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MessageSujet: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeJeu 17 Juil - 21:11

« On arrête. On arrête tout. » Ces cinq petits mots résonnaient en moi comme dans un mauvais rêve. Plus de trois mois s’étaient écoulés depuis que je les avais prononcés, pourtant je ne parvenais ni à oublier la désolation sur le visage d’Anja, ni l’assurance avec laquelle j’avais osé les dires. Il me semblait que c’était un Autre que moi qui avais pris cette absurde initiative, pourtant, j’étais le seul responsable de cette connerie. Alors qu’Anja me donnait une chance de me faire pardonner et de poursuivre notre histoire commune, j’avais rompu avec elle. Égoïstement, brutalement, j’avais abandonné l’amour de ma vie chez cette brute de Stanislas, son défunt ex-mari. Pour le coup, j’avais totalement merdé et regrettais totalement mes actes. Bien que cela me semblait être une « bonne » solution, j’aurais mieux fais d’en trouver une autre. Jamais, je n’avais voulu la blesser, mais c’était ce que j’avais fais. Je n’en revenais pas de tout le mal que je lui avais infligé, mes absences à répétition, justifiés par un long silence, ces mots qui heurtent, cette inconscience mêlée d’égoïsme qui nous avait éloigné. Comment j’avais pu être aussi con pour faire une chose pareille ? C’était à ne rien ni comprendre pourtant pour la protéger et lui éviter une énième honte à mon contact, j’avais décidé de mettre un terme à notre relation. La décision était trop spontanée pour ne pas être regrettée. J’aurais préféré ne rien avoir à faire, la laisser doucement s’éloigner pour finalement revenir vers elle mais Anja en avait décidé autrement… Quelque part, son impatience avait précipitée notre chute. Anja m’avait imposé une réponse sur notre couple et… nous n’étions pas du même monde alors à quoi bon se leurrer davantage ? Je refusais de lui faire perdre du temps. Il faut dire que j’avais cessé d’espérer que notre complicité dépasse nos différents, particulièrement cette différence de rang social. A cette époque, j’étais toujours à la botte des russes mais disposais de mon propre cabinet médical. Aujourd’hui, peu de choses avait changé à la situation, néanmoins j’avais eu la bonne idée d’engager un ex-interne (viré de l’hôpital pour des raisons floues) que je formais et une infirmière d’origine exotique qui me permettait de me libérer davantage de temps. Je gagnais moins, mais je travaillais moins et pouvais me dégager du temps pour moi. Inutile de préciser que j’avais décidé de mettre ce temps à profit pour rattraper ma plus grosse erreur.

Fidèle à elle-même, Anja avait désiré couper les ponts avec moi et je ne bénéficiais plus d’un passe VIP pour pénétrer dans sa villa. J’aurais bien défoncé son portail mais finalement j’avais choisi de me renouveler un peu et de ruser. Grâce à mes anciens contacts à l’hôpital, j’avais encore un bon réseau appartenant à la haute société, ce monde gracieux ou Anja avait pleinement sa place. Il suffisait de s’arranger pour lui glisser une jolie invitation avec des paillettes, ne surtout pas mettre mon nom ou une quelconque allusion à une bonne cause pour que la belle russe et… d’espérer le soir venu. Aujourd’hui était le soir et si je voulais une chance pour la reconquérir il fallait absolument qu’elle vienne. Pour l’occasion, j’avais abandonné mes cheveux frisés pour une coupe courte quasi-militaire et ressortie le costume. J’avais eu peur que celui-ci soit devenu trop petit mais la glace m’appris qu’il m’allait encore à ravir. Sans être narcissique, le costume noir et la chemise blanche me rendait hot. Je croisais les doigts pour que cela soit aussi l’avis d’Anja… Le cocktail au profit de la recherche pour le cancer se déroulait dans un bar branché de Manhattan. Personnellement, je n’aurais jamais songé à emmener Anja dans un endroit pareil, lumière trop tamisée, addition trop salée et serveurs encore mieux habillés que les clients… Décidemment, ce n’était pas pour moi. Refusant de céder à certaines tentations – il n’y en avait qu’une qui comptait pour moi – je m’installais à l’étage, là où je disposais d’un excellent point de vue sur la salle, particulièrement sur l’entrée. Comme tous les invités, Anja allait fouler le tapis rouge, être mis en photo devant un fond en carton avec les différents sponsors. La jeune femme allait sourire au reste du monde et l’espace de quelques secondes j’imaginerais que son sourire cherche le mien… Tendu et impatient, mon pied martelait le sol à un rythme imaginaire. J’appréhendais cette nouvelle rencontre avec Anja autant qu’elle m’excitait. Je ne l’avais pas revue depuis si longtemps qu’une foule de questions se bousculait dans ma tête : comment allait-elle ? Jedi était-il toujours aussi chiant ? Y’avait-il un homme dans sa vie ? Est-ce qu’elle l’aimait plus que moi ? Avait-il trouvé un autre amant ? Si oui, est-il meilleur que moi ? M’avait-elle totalement oublié ? Me haïssait-elle ? Peu importe les réponses, je voulais juste entendre sa voix me susurrer quelque chose à l’oreille, n’importe quoi, sauf peut-être je te déteste. Une silhouette se dessina à l’horizon, plus – beaucoup plus – séduisante que les autres. Anja portait une élégante robe bleu azur et je me surpris à sourire béatement. La scène se déroulait au ralenti mais dès que la vitesse revient à la normal le regard d’Anja faillit me surprendre. Je me retournais et passais ma main dans mes cheveux pour faire comme si je ne l’avais pas vue… Ce n’était pas très malin de ma part. J’ajustais mon smoking devant le premier miroir que je trouvais et descendis quatre à quatre les escaliers pour la retrouver dans la foule. Avec une telle beauté, la jeune femme ne risquait pas de passer inaperçue. Je la trouvais rapidement et m’avançais timidement vers elle. J’attrapais une coupe de champagne et la lui tendis en guise d’approche : « Salut. » Pour la première fois depuis longtemps, Anja me stressait alors j’enchainais : « T’es superbe… Ta robe est assortie à mes yeux ! » Ce n’était probablement pas la meilleure des approches mais… je ne pouvais m’empêcher de sourire et d’avoir les yeux qui pétillaient. Sa présence ne m’avait jamais laissé indifférent. Restait à savoir si c’était réciproque…

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Anja Malkovski
Reine des Glaces
Gott weiss ich will kein Engel sein

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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeVen 18 Juil - 0:12




L'invitation glissait entre ses doigts de manière intuitive tandis qu'elle s'amusait à faire réagir la lumière sur les quelques paillettes qui y étaient incrustées. Cela faisait deux semaines qu'elle l'avait reçue et qu'elle l'avait laissée trainer sur sa table de salon. Cela faisait deux semaines qu'elle ne s'était toujours pas décidée à savoir si elle y allait ou non. Ce qui la freinait était indéniablement le mystère qui entourait ce simple mot. Une invitation surprise à son nom mais à quel genre de soirée et en quel honneur, elle n'en avait pas la moindre idée. Rien n'était précisé. Mais elle admettait que c'était également ce qui piquait sa curiosité, d'où le fait qu'elle ne l'avait pas jetée directement et qu'elle l'avait laissée à vue comme un rappel, jusqu'au dernier jour. Le dernier jour était arrivé, la soirée commençait dans quelques heures. Anja revenait tout juste de l'agence et, après avoir été accueillie comme il fallait par le husky qui avait bien grandi, son regard s'était posé sur le petit papier brillant. Elle avait relu l'invitation en quête d'un indice qu'elle aurait manqué mais rien de plus ne filtra. Si elle voulait y aller, il lui restait deux heures pour se préparer. Autant dire qu'il fallait qu'elle se décide maintenant... Après une énième relecture qui la laissa à nouveau dans le flou le plus total, elle reposa l'enveloppe sur la table et se dirigea d'un pas décidé vers son dressing. Même si elle ne savait pas d'où cela venait ni pourquoi elle était invitée, elle venait de trancher : elle irait. Ne serait-ce que pour se changer les idées. Dieu savait qu'elle avait besoin de distraction...

Depuis quelques semaines, elle avait décidé de reprendre sa vie en main. Ou plutôt, elle avait décidé de ne plus rater une occasion de vivre. Vivre pour elle et elle seule. Cela faisait trop longtemps qu'elle s'était négligée et laissée de côté. Cela faisait trop longtemps qu'elle ne tenait plus le rôle principal de sa vie. Plus depuis Sevastyan. Quand elle avait enlevé le gamin et qu'elle avait commencé à s'attacher à lui, c'était là que les choses avaient dérapé. Parce qu'elle l'avait fait passer avant tout le reste. Même son deuil avait pris le premier rang, la laissant sur le côté, détruite et anéantie. Et quand elle avait commencé à se relever, ce n'était pas pour redevenir elle-même, c'était une fois de plus pour faire passer quelque chose avant elle. En l'occurrence, le nouveau couple qu'elle avait accepté de former avec Erwan. Cette période avait peut-être été la pire pour son égo. Car durant sa descente aux enfers après le meurtre de l'enfant, elle avait choisi sciemment et en tout conscience de se détruire. Avec Erwan... Il l'avait négligée pendant tout un mois et plutôt que d'imposer ses besoins, elle l'avait laissé faire... Plus jamais. Plus jamais elle ne ferait passer quelque chose ou quelqu'un avant elle-même. Elle avait compris la leçon. Le diction disait "on n'est jamais mieux servi que par soi-même". Elle embrassait de nouveau cette doctrine et ne comptait que sur elle-même. Aussi depuis quelques semaines, elle était redevenue Anja Malkovski, celle qui faisait ce qu'elle voulait, quand elle voulait et avec qui elle voulait mais plus encore, à qui personne ne résistait. Elle ne savait pas ce qu'augurait la soirée à laquelle elle était invitée ? Qu'à cela ne tienne, elle irait le découvrir. Ce serait une aventure de plus. Au pire, elle détestait et finirait la soirée ailleurs. Elle ne risquait rien à vouloir aller s'amuser.

Deux heures plus tard, son chauffeur se garait devant le bâtiment indiqué. Elle sortit de la voiture, s'avança en regardant autour d'elle. Le lieu était chic, les gens bien habillés. Pour autant, les têtes qu'elle croisait et qui la saluaient poliment lui étaient inconnues. Habituellement, avec son carnet d'adresses, elle parvenait toujours à reconnaître quelques personnes avec qui elle était en affaires. Ici, rien. De plus en plus intriguée, elle décida de se jeter dans la gueule du loup et pénétra dans l'enceinte du bar. On lui sourit, lui tint la porte. On l'invita à avancer pour une photographie. Un peu étonnée, elle suivit néanmoins le mouvement, prenant la pose, un vague sourire sur les lèvres jusqu'à ce qu'un flash ne l'éblouisse. Même les noms ou marques présents sur les panneaux publicitaires ne lui disaient rien. Le regard aux aguets, tentant de reconnaître un visage, elle se faufila parmi les quelques personnes présentes avec pour ligne de mir l'endroit où les boissons coulaient. Elle n'eut cependant pas le temps d'atteindre son but, stoppée dans son élan. Ce visage-là, elle le connaissait. Trop bien même. La russe s'immobilisa, se crispant immédiatement après que ses yeux aient croisé les siens. Il venait vers elle. Merde. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Elle aurait voulu faire demi-tour, feindre de ne pas l'avoir vu mais c'était trop tard. Elle retint son souffle, son coeur aussi, quand il la salua. Le souvenir de leur dernière entrevue n'était encore que trop vivace. Elle l'avait finalement confronté, lasse de ne pas savoir pourquoi il la fuyait. Des explications, elle n'en avait pas eu. Tout ce qu'il avait été capable de faire, c'était de la laisser tomber. Quand le choc et les larmes étaient passés, quand elle avait finalement réalisé qu'il l'avait abandonnée-là sans une seule raison, sa colère s'était déchainée. Heureusement que l'appartement de Stanislas était déjà pratiquement vide, elle n'avait pas pu casser grand chose. Depuis, elle ne l'avait pas revu. Ne l'avait pas voulu non plus. Elle savait qu'il avait essayé de venir à sa villa, mais elle ne voulait pas le voir. Elle lui avait plus que laissé sa chance pour s'expliquer, il ne l'avait pas fait aussi n'avait-elle plus rien à lui dire. Ils n'avaient plus rien à se dire...


    « Ma robe ne veut rien avoir à faire avec tes yeux. »

Les mots étaient cinglants, violents, blessants. Elle voulait qu'il chasse ce sourire sur ses lèvres. Il n'avait pas le droit de lui sourire après ce qu'il lui avait fait. Elle avait été tellement déçue. Elle avait eu tellement mal aussi... C'était la première fois qu'elle se faisait larguer, car c'était bel et bien le mot. Même si trois mois s'étaient écoulés, la cicatrice n'était pas tout à fait refermée et elle préférait laisser sa colère prendre le dessus plutôt que de risquer de souffrir à nouveau. Le foudroyant du regard, son visage ne laissait transparaître aucune once d'amicalité. Pourtant, elle prit entre ses doigts le verre qu'il lui tendait, le levant légèrement comme pour porter un toast.

    « Merci pour la coupe. »

Mais il n'y avait pas de sourire, pas de complicité ni même de réelle gratitude. Serrant les mâchoires, elle se détourna aussi vite pour, déjà, s'éclipser. Elle n'avait rien à lui dire et elle refusait de se laisser troubler par son sourire et le charisme qu'il semblait avoir retrouvé en ayant coupé ses cheveux trop longs et rasé cette barbe qu'elle détestait. Elle ne se rappelait que trop bien l'hôpital, quand elle l'avait aperçu elle avait immédiatement fait un bond dans le temps pour revenir dans ce vestiaire. Mais c'était hors de question. Il avait eu sa chance, l'avait gaspillée. A présent, ils n'avaient plus rien à se dire... Elle aurait juste aimé pouvoir trouver une tête connue pour entamer une discussion et se donner une contenance plutôt que d'avancer aléatoirement parmi tous ces gens...
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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeVen 18 Juil - 15:42

L’approche était des plus pathétiques. Soyons lucides, j’avais beau être le mec le plus séduisant de la soirée – ce qui restait encore à prouver mais j’avais mes chances – Anja n’hésiterait pas une seule seconde à me rembarrer avec la classe qui lui était propre. En débarquant avec mon sourire colgate, je m’infligeais un moment de honte que je ne risquais pas d’oublier mais… Et alors ? Vu tout ce qu’Anja pouvait me reprocher – abandon, lâcheté, hypocrisie, pour ne citer qu’eux… Le râteau était inévitable. Anja était parfaitement en droit de déverser son venin. Elle avait même le droit de déchirer ma chemise et de m’attaquer le cœur avec une petite cuillère. Je lui avais fais tellement mal qu’elle ne devrait pas se priver. Si jamais cela pouvait la soulager – et tant qu’à faire m’excuser – je l’aiderais même à déboutonner ma chemise. Sauf que je rêvais… je délirais carrément ! Je connaissais Anja et je savais qu’elle ne me pardonnerait pas si facilement. A dire vrai, je me demandais même si elle me pardonnerait un jour… La belle russe était une femme rancunière à la mémoire aiguisée. A cause de mes erreurs, je ne valais pas mieux que les autres, tous ses hommes qu’elle avait côtoyés, parfois aimés et qui l’avaient blessée, humiliée. Aux yeux d’Anja, je représentais probablement une sorte de trahison et je ne pouvais pas lui donner tord. Anja m’avait fais confiance, j’avais bataillé comme un fou pour qu’elle me laisse une chance. J’avais dû vaincre mes peurs – elles étaient nombreuses quand on s’attaquait à une femme de sa tempe – et l’aider à taire les siennes. Anja était en cœur d’un drame quand j’avais décidé de lui ouvrir mon cœur. Quelque part, je me demandais si je n’avais pas profité de sa faiblesse mais… sur le moment, je n’avais pas vu ça comme ça. Pour moi, c’était une évidence de rester à ses côtés. Parce que même si elle était au plus mal, à ses côtés, je me sentais bien. Anja m’avait toujours inspiré une sorte de soulagement, sans que je comprenne pourquoi ou comment. Avec Anja, les problèmes que j’avais semblaient moins importants. Grâce à elle, j’avais changé l’ordre de mes priorités mais mes vieux démons avaient finis par me rattraper. J’avais besoin d’être bien dans ma vie pour faire partie de la sienne. Je ne pouvais pas me complaire dans ma vie de couple. Même si je n’étais pas macho, je n’acceptais pas d’être… moins qu’elle. Aussi primal que cela soit, je refusais qu’Anja porte la culotte. Le jour où j’avais mis fin à notre relation, je n’oubliais pas que c’était ENCORE elle qui m’avait sortis d’un mauvais pas. Anja passait son temps à me défendre auprès de ses compatriotes russes et je ne supportais pas cette situation. Même si je faisais n’importe quoi et que j’avais une tendance – suicidaire – à jouer les cons arrogants, ce qui m’attirait de nombreux problèmes, je ne voulais pas me planquer dans les jupes d’Anja. Sans elle, je serais déjà mort, alors je sais que j’aurais mieux fais de la fermer et dire merci mais j’y arrivais pas. Je refusais d’être à sa botte, de valoir moins qu’elle. Le pire, c’était d’être aussi dépendant d’elle. Anja l’ignorait car je ne lui en avais jamais parlé mais du temps de notre relation j’encaissais pas mal de réflexions de la part de ses « potes ». Etre considéré comme un pistonné, un chouchou, le gigolo de la maquerelle c’était difficile à digérer. Je ne supportais pas leurs blagues déplacés et surtout ce petit air supérieur qu’ils avaient sur moi, parce que je leur devais de l’argent mais aussi parce que, selon eux, je sortais avec Anja par intérêts. Tous ses petits détails nous avaient conduis à notre fin. C’était une accumulation de trop, trop de différence sociale, trop de non-dits et surtout trop d’égo de ma part… Le plus gros problème de notre couple c’était mon incapacité à accepter qu’Anja soit meilleure que moi dans biens des domaines. Longtemps, j’avais voulu croire que j’étais différent des autres mais en réalité j’étais un homme lambda : je voulais que ma copine se repose sur moi et non l’inverse, je voulais gagner plus qu’elle, lui offrir des choses qu’elle ne pourrait jamais avoir seule… Problème, Anja avait déjà tout, c’était du moins ce que j’avais cru mais il m’avait fallut la quitter pour m’en rendre compte.

Ce qui manquait dans la vie d’Anja, c’était moi et rien d’autre. C’était d’une présomption sans nom, mais j’étais persuadé d’avoir raison. Pour être prêt à percuter un mur à dominance russe si imposant, il fallait bien y croire sinon je n’avais pas la moindre chance… Déjà qu’en y croyant mes chances étaient réduites alors sans cela… Anja me manquait terriblement, horriblement et en me rappelant la désolation sur son visage le soir où nous avions rompus, la perche tendue et détruite par mes soins, je me disais qu’il ne pouvait pas en être autrement. Evidemment, c’était bien trop facile de la faire souffrir et d’espérer revenir la bouche en cœur. Un joli sourire et une plastique irréprochable n’effacerait jamais mes nombreuses erreurs, mais il fallait bien commencer par quelque chose, pas vrai ? L’impact était imminent, Anja ne manqua pas de saluer l’impact avec toute cette répartie qui lui était si saillante. « Ma robe ne veut rien avoir à faire avec tes yeux. » Mon sourire s’évanouit bien vite Anja venait de me renvoyer brutalement dans les cordes et il n’y avait vraiment pas de quoi rire. La belle russe m’en voulait à mort. Je n’avais pas finis de devoir m’excuser… Anja s’empara toute même de  la coupe.  « Merci pour la coupe. » Je hochais doucement la tête comme un pantin désarticulé et précisais : « Y’ a pas de quoi… » Théoriquement, un silence gênant aurait dû s’installer et idéalement on aurait choisi de s’excuser en même temps… ça c’était dans mes rêves. La russe se désintéressa de moi et commença à percer cette foule d’inconnue où elle n’avait pas vraiment sa place. Sans hésiter, je marchais à ses côtés : « Laisses moi au moins te tenir compagnie cinq minutes ? Deux minutes ? Le temps de m’excuser ? En fait, il me faudrait carrément l’éternité pour te présenter de vraies excuses. » Le pire était les mots qu’Anja n’avait pas encore prononcés, ceux qui se dessinait dans sa façon d’être : je ne te pardonne pas. La belle russe pensait à haute voix : je ne méritais aucun pardon. Ceci dit, j’espérais sa clémence. Les yeux malheureux comme jamais, je tentais d’apaiser sa colère. « Je t’en prie Anja. » S’il te plait. Laisse-moi une énième chance… Laisse-nous une chance.
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Anja Malkovski
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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeMer 23 Juil - 23:21

Seigneur, quelle était donc cette soirée ? Depuis quand elle, Anja Malkovski, ne reconnaissait pas une seule tête dans une soirée mondaine ? Les événements plus ou moins récents qui s'étaient enchaînés expliquaient qu'elle s'était un peu éloignée de ces soirées, certes charmantes, mais toutes plus hypocrites les unes que les autres. Il était une époque où elle adorait parader parmi tous ces gens importants, où elle aimait leur sourire, leur tendre le bras pour réclamer le baise-main qui s'imposait. Il était une époque où il ne se passait pas une soirée dans New York sans qu'elle ne soit invitée, elle et les intérêts que pouvaient représenter son agence. Elle était alors l'un des requins les plus dangereux de l'aquarium mais il fallait croire qu'elle avait peut-être perdu de son rayonnement. Trop lasse et faible pour faire semblant, chaque soirée était une véritable arène dans laquelle il lui fallait s'imposer. Avec le temps, cela s'était avéré plus facile, mais toujours, il avait fallu qu'elle justifie sa présence dans un monde qui ne voyait pas vraiment d'un bon œil qu'une femme évolue parmi tous ces hommes, sur leur territoire, leur terrain de jeu et de chasse. Depuis qu'elle avait décidé de reprendre sa vie en main, elle se remettait à fréquenter de telles fêtes et y reprenait goût néanmoins elle se demandait vraiment si elle avait été si éloignée de ça que ce monde pour ne pas même reconnaître un seul visage ! Excepté celui qui la suivait et lui collait aux basques, bien sûr.

Fouillant désespérément du regard la salle à la recherche d'une personne à qui se raccrocher - en vain - la russe continuait de marcher de façon presque précipitée, comme si cela aurait suffi à le décourager et/ou à le fuir. Son visage, de marbre, impassible, ne laissait peut-être rien paraître mais à l'intérieur, elle bouillonnait. Elle n'en revenait pas du culot qu'il pouvait avoir. D'accord ils se retrouvaient ensemble à une même réception. Très bien, ils auraient bien fini un jour ou l'autre par se recroiser. Pour autant, il n'était pas obligé de venir fanfaronner devant elle, grand sourire aux lèvres, le regard charmeur, comme si... Comme si de rien n'était. Elle l'avait vu. N"avait pas pu faire autrement. Il l'avait regardée comme il le faisait auparavant : avec une certaine fierté et la vanité de pouvoir prétendre qu'elle était là pour lui, avec lui. Non. Il fallait qu'il s'enlève tout de suite cette idée de la tête parce que ce n'était pas près d'arriver. Ce n'était pas parce qu'il se pointait, séduisant comme jamais, que cela effaçait ce qu'il avait fait. De plus, elle détestait ce qu'elle avait compris, entrevu. Ce n'était pas parce qu'elle s'était faite jolie qu'il avait le droit de la désirer. Il avait perdu ce droit quand il l'avait repoussée. Et elle espérait sincèrement que la phrase qu'elle avait prononcée avait suffi à calmer ses ardeurs parce qu'elle n'hésiterait pas à se montrer plus blessante encore. Du moins avait-il la décence de cesser de sourire, même si cela semblait n'avoir pas été suffisant pour le décourager. En effet, dans son avancée folle et hasardeuse, un bref regard en arrière l'informa qu'il lui avait emboité le pas, il ne fallut d'ailleurs qu'une seconde avant qu'il ne se remette à parler. Rectification : avant qu'il ne se remette à la contrarier.

Il fallut une petite seconde avant de réaliser. Il lui fallut un petit temps avant de jauger la situation et parvenir à croire ce qu'elle entendait. Non non, elle ne rêvait pas. Il voulait lui tenir compagnie, disait-il. Pardon ? Pour cinq minutes ou deux, en tout cas le temps qu'il puisse s'excuser. Pardon ?!! Si elle avait été étonnée de son culot une minute plus tôt, force était de constater qu'elle n'était pas au bout de ses surprises et qu'apparemment, la soirée ne faisait que commencer... Réalisant probablement son erreur, il précisa que cinq minutes n'étaient pas suffisantes mais qu'il lui faudrait bien plus. Hum, non mon cher, même l'éternité ne suffirait pas. La rage émanant de tous ses pores, elle stoppa sa progression pour faire volte-face et se retrouver devant lui, évitant de peu une collision tant son demi-tour avait été brusque. Et s'il pensait apaiser sa colère en la suppliant, c'était raté. Au contraire, cela l'irrita un peu plus, de même que le regard triste qu'il lui renvoyait. Il n'avait pas le droit d'être triste ! Au bord de l'explosion, la maquerelle s'immobilisa néanmoins, réalisant que de nombreuses personnes les entouraient, et qu'elle n'avait pas spécialement envie de se donner en spectacle, quand bien même elle se fichait de ce qu'ils pourraient bien penser, tous. Le regard noir, les dents serrées, elle finit par répondre à Erwan dans un murmure menaçant après s'être assurée qu'elle gardait un certain contrôle sur elle-même.


    « Je ne veux pas de tes excuses. Mieux même, je t'interdis de t'excuser. Je ne veux rien entendre venant de toi, il me semble que je t'ai laissé suffisamment de chances de me parler et de t'expliquer. Tu n'as pas su les saisir et tu as préféré me repousser. Pardon le mot juste serait plutôt "délaisser", encore. Alors pour une fois dans ta vie Erwan, sois un homme et assume tes décisions. »

Parce qu'elle refusait d'avoir souffert pour rien. Il était hors de question qu'elle le laisse venir la voir, que ce soit tout sourire ou malheureux comme la pierre, pour s'entendre dire qu'il avait fait une connerie et qu'il voulait faire machine arrière, pour la supplier de le reprendre. Il le savait pourtant. Il savait que ce serait difficile, il avait d'ailleurs eu du mal à la convaincre de chasser ses réticences pour s'engager de nouveau. Le problème n'était finalement pas venu d'elle mais de lui. Elle s'était impliquée mais lui avait préféré l'abandonner à la première difficulté. Inutile de dire qu'elle n'était pas prête de faire deux fois la même erreur... Déjà, elle le plantait là pour reprendre sa fuite éperdue. Avant qu'un détail ne la percute et qu'elle ait une subite prise de conscience. Virevoltant une nouvelle fois pour le confronter à nouveau, elle darda son regard furieux dans le sien, peinant cette fois à modérer son indignation.

    « Attends un peu... C'était toi l'invitation ?! »
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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeMer 30 Juil - 14:53

Dans le guide du séducteur irrésistible, au chapitre "comment conquérir une femme fatale ?", j'avais dû oublier de prendre des notes l'encadré écrit en rouge : pour toute seconde tentative, s'abstenir. La femme fatale est très rancunière... comme toutes les femmes blessées certainement. Pour ma défense, je n'avais jamais lu un tel manuel, j'ignorais même si il existait mais si tel était le cas alors j'aurais enrichis ma bibliothèque. Anja allait m'en mettre plein la gueule et même si je ne pouvais vraiment pas lui donner tord... ce n'était pas une raison ! Bordel, j'étais un être humain pas un sale clebs. Même son maudit husky Anja le traitait bien mieux que ça. Certes, les circonstances atténuantes étaient de son côté mais... Ne lui restait-il pas une once de sentiments à mon égard? Anja avait tout oublié si rapidement... A moins que la colère ne l'est submergée. Face à l'ouragan Malkovksi, je tentais de me tenir droit et de ne rien paraitre de mon malaise mais ni l'un, ni l'autre n'étions dupes : je n'en menais vraiment pas large. Anja menait parfaitement la danse, à ceci près que son cavalier - elle ne le savait pas encore - la poursuivait. La jolie russe n'était pas familière du monde médical alors j'imaginais aisément qu'elle ne connaissait personne. La belle devrait récompenser ma ténacité, grâce à moi, elle avait une contenance ! Contrairement à ce qu'Anja pensait, je ne fanfaronnais pas, loin de là ! Je tentais juste de ne pas m'effondrer en larmes à ses pieds pour qu'elle me reprenne. Je voulais lui ouvrir les yeux sur notre compatibilité mais la brune était hermétique à mes propos. Si Anja refusait de m'écouter, elle n'était pas prête de me pardonner. La fuite ne lui ressemblait pas - c'était ma technique! - pourtant c'était la technique qu'Anja venait d'adopter. Elle me fuyait comme la peste et je la poursuivais. Drôle d'ambiance. Lorsqu'Anja se retourna pour me faire volte-face, j'eu un mouvement de recul. Si elle se tournait vers moi, cela devait être pour me foncer dedans comme un bélier. Anja allait m'enfoncer ses ongles dans ma peau et m'arracher le cœur, sans petite cuillère juste avec la force de sa colère. Quoique... le poids de ses paroles étaient bien plus percutants que n'importe lequel de ses coups et en tabassage, croyez-moi j'en connaissais un rayon. N'oublions pas que j'étais un punching ball russe professionnel. Brutalement, le venin d'Anja se déversa sur des blessures non cicatrisées.   « Je ne veux pas de tes excuses. Mieux même, je t'interdis de t'excuser. Je ne veux rien entendre venant de toi, il me semble que je t'ai laissé suffisamment de chances de me parler et de t'expliquer. Tu n'as pas su les saisir et tu as préféré me repousser. Pardon le mot juste serait plutôt "délaisser", encore. Alors pour une fois dans ta vie Erwan, sois un homme et assume tes décisions. » Comme un enfant en faute qui vient de se faire enguirlander, je gesticulais d'une jambe à l'autre, terriblement mal. Anja savait comment pour que je me sente très mal et à juste titre... Anja était ma force alors elle connaissait très bien mes faiblesses. Pour Anja, je l'avais "délaissée" le mot était un peu fort... okay, je l'avais négligée, je l'admettais mais l'entière responsabilité de notre échec ne m'incombait pas. J'étais pas tout seul dans mon couple, non plus ! Quand Anja me disait d'assumer mes décisions "pour une fois", je soupirais profondément. Elle était injuste de me dire ça. Vraiment injuste.

Un silence résuma ma défense. Puisque Madame disait que j'avais tord... alors j'avais tord. Inutile de chercher midi à quatorze heures, je préférais aller dans son sens, par lâcheté ou par acquis de conscience allez savoir... De toute façon, Anja ne me laissait même pas protester. J'étais en tord. J'avais tous les tords et j'étais lâche. Anja n'avait rien de plus à ajouter. J'enfouis mes mains dans mes poches et hochais la tête avec peu de convictions. Ce n'était pas parce qu'Anja le pensait que c'était vrai... A nouveau, je soupirais. J'ignorais comment me faire pardonner ou regagner à nouveau sa confiance. C'é. tait une mission impossible mais en voyant Anja s'éloigner encore, je me dis que je ne pouvais pas continuer à la regarder de cette façon. Brusquement, Anja fit demi-tour, alertée par un détail qui n'en était pas un : « Attends un peu... C'était toi l'invitation ?! » Coupable. J'ouvris la bouche pour prétendre le contraire mais n'eu pas la force de jouer les innocents. Anja savait très bien que j'étais un mauvais menteur alors inutile de jouer. Je me rapprochais de quelques pas et avouais : "Bien sure que c'est moi." Qui d'autres auraient pu l'inviter? Je me retenais de lui sortir 'à moins que tu n'aies sympathisé avec plusieurs médecins dans la douche...' La réflexion était trop malvenue pour être ainsi glissée dans une conversation houleuse. "Cette invitation, c'était ma seule possibilité pour te revoir... " Mais Anja n'en voulait pas alors je resterais seul avec mes regrets. "Tu me manques Anja, je sais que ca ne vaut vraiment rien à tes yeux mais tu me manques vraiment. Mais tu t'enfous. Très bien, mais pour ta gouverne, tu étais loin d'être la petite amie parfaite. C'est pas un reproche ! Je t'aime comme ça. Je t'aime autant pour tes défauts que t'es qualités. Et... " Je soupirais et secouais la tête, de toute façon Anja ne m'écoutait même pas.
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Anja Malkovski
Reine des Glaces
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Anja Malkovski


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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeVen 1 Aoû - 14:48

A bout de patience, la russe avait le regard dardé sur Erwan, probablement prête à sortir les crocs s'il s'amusait à lui mentir. Elle venait de comprendre, venait de réaliser. Si elle ne connaissait personne ici, ce n'était pas parce qu'elle sortait moins qu'avant ou était moins connue, c'était tout simplement parce que tous ces gens là, autour d'elle, ne faisaient simplement pas partis de son monde. Il ne lui avait fallu qu'un bref coup d’œil pour lire vraiment les noms des sponsors et reconnaître un laboratoire pharmaceutique. Elle ne reconnaissait personne tout simplement parce qu'elle avait été invitée à un gala de bienfaisance ou elle ne savait quoi d'autre à trait médical. Et le seul qui pouvait bien lui donner un laisser-passer pour ce genre de soirée était bien son ancien petit ami. Elle ne savait pas ce qui l'agaçait le plus, mais énervée, elle l'était. Elle avait l'impression d'avoir été prise au piège et forcée de venir contre sa volonté. Et elle détestait cela. Il avait bien du se douter que s'il mettait sur l'invitation le propos de ce rassemblement, elle ne serait pas venue. Anja n'avait jamais été très fan des bonnes œuvres hormis pour faire sa publicité pour son agence ou quand elle se sentait d'humeur particulièrement hypocrite. Et il avait sciemment évité de mettre son nom sur le carton d'invitation car s'il y avait figuré, nul doute qu'elle n'aurait plus rien lu dès lors qu'elle aurait vu le nom d'Erwan. Le petit papier aurait fini droit à la poubelle. Aussi, oui, elle avait l'impression qu'on lui avait forcé la main en lui cachant exprès certains détails. Là, tout de suite, elle avait envie de le gifler. Il n'imaginait pas à quel point elle détestait être prise pour une idiote. Et à présent elle n'avait plus qu'une seule envie : faire demi-tour et rentrer chez elle. Peu importait les efforts qu'elle avait fait pour se faire jolie. Elle ne voulait pas être jolie pour lui, il ne le méritait pas. Alors, même si elle avait déjà deviné, maintenant elle attendait sa réponse, prête à bondir s'il osait lui mentir.

Les mâchoires serrés, elle lut dans ses yeux son hésitation mais il s'abstint finalement et préféra la franchise. Au moins avait-il ce bon sens, parfois. Elle l'aurait incendié sur place s'il avait nié. Mais il avouait que l'invitation venait bien de lui. Quand bien même cela l'énervait toujours, au moins sa colère ne montait pas d'un nouveau cran. Ses yeux avaient beau flamboyer de rage, elle ne déploya pas d'autres trésors pour le blesser. C'était lui qui l'avait invitée. Bien. Mais s'il croyait qu'elle passerait pour autant la soirée avec lui, il se mettait le doigt dans l’œil. Venait alors une nouvelle question : pourquoi l'avait-il invitée en sachant que cela l'agacerait au plus haut point et que cela ne changerait rien ? Cette fois elle n'eut cependant pas besoin de poser la question, il y répondit de lui-même. Il l'avait invitée parce que c'était la seule manière pour qu'il puisse la revoir. Forcément, elle lui avait retiré son accès à sa villa... Peut-être mais cela ne réglait rien. Il la voyait, et quoi ? Il avait l'impression que cela améliorait quoi que ce soit ? Elle ne voulait pas le voir, pas lui parler, pas l'écouter. Il aurait mieux fait de ne pas se donner tout ce mal, cela lui aurait fait gagner du temps. A lui, comme à elle. Il aurait du le savoir, il aurait du le deviner. Si elle ne voulait pas le voir, ce n'était pas en rusant pour qu'ils se rencontrent que cela la mettrait dans de meilleures conditions. Elle ne disait pas que plus jamais elle ne lui adresserait la parole. La vérité était qu'elle n'en savait rien. Mais, juste... C'était trop tôt. Elle n'avait pas encore eu le temps de digérer leur échec. Pas eu le temps d'accepter s'être faite larguée. Il lui fallait plus de temps pour accepter tout ça et se reconstruire. Elle se savait trop instable pour le moment, et elle savait aussi que quand elle était comme ça jamais rien de bon n'en ressortait. Parce qu'elle ne prenait pas suffisamment de recul et que ses réactions étaient instinctives, sans être réfléchies. Dès lors, elle ne contrôlait rien et, si elle le blessait, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il aurait du lui laisser plus de temps...

Cela dit, elle n'était pas la seule à distribuer les coups... Voilà qu'il le lui rendait bien en affirmant qu'elle lui manquait. Ses dents se serrèrent, ses poings aussi. Pas de colère cette fois mais pour se contenir. Ce manque faisait écho au sien et cela la blessait. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit, il n'avait pas le droit de lui dire qu'elle lui manquait alors que c'était lui qui avait mis fin à leur relation, que c'était lui qui avait préféré se consacrer à son cabinet plutôt qu'à elle. Longtemps après, en se couchant, elle l'entendait encore prononcer les mots fatidiques : "On arrête, on arrête tout". Encore aujourd'hui, il arrivait qu'elle s'endorme en les ressassant. Alors non, il n'avait pas le droit de dire qu'elle lui manquait parce que c'était sa faute tout ça. C'était de sa faute s'ils en étaient là. Même si apparemment, lui jugeait qu'elle avait aussi sa part de responsabilité... A cette affirmation, la lueur de fureur retrouva son regard. Pardon ?!!! Non mais il était sérieux là ?! Son seul tord avait peut-être été d'attendre aussi longtemps pour vouloir poser cartes sur table et mettre au clair la situation ! Oui, elle aurait du lui demander plus tôt pourquoi ils se voyaient moins. Oui, elle aurait du ne pas laisser la situation s'enliser. Mais hormis cela, elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle avait pu faire de mal ! Sans prétendre être parfaite, réellement, elle se demandait bien ce qu'il pouvait lui reprocher. Mais, à bien y réfléchir, ce devait être précisément ce qui avait fait qu'il avait tout arrêté. Elle en revenait toujours aux explications qu'elle n'avait jamais eues... S'il lui avait parlé, s'il lui avait expliqué, ils auraient pu régler les choses ensemble. Mais il avait préféré fuir et maintenant, c'était trop facile de revenir en prétendant qu'elle avait aussi sa part de responsabilité. Non, il ne pouvait certainement pas lui reprocher de les avoir abandonnés. Jusqu'au bout elle avait essayé de sauver leur couple de la noyade mais c'était lui qui l'avait coulé... Mais, malgré son degré élevé d'énervement, ce qu'il disait là ne pouvait pas la laisser insensible. Il se rattrapait, du moins essayait, en précisant que son imperfection n'était pas un reproche et que c'était comme ça... qu'il l'aimait. Retenant son souffle elle le fixa quelques instants sans savoir quoi répondre ni comment réagir. Tout ce qu'elle voyait n'était qu'un immense gâchis. Après plusieurs longues secondes de silence, elle finit par soupirer en secouant à son tour la tête, serrant les mâchoires pour ne pas laisser son dépit être trop visible.


    « T'es vraiment qu'un crétin... »

Elle ne savait pas bien ce qu'elle ressentait, la façon dont elle devait réagir. Un maelström naissait en elle et brouillait tout. Elle avait envie de le gifler tout autant que de l'embrasser. Elle voulait lui dire de dégager au même titre qu'elle avait envie de se glisser contre lui. Encore une fois, il était trop tôt pour qu'ils se revoient... Elle le savait, c'était pour cela qu'elle avait refusé sa visite quand il était venu chez elle. Elle savait à quel point elle était imprévisible dans ces moments-là et aujourd'hui encore, elle luttait pour ne pas laisser son instinct prendre le dessus mais son cerveau n'était définitivement pas en état de réfléchir et de prendre le recul nécessaire. Alors, elle fit la seule chose qui lui passait par la tête. Attrapant sa main, elle passa devant en l'emmenant avec elle sans lui laisser le choix. Au cours de sa fuite, elle avait eu le temps de découvrir les lieux et elle se dirigeait droit vers les symboles qu'elle avait aperçus plus tôt et qui l'intéressaient maintenant : les toilettes. Sans prendre la peine de vérifier si quelqu'un était déjà là, elle poussa avec une certaine violence la porte et se retourna aussitôt pour venir chercher avec précipitation les lèvres d'Erwan, ses mains descendant déjà plus bas. Non, cela ne voulait pas dire qu'elle le pardonnait ou qu'elle le reprenait. Mais elle avait bien voulu entendre une chose et celle-ci était réciproque : à elle aussi il lui manquait.
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MessageSujet: Re: Give me one more chance    Give me one more chance  I_icon_minitimeMar 19 Aoû - 23:17

Il n’était pas impossible que la belle russe se transforme en panthère noire afin d’enfoncer ses crocs dans ma chair. Je l’imaginais particulièrement bien enfoncer ses crocs acérés contre ma poitrine pour ensuite m’arracher un cœur brisé, celui-là même qu’elle prendrait plaisir à dévorer. Evidemment, que j’étais coupable sur toute la ligne ! JE l’avais invitée à ce gala, j’avais sciemment glissé son nom à une amie pour qu’elle fasse partie des VIPs. Avec son égo – non négligeable – Anja avait certainement crue être invitée à l’une ses partys dont elle était coutumière… Il n’en était rien, c’était ma faute et uniquement ma faute si nous avions la chance de nous revoir. Anja avait donc toutes les raisons du monde de vouloir s’en prendre à moi. Toutefois, ce traquenard n’en était pas vraiment un. C’était juste une chance, un infime espoir de retrouver l’étincelle qui avait muée notre rencontre en coup de foudre. Avec son regard de tueuse, Anja me mettait aisément mal à l’aise. La jolie russe n’en abusait pas, elle s’en prêtait juste à cœur joie. Je l’avais toujours soupçonnée d’éprouver un fort sentiment de satisfaction en cas de domination. C’était un trait de caractère qui, bien que j’ai souvent prétendu le contraire, m’avait toujours dérangée chez Anja. Sa vie de maquerelle lui donnait l’impression – à moins que cela soit vraie – d’être supérieure aux restes du monde. Un reste peu glorieux dont je faisais parti. Ce n’était pas évident d’accepter que sa copine ait un milieu niveau socioculturel que vous, un bien meilleur salaire, une réputation inégalable… Anja avait tout de mieux que moi. Forcément, au bout d’un moment, cela donnait envie de péter des câbles. Qu’avais-je à lui offrir ? Pas grand-chose… Aujourd’hui encore, je n’avais pas l’impression d’avoir grand-chose à lui apporter. Depuis notre rupture ma conception du monde n’avait pas changé. Anja était toujours bien trop bien pour moi. Ceci dit, Anja me manquait trop pour que j’apprenne à me passer d’elle. La vie sans Anja me semblait morne, triste… Sans intérêt. Il était primordial pour moi de la récupérer. Sans exagérer, ma santé mentale en dépendait. Depuis mon craquage – largage, Anja m’obsédait et je ne pensais qu’à revenir dans sa vie. Cela semblait chose faite mais ce n’était que provisoire. Le temps pour Anja de m’envoyer loin en exil. Quelque part, je comprenais aisément sa décision. Après le mal que je lui avais fais, Anja avait tous les bonnes raisons du monde de vouloir me virer mais… Je voulais rester, même si c’était pour m’en prendre plein la gueule. Même son venin me manquait… Honnête – et incapable de lui mentir – j’avais choisi de lui livrer la vérité sur un plateau et d’avouer ma culpabilité.  Pour ma défense, Anja ne m’avait pas laissé le choix… Habitué à m’enfoncer dans les profondeurs des tords, j’osais confier à Anja qu’elle était loin d’être une blanche colombe. Anja sous ses airs de princesse russe avait aussi des défauts ! Pas beaucoup certes, mais elle en avait quand même…Ce n’était pas un drame en soi, je la prenais comme elle était. Ne pouvait elle pas faire de même et accepter mes excès de lâcheté ? Cela serait trop beau pour être vrai.

« T’es vraiment qu’un crétin ? » Un crétin ? Oui. Totalement. Mais un crétin amoureux… Un peu pénaux – je pensais que cette critique n’était que le début d’une série – je regardais Anja en balançant des épaules. Des secondes interminables s’écoulaient et j’attendais la suite. Anja avait le droit – voir même la possibilité… - de me décapiter sur place. L’espace d’un instant, je fermais les yeux pour attendre la sentence. Brutalement, Anja s’empara de ma main et mes pas suivirent les siens. A tous les coups, Anja voulait m’entrainer à l’extérieur pour mieux m’engueler. Chez les Malkovski, on ne devait pas laver son linge sale en publique, aussi, je soupirais d’avance, craignant la sentence plus que tout au monde. C’était décidé une fois qu’Anja m’aurait jeté dehors, je n’insisterais pas… pendant deux jours ? Je tenais vraiment à elle alors impossible de me satisfaire de mon absence. Je devais la récupérer même si je devais pour cela insister, persister et encaisser. A défaut de nous diriger vers la sortie, Anja nous entraina vers les toilettes pour dame. C’était plus près. Mal à l’aise – de part la situation et la silhouette en robe sur la porte – je soupirais profondément. Vas’y Anja… Je suis prêt. Sans prévenir, l’attaque d’Anja débuta : ses lèvres attrapèrent les miennes avec une rage à peine contenue. J’ignorais quel était le message caché mais une partie de moi s’en foutait totalement. Anja était là, ses mains se promenaient habillement contre mon corps et je répondais à son appel en plaquant mon corps contre le sien. Mes mains chahutaient entre elles, caressant le dos d’une promise éphémère tout en cherchant comment s’enlevait cette foutait robe… Les fermetures éclairs d’Anja étaient toujours très compliquées. J’en souriais amusé et attrapais la nuque d’Anja pour prolonger encore et encore nos baisers. Ses lèvres, sa poitrine, sa peau… Tout m’avait manqué à un point inimaginable. Retrouver Anja c’était juste trop bon pour que cela s’arrête. Anja était ma drague et je ne souffrirais d’aucune overdose à son contact. Je la désirais autant qu’une respiration, parce qu’elle était indispensable à ma vie, ma survie. Une porte claqua derrière nous et me ramena violement à la réalité… Qu’est ce qu’on faisait ? Comment on en était arrivé là ? A vouloir une relation sérieuse et à se retrouver dans les toilettes à s’envoyer en l’air comme les adolescents perdus qu’on avait été. Ce petit grain de folie dans ma relation avec Anja me manquait certes… mais nous étions des adultes, non ? Le baiser s’éloigna et je retrouvais une certaine distance sans pour autant me défaire de son étreinte. Je retrouvais mon souffle et déposais mon front contre la sienne. « Anja… » chuchotais-je avec douceur. Même susurrer son prénom n’avait plus la même saveur. On ne pouvait pas reprendre où nous en étions resté sans oublier les blessures du passé. J’aurais mieux fais d’être amnésique plutôt que de m’apprêter à réitérer des excuses dont Anja se foutait totalement. Je caressais doucement sa joue et rappelais : « C’est fou le nombre de fois où l’on se fait interrompre aux toilettes. » C’était comme ça qu’on s’était rencontré. Comme ça qu’on s’aimait aussi… Je soupirais et avouais telle une faute impardonnable : « Je veux pas re-jouer les sex-toys… » Bien que cette étape de notre relation n’ait pas été désagréable, ce n’était pas ce que j’avais préféré. Je voulais Anja entièrement, rien qu’à moi… Tout sinon rien.
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