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 < Chloé B. Flaunt >

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MessageSujet: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 14:54

Feat "Abbey Lee KERSHAW"
< Chloé B. Flaunt > B9ixyd
(c) OpiumArt

_« Chloé B. FLAUNT »_

      _____ This is who I am _____
    Même si vous pouvez lire sur ma carte d'identité que je m'appelle Chloé Benny Flaunt, les gens me connaissent principalement sous le prénom de Benny. Chloé représente, pour moi, le passé et Benny, le présent. Je suis infirmière mais je fais essentiellement des soins à domicile. Ce n'est pas par fainéantise ou manque de volonté, au contraire, j'aimais mon métier. J'étais infirmière pédiatrique et je passais des jours et des nuits en dormant dans la salle prévu à cet effet. C'est parce qu'on a découvert que j'étais séropositive que cette vie ne peut plus me convenir, alors je continue à soigner de vieilles personnes infirmes, des enfants qui ne peuvent pas quitter leur maison, des personnes de mon âge atteintes de maladies graves mais qui ne veulent pas passer les restant de leurs jours à l'hôpital. Je les soigne, fait des prises de sangs, je m'occupe d'eux, comme on devrait s'occuper de moi. Je suis célibataire et je vis seule. En fait, pour être plus exacte, je suis homosexuelle. Aujourd'hui, je m'en fiche bien que les gens soient au courant de mon statut, je n'ai plus envie de me cacher. J'aime les femmes, c'est comme ça, on ne me changera plus. Je croque dans la vie à pleine dent, j'aime vivre, respirer, rire et sourire. Il n'est pas question de larme, sauf lorsque j'ai rendez-vous à l'hôpital. C'est le seul moment de faiblesse que je me permet. C'est aussi le seul moment ou je pense que mes jours sont comptés, que profiter de mon existence n'a jamais été aussi important depuis que j'ai été contaminée par ce virus. Si autrefois j'étais une fille de bonne famille, aujourd'hui je suis quelqu'un de tout à fait normal. Je parle et vis exactement comme vous, quoique avec certaines différences. Le reste n'a pas d'importance, vous ne croyez pas ? Et si on se contentait de dire que vivre dans la Grosse Pomme c'est réellement fascinant...

    _____ Wanna know more ? _____


Une chanson pour commencer cette présentation ? ;

Coeur de Pirate > Intermission


La plus grande honte du personnage ;
Benny aurait probablement dit, autrefois, que c'était son attirence sexuelle envers une femme. Mais aujourd'hui, maintenant qu'elle accepte pleinement cette "différence", elle n'aurait su que trop quoi répondre. Peut-être d'avoir aussi injustement trahï Sélène et Fred, d'avoir prit ce risque et donc d'attraper le virus du Sida. Oui, sa plus grande honte restait sa maladie et la façon dont elle l'avait eu, des circonstances de sa relation avec Fred et du juste retour des choses. Chaque jour elle marchait dans les rues en sachant qu'elle était gravement malade, chaque jour elle savait que plus jamais elle n'aurait une vie amoureuse normale, encore moins s'il s'agissait d'être avec une femme. Lorsqu'elle pensait à tout ça, elle était incapable de s'observer dans un miroir culpabiliser, sans avoir honte et sans craindre de son propre regard qu'elle poserait sur elle. Elle portait la mort en elle et elle pouvait partager ce fardeau avec n'importe qui si elle n'était pas prudente.


Définition de l'enfer pour le personnage ;
Si Benny accepte l'idée de mourir, cela ne l'empêche pas d'avoir peur du moment ou elle arriverait en "phase terminale", ou la phase du Sida commencerait et que son système immunitaire ne vaudrait plus rien. Elle craint ce jour fatidique ou un rhume pourrait finir par la tuer, ou les médicaments ne la soulageront plus, ou les infections virales seront trop forte pour être guérie et qu'il ne lui resterait plus que d'attendre que la mort l'emporte, que le virus gagne contre son combat. L'enfer, ce serait ça. De ne plus pouvoir rien faire de ses mains, de mourir sans ne plus rien accomplir. Et probablement que le pire, ce serait d'être désespéremment seule lorsqu'elle fermerait les yeux définitivement.

Définition du paradis pour le personnage ;
Chaque jour Benny tente d'amener un peu de "paradis" dans sa vie. Ca se résume à un tas de petite chose qu'elle est capable de faire ; écouter ses patients pleurnicher ou raconter des histoires incroyable qui leur était arrivé avant d'être allité, se promener dans les rues chics de New-York et dépenser un salaire entier pour un sac à main qu'elle n'aime pas mais qui donne l'impression aux gens qui la croisent qu'elle est incroyablement riche, observer le soleil se coucher ou de le regarder se lever, s'endormir sur la plage, se réveiller dans l'herbe fraîche, voyager ci-et-là, peindre et se faire photographie. Profiter de la vie en elle-même, c'était ça le paradis. C'était pouvoir rire, sourire, pleurer, râler, s'énerver, s'engueuler, c'était faire des choses que tous les êtres humains sont capable de faire en temps normal. Etre normale, c'était son paradis à elle.

Taux de criminalité et pourquoi ;
0% pour le simple fait que Benny n'a aucun casier judiciaire, elle n'a jamais consommé de drogue, n'a jamais tué personne, n'a eu aucun procès pour excès de vitesse ou conduite en état d'ivresse, n'a jamais rien volé même pas un bonbon lorsqu'elle était petite. De ce côté là, elle était irréprochable.

    _____ Behind the screen ? A player ! _____


Prénom ou pseudo ; Lily ^^
Âge ;Presque 18 ans ^^
Où avez-vous connu le forum ; Sur Best Rpg Very Happy
Exemple de RP ;
Spoiler:

C'est un début de post, bon je ne sais pas si je le mettrais ou pas. Je verrais en fonction des liens de personnages et des gens qui souhaitent RP avec moi. ^^

Connexion ; 3.5/7 Mais ça dépend aussi des gens avec qui je RP, pour la fréquence de mes réponses et surtout de ma connexion internet. Parfois il me faut vingt minutes pour qu'une page normale s'ouvre mais ça c'est de ma faute, j'explose mon quota de Giga et après je sais même plus faire une recherche sur google, c'est dire. XD
Code du règlement ;
Spoiler:
Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON
Célébrité sur l'avatar ; Abbey Lee Kershaw
Multicompte(s) ; Pas encore en tout cas
Un dernier truc à dire ? ; C'est très joli ce Design *_* . Ah et euuuuh... je suis nulle question graphisme et toussa. Alors si jamais vous êtes motivé, à vos programmes pour confectionne de jolis avatars ! Very Happy Uhu


Dernière édition par Chloé B. Flaunt le Mer 31 Mar - 15:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 14:54

Histoire ;

Chloé Benny Flaunt se tenait dans la salle d'attente de l'hôpital. Incapable de tenir en place, malgré l'apparente fatigue qui émanait d'elle, elle ne cessait de traverser la salle d'attente, agaçant probablement l'ensemble des patients. Ses bras n'en pouvaient plus des prises de sang et son cerveau en avait assez des bilans sanguins, de la paperasse des médecins, des bons conseils, de leur soutien et de tout ce blabla que trop médicale pour elle. Elle ignorait à quelle stade elle en était, elle ignorait combien d'années il lui restait, peut-être dix ou un peu moins.

Car Benny était séropositive et que toute sa vie tournait désormais, depuis un an, autour de toutes ces seringues et médicaments.

Mademoiselle Flaunt ? Prononça son docteur, de cette voix douce qu'il n'abandonnait jamais.

Oui. Bonjour, Docteur. Souffla-t-elle faiblement tout en lui serrant la main.


    « Je pourrais vous parler pendant des heures de ma famille, de l'univers glaciale dans lequel j'ai vécu. Mais je n'ai jamais beaucoup aimé parler de moi, raconter ma vie, mon passé. J'aurais pu vous dire que je suis quelqu'un qui aime parler d'avenir, une femme pleine de projet, qui fait tout pour les réaliser mais celà fait un an que cette fille-là, cette Benny-là est décédée. Elle est décédée le jour où mes résultats médicaux m'ont annoncés que j'étais séropositive. Je vis désormais au jour le jour, en me disant que demain n'existe pas, que demain je ne me réveillerais pas, que j'attraperais une maladie quelconque qui finira par m'achever. Je ne suis pas pessimiste, au contraire, j'ai énormément appris de la vie et de moi-même depuis ce fameux jour. Mais n'importe qui espérerait mener une vie normale. Oui, je pourrais expliquer comment tout a commencé pour moi. Je suppose que vous êtes mordus de détails, d'histoires tristes et malheureuses. Je ne considère pas mon histoire comme étant triste et malheureuse. Je crois seulement que je n'ai pas eu beaucoup de chance mais que les choses auraient pu être pire, que le résultat de toutes les choses que j'ai mal faites est la maladie et la mort qui s'ensuivra. Ce n'est peut-être qu'un juste retour des choses.


    Regardez-moi, j'ai l'impression d'entendre Mère le jour où je lui ai annoncé que j'allais mourir dans quelques années.
    »

______________________________________________________________________________

< Chloé B. Flaunt > R0817n

Puisqu'à toute histoire il y a un commencement...

Il y avait un tas de choses qui lui traversaient l'esprit à cet instant ; le nombre de mètre carré que devait faire sa maison et la profondeur de leur piscine, le nombre de quantité d'eau qu'elle pouvait contenir, la vitesse maximale à laquelle pouvait rouler la limousine de la famille Maxwell, la longueur de l'allée qui menait au portail, celle qui menait à la route allant vers la vie normale, le nombre de kilomètre qui la séparait de la ville et encore toute sorte de détails. Chloé n'était pas une enfant comme les autres, son intelligence étant largement supérieure à la moyenne, elle avait vite fait de s'ennuyer de la stupidité de ses cousins et cousines qui étaient, malheureusement, ses seuls amis. Elle n'avait jamais mis les pieds en dehors, jamais elle n'avait franchi le portail. Elle suivait des cours à domicile et si jamais Chloé devait tomber gravement malade, c'était les médecins qui faisaient le déplacement jusqu'à eux et non le contraire. Mère paye une fortune pour me tenir à l'écart des gens normaux. Du haut de ses sept ans, Chloé avait bien compris que les gens normaux n'étaient certainement pas sa famille et qu'ils ne vivraient pas à ce point en petite communauté, enfermé dans leur territoire.

A combien de reprise la petite Maxwell n'avait-elle pas tenté de s'échapper, de faire quelques mètres dans l'allée et de traverser la route pour atteindre la ville ? Elle-même n'aurait pas su le compter, mais tous les stratagèmes avaient été maintes fois testés et essayés. Aucun n'avait fonctionné. Il fallait détourner l'attention des gardes au portail, celui des chiens qui les accompagnaient, celle des majordomes qui étaient aussi chargés de la surveiller, de ses cousins et cousines qui aimaient la moucharder. Seule Cécilia, sa nounou, était dans la confidence et c'était bien la seule qui ne l'empêchait pas de prendre son envole. Pauvre Cécilia, à cause de moi elle se fait sans cesse sermonner. Mais même si la petite Chloé s'autorisait à culpabiliser, elle ne manqua pas de voir le clin d'oeil discret que lui adressa sa nurse quand ses parents eurent le dos tourner ;

— Quant à toi, jeune fille, vous serez privée de dessert jusqu'à la fin de la semaine et oubliez donc vos leçons de piano car il n'y en aura plus jusqu'à ce que je décide du contraire. Vous êtes consignez dans votre chambre jusqu'à nouvel ordre. Maintenant, montez !

— De toute façon, je déteste ces cours de piano et il n'y a rien de mieux à faire ici que de dormir. Vous m'en voyez donc ravie, Mère.

Son insolence exaspérait les "siens". Mère, comme elle se devait de l'appeller, n'en pouvait plus de cette enfant qu'elle disait capricieuse. Chloé pouvait l'entendre se plaindre à Père que sa fille unique ignorait bien la chance qu'elle avait d'être protégée des maladies de pauvres, de tous les problèmes qu'il y avait en-dehors de leur manoir. Oui, Chloé pouvait bien bénéficier de toute la fortune de ses parents, elle lui paraissait bien minable par rapport à son envie de découvrir ces autres personnes à l'extérieur. Etait-ce si compliqué à comprendre ? Cécilia y arrivait bien, elle. Seulement, Mère lui refusait toute exception. A l'inverse de ses cousins et cousines qui prenaient des cours de théâtres dans une école non seulement privée mais aussi prestigieuse, Chloé se devait de se contenter des cours de piano qui lui cassait la tête. Presque tout autant que la musique classique que Mère adorait par dessus tout. Evidemment, le Rock et tout autre style faisaient partis de ce qu'elle appellait la décadence.

Cécilia la rejoignit bien vite dans sa chambre, seul endroit où elle avait un peu l'impression d'être chez elle. Si elle oubliait, bien sûr, le fait qu'elle n'ait jamais pu choisir la couleur de ses murs ou que coller des posters en tout genre lui était formellement interdit, surtout s'il s'agissait de quelque chose venant de l'extérieur.

— Cécilia, raconte moi encore comment c'est l'école publique.

— J'ai du t'expliquer ça au moins un million de fois, tu sais ?

— Je sais mais... j'aime bien comme tu le racontes. Ca me semble tellement fantastique...

— Et moi je pense que si tu apprennais à faire semblant d'obéïr, tes parents te laisseraient bien plus d'opportunité.

— Je le sais bien...

Son sourire était reposant, tout comme sa voix. Chloé aimait ces instants ou elles étaient seules toutes les deux, complices et intimes. Cécilia lui racontait sa vie, sa famille. La mort de son père lorsqu'elle était jeune, sa mère qui l'abandonna peu après, morte de chagrin. Chloé se sentait réellement triste mais admirait tellement sa nurse lorsqu'elle lui disait qu'à quinze ans, elle s'était occupée seule de ses frères, les avait nourris et aimés pour ses deux parents absents.

A ses yeux, il n'y avait pas meilleure personne que Cécilia. C'était impossible.
____________________________________________________________________________

— Avez-vous un parent ou quelqu'un pouvant vous soutenir et s'occupez de vous ?

— Rassurez-vous, Docteur, je peux me débrouiller toute seule.

— Je n'en doute pas Benny mais... le combat sera dur, vous allez peut-être bien actuellement mais vous aurez des moments très douloureux. Je dois vous mettre en garde.

— J'en ai conscience mais... non, je n'ai personne.

— Je crois qu'il serait bon pour vous que vous ayez des gens près de vous, ne serait-ce que des amis.


Elle se retenait de soupirer. Quels amis ? Personne ne savait, Benny refusait de leur avouer cette souffrance qui ne la quitterait jamais plus. Elle hocha de la tête, ne voulant pas avouer cette nouvelle faiblesse. Non, ce n'était ni de la honte ou de la peur. Benny ne voulait juste pas qu'on la regarde avec cette pitié que les gens semblent avoir lorsqu'on leur annonce que l'on va mourir. Pourquoi sa vie prenait-elle se tournant si difficile à surmonter ? Pourquoi n'arrivait-elle même pas à verser quelques larmes pour se vider de ce chagrin, de cette vérité, de cette fatalité qui la poursuivrait jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de force pour se battre ? Elle n'était pas insensible mais n'aimait pas être faible, elle ne voulait pas craquer. Il n'y avait que lorsqu'elle se sentait réellement seule ou quand elle était dans cette pièce blanchâtre qu'elle se sentait si mal, si malheureuse. Autrement, elle se savait forte et courageuse, elle pourrait surmonter et se battre encore et encore.

— Nous allons attendre les résultats de votre prochain bilan sanguin et nous reparlerons de la thérapie antirétrovirale. Promettez-moi de venir, Benny. Vous avez déjà annulé trois rendez-vous avant celui-ci... je sais que tout ça est très éprouvant pour vous, mais vous pouvez y arriver et ralentir la maladie.

— Je sais, je connais déjà tout ça. Je me suis suffisemment renseignée que pour le savoir. Je tâcherais d'être là. Dites-moi, Docteur... est-ce que tout ça peut m'empêcher de travailler ?

— A l'heure actuelle, non. Mais il vous faudra...


— Merci, Docteur... je voulais juste savoir ça.

A présent, elle tendait son bras dont les bleus des dernières prises de sang n'avaient pas encore complètement disparus. Une énième... devrais-je demander où j'en suis et quand est-ce que je vais mourir ? Non... je préfère ne rien savoir
.
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< Chloé B. Flaunt > 11m3h9e

Les années s'étaient écoulées, lentement. Parfois, trop lentement. Son univers restait identique à celui d'autrefois. L'année de ses dix ans, Cécilia fut renvoyée. Il n'y avait donc plus personne pour la guidée, plus personne pour lui raconter ces histoires qui la rendaient dingue tant elle devenait curieuse. A seize ans, Chloé était traînée dans tous les grands dîners de sa famille. Si Mère prétendait que ce n'était que pour voir du monde, Chloé, elle, avait bien compris que ces cérémonies servaient à lui trouver un futur époux. Seize ans et sur le point de se fiancer à un inconnu. C'est comme ça qu'elle rencontra Jim, un serveur qui en remplaçait un autre, tombé malade.

Jim fut, qui sait, son premier amour. Elle n'y connaissait rien, ni à ce sentiment, ni aux garçons. C'étaient des sujets dont on ne parlait pas au manoir mais Chloé savait que Père n'aimait pas Mère et que cette dernière le lui rendait bien. Chloé refusait de vivre au crochet d'un homme juste pour son nom, sa fortune et ses immeubles. Jim avait dix-neuf ans, il était charmant, un peu maigrichon, les yeux d'un vert émeraude, des lèvres fines, la peau halée, les cheveux noirs et désordonnés1. Ils avaient longuement discutés dans les cuisines, elle assise sur un tabouret (qui devait sûrement être une poubelle retournée), lui occupé de faire des va-et-vients entre la cuisine et la salle de réception.

— Tiens, par hasard, tu ne devrais pas être avec ta famille ?

— Officiellement, c'est le cas. Officieusement, j'ai décidé que non.

— Je suppose que tu vas t'attirer des ennuis.

— Et sûrement que tu en auras aussi si tous les Maxwell savent que tu m'as enfermée dans les cuisines pour qu'on ne me marie à personne.

— C'est ennuyant...

— Pourquoi ? Je trouve ça excitant.

— Peut-être mais... oh et puis, quitte à avoir des ennuis, autant en avoir jusqu'au bout, tu ne crois pas ?

— Et qu'est-ce que tu proposes ?

Il se baissa à sa hauteur et sans qu'elle ne puisse comprendre, il scella ses lèvres contre les siennes.

— T'es plutôt appétissante, comme nana.

— Nana ?

— Ouais, enfin...

— Je vais suggérer à mes parents que tu as été le plus charmant des serveurs que je n'ai jamais connu et qu'ils doivent absolument t'engager pour toutes les réceptions à venir sinon, je ne m'y rendrais pas. A bientôt, Jim.

Quelques réceptions et tours de langue plus tard, Jim et Chloé s'étaient retrouvés enfin seul dans la voiture de celui-ci. Elle s'était faufilée à l'extérieur en prétextant un mal de crâne et qu'elle allait prendre un peu l'air pour pouvoir profiter au mieux de la soirée. Son mal de tête avait aussitôt cessé lorsqu'il posa à nouveau ses lèvres contre les siennes, continuant leur route jusqu'à la peau de sa nuque.

Tout aurait été parfait, rien n'aurait été plus beau si personne ne les avait surpris. Si Greg, l'homme que sa Mère convoitait pour elle, ne l'avait pas suivie pour l'accompagner dans sa promenade nocturne, toujours sous l'ordre de ses parents. Lorsque cette aventure dégueulasse, cette honte et humiliation pour la famille Maxwell arriva aux oreilles de Mère, il n'y eut pas trente-six solutions ;

— Mère je vous en supplie... pardonnez-moi...

— Ne croyez-vous pas en avoir trop fait, Chloé ?! Vous êtes une honte pour cette famille et votre éducation laisse plus qu'à désirer. Pour qui vais-je passer, désormais ? Vous irez annoncer de vous-même devant toutes ces familles que cet homme a abusé de votre naïveté, qu'il a glissé quelque chose dans votre verre et que c'est pour cette raison que vous êtes sortie prendre l'air. Vous expliquerez ouvertement et sans la moindre hésitation que vous avez terriblement honte de tout ça, que jamais il n'aurait pu vous arrivez plus triste sort que de perdre votre honneur de cette manière et que vous désirez vous rendre au couvent afin de redevenir quelqu'un de bon aux yeux de notre Seigneur, me suis-je bien fait comprendre ?

— Je refuse...

— Vous n'avez pas le choix, ma fille. Vous venez d'entâcher le sang de notre prestigieuse et noble famille, c'est tout ce que vous pouvez faire pour réparer vos erreurs à moins que vous ne vouliez rester enfermer dans cette chambre jusqu'à la fin de votre pitoyable existence ?!

Il était impossible de discuter les décisions de Mère, son autorité était son plus grand pouvoir et Chloé n'avait aucune issue si ce n'est celle qu'elle lui proposait. Le couvent...
____________________________________________________________________________
— Et voilà... je vais envoyer tout de suite ça au labo et je vous contacterais.

— Merci, Docteur.

— Revenez me voir demain, je souhaite analyser avec vous les résultats le plus vite possible et entammer la thérapie avant que votre système immunitaire ne commence à être complètement défaillant.

— D'accord, au revoir.

— A demain, Benny.


Elle ne repondit ni à son sourire ni à son regard bienveillant. Il était réellement gentil et attentif. Benny qui avait craint qu'on la jugerait avait été étonnée lorsqu'elle s'était retrouvée la première fois dans son cabinet en lui avouant qu'elle pensait avoir le Sida. Depuis son séjour au couvent, elle avait toujours ressenti un certain malaise entre elle et les hommes, elle connaissait sa différence entre elle et eux. Lentement, comme épuisée par le simple fait de marcher, Benny traversa les longs couloirs de l'hôpital, respirant le desinfectant, les produits nettoyants. Elle évitait de croiser le regard des autres patients, comme s'il était écrit sur son front « Je suis séropositive », cette maladie toujours crainte de tous. Comme si tout d'un coup, par magie, elle pouvait se transmettre par voie orale, par le regard, par la salive, par tous les moyens.

Il fallait qu'elle sorte, elle devenait paranoïaque.

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Dernière édition par Chloé B. Flaunt le Mer 31 Mar - 14:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 14:54

< Chloé B. Flaunt > Wv72px

Elle s'observait dans le miroir. C'était plutôt étrange, cet anneau au nez mais elle oubliait déjà la douleur que la réalisation de son tatouage au niveau des veines de son poignet lui avait fait ressentir. C'était, néanmoins, tellement bon de se sentir vivante. Aujourd'hui, Chloé avait vingt et un an. Aujourd'hui, Chloé sortait de cet univers religieux dans lequel elle avait terminé ses études avant d'entamer celles pour devenir infirmière. Aujourd'hui, Chloé venait de mourir et laissait la place à Benny. Cette fille au nez percé et au poignet tatoué.

— Ca te va ?

La voix de la perçeuse la fit sursauter, elle se retourna en lui adressant un sourire et lui demanda ce qu'elle lui devait. Cela faisait drôle à Benny d'être entouré de femmes et d'hommes libres, normaux. C'était la première fois qu'elle avait droit de nourir cette curiosité enfantine et tout avait débuté dans cet endroit. Chez cette perçeuse. Ca avait été une illumination et sa décision fut prise aussitôt qu'elle vit un groupe d'adolescente sortir avec un piercing à la langue. Il fallait qu'elle le fasse, qu'elle aussi devienne normale. N'empêche que la nana -maintenant qu'elle savait ce que ça voulait dire- la regardait bizarrement. Qu'avait-elle ? Bon, elle n'était pas très bavarde mais elle craignait que ses mots que trop poli la dénoncent et que les gens lui mettent cette étiquette de bourgeoise rebelle. C'est ce que je suis mais personne n'a besoin de le savoir.

C'est comme ça qu'elle rencontra Sélène2. Elles ne s'étaient pas tout de suite parlés, si ce n'est que pour lui communiquer les conseils à suivre pour ne pas attraper d'infection et ce qu'elle devait payer pour ce qu'elle venait de faire. Benny s'apprêtait à sortir quand elle revint sur ses pas, s'adressa à la jeune fille, trop magnifique que pour avoir comme emploi cet endroit miteux, de sa voix légèrement endormie par ses années de silence.

— Ca vous dit de prendre un verre... avec moi ?

— Quoi ?

— Laissez tomber. Au revoir.

Un de ses collègues, probablement, glissa son bras autour des épaules de Sélène.

— Attends, ma mignonne. Sélène n'a pas l'habitude que d'aussi jolie fille que toi l'invite à prendre un verre, bien sûr qu'elle accepte.

Son histoire avec Sélène démarra si simplement, si naturellement. Quand elle y pensait, elle n'aurait jamais cru que cette simple demande la conduirait jusque là où elles étaient arrivées, aujourd'hui encore. Benny trouvait pationnant son métier qui se révélait être sa passion et Sélène lui expliquait qu'elle détestait les études, qu'elle refusait l'idée de passer sa vie à faire des boulots minables dans lesquels elle allait sans cesse s'ennuyer, que ce qu'elle voulait c'était de faire ce qu'elle aimait toute sa vie. Et ça se résumait à trouer des gens et à dessiner sur leur corps, comme elle le disait.

De rendez-vous en rendez-vous, de flirt en flirt, Benny avait découvert cette étrange attirance vis-à-vis de Sélène. C'était la première fois qu'elle éprouvait ce genre d'émotion pour une femme, pour quelqu'un ayant le même sexe qu'elle. Etait-ce ces années entourées de femmes parlant de mariage, d'honneur, de cadeau du Ciel, de Dieu et autre Jésus, Marie, Joseph ? Etait-ce normal d'aimer regarder une femme de cette façon ? D'avoir envie de toucher ses lèvres et puis le reste de son corps ? Elle ne parlait jamais de ce genre de question, elle passait son temps dans ses études d'infirmière et son temps libre elle se découvrait grâce à Sélène. Si tous les termes techniques de ses études lui paraissaient extrêmement simple, ceux qui l'étaient réellement, comme l'homosexualité, lui paraissait complètement incompréhensible. Ca l'était d'autant plus lorsque l'on ressortait d'un Couvent, ou tout tourne autour de la Religion. Un homme et une femme ensemble c'est bien normal, mais deux femmes ?

— Des fois, je me demande de quelle planète tu viens. Evidemment que les gens vont te regarder comme si tu venais d'un autre monde à chaque fois que tu me tiendras la main, mais on en a rien à foutre de ça, ok ? On se fou bien de leur gueule.

— Tu sais, je n'ai pas envie qu'on me regarde comme si je venais d'une autre planète, à l'hôpital Sélène. J'ai passé toute ma vie dans une autre planète, j'aimerais que tout soit normal pour moi.

— Qu'est-ce que t'essaye de dire là ? T'es guine une fois qu'on est toute les deux et dehors t'es normale, c'est ça ? Oh, BENNY, répond putain !

— N... non... j'ai juste... laisse-moi un peu de temps, s'il te plaît.

— Du temps, il te faut combien de temps ? Ca fait cinq mois qu'on se voit, qu'on passe du temps ensemble... on prend notre temps... si t'es pas encore sur d'aimer les filles c'est que t'es...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà Benny glissa ses lèvres contre les siennes, ses doigts s'accrochant à son débardeur, presque violemment. Elles échouèrent sur le matelas de Sélène, toutes les deux éprises d'une envie folle de l'autre. C'était peut-être ça l'amour, c'était ça... ce que signifiait ces tendres mots qu'elle ne lui avait encore jamais murmuré.

Nues, elles échangeaient les caresses et les étreintes de l'après. Profitaient du bonheur, de l'intensité de leur bien-être dans les bras de l'une et de l'autre. C'était suffisant pour Benny qui aurait souhaité que le monde cesse de tourner, que tout se fige pour que rien ne brise cet instant supposément magique.

— Sélène... je t'aime.
____________________________________________________________________________

Benny fut surprise de la voir l'attendre devant l'hôpital. Comment avait-elle su qu'elle était ici ? Ce n'était peut-être pas si étonnant, depuis combien de temps lui inventait-elle cette histoire du mal de tête et son envie de solitude pour quelques heures ? Sélène ne l'avait jamais crue, évidemment. Chaque mensonge était inscrit sur le visage de la jolie brune. Elles se connaissaient trop bien désormais que pour avoir de secrets. En tout cas, Sélène la connaissait que trop bien...

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fiches encore à l'hosto ! T'es en congé maladie pour ta mononucléose et tu viens quand même bosser ? Arrête tes conneries, Chloé.

— Je m'appelle Benny et ensuite...

— Ensuite quoi ? Tu vas finir par me dire ce qui ne tourne pas rond chez toi ?! Et arrête de mentir, j'en peux plus de tes mensonges, de tes histoires à la con. Ca sers à quoi de vivre ensemble, d'assumer notre relation si tu fou toujours tout en l'air dès que t'en as l'occasion ?

— Je ne peux pas t'en parler maintenant...

— Evidemment...


Son balayage de la main signifiait bien ses pensées ; Sélène en avait plus qu'assez de son comportement mystérieux, de son attitude distante presque froide envers elle. Depuis quand n'avaient-elles plus fait l'amour ? Benny lui disait toujours que quelque chose n'allait pas chez elle et qu'elle ne voulait pas prendre de risque. Le risque de quoi ? Tomber enceinte ? Quelle bonne blague, elles n'auraient jamais d'enfant puisque Benny était une femme et que jusqu'à preuve du contraire Sélène aussi. Mais elle ne pouvait décémment pas l'exposer à sa maladie sans qu'elle soit au courant. Prendre le risque de trahïr sa confiance...

— On peut en discuter devant un café, ça te conviens ça ?

— J'ai rien à perdre façon... Dans tous les cas tu finiras par inventer une autre excuse à deux balles...

— Je suis malade, Sélène ! Ca te conviens pour que tu arrêtes de me faire passer pour une horrible personne ? Ne pose pas de question, je n'ai pas l'intention de crier ça devant tout le monde sous le coup de la colère parce que tu refuses de faire l'effort de comprendre...


Elle la regardait, effondrée peut-être par ce qu'elle venait de dire. Benny malade ? Ces mots ne pouvaient s'assembler dans son esprit, ça lui semblait impossible. D'accord, elle avait une mononucléose mais ce n'était pas dramatique, il fallait qu'elle se repose et elle en aurait fini ? Oui mais cette mononucléose, elle durait depuis quatre mois déjà. Benny avait du prendre congé à l'hôpital pour se reposer. Etait-ce réellement normal que cela dure si longtemps ?

Il se passait quoi là ?

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< Chloé B. Flaunt > X2v636

Il n'y avait pas eu d'amélioration. Benny refusait toujours d'assumer cette partie d'elle dont elle avait encore trop honte ou bien dont elle avait encore trop peur. Elle ne voulait pas affronter le regard des autres, leurs chuchottements, elle aimait la tranquilité et le secret dans lequel elles vivaient actuellement. Cela rendait Sélène folle, plusieurs fois elles s'étaient disputées à ce sujet. Sélène répétait sans cesse les mêmes mots, qu'elle allait la quitter définitivement si cette situation continuait... et le reste. Mais elle n'arrivait jamais à le faire, bien trop attachée à Benny. Par moment, elle essayait de comprendre. Sélène savait bien que Benny avait passé cinq ans, peut-être un peu moins, dans un truc de coincé du cul, que c'était pour ça qu'elle avait peur, que l'image qu'on allait avoir à nouveau d'elle l'effrayait au plus haut point. Surtout, Sélène savait que ses cinglés de parents ne lui avait pas encore lâché la grappe.

A vingt-quatre ans, Benny vivait donc avec un homme pour sauvegardé les bonnes apparences et continuait de voir secrètement Sélène, dans le dos de tout le monde. Fred était un ancien toxicomane, il participait encore à toute sorte de réunion anonyme pour son sevrage. Il avait une nouvelle situation, il travaillait, vivait avec Benny, parlait d'avenir. Elle savait qu'elle serait une douleur de plus à son shéma de vie mais qu'en pouvait-elle ? Elle se sentait incapable de faire autrement et puis, par moment, il fallait savoir se montrer quelque peu égoïste de temps à autre. Cela n'empêchait pas la culpabilité de se pointer lorsque Fred cherchait son affection, sa tendresse et son amour. Il s'était fait à l'idée qu'elle ne lui dirait peut-être jamais ses sentiments, il voyait Benny comme une fille trop timide que pour ce genre de chose. C'était faux mais elle ne pouvait prononcer ce type de mots sans les penser sincèrement mais ça, elle se privait bien de le lui dire.

Ils passaient néanmoins des moments agréables, parfois limite amoureux. Fred avait besoin de bouger, de se sentir vivre, alors il l'emmenait à la mer ou dans des restaurents qui convenait à ses moyens. Ils étaient par moment intime et se confiait certains secrets qui ne mettraient pas en péril leur statut de couple. Benny se disait souvent que dans une autre vie, Fred aurait probablement pu être son Prince Charmant ou en tout cas un mari et un père fantastique. Il était courageux et puis fort, elle le savait, elle le ressentait dans sa façon de la serrer contre lui. Le corps d'un homme ne la dégoûtait pas. Elle aimait sa façon de la regarder, ou les baisers qu'ils échangeaient. Sexuellement, elle préférait voir Sélène. Juste à y penser, elle avait envie d'elle, de son corps entier. Ce n'était pas pareil avec Fred, elle pouvait ressentir du plaisir mais n'était pas attirée sexuellement par lui. C'était complexe mais suffisant.

Mais les choses avaient évolués. L'utilisation d'un préservatif n'était plus nécessaire, ils se faisaient confiance et puis, elle prenait la pilule. Mais étrangement, Fred s'était fait plus distant après ça. Il ne la touchait plus, ne la regardait plus, il était parfois même agressif. Elle n'avait pas comprit cette soudaine réaction, ce changement de comportement. Elle le soupçonnait d'abord d'avoir replonger mais elle n'était jamais tombée sur aucune preuve de ce fait. Quand elle s'était décidée à lui faire cracher le morceau, elle n'avait pas été préparée à ce qu'il allait lui balancer au visage.

— Je me casse, j'en ai plus rien à foutre de toi. Ouais, t'étais bonne un moment mais tu sers plus à rien. Je suis un putain de toxico Benny et tu sais quoi ? J'ai le Sida. Ouais... et je t'ai rien dis parce que je suis un putain d'enfoiré de toxico ma grande.

Longuement elle s'était demandée s'il avait apprit quelque chose sur sa liaison avec Sélène pour qu'il lui fasse subir un tel traitement. Mais c'était impossible, elles se voyaient la plupart du temps pendant ses heures de pause à l'hôpital, ou lorsqu'elle savait Fred en réunion ou au travail. Il n'y avait aucun appel d'elle ni de mail ou de message, elles se privaient de toute communication pour n'éveiller aucun soupçon. C'était donc juste un connard ? Un enfoiré ? Peut-être, mais ne l'avait-elle pas mérité ? Elle payait sa trahïson, non ?
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— Tu comptes commander une dizaine de café avant de cracher le morceau ?

— T'as facile toi ! T'es là, juste à me regarder méchament en attendant que je parle. Comme si ce que j'allais te dire était une bonne nouvelle alors que tu sais très bien que non... je n'irais pas jusque là pour... pour te fuir.

— Me fuir ? Benny, avant toute chose, est-ce que tu es sur que tu m'aimes ? Par moment j'ai des doutes...

— Tout le monde sait que je suis lesbienne et avec toi, même ma mère. Tu crois que si je n'éprouvais absolument rien pour toi, j'aurais fais ce genre de chose ?


Ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Elle voulait d'une conversation calme et posée, elle aurait aimé que Sélène soit patiente pour une fois. Mais Benny savait qu'en temps normal, son impulsivité était l'une des choses qui l'attendrissait le plus chez elle. Seulement il ne s'agissait plus d'une histoire de couple, de l'image qu'elle allait montrer aux autres, de se cacher, de jalousie ou autre querelle d'amoureux. Il s'agissait de sa vie, de son existence entière, de son futur et de sa mort si proche.

— Sélène... tu promets de m'écouter sans m'interrompre ?

— Comme tu voudras...

— D'accord. Il y a un an et demi... j'ai du passer une prise de sang pour le VIH à cause de Fred qui ne m'avait pas prévenue qu'il était atteint du virus. On a donc détecté qu'il me l'avait transmis...

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< Chloé B. Flaunt > 5k3thy

— Mademoiselle Benny Flaunt ?

— Bonjour, Docteur.

— Entrez et installez-vous.

Le charabia médical allait commencer. Le Docteur spécialiser pour ce genre de maladie cherchait activement son dossier et les résultats de la prise de sang. A la vue de sa mine triste et défaite, les larmes de Benny s'étaient aussitôt écoulées contre ses joues. Il n'avait pas besoin de les prononcer, mais Benny avait besoin d'entendre ces mots, elle voulait l'entendre lui dire qu'à partir de maintenant, chaque jour serait les plus importants de sa vie ;

— Les analyses de votre prise de sang révèlent malheureuse l'existence du virus dans votre sang malgré le traitement que vous ayez prit pour l'en empêcher. Mais il ne faut pas vous démolir, Benny. Si vous restez régulière et que vous vous présentez à chacun de nos rendez-vous, nous ferons tout pour que votre vie dure le plus longtemps possible. Mais il vous faudra combattre et être forte chaque jour.

— Comme s'il était le dernier...

— Je sais que vous en êtes capable. Je pourrais déjà vous parlez un peu de la polythérapie mais vous ne pourrez pas le suivre encore. Ce traitement a encore énormément d'effet indésirable et c'est à l'aide de bilan sanguin régulier que nous pourrons déterminer à quel moment vous pourrez commencer à le prendre.

Elle se fichait de cette polythérapie, des symptomes qui allaient commencer à arriver, de sa vie qui se fragilisait à une vitesse folle. Elle voulait que cela cesse, elle voulait sortir et appeller Sélène. Ce qu'elle fit une fois les pieds dehors.

— Sélène ? Sélène je dois te parler... je... je sais que tu travailles mais...

— Qu'est-ce qu'il y a, Benny ? Pourquoi tu pleures ?

— Je veux qu'on emménage ensemble, maintenant. Je ne veux plus qu'on attende. Il faut profiter de tout maintenant, d'accord ?

— D'a... d'accord mais on en reparlera ce soir, tu veux ? Cette nouvelle me rend folle de joie, à ce soir !
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— C'est pour ça ? C'est pour ça que tu as soudainement eu envie qu'on emménage ? Parce que t'avais appris que ton enfoiré de mec t'avait refilé sa merde ? Alors ça n'avait rien avoir avec ton envie à toi, tu as juste voulu accélérer les choses, c'est tout ?!

— C'est tout ?! Merde, Sélène, je vais mourir et toi tu penses... mais bordel...

— Ouais je pense... je pense que ça n'a rien avoir avec l'amour, t'as juste la trouille putain de merde.

— Je ne pensais pas que tu réagirais de la sorte.

— De la sorte ? Arrête avec ton vocabulaire bourgeois de fille parfaite, tu m'emmerdes Chloé.

— Sélène... je t'en prie...

— Je t'en prie ? Moi je t'en prie ! Ca fait un an Benny ! UN AN ET DEMI ! T'as attendu tout ce temps pour te décider de m'avertir ?! T'attendais quoi au juste ? Que moi aussi je sois contaminée comme ça, aller ! Tu m'emmènes dans ta galère ? Laisse tombé, ne répond pas, j'en ai rien à foutre des probabilités que tu vas me sortir. Tu sais quoi en fait ? J'en ai rien à foutre de tout, de toi et de ta maladie. Je t'emmerde.


Il n'y avait que les larmes pour exprimer ce qu'elle ressentait, la douleur vive et fulgurante qui résidait désormais dans sa poitrine. Sélène réagissait de la sorte probablement parce qu'elle avait peur, parce qu'elle ignorait quoi dire ou quoi faire et qu'elle avait été incapable de se contrôler. Mais en aucun cas parce que maintenant qu'elle apprennait que sa moitié était malade et même mourante. Seulement, jamais elle n'aurait été capable d'exprimer ce genre de chose. Il n'y avait que les mots durs qui étaient sortis de sa bouche, que ceux qu'elle ne pensait pas mais qu'elle savait qu'ils blesseraient Benny. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'ils l'avaient blessée au point où elle ne répondit jamais à ses appels et que deux jours plus tard, en revenant dans leur appartement, Benny avait déménagé.

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    « J'ai changé de numéro de portable, je me suis installée dans un coin de New-York, vivant pour être oubliée. J'ai changé de travail, je fais des soins à domicile. Je guéris les enfants malades, ceux qui ont eu encore moins de chance que moi. Des vieilles personnes qui deviennent infirmes. Des adultes cloués au lit. Je continue à faire des choses que je faisais avec Sélène autrefois, comme la photographie. Sélène adorait se faire prendre en photo, la plupart du temps nue et en ma présence. Le faire seule ne me dérange pas, ce sont des photos privées qui ne sont jamais arrivées dans les mains de quelqu'un, je compte bien que cela continue. Je me suis mise à peindre, quand je ne peux ni travailler, ni sortir me promener, je me met dans la peau d'une artiste. J'ai pris des cours du soir pour étudier le Français puisque j'aimerais visiter Paris. Je n'ai jamais autant aimé la nature, les montagnes, les collines, le Texas, le Grand Canyon, les cactus et le désert. J'ai pris le temps de choisir entre l'incinération et l'enterrement, je préfère qu'on me brûle tout entier et que l'on répende mes cendres dans un endroit magnifique, j'ignore encore lequel, je le recherche. Je me suis acheté un petit réveil que je peux cacher dans ma poche, ils sonnent tous les jours aux mêmes heures pour que je fasse mon traitement.

    Aujourd'hui, j'ai accepté l'idée de ma mort certaine. Je ne planifie rien, mais dès que j'ai envie de quelque chose je n'attend plus, je le fais.
»


< Chloé B. Flaunt > 29zquc0

Feeling the lights have been hight
lightnin' the last page of my life
And I know you walked away
The more I look around
The more you're not beside me now
Making me a lonesome clown
The more I look into the crowd
The more I feel Alone, Alone, Alone
Alone

1 Ce n'est pas Harry Potter et non, il n'a pas de cicatrice en forme d'éclair sur le front. :>D
2 Certains détails comme le prénom peuvent-être modifiés si je décide si oui ou non ce personnage peut faire partie des liens encore existant de Benny.
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 15:01

Bienvenuuuue Very Happy
Abbey Lee Kershaw, bon choix d'avatar Smile

Bon courage pour la suite de ta fiche, si elle n'est pas terminée (mais visiblement si XD).
Je valide le code, il est bon Wink
Ta fiche est-elle bien terminée ? Smile
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 15:02

Oui, oui c'est terminé. Enfin... j'ai écris toute la nuit, rolalalah. En espérant que ça plaira. : )

Merci pour le choix d'avatar, je l'ai découverte hier... et j'ai un coup de coeur. o.o'
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 15:11

Bienvenue sur NY-TDS ! Superbe avatar effectivement !
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 17:14

C'est sûr, Abbey est splendide <3

J'm'occupe de lire ta fiche de suite Wink et je te dirai quoi quand j'aurai fini Smile
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitimeMer 31 Mar - 17:49

WOW.
C'est le mot.
J'ai été carrément SUBJUGUÉE par ta fiche, qui est plus que géniale, touchante et prenante.
Tu écris extrêmement bien, et on est dedans dès le début.
Vraiment, c'est une fiche magnifique et un personnage tellement humain, je suis complètement fan.

Je te valide donc avec un plus qu'immense plaisir, amuse-toi bien sur le forum Smile
(et, de toute évidence, je viendrai réclamer un lien).
J'ai hâte de lire les RPs que tu pondras avec Benny, vraiment <3
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MessageSujet: Re: < Chloé B. Flaunt >   < Chloé B. Flaunt > I_icon_minitime

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