Je ne suis pas une fille méchante... J'ai simplement pas de chance... Enfin je parle bien entendue d'une manière générale quand je dis ça. Je n'ai jamais vraiment souhaitée le mal d'autrui lorsque je suis arrivée aux États-Unis mais je dois bien vous avez que j'avais un peu de rancœur envers les personnes qui m'ont accueillis comme un chien dans un jeu de quilles a cause de ma petite taille et de mon origine... J'en est souffert, je ne vous le cache pas... C'est pour cette raison que j'ai mis tous les moyens de mon côté pour les faire payer et devenir ainsi la reine des Sigmas... J'ai toujours fait en sorte d'être craint par les autres. D'être respectée... Je savais jouer mais il ne fallait pas non plus se payer ma tête ouvertement.

Mais malheureusement ce ne sont jamais les bonnes personnes qui payaient les pots cassés. J'ai fait pas mal de connerie dans ma quête du respect... Je me suis retrouvée a tuer même plusieurs personnes – pas en même temps, je vous rassure – lors de soirée ou de sortie de cours et pourtant même si les flics m'ont à œil, il n'y avait jamais assez de preuves pour prouver que j'étais la coupable directe à ce crime... Mis à part une fois où j'aurais du être condamnée à mort mais où au dernier moment quelqu'un est venu me sauver la mise. La mort de cette personne qui m'était cher aurait du me servir de leçon et calmer la rancœur que j'avais au fond de moi, mais je suis humaine et il est bien connu que les humains n'apprennent guère de leurs erreurs.

Et c'est ainsi qu'un jour, j'ai faillis pour faire renvoyer de l'école car j'avais des amphétamines sur moi. Je suis devenue dépendante à cette saloperie le jour où un garçon m'a dit que j'étais grosse... J'étais vraiment stupide de le prendre aux mots, j'en paye maintenant les pots cassés – et encore heureux que je ne les payes pas sinon ça serait le pompon – cependant pour en revenir a notre histoire, ce jour là des pions avaient été avertis par des saloperies de balance que des élèves détenaient de la drogue dans l'établissement et qu'ils essayaient de la revendre en cachette. La vente - ou même le port – de drogue étant interdit dans l'établissement, une fouille minutieuse a eu lieu dans toutes les classes.

Je n'avais jamais vraiment fait attention aux élèves qui étaient autour de moi pendant les cours, nous étions tellement nombreux et ceux qui ne faisaient pas partie de ma confrérie ou qu'ils n'étaient pas mes amis ne m'intéressaient pas. J'étais plutôt sérieuse en cours, je ne cherchais pas à emmerder les autres pendant ces heures là, contrairement à l'extérieur... Mon avenir m'importait à l'époque – ce n'est plus le cas maintenant avec tous ces meurtres et ces regards de travers, je n'y ai plus goût – contrairement à l'heure actuelle. Bref, l'une de mes amies qui était a côté de moi savait parfaitement ce que j'avais toujours sur moi et me les demanda donc pour pouvoir les mettre dans le sac de l'élève qui se trouvait a côté d'elle. De cette manière, une nouvelle fois il n'y aurait pas de preuve prouvant que je suis coupable – j'aurais seulement perdue une dose d'une journée entière – et je serais tranquille.

La trouvaille des pions en étonna plus d'un... On n'avait jamais pensé qu'un élève comme ce ... Lewis, je crois, aurait pu avoir de la drogue sur lui. Et oui, c'est la vie! Bien dommage pour lui, à la guerre comme à la guerre. J'étais peut être du ressentir un sentiment qui se rapproche à de la pitié pour lui mais je n'arrivais pas a en avoir. Chacun son tour de souffrir, même s'il n'était pas le coupable direct de mon mal... Il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment, c'est tout. Cela aurait pu arrivé à n'importe qui... Mais ce n'est pas ce petit problème qui changea le cours de ma vie... Je ne sais même pas ce qu'il est devenu ce garçon. Une chose est sur, je ne l'ai plus jamais recroisé dans les couloirs de l'école.

Enfin je pensais que cela n'avait pas la moindre importance... Et je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait m'arriver ce soir là. Dimitri, mon meilleur ami d'enfance, blindé de tunes et qui avait une gigantesque villa pour lui tout seul avait organisé une soirée costumée pour fêter l'anniversaire d'un ami à lui, un garçon que j'avais rapidement vu dans les couloirs une fois ou deux. Depuis qu'il était ici, ce garçon était réputé pour faire les meilleurs fêtes qu'on ai jamais vu à Miami, y être invitée été donc un luxe qui n'était pas à la porté de tout le monde.

J'ai pris la décision d'y aller en pom-pom girl... Histoire d'être carrément le contraire de ce que je suis en temps normal. Je remercie d'ailleurs bien chaleureusement mon amie Carole de m'avoir passer l'un de ces uniformes au passage. La soirée se passa d'une manière habituelle, c'est a dire que j'ai passée une bonne partie de la soirée a boire avant de finir en boite avec des amis. Personne ne se posa de question quand ils virent une vingtaine de personnes déguisées en tout et n'importe quoi... C'était Mardi Gras en plus donc rien à redire. Je ne pourrais pas voir dire l'heure qu'il était lorsque j'eus l'impression que ma tête fut tellement lourde que je n'avais pas d'autres envie que celle de dormir. Blackout!

Quand je me suis réveillée, je n'avais aucun souvenir de la nuit passée... Je ne savais même pas où je me trouvais pourtant j'étais sur que je n'étais pas ici par hasard. C'était bien trop délabrer pour être une maison étudiante même de très bas prix. Un sentiment de peur commença a monter en moi lorsque je vis que je ne pouvais pas faire le moindre mouvement vu que mes chevilles et mes poignets étaient liés entre eux. Mon premier réflexe fut d'essayer de me détacher avant de crier à l'aide voyant que je n'arriverais a rien toute seule. Cependant quelques choses me découragea bien rapidement d'appeler à l'aide car a chaque fois que j'ouvrais la bouche, un homme masqué fonçait sur moi pour m'assener de violent coup un peu partout sur le corps. Parfois les jambes, les bras, le buste et même la tête... Mais il prenait quand même le soin d'y aller avec les mains quand il me frappait au visage.

Il suffit de quelques coups pour que je comprenne qu'il fallait que je ne dise rien.. Pas d'appel à l'aide, pas de plaintes... Mais puisse qu'il ne fallait rien dire, je pris l'habitude de garder mes cris de douleurs pour moi aussi... Je ne voulais pas lui faire plaisir à ce malade. Je vous le dis franchement je ne faisais pas ma fière dans cette situation mais j'essaye de m'écraser au possible... En espérant que ça pouvait m'aider.

Cet enfoiré ne me donnait pas à manger mais ça ne me dérangé pas plus que ça pour le moment, j'avais l'habitude de ne pas manger pendant quelques repas, le manque qui se fait surtout ressentir et que je ne pouvais pas prendre mes médicaments – amphétamines – qui me rendais réellement malade. Je ne touchais jamais à ce qu'il m'apportait, j'avais bien trop peur que ça soit empoisonné plus que dégueulasse. Je préféré mourir de faim plutôt que de manger ça.

Je ne sais pas vraiment combien de temps il s'écoula avant qu'une nouvelle fille soit amener dans la même pièce que moi... Peut être quelques jours ou une heure... Je n'en n'avais pas la moindre idée, j'avais perdue les notions de temps dans cet endroit de malheur mais en tous cas c'était la première fois de ma vie que je venais à penser que d'avoir quelqu'un avec moi n'était pas une chose. Cette fille, je me rappelais l'avoir vu à l'école mais que faisait-elle là...? Mais la question que je me posais surtout était qu'est ce que ce malade voulait...? Et combien de temps allait-il nous garder comme ça, comme des animaux...? Je n'en n'avais pas la moindre idée et ça me faisait très peur, je dois bien le dire. Puis se fut le tour d'une troisième victime a nous rejoindre, que je ne connaissais pas plus que la deuxième... Bon sang ça devenait inquiétant... Régulièrement on entendait du bruit et je pouvais maintenant dire si c'était pour nous battre ou non...

Nous commencions a être salement amochées toutes les trois. J'avais un œil au beurre noir et de nombreuses plaies sales un peu partout sur le corps, elles devaient s'être infectées avec le temps mais que pouvais-je y faire...? Absolument rien mise à part attendre que la mort vienne par la faim ou par les coups. Je n'avais pas envie d'espérer voir arriver de l'aide car j'aurais de quoi être déçu lorsque je passerais de l'autre côté.

Par chance, la souffrance ne serrait plus très longue car au bout de ce qui me sembla peut être le troisième jour de mon enfer, il décida de nous droguer de nouveau. Cela voulait dire qu'on allait changer de place et qu'il ne voulait pas voir où l'on allait... Ou alors qu'on essaye de s'enfuir. Aucune idée... J'aurais au moins appris une chose de cette expérience... Les drogues qu'il utilisait donnés les plus grand mal de tête qu'il m'ai été donné de connaître jusqu'à ce jour. Une fois, cette saloperie injectée, je tournai de l'œil presque immédiatement.

Encore une fois le réveil fut très douloureux et la position fort désagréable. Mes yeux n'étaient pas encore ouvert mais je ressentais cette sensation vu l'étirement qui s'exerçait au niveau de mes articulations. Je ne savais pas trop ce qu'il fallait que je fasse: ouvrir les yeux pour voir les dégâts ou alors faire la morte jusqu'à ce qu'elle arrive réellement. Je n'avais pas envie de mourir mais peut être que c'était tous ce que je méritais après tous...

Aller! Soyons fou... Je savais très bien faire la morte quand je le voulais, je pouvais faire semblant d'être dans les choux encore une ou deux minutes, ça ne serait pas bien dur avec mon mal de tête a tomber par terre. Si j'entendais le moindre bruit qui obligeant a ouvrir les yeux, j'aviserais...

OK par Dale