Feat "Lee HYUN-YI" (c)me

June Farao participe à une revue de drag queens dans un cabaret des bas-fonds, pour le compte de la milice. Son personnage est celui d’une sorte d’Inuit au sexe indéterminé, énigmatique, avec un chien-loup et un fouet, qui produit seul ou avec d’autres des shows sexy et mystérieux, agrémentés de magie. Né en Alaska il y a vingt-cinq ans, il a toujours cultivé son statut d’androgyne naturel et passe à volonté pour un homme ou pour une femme, et comme ça ne plaisait pas à tout le monde, il a quitté son village très tôt et a fini par trouver une utilité à son don pour changer de visage, en intégrant les services secrets. Il est actuellement mis à l’épreuve lors de cette dangereuse mission d’infiltration dans le monde de la nuit et, notamment, du SM. Le plus intéressant, pour ses supérieurs, sera de constater s’il rapporte avec lui des séquelles psychologiques de cette immersion. Il a une légère préférence pour les femmes lorsqu’il est costumé en femme, et pour les hommes lorsqu’il est costumé en homme. Mais de façon générale il branche tout ce qui bouge. Ça fait partie de sa couverture, et on ne sait jamais, ça peut toujours servir.

▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; (L'utilisation d'un lecteur exportable n'est pas obligatoire, vous pouvez aussi nous citer le nom de l'artiste et celui de la chanson qui, selon vous, conviendrait bien à votre personnage.)

The Hands That Built America

▬ Histoire ; (En 60 lignes minimum, pensez à ce que le caractère de votre personnage ressorte dans le récit, qu'il ne s'agisse pas d'une histoire qui ne nous apprend rien sur la façon d'être actuelle du perso.)

Je sais ce que tu ressens. Souvent, les sentiments se sont affrontés en moi. C’est comme si deux loups se battaient pour régner sur mon âme : un loup noir et un loup blanc. – Et lequel va gagner, grand-père ? – Celui que je nourrirai pour lui donner des forces.

Tout le monde connaît cette histoire. Bon, peut-être pas. En tout cas, là où vivait June autrefois, tout le monde la connaissait. Elle était brodée sur les tapisseries que sa tante vendait aux touristes, et c’est en la déchiffrant que June apprit à lire. Philosophie pseudo-indienne à bon marché, juste bonne à attendrir les écolos en vadrouille venus dépenser leurs dollars pour se donner bonne conscience ; ça, c’est ce que pensait la mère de June. Au moins l’enfant apprend à lire ; ça, c’était la grand-mère de June, qui nattait les cheveux de ses sœurs dans un coin pour leur donner l’air de princesses des temps anciens. La maison était petite mais propre, les chiens étaient priés de s’arrêter sur le seuil, et le froid rendait les gens jolis, pensait l’enfant, car il faisait rosir leurs lèvres et leurs joues, et briller leurs yeux. Le père de June était guide, il passait le plus clair de son temps en montagne avec des groupes de randonneurs ; d’ailleurs, il leur faisait écouter le chant des loups. Quant à savoir s’ils en revenaient plus sages, c’était une autre histoire. Lui, en tout cas, ne l’était pas, et plus d’une fois il s’isola dans un buisson épais avec une jolie Américaine désireuse de se rapprocher de l’esprit amérindien, et il ne manquait pas de s’en vanter par la suite aux réunions de famille. C’était un joyeux luron mais au fond il aurait sacrifié tout le plaisir de sa vie pour que les siens s’en sortent, et ce furent de belles années.

Le cousin Stan, que la mère de June appelait Satan, sortit de prison alors que June avait cinq ans. Il disparut de la circulation, et revint quatre ans plus tard de la frontière canadienne, avec d’énormes lunettes de soleil entourées de brillants, et des cadeaux pour tout le monde. Il travaillait dans un casino et leur raconta en détail ; les hommes de la famille furent invités à venir visiter cet endroit merveilleux. June faisait encore partie des hommes à cette époque-là. Son cousin lui offrit un petit costume à sa taille. Les lumières rouges et jaunes l’éblouirent, les boissons multicolores le fascinèrent, et les danseuses couvertes de paillettes se gravèrent à jamais dans son esprit. Son père joua un peu aux machines, ne gagna pas grand-chose, puis commença à se disputer avec une femme qu’il insultait, semblait-il, sans raison. June eut du mal à comprendre que c’était une dispirite, un être évoluant entre les deux esprits, celui de l’homme et celui de la femme, et que son père méprisait ces êtres du simple fait de leur nature.

A son retour, il annonça à sa mère qu’il travaillerait lui aussi dans un casino plus tard, puis alla discrètement demander à sa grand-mère si elle connaissait des dispirites, étant donné que cette caste avait disparu depuis des générations. Elle déclara que dans la nouvelle tradition, ils n’existaient plus. Ceux qui voulaient vivre traditionnellement faisaient généralement ainsi pour prouver leur dignité aux voisins blancs ; en se déguisant en femmes, ils ne s’attireraient que le ridicule. Et ceux qui voulaient vivre de façon moderne imitaient leurs voisins blancs, et leurs voisins blancs ne se déguisaient généralement pas en femmes. June protesta : la femme du casino n’était pas déguisée, c’étaient ses vrais vêtements et ils lui allaient très bien. Sa grand-mère eut l’air de ressentir un grand chagrin, et ils n’en parlèrent plus jamais.

Elle s’était éteinte depuis plusieurs années quand les sœurs de June rapportèrent à ses parents qu’il jouait Juliette dans l’adaptation de Shakespeare présentée par leur classe de théâtre. L’école était à des kilomètres du domicile et ils ne fréquentaient pas les autres parents d’élèves, ce qui donnait aux enfants une certaine liberté, mais les ragots pouvaient toujours éclater et ce fut immédiatement le drame. June faillit être retiré de l’école. Son instituteur était indigné : c’était tout simplement le meilleur danseur du cours, il était normal qu’on l’autorise à exercer ses talents. Il tomba malade, le spectacle eut lieu sans lui, et les choses se tassèrent d’elles-mêmes. Puis il y eut le braquage de la boutique de sa tante. Deux bandits la tenaient en otage et aucun homme n’osait intervenir de peur de les faire paniquer ; une jeune fille inconnue s’approcha alors naïvement du magasin et se jeta dans la gueule du loup avant que personne n’ait eu le temps de l’arrêter. La vieille femme fut chassée sans ménagements : il était évident que les malfrats préféreraient une séduisante otage adolescente pour l’entraîner dans leur cavale. Soudain on entendit un remue-ménage, des coups de feu, et pour finir June sortit de la boutique en retirant sa perruque et en essuyant son maquillage ; les deux hommes étaient maîtrisés.

Tout le village en parla ce soir-là, mais personne ne reprocha son acte à June. En revanche, son père l’entraîna à l’écart pour lui demander très sérieusement s’il s’habillait souvent en fille en cachette. June essaya de lui expliquer l’histoire des dispirites, mais l’homme l’arrêta en déclarant que sa grand-mère était gâteuse depuis des années et que maintenant ces vieilles histoires devaient être enterrées avec elle, pour le bien de la famille. June supporta ces idées quelques mois encore, puis s’en alla, comme prévu, chercher du travail chez son cousin dans le casino canadien qui avait, entretemps, continué à fructifier et à s’étendre. Il avait bien l’intention de ne jamais remettre les pieds dans son village, même s’il correspondait avec ses sœurs au moins une fois par semaine. Au début, ce furent les petits jobs ingrats, les pourboires durement gagnés, puis les tenues de soubrettes enfilées dans sa mansarde avec l’aide de son premier petit ami, les invitations dans les clubs privés de la ville voisine et la découverte de tout un milieu arc-en-ciel qui lui ouvrit des horizons inespérés, les premiers accrochages lorsqu’il commença à s’afficher sans discernement en mauvaise compagnie… C’est alors qu’il acheta sa première arme de tir et commença à s’entraîner.

Il y avait une Américaine au club de tir, une femme fatale aux gants noirs, autour de laquelle les fantasmes de June commencèrent à s’entrelacer, car il se la représentait comme cette femme inconnue que son père avait renversée sur le sol sans amour mais avec tant de désir toute sa vie durant, sous une multitude de masques différents. C’était elle aussi une riche touriste, elle semblait apprécier cet environnement où personne ne la connaissait, et ne vouloir créer aucun lien durable avec la population. Ils pensaient s’envoyer en l’air sans garder de sentiments l’un pour l’autre, ou de contacts ; ce n’en fut que plus intense ; mais à l’aube, ils bavardaient encore tous les deux, et June lui racontait en riant l’histoire du hold-up au magasin de souvenirs de sa tante. La femme aux gants noirs était intéressée. Elle lui demanda s’il lui plairait d’appartenir aux services secrets américains. Les gens tels que lui, sans passé et sans avenir, presque sans existence, lui jeta-t-elle froidement, étaient précieux pour certaines formations. June ne le comprit que très longtemps plus tard, mais cette étrange poupée de porcelaine éprouvait en réalité une sorte d’affection pour lui.

Un loup noir et un loup blanc. C’est un chien-loup noir et blanc que choisit June au moment d’intégrer le programme des maîtres-chiens, couverture qui servirait à son intronisation dans un monde secret et fermé, plus encore que celui des boîtes underground. Officiellement, il prévoyait d’être vigile ou douanier et exerçait son chien tout jeune à reconnaître les odeurs de drogues et d’incendies, à maîtriser les hommes armés, à répondre à des ordres simples. En fait, il descendait dans un sous-sol où il recevait une instruction accélérée concernant des quantités de domaines, régulièrement assortie de menaces quant à son sort s’il lui prenait un jour l’envie de trahir. C’était très dissuasif, très efficace. Sa branche impliquait la comédie, le déguisement et le maquillage, l’improvisation, la mémorisation, la séduction, un minimum de self-defense. Il s’y sentait parfaitement à son aise, et de plus en plus sûr de lui au fur et à mesure que le temps passait, que les exercices se complexifiaient. Finalement, ce fut lui qui exigea d’être envoyé sur le terrain pour tester ses nouveaux jouets.

New York ? Parfait. Pour lui, c’était le synonyme de la fameuse Black Party, et c’est exactement le genre d’univers qu’on lui avait promis. Mais pas de stars du porno gay là où il allait, pas de grandes salles éclairées aux lasers et de cocktails hors de prix aux noms suggestifs, pas de capotes pleuvant de distributeurs géants, ce n’était pas le Disneyland du sexe anticonformiste. C’était l’industrie du sexe, ses rouages et son cambouis et il allait mettre les mains dedans. Le cabaret lui-même était un lieu angoissant, perdu au fond de ruelles glauques et mal famées, les clients tenus en laisse au figuré par des videurs couverts de tatouages tribaux et au propre, par leurs amants, la musique scandant des slogans tout sauf en accord avec la légalité officielle. Drogue, échanges d’esclaves humains, brutalités et abus divers, racket et autres crimes s’y succédaient dans une pénombre étouffante et une indifférence générale. Voilà l’endroit où June, dit Prince-et-Princesse, allait désormais devoir exercer ses charmes ambigus afin de faire ses rapports aux autorités locales. Une fois ou deux, il a déjà été arrêté pour racolage sur la voie publique, détention de stupéfiants, ou usage de faux papiers, mais toujours blanchi par une main mystérieuse et relâché au bout d’une nuit de garde à vue. Nuits néanmoins pénibles, mais c’est la rançon de la gloire.

▬ La plus grande honte du personnage ; (En deux-trois lignes minimum - La chose dont il n'est pas fier, le secret qu'il se garde bien de révéler aux autres, la tâche crasseuse qui lui souille la conscience ...)

Citation :

You think the only people who are people
Are the people who look and think like you
But if you walk the footsteps of a stranger
You'll learn things you never knew you never knew
…Can you sing with all the voices of the mountains?
Can you paint with all the colors of the wind?

Quand il était petit, June était fan de Pocahontas. Il avait sa poupée Barbie, c’était son héroïne. Un jour ses sœurs l’ont trouvé dans leur chambre en train de se peinturlurer le visage de maquillage en chantant ‘peux-tu peindre en mille couleurs l’air du vent ?’ Elles le taquinent encore aujourd’hui avec ce moment de romantisme échevelé, et c’est à peu près la seule chose qui peut le faire devenir tout rouge.

▬ Définition de l'enfer pour le personnage ; (En deux-trois lignes minimum - Ce qui lui ferait horriblement peur, ou qu'il haïrait)

Etre renvoyé dans son village natal avec interdiction d’en sortir, condamné à y vivre selon le mode de vie ‘traditionnel’ jusqu’à la fin de ses jours, à fonder une famille, à reprendre un petit commerce, etc. Bref, la case départ.

▬ Définition du paradis pour le personnage ; (En deux-trois lignes minimum - Ce qui lui procurerait la plus grande joie)

Un jour, quand il aura suffisamment d’argent, à la retraite peut-être… Fonder un vrai club où il accueillerait les jeunes fugueurs privés du soutien de leur famille, pour leur éviter d’affronter la rue, et les aider à trouver un travail où ils seraient respectés.

▬ Point faible du personnage ; (En deux-trois lignes minimum - Son talon d'Achille, sa faiblesse, son point sensible [On vous le répète, même Chuck Norris a un point faible ^^])

Et June n’a pas grand-chose à voir avec Chuck. Voyons, un point faible… disons son chien. Il laisserait tomber une mission pour le retrouver ou l’amener chez le vétérinaire en cas de problème. C’est également son meilleur ami et il s’en sépare à peine, avis aux prétendants allergiques...

▬ Point fort du personnage ; (En deux-trois lignes minimum - Son atout majeur, son " petit plus ", ce qu'il fait ou ce qu'il a de mieux, bref, le domaine ou le point sur lequel il n'a strictement rien a envier à personne.)

Rien à envier à personne ? C’est aller un peu loin. Mais les strip shows exotiques où l’on passe d’un rôle sexuel à l’autre jusqu’à rendre le public complètement dingue sont en quelque sorte son violon d’Ingres. Il adore embrouiller les gens, et généralement, ils adorent aussi. Sa manière d’être malicieux est juste assez souriante pour ne pas attirer la colère.

▬ Casier judiciaire ; (Merci de répertorier ici les crimes déjà commis par votre personnage, qu'il fasse partie des autorités ou non et que les crimes soient officiels ou non. Ceci nous permettra de juger de votre rang de criminel.)

Selon la loi divine, son existence serait presque un crime, mais à part ça, c’est un gentil garçon à sa maman. Il a passé de la coke pour son patron actuel, celui du bar bien sûr, et entraîné des passants à découvrir les merveilles de ce bar au point que la police a déjà cru bon de l’embarquer, mais il n’y a eu aucune suite. Pas de casier. Naturellement, il passe de faux papiers en faux papiers, mais c’est pour la bonne cause alors ça ne compte pas, non ?

▬ Prénom ou pseudo ; Jun ? ^^
▬ Âge ; 25
▬ Où avez-vous connu le forum ; sur les partenariats d’un autre forum où j’avais échoué en remontant une longue lignée de partenariats.
▬ Connexion ; 4 à 5, moins si je m’emmerde, plus si je m’amuse.
▬ Code du règlement ;

Spoiler:

▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement)
▬ Exemple de RP ;

Spoiler:

▬ Célébrité sur l'avatar ; Lee Hyun Yi
▬ Multicompte(s) ; No
▬ Un dernier truc à dire ? ; BLABLABLA !

welcome parmi nous June !

Bienvenue parmi nous