Valère Azlan Galway / En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils.

Feat "Vincent GALLO"

(c) white rabbit

Ca me fait vraiment chier de répondre à vos questions. On peut pas rester chez soi tranquille, merde! Bon. Je m'appelle Valère - parce que ça faisait français - Azlan - parce que c'est tsigane et que ça vient de partout et de nulle part - Galway. Evidemment Galway n'est pas mon nom d'origine, regardez un peu ma tronche, s'il vous plait, mais le vrai, je l'ai oublié. De toute manière, tout le monde m'appelle Tetro, et ça me suffit amplement. Votre question sur la nationalité me fait bien marrer dans la mesure où j'en ai pas, mais si ça peut vous faire plaisir, je suis né à Buenos Aires. Je suis malgré tout 'Citizen', je suis à New York depuis un bout de temps maintenant. A part ça, je vois pas bien ce que ça peut vous faire, bordel, mais je suis séparé, et j'étais flic, mais maintenant je suis en formation pour devenir spécialiste du langage, et du théâtre, mais vu que ça paye pas la bouffe de la naine et du chat, j'arrondis mes fins de mois en étant brocanteur - ce qui n'a rien de drôle, effacez ce rictus de votre visage. J'aimerai bien avoir un harem et cinquante esclaves, mais j'ai juste une mioche et une femme en cavale avec l'autre mioche, un appart pourri, et plus rien dans mon frigo. J'ai officiellement décidé d'être asexué, cela dit ça va durer deux minutes trente, donc je vais vous dire que je suis complètement obsédé par les femmes. Voilà. Bon, vous me donnez votre feuille, s'il vous plait? Merci bien. Faites pas la gueule, vous en aurez d'autres, des feuilles - mais ma vie, non. Je suis moitié tsigane, je vous rappelle. En plus j'en ai vraiment marre de parler. Filez moi une cigarette. Merci. Salut.

Valère Azlan Galway / En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils. Wannaknowmore

▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ;

...Et c'est un peu parce que Valère ressemble à Tom Waits. Même voix rauque abimée au possible par la cigarette, même ambiance lourde et belle d'un club de jazz où le pianiste à moitié endormi sur son blues a oublié d'éteindre sa clope qui fume vers l'ampoule la plus proche, et où les belles - fatiguée mais pas fanée - s'étirent avec grâce, éteinte par la chaleur de l'atmosphère, et par la même occasion de leur numéro.

▬ La plus grande honte du personnage ;

Des hontes, il en a des milliers qu'il a préféré effacer comme il l'eut fait d'une phrase embarrassante marquée sur un tableau noir. S'il lui fallait fouiller douloureusement dans son passé pour en trouver quelques unes - "et c'est vraiment pour vos beaux yeux, bande de pervers voyeuristes" - il citerait aléatoirement, les yeux dans le vague, concentré pour ne pas rougir, d'avoir laissé filer Isadora (bien que la faute ne soit pas vraiment sienne), d'être toujours un peu trop impulsif alors qu'il est père, et en parlant de paternité, de parfois se prendre à renier ce rôle, d'avoir l'impression de négliger Alice. Il a peur parfois de se laisser aller à rejeter la colère qu'il ressent pour Isadora sur sa fille, qui lui ressemble tant (bien qu'elle lui ressemble étrangement aussi, les lois de la génétique, hein...). Il a peur de se sentir instable, honte de se croire mauvais père.

▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;

Oh, il faut avouer qu'avec le temps, Valère est devenu assez blasé, alors l'enfer...Bon, d'accord: enfer le plus terrible, perdre Alice, qu'il lui arrive du mal, qu'il fasse quelque chose qu'il ne faut pas avec elle, rater son éducation...Bref, l'enfer légitime d'un père. Ensuite il y aurait, dans aucun ordre précis: perdre ses carnets de note, être entouré de chiens, passer une soirée avec quelqu'un de chiant, être obligé de mentir un jour, la disparition de toute femme sur la planète terre, la mort de Tom Waits, les autres.

▬ Définition du paradis pour le personnage ;

Je commence par le tableau classique auquel vous vous attendez tous: retrouver Isadora et Clémentin, évidement. Sinon, encore une fois, même problème, comme un blasé pareil pourrait se figurer le paradis? Il n'a rien d'assez optimiste comme il n'est pas assez pessimiste pour l'enfer. Mais bon, je dirais: pouvoir rejoindre le peuple de sa mère et être gitan, des chewing gum à la cannelle, une pipe (je parle du truc à fumer, bande de pervers n°2), un autre chat, savoir danser le tango, apprendre encore une autre langue (oui parce qu'il parle déjà français anglais espagnol, suédois et italien). Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu etc etc.

▬ Point faible du personnage ;

Oh! Vaste programme. Son impulsivité parait prendre la première place - j'aurais presque mis son exubérance occasionnelle mais ça reste ambigu - évidemment. Ne jamais mentir est une faiblesse aussi, dans le sens où ça vous fait perdre pas mal de gens de son entourage, or - autre point faible - Valère supporte mal d'être seul. Et puis quitte à aller dans les points faibles stupides, il n'a aucun sens du rythme, aucun sens de l'orientation, et est allergique aux chiens et aux fleurs.

▬ Point fort du personnage ;

C'est un garçon loyal et fidèle s'il vous aime. Et respectueux, mine de rien. Il est aussi assez fort quand il s'agit de se battre (c'est toujours utile) et relativement cultivé. Il n'en a aucune idée mais c'est un papa génial dans le genre atypique, et il a une certaine présence. C'est aussi un garçon aussi énergique que la troupe d'Ariane Mouchkine réunie, et ouvert, sauf cas particuliers ou mauvaise humeur (évidemment). Il possède un enthousiasme certain pour les choses nouvelles, et une certaine créativité.

▬ Casier judiciaire ;
-Coups et blessures.
-Ivresse sur la voie publique.
-Arrêté une fois pour possession de LSD. Il n'en prend jamais, mais la portait pour un ami, et n'a pu s'empêcher de dire à un policier qui demandait si tout allait bien qu'il avait de la drogue dans ses poches.
-Insultes à agents de police.

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▬ Prénom ou pseudo ; Appo, Jazz, etc, etc.
▬ Âge ; 20 ans.
▬ Où avez-vous connu le forum ; Dans les bas fonds de Buenos Aires, entre une putain et un marin. Si je puis me permettre.
▬ Connexion ; Je passe un peu tous les jours en principe. Pour les rps, c'est une autre question, et je suis irrégulier, mais je me soigne.
▬ Code du règlement ;
Spoiler:
▬ Avez vous signé le règlement ; []OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement)
▬ Exemple de RP ;
Spoiler:
▬ Célébrité sur l'avatar ; Vincent Gallo
▬ Multicompte(s) ; Oui, thanks to Jarvis
▬ Un dernier truc à dire ? ; Non. Alors, euh...Bingle bongle dignle dangle yickety do yickety da ping pong lippytappytoota! (il faut que j'arrête avec Doctor Who) Et aussi 'Dites à Chopin que je l'idolâtre', pour citer George Sand. Bon, je sors

▬ Histoire ;

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GENÈSE

BAS FONDS DE BUENOS AIRES, 6 OCTOBRE 1983

Txen n'a que quinze ans, mais elle est bien plus courageuse que n'importe quel caïd argentin. Elle défie le monde entier avec son ventre-planète, et sa mère inclus, et son père surtout, qu'elle hait à en crever. Bien sur, elle n'a pas besoin d'habiter dans leur grande maison de luxe, elle n'a pas besoin de toutes ces babioles, mais elle est quand même passé d'un tout totalement exhaustif au rien le plus total. Elle n'habite nulle part, elle n'ose pas aller voir Luis. Et pourtant, il l'aime, Luis, elle le sait, elle n'est pas naïve, elle le sait depuis le tout premier jour où ils se sont rencontrés, où ils n'ont pas échangé un mot avant que la danse - tango! Ne s'arrête. C'était une improvisation, et elle en avait passé le quart d'heure dans ses bras. Passionnel, colérique, superbe et violent, il l'avait envoyée valdinguer dans toutes les positions magnifiques et sensuelles du tango. Et puis, ils s'étaient quittés dans un coin de rue, et elle était retournée sur ses pas pour l'embrasser. Il avait plus de dix ans de plus qu'elle. Tant pis, il était Lui. C'est le seul homme qu'elle a connu. C'est une évidence que la preuve qu'elle porte sous son sweet vient de lui, et qu'il est amoureux d'elle autant que c'est possible. Mais non, non, non. Ce bébé viendra tout seul, dans la rue, s'il le faut.
Et c'est en effet dans la rue qu'une semaine plus tard, le treize octobre 1983, une vieille dame trouva Txen baignant dans les eaux qu'elle avait perdues et l'emmena dans une maternité. Valère, choix de Rita, le vieille dame, Azlan - parce que c'était de partout et de nulle part, comme elle - Oleado naquit.

13 OCTOBRE 1988

« Mama, tengo hambre...
-Hé bien va faire la manche, ou fait les poubelles pour trouver quelque chose à revendre. Et on parle en anglais, maintenant, Valère! Rappelle à maman pourquoi on parle anglais, pourquoi on ramasse des mégots pour en faire des cigarettes?
-Parce que nous aller à l'Amérique.
-Parce que nous allons en Amérique, Valère! Fais un effort.»

Valère a cinq ans. Sa mère, Txen, vingt. Rita est morte il y a trois ans; elle était la seule chance pour la jeune mère d'offrir une éducation correcte à son fils, ou au moins de vite trouver de l'argent pour passer la frontière des Etats Unis. Alors, elle fait mendier son fils, et quand elle lui dit qu'elle va travailler comme serveuse, le confiant à Maria, une vieille amie, elle va se prostituer dans les rues de Buenos Aires. Elle n'a pas honte. Pas honte parce qu'elle fait tout pour que son fils aille bien, et puisse avoir une vie digne de ce nom. Elle refuse de faire appel à ses parents, ou à Luis pour ça. D'ailleurs, il ne sait même pas qu'il est père. Et Valère est élevé dans la croyance qu'il n'y a pas besoin de deux personnes pour faire un enfant.
Plus tard, elle ira dans la rue de Maria pour lui confier son fils, et avant de partir celle-ci lui montre une peluche qu'un enfant avait perdue.

« Pourquoi tu te donne tant de mal?
-Mais...Txen, c'est l'anniversaire de Valère, aujourd'hui...
-Madre de Dios.»

CONFÉRENCE SUR LE LANGAGE, NEW YORK, 6 SEPTEMBRE 2005

« Vous ne parlez pas beaucoup.
-Mais... C'était une conférence!
-Je sais, mais vous êtes superbe, tous les mâles de la salle vous regardaient au lieu d'écouter le vieux chauve à lunettes.
-Le vieux chauve à lunettes est...
-Je sais, c'est un des plus grands génies du monde! Mais à côté d'une bombe comme vous, aucune chance.
-C'est mon père.
-Ah tiens, c'est plutôt dingue les joies de la génétiques. Enfin, les lois. Alors, vous vous en foutez du langage du coup? Je m'appelle Valère, au fait. Mais enfin, on m'appelle souvent Tetro pour une raison qui m'échappe.
-Isadora.»

Miraculeux, ce que les effets chimiques peuvent produire. N'importe qui se serait enfui devant un type faisant si peu d'efforts pour être aimable. Isadora non. Au point qu'elle tombera amoureuse de cet argentin qui jurait avec ses propres origines chiliennes.

*

« Pourquoi tu veux leur donner des noms aussi français?
-Je ne sais pas. Je trouve que ça fait joli. Et puis, je suis argentin, on est un peuple qui vient un peu de nulle part, donc on s'en fout, on 'dit que'.
-T'es un vrai gosse.
-Si, mi amor.
-Alice et Clémentin. Clémentin et Alice. Lalala.
-Pareces loca, ¿sabes?
-Si. De ti.»

Et Valère ne dira pas, même s'il le pense très fort, que c'est ridicule et cliché de répondre ça. Parce qu'il l'aime comme un malade, il l'aime à s'en faire quinze ulcères et trois crises de foie, et que ces deux têtes brunes minuscules qui ont déjà l'air gitan ou très vieux le rendent fou de bonheur tellement que ça fait mal, là, dans le ventre.

PARIS, 9 FÉVRIER 2009

« Il est dans la rue en face, le restaurant, j'en suis presque sure.
-Menteuuuuse! Je t'ai vu froncer les sourcils en regardant la carte.
-Je fronçais les sourcils parce que ton fils me pinçait parce que ta fille le frappait.
-Les femmes!...
-Ohé Tetro, ne commence pas.
-Jeux thème.
-C'est ça. Clémentin, viens ici! Alice, stop. Va voir papa.
-Non, non, Isa, attend, il me semble qu'il faut aller par là...
-Mon amour, ton obstination te perdra...»

Et c'est à vrai dire une des dernières choses qu'Isadora dit à Valère. En plein milieu de la nuit, réveillé par un claquement de porte, il assistera à son départ par la fenêtre, montant dans un taxi, Clémentin sous le bras. Il ne saura jamais le pourquoi du comment. Est-elle l'excessive jeune femme dont il connaissait certains côtés jusqu'au bout? Faisait-elle partie d'une association dont il faut taire le nom? Il la cherchera longtemps, se répétant en boucle des questions inutiles - pourquoi Clémentin et pas Alice, pourquoi ce soir là, est-ce que c'est ma faute, qu'est-ce que je vais faire, quel est le prix d'une vie... - dont il ne trouvera jamais les réponses. Puis son côté impulsif reprit le dessus du côté gosse, tendre et amoureux qu'Isadora avait réveillé. Il s'engagea dans des affaires de plus en plus dangereuses en tant de flic, jusqu'à se faire tirer dessus, puis casser la gueule d'un collègue, ce qui lui valut d'être remercié de ses fonctions de policier.

PAUSE

Sa bouche est sèche, et sa respiration très irrégulière. Parler aussi longtemps à un inconnu, quelqu'un qui n'est pas Isadora ne lui est pas naturel. Bien sûr, si un inconnu lui pose des questions, il y répond, mais mettre toute son histoire à plat, un peu comme il eut lu un conte à Clémentin, il ne l'a jamais fait, et le procédé le trouble, lui donnant une sorte de nausée qu'il ne croyait appartenir qu'aux femmes. Il leva ses yeux fatigués sur le psychanalyste lui faisant face, un peu gêné, comme s'il avait peur d'une quelconque marque de jugement dans son regard. Lui qui avait craché sur les psys toute sa vie, le gamin de Buenos Aires qui considère que c'est une perte de temps et du gâchis d'argent y découvre ce qu'il n'aurait osé rêver y découvrir: de la neutralité. Le visage de celui qui écoute. Les sensations déferlent dans son corps à la vitesse d'un ouragan floridien; un côté de lui se sent pitoyable de n'avoir personne d'autre à qui dire ces choses et d'être réduit à payer pour pouvoir parler. L'autre se sent mieux qu'il ne s'est pas senti depuis longtemps. Encore un autre songe à se lever, casser un objet pour la forme et se casser en claquant la porte - juste parce que ça fait du bien au corps, de s'énerver. Le type en face prend l'initiative - il n'a pas le temps de prendre une décision.

« Bon. Et vous avez envie d'en dire quelque chose, de tout ça? Valère regarde le psy comme s'il était complètement stupide. Devant le visage neutre et volontaire qui lui fait face, il répond tout simplement, baissant la tête.
-Non. Il est à nouveau le gosse vulnérable qu'il a pu être à Buenos Aires, puis dans les bras d'Isadora.
-Ah. Est-ce qu'il se fabrique un délire paranoïaque, ou le ton du docteur Royson se fait ironique? C'est d'un air de défi qu'il se reprend.
-Je dis toujours la vérité. C'est comme ça, je ne sais pas pourquoi, mais c'est ainsi, et ça me va. Je suis impulsif et sarcastique, et je vous le dit tout de suite, je n'ai pas envie d'y remédier. Je... La voix fléchit. Dieu, qu'il se hait de baisser la garde devant un parfait inconnu! Mais bordel, Valère Azlan Galway! Il ne pleure pas, il ne peut pleurer. Il est argentin, fier et fort. Il garde la tête froide ou violente. Pourtant le nœud se resserre dans sa gorge. La panique. L'angoisse. Son corps se paralyse en même temps qu'un sanglot douloureux monte par accoups - un peu comme quand on se noie. Respire, Valère, respire, rattrape toi, remets toi, que diable! Et la solution la plus évidente reste la colère. La haine, formidable canalisateur de dignité. Je m'enfonce! Oui, voilà! Et j'en ai complètement rien à foutre de me relever parce que la haine me protège. C'est comme un espèce de grand manteau, et le plus beau, c'est que ce n'est pas un mensonge. Vous voulez vraiment savoir la vérité? La vérité c'est que oui, je déteste Isadora, si je la trouve, je lui fait la peau, et devant les enfants même, je m'en fous! Mais l'autre vérité c'est que si je retrouve Isadora, je tombe à ses pieds, je lui embrasse les semelles, je rampe comme une merde parce que cette femme m'a autant détruit que sublimé. Je ne suis pas quelqu'un de sympa, vraiment. A côté d'elle, je sais pas...J'étais amoureux, oui, voilà. Maintenant je hais le monde entier à nouveau. Vous voyez le problème, quand quelqu'un vous fait des tas de promesses? Vous voyez à quel point ça s'enclenche pas? A quel point je ne suis pas un père, à quel point j'ai peur pour Alice? Et tous les milliards de sentiments contradictoires qui déferlent en moi...Je ne suis pas un homme de sentiments. Je vis les choses en tension, en colère. Je n'ai jamais été aussi vulnérable, et ça me file une envie de dégueuler pas possible. Vous avez lu Aurélien, d'Aragon? "Nulle part comme ici, ce cliquant, ces fausses pierres, tout le trompe l'œil, je n'aurai nulle part comme ici été le jouet de moi-même." * Voilà. C'est...Voilà. »

Conclusion la plus nase du monde. Valère le lettré, l'amoureux de la syntaxe est incapable de plus. Le réalité prend une forme étrange, il ne se rend plus bien compte de ce qu'il fait, comme s'il était en train de s'évanouir - ce moment juste avant où vous voyez des éclairs noirs et blancs, que vous n'êtes plus capable de percevoir la réalité mais que vous entendez vaguement les voix sans les comprendre. Quand il recommence à comprendre ce qu'il se passe autour de lui, il est assez par terre, les genoux contre la poitrine, les bras autour de ses mollets, comme un enfant, tellement qu'il s'en balancerait presque d'avant en arrière. Il ressent un apaisement étrange. Un baume protecteur s'est installé autour de lui. Il s'est tu. Il est tout à fait prêt à un sincère moment calme, apaisant justement. Il lève la tête vers Royson qui le regarde sans le fixer, avec l'air d'un chat bienheureux. Le plus étrange c'est qu'il ne parvient pas encore à ressentir de honte - même si incessamment sous peu, il le sait, ça va lui retomber dessus. Il est juste là. Un corps dans l'espace, qui après tout fera ce qu'il peut faute pour l'instant de pouvoir faire ce qu'il veut.

*en français dans le texte

EVERY NOW AND THEN

« J'écris par les oreilles. Pour les acteurs pneumatiques.
Les points, dans les vieux manuscrits arabes, sont marqués par des soleils respiratoires...Respirez, poumonez! Poumoner, ça veut pas dire déplacer de l'air, gueuler, se gonfler, mais au contraire avoir une véritable économie respiratoire, user tout l'air qu'on prend, tout l'dépenser avant d'en reprendre, aller au bout du souffle, jusqu'à la constriction de l'asphyxie finale du point, du point de la phrase, du poing qu'on a au côté après la course.
Bouche, anus. Sphincters. Muscles ronds fermant not' tube. L'ouverture et la fermeture de la parole. Attaquer net (des dents, des lèvres, de la bouche musclée) et finir net (air coupé). Arrêter net. Mâcher et manger le texte. Le spectateur aveugle doit entendre croquer et déglutir, se demander ce que ça mange, là-bas, sur ce plateau. Qu'est-ce qu'ils mangent? Ils se mangent? Mâcher ou avaler. Mastication, succion, déglutition. Des bouts de texte doivent être mordus, attaqués méchamment par les mangeuses (lèvres, dents); d'autres morceaux doivent être vite gobés, déglutis, engloutis, aspirés, avalés.» Valère Novarina, Le théâtre des paroles.

Valère a la violence et l'agilité des textes de Novarina, la sincérité et l'humanisme viscéral d'Hoederer, des Mains Sales. Il a apprit à revivre comme il vivait avant Isadora: au jour le jour. Enfin, à peu près, la présence d'Alice empêchant un laisser aller total. Il vit avec l'enthousiasme (même si ça ne se voit pas) de ce qui va arriver après. Il dit rarement non, invente des trucs, écrits des textes à une vitesse monstre. S'est mis à fond dans son boulot de spécialiste du langage et du théâtre, ce qui ne lui était jamais arrivé en tant que flic. Il se lance dans une chute libre agréable à tous les niveaux. Bien sûr, il a toujours son caractère de chiottes, sa franchise, sa violence. Mais cette liberté intérieure a un goût délicieux et provocant qui rappelle la tête brulée qu'il a toujours été, en mieux. Qu'importe le flacon pourvu qu'il y ai l'ivresse. Qu'importe les clichés s'ils sont ceux qui expriment le mieux la réalité. Détruisons les limites joliment et gaiement, vivons pleinement même si ça doit être dans la colère, l'impulsivité, la marginalité. Détruisons, reconstruisons, jouons avec les marges de la provocation et du désagréable. Plus fort, plus lourd, Valère continue à vouloir les extrêmes et non pas le milieu. A vivre les choses jusqu'au bout.

« Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars! Comme tu as peur de te salir les mains. Eh bien, reste pur! A quoi cela servira-t-il et pourquoi viens-tu parmi nous? La pureté, c'est une idée de fakir et de moine. Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois, vous en tirez prétexte pour ne rien faire. Ne rien faire, rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants. Moi, j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après? [...] Les hommes, je les aime pour ce qu'ils sont. Avec toutes leurs saloperies et tous leurs vices. J'aime leurs voix et leurs mains chaudes qui prennent et leur peau, la plus nue de toutes les peaux, et leur regard inquiet et la lutte désespérée qu'ils mènent chacun à son tour contre la mort et l'angoisse. Pour moi, ça compte un homme de plus ou de moins dans le monde. C'est précieux. Toi, je te connais bien, mon petit, tu es un destructeur. Les hommes, tu les détestes parce que tu te détestes toi même; ta pureté ressemble à la mort. » Jean Paul Sartre, Les Mains Sales.

MISCELLANÉES

♦ Valère ne ment jamais, et bien au contraire dit tout ce qu'il pense. C'est pourquoi il a bien du mal à garder son histoire d'enfant pour lui. Il est un peu comme ces types qui ont des tumeurs dans une zone précise du cerveau qui enlève toute inhibition, à part peut être qu'ils ne se rendent pas compte quand ils sont méchants ou malpolis. Valère, si.

♦ Le garçon possède un second degré et une maitrise du sarcasme impressionnants. Il manie également la syntaxe avec brio.

♦ Complètement cinéphile, Valère regarde au moins un film par jour - que ce soit nouveau ou vieux. Il lit beaucoup moins de bouquins, en fait, que les vieux bouquins tout pourris qu'il trouve dans la rue ou les brocantes. Ou, parfois, ceux qu'on le somme de lire. Il adore en revanche citer à haute voix des passages, que ce soit aux gens ou dans le vide.

♦ C'est certes un grand amoureux de la race humaine pour tous ses défauts et ses faiblesses, mais c'est aussi un grand désillusionné. Ce que bien sur, il ne vous dira jamais.

♦ Il clope constamment. Ça n'a pas tellement changé à la naissance des jumeaux.

♦ Il a une énergie folle. Qu'elle soit utilisée à s'engueuler (il adore ça), à faire l'amour ou à danser ou n'importe quoi, elle est toujours là.

♦ Vous l'aurez compris, Valère vit les choses à fond. Il n'écrit pas Carpe diem partout parce qu'il trouve ça ridicule mais c'est un peu l'idée. Il n'est pas joyeux très souvent, mais il est profond, intense - pour lui les relations doivent être fusionnelles ou ne pas exister.

♦ Détail charmant qui forge le personnage: il ne croit pas une seule seconde à ces conneries, mais il sait très bien tirer le tarot grâce à sa mère, et le fait à ceux qu'il aime bien ou chez qui il trouve quelque chose de particulier qui lui plait.

Re-bienvenue ! And again : bon choix d'avatar !

Re-WELCOOOME 8D

Re-bienvenue Lovelove

Re bienvenue Dumby à moiiiiiiiiiiiiiiiiiii Lovelove

Re-bienvenue et bonne continuation Smile

Merci à tous! Je vais attendre d'avoir l'état mental de faire ma fiche (=pas ce soir) par contre.

Et merci Jade, et vive la vulgarité What a Face

J'ai fini même si j'ai un peu honte What a Face

Je m'occupe de te lire !

Ooook! Good luck What a Face

Ca va, j'ai réussi ! What a Face

Sympa cette fiche, j'ai trouvé le contenu original ! Donc je te valide avec plaisir.
Un admin viendra t'ajouter à ton groupe.
N'oublie pas de remplir ton casier judiciare.
Et surtout : bon jeu ! cheers

» Sunny - Le fait d'avoir noyé ou emmuré un Sim's fait-il de moi un psychopathe ?
» I'll always remember - Galway RPG
» Dès lors qu'un individu fait peur il est considéré comme fou...
» 1 an ? Déjà ?! Le forum se fait vieux u.u
» Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait.

Valère Azlan Galway / En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils.

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