| Sujet: TERMINEE - Evan C. McCoy ~ Pourquoi j'ai raison et vous avez tort. Ven 31 Jan - 2:43 | |
Identity Card
Feat "Alexander Skarsgard"(c) Shiya |
Oh pitié, ne fais pas semblant de t’intéresser à moi, on sait tous les deux que tu m’auras oublié demain. Je ne suis pour toi qu’une jolie petite gueule à admirer le temps qu’il te plaira, mais devine quoi, le Diable lui-même se cache sous les traits d’un ange, et incontestablement, Evan C. McCoy n’en est pas un. Oui je parle de moi à la troisième personne, oui je suis mégalo, et non tu n’es pas Einstein parce que tu as deviné à l’entente de mon nom que j’avais des origines irlandaises. D’ailleurs on s’en fout parce que je suis Américain. Je bouffe Américain, je pense Américain et je n’ai pas honte de dire que je suis pour la toute puissance de ce pays de barges qui m’autorise à buter de trois balles dans la tronche le premier qui posera un pied sur ma pelouse en pleine nuit. Tu trouves que je parle beaucoup? Possible, j’ai le verbe haut et la verve facile mais je te retiens pas. Alors si t’es pas encore parti - ce qui ne saurait tarder - tu as peut-être déjà entendu mon nom. Mais si, dans cette salle minable au relent de sueur et de sang. Quand les coups pleuvaient sous les applaudissements et les hourras d’un public de péquenauds. La boxe thaï si t’as toujours pas compris. Ouais, pendant quelques années j’ai été boxeur professionnel et un bon. Payer pour tabasser des mecs ça me plaisait bien. Je le faisais depuis longtemps et sans prime à la clé. Et les femmes aimaient ça. Ouais, désolé mon mignon je suis hétéro. Mais les toubibs ont dit stop, que j’avais reçu trop de coups blablabla…alors j’ai changé de courant et intégré des réseaux moins légaux. Je sais pas si vous êtes au courant mais dans ce foutu pays y’a un tas de gens qui rêvent de voir claquer son prochain. Oubliez l’Amérique puritaine et bienveillante. Les « In God we trust » et toutes ces foutaises. Ouais, y’a plein de gens qui veulent vous voir crever mais qui n’ont pas ce qu’il faut où il faut pour le faire. Heureusement pour eux, y’a des mecs comme moi, qui n’ont pas grand-chose à perdre et qui veulent bien se salir les mains. Heureusement pour moi, les plus couards sont souvent les plus riches. Alors disons que dans certaines circonstances, on trouve un terrain d’entente. T’as frappé ta femme pendant des années sans qu’elle l’ouvre juste pour te prouver que t’étais un bonhomme? Devine quoi? Elle veut se venger. Tu as trompé ton mari et il ne veut pas s’embêter avec un divorce coûteux pour que tu entretiennes ton amant? Aïe, il a trouvé une autre option. « In Evan they trust. » Tu veux à tout prix mettre un nom sur ce que je fais pas vrai? Un tueur professionnel? Un nettoyeur? Un exterminateur? On s’en fout. Tout ce que tu as besoin de savoir est que j’offre mes services au plus offrant et que ça paie bien. Alors au final, puisqu’on a tous déjà un pied dans la tombe, profitons du peu de temps qui nous reste sur cette foutue planète et à la tienne!
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Once upon a time... ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ;
▬ Histoire ;
Cela fait maintenant quarante sept minutes que je suis assis sur ce fauteuil, parfaitement immobile dans la pénombre de cet appartement que je ne connaissais pas avant ce soir. Rien ne laisse présager que dans treize petites minutes - plus ou moins - un homme qui n’a rien demandé à personne va mourir dans la pièce où je me trouve. Il va allumer la lumière, lancer un regard étonné sur le plastique qui couvre une bonne partie de la moquette, puis, possiblement, tournera son visage sur moi quand il aura remarqué une présence étrangère. Mais il sera déjà trop tard. Avant même qu’il ne comprenne ce qui se passe sa cervelle ne sera plus en mesure de faire naître une quelconque pensée. Treize minutes, juste le temps de réfléchir. Je sais quasiment tout de cet homme, ça fait maintenant seize jours que je le suis comme son ombre sans qu’il s’en rende compte. Je connais sa vie, son travail, ses fréquentations, ses loisirs, à quelle heure il mange, à quelle heure il sort, à quelle heure il pisse. Et surtout, à quelle heure il rentre chez lui. Mais lui ne connaît rien de moi… Non mec, je vais te tuer dans une dizaine de minutes et tu ne sauras jamais pourquoi, tu ne sauras jamais qui je suis…
1981 - 1995 Nouvelle Orléans :
Qui je suis ne se comprend pas par ma naissance. Comment comprendre une personne à un âge où la conscience même du monde n’est pas encore acquise, ou moins poétiquement, quand on ne contrôle pas ses foutus sphincters anaux. Me décrire en tant que gamin ne vous en apprendra pas plus sur moi. Premièrement parce que prétendre qu’on se souvient de sa petite enfance est un mensonge. Ce sont les souvenirs des autres mille fois répétés qui coulent dans notre petite tête bien faîte et finissent par devenir les nôtres. Et deuxièmement parce que vous raconter comment je me chiais dessus et qui me changeait mes couches n’a rien d’intéressant, ni pour vous, ni pour moi. Non, je crois que le premier truc intéressant à vous dire sur moi date de mes treize ans, l’année où mon paternel est mort. Pour le commun des mortels ce genre d’évènement n’a rien d’intéressant au sens strict du terme. Affreux, triste, désolant et tous ces jolis mots bien pathétiques inventés pour la situation seraient plus justes. Oui mais voilà, tout le monde n’a pas eu un connard à la place de père. Encore que le mot est un peu fort. Connor McCoy, de son nom, n’était sans doute pas le père le plus indigne au monde. Un type bien bâti, les mains calleuses comme tout bon ouvrier manuel, un peu porté sur la bouteille sans être alcoolique et prêt à baisser son pantalon aux chevilles dès qu’une serveuse lui lançait un regard un peu trop appuyé, un type moyen quoi. Sans but précis, sans ambitions, sans rêves…un plouc du Sud avec un accent bien prononcé. Je n’ai jamais eu de respect pour lui, ni de réel affection, et à cette époque, je pensais que tous les gamins étaient comme moi, je n’y voyais pas de problèmes de comportement ou de difficultés à éprouver des sentiments. Tous les trucs de psy bien ficelés quoi…faut dire que l’inimitié éprouvée pour mon géniteur n’a besoin d’aucun psy pour trouver son origine. Parce que ses foutues mains calleuses tapaient fort. J’étais pourtant loin d’être l’énergumène que je suis actuellement à l’époque mais il s’en cognait, et me cognait. Il n’avait pas besoin de raison particulière ou que je le pousse à bout. Un regard un peu trop insistant, une remarque, un geste et il me mettait une bonne trempe. Le pire est que je ne lui en veux pas vraiment. C’était un minable qui avait besoin de s’affirmer, et comme il possédait une très petite paire de couilles, il le faisait sur un gosse innocent. Cela dit, vous comprenez maintenant pourquoi je n’ai versé aucune larmes quand il a passé l’arme à gauche.
Une autre qui n’en a pas versé car très mauvaise actrice fut ma mère. Katherine Douglas McCoy. Petite serveuse dans un Dinner du Centre ville, et qui, contrairement à mon vieux, avait des rêves plein la tête. Sans doute trop. Ce n’est pas son ambition que je remets en cause, bien au contraire, c’est probablement la seule chose que je ne peux pas lui reprocher. Mais un brin naïve et sans doute un peu salope, elle a écarté les cuisses avec le mauvais cheval et s’est retrouvée coincée dans une vie rangée qui ne lui convenait pas, persuadée de posséder une voix hors norme. Certes, ma mère a toujours eu un joli brin de voix, et j’appréciais de l’écouter chanter de la country en grattant sa guitare mais elle ne sortait pas du lot. Des filles comme elle il y en avait à la pelle, il y en a toujours à la pelle et dans le monde du show business elle se serait faite manger toute crue. La suite des évènements me prouvera que j’avais raison. C’est peut-être pour ça qu’elle s’envoyait en l’air avec la moitié des clients réguliers du restaurant dans lequel elle bossait, ou même qu’elle recevait les collègues et amis de mon père quand celui-ci n’était pas à la maison - probablement pour faire de même de son côté - sous l’œil de son fils. Je vous laisse imaginer ce que je pense de la femme et du couple en général, ou même tout simplement de l’amour. C’est un concept pour moi aussi désuet que le Père Noël ou la petite souris.
Alors quand mon père est mort il n’a pas fallu longtemps à la petite Katherine pour faire nos bagages, vendre la maison, et prendre la direction de New York pour tenter de réaliser son rêve, même tardivement. Et je dis bien essayer…
1995 - 2008 New York :
C’est comme ça que j’ai débarqué dans la Grande Pomme, un peu paumé mais avec une faculté d’adaptation développée. J’aimais bien la Nouvelle Orléans, son mélange de culture, le jazz, tous ces trucs de vaudous pour touristes qui me faisait marrer. Mais je n’ai jamais regretté d’être venu ici. Je me suis vite rendu compte que cette ville offrait une multitude d’opportunités si l’on savait les saisir. Le contraire de ma mère. Quand je commençais à penser à mon élévation sociale je suivais de loin son déclin. Oui, ma mère a enchaîné les auditions pendant de nombreux mois, étrennant nos économies sans se soucier de remplir mon assiette ou de me vêtir correctement. Mais comme je l’avais prédis, des filles comme elle il y en avait à la pelle. Alors elle a commencé à revoir ses attentes à la baisse. Fini Broadway et ses belles comédies musicales. Katherine a fini dans un bar de nuit un peu glauque à la clientèle ouvrière. Serveuse le jour, chanteuse la nuit. Elle a recommencé son petit manège. Coucher à droite et à gauche, ramener ses nombreux amants en m’affichant ses spectacles pornographiques sans pudeur. Le seul petit plus était la coke. Le matin au réveil, sur le rebord de lavabos miteux, et toujours devant moi. Ma mère, celle-là même qui m’avait offert la vue m’offrait le spectacle de sa décrépitude absolue. Pathétique petite rêveuse sans talent qui n’avait pas le courage d’affronter la réalité…
Je me suis éloigné d’elle et ai continué à regarder le show de loin, me concentrant sur moi. C’est à cette période que j’ai commencé la boxe. Rien à voir avec l’envie de tester mes limites ou canaliser mon énergie. Tout ce que je voulais était frapper des petits merdeux comme moi jusqu’à ce qu’ils s’écroulent. Je n’aurais jamais pensé être aussi bon dans cet exercice, mais je l’étais. J’ai choisi la boxe thaïlandaise et Mao m’a pris sous son aile. Mao n’avait d’asiatique que son prénom et j’ai toujours pensé que c’était lui qui l’avait choisi. Il avait plutôt une tête de Chuck si vous voyez le genre. Alors je me suis donné à fond pendant de nombreuses années, perfectionnant ma technique, écoutant les conseils que l’on me donnait pour la première fois de ma vie, me conformant à une certaine discipline. N’étant pas doué sur le plan scolaire et refusant l’autorité des enseignants, j’y ai vu une porte de sortie des plus intéressantes. À dix huit ans j’ai commencé les combats officiels et suis entré dans le circuit par la petite porte. Et j’ai gravi les barreaux de l’échelle un à un, par les coups, par le sang, par le sueur et l’effort. Je cognais, je gagnais. J’ai commencé à me faire un nom et les avantages ont suivi, en liquide, en confort, en filles, en relation. Et j’ai vraiment aimé ça. C’était facile. Il suffisait que je monte sur un ring pour obtenir tout ce que je désirais. J’ai quitté ma mère sans me retourner, la laissant avec sa coke, son chant et ses amants. Pas d’adieu, pas d’effusions feintes. Comme mon père elle n’avait jamais eu mon respect et mon amour, et comme mon père elle était morte à mes yeux. Orphelin, je pouvais avancer dans ma nouvelle vie.
Une vie que j’ai brûlé par les deux bouts pendant neuf belles années. Neufs années de combats, de coups, de sang, de fêtes en tout genre, de rencontres fortuites et de relations passagères mais ô combien passionnées. Je me suis fait un nom et une réputation et c’est tout ce que je désirais. Sortir de l’anonymat, ne plus rien à voir avec ce bouseux qui aimait me cogner pour se prouver qu’il était un homme et cette artiste ratée droguée et un brin nymphomane. J’étais moi, je m’étais élevé socialement bien plus qu’ils auraient pu le faire et je les emmerdais du plus profond de mon cœur de pierre. Seulement neuf années de combat ça laisse des traces…et les médecins ont dit stop. J’avais reçu trop de coups, dans des combats pas toujours très réglos, et mon corps n’en supporterait pas d’avantage. J’ai décidé de m’en foutre, parce que je n’avais pas le choix. Sans la boxe je n’étais rien, je redeviendrais un paria sans le sou. Mais Mao a été plus malin. Il connaissait du monde, et pas du très beau. C’est lui qui m’a poussé dans le cercle de la clandestinité, de l’illégalité, et je ne le regrette toujours pas.
2005 - 2015 Tueur à gages au service du plus offrant :
Je ne peux pas vraiment vous dire comment on devient un tueur. On ne naît pas comme ça, on l’apprend. Méticuleusement, avec les bonnes personnes. Avec de la patience. Oh évidemment il faut quelques prédispositions. Une conscience très peu accrue voire inexistante, une morale particulière et une certaine rigueur. Mais on ne le devient pas du jour au lendemain, en tout cas pas moi.
J’avais dit adieu à la boxe professionnellement parlant et m’étais engagé dans un nouveau « combat ». Un apprentissage fastidieux et long mais pas inintéressant. Maniement des armes à feu et des armes blanches, filatures, effacer ses traces, faire disparaître un corps, qui connaître pour blanchir son argent, quels contrats ne pas accepter, ne pas attirer l’attention des flics tout en se faisant un nom en sous terrain…autant de choses longues à assimiler pleinement mais qui assurent une qualité de service qu’on ne trouve pas à tous les coins de rues. Des tueurs il y en a partout, il suffit de mettre un flingue dans la main d’un type pour qu’il en devienne un. Des tueurs comme moi, c’est différent. Je ne me contente pas de buter la personne que vous désirez voir disparaître définitivement. Je m’assure que personne ne retrouvera son corps, que les flics ne trouvent aucune trace du meurtre, et surtout, qu’au moment où la disparition de la personne sera effective vous ayez un alibi en béton armé pour ne pas être suspecté. Je n’élimine pas une personne, j’offre un service à la mesure de la somme que je réclame pour le boulot que je fais, et je le fais bien. Je suis un colérique, un impulsif, un violent, mais quand je travaille je suis méticuleux, froid, efficace, et personne n’a jamais eu à se plaindre de mes contrats.
Il m’a fallut cinq ans pour apprendre toutes les ficelles du métier, commencer des petits contrats pour le compte de celui qui m’a formé - et croyez moi vous ne souhaitez pas connaître son identité - et me lancer en solo quand il m’en a jugé prêt. Maintenant je choisis mes contrats et presque tout le monde dans les réseaux clandestins a entendu mon nom. Je ne dis pas qu’ils pensent tous du bien de moi, beaucoup même doivent me mépriser mais je m’en fous. Je possède un appartement à mon nom, conduis la bagnole de mes rêves, fréquente des lieux grandioses et profite des femmes le temps qu’elles m’intéressent. Mes remords sont inexistants quant aux personnes que je descends. Après tout, nous sommes le premier paix capitaliste au monde. Et le capitalisme est basé sur le marché de l’offre et le demande dans le but de faire un profit maximum. Et bien je propose une offre qui soutien la demande et je fais du profit sur ladite action qui en résulte. Ni plus, ni moins. Vous trouvez mes méthodes discutables, et si nous pointions du doigt mes clients? Sont-ils plus honorables que moi? Nous avons le même désir, la seule différence entre eux et moi est que moi j’ai les couilles d’aller jusqu’au bout et que ça ne m’empêche pas de dormir la nuit.
Alors oui, je suis un salaud. Je parle beaucoup, je suis vulgaire, je traite mal les gens et ne comprends pas la compassion ou l’empathie. J’ai très peu d’amis et même avec eux ce n’est pas tout rose. Je n’ai de respect que pour très peu de monde à part moi et m’estime beaucoup. Je sais ce que je vaux, m’en vante allègrement et aime rabaisser ceux qui pensent m’être supérieurs. Je suis violent et impulsif, cogne avant de demander, est incapable d’éprouver de l’amour pour une femme, déteste la médiocrité et l’hypocrisie des grands de ce monde. Et oui, je suis prêt à écraser quiconque essaiera de me soustraire à mon train de vie. Mais je suis un mal nécessaire, surtout dans cette ville, surtout dans cet univers de décadence. Je suis un requin. Et les requins sont les nettoyeurs des Océans. À ma manière je nettoie cette ville et je me fais du fric sur la mort. Je suis un Croque-Mort. Sans qu’avec moi il n’y a ni cercueil ni cérémonie funèbre. Il n’y a qu’un corps enterré profondément dans un endroit que personne ne découvrira jamais ou trop tard pour me faire pincer. La vérité est qu’on a besoin de type comme moi. Pour se sentir supérieur, un mec à détester, un mec qui aimera vous détester, qui mettra un peu de piment dans votre petite vie bien rangée ou vous remettra à votre place quand il lui en plaira. Oui vous avez besoin d’un type comme moi, et j’ai besoin de gens comme vous. Partant de là, sortez vos portefeuilles et laissez-moi mener la danse pour vous… Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ;
Ma plus grande honte? Question facile, ma mère. Artiste ratée de mes deux. C’est elle qui nous a fait déménager à New York après la mort de mon vieux, le seul qui pouvait encore la ramener sur terre avec ses idées de grandeur. Je lui en veux pas pour son ambition, loin de là, je suis un ambitieux. Mais parce qu’elle était aveugle. Cette conne se voyait déjà sur Broadway dans des pièces à succès. Elle avait pas vu le hic. Son manque évident de talent. Alors cette provinciale tout droit débarquée de la Nouvelle Orléans a vite vu ses illusions s‘envoler. Et au lieu de Broadway elle s’est retrouvée dans un bar miteux d’un quartier pour ouvriers. Et j’ai assisté à sa déchéance. Elle aurait pu m’épargner le spectacle de ses parties de jambes en l’air dans notre appartement crasseux ou ses rails de coke sur des rebords louches de lavabos. Mais elle ne l’a pas fait. Une ratée je vous dis. Sans fierté, incapable de se relever d’une chute, le genre de femme qui pleurniche sur ses problèmes et qui refuse de se sortir les doigts du cul pour affronter la vie. Un bon exemple à ne pas suivre cela dit. Je sais pas trop ce qu’elle est devenue. Je me suis tiré et j’ai pas cherché à avoir de ses nouvelles. Ça m’étonnerait pas qu’elle soit morte d’une overdose depuis le temps. Sinon une bière ça vous tente?
▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
Je n’ai pas vécu de grands traumatismes sinon la médiocrité de ceux qui m’ont procrées. Je ne connais pas réellement le sens du mot enfer. Ok mon paternel aimait m’offrir son amour à coups de ceinturon mais j’en suis pas mort, lui si. Et ma mère était une pathétique chanteuse de bar sans réel talent qui a terminé par noyer ses illusions perdues dans la coke. Mais je n’avais pas d’estime pour elle avant qu’elle plonge, ni de véritable affection si je réfléchis bien. L’enfer ne se situe donc pas dans mon passé. Quant à mon présent, j’ai tout ce que je rêvais d’avoir. J’ai atteint un rang social aisé, je conduis une splendide bagnole, je fais un boulot utile pour lequel je suis doué et je côtoie du beau monde. Je n’ai pas d’attaches sentimentales, aucune femme qui risque de briser mon cœur ou de vider mon compte en banque, ou pire, péter mon service de flûtes à champagne en cristal… Je ne vois que l’avenir pour décrire ce que pourrait être l’enfer, c’est-à-dire tout perdre. Redevenir un anonyme raté, vivre dans un quartier de bouseux en allant au bar du coin en compagnie de ratés qui me rappelleront tout ce que j’ai perdu. Redevenir Evan C. McCoy, le fils de…la petite frappe qui finira en prison, qui ne réussira jamais rien dans la vie. L’enfer serait de tout perdre, alors autant tout faire pour tout garder. ▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Le paradis n’est pas un état absolu, ce n’est pas le Nirvana, le summum du plaisir et de la béatitude. C’est un ensemble de petites choses, brèves, succinctes, mais réelles. Beaucoup pensent qu’on ne peut trouver le paradis qu’après une vie rondement menée. Foutaises. À quoi bon trimer toute sa chienne de vie s’il suffit de se coller une balle pour atteindre le bonheur le plus total? Le paradis se trouve si l’on décide de le trouver. La vie est dure, faut se faire à l’idée rapidement avant de s’illusionner sur ses principes fondamentaux. Partant de là, profiter de chaque instant que l’on vous offre et vous commencerez à comprendre le principe même de paradis. Pour ma part, je le vis presque quotidiennement. Quand un client me file une mallette remplie de jolis billets verts et que je réfléchis déjà à comment les dépenser, quand je trouve une femme pour me tenir compagnie le temps d’une nuit et qu’elle comprend que je ne veux pas qu’elle s’éternise au petit déjeuner, quand je manipule un mec en lui prouvant par A+B qu’il a tort, qu’il va dans mon sens alors que je sais très bien qu’il avait raison. Bref, je ne suis pas un optimiste, je suis un opportuniste. Il existe des opportunités, je les saisis. Je suis un profiteur, et je profite. Et ça les amis, c’est le paradis. ▬ Point faible du personnage ;
Mon impulsivité. Non, pratiquer un sport de combat ne m’a pas appris le respect de l’adversaire et toutes ces autres conneries. Ça m’a appris à envoyer au tapis celui qui me chercherait des noises. Faut avouer que ça fonctionne plutôt bien, j’ai quelques noms à vous refiler si vous ne me croyez pas. Mais frapper avant de poser des questions peut avoir de fâcheuses conséquences. C’est tout moi, je fonce tête baissée sans réfléchir au retour de manivelle. Et parfois, comment dire, aïe? Faut dire que j’ai toujours eu ce problème face à l’autorité, c’est pourquoi j’apprécie d’être mon propre patron. Malheureusement il m’en faut peu pour que je parte en vrille. Avec mes clients, je gère, c’est professionnel, et je suis tout ce qu’il y a de plus professionnel. Mais dans le privé, il m’est beaucoup plus difficile de me contrôler. Et ne me dîtes pas que les mots peuvent arranger ce genre de situations. Je vous signale que les poings aussi, et en plus, c’est vachement plus rapide et efficace. ▬ Point fort du personnage ;
Mon assurance sans aucun doute. J’ai vite compris que si je ne croyais pas en moi personne ne le ferait donc….je le fais pour dix. J’aime ce que je suis, ce que je fais, et je sais parfaitement où je vais. Certains appellent ça de l’arrogance, j’appelle ça savoir ce que l’on vaut. Je n’ai jamais prétendu être un homme bien, mais je suis bon dans ce que je fais, non je suis même excellent. Ce n’est pas de la prétention c’est la réalité. Et cette assurance me donne un certain bagout. J’aime les mots, et j’use volontiers de leur acidité pour casser ou vexer. Et avoir de la tchatche me permet souvent de me sortir de situations périlleuses ou, dans le meilleur des cas, parvenir à mes fins. Peu importe si je dois écraser des gens pour cela. Quand je vois mon appartement, ma caisse et les endroits que je fréquente, ça suffit pour me convaincre de continuer. Parce que, ouais, je suis aussi matérialiste. Que de qualités pas vrai? ▬ Casier judiciaire ;
Officiellement : - Usage de faux - Violence sur un Agent des Forces de l'Ordre - Outrage à magistrat - Excès de vitesse ayant causé un accident et fait plusieurs blessés (prison avec sursis) - Tapage nocturne - Dégradation de biens publics - Incitation à la prostitution (a été contrôlé en présence d'une professionnelle)
Officieusement : - tueur à gages au service du plus offrant, ça laisse deviner combien de cadavres il a laissé derrière lui... Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; Liam ▬ Âge ; un quart de siècle. ▬ Où avez-vous connu le forum ; Topsite. ▬ Connexion ; 4/7 ▬ Code du règlement ;
- Spoiler:
Ok par Ella ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
Cela fait maintenant quarante sept minutes que je suis assis sur ce fauteuil, parfaitement immobile dans la pénombre de cet appartement que je ne connaissais pas avant ce soir. Rien ne laisse présager que dans treize petites minutes - plus ou moins - un homme qui n’a rien demandé à personne va mourir dans la pièce où je me trouve. Il va allumer la lumière, lancer un regard étonné sur le plastique qui couvre une bonne partie de la moquette, puis, possiblement, tournera son visage sur moi quand il aura remarqué une présence étrangère. Mais il sera déjà trop tard. Avant même qu’il ne comprenne ce qui se passe sa cervelle ne sera plus en mesure de faire naître une quelconque pensée. Treize minutes, juste le temps de réfléchir. Je sais quasiment tout de cet homme, ça fait maintenant seize jours que je le suis comme son ombre sans qu’il s’en rende compte. Je connais sa vie, son travail, ses fréquentations, ses loisirs, à quelle heure il mange, à quelle heure il sort, à quelle heure il pisse. Et surtout, à quelle heure il rentre chez lui. Mais lui ne connaît rien de moi… Non mec, je vais te tuer dans une dizaine de minutes et tu ne sauras jamais pourquoi, tu ne sauras jamais qui je suis…
La raison de sa mort est futile. Un adultère comme il y en a des centaines tous les jours. Un pauvre type qui ne sait pas maîtriser ses pulsions et qui aime vagabonder dans le lit d’autres femmes. Ça aurait pu continuer ainsi, en rester là, sauf que sa femme, qui d’apparence ressemble à une ménagère bien rangée et propre sur elle, un peu timide et je l’avoue, pas très sexy, a un esprit beaucoup plus tordu qu’il n’y paraît. Il le faut pour m’engager, encore plus pour me trouver. Je n’ai pas pour habitude de régler son compte à des quadras bedonnants juste parce qu’ils tirent leur coup et trompent leur femme, mais la somme d’argent était bien trop tentante pour que je refuse. Le plan est simple. J’ai dit à sa femme que ça se passerait ce soir. Alors elle a prévu un dîner chez des amis pour avoir un alibi et a passé la journée dans les magasins où les tickets de caisse feront foi de sa présence à des heures bien précises. Je le tuerai chez elle pendant qu’elle et les enfants seront déjà là-bas. Lui passera prendre une douche et se changer avant de les rejoindre… Quand il ne viendra pas sa chère et tendre épouse commencera à s’inquiéter, à appeler pour savoir ce qui le retient, et ses amis en feront autant. Elle préfèrera rentrer, mais j’aurais déjà tout nettoyé. Disparu, envolé. Elle appellera son bureau, vérifiera auprès de ses collègues et patron qu’il a bien quitté les locaux et finira par prévenir la police qui ne fera rien avant quarante huit heures. Mais il sera déjà enterré dans un endroit isolé. Les flics lanceront une enquête et commenceront à fouiner, à découvrir que le mari et père de famille avaient de nombreuses liaisons. Ils soupçonneront la femme, mais cette dernière, sur mes conseils, aura des alibis en béton armé. Ils se tourneront vers les femmes qu’il fréquentait, sans résultat. Ils en viendront à penser qu’il s’est fait la malle avec une autre femme. Alors ma cliente demandera un divorce par « contumace » et pourra enfin débloquer l’argent jusqu’ici gelé du compte de son mari, disparu pour les uns, mort pour elle. Ciao bella…
Comme prévu treize minutes plus tard j’entends la porte s’ouvrir, les pas se rapprocher de la chambre à coucher. Il ouvre la porte, allume la lumière. Ses pieds crissent sur le plastique que j’ai installé et je perçois son regard surpris. Mon bras sen tend, l’arme à la main, un silencieux apposé sur le canon. Ma main gantée se raffermit et mon index glisse sur la détente. Il perçoit mon geste, croise mon regard, et au moment où il comprend, où sa bouche s’ouvre pour poser sa question, mon index appuie et le coup part, en pleine tête. Le sang gicle sur le plastique qui recouvre le mur et il s’écroule au sol, mort. Je reste immobile, me demandant quels auraient été ses mots : « Pourquoi? » « Attendez! » « Qui êtes-vous? » M’aurait-il fait une contre proposition si je lui en avais laissé le temps. Je ne leur en laisse jamais l’occasion. Peut-être un jour qui sait. Je me redresse et m’approche du corps encore chaud. Je l’enveloppe dans le plastique pour éviter que le sang s’écoulant de la plaie rende le travail de nettoyage plus compliqué.
« Si seulement tu avais gardé ta queue dans ton froc Paul. Si seulement »
Je lui tapote la tête à travers le plastique et commence mon travail. Les prochaines heures vont êtres longues et fastidieuses, mais c’est pour cela que l’on me paie. ▬ Célébrité sur l'avatar ; Alexander Skarsgard. ▬ Multicompte(s) ; // ▬ Un dernier truc à dire ? ; Oui je tiens à préciser que je ne fais pas dans le grosbillisme. J'ai crée la fiche en me mettant en mode Evan et le grand gaillard a tendance à se la raconter un peu. Donc même si dans la fiche je me vante, je soutiens que je suis le meilleur etc, cela reste les pensées de mon personnage. Mais il ne se relèvera pas après une balle ou un coup violent, ne sera pas un virtuose en tout et même s'il prétend avoir raison sur tout ce n'est évidemment pas le cas. Juste parce que des fois il est difficile de savoir si le joueur derrière pense ce qu'il écrit.
Dernière édition par Evan C. McCoy le Ven 31 Jan - 23:24, édité 19 fois |
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