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| Sujet: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 22:20 | |
|| Identité du personnage ||
Un froissement dans la nuit, une ombre gambadant sur les murs, un rire s’élevant comme une mélodie puis un sourire se dessinant sur son visage, Esmeralda laisse toujours une trace dans le cœur des hommes sur son passage. C’est une enfant. C’est une femme. C’est une démone. Venue des profondeurs de sa terre natale elle est aimée, elle est haie. Peu importe tant qu’elle vit. Esmeralda de son nom d’artiste, mais plus connue dans son village comme la jeune et fraîche Arabella Gautier, elle entraîne avec elle un tourbillon de malice et de couleurs festives. Même les plus réticents ne peuvent se sentir indifférents. Elle exaspère, elle enquiquine, elle amuse, elle divertie…et jamais elle ne s’ennuie. Le folklore de sa région natale, la Bretagne, coule dans ses veines et étourdie la foule. A 18 ans, la jeune artiste connaît une certaine notoriété. Pas toujours pour ce que l’on pourrait croire, mais personne n’est indifférent à son personnage. Critiquée par des parents, idolâtrée par des enfants, cette jeune pousse ressemble à un feu follet. Gentille, caressante et naïve ou habile, séductrice dans ses paroles et déterminée ? Chacun a son avis sur sa personne. L’enfant bohème, le bonheur de certains, le malheur d’autres, un miracle ou un fléau, elle seule le décide. Elle s’est un jour mis en tête de venir à New-York. Qui n’a pas rêvé un jour de fouler la terre des héros ? Qui ne souhaite pas voir de ses propres yeux la grandeur même des américains ? Un rêve, une utopie…mais même pour une bretonne c’est un souhait réalisable. Les études ne l’intéressaient plus. Une seule idée en tête…une seule volonté, tous les jours un peu plus forte. Un voyage vers l’inconnu, vers un nouveau continent, un autre monde. La peinture ne lui payerait pas ce voyage…c’était impossible. Alors elle emprunta. Et comme toute bonne emprunteuse elle n’avertissait pas toujours les propriétaires de ces petits prêts faits ici et là. C’était tellement facile. Et tellement amusant. Les touristes ne pouvaient dénoncer personne. C’était un petit village de la côte, une grande famille. Les parents soupçonnaient leurs enfants, et Arabella vivait sa vie. Enfin ce fut New-York. Elle venait en touriste. Elle avait laissé ses études derrière elle. Désormais elle déciderait seule de sa vie et profiterait de ce rêve qui se réalisait. « Je m’appelle Arabella Gautier, je suis française, originaire de la Bretagne, j’ai 18 ans, toutes mes dents, et je suis célibataire. On m’appelle aussi Esmeralda. New-York était pour moi un rêve, je n’ai plus qu’une seule chose à dire…que la fête commence ! [...]»
Extrait du journal
« […] New-York et ses buildings apparaissent sous mes yeux émerveillés. Fatiguée du voyage je nage comme dans un rêve. Le béton sous pieds devient coton. La brise qui cingle mon visage se transforme en air chaud et parfumé à la vanille. J’ai posé à mes pieds ma simple malle et je contemple les étoiles entre deux buildings interminables. Ils montent jusqu’au ciel j’en mettrais ma main à couper. Des frissons parcourent tout mon corps, élancé entre la fatigue et le bonheur. Je suis à New-York ! New-York…New-York…New-York… God bless America ! God bless me ! P*tain ça fait du bien de hurler quelques mots. J’ai du me taire durant cet interminable voyage mais maintenant je viens conquérir l’Amérique. Ca va faire du bruit ! Bon ok tout le monde me regarde, je passe pour une tarée. […] Il est 19h06 et je ne sais pas où je vais coucher ce soir. […] J’ai beaucoup de choses à faire demain…trouver la famille Petit par exemple… »
La vitre opaque reflétait son visage, comme un lointain souvenir couleur sépia. Ses longs cils noirs ombrageaient son regard qui étincelait comme un océan d’étoiles. Un sourire s’épanouit sur sa jolie frimousse. Les joues roses, le teint pale, elle ressemblait à un bouton de rose illuminait par le soleil printanier. Elle était heureuse, elle se savait heureuse et tout son corps irradiait de ce bonheur presque inouï. Un sentiment étrange remontait le long de sa gorge formant une boule presque douloureuse. La Bretagne, sa chère Bretagne, lui semblait bien loin. Tout comme ses parents et son frère. Elle était seule. Seule dans les pénombres qui envahissaient New-York, la grosse pomme de l’Amérique. Cette ville tant convoitée et idolâtrée par les jeunes. Les teenagers, qui comme elle, pensaient réaliser leur rêve américain à leur façon. Elle battit des cils, chassant les quelques larmes qui s’y étaient glissées tout autant que les sombres pensées qui embrunissaient son esprit. Elle était jeune, en bonne santé et dans une ville qui n’attendait qu’elle. Ses yeux bleus électriques se fixaient dans la vitre avec son éternelle détermination qui lui était propre et qui en effrayait parfois plus d’un. Derrière elle la vie continuait. Certains passants jetaient un coup d’œil dans sa direction puis retournaient rapidement à leurs préoccupations. Elle était seule, entourée d’une foule. Elle était seule sans être seule. Fluette et petite elle s’était toujours sentie oppressée par les autres. Qui allait faire attention à une jeune fille ressemblant à une môme plutôt qu’à une femme ? Petite elle savait se faire aussi discrète qu’une souris. Menue, elle avait toujours su se faufiler entre les autres. Puis il y avait eu cette journée. Ce jour où tout avait basculé comme dans un mélodrame. C’était si banal à dire ainsi. Cependant pour Arabella cela avait suffit pour qu’elle prenne un tournant décisif dans sa vie. Elle aurait pu aujourd’hui rester une jeune adolescente qui s’apprêtait à faire une grande école après avoir eu son bac en poche. Elle aurait comblé les espoirs de ses parents. Mais non…il avait fallu que tout devienne pénombre et qu’elle choisisse sa propre voie.
La chevelure brillante, le crâne coiffé de deux couettes, un sourire malicieux sur ses lèvres, la jeune et fragile Arabella portait à bout de bras un panier contenant quelques marmelades faites maison, spécialement destinées à la famille de sa meilleure amie. Les Delvaux habitaient une ancienne chaumière à une centaine de mètre du village de pêcheur. De sa petite voix la jeune Arabella fredonnait un air populaire bien connu par les habitants de la région. Ses cheveux virevoltaient ici et là au rythme de son pas léger. Sa robe automnale recouvrait de moitié ses jambes frêles et nues, aux pieds chaussés de petits souliers démodés d’au moins une génération. Un nuage vint recouvrir le soleil qui irradiait jusqu’à là le chemin de la jeune fille. Une gifle du vent la fit frissonner tandis qu’elle resserrait contre sa hanche le panier en osier, passant sa main gauche sur le tissu recouvrant le dessus du panier. Elle n’était plus très loin désormais. Le petit muret de granit rose provenant des côtes d’Armor, région natale des Delvaux. Arabella aimait la singularité de cette famille. Tandis que les maisons du village étaient faites de granit gris et leur toit recouvert d’ardoise sombre, la maison des Delvaux respirait la vie. Les pierres claires contrastaient avec le toit de zing, tandis que de toute part dans le jardin germaient des hortensias bleus et roses. La gamine laissa son regard se faufilait parmi les feuillages. Ses pas dépassèrent le petit muret tandis qu’elle se frayait un chemin parmi les ombres des grands arbres. La maison se découpait parmi la verdure environnante, inondée par la lumière du soleil qui était désormais bien haut dans le ciel. Alors qu’elle accélérait le pas en direction de la porte d’entrée, son regard fut attiré vers l’un des plus gros arbre du jardin. Un sourire se dessina sur ses lèvres, entre la surprise et le contentement . Les Delvaux avaient décidé d’installer une balançoire ? C’était chouette comme idée ça ! La jeune fille s’élança vers la nouvelle attraction voyant un corps se mouvoir dessus. Son petit panier en osier lui tapait les hanches, et Arabella se résolu à ralentir le pas. Ses pas la rapprochaient de plus en plus de l’arbre en question. Son ralentissement eut une nouvelle cause. La perplexité se peignait au fur et à mesure sur son visage, tandis que ses pas s’enfonçait dans les hautes herbes. Ce n’était pas…une balançoire. Elle sentait qu’il y avait quelque chose d’anormal dans la configuration de ce qu’elle pouvait voir. Ce n’était pas…normal. Son froncement de sourcils fut bientôt remplacé par une révulsion visible sur son visage. Sa main lâcha le panier qui roula au sol déversant les pots colorés dans l’herbe. La jeune brune se mordit la lèvre inférieure, poussée entre l’envie morbide d’avancer, et sa nature plutôt poltronne de reculer. Son cerveau était vide de pensée. Elle n’arrivait pas à focaliser son esprit sur autre chose que la scène qui était présentée à son regard. Elle ne savait pas qui…elle ne savait pas pourquoi…elle ne savait pas. Elle voyait juste. Elle voyait un corps suspendu dans le vide. Enroulée sur une branche, une corde jaunâtre passait par le cou de la femme. Ses longs cheveux blonds balayés par le vent, voletaient en même temps que le corps se balançait avec lenteur. Arabella n’avait pas besoin de voir son visage, elle savait désormais qui était la femme pendue. Avec crainte elle leva le bras et sa main vint toucher l’avant bras de la morte. Le corps froid, continua de se balancer comme un pantin sans vie. Des larmes vinrent briller dans ses yeux bleus, tandis qu’elle trébuchait en faisant marche arrière. Elle avait mal, mal au plus profond d’elle-même. Elle était morte. Morte. Mi-courant, mi-trébuchant, la gamine galopa vers la maison et se mit à crier. Elle avait besoin d’aide. Il fallait que quelqu’un vienne. Son souffle s’épuisait tandis que de ses poumons elle vociférait des supplications. Elle se sentait dégoûtante. Touchée et salie par la mort. Ses larmes ne s’arrêtaient pas. La porte d’entrée s’ouvrit à la volée, découvrant un homme assez corpulent. Perplexe il ne comprenait pas la source de tous ces vagissements. La gamine était-elle devenue folle ? Avait-elle mal quelque part ? Elle s’agrippait à ses vêtements, sans cesser de geindre. Elle finit par tomber genoux à terre et pointa du doigt l’arbre où était suspendu le corps. Le monde devint flou pour Arabella. Elle n’entendait plus que les propres gémissements qui s’échappaient de sa gorge sans qu’elle puisse avoir du pouvoir sur eux. Elle n’était plus maîtresse de son corps. Le boulanger se déroba de ses petites mains. Elle le vit courir en direction de l’arbre. Un gémissement plaintif qu’on assimile si facilement aux animaux retentit tandis qu’il serrait contre lui le corps inerte de sa femme. Arabella ne sentait plus que la terre humide sous sa joue. Les ténèbres enveloppèrent son esprit, tandis qu’une inlassable plainte sortait de sa bouche entrouverte.
Dernière édition par Arabella Gautier le Ven 2 Oct - 22:37, édité 26 fois |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 22:20 | |
Les doigts maculés de noir, l’adolescente contemplait son œuvre. Ce qualitatif n’était pas un trop grand mot. Chacun le savait, la jeune femme avait du talent. Même ses grands-parents ne pouvaient le nier. Ses grands yeux bleus brillaient d’un éclat presque démentiel. Dans le village on disait souvent qu’elle pactisait avec le diable pour chaque tableau peint, et que la noirceur de la folie finirait par envahir tout son être. A 15 ans, la nouvelle Esmeralda peignait sa nouvelle série de peintures dites noires. Adelaïde, sa meilleure amie depuis l’enfance venait d’entrer dans un hôpital psychiatrique de Brest après sa troisième tentative de suicide. Le monde devenait dément autour d’elle et Arabella peignait. Sa vision du monde se reflétait dans ses tableaux, mais également dans sa façon de travailler. Il était rare de voir la jeune femme peindre avec des pinceaux. Sa méthode personnelle était les doigts, mélangés pastels et peinture, puis revenir dessus à l’aide d’un petit canif. Ses peintures sombres, représentaient toujours un moment de la vie. Mais peu à peu avec le temps quelques touches de couleurs venaient agrémenter ces visions de la pénombre environnante. Cette série de peinture s’étalait face à elle comme une fresque chronologique. Tout commençait après la disparition morbide de la mère d’Adelaide. Les premiers tableaux représentaient un cadavre, un visage figé dans une expression de terreur. Blanc et noir régnait en maître sur le monde artistique de la gamine alors. Puis les scènes se transformèrent. Une partie de chasse. Un homme battant son enfant. Un village sous la pluie. Arabella s’était extirpée du morbide mais s’était installée chez elle une noirceur qui touchait aussi bien ses doigts que son cœur. Esmeralda était née par cette passion pour la peinture. Une artiste, jeune, frêle en apparence, mais si déterminée au fond. Arabella frôla du bout des doigts chacune de ses peintures, son soi, ce qu’elle avait réussi à construire de ses propres mains. Que pouvait-elle demander de plus ? Certes, elle n’était pas heureuse comme le veut la définition du mot, mais elle vivait et elle était saine d’esprit. Dans le village elle était devenue la petite bohème qui ne suivait que sa propre dictature. Il lui était plus d’une fois arrivée de se planter devant son père, les mains sur les hanches, l’affrontant du regard et lâchant un « non » déterminé et franc. Aucun retour en arrière n’était possible. Elle avait perdu toute attache avec son père. Elle refusait sa dictature, ses idées et ses principes de vieux breton. Il avait des idées politiques bien précises ? Et bien soit, qu’il sorte dans la rue pancarte à la main ! Mais ce n’était qu’une couille molle. Il n’avait pas les tripes. Il pensait pouvoir tyranniser sa famille, ce n’était qu’une part dévoilée de son sentiment de frustration dans cette société qui ne lui ressemblait plus. La jeune femme n’avait jamais quitté son petit bled, sauf pour se rendre une seule et unique fois à Brest. Elle avait enfin vu de ses propres yeux toute la gloire de l’industrialisation. Paris ? Elle ne l’avait vu qu’en image… Malgré son manque de culture visible, la gamine se débrouillait très bien dans la vie. Certes, elle n’aimait pas lire, elle détestait se prendre la question sur des questions trop philosophiques, mais elle avait un esprit assez critique. Grande observatrice de la population qui l’entourait, elle aimait décortiquer les personnalités de chacun. Et cette analyse apparaissait alors dans ses peintures. Elle mettait du sien mais également de ceux qui l’entouraient dans chaque touche de peinture.
La place résonnait de toutes sortes de bruits tous bien distincts les uns des autres. Des rires mêlés aux scandes des marchants. Des chiens aboyant dans un coin, des enfants criant et courant avec une joie qui se diffusait chez chacun. Des volets claquants contre la pierre des façades, accompagné d’un joyeux cri de mouette survolant la place de marché avant de raser les toitures et retrouver la splendeur de la grande étendue bleue qui avoisinait le village de pêcheur. Les cheveux tirés en arrière, la tête penchée vers sa toile, un air si concentré qu’on ne l’aurait pas reconnu si de ses lèvres entrouvertes ne sortait pas une joyeuse mélodie d’une vieille chanson paillarde bretonne. Avec vigueur son pinceau faisait naitre sur la grande toile les traits apparents de la femme qui lui faisait face. La grosse touriste anglaise souriait naivement, ne comprenant pas les quelques répliques que son interlocutrice lui lançait par instant. Son mari sifflotait, les mains jointes derrière son haut, reluquant de temps à autre le jolie silhouette de l’artiste. Arabella s’amusait comme une petite folle. Elle allait faire de cette monstruosité de la nature une belle oeuvre, et tout cela en commentant en français dans une langue plutôt vulgaire et très familière tous les défauts de l’anglaise. Mais cette dernière n’entendait qu’une baragouinage propre au patois breton. Elle s’imaginait que la jeune femme la flattait sur son magnifique teint de brique, prouvant son excellente santé, ou ses cheveux blonds reluisants au soleil. Les marchands aux étals voisins soupiraient d'exaspération. Tous les jours il fallait que cette petite se donne en spectacle. Ils attendaient tous avec impatience le jour où la jeune femme se ferait pincer. Elle jouait avec le feu, mais Arabella était une petite rusée. Elle amadouait les touristes en français, bien entendu, en leur montrant ces plus belles œuvres, puis après avoir testé leur pauvre niveau de français, se mettait à baragouiner en patois. De toutes les manières, Arabella aurait été incapable de dialoguer avec ces touristes, ne parlant pas un traitre mot d'anglais mis à part les quelques mots de début de conversation, et encore. Alors que la jeune fille retravaillait gaiement le double menton de l'anglaise affinant sa machoire carrée une ombre masqua temporairement la lumière du soleil qui frappait la toile. Gênée dans son travail, Arabella se retourna vivement, laissant déborder le trait de pinceau qu'elle dessinait, et toisa le regard d'un jeune homme brun. Un sourire digne d'un acteur américain, les cheveux brushés, il avait tout d'un bon fils à papa des années 70. Même sa tenue respirait le fric de la haute société. Ses yeux restés posés sur Arabella tandis qu'elle le regardait avec une franche et vive curiosité. Qui était-il? Que voulait-il? Pourquoi son mutisme ne la dérangeait-il pas? Pendant de longues minutes les deux jeunes gens se contemplèrent, jusqu'à ce que la jeune femme éclate de rire et l'invite dans son bon patois à attendre son tour pour qu'elle lui refasse le portrait. La grosse anglaise commençait à s'impatienter, elle ronchonnait et se tortillait sur sa chaise en bois très inconfortable avec son dossier droit qui lui arrivé à la moitié du dos. Le jeune homme attendit que Arabella se remette au travail pour se pencher vers son oreille et lui glissait quelques compliments sur son travail dans un fort accent américain. Du coin de l'œil la jeune femme suivit sa silhouette se mouvoir tandis qu'elle se détachait de son petit atelier improvisé. Le jeune homme eut comme une hésitation, il s'arrêta et fouilla dans l'intérieur de sa veste. Il lança un dernier regard à Arabella et déposa avant de s'en aller définitivement, un morceau de papier plié près de ses affaires. Sur ce minuscule papier s'inscrivait les quelques mots qui allaient être déterminants dans la vie de notre Esmeralada: "Rendez-vous à New-York..." Un jeu...un défi...la jeune femme le releva avec brio...
Quatre mois plus tard
Arabella détourna son regard de la vitre opaque. Tout n'était que passé. Elle avait un avenir à construire, ici à New-York.
Dernière édition par Arabella Gautier le Ven 2 Oct - 22:27, édité 7 fois |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 22:20 | |
~ Définition de l'enfer pour le personnage : Arabella n'est pas une froussarde de nature, mais elle sait que l'obscurité devant ses yeux, les pénombres pourraient lui enlever toute joie de vivre. Comment se sentir heureux, se senti vivant lorsque nos sens nous sont coupés, arrachés? L'imagination a ses limites, la perception procure un tel bonheur avec tout son éventail de luxe et de couleurs.~ Définition du paradis pour le personnage : (En deux-trois lignes minimum - Ce qui lui procurerait la plus grande joie)Se sentir dépaysagé par un simple contact avec un tissu fin et soyeux. Entendre la nature toute entière vivre autour de soi, et surtout se sentir la femme la plus comblée du monde. Le paradis n'existe pas...mais dans l'imagination tout est possible. Onirisme et réalité peuvent se confondre pendant quelques instants et procurer du bien-être. Pour Arabella peu de chose se rapproche de son paradis, mais pouvoir laisser son esprit être libre de toute reflexion et de tous fantasmes reste une liberté qu'elle seule peut lui donner.~ Groupe : Touristes et étrangers ~ Taux de criminalité et pourquoi : 10%...notre Esmeralda en herbe a eu quelques pulsions de pickpocket qui lui ont plutôt bien réussi. Elle s'est servi avec rigueur dans les poches des autres pour amasser sa petite fortune lui permettant de partir aux Etats-Unis. C'était tellement facile... De plus elle s'est montré plus d'une fois irrespectueuse envers des fonctionnaires représentant l'Etat, et a déjà provoqué la déposition d'une main-courante pour tapage nocturne à répétition...pas trop délinquante mais peu appréciée par ses concitoyens...|| Le joueur et le hors-jeu || ~ Prénom/Pseudo : Bisounours ~ Age : 17 ans ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : J'aime pas ce forum...>_< ~ Où avez-vous connu le forum ? Bizarrement il est dans mes favoris depuis quelques mois... ~ Niveau de RP : 1000 mots minimum par post ~ Exemple de RP : - Spoiler:
# Les derniers rais de lumière s’infiltraient dans le salon à travers les grandes baies vitrées, enveloppant la pièce d’un rougeoiement sombre. Les photos en noir et blanc encadrées sur les murs semblaient dessinées à la sanguine, la pièce prenait un tout autre aspect. Crépuscule. Moment incertain où la vie bascule de la réalité à l’onirisme. L’ivresse d’un temps peut s’éteindre, tout comme une nouvelle flamme peut s’allumer. Pour Maddison c’était le moment où la nuit tranquille avale le jour trop clinquant. Les richesses ne brillaient plus, les défauts disparaissaient, comme avalés par une force mystique venue de l’au-delà. Sa journée de travail s’achevait enfin. La mollesse la prenait tandis qu’elle se prélassait dans son salon. Toute la tension, la pression qui s’était accumulée sur ses épaules durant la semaine, s’échappait peu à peu. Elle avait devant elle deux journées complètes à ne rien faire. Ne rien faire, un drôle de mot avec un arrière goût amer dans la bouche. Il était rare qu’elle ne fasse rien. Il y avait tant à faire dans la vie. Elle avait ravalé ses larmes de déception depuis de longs mois. Même faire les boutiques ne l’amusait plus. Elle avait tout perdu. Elle n’arrivait pas à se relever. Malgré les apparences, tout son intérieur dégringolait dans de sombres abymes. Il lui était impossible de savoir où elle allait comme cela, en suivant ce chemin que gagnait-elle ? Elle n’avait plus personne à qui souhaiter une bonne journée le matin, à qui préparer de petits plats savoureux, ni à embrasser le soir avant d’éteindre la lumière. Son appartement était grand, trop vaste pour une femme seule comme elle. A l’intérieur elle était seule. Ses semblables ne lui suffisaient plus. A force d’être hypocrite avec elle-même, de se mentir inlassablement, elle s’était détruire, elle s’était d’elle-même engouffrée dans les pénombres. Pourtant un son semblable à un rire s’échappait parfois de ses lèvres, provenant du plus profond de sa gorge. Ce n’était pas un faux-semblant, ni un mensonge à elle-même. Il lui revenait quelques moments heureux, mais ils lui échappaient tellement vite des mains. Depuis combien de temps n’avait-elle pas reçu à sa table plusieurs amis ? Le vin coulant à flot, les jeux de mots se transformant alors en grossièretés ou humour noir ? Avait-elle encore des amis assez intimes qui accepteraient d’entrer dans cet appartement désert de toute présence masculine. Car les hommes ne s’attardaient pas chez elle. Ils passaient, parfois revenaient, mais ne posaient jamais leurs valises devant chez elle. Alors seule dans son salon, elle rêvait. Elle repensait au passé. Avant que la digue ne se fissure. Avant qu’elle ne se noie. Tout avait été englouti, seule rescapée, elle essayait de maintenir la tête hors de l’eau. Mais les mois passaient, défilaient, tout se ressemblait, et la sentence ne venait pas. Son mari revenait sans cesse sur des détails. Il refusait le divorce. Et elle, elle refusait de rester marier. De revenir avec cet homme qui avait bafoué sa dignité. Il l’avait trahi, puis lorsque la plaie fut béante, il avait été incapable d’en retirer le couteau. Il fallait détruire, encore et encore. Pensait-il sincèrement en retardant sans cesse l’annulation de leur mariage qu’elle lui reviendrait ? Il l’empêchait de tourner la page, de réécrire son histoire sur une feuille vierge de toute rature. Elle ne pouvait pas mettre à la corbeille les quelques années passées avec un homme, ce n’était pas une simple feuille de papier qu’on froisse si facilement, mais elle essayait de la ranger dans un de ses innombrables tiroirs.
Tout son corps s’affaissait dans le canapé en cuir. Comme neuf, il reluisait sous la lumière tardive de la soirée. Chaque meuble dans cet appartement semblait sortir du magasin. L’utilisation de chacun se limitait à quelques minutes par semaine, et encore, seul son lit pouvait réellement déclarer avoir était utilisé. Le cuir de son canapé, comme de ses fauteuils, était sans cesse traité, Maddison faisait chaque mois appelle à une entreprise de nettoyage pour passer au peigne fin son appartement. Son habitat reflétait tout comme son propre aspect la personnalité qu’elle laissait entrevoir aux spectateurs de la vie. Perfection. Les murs de cet appartement n’avaient que peu de secrets à délivrer, mais qui s’intéressait à la vie d’une agent du FBI, qui ne laissait que peu de personne entrer dans sa vie ? Malgré ses airs maternelles et protectrices, Maddison restait froide et distante. Fermée à toute relation devenant trop intime, sa vie devenait vite monotone. Le seul véritable habitant de cet appartement restait son chat persan au poil blanc et éclatant comme la neige, soyeux sous les doigts, et câlin. Lui seul pouvait sincèrement penser être celui qui connaissait le plus les lieux et la maîtresse des clés de cet appartement. Sa maîtresse. Les longs doigts fins blancs et maquillés de Maddison vinrent se déposer sur la petite tête du chat et y caressait lentement le pelage doux. Ses grands yeux bleus croisèrent le regard vif et argenté de son chat. S’il avait pu parler, il aurait été son meilleur compagnon de route. Plus jeune, il lui était souvent arrivé de lui raconter ses aventures, comme à un journal intime. Mais ce chat savait-il l’importance qu’il avait aux yeux de sa maîtresse ? Son ancien mari ne lui demanderait jamais ce chat durant le divorce, il ne l’aimait pas. Il avait passé de longues années à fulminer contre lui, l’injuriant, et l’inculpant de chaque petite misère qu’il lui arrivait. La grande brune n’avait jamais servi d’arbitre. Mais aujourd’hui elle le regrettait. Son mari n’était qu’un crétin fini, égoïste, et incapable de sentiments envers cet animal. S’ils l’avaient acheté ensemble il en aurait été autrement. Mais ce chat appartenait à Maddison, à elle seule. Mickael n’avait pas réussi à avaler la pilule. Encore une erreur qui aurait pu être évitée mais à l’époque Maddison pensait vivre toute sa vie avec cet homme qu’elle trouvait si merveilleux. Elle n’avait fait que se leurrer. Dans sa main droite, la brune tenait un verre à pied. Le liquide rouge tremblait dans sa main, tandis que ses lèvres pulpeuses s’en approchaient. Il n’était pas question de boire pour oublier ce soir. Elle avait d’autres préoccupations pour la soirée, mais c’était un des rares plaisirs qu’elle gardait de sa vie de couple. Boire un verre de vin le soir, avant que la nuit ne recouvre de son manteau sombre la ville de New-York, était devenu une habitude prise quotidiennement. Regarder dans le même instant les vertigineux buildings, en s’imaginant voler de l’un à l’autre avec facilité. Son appartement avait l’avantage, contrairement au précédent, d’être placé dans le centre des activités de Manhattan. Habitant au quarantième étage dans grand immeuble, Maddison appréciait chaque soir la vue que lui procurait ses grandes baies vitrées. Les lumières s’allumaient progressivement, puis lorsque le ciel se teintait d’une encre foncée, la ville était parsemée de milliers de lueurs. Maddison avait appris à vivre de nuit. La journée durant elle travaillait face à un écran, dans un box. Ses soirées étaient sa seule liberté. Elle essayait d’échapper à toute pensée la reportant à son travail.
Une douce mélodie retentit dans son oreille. La sonnette de l’entrée. N’en pouvant plus de la sonnerie tonitruante habituelle, la jeune femme avait, comme à son habitude, fait appel à une entreprise privée qui la lui avait changé. Le timbre était désormais agréable à toute oreille. Son invitée était arrivée. Sa soirée commençait tout juste. Il n’était pourtant pas rare que ses soirées se passent en solitaire, mais ce soir elle avait prévu de la passer en compagnie d’une personne qui lui était sympathique et agréable. Son chat sauta prestement sur l’accoudoir d’un fauteuil et regarda fixement la porte d’entrée. Rechaussant ses escarpins vernis, Maddison fit l’effort de lever son corps alangui du canapé en cuir. Son verre toujours à la main, l’agent le vida d’un trait puis le reposa sur la table basse parmi quelques magazines féminins. Tandis qu’elle se dirigeait vers la porte d’entrée, son chat sauta sur le parquet et suivit sa maîtresse. Les talons de celle-ci claquaient sur le sol. Ses pas ralentirent en arrivant dans le vestibule, et son chat se lova contre sa jambe tandis qu’elle s’occupait à déverrouiller la porte. Un simple coup d’œil dans le judas confirma l’identité de la personne se trouvant de l’autre côté de la porte. Ses doigts fines, s’agitaient sur les verrous, puis la porte fut libérée de toute attache au mur. Elle actionna la poignée qui tourna, et se recula de quelques pas en ouvrant la porte devant elle, faisant ainsi face à la très jeune femme qu’elle avait invitée à dîner en cette soirée. Son chat blanc glissa entre les longues jambes de Maddison, son pelage épousant la forme de ses mollets, et s’approcha des pieds de l’Ukrainienne. Les yeux bleus de sa maîtresse étaient posés sur le visage fin de Wynona. L’ombre d’un sourire se glissait peu à peu sur ses lèvres rosées, elle se décala de nouveau de l’embrasure de la porte et l’invita à pénétrer dans son logis. #
Maddison :: « Bonsoir Wynona. Merci d’être venue, c’est un plaisir pour moi de t’avoir ici ce soir. Vas-y rentre je t’en prie. »
# Sa voix était aussi tendre que le regard qui était posé sur la jeune brune. Maddison s’était pris d’affection pour cette grande enfant qui vivait dans son monde. Elle aimait sa fraîcheur, son attitude si innocente et désinvolte. Elle voulait aider cette gamine, malgré le fait qu’elle ne se considérait pas comme la personne la plus adéquate dans cette situation. #
~ Connexion : 3/7 ~ Code du règlement : - Spoiler:
OK. By LV.
~ Avez vous signé le règlement ? : Je l'avais signé sous Maddy dois-je le resigner sous Arabella? ~ Célébrité sur l'avatar : Alexis Bledel ~ Multicompte : Je change de compte ^__^ [/list]
Dernière édition par Arabella Gautier le Ven 2 Oct - 22:36, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 23:02 | |
ALEXIIIIIIS *________*
Re-bienvenue ma poule ! Bonne chance pour ta fiche x) |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 23:08 | |
Merci mon amour <333
Tu me connais je prend toujours des célébrités que tu aimes XD Bon malheureusement pour toi (XD) je ne pense pas que ce perso sera aussi maso que Maddy...je suis vraiment désolée *ZBAFFE* |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Sam 19 Sep - 23:46 | |
Re-bienvenuuuue =D (Perso j'aime pas Alexis XDDDD) Bref, comme d'hab', bon courage pour ta fiche ! =D |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 9:14 | |
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| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 10:19 | |
Merci à vous deux =D Arf Alexis est jolie mais elle a une tête strange faut bien avouer. Mais elle concorde tout à fait à la représentation que je me fais de mon perso XD |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 10:51 | |
Re bienvenue alors & bon courage pour ta fiche ! |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 16:46 | |
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| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 17:50 | |
Merci vous deux =D J'attaque le plus gros morceau de ma fiche même si je n'ai pas encore en main tous les élements pour XD |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Dim 20 Sep - 20:13 | |
Re-bienvenue. Pop la fiche, j'aime bien. |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Ven 2 Oct - 22:38 | |
Merci bikette =D
Bon j'en ai marre que ma fiche traine alors je la déclare officiellement terminée XD |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Ven 2 Oct - 22:52 | |
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| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier Ven 2 Oct - 23:20 | |
Fiche validée, j'ai beaucoup aimé ! =D Bienvenue à New-York ! XD Allez, zou, bon jeu ~ (Et re-signe le règlement ) |
| | | | Sujet: Re: Arabella Gautier | |
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