Les autres membres de sa section s’habituèrent à Maddison, c’était une femme facile à vivre, assez souriante, mais peu bavarde. Elle avait un côté mystérieux qui les intriguait, mais très vite ils se rendirent compte de sa capacité à travailler. Aussi studieuse qu’à l’école, Maddison ne négligeait rien. Lorsqu’elle attaquait un dossier, elle refusait de lâcher prise et de le refiler à quelqu’un d’autre. Elle ne refusait aucun dossier. Sa façon de travailler, additionnée aux formations qu’elle continuait de suivre en plus de son emploi, lui permettait de filer sur internet tous les petits malins qui pensaient être les meilleurs. Elle s’en fichait de savoir ce qu’ils leur arrivaient par la suite. Ce n’était pas elle qui les arrêtait directement. Elle ne faisait que les trouver sur internet, et les démasquer. Acharnée au travail, elle laissait la vie défiler autour d’elle. Elle avait une belle vie, un emploi qui lui plaisait, un mari qui ne se plaignait même pas lorsqu’elle faisait des heures supplémentaires toute la nuit. Que pouvait-elle demander de plus ? Sa mère et elle s’étaient réconciliées, quant à son père il voyageait en Europe avec une autre femme, heureux. Tout était merveilleux jusqu’au jour, où elle surprit son mari entrant dans un club, le soir, alors qu’il devait être en voyage à Washington. L’alibi classique, mais Maddison était naïve sur ce point-là. Elle pensait que Mickael était toujours aussi sincère qu’auparavant. Malgré les explications demandées, les mensonges s’accumulèrent. Au final, Maddison découvrit le pot au rose, et le choc la détruisit intérieurement. Son mari se tapait des prostitués et se rendait régulièrement dans un club, le Strip Club. Ce n’était pas comme si l’histoire était insignifiante, Maddison allait devenir la risée de l’Upper East Side. Tout le monde allait savoir qu’elle n’avait même pas été capable de garder son homme dans son lit. Se plongeant avec acharnement dans son travail, et dans l’alcool, elle essaya d’oublier. Le coup était tellement rude. Son mari lui avait planté un couteau dans le dos. Tout son monde s’effondrait autour d’elle. Ne supportant même plus de le voir, Maddison commença par ne plus revenir chez elle. Puis elle loua un autre appartement. Son odeur lui était devenu insupportable, elle avait envie de le frapper, de le tuer. A la place ce fut les murs qu’elle frappa. Ce ne fut pas la poitrine de Mickael qui saigna mais ses mains. L’alcool ne fit plus rien. Oublier était impossible. Elle ne pouvait plus que tourner la page et pour cela il fallait qu’elle prenne ses responsabilités. Contactant un avocat que sa mère connaissait, elle demanda le divorce. Il lui était impossible aujourd’hui de continuer de porter le nom Lewis. Mickael s’y opposa. Il ne voulait pas tout perdre. S’il divorçait de Maddison, il perdait sa notoriété auprès de la clientèle de la mère de Maddison. Cette dernière serait capable du pire pour protéger sa fille à sa manière. Argumentant, l’avocat de Maddison essaya peu à peu de convaincre Mickael qu’il valait mieux qu’il accepte. Les mois passèrent, puis une année…enfin une deuxième année. Mickael fait encore tout pour retarder l’échéance, chipotant sur certains détails, ne laissant à Maddison aucun répit de pouvoir se débarasser de cette affaire. Mais celle-ci est déjà passée à autre chose. Certes, les couteaux ont remplacé l’alcool dans sa vie, le plaisir qu’elle ressent à chaque douleur est devenue une drogue pour qu’elle continue de tracer sa vie, mais elle continue d’assurer. N’est-elle pas l’incarnation de la perfection pour beaucoup ?

• Physique :

A la naissance certains sont beaux, et d’autres non. Maddison, elle, fait partie des chanceux. Au lycée c’était toujours elle qui était la plus photogénique lors de l’annuaire de l’école. Toujours parfaite, enfant modèle, elle séduisait les adultes par ses grands yeux bleus, innocents. Son allure de femme ne lui vint que vers ses dix-sept ans. L’enfant gracieuse et jolie devint une belle jeune femme épanouie. Le bouton de rose devenant une éclatante rose rouge. Les petites jupes plissées furent troquées par des ensembles plus classiques. Les petites robes classiques remplacées par de belles robes voluptueuses, légères et bien plus femme. Cette belle au regard hypnotisant ne conçoit pas même l’idée du pouvoir qu’elle peut disposer sur les autres. La simplicité et le naturel sont les premiers mots qui vient à la bouche de chacun pour la décrire. Tout son aspect fait partie intégrante d’elle-même. Aucun superflu, nul accessoire ajouté. La classe qui se dégage d’elle-même ne vient pas de sa tenue, mais juste de sa personne. Un déhanchement de sa part ne sera nullement vu comme vulgaire mais bien comme un gracieux mouvement de sa hanche. Les années se sont succédées, à une vitesse effroyable, mais Maddison reste une femme fraîche et enviable. Elle a mûri physiquement mais son regard reste similaire à celui de la jeune adolescente qu’elle était, il y a une dizaine d’années de cela. Son visage ovale s’est allongé, tirant son menton en avant, mais les courbes restent harmonieuses. Ses pommettes se sont légèrement affinées, lui donnant un visage plus lisse et uniforme. Son grain de peau toujours aussi parfait, d’une pâleur presque fantomatique, la rend presque irréelle. Une trace de blush l’animant tout d’un coup comme un feu brûlant. Ses joues ne savent pas rougirent, ce phénomène lui ait inconnu, pourtant la jeune femme ressent souvent des petits picotements brûlant tout le long de son visage, désagréables et gênants, mais rien n’est d’apparent. Le nez droit, centré et peu apparent sur ce visage clair et parfait, il la différencie de sa mère, lui ressemblant beaucoup, qui en possède un beaucoup plus court et retroussé. Selon Maddison, son nez représente sa détermination et sa justesse dans ses actes. La New-Yorkaise possède également une bouche gourmande et délicieuse au regard. Nature ou carmines, ses lèvres pulpeuses et tentantes, cachent un sourire parfait d’une rangée de dents blanches alignées. Plus d’un homme s’est tenté à approcher ses lèvres mais très peu ont eu satisfaction. Derrière de grands cils sombres ne peut se dissimuler un regard captivant. D’un bleu électrique, il encourage les voyageurs à se plonger dans ses profondeurs et s’y perdre. Il est difficile de détourner son regard d’un regard si brillant et investigateur. Ce regard est à la fois glacial et si intense. Maddison sait user de ses atouts, et celui-ci reste une carte découverte mais toujours gagnante. Dans une coiffure des plus classique, et en même temps recherchée, ses cheveux d’un châtain foncé presque auburn, encadrent son visage allongé. Une frange recouvre son visage, le rendant moins étiré e ainsi plus agréable au regard. Malgré son peu de maquillage apparent, ses yeux sont marqués par des cernes résultant de son trop grand investissement dans son travail. Bien que coquette, Maddison aime être classique, voire naturelle. Elle ne cherche jamais l’excentricité. Malgré son envie d’être transparente, la jeune femme en est incapable. Tout son corps veut être vu, ses formes clament la beauté de celui-ci. Ancienne gymnaste, Maddison garde à son âge un corps ferme et fin. Cependant la nature l’a doté de formes plus que généreuses et parfois encombrantes. A l’adolescence sa poitrine abondante, rendait plus d’une de ses camarades jalouses. Les hanches marquées, et la taille fine, Maddison est mal proportionnée à son avis, même si ce n’est pas celui de son mari. Sur son lieu de travail, la jeune femme aime être habillée classiquement. Tailleurs masculins, ou chemises plus féminines, peu lui importe tant qu’elle ressemble un tant soit peu à quelqu’un de sérieux. Pourtant elle sait également se montrer à son avantage, que ce soit dans une robe de soirée, retouchée pour elle, ou dans une simple tenue dénudée faite pour séduire tout homme ayant un tant soit peu l’envie de la posséder. Elle retrouve souvent des tenues bien plus classiques lors des repas de famille, son aspect se devant d’être irréprochable. Sa démarche altière, la tête haute, est naturelle, innée. Qu’elle soit souriante ou soucieuse, Madison a une présence qui s’impose aux autres.

• Caractère :

Toujours en perpétuel mouvement, Maddison défit quiconque d’être une personne plus intègre qu’elle. En s’engageant pour le FBI, la jeune femme suivait les pas de son père. Etre quelqu’un de droit et juste, participant au bien être et à la sécurité des citoyens américains. Cependant le terrain n’était pas son territoire. Elle n’aimait pas la violence inutile, la colère des autres. Distante et peu empathique avec les autres, elle du y renoncer. Pourtant elle ne renonçait pas à son emploi, juste à sa fonction dans la sécurité. Etre assisse derrière un ordinateur, se retrouver tous les jours dans un bureau, voilà ce qui lui correspondait le mieux. Pourtant la jeune femme aime le sensationnel, mais on ne mélange pas vie professionnelle et vie privée pour Maddison. Elle voulait un emploi plus posé mais intense tout de même. Méticuleuse dans toutes ses actions, elle ne néglige aucune information, chaque détail a une valeur importante à ses yeux. Néanmoins si elle avait été aussi scrupuleuse dans sa vie privée peut-être qu’elle aurait pu voir tous les détails alarmants provenant de son mari. Cependant dans sa nature détachée du monde qui l’entoure, elle ne focalise son attention que sur certains points, obstruant le reste de son cerveau. Ce défaut lui vaut d’avoir perdu le cœur de son mari, mais également l’amitié de personnes qui lui étaient chères. Son travail prit rapidement une dimension exagérée dans sa vie, elle ne vivait que pour ça. Les relations alentours s’effaçaient. La routine s’était enclenchée, et rien ne pouvait l’arrêter. Pourtant Maddison reste toujours sereine, sure d’elle-même. Elle était presque comblée, elle avait un boulot, une vie, un mari. Malgré les derniers évènements elle reste posée aux yeux des autres. Tout ce qui lui arrive ne l’atteint pas. En tout cas c’est ce qu’elle laisse voir. Un divorce ? Pourquoi pas, le plus important est d’attraper ce petit hacker qui se croit malin, la narguant sous son nez. Déprimée ? Pourquoi le serait-elle ? Il ne se passe rien. Elle est une femme épanouie, heureuse, qui aime sa vie. La vérité est plus dure. Ravalant ses larmes amères, Maddison s’est repliée dans sa souffrance interne, la transformant en souffrance physique. Courir ne suffisait pas. L’alcool n’eut aucun effet autre que embrumer ses esprits partiellement. Se faire souffrir était la seule solution. Lorsque frapper contre un mur ne lui procura plus le même plaisir qu’à l’origine, Maddison se réfugia près de la pointe de la lame du couteau. Elle ne se punissait pas d’avoir été une mauvaise épouse, mais plutôt d’avoir été si naïve. Elle voulait être intense dans ses sensations. Le suicide ne lui vint jamais à l’esprit, elle était bien trop attachée à sa vie pour faire une telle erreur. Loin d’être égoïste, elle ne pouvait enlever sa vie aussi impunément. Cela lui était impossible. Pour ses collègues de travail, Maddison est une femme forte, qui n’a pas souffert de son divorce, ou du moins n’en a rien laissé paraître. Pourtant pour Maddison la vie lui a retiré un des piliers de sa stabilité. Elle a tout accepté, tout encaissé. Brillante et cultivée, ayant fait des études de droit, avant de se faire employer par le FBI, Maddison est une tête pensante, elle organise rapidement ses pensées, et sait toujours quoi faire. Cependant elle se laisse marcher sur les pieds. N’aimant guère les débats, elle préfère croire que les idées des autres sont toujours meilleures qu’elle. Elle n’essaie jamais d’imposer son opinion. Déjà petite, elle était l’enfant modèle qui s’applique consciencieusement dans tous ses gestes, la femme qu’elle est devenue n’a pas changé. Elle s’exécute toujours lorsqu’un ordre est donné, bien qu’elle puisse penser qu’il soit idiot ou malvenu. Pourtant la jeune femme sait également suivre son instinct lorsqu’elle est libre de ses actes, devenant ainsi la tête pensante qu’elle aimerait être. Dans sa vie privée, Maddison est une femme exigeante envers les autres et indépendante. Elle ne demande rien, mais ses proches savent qu’ils devront donner beaucoup d’eux-même pour la satisfaire. Obtenir son respect est également délicat. Bien qu’elle se conduise comme un petit mouton envers ses supérieurs, la brune déteste ceux qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes. Elle hait également la violence, le luxe dégoûtant et vulgaire des quartiers malfamés de New-York, ainsi que l’insouciance des jeunes qui ne pensent qu’à faire la fête et violer les règlements dans le seul but de s’amuser. Certes tolérante envers les autres, elle est rapidement agacée par les politiciens et tout ceux qui prônent le nom de Dieu dans leur discours afin de récolter des votes. Les situations floues ou brouillonnes l’angoissent car elle ne sait jamais comment réagir. Le mensonge la répugne, préférant pardonner un truand qui avoue ses actes plutôt qu’un petit délinquant niant les faits malgré toutes les preuves accumulées contre lui. Malgré son caractère détachée des autres, Maddison est également une femme naturellement souriante. Adolescente elle affectionnait les pyjamas party, et même si aujourd’hui ce genre de soirée n’est plus possible, elle ne refuse jamais les invitations des autres. Avec les hommes elle n’est pas le genre de femme à s’amuser avec eux, honnête avec elle-même, elle se sait passionnée mais bien trop docile parfois. Sans être ennuyante, Maddison aime le silence, les mots ne servent à rien parfois, le corps parle tout seul. Impulsive par moment, elle préfère ne pas s’éterniser sur les sujets qui fâchent, de peur de ne pas savoir se contrôler. Le monde bouge autour d’elle, tout le monde s’active, elle, elle vit en décalage des autres, sans tenir compte de ce qu’ils peuvent penser d’elle. Elle est unique en son genre et peu de personnes peuvent affirmer qu’ils la connaissent réellement.