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| | ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:44 | |
Anna F. Weisz ~ Aide toi, elle t'enfoncera. ~
|| Identité du personnage ||
~ Anna F. Weisz. Voilà ce qui était marqué sur son extrait de naissance. Un vieux bout de papier qui montre que nous venons d'être enfanté. Qu'est-ce qu'il signifie réellement ? Ce vieux bout de papier ne nous donne pas une vie exemplaire et ne s'engage pas à nous protéger contre les alléats de la vie. Certainement pas, il ne montre que notre présence sur cette Terre - une présence qui aurait pu être évitée. Comment apprendre à vivre dans la vie alors que nous savons que nous ne sommes qu'une erreur ? Anna devait vivre avec ça tous les jours. Elle savait qu'elle n'était ni le fruit de l'amour ni le fruit de la passion mais bel et bien le fruit pourri d'une erreur ~ d'une malheureuse erreur d'un soir. Les parents d'Anna avaient eu un moment d'évasion, un moment où ils avaient été faibles. Ils avaient pris du bon temps ensemble après une journée harassante de travail. Depuis sa tendre naissance, Anna savait qu'elle était le fruit maudit, le fruit pourri, le fruit empoisonné. Sa mère lui avait tant répété qu'elle lui avait gâché son rêve, sa vie. Combien de fois sa mère lui avait reproché d'être sur ce monde, d'être dans la chambre d'à côté ? Depuis vingt longues années, Anna se sentait complètement hors de la vie, hors d'une vie qu'elle n'avait pas choisie. Cette parisienne n'avait strictement rien demandé. Elle n'avait jamais voulu que ce père qu'elle ne voyait que très rarement féconde sa mère en cette froide nuit de novembre. Elle aurait voulu rester au chaud et ne jamais sortir et avoir affaire au monde. Lui infliger une telle épreuve l'avait totalement détruite. La vie, mais bordel, qu'est-ce que c'est ? Savoir que l'on n'est pas à sa place, savoir qu'on est indésiré ? Charmant. Pourtant, Anna s'en voulait, terriblement, atrocement. Elle ne pouvait s'en empêcher. Elle avait gâché le rêve de sa mère : elle voulait être pilote de ligne. Elle voulait voltiger à des centaines de mètres de ses terres. Elle ne voulait plus devoir y rester par obligation, elle ne l'avait pas choisi. Anna avait été cette obligation, cette petite fille brune aux yeux verts foncés avait été une halte à ce rêve. N'avait-elle pas mérité mieux ? Cette petite fille n'avait-elle pas mérité mieux que de ressentir chaque jour, chaque minute la culpabilité ? Ô ciel ! Évidemment, sa mère ne s'était pas laissée avoir faire la Fatalité. Elle s'était mise à écrire, à devenir l'une des rédactrices en chef d'un très grand journal féminin New-Yorkais : Vogue. Elle était la femme qui donnait à tant d'autres femmes le bonheur de lire une centaine de pages où elles pouvaient sentir en elle une once de féminité. Tout ce bonheur qu'elle donnait à ses lectrices était enlevé, prélevé à sa propre fille. Anna avait appris à vivre avec cette dure réalité, celle qui lui montrait qu'elle n'était une erreur de la Nature. Mauvais Nature, abominable. L'identité d'Anna repose dans cette enfance difficile non sur le plan financier mais sur le plan sentimental. Elle n'avait jamais eu de bras dans lequel se blottir lorsque l'orage faisait rage. Elle n'avait jamais vu sa mère ou son père venir voir ses dessins à la maternelle en fin d'année. Elle avait vécu seule et finirait seule. L'adolescente fut encore plus difficile. Sa mère voulait en faire une fille à son image. Une fille douée pour la Mode, une fille sur laquelle on se retourne dans la rue. Elle avait hérité de la Beauté de sa mère. Beauté, infinie Beauté qui avait charmé le père. Sa mère voulait qu'elle devienne un mannequin, une fille aussi belle et aussi grande ne peut qu'être mannequin. Anne voyait point l'intérêt de se trémousser sur un podium avec des vêtements qu'elle ne pourrait même pas ramener chez elle. Pourtant, pour tenter d'être aimée par sa mère, elle fit des dizaines de castings, de défilés pour les jeunes filles promises à des carrières internationales. L'indentité d'Anna reposait dans cette recherche quoique vaine de l'Amour de sa mère. Cet amour maternel qu'elle avait le droit d'avoir. N'était-ce point légitime ?
| STORY | | ME & CO | «Anna ! Dépêche toi ! Tu vas être en retard ! - Hum..J'arrive. - Anna ! Maintenant, ca suffit ! A 16 ans, je ne devrais même plus te réveiller. Il faut que tu passes te coiffer et te maquiller avant la séance de 14 heures. - Ca va ca va..» Anna se prit les pieds dans sa couette et tomba sur le sol. C'était bien sa veine. Un samedi matin en plus, le seul jour où elle pouvait faire la grasse mat', elle devait se lever à 9h du mat'.Ce n'était pas une vie. Pourtant, elle ne bronchait pas, elle voulait le faire pour sa mère. Sa mère voulait faire d'elle un mannequin renommé, elle voulait être fière de cette grande tige aux traits gracieux et fins. Anna ne pouvait pas lui reprocher, elle n'en avait plus la force. Cette dernière aurait voulu que sa mère l'aime pour ce qu'elle était et non pour ce qu'elle voulait qu'elle soit. Au sein de cette phrase reposait la différence. Anna ne tenait pas du tout à être mannequin à être : « Une planche à fin aux lèvres boursoufflées et à l'excentrisme exacerbé ». Elle voulait simplement être elle, une fille simple sans chichis. Cette mère ne voulait pas. Elle tenait à en faire quelqu'un de connu, quelqu'un qui ferait la Une des magazines de mode. Anna ne pouvait lui refuser cela. Elle était sa mère et elle avait obligation de lui obéir. Elle l’avait mise au monde, lui avait donné tout : argent, statut social élevé. Elle lui en était quelque peu reconnaissante bien que l’Amour lui manquait depuis sa plus tendre enfance. Elle sentait dans les yeux de cette mère cette furieuse haine qu’elle avait envers elle, envers celle qui avait tout fait capoté. Anna tentait de ne jamais croiser ce regard. Elle baissait les yeux, elle ne voulait pas souffrir. Elle ne voulait plus. Anna devait se montrer forte, tout comme sa mère lorsqu’enceinte, elle avait du chercher un nouveau travail, une nouvelle voie dans laquelle s’engouffrer. La force caractérisait cette mère qui ne lui avait ni donné le sein et qui ne l’avait jamais câliné lorsqu’elle pleurait. Anna fut enfin prête à aller se faire coiffer, à aller se faire « belle » pour un job qu’elle n’appréciait pas. Chaque pas vers le studio de photo était un pas vers les Enfers. Elle avait l’impression de marquer sur un feu, un feu ardent qui finirait par l’enflammer de tout son être. La séance photo commença. Sa mère, directrice en chef de Vogue veillait au grain, non point sur sa fille mais sur le bon déroulement de la séance photo. Elle voulait que sa fille soit au premier plan, qu’elle soit vue avant toutes les autres. Anna se sentait de plus en plus mal à l’aise. Elle sentait son cœur se serrer à chaque nouveau flash du photographe. Perchée sur des talons hauts, elle avait le mal de mer. Anna ne voulait pas s’effondrer, pas devant sa mère, pas devant tout ce monde de la Mode. Elle devait tenir le cap, comme un navigateur doit tenir la barre en temps de grandes tempêtes. Anna voyait devant elle des robes, des chaussures, des tops, des ceintures défiler. Tout cela lui donnait le mal des couleurs. Trop de couleurs tue la couleur, n’est-ce pas ? Anna était à deux doigts de tout lâcher, de ne plus jamais remettre les pieds dans un studio photo. Néanmoins, malheureusement, son regard aux yeux verts comme l’Emeraude pénétra dans celui de sa mère. La dureté, la noirceur du regard de cette matrice lui fit oublier tout ce qu’elle ressentait, elle devait poser. Sourire, mouvements de cheveux, mous de la bouche. A quoi cela servait-il ? A rien, à rien ! Strictement à rien bordel ! Tous ces mots faisaient une tempête dans la tête d’Anna. Mais elle ne lâcha, elle était forte. Forte comme un lion, non faible comme l’antilope qui court. Le « c’est dans l’appareil » du photographe fut l’effet d’une délivrance. Elle quitta le studio le plus vite possible, prétextant un mal de ventre. Elle ne préféra pas passer devant sa mère trop occupée à discuter avec le styliste. Anna sortie et ne put s’en empêcher. Elle courut le plus vite possible. Elle ne voulait point pleurer. Le vent dans ses yeux finirait sans doute par dissiper ses larmes naissantes dans ses yeux. Elle prit le Subway. Il n’allait pas assez vite. Anna avait de vitesse. Elle descendit à la station d’après et courut. Elle se sentait presque voler, elle se sentait libre. Une liberté qu’avec sa mère, elle ne connaissait pas, du moins plus. Anna arriva enfin dans la grande demeure Weisz de Manhattan. Elle monta dans sa chambre et s’écroula sur son lit. Dure journée. Non ! Elle n’avait pas le droit de se dire ça, des pauvres gens crevaient de froid et de faim sans se plaindre. Elle ne pouvait pas dire ça. C’était impossible. Elle était la digne fille de Sarah Weisz, directrice de Vogue.
Three years later…
Trois ans plus tard, Anna F. Weisz. F. Pourquoi donc ce F ? Fitzgerald. Voilà ce qu’il signifiait. C’était le nom de son père, ce père qu’elle ne voyait que deux fois par an. Pourquoi avait-il voulu mettre ce F dans ce nom de famille ? Anna n’en voyait plus l’utilité. Auparavant, elle était fière de porter le nom de sa mère et de son père. Mais à présent, que cela sous-entendait ? Que génétiquement, elle était les deux ? Anna ne sentait pas plus Weisz que Fitzgerald, alors à quoi bon ? Les années passaient et Anna se sentait de plus en plus délaissée par ceux qui, sur ce fichu bout de papier, étaient ses parents. Ce bout de papier n’avait aucune valeur, aucune signification aux yeux d’Anna à présent. Durant dix neufs longues années, elle avait tenté, avec toute sa force, d’être une fille bien, une fille que l’on aimait. Rien n’y avait fait. Sa mère la voyait toujours comme un obstacle et son père était bien trop occupé à travailler aux quatre coins du monde pour s’en occuper. Anna ne savait plus à quoi se vouer. Ses parents n’étaient plus rien, ils ne représentaient plus qu’un ovule fécondable et un spermatozoïde sportif. Anna ne les supportait plus, pourtant, elle faisait encore tout ce qu’elle pouvait pour qu’ils soient fiers. Elle fut brillante à l’école. Elle était brillante dans son job naissant de mannequin, mais toujours rien. Aucune reconnaissance, aucun amour, aucune bribe de compliments. Quedal, nada. Maupassant disait que « Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! ». Il avait totalement tort. Soit on aime fort, soit on n’aime point. Point à la ligne. Il n’y avait pas de demi-mesure dans l’amour, encore moins dans l’amour maternel ou paternel. Anna s’était bien faite avoir tout ce temps. Tout ce temps où elle pensait qu’en étant une petite fille exemplaire, elle serait aimée, adorée, cajolée par ses parents. Fichtre, elle avait été bien conne de croire en cela. Pourtant, personne ne l’avait menée sur le droit chemin, personne ne pouvait lui faire comprendre. Dans le monde, ses parents étaient vus comme des gens merveilleux, avec beaucoup de pouvoir, d’argent et de reconnaissance sociale. Certes, ils avaient de l’argent sur leur compte, du pouvoir au sein de la grosse Pomme, mais en aucun cas, ils n’étaient merveilleux, certainement pas. La nuit commençait à tomber sur la grosse Pomme, Anna était épuisée par le shooting qu’elle venait de faire aujourd’hui. Elle avait le visage plein de maquillage, encore les cheveux bien coiffés, mais elle ne prit même pas la peine de s’arranger pour commencer à dormir. Elle ne sentait plus ses frêles jambes, son cou semblait tordu comme du caoutchouc. Anna s’étala sur son lit comme une grosse masse, prête à s’endormir pour une longue nuit de sommeil. Quelques minutes passèrent, Anna sentait ses yeux se fermer tous seuls, ses mains se décrisper mais un bruit vint la perturber. C’était sa mère qui parlait fort au téléphone. Elle se trouvait dans le salon. Anna avait toujours été d’une curiosité exemplaire, elle se rendit délicatement dans l’entrebâillement de la porte et écouta la conversation. Oh ! La douleur commença à s’emparer du corps, de cœur, de l’âme de la jeune femme. Sa mère venait de dire des mots les plus affreux qu’Anna n’avait jamais entendus. Comment pouvait-elle parler en ces termes ? Anna n’en croyait pas ses oreilles, elle n’arrivait pas à y croire. C’était impossible. Cela tenait du domaine du paranormal. Anna devait rêver. « Réveille-toi Anna ! Putin réveille toi ! That can’t be true ! ». Les mots résonnaient encore dans la tête de la jeune Weisz. Sa mère, sa propre mère, avait osé parler d’elle sur ce ton, avec de tels mots. Une force divine n’avait-elle pas déchiré la langue de cette mère après une telle parjure ? « Anna ? Pourquoi me parles-tu d’elle ? Ce n’est pas ma fille et dès qu’elle partira d’ici et qu’elle fera sa vie, je ne veux plus jamais en entendre parler ». Voilà, cette phrase resterait à jamais graver au sein de la jeune femme. L’injustice, Anna criait à l’injustice. Elle n’avait jamais rien fait pour mériter cela ! Anna retourna dans sa chambre, se recroquevilla dans un coin de sa chambre. Elle ne voulait pas pleurer, plus jamais elle ne fera l’honneur à Sarah de pleurer. Elle ne voulait plus pleurer pour une femme telle que cette mère indigne, blâmable. Anna prit la décision qui allait changer sa vie. Elle allait partir d’ici, partir loin de cette mère qui ne l’était point. Elle prit un sac avec quelques vêtements, un peu d’argent et rien d’autre. La plupart des objets resteraient là. Anna ne voulait plus se remémorer ses dix neuf années avec cette mère cruel, vile, ignoble. Anna s’habilla légèrement et ferma la porte derrière elle. C’était la fin, la dernière fois qu’elle voyait cette maison, qu’elle voyait la voiture de sa mère garée dans le garage, qu’elle voyait ce grand jardin avec cette piscine. La dernière fois qu’elle était Anna F Weisz.
SUITE TROISIEME MESSAGE
Dernière édition par Anna F. Weisz le Lun 13 Juil - 11:40, édité 7 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:45 | |
|| Le joueur et le hors-jeu ||
~ Prénom/Pseudo : Chlo' ~ Age : 18 piges ! ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : J'aime beaucoup le contexte. C'est noir, avec des hors-la-loi & il n'y a aucun pouvoir, ca me change x) J'adore, je vénère celui qui a fait le design ! Il est magnifique : rouge/noir/blanc : un trio qui étincelle. ~ Où avez-vous connu le forum ? C'est Solal alias Audrey qui me l'a fait connaître 8D ~ Niveau de RP : 1700/2000 mots. Cela vaut mieux 3/4 pages Word. Je ne fais pas ça tout le temps (a) ~ Exemple de RP : - Spoiler:
- Voir James était une des pires souffrances qu’Emeraude n’avait jamais endurée. Voir ses cheveux bruns ni trop courts ni trop longs : la perfection. Sa bouche aux lèvres qui semblaient avoir été sculptées dans la pierre par un artiste grec. Ses yeux ; les terribles yeux. Ils semblaient complètement vides, inanimés. Un être avait dû enlever toute lumière, tout aura de lumière qui avait pu un jour y flamboyer. James était méconnaissable. Ce n’était plus le puissant dieu qu’Emeraude avait eu l’habitude de côtoyer toutes ces années. Il semblait totalement différent, presqu’inconnu à la jeune femme. C’était comme redécouvrir celui dont elle était tombée amoureuse ce doux soir de Novembre. Ressentir de nouveau le sentiment de peur qu’elle ait eu la première fois où elle avait vu James. Ce soir de Novembre, lorsque James était rentré dans le salon d’Emeraude et du feu Charles, il était apparu aux yeux de la maitresse de maison comme une source ambivalente de sentiments. D’abord, c’était un sentiment de peur, d’extrême effroi qu’avait ressenti lorsqu’elle l’avait vu. La violence de ses gestes envers Charles, son mari, avaient été abominables à soutenir pour elle. Elle qui prohibait toute sorte de violence. James représentait le paroxysme de la violence. Violence semblait s’être épris de cet être méconnu et si effrayant. Puis, un autre sentiment vint envahir Emeraude. Soulagement, paix intérieur, Apaisement. James venait de mettre fin au pire cauchemar d’Emeraude. Il venait d’ôter la respiration à celui qui heurtait, banalisait, tuait, blessait Emeraude. Ce sentiment de soulagement l’avait poussée à s’approcher de James ; à le regarder dans les yeux, à se laisser bercer par ce regard divin. C’était ce seul sentiment qui lui avait permis de ne pas partir le plus loin, en laissant son « sauveur » derrière elle. A présent, c’était exactement ce paradoxe qu’Emeraude ressentait. Revoir James après cette dispute avait été un mélange excessif de différents sentiments qu’elle ne pouvait maîtriser. Le sentiment de peur s’était transformé. James représentait une autre force de violence. Il lui avait fait mal, il l’avait heurtée à son tour. Sans la violence de gestes dont Charles avait fait preuve. Sans la violence verbale que Charles avait vomie sur Emeraude. La violence de Charles était totalement différente de celle de James. Ce dernier avait fait mal à Emeraude au plus profond de son être. Charles avait maltraité Emeraude physiquement, James avait fait pire. Il l’avait blessée au plus profond de son âme, de son intégrité, d’elle-même. Elle sentait cette douleur persistante en elle. James lui avait fait plus de mal en quelques mois que Charles lui en avait faits pendant de longues années de mariage. James avait tué celui qui avait été une souffrance physique pour Emeraude. Il avait remplacé son bourreau. James avait été tendre au début, attentionné, totalement voué à sa femme. Puis, le mariage passa doucement. La folie des premières semaines en tant que mari et femme avait fini par s’estomper. James commençait à se découvrir. Ce n’était plus le protecteur d’Emeraude. Pendant de longs mois, Emeraude avait fermé les yeux. Elle ne voyait en James que celui qui lui avait changé la vie, qui l’avait rendue celle qu’elle avait toujours voulu être. Pourtant, il lui avait également ôté son égo, son « moi », son âme. La trahissant à chaque partie de jambes en l’air dans un autre lit que celui conjugal. Serrer une femme contre son corps chaud de plaisir tuait à petit feu sa femme. Jamais il n’avait su. A présent, il devait savoir. Il devait savoir ce que faisait Emeraude à chaque fois que James était absent. Elle était dans leur suite, une suite nuptiale. Elle était en face de la grande baie vitrée et ne cessait de pleurer, de taper contre la vitre. Qu’avait-elle pu faire pour que James ne veuille plus d’elle ? Que devait-elle changer pour qu’il pose une nouvelle fois son regard sur elle comme il le posait sur ses nouvelles conquêtes ? Emeraude se heurtait à tous les meubles. Elle se laissait saigner, elle voulait exprimer toute la tristesse qu’elle ressentait. James n’avait jamais su d’où venaient ces nombreuses cicatrices qui parsemaient le corps de sa femme. Emeraude dit que c’était en tombant, à se cognant lorsqu’elle s’était levée. James l’avait toujours crue. C’était là tout l’aveuglement de James. Il restait aveugle face à sa femme. Il ne cherchait plus à l’écouter, à la comprendre, à percer ses pensées. Il la laissait seule, totalement abandonnée à elle-même. James n’était plus, il était autre.
Emeraude était toujours adossée contre le mur du salon de Peter. Elle ne pouvait bouger. Tous les souvenirs de ses longs mois passés à douter revenaient au galop. Emeraude ressentait ses vaisseaux se refermer. Son propre sang ne semblait plus vouloir passer dans ses vaisseaux. Son corps lui montrait ce qu’elle ne voulait pas croire. Elle était morte à l’intérieur. James l’avait à petit feu tuée. Il ne l’avait pourtant pas fait intentionnellement. James aimait Emeraude, c’était certain. La jeune femme n’en avait jamais douté. Cet amour qu’il lui portait était indéfinissable. Certes, c’était un amour sans entache sans aucun secret. James savait que sa femme laissait courir ses relations adultérines. Jamais, il n’avait tenté d’arrêter. Jamais, jamais, jamais. Ce mot martelait l’esprit d’Emeraude. Elle le voyait écrit devant ses yeux. Jamais, jamais, jamais. James n’avait plus porté aucune attention à celle qui prétendait être comme sa respiration. Recroquevillée sur elle-même, Emeraude n’arrivait à bouger. Elle était pétrifiée par ce sentiment de trahison suprême que James lui avait ultimement infligé. La porte était toujours entr’ouverte. La lumière pénétrait par ce mince chemin. James ne rentrait pas. Emeraude ne voulait pas qu’il se sente obligé de se justifier. Il n’avait aucune justification à lui produire. Emeraude savait ce qu’il allait dire. Que c’était sa vie, qu’il ne pouvait s’en empêcher. Comment osait-il infliger une telle parjure à Emeraude ? Comment osait-il la bafouer en son sein des seins ? James laisserait les arguments sortir de sa bouche, sans se préoccuper des conséquences qu’ils auraient sur Emeraude. Emeraude aurait aimé lui crier qu’il n’avait le droit de rien dire, de ne pas justifier. Il n’avait pas le droit de lui mentir aussi honteusement que cela. Il ne se cachait plus, il ne la protégeait plus. Il savait ce qu’il lui infligeait, sans aucun dégoût envers lui-même. C’était une honte pour lui, pour leur mariage, pour Elle. Emeraude vit la porte s’avancer, la lumière parcourir son corps frêle et amaigri. James pénétra dans le salon. C’était sans aucun doute une grande souffrance pour lui. Entrer dans la maison de Peter. Celui qu’il haïssait, celui qu’il abhorrait. Peter avait toujours été pour James une halte à la parjure qu’il infligeait à Emeraude. Peter avait toujours été clean, complètement voué à Emeraude. Tout le contraire de James, ce qu’il ne pouvait concevoir. Emeraude se recroquevilla encore plus, il était là dans la pièce. Dans la même pièce. Ils respiraient tous les deux le même air. Emeraude se sentait suffoquée. Elle ne pouvait pas se laisser étouffer par James, une autre fois, une fois de trop. Elle finit pourtant par relever la tête. Il était là, planté devant elle. Qu’attendait-il au juste ? Qu’Emeraude se jette dans ses bras en pleurant à chaudes larmes ? Qu’ils rentrent tous les deux dans « leur chez-eux » et qu’ils y restent éternellement « heureux » ? James ne pouvait rester planté là comme un piquet. Emeraude ne le supporterait pas plus longtemps. James devait partir ou dire quelque chose – de constructif. Il n’oserait lui vomir des arguments à trois francs six sous. Il ne pouvait, Emeraude refusait d’y croire. L’amour qu’elle avait pour lui semblait avoir totalement disparu. Elle ne ressentait plus son cœur battre fort à en exploser sa cage thoracique. Elle ne sentait plus la plénitude habituelle à la vue de la bouche de son mari. Mari, mari, mari. Après « jamais », ce mot résonnait dans l’esprit d’Emeraude. James ne répondait plus aux caractères qu’il avait énoncés le jour de leur union. Il n’était plus son mari, il n’était plus qu’une parjure. Dans ses mains, James avait un bouquet de fleurs. Des roses rouges. Signe de la passion, ce signe semblait totalement ostentatoire. Il attentait à l’intégrité d’Emeraude. Il ne pouvait penser qu’un seul bouquet de quelques malheureuses roses allait tout résoudre, il ne pouvait le penser. Ce serait porter le coup fatal à sa propre femme. Aucun mot ne sortait de sa bouche. La respiration d’Emeraude saccadée était audible. James la regarda tout comme elle le regardait. Il posa délicatement le bouquet sur la table. Son regard pénétrait dans celui d’Emeraude. Il ne pouvait y avoir qu’un signe triste, épuisé, totalement inanimé. Eme laissait son regard pénétrer dans le sien. Non, elle n’allait pas pleurer. Emeraude pensait qu’on avait un quota de larmes par homme. James avait déjà épuisé le sien depuis longtemps. Non, elle ne pleurerait pas, c’était donné à James beaucoup trop d’importance. James voyait dans les yeux de sa femme, un éclat de haine, de détachement qu’il n’avait jamais aperçu auparavant. James posa sa main sur son épaule. Parjure éhontée ! Ô quelle honte d’avoir osé poser la main sur elle ! Il caressa son épaule. Au bout des doigts du jeune homme, la peau d’Emeraude frissonnait. Le frisson la parcourut entièrement. Pourtant, oui, pourtant, elle n’avait pas eu la force de se dégager. C’était tout de même son mari, son amant, celui à qui elle avait dit oui. Jamais Emeraude n’aurait pensé exprimer un tel dégoût envers celui qui un jour, n’avait fait qu’un avec elle. Le silence était toujours aussi douloureux et presqu’insoutenable. Il finit par poser son regard sur elle. Il avait compris. Elle le détestait. Enfin il savait ce qu’elle ressentait. Emeraude ne disait toujours rien, elle ne bougeait pas. Recroquevillée sur elle-même, son corps était complètement détruit. Son corps était un chantier qui plus jamais ne pouvait être reconstruit. James y était allé fort, elle ne pourrait plus jamais se reconstruire entièrement. Il avait laissé en elle une empreinte indélébile. Une marque sur sa peau, sur son âme, sur son corps. James l’avait rendue telle une épave. James finit par prendre la parole. Douleur abominable ! Horribles mots qui vomissaient de la bouche de James. Oserait-il continuer à la tuer ainsi ? Oserait-il la condamner une ultime fois ? Il était désolé. Désolation. C’était donc ce qu’il ressentait. Emeraude ne pouvait y croire. Son cœur se serrait, se serrait tellement fort qu’il finirait par se rompre. Il savait qu’il n’aurait jamais du venir. Pourquoi l’avait-il fait ? Admirer son travail ? Admirer comment il l’avait détruite ? C’était trop injuste. Il n’avait pas le droit. Tranquille, il voulait la laisser tranquille. La tranquillité n’était plus un sentiment qui pouvait envahir la jeune femme. C’était la fin. L’ultime fois où elle fut tranquille, elle ne s’en souvenait plus.
Dernière édition par Anna F. Weisz le Jeu 9 Juil - 15:11, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:46 | |
- Spoiler:
Le silence persistait comme honteux. Emeraude ne disait rien, elle leva sa tête. Ses doux cheveux blonds glisseraient sur sa blanche peau. James la regardait avec cet air triste, semblant implorer la pitié. Pitié ! Mais quelle pitié ! Il l’avait détruite, cassée, complètement brisée. Il osait demander sa pitié. Avait-il eut pitié d’elle lorsqu’elle était seule chez lui et qu’il couchait avec Riley ? Non ! Il ne pouvait pas, il n’avait pas le droit. Lorsque James était avec Riley, il ne pensait plus à sa femme. Il prenait du plaisir et commençait à l’aimer. C’était la goutte de trop. Emeraude voulait dire quelque chose, mais chaque mot s’évanouissait sur ses lèvres. La douleur qu’elle ressentait, jamais James ne pourrait s’en infliger pire. Il pourrait se lapider, se tailler les veines, se laisser mourir, rien ne serait plus douloureux que cet instant. James commença à partir. Elle voyait sa silhouette s’éloigner d’elle. Le dieu finissait enfin par s’en aller. Elle le laissait partir, c’était la fin. Fin d’une vie, fin d’un amour. Emeraude posa sa tête contre le mur. Puis, là, faisant une volte-face, James accourut vers elle. Elle sentait son odeur arrive à son nez. L’odeur du dieu la balaya complètement. Là, sa bouche se posa sur son cou. Elle sentait ses lèvres épouser la douce peau de son cou, ses doigts imprimer leurs empreintes sur sa nuque. Emeraude sentait les doigts de James s’enfoncer dans sa peau. Ce geste attentionné n’avait plus raison d’être. Emeraude ne voulait plus jamais avoir à faire avec James. C’était trop douloureux, c’était trop éprouvant. Le cœur d’Emeraude n’était pas assez solide. Il y a peu de temps encore, Emeraude pensait que son amour pour James était indestructible. Elle avait toujours pensé que bien que James ne soit pas fidèle, son amour pour lui suffirait à lui pardonner. C’était une belle connerie d’y avoir cru. Emeraude s’en voulait d’avoir été aussi naïve. Plus jamais, non plus jamais, elle ne serait aussi naïve. C’était bel et bien fini. James venait de faire deux gestes insoutenables pour Emeraude. Cela lui semblait faire preuve d’amour, de passion, de respect pour sa femme. Il était totalement aveugle. Il n’avait pas le droit de la toucher après tout ce qu’il venait de lui faire subir. Là, c’était la dernière fois qu’Emeraude le voyait. Elle se le jurait, elle ne voulait plus, c’était…trop dur. Pardon. Encore une fois, il demandait pardon pour tout le mal qu’il lui avait fait. S’il savait... Dans un élan, Emeraude se leva. Elle réussit à se dresser sur ses jambes. Ses frêles jambes ne représentaient plus que sa peau, elle était maigre à faire peur. Ses os sortaient et sa peau les épousait. James continuait de partir. Emeraude posa sa main violemment sur l’épaule de James. Ce contact fut tel un poignard enfoncé dans son cœur. Le regard de James pénétra dans le sien. Les yeux d’Emeraude commençaient à s’embuer de larmes, mais non ! Ô tristesse ôte toi de ses yeux ! Elle s’approcha de lui. Il n’était plus qu’à quelques centimètres de son mari. Les lèvres d’Emeraude finirent par s’ouvrir pour laisser dégouliner des mots auxquelles elle n’avait pas réfléchi. - « Non, James. Tu n’as pas le droit de me demander pardon. Me demander pardon me rends coupable. Si je ne te pardonne pas, ce sera moi la fautive. C’est toi, seulement toi qui a tout gâché ! On était heureux, comment as-tu osé détruire cette chose si précieuse qui nous unissait ? Tu as été ma respiration, mes poumons, mon cœur, tout. A présent, tu n’es plus rien. Tu ne représentes que la douleur, que le chagrin. James, à présent, le seul sentiment que j’éprouve à ta vue c’est la haine. James, ma passion a fait le pas vers la haine. »
Ces mots étaient insupportables à dire. Chaque mot écorchait les lèvres d’Emeraude. C’était insoutenable comme situation. Emeraude regarda James dans les yeux, elle soutenait ce regard. C’était une façon pour elle de faire comprendre qu’elle ne se laisserait plus jamais écraser par James. Elle prit sa main droite dans sa main gauche. Elle glissa ses doigts contre l’annulaire droit. La bague en or que James lui avait offerte épousait son fin doigt. Elle la fit glisser jusqu’à son ongle. La bague n’appartenait plus à Emeraude. Cet objet représentait auparavant la preuve de leur amour. L’amour n’avait plus lieu d’être. Emeraude prit la main de James et la posa sur sa paume. Emeraude se tuait. Elle aurait aimé pouvoir pardonner, mais non. Elle ne pouvait pas. Emeraude regarda James.
« Cette bague ne représente plus rien James. Offre là à celle que tu aimes plus que moi et celle qui a pris ma place dans ton cœur. Cette Riley qui m’a tant faite souffrir. Va la rejoindre et sois heureux. Je ne veux plus jamais te revoir James. Jamais, jamais. »
Emeraude regarda James. Il devait être heureux avec Riley. Cette fille avait tout gâché. C’était tout. Emeraude laissait les larmes couler sur ses joues. Elle se retourna et alla se blottir dans le fauteuil moelleux dans lequel elle fut assisse. Adieu James.
~ Connexion : Vacances : 7/7 / Cours : 5/7 ~ Code du règlement :- Spoiler:
Suite du Premier message : - Hell come true.
Froid, faim, peur. Ces sentiments affreux commençaient à s’emparer d’Anna. Jamais le froid new-yorkais ne l’avait autant piquée à vif. Elle se sentait désemparée face à cette impuissance qu’elle avait de faire face au froid. Les vêtements qu’elle prit lorsqu’elle partit de chez elle n’étaient point assez chauds. Le jean était un réfrigérateur à lui tout seul tandis que le mince pull qu’elle avait sur elle était mouillé par les nombreuses averses qui faisaient rage. Pathétique. Voilà comment elle qualifierait sa situation. Jamais, elle ne s’était sentie aussi pathétique. Elle aurait du prévoir plus de vêtements, plus d’argent afin de pouvoir manger à sa faim. Cela faisait déjà une semaine qu’elle était partie de chez elle, et ce soir, serait sa première nuit dehors. Elle n’avait plus un sou pour se payer une chambre d’hôtel convenable. Sa mère lui avait sûrement coupé les vivres de sa carte bleue, c’est pour ça qu’elle l’eut jetée il y a déjà longtemps. Anna tenait à se débrouiller seule, comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. Depuis se tendre enfance, sa mère lui demandait de respecter ce qu’elle disait à la lettre : c’est fini, bel et bien fini. A présent, Anna allait devoir faire face à la vie, toute seule, sans personne pour lui dicter ses lois, ses dires ou ses faits & gestes. Anna serait mettre de sa vie et de son corps. La jeune Weisz se posa dans un coin qui semblait mal fréquenté. Toute la journée durant, elle avait marché, marché, couru. Elle tentait de s’éloigner de plus en plus de ce quartier d’affaires où elle avait tant souffert. Anna était à bout de force, elle n’arriverait certainement pas à trouver un lieu pour dormir. Elle s’aventura dans un immeuble vide où les cafards se glissaient sous les portes et où le papier peint semblait avoir été balancé sur les murs. Bien que cet endroit ne soit pas l’idéal, Anna décida de s’y installer afin d’être protégée des bruits de la rue et du froid de la nuit. Elle mit son sac sous la tête et s’endormit. « Bordel mais qui vous-êtes sale pute ! » Anna fut réveillée par une jolie phrase qui sonnait si bien à son oreille. Elle ouvrit les deux yeux et vit un homme, d’une soixantaine d’années au venter bedonnant, la menacer d’un couteau de cuisine. Anna se jeta contre le mur. C’était la première fois qu’elle se trouvait dans cette position. Braquée par un couteau de cuisine, seule dans une pièce avec un homme. Anna sentit la peur montée en elle. Finirait-elle comme une de ses filles égorgées ? Une affaire qui ne saura jamais résolue par la police ? Non ! Elle refusait de se faire égorger par un vieux comme ça, alors qu’elle avait déjà tout perdu depuis une semaine : un toit, de la bouffe et un minimum d’hygiène. Le vieux s’avança vers elle toujours en pointant son arme. Il lui fit signe de déguerpir si elle ne voulait avoir aucun souci avec la police. Anna commença à rassembler ses affaires pour partir lorsque le vieux s’approcha d’elle et lui prit l’épaule. Jamais un contact humain ne fut aussi repoussant, elle détestait que cet homme touche une seule parcelle de sa peau. Il vint mettre sa bouche jusqu’au coin de l’oreille d’Anna. « Maintenant que tu es là, tu pourrais me faire des gâteries ma jolie. Je me sens bien seul depuis longtemps et une compagnie féminine pourrait me faire du bien. Viens, n’aye pas peur de moi. Je suis doux comme un agneau quand on sait me prendre. ». Anna ne supportait pas ces paroles, ces mots honteux choisis par ce vieux. Elle resta sans bouger pendant quelques secondes, réfléchissant à ce qu’elle devait faire. La pièce n’avait aucune issue à part la porte, bouchée par le gros vicieux. Anna vit qu’elle faisait au moins une tête de plus que lui. L’adrénaline commença à monter en elle, ses membres se crispèrent petit à petit. « Dégage gros porc ! » Anna donna un coup dans le genou droit du vieux et tenta de s’échapper. Pourtant, le vieux après avoir beuglé un bon gros « Salope ! » l’attrapa par les cheveux alors qu’elle s’était baissée pour attraper ses affaires. Elle était à présent à sa merci. Que faire ? L’angoisse était de plus en plus palpable. Anna ne savait plus quoi faire, le vieux allait lui faire du mal, tant de mal qu’elle ne pourrait plus jamais se réveiller. Il la braqua contre le mur et commença à s’approcher de son cou. Anna arracha le couteau de ses mains et lui planta au centre de l’abdomen. Elle venait de…non ! Impossible. Elle venait de tuer un homme. Elle avait ôté la vie, une vie. Le vieillard tomba au sol et le sang se propagea sur le parquet. Anna s’éloigna de lui, abasourdie par ce qu’elle venait de faire. Un sentiment étrange la parcourut. Non point la peur, ni le sentiment de culpabilité, mais bel et bien, la jouissance. Il avait voulu lui faire du mal, elle l’avait tué. Pour la première fois de sa vie, elle avait réussi à ne point se laisser marcher sur les pieds. Elle prit ses affaires et en regardant le cadavre, elle lâcha : « Ca t’apprendra gros porc. Tu ne feras plus peur à quiconque ». Anna ferma la porte et descendit à vive allure les escaliers de l’immeuble pouilleux. Elle ne voulait pas se faire prendre. Vite, vite, plus vite bordel ! Paf ! Elle s’arrêta net devant une porte ouverte, la porte d’un appartement. Il ne semblait y avoir personne. Elle y pénétra discrètement sans faire de bruit et là, elle vit la photo du vieillard qui venait de clamser. Un sourire diabolique s’afficha pour la première fois sur les lèvres de la jeune femme. Il était mort, alors pourquoi ne pas se servir ? Anna ouvrit le frigo et vit des fruits qu’elle emporta dans son sac. L’appartement devait être le plus propre de tout l’immeuble. Le cadavre semblait être Monsieur Propre à lui tout seul. Anna ferma la porte de l’appartement et se dirigea vers la douche. Depuis quelques jours, elle n’en avait pas pris une. Pas une seule. Elle qui pourtant avait toujours aimé avoir une hygiène parfaite et raffolait des longs bains à l’eau bouillante. Elle avait du faire une croix sur cette hygiène depuis quelques jours. Elle se dénuda, en laissant apparaître sa peau recouvrant ses os. Elle qui avait été mince depuis l’enfance l’était encore plus depuis qu’elle ne mangeait plus réellement de « bonnes choses » : plus de saumon fumé sur blinis, plus de petits mets fins et raffinés. Elle devait manger ce qu’elle pouvait se permettre. La douche fut une réelle extase. Sentir l’eau chaude dégouliner sur son corps, noyer ses longs cheveux blonds. Cette douche fut une des meilleures qu’elle n’eut jamais prise. Néanmoins, pour ne pas se faire prendre, elle décida d’y mettre un terme et de s’en aller le plus vite possible. Quelle cruauté direz-vous de prendre une douche dans l’appartement de celui que vous avez tué ! Mais, à présent, Anna ne ressentirait plus jamais de compassion pour personne. Anna F. Weisz n’était plus la même. A jamais.
Dernière édition par Anna F. Weisz le Sam 11 Juil - 16:30, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:49 | |
Bienvenue à toi Anna x) Bon courage pour ta fiche ^^ (excellent choix d'ava, soit dit au passage ^^) |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:50 | |
Bienvenue =) Merci de ton inscription, et bon courage pour ta fiche !
(Tiens, Clémence... Elle était sur le premier design =)) |
| | | | | | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:53 | |
Bienvenue ! |
| | | | | | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 13:58 | |
Bievenue à toi miss Weisz ! |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 14:01 | |
Bienvenue =) Et bonne continuation pour ta fiche ! |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Jeu 9 Juil - 14:46 | |
- Mercii
J'avance lentement. Je continue ce soir (a)
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Ven 10 Juil - 12:43 | |
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Ven 10 Juil - 20:40 | |
Bienvenue sur le forum et merci de ton inscription =) N'oublie pas de signer le règlement si ce n'est pas déjà fait et bon courage pour le reste de ta fiche. Merci pour le compliment sur le design ^^ |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Ven 10 Juil - 22:42 | |
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:09 | |
Bienvenue sur le forum |
| | | | Sujet: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | UC Sam 11 Juil - 18:44 | |
Anna F. Weisz ~ Aide toi, elle t'enfoncera. ~
|| Identité du personnage ||
~ Anna F. Weisz. Voilà ce qui était marqué sur son extrait de naissance. Un vieux bout de papier qui montre que nous venons d'être enfanté. Qu'est-ce qu'il signifie réellement ? Ce vieux bout de papier ne nous donne pas une vie exemplaire et ne s'engage pas à nous protéger contre les alléats de la vie. Certainement pas, il ne montre que notre présence sur cette Terre - une présence qui aurait pu être évitée. Comment apprendre à vivre dans la vie alors que nous savons que nous ne sommes qu'une erreur ? Anna devait vivre avec ça tous les jours. Elle savait qu'elle n'était ni le fruit de l'amour ni le fruit de la passion mais bel et bien le fruit pourri d'une erreur ~ d'une malheureuse erreur d'un soir. Les parents d'Anna avaient eu un moment d'évasion, un moment où ils avaient été faibles. Ils avaient pris du bon temps ensemble après une journée harassante de travail. Depuis sa tendre naissance, Anna savait qu'elle était le fruit maudit, le fruit pourri, le fruit empoisonné. Sa mère lui avait tant répété qu'elle lui avait gâché son rêve, sa vie. Combien de fois sa mère lui avait reproché d'être sur ce monde, d'être dans la chambre d'à côté ? Depuis vingt longues années, Anna se sentait complètement hors de la vie, hors d'une vie qu'elle n'avait pas choisie. Cette parisienne n'avait strictement rien demandé. Elle n'avait jamais voulu que ce père qu'elle ne voyait que très rarement féconde sa mère en cette froide nuit de novembre. Elle aurait voulu rester au chaud et ne jamais sortir et avoir affaire au monde. Lui infliger une telle épreuve l'avait totalement détruite. La vie, mais bordel, qu'est-ce que c'est ? Savoir que l'on n'est pas à sa place, savoir qu'on est indésiré ? Charmant. Pourtant, Anna s'en voulait, terriblement, atrocement. Elle ne pouvait s'en empêcher. Elle avait gâché le rêve de sa mère : elle voulait être pilote de ligne. Elle voulait voltiger à des centaines de mètres de ses terres. Elle ne voulait plus devoir y rester par obligation, elle ne l'avait pas choisi. Anna avait été cette obligation, cette petite fille brune aux yeux verts foncés avait été une halte à ce rêve. N'avait-elle pas mérité mieux ? Cette petite fille n'avait-elle pas mérité mieux que de ressentir chaque jour, chaque minute la culpabilité ? Ô ciel ! Évidemment, sa mère ne s'était pas laissée avoir faire la Fatalité. Elle s'était mise à écrire, à devenir l'une des rédactrices en chef d'un très grand journal féminin New-Yorkais : Vogue. Elle était la femme qui donnait à tant d'autres femmes le bonheur de lire une centaine de pages où elles pouvaient sentir en elle une once de féminité. Tout ce bonheur qu'elle donnait à ses lectrices était enlevé, prélevé à sa propre fille. Anna avait appris à vivre avec cette dure réalité, celle qui lui montrait qu'elle n'était une erreur de la Nature. Mauvais Nature, abominable. L'identité d'Anna repose dans cette enfance difficile non sur le plan financier mais sur le plan sentimental. Elle n'avait jamais eu de bras dans lequel se blottir lorsque l'orage faisait rage. Elle n'avait jamais vu sa mère ou son père venir voir ses dessins à la maternelle en fin d'année. Elle avait vécu seule et finirait seule. L'adolescente fut encore plus difficile. Sa mère voulait en faire une fille à son image. Une fille douée pour la Mode, une fille sur laquelle on se retourne dans la rue. Elle avait hérité de la Beauté de sa mère. Beauté, infinie Beauté qui avait charmé le père. Sa mère voulait qu'elle devienne un mannequin, une fille aussi belle et aussi grande ne peut qu'être mannequin. Anne voyait point l'intérêt de se trémousser sur un podium avec des vêtements qu'elle ne pourrait même pas ramener chez elle. Pourtant, pour tenter d'être aimée par sa mère, elle fit des dizaines de castings, de défilés pour les jeunes filles promises à des carrières internationales. L'indentité d'Anna reposait dans cette recherche quoique vaine de l'Amour de sa mère. Cet amour maternel qu'elle avait le droit d'avoir. N'était-ce point légitime ?
| STORY | | ME & CO | «Anna ! Dépêche toi ! Tu vas être en retard ! - Hum..J'arrive. - Anna ! Maintenant, ca suffit ! A 16 ans, je ne devrais même plus te réveiller. Il faut que tu passes te coiffer et te maquiller avant la séance de 14 heures. - Ca va ca va..» Anna se prit les pieds dans sa couette et tomba sur le sol. C'était bien sa veine. Un samedi matin en plus, le seul jour où elle pouvait faire la grasse mat', elle devait se lever à 9h du mat'.Ce n'était pas une vie. Pourtant, elle ne bronchait pas, elle voulait le faire pour sa mère. Sa mère voulait faire d'elle un mannequin renommé, elle voulait être fière de cette grande tige aux traits gracieux et fins. Anna ne pouvait pas lui reprocher, elle n'en avait plus la force. Cette dernière aurait voulu que sa mère l'aime pour ce qu'elle était et non pour ce qu'elle voulait qu'elle soit. Au sein de cette phrase reposait la différence. Anna ne tenait pas du tout à être mannequin à être : « Une planche à fin aux lèvres boursoufflées et à l'excentrisme exacerbé ». Elle voulait simplement être elle, une fille simple sans chichis. Cette mère ne voulait pas. Elle tenait à en faire quelqu'un de connu, quelqu'un qui ferait la Une des magazines de mode. Anna ne pouvait lui refuser cela. Elle était sa mère et elle avait obligation de lui obéir. Elle l’avait mise au monde, lui avait donné tout : argent, statut social élevé. Elle lui en était quelque peu reconnaissante bien que l’Amour lui manquait depuis sa plus tendre enfance. Elle sentait dans les yeux de cette mère cette furieuse haine qu’elle avait envers elle, envers celle qui avait tout fait capoté. Anna tentait de ne jamais croiser ce regard. Elle baissait les yeux, elle ne voulait pas souffrir. Elle ne voulait plus. Anna devait se montrer forte, tout comme sa mère lorsqu’enceinte, elle avait du chercher un nouveau travail, une nouvelle voie dans laquelle s’engouffrer. La force caractérisait cette mère qui ne lui avait ni donné le sein et qui ne l’avait jamais câliné lorsqu’elle pleurait. Anna fut enfin prête à aller se faire coiffer, à aller se faire « belle » pour un job qu’elle n’appréciait pas. Chaque pas vers le studio de photo était un pas vers les Enfers. Elle avait l’impression de marquer sur un feu, un feu ardent qui finirait par l’enflammer de tout son être. La séance photo commença. Sa mère, directrice en chef de Vogue veillait au grain, non point sur sa fille mais sur le bon déroulement de la séance photo. Elle voulait que sa fille soit au premier plan, qu’elle soit vue avant toutes les autres. Anna se sentait de plus en plus mal à l’aise. Elle sentait son cœur se serrer à chaque nouveau flash du photographe. Perchée sur des talons hauts, elle avait le mal de mer. Anna ne voulait pas s’effondrer, pas devant sa mère, pas devant tout ce monde de la Mode. Elle devait tenir le cap, comme un navigateur doit tenir la barre en temps de grandes tempêtes. Anna voyait devant elle des robes, des chaussures, des tops, des ceintures défiler. Tout cela lui donnait le mal des couleurs. Trop de couleurs tue la couleur, n’est-ce pas ? Anna était à deux doigts de tout lâcher, de ne plus jamais remettre les pieds dans un studio photo. Néanmoins, malheureusement, son regard aux yeux verts comme l’Emeraude pénétra dans celui de sa mère. La dureté, la noirceur du regard de cette matrice lui fit oublier tout ce qu’elle ressentait, elle devait poser. Sourire, mouvements de cheveux, mous de la bouche. A quoi cela servait-il ? A rien, à rien ! Strictement à rien bordel ! Tous ces mots faisaient une tempête dans la tête d’Anna. Mais elle ne lâcha, elle était forte. Forte comme un lion, non faible comme l’antilope qui court. Le « c’est dans l’appareil » du photographe fut l’effet d’une délivrance. Elle quitta le studio le plus vite possible, prétextant un mal de ventre. Elle ne préféra pas passer devant sa mère trop occupée à discuter avec le styliste. Anna sortie et ne put s’en empêcher. Elle courut le plus vite possible. Elle ne voulait point pleurer. Le vent dans ses yeux finirait sans doute par dissiper ses larmes naissantes dans ses yeux. Elle prit le Subway. Il n’allait pas assez vite. Anna avait de vitesse. Elle descendit à la station d’après et courut. Elle se sentait presque voler, elle se sentait libre. Une liberté qu’avec sa mère, elle ne connaissait pas, du moins plus. Anna arriva enfin dans la grande demeure Weisz de Manhattan. Elle monta dans sa chambre et s’écroula sur son lit. Dure journée. Non ! Elle n’avait pas le droit de se dire ça, des pauvres gens crevaient de froid et de faim sans se plaindre. Elle ne pouvait pas dire ça. C’était impossible. Elle était la digne fille de Sarah Weisz, directrice de Vogue.
Three years later…
Trois ans plus tard, Anna F. Weisz. F. Pourquoi donc ce F ? Fitzgerald. Voilà ce qu’il signifiait. C’était le nom de son père, ce père qu’elle ne voyait que deux fois par an. Pourquoi avait-il voulu mettre ce F dans ce nom de famille ? Anna n’en voyait plus l’utilité. Auparavant, elle était fière de porter le nom de sa mère et de son père. Mais à présent, que cela sous-entendait ? Que génétiquement, elle était les deux ? Anna ne sentait pas plus Weisz que Fitzgerald, alors à quoi bon ? Les années passaient et Anna se sentait de plus en plus délaissée par ceux qui, sur ce fichu bout de papier, étaient ses parents. Ce bout de papier n’avait aucune valeur, aucune signification aux yeux d’Anna à présent. Durant dix neufs longues années, elle avait tenté, avec toute sa force, d’être une fille bien, une fille que l’on aimait. Rien n’y avait fait. Sa mère la voyait toujours comme un obstacle et son père était bien trop occupé à travailler aux quatre coins du monde pour s’en occuper. Anna ne savait plus à quoi se vouer. Ses parents n’étaient plus rien, ils ne représentaient plus qu’un ovule fécondable et un spermatozoïde sportif. Anna ne les supportait plus, pourtant, elle faisait encore tout ce qu’elle pouvait pour qu’ils soient fiers. Elle fut brillante à l’école. Elle était brillante dans son job naissant de mannequin, mais toujours rien. Aucune reconnaissance, aucun amour, aucune bribe de compliments. Quedal, nada. Maupassant disait que « Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! ». Il avait totalement tort. Soit on aime fort, soit on n’aime point. Point à la ligne. Il n’y avait pas de demi-mesure dans l’amour, encore moins dans l’amour maternel ou paternel. Anna s’était bien faite avoir tout ce temps. Tout ce temps où elle pensait qu’en étant une petite fille exemplaire, elle serait aimée, adorée, cajolée par ses parents. Fichtre, elle avait été bien conne de croire en cela. Pourtant, personne ne l’avait menée sur le droit chemin, personne ne pouvait lui faire comprendre. Dans le monde, ses parents étaient vus comme des gens merveilleux, avec beaucoup de pouvoir, d’argent et de reconnaissance sociale. Certes, ils avaient de l’argent sur leur compte, du pouvoir au sein de la grosse Pomme, mais en aucun cas, ils n’étaient merveilleux, certainement pas. La nuit commençait à tomber sur la grosse Pomme, Anna était épuisée par le shooting qu’elle venait de faire aujourd’hui. Elle avait le visage plein de maquillage, encore les cheveux bien coiffés, mais elle ne prit même pas la peine de s’arranger pour commencer à dormir. Elle ne sentait plus ses frêles jambes, son cou semblait tordu comme du caoutchouc. Anna s’étala sur son lit comme une grosse masse, prête à s’endormir pour une longue nuit de sommeil. Quelques minutes passèrent, Anna sentait ses yeux se fermer tous seuls, ses mains se décrisper mais un bruit vint la perturber. C’était sa mère qui parlait fort au téléphone. Elle se trouvait dans le salon. Anna avait toujours été d’une curiosité exemplaire, elle se rendit délicatement dans l’entrebâillement de la porte et écouta la conversation. Oh ! La douleur commença à s’emparer du corps, de cœur, de l’âme de la jeune femme. Sa mère venait de dire des mots les plus affreux qu’Anna n’avait jamais entendus. Comment pouvait-elle parler en ces termes ? Anna n’en croyait pas ses oreilles, elle n’arrivait pas à y croire. C’était impossible. Cela tenait du domaine du paranormal. Anna devait rêver. « Réveille-toi Anna ! Putin réveille toi ! That can’t be true ! ». Les mots résonnaient encore dans la tête de la jeune Weisz. Sa mère, sa propre mère, avait osé parler d’elle sur ce ton, avec de tels mots. Une force divine n’avait-elle pas déchiré la langue de cette mère après une telle parjure ? « Anna ? Pourquoi me parles-tu d’elle ? Ce n’est pas ma fille et dès qu’elle partira d’ici et qu’elle fera sa vie, je ne veux plus jamais en entendre parler ». Voilà, cette phrase resterait à jamais graver au sein de la jeune femme. L’injustice, Anna criait à l’injustice. Elle n’avait jamais rien fait pour mériter cela ! Anna retourna dans sa chambre, se recroquevilla dans un coin de sa chambre. Elle ne voulait pas pleurer, plus jamais elle ne fera l’honneur à Sarah de pleurer. Elle ne voulait plus pleurer pour une femme telle que cette mère indigne, blâmable. Anna prit la décision qui allait changer sa vie. Elle allait partir d’ici, partir loin de cette mère qui ne l’était point. Elle prit un sac avec quelques vêtements, un peu d’argent et rien d’autre. La plupart des objets resteraient là. Anna ne voulait plus se remémorer ses dix neuf années avec cette mère cruel, vile, ignoble. Anna s’habilla légèrement et ferma la porte derrière elle. C’était la fin, la dernière fois qu’elle voyait cette maison, qu’elle voyait la voiture de sa mère garée dans le garage, qu’elle voyait ce grand jardin avec cette piscine. La dernière fois qu’elle était Anna F Weisz.
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:45 | |
- Hell come true.
Froid, faim, peur. Ces sentiments affreux commençaient à s’emparer d’Anna. Jamais le froid new-yorkais ne l’avait autant piquée à vif. Elle se sentait désemparée face à cette impuissance qu’elle avait de faire face au froid. Les vêtements qu’elle prit lorsqu’elle partit de chez elle n’étaient point assez chauds. Le jean était un réfrigérateur à lui tout seul tandis que le mince pull qu’elle avait sur elle était mouillé par les nombreuses averses qui faisaient rage. Pathétique. Voilà comment elle qualifierait sa situation. Jamais, elle ne s’était sentie aussi pathétique. Elle aurait du prévoir plus de vêtements, plus d’argent afin de pouvoir manger à sa faim. Cela faisait déjà une semaine qu’elle était partie de chez elle, et ce soir, serait sa première nuit dehors. Elle n’avait plus un sou pour se payer une chambre d’hôtel convenable. Sa mère lui avait sûrement coupé les vivres de sa carte bleue, c’est pour ça qu’elle l’eut jetée il y a déjà longtemps. Anna tenait à se débrouiller seule, comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. Depuis se tendre enfance, sa mère lui demandait de respecter ce qu’elle disait à la lettre : c’est fini, bel et bien fini. A présent, Anna allait devoir faire face à la vie, toute seule, sans personne pour lui dicter ses lois, ses dires ou ses faits & gestes. Anna serait mettre de sa vie et de son corps. La jeune Weisz se posa dans un coin qui semblait mal fréquenté. Toute la journée durant, elle avait marché, marché, couru. Elle tentait de s’éloigner de plus en plus de ce quartier d’affaires où elle avait tant souffert. Anna était à bout de force, elle n’arriverait certainement pas à trouver un lieu pour dormir. Elle s’aventura dans un immeuble vide où les cafards se glissaient sous les portes et où le papier peint semblait avoir été balancé sur les murs. Bien que cet endroit ne soit pas l’idéal, Anna décida de s’y installer afin d’être protégée des bruits de la rue et du froid de la nuit. Elle mit son sac sous la tête et s’endormit. « Bordel mais qui vous-êtes sale pute ! » Anna fut réveillée par une jolie phrase qui sonnait si bien à son oreille. Elle ouvrit les deux yeux et vit un homme, d’une soixantaine d’années au venter bedonnant, la menacer d’un couteau de cuisine. Anna se jeta contre le mur. C’était la première fois qu’elle se trouvait dans cette position. Braquée par un couteau de cuisine, seule dans une pièce avec un homme. Anna sentit la peur montée en elle. Finirait-elle comme une de ses filles égorgées ? Une affaire qui ne saura jamais résolue par la police ? Non ! Elle refusait de se faire égorger par un vieux comme ça, alors qu’elle avait déjà tout perdu depuis une semaine : un toit, de la bouffe et un minimum d’hygiène. Le vieux s’avança vers elle toujours en pointant son arme. Il lui fit signe de déguerpir si elle ne voulait avoir aucun souci avec la police. Anna commença à rassembler ses affaires pour partir lorsque le vieux s’approcha d’elle et lui prit l’épaule. Jamais un contact humain ne fut aussi repoussant, elle détestait que cet homme touche une seule parcelle de sa peau. Il vint mettre sa bouche jusqu’au coin de l’oreille d’Anna. « Maintenant que tu es là, tu pourrais me faire des gâteries ma jolie. Je me sens bien seul depuis longtemps et une compagnie féminine pourrait me faire du bien. Viens, n’aye pas peur de moi. Je suis doux comme un agneau quand on sait me prendre. ». Anna ne supportait pas ces paroles, ces mots honteux choisis par ce vieux. Elle resta sans bouger pendant quelques secondes, réfléchissant à ce qu’elle devait faire. La pièce n’avait aucune issue à part la porte, bouchée par le gros vicieux. Anna vit qu’elle faisait au moins une tête de plus que lui. L’adrénaline commença à monter en elle, ses membres se crispèrent petit à petit. « Dégage gros porc ! » Anna donna un coup dans le genou droit du vieux et tenta de s’échapper. Pourtant, le vieux après avoir beuglé un bon gros « Salope ! » l’attrapa par les cheveux alors qu’elle s’était baissée pour attraper ses affaires. Elle était à présent à sa merci. Que faire ? L’angoisse était de plus en plus palpable. Anna ne savait plus quoi faire, le vieux allait lui faire du mal, tant de mal qu’elle ne pourrait plus jamais se réveiller. Il la braqua contre le mur et commença à s’approcher de son cou. Anna arracha le couteau de ses mains et lui planta au centre de l’abdomen. Elle venait de…non ! Impossible. Elle venait de tuer un homme. Elle avait ôté la vie, une vie. Le vieillard tomba au sol et le sang se propagea sur le parquet. Anna s’éloigna de lui, abasourdie par ce qu’elle venait de faire. Un sentiment étrange la parcourut. Non point la peur, ni le sentiment de culpabilité, mais bel et bien, la jouissance. Il avait voulu lui faire du mal, elle l’avait tué. Pour la première fois de sa vie, elle avait réussi à ne point se laisser marcher sur les pieds. Elle prit ses affaires et en regardant le cadavre, elle lâcha : « Ca t’apprendra gros porc. Tu ne feras plus peur à quiconque ». Anna ferma la porte et descendit à vive allure les escaliers de l’immeuble pouilleux. Elle ne voulait pas se faire prendre. Vite, vite, plus vite bordel ! Paf ! Elle s’arrêta net devant une porte ouverte, la porte d’un appartement. Il ne semblait y avoir personne. Elle y pénétra discrètement sans faire de bruit et là, elle vit la photo du vieillard qui venait de clamser. Un sourire diabolique s’afficha pour la première fois sur les lèvres de la jeune femme. Il était mort, alors pourquoi ne pas se servir ? Anna ouvrit le frigo et vit des fruits qu’elle emporta dans son sac. L’appartement devait être le plus propre de tout l’immeuble. Le cadavre semblait être Monsieur Propre à lui tout seul. Anna ferma la porte de l’appartement et se dirigea vers la douche. Depuis quelques jours, elle n’en avait pas pris une. Pas une seule. Elle qui pourtant avait toujours aimé avoir une hygiène parfaite et raffolait des longs bains à l’eau bouillante. Elle avait du faire une croix sur cette hygiène depuis quelques jours. Elle se dénuda, en laissant apparaître sa peau recouvrant ses os. Elle qui avait été mince depuis l’enfance l’était encore plus depuis qu’elle ne mangeait plus réellement de « bonnes choses » : plus de saumon fumé sur blinis, plus de petits mets fins et raffinés. Elle devait manger ce qu’elle pouvait se permettre. La douche fut une réelle extase. Sentir l’eau chaude dégouliner sur son corps, noyer ses longs cheveux blonds. Cette douche fut une des meilleures qu’elle n’eut jamais prise. Néanmoins, pour ne pas se faire prendre, elle décida d’y mettre un terme et de s’en aller le plus vite possible. Quelle cruauté direz-vous de prendre une douche dans l’appartement de celui que vous avez tué ! Mais, à présent, Anna ne ressentirait plus jamais de compassion pour personne. Anna F. Weisz n’était plus la même. A jamais.
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:47 | |
- I'm screwed.
Anna sortit de l’immeuble. Le meurtre qu’elle venait d’accomplir était sanglant, morbide mais elle ne s’en préoccupait pas plus que ça. Elle qui auparavant était douce, calme, gentille, elle s’était transformée en une meurtrière sans aucun état d’âme et sans aucun sentiment pour l’espèce humaine. La belle fille blonde aux yeux verts pétillants venait de s’éteindre. Les traits de son visage se durcirent même s’ils gardaient un air quasi…angélique. Ses yeux devinrent sombres comme l’ébène alors que le vert émeraude avait toujours ravivé son visage. Son sac sur l’épaule, la main droite dans la poche, elle descendit les marches du perron à vive allure. Elle voulait partir d’ici le plus vite possible avant que sa présence ici ne soit trop remarquée. Elle fit quelques pas hâtifs avant de s’arrêter net. Pam. Le bruit de ses chaussures à talon avait cessé de faire grincer le béton. Le bruit de son unique bijou autour de son cou s’était arrêté. Le cœur d’Anna fit un léger bon dans sa cage thoracique. Une personne apparut juste devant elle, à quelques centimètres à peine. Elle ne s’attendait pas à avoir quelqu’un sur son chemin aussi vite et cette personne avait été d’un grand silence. Anna n’arrivait point à distinguer le son de la respiration de l’inconnu. La silhouette était celle d’un homme, robuste, grande mais élancé au niveau des jambes. Anna fit un pas en arrière. Son regard n’avait rien de plaisant. Il était haineux, étrange...cruel. Anna ressentit subitement la froideur de l’être qui se tenait devant elle. Étrange façon de se tenir, allure nonchalante, cheveux en bataille. Bordel mais qu’est-ce qu’il venait faire ici ? Anna reconnut trait pour trait l’homme qui se tenait devant elle. La malice au fond de ses yeux, le poids des années en prison qu’il portait sur les épaules, son air machiavélique et sadique. C’est le Cow Boy. L’horrible meurtrier d’un gardien de prison. Depuis des années, il n’avait cessé de tuer : agent de police, gardien de prison, assassinat de l’épouse du maire. Il était l’ennemi public numéro un. Le pire germa dans l’esprit d’Anna. Il venait juste de s’échapper de la prison de Guantanamo, après des années de captivité. Cette prison est une des mieux gardées et des pires du continent. Seules de grands prisonniers de l’Histoire ont su s’en empêcher : il l’avait fait. Réussir à sortir de cet endroit était plus dur que de tuer par dizaines. Anna fit encore un pas en arrière. Qu’allait-il lui faire ? Après tout, la presse, la radio, la télévision avaient peint un homme sans foi ni loi avec aucun respect pour le genre humain. Cruel, vil, assassin, violent. Tous ces adjectifs le qualifiaient. Le cœur d’Anna battait à cent à l’heure. Elle n’avait soufflé mot depuis quelques minutes, alors qu’il semblait la regarder attentivement. Anna glissa discrètement sa main vers la poche arrière de son jean. Elle y avait glissé le couteau avec lequel elle avait tué l’autre vieux. Elle était prête à l’attaquer s’il tentait quoique ce soit contre elle. Ses doigts étaient agrippés à l’arme, son cœur battait à tout rompre. Il s’approcha. Anna sortir le couteau et le pointa vers lui. Une grosse connerie, vous direz. Qu’est-ce qu’une fille aussi fragile peut faire en face d’un caïd pareil ? Pourtant, elle ne voulait pas finir découper en rondelles dans un sac poubelle, elle mériterait certainement mieux. Le Cow-boy prit le couteau par la lame et lui arracha des mains. « La merde ! Je suis dans la merde. I’m screwed ». Anna marcha à reculons. « Bordel de merde…je suis coincée. Je vais finir en brochettes pour les chats du voisinage. » Anna était collée contre le mur, elle ne pouvait rien faire à part tenter de se calmer. L’homme s’avance vers elle, plus, plus, encore un peu plus. Anna sentait le froid glacial qui émanait du meurtrier. Elle tenta de ne faire plus qu’un avec le mur, en vain. « J’ai vu le cadavre du vieux en haut. Il a bien été saigné. La personne qui a fait ça est sans cœur. » Anna sentit la panique l’étouffer. Il avait sans aucun doute deviné que c’était elle. Elle devait trouver quelque chose. Quelque chose à répliquer, à dire pour s’expliquer. Rien ne venait. Putain ! Elle était mal, très mal. Après avoir tué un gros porc, elle était face à face avec l’un des pires meurtriers du pays. C’était bien sa veine. Le pouls de la jeune femme s’accéléra. Son sang parcourait ses veines à vive allure. Ses yeux verts s’assombrirent encore plus. La peur la gagnait. Une peur qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. « Okay ! C’est moi. J’ai tué ce vieux. Je voulais pas le faire. Il a commencé à me faire des avances indécentes. J’étais paumée, je n’ai pas su me contrôler. C’était une erreur. Pourtant, ce gros vicieux le méritait. J’ai.. » Elle se coupa net. Quelle conne ! Elle venait de se vendre toute seule. Elle venait d’avouer un crime, un crime horrible sans aucun mobile valable. Elle était mal, très mal. L’homme ne disait toujours rien. C’était quoi son jeu ? Faire peur à Anna ? La vendre aux flics ? Remarque, cela ne serait pas dans son intérêt vu qu’il est sans aucun doute recherché par Interpole. Anna regardait le cow-boy ne rien dire. Il était silencieux. Elle ne sentait quasiment plus ses jambes. L’angoisse allait les lui voler. L’homme s’approcha encore plus d’elle. Leurs visages allaient se toucher. Anna se décala un peu, merde, la poubelle la gênait. « Ce n’est pas ta veine. Tomber sur moi après un acte pareil, c’est con. Je te propose un petit marché : tu ne me balances pas aux flics et j'oublie que t'as tué le vieux.» Il n’allait rien lui faire. Pourtant, de peur que ce ne soit qu’une parade, Anna resta sans bouger. Il semblait sincère. La sincérité avec ces gars-là, il faut se méfier. Que devait-elle dire ? Oui, non ? Une pensée lui traversa l’esprit. Si elle osait dire non, elle allait finir dans la poubelle adjacente à son corps. Et puis, que risquait-elle à ne rien dire à la police ? Que risquait-elle à cacher qu’elle avait vu le Cow-boy, l’ennemi numéro 1 ? Rien, absolument rien. Anna n’avait plus rien, plus un sou, plus rien. Elle n’avait même plus d’objectifs ni de morale. Tuer le vieux lui avait enlevé toute morale. Elle était une meurtrière sans aucune compassion pour sa propre victime. Anna le regarda et se rapprocha de lui en rassemblant le peu de force qu’elle avait : « Je ne dirai rien, absolument rien. De toute façon...il ne me semble pas que j’aie le choix, n’est-ce pas ? » Anna pénétra son regard dans celui du meurtrier. Rien qu’à la dureté de son regard, elle comprit qu’elle n’avait en effet pas le choix. Une nouvelle vie allait commencer pour la jeune femme, c’était certain. Mais après tout, une nouvelle vie, c’est une nouvelle identité ?
Hell and me ? Love and fuck.
La vie d’Anna F. Weisz avait bel et bien changé. Elle n’était plus la jolie petite bourge de Manhattan à se faire photographier par les plus grandes photographes de la ville. Elle était devenue le paradoxe de cette fille, cette fille qui ne portait sûrement plus ce nom à présent. La belle vie était devenue une vie de meurtrière, de fuites, de cavales, de drogue, de violence. Tous ces mots régnaient en maitre dans la vie de la jeune femme. Cela faisait à peine quelques mois qu’elle avait quitté le nid qu’elle se faisait déjà une bonne réputation de dealeuse dans le New-York sombre. Elle savait parfaitement où elle devait chercher les clients et ce qu’elle devait faire pour ne pas se faire remarquer. C’était simple à présent, tellement simple. Anna était méconnaissable. Elle était devenue rachitique, la peau encore plus blanche qu’auparavant. A force de consommer des substances de merde, elle avait les yeux verts complètement gonflés, les vaisseaux de ses yeux rougissaient. Anna était devenue sadique, cruelle, vile, presqu’à l’image de son mentor, Cash Systol. Le jour de son premier meurtre, Anna suivit Cash. Elle ne pouvait rien faire d’autre de toute manière. Il était sans aucun doute sa seule chance de rester vivante dans un monde aussi cruel. Cash l’avait aidée à se faire un nom dans le milieu. Ne vous méprenez pas sur les relations de la jeune femme avec le bandit. Cash restait ce meurtrier sans foi ni loi, et il n’avait aucun sentiment même amical pour elle. Ils se serraient les coudes, comme dans le monde des Hors-la-loi, on avait coutume de le faire. Anna s’était faite une bonne place et elle ne comptait pas la quitter. Néanmoins, certains soirs om elle n’était pas abrutie par cette « merde », elle regrettait le luxe et un bel appartement. Elle ne regrettait pas cette liberté. Liberté ! Elle l’avait acquise en partant de chez elle et pour rien au monde, elle la troquerait. Sa liberté, Cash l’avait aidée à l’acquérir. Il lui avait ouvert certaines portes alors qu’elle ne le connaissait même pas. Anna lui en serait éternellement reconnaissante. Elle savait que dans ce monde la reconnaissante ne valait rien, mais pourtant, elle en éprouvait une forte pour Cash. Il pourrait tout lui demander, elle accepterait sans hésiter. Drogue. Deal. Addiction. Argent. Taffe’. Survie. Ces mots tournaient comme une danse dans la vie d’Anna. Sa vie ne se résumait plus qu’à ça, simplement à ça. Anna était une dealeuse renommée à présent. Ses clients ? Elle n’avait pas pris les plus petits, les plus insignifiants. Elle avait réussi à taper fort. Durant 20 ans, elle avait vécu dans un monde où tout semblait beau, calme et bien repassé. Ce n’était que de la foutaise. Anna connaissait les travers de cette société qu’elle avait quittée sans regrets. Elle connaissait la maîtresse du PDG de la boîte de cosmétiques, elle avait déjà entendu parler des tendances SM du chef cuisiner d’un des plus grands restaurants de la vie comme du détournement de fonds de l’avocat des grandes familles new-yorkaises. Vous avez bien compris. Anna faisait du chantage. S’ils achetaient leur cam autre part qu’avec elle, elle balancerait tout. Un marché de bons procédés, n’est-ce pas ?
Dernière édition par Anna F. Weisz le Lun 13 Juil - 10:50, édité 19 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:47 | |
« A ta place, je ferai ce que je te demande. Ce serait dommage que ta femme apprenne tes petites escapades nocturnes. Je ne savais pas que ton bureau se trouvait dans un joli appartement de la 7ème avenue. Je suis persuadée que ta femme serait aussi étonnée que moi si elle le savait. Qu’en dis-tu ? » L’inquiétude pouvait se lire sur le visage de l’homme à qui Anna adressait ses mots. Un sourire s’afficha sur celui de la jeune femme. Le chantage, quel moment délicieux dans une vie. Savoir que l’on tient une personne juste par quelques mots, par quelques paroles. C’était l’extase à l’état pur. C’était sans aucun doute ce que préférait Anna. Avoir tout le monde sous sa coupe alors qu’auparavant, elle fut sous le coup de tout le monde. Drôle renversement de situation, n’est-ce pas ? Anna tendit un mince sachet à l’homme d’affaire se tenait devant elle. Sa main tremblante le prit et l’enfourna direct’ dans sa poche. Inquiet, il semblait réellement soucieux de ce qu’elle allait faire. S’il respectait ses engagements, Anna ne tenterait rien contre lui. Par contre, si par inadvertance, il y manquait, Anna se ferait un plaisir de rendre une petite visite à sa femme. Il avait compris. « C’est d’accord. Je vous introduis auprès de mes collaborateurs, mais en revanche, vous gardez pour vous ce que vous avez. - T’as vu, ce n’est pas compliqué. Je ne suis pas une femme compliquée Jack. » Un autre sourire apparut sur les fines lèvres de la jeune femme. Elle le tenait, un de plus à sa collection. Le PDG prit sa mallette et s’en alla loin d’Anna, comme si elle était son pire démon. Anna le regarda s’en aller avec toujours ce même sourire scotché sur ses lèvres. Elle voulait lui montrer qu’en aucun cas, elle ne rigolait. Le voilà partit. Anna était satisfaite, la journée de chasse avait été bonne. La nuit commençait à tomber et elle devait sortir de ce Manhattan qu’elle détestait tant afin de rejoindre son appartement. Elle courut, courut. Courir. C’était sans aucun doute ce que préférait Anna. Elle se sentait pleinement libre, elle sentait l’air balayé ses cheveux, s’engouffrer dans sa gorge. Quel sentiment magnifique ! Lorsqu’elle quitta la 5ème avenue pour bifurquer sur le pont, elle aperçut une silhouette juste derrière elle. Méfiance. Depuis qu’elle était dealeuse, Anna avait appris à être méfiance sur tout ce qui semblait suspecte. Elle s’arrêta, faisant mine de remettre son lacet. La personne s’arrêta juste derrière elle. La méfiance paye toujours. Anna se retourna aussi vite que possible et regarda la personne se trouvait juste à côté d’elle. Une femme, une jolie femme blonde à la silhouette pulpeuse. Anna se demandait bien ce qu’une femme comme elle pouvait faire dans un endroit pareil à une telle heure. Elle afficha un sourire sur ses lèvres. « Je peux vous aider peut-être ? » - C’est sans aucun doute moi qui vais pouvoir t’aider Anna. Tu te débrouilles bien, mais pas assez pour être respectée et crainte dans le bas-monde. - Tu connais mon prénom ? Je n’ai pas besoin d’aide ni de tes conseils. Sur ce, je vais te laisser et continuer mon chemin. Bonne soirée. » Anna fit demi-tour et commença à marcher. Elle fut tout de même intriguée par le fait que cette femme connaisse son prénom. Elle hésitait à se retourner pour lui demander, mais elle n’avait pas que ça à foutre. Une livraison de cam devait arriver demain matin très tôt et pour échapper aux flics, il fallait arriver tôt. Anna se pensait tranquille lorsqu’elle vit la femme juste à côté d’elle. Anna n’allait pas tarder à s’énerver vraiment si elle continuait à la suivre comme ça. « Bordel, qu’est-ce que tu fiches là ? - Je te l’ai déjà dit Anna. Je tiens simplement à t’aider.. - M’aider ? Tu me prends pour une conne ? Ici, personne ne s’aide, c’est chacun pour sa peau. Soit tu marches, soit tu crèves. Alors t’es gentille mais tes paroles de « Je veux aider mon prochain », tu te les gardes. - Ne le prends par sur ce ton Anna, tu risquerais d’être déçue. » La jeune femme releva le bas de son tee-shirt et Anna y aperçut un flingue. Voilà qui était intéressant. Anna commençait à savoir à qui elle avait à faire. Elle s’arrêta net, grimpa sur le pont et regarda la jeune femme. Elle n’avait pas peur des flingues, ni d’aucune arme. Elle s’accrocha à un lampadaire et tourna. Anna aperçut un sourire sadique se dessiner sur les lèvres de celle qui lui tenait compagnie. Les questions se bousculaient dans l’esprit d’Anna. Qu’entendait-elle par aider Anna ? L’aide n’est pas gratuite dans ce monde, c’est certain. « Qu’est-ce que tu m’veux ? - Écoute attentivement ce que j’ai à te dire et tu comprendras. » Anna toisa la jeune femme du regard. Elle n’avait rien à perdre à l’écouter. Elle s’assit sur le bord du pont et écouta la jeune femme parler ce qu’elle voulait faire avec Anna. Plus elle parlait, plus cela intéressait Anna. Elle allait lui être d’une grande aide, c’était certain. A partir de ce jour, Evie devint une « amie ». Ne vous méprenez pas sur ce mot. Non, elles n’étaient pas amies comme Anna avait pu connaître comme amies mais elles ne se trahiraient pas. Evie aidait Anna sur certains coups, lorsqu’elle-même aidait Stewart lorsqu’elle en avait besoin. Un échange de bons procédés dirons-nous. Grâce à Evie, Anna comprit certaines ficelles du métier qu’elle n’avait pas encore explorées. Evie M Stewart-Petit et Anna F. Weisz allaient sans aucun doute rester une équipe pendant longtemps. Qu’en déplaise à Cash. TAUX DE CRIMINALITE[
◘ George Van der Mit | Le concierge de l’immeuble. Ce vicieux avait fini par payer ses pensées obscènes. Il était mort d’un grand coup de couteau et ce n’était pas pour en déplaire à la jeune femme. Elle détestait les pervers, la cruauté sexuelle. Ces penchants SM la dégoutaient, elle trouvait cela ignoble.
◘ Dr Julian McInum | Un docteur. Anna n’avait pas voulu le tuer. Il s’était simplement mis en travers de son chemin alors qu’elle devait se dépêcher. Il voulait qu’Anna sorte de la drogue, qu’elle arrive à redevenir clean et à stopper ce métier de dealeuse. Mais pour qui s’était-il pris ? Anna n’avait pas supporté qu’il osât lui donner des ordres. Il lui avait trop rappelé Sarah…sa mère.
◘ Inconnu X | Un sans abri, un sans domicile fixe. Il s’était jeté sur elle comme un être humain assoiffé de viande fraîche. Il avait commencé à lui palper les seins, à mettre ses mains dans son dos. Anna n’avait pas supporté ce contact corporel. Elle prit une bouteille de clochard et la lui brisa sur le crâne. Il descendit le long du corps d’Anna, mort. Elle laissa la scène comme ça, prenant soin de ne rien laisser. Qui sait ? Elle lui avait sûrement rendu service en lui ôtant cette vie ?
◘ Sergent Dominique Félon | Il l’avait mérité, que voulez-vous qu’elle réponde à cela ? Elle avait été arrêtée pour un simple contrôle de routine. Il l’avait ramenée dans son commissariat de merde rien que parce que sa tronche ne lui revenait pas. Elle avait fui après lui avoir enfoncé dans son corps un coupe-courrier. Un beau coup juste à côté du foie. Elle avait été clémente, vous ne trouvez pas ?
◘ Meurtres glauques, règlements de compte, deals ? Elle ne se souvient pas de tout. Excusez mademoiselle Weisz pour cette mémoire défectueuse. EVIL & HEAVEN.
~Définition de l'enfer pour le personnage : L’Enfer ? Elle l’a déjà connu. Le pire était d’être avec sa mère. Cette matrice qui détestait sa propre fille, cette femme qui voulait faire de son enfant, une rémunération supplémentaire. Anna ne veut plus jamais la revoir, plus jamais sentir ce parfum nauséabond qui le rappellerait combien elle l’avait aimée et combien cette mère l’avait enfoncée. Anna ne voulait plus jamais en entendre parler. Elle portait le nom de Weisz simplement sur son passeport, une convention en quelque sorte.
~ Définition du paradis pour le personnage : La joie ? Dans le monde des Hors-la-Loi, existe-t-elle réellement ? Anna en doutait. Elle doutait que l'on puisse trouver le bonheur dans un endroit si sombre et si glauque qu'est le monde des meurtriers, de la drogue et de la violence. Pourtant, si Anna devait définir le bonheur, il serait simple. Elle voudrait trouver une personne, quelqu'un qui comprendrait ce qu'elle chercherait. Une vie paisible, peut-être loin de New-York, loin de ce monde de fous. Ce n'est pourtant qu'un rêve puisque qui peut s'intéresser à une dealeuse ?
Dernière édition par Anna F. Weisz le Lun 13 Juil - 11:38, édité 8 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:47 | |
|| Le joueur et le hors-jeu ||
~ Prénom/Pseudo : Chlo' ~ Age : 18 piges. ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : J'aime beaucoup le contexte. C'est noir, avec des hors-la-loi & il n'y a aucun pouvoir, ca me change x) J'adore, je vénère celui qui a fait le design ! Il est magnifique : rouge/noir/blanc : un trio qui étincelle ~ Où avez-vous connu le forum ? C'est Solal alias Audrey qui me l'a fait connaître 8D ~ Niveau de RP : (en lignes/pages word par post) 1700/2000 mots. Cela vaut au mieux 3/4 pages Word. Je ne fais pas ça tout le temps (a) ~ Connexion : Vacances : 7/7 | Cours : 5/7. ~ Code du règlement : - Spoiler:
OK PAR CASH ~ Avez vous signé le règlement ? : Yeah 8D ~ Célébrité sur l'avatar : Clémence Poesy. ~ Multicompte : Non pour le moment. ~ Exemple de RP : - Spoiler:
- Voir James était une des pires souffrances qu’Emeraude n’avait jamais endurée. Voir ses cheveux bruns ni trop courts ni trop longs : la perfection. Sa bouche aux lèvres qui semblaient avoir été sculptées dans la pierre par un artiste grec. Ses yeux ; les terribles yeux. Ils semblaient complètement vides, inanimés. Un être avait dû enlever toute lumière, tout aura de lumière qui avait pu un jour y flamboyer. James était méconnaissable. Ce n’était plus le puissant dieu qu’Emeraude avait eu l’habitude de côtoyer toutes ces années. Il semblait totalement différent, presqu’inconnu à la jeune femme. C’était comme redécouvrir celui dont elle était tombée amoureuse ce doux soir de Novembre. Ressentir de nouveau le sentiment de peur qu’elle ait eu la première fois où elle avait vu James. Ce soir de Novembre, lorsque James était rentré dans le salon d’Emeraude et du feu Charles, il était apparu aux yeux de la maitresse de maison comme une source ambivalente de sentiments. D’abord, c’était un sentiment de peur, d’extrême effroi qu’avait ressenti lorsqu’elle l’avait vu. La violence de ses gestes envers Charles, son mari, avaient été abominables à soutenir pour elle. Elle qui prohibait toute sorte de violence. James représentait le paroxysme de la violence. Violence semblait s’être épris de cet être méconnu et si effrayant. Puis, un autre sentiment vint envahir Emeraude. Soulagement, paix intérieur, Apaisement. James venait de mettre fin au pire cauchemar d’Emeraude. Il venait d’ôter la respiration à celui qui heurtait, banalisait, tuait, blessait Emeraude. Ce sentiment de soulagement l’avait poussée à s’approcher de James ; à le regarder dans les yeux, à se laisser bercer par ce regard divin. C’était ce seul sentiment qui lui avait permis de ne pas partir le plus loin, en laissant son « sauveur » derrière elle. A présent, c’était exactement ce paradoxe qu’Emeraude ressentait. Revoir James après cette dispute avait été un mélange excessif de différents sentiments qu’elle ne pouvait maîtriser. Le sentiment de peur s’était transformé. James représentait une autre force de violence. Il lui avait fait mal, il l’avait heurtée à son tour. Sans la violence de gestes dont Charles avait fait preuve. Sans la violence verbale que Charles avait vomie sur Emeraude. La violence de Charles était totalement différente de celle de James. Ce dernier avait fait mal à Emeraude au plus profond de son être. Charles avait maltraité Emeraude physiquement, James avait fait pire. Il l’avait blessée au plus profond de son âme, de son intégrité, d’elle-même. Elle sentait cette douleur persistante en elle. James lui avait fait plus de mal en quelques mois que Charles lui en avait faits pendant de longues années de mariage. James avait tué celui qui avait été une souffrance physique pour Emeraude. Il avait remplacé son bourreau. James avait été tendre au début, attentionné, totalement voué à sa femme. Puis, le mariage passa doucement. La folie des premières semaines en tant que mari et femme avait fini par s’estomper. James commençait à se découvrir. Ce n’était plus le protecteur d’Emeraude. Pendant de longs mois, Emeraude avait fermé les yeux. Elle ne voyait en James que celui qui lui avait changé la vie, qui l’avait rendue celle qu’elle avait toujours voulu être. Pourtant, il lui avait également ôté son égo, son « moi », son âme. La trahissant à chaque partie de jambes en l’air dans un autre lit que celui conjugal. Serrer une femme contre son corps chaud de plaisir tuait à petit feu sa femme. Jamais il n’avait su. A présent, il devait savoir. Il devait savoir ce que faisait Emeraude à chaque fois que James était absent. Elle était dans leur suite, une suite nuptiale. Elle était en face de la grande baie vitrée et ne cessait de pleurer, de taper contre la vitre. Qu’avait-elle pu faire pour que James ne veuille plus d’elle ? Que devait-elle changer pour qu’il pose une nouvelle fois son regard sur elle comme il le posait sur ses nouvelles conquêtes ? Emeraude se heurtait à tous les meubles. Elle se laissait saigner, elle voulait exprimer toute la tristesse qu’elle ressentait. James n’avait jamais su d’où venaient ces nombreuses cicatrices qui parsemaient le corps de sa femme. Emeraude dit que c’était en tombant, à se cognant lorsqu’elle s’était levée. James l’avait toujours crue. C’était là tout l’aveuglement de James. Il restait aveugle face à sa femme. Il ne cherchait plus à l’écouter, à la comprendre, à percer ses pensées. Il la laissait seule, totalement abandonnée à elle-même. James n’était plus, il était autre.
Emeraude était toujours adossée contre le mur du salon de Peter. Elle ne pouvait bouger. Tous les souvenirs de ses longs mois passés à douter revenaient au galop. Emeraude ressentait ses vaisseaux se refermer. Son propre sang ne semblait plus vouloir passer dans ses vaisseaux. Son corps lui montrait ce qu’elle ne voulait pas croire. Elle était morte à l’intérieur. James l’avait à petit feu tuée. Il ne l’avait pourtant pas fait intentionnellement. James aimait Emeraude, c’était certain. La jeune femme n’en avait jamais douté. Cet amour qu’il lui portait était indéfinissable. Certes, c’était un amour sans entache sans aucun secret. James savait que sa femme laissait courir ses relations adultérines. Jamais, il n’avait tenté d’arrêter. Jamais, jamais, jamais. Ce mot martelait l’esprit d’Emeraude. Elle le voyait écrit devant ses yeux. Jamais, jamais, jamais. James n’avait plus porté aucune attention à celle qui prétendait être comme sa respiration. Recroquevillée sur elle-même, Emeraude n’arrivait à bouger. Elle était pétrifiée par ce sentiment de trahison suprême que James lui avait ultimement infligé. La porte était toujours entr’ouverte. La lumière pénétrait par ce mince chemin. James ne rentrait pas. Emeraude ne voulait pas qu’il se sente obligé de se justifier. Il n’avait aucune justification à lui produire. Emeraude savait ce qu’il allait dire. Que c’était sa vie, qu’il ne pouvait s’en empêcher. Comment osait-il infliger une telle parjure à Emeraude ? Comment osait-il la bafouer en son sein des seins ? James laisserait les arguments sortir de sa bouche, sans se préoccuper des conséquences qu’ils auraient sur Emeraude. Emeraude aurait aimé lui crier qu’il n’avait le droit de rien dire, de ne pas justifier. Il n’avait pas le droit de lui mentir aussi honteusement que cela. Il ne se cachait plus, il ne la protégeait plus. Il savait ce qu’il lui infligeait, sans aucun dégoût envers lui-même. C’était une honte pour lui, pour leur mariage, pour Elle. Emeraude vit la porte s’avancer, la lumière parcourir son corps frêle et amaigri. James pénétra dans le salon. C’était sans aucun doute une grande souffrance pour lui. Entrer dans la maison de Peter. Celui qu’il haïssait, celui qu’il abhorrait. Peter avait toujours été pour James une halte à la parjure qu’il infligeait à Emeraude. Peter avait toujours été clean, complètement voué à Emeraude. Tout le contraire de James, ce qu’il ne pouvait concevoir. Emeraude se recroquevilla encore plus, il était là dans la pièce. Dans la même pièce. Ils respiraient tous les deux le même air. Emeraude se sentait suffoquée. Elle ne pouvait pas se laisser étouffer par James, une autre fois, une fois de trop. Elle finit pourtant par relever la tête. Il était là, planté devant elle. Qu’attendait-il au juste ? Qu’Emeraude se jette dans ses bras en pleurant à chaudes larmes ? Qu’ils rentrent tous les deux dans « leur chez-eux » et qu’ils y restent éternellement « heureux » ? James ne pouvait rester planté là comme un piquet. Emeraude ne le supporterait pas plus longtemps. James devait partir ou dire quelque chose – de constructif. Il n’oserait lui vomir des arguments à trois francs six sous. Il ne pouvait, Emeraude refusait d’y croire. L’amour qu’elle avait pour lui semblait avoir totalement disparu. Elle ne ressentait plus son cœur battre fort à en exploser sa cage thoracique. Elle ne sentait plus la plénitude habituelle à la vue de la bouche de son mari. Mari, mari, mari. Après « jamais », ce mot résonnait dans l’esprit d’Emeraude. James ne répondait plus aux caractères qu’il avait énoncés le jour de leur union. Il n’était plus son mari, il n’était plus qu’une parjure. Dans ses mains, James avait un bouquet de fleurs. Des roses rouges. Signe de la passion, ce signe semblait totalement ostentatoire. Il attentait à l’intégrité d’Emeraude. Il ne pouvait penser qu’un seul bouquet de quelques malheureuses roses allait tout résoudre, il ne pouvait le penser. Ce serait porter le coup fatal à sa propre femme. Aucun mot ne sortait de sa bouche. La respiration d’Emeraude saccadée était audible. James la regarda tout comme elle le regardait. Il posa délicatement le bouquet sur la table. Son regard pénétrait dans celui d’Emeraude. Il ne pouvait y avoir qu’un signe triste, épuisé, totalement inanimé. Eme laissait son regard pénétrer dans le sien. Non, elle n’allait pas pleurer. Emeraude pensait qu’on avait un quota de larmes par homme. James avait déjà épuisé le sien depuis longtemps. Non, elle ne pleurerait pas, c’était donné à James beaucoup trop d’importance. James voyait dans les yeux de sa femme, un éclat de haine, de détachement qu’il n’avait jamais aperçu auparavant. James posa sa main sur son épaule. Parjure éhontée ! Ô quelle honte d’avoir osé poser la main sur elle ! Il caressa son épaule. Au bout des doigts du jeune homme, la peau d’Emeraude frissonnait. Le frisson la parcourut entièrement. Pourtant, oui, pourtant, elle n’avait pas eu la force de se dégager. C’était tout de même son mari, son amant, celui à qui elle avait dit oui. Jamais Emeraude n’aurait pensé exprimer un tel dégoût envers celui qui un jour, n’avait fait qu’un avec elle. Le silence était toujours aussi douloureux et presqu’insoutenable. Il finit par poser son regard sur elle. Il avait compris. Elle le détestait. Enfin il savait ce qu’elle ressentait. Emeraude ne disait toujours rien, elle ne bougeait pas. Recroquevillée sur elle-même, son corps était complètement détruit. Son corps était un chantier qui plus jamais ne pouvait être reconstruit. James y était allé fort, elle ne pourrait plus jamais se reconstruire entièrement. Il avait laissé en elle une empreinte indélébile. Une marque sur sa peau, sur son âme, sur son corps. James l’avait rendue telle une épave. James finit par prendre la parole. Douleur abominable ! Horribles mots qui vomissaient de la bouche de James. Oserait-il continuer à la tuer ainsi ? Oserait-il la condamner une ultime fois ? Il était désolé. Désolation. C’était donc ce qu’il ressentait. Emeraude ne pouvait y croire. Son cœur se serrait, se serrait tellement fort qu’il finirait par se rompre. Il savait qu’il n’aurait jamais du venir. Pourquoi l’avait-il fait ? Admirer son travail ? Admirer comment il l’avait détruite ? C’était trop injuste. Il n’avait pas le droit. Tranquille, il voulait la laisser tranquille. La tranquillité n’était plus un sentiment qui pouvait envahir la jeune femme. C’était la fin. L’ultime fois où elle fut tranquille, elle ne s’en souvenait plus.
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Dernière édition par Anna F. Weisz le Dim 12 Juil - 19:29, édité 4 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 18:48 | |
- Spoiler:
- « Non, James. Tu n’as pas le droit de me demander pardon. Me demander pardon me rends coupable. Si je ne te pardonne pas, ce sera moi la fautive. C’est toi, seulement toi qui a tout gâché ! On était heureux, comment as-tu osé détruire cette chose si précieuse qui nous unissait ? Tu as été ma respiration, mes poumons, mon cœur, tout. A présent, tu n’es plus rien. Tu ne représentes que la douleur, que le chagrin. James, à présent, le seul sentiment que j’éprouve à ta vue c’est la haine. James, ma passion a fait le pas vers la haine. »
Ces mots étaient insupportables à dire. Chaque mot écorchait les lèvres d’Emeraude. C’était insoutenable comme situation. Emeraude regarda James dans les yeux, elle soutenait ce regard. C’était une façon pour elle de faire comprendre qu’elle ne se laisserait plus jamais écraser par James. Elle prit sa main droite dans sa main gauche. Elle glissa ses doigts contre l’annulaire droit. La bague en or que James lui avait offerte épousait son fin doigt. Elle la fit glisser jusqu’à son ongle. La bague n’appartenait plus à Emeraude. Cet objet représentait auparavant la preuve de leur amour. L’amour n’avait plus lieu d’être. Emeraude prit la main de James et la posa sur sa paume. Emeraude se tuait. Elle aurait aimé pouvoir pardonner, mais non. Elle ne pouvait pas. Emeraude regarda James.
« Cette bague ne représente plus rien James. Offre là à celle que tu aimes plus que moi et celle qui a pris ma place dans ton cœur. Cette Riley qui m’a tant faite souffrir. Va la rejoindre et sois heureux. Je ne veux plus jamais te revoir James. Jamais, jamais. »
Emeraude regarda James. Il devait être heureux avec Riley. Cette fille avait tout gâché. C’était tout. Emeraude laissait les larmes couler sur ses joues. Elle se retourna et alla se blottir dans le fauteuil moelleux dans lequel elle fut assisse. Adieu James.
Dernière édition par Anna F. Weisz le Dim 12 Juil - 19:29, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Sam 11 Juil - 21:41 | |
Bon, voilà, les deux sujets ont été fusionnés (mais à l'envers, alors ça j'ai pas compris --")
Donc re-poste donc ta fiche dans les 5 posts que tu as pris, et ou je supprimerai tous les posts d'avant pour que tu aies une fiche propre, ou je les laisserai pour que tu gardes la bienvenue =) |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Dim 12 Juil - 0:07 | |
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Dim 12 Juil - 1:02 | |
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| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) Dim 12 Juil - 18:32 | |
Bienvenue & bonne chance pour ta fiche !
Anna Weisz comme Rachel Weisz ? *OUT* |
| | | | Sujet: Re: ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) | |
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| | | | ANNA | I COULDN'T REMEMBER WHY | FINIIIIIE ENFIIIIN x) | |
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