge et qui fonctionnaient plus ou moins. Alors, je me suis mis à la lecture de bouquins de mécanique histoire de lui rafistoler ses babioles. Étrangement, je me suis trouvé un certain talent dans le rôle de réparateur et rapidement, je me suis trouvé un talent naturel pour réparer des trucs et en fabriquer de nouveaux.

Quand j'ai eu assez d'argent, j'ai décidé de faire quelque chose de ma peau. J'avais vu la Bulgarie, l'Italie et la plupart des pays d'Europe, mais j'avais l'impression de ne pas avancer dans la vie. Il me fallait du nouveau, des défis. J'ai alors décidé de tenter mon coup à l'université. Bien entendu, j'ai foiré. Il m'a fallu trois ans pour faire mes cours par correspondance et quatre autres pour terminer l'université. Ingénieur mécanique. Voilà ce que j'ai fais. J'ai été recruté par une firme à New-York.>>

Underco.

welcome in New York City.
Bon courage pour ta fiche.

Virgin M. Falcon a écrit:

Léonardo <333

Merci, vous êtes tous trop gentils !

Et puis, Léo s'imposait pour le type de perso.
Je vous laisse en suspens...

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