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 Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson

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Erika Stojanović
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Erika Stojanović


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MessageSujet: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeSam 7 Mar - 22:34

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Mars 2016, début de matinée – Commissariat du Queens

Lorsque le réveil sonna l’heure de se lever, Erika feignit de ne pas l’entendre. Elle n’avait pratiquement pas dormi la nuit dernière ni les trois précédentes. Le bébé de Nina était malade et faisait de la fièvre presque toutes les nuits. En journée aussi sans doute mais fort heureusement, elle n’était pas là pour ‘entendre’ ça. Deux semaines que son amie et son enfant étaient installés chez elle et la flic sentait déjà ses rares velléités maternelles la fuirent comme la peste. Les nuits trop courtes étaient son principal problème. Lorsqu’elle ne rentrait pas trop tard, que le petit n’était pas encore couché, elle s’était laissée aller à l’approcher, de temps à autre. Jamais de trop près. L’attitude réservée d’Erika faisait beaucoup rire Nina, plus habituée qu’elle à ce genre de maternage. Il fallait reconnaître que la maternité lui allait à merveille. Bien plus qu’à Erika mais ce n’était somme toute pas très compliqué d’en arriver à cette conclusion. Oh, elle ne regrettait pas sa décision d’héberger son amie, c’était le moins qu’elle puisse faire mais … non décidément, la nuit prochaine elle irait dormir chez l’avocat conclut-elle en maugréant et tâtonnant à l’aveugle pour éteindre son réveil.

Amenant ses jambes au bord du lit, Erika se redressa lentement, ses mains frottant son visage encore ensommeillé. Mieux valait effacer toute trace de fatigue avant d’arriver au boulot. Ce n’était guère le moment d’avoir l’air éreintée. L’enquête qu’elle menait avec deux autres collègues était pour le moins originale. Pas inhabituelle mais, bien, il était toujours quelque peu compliqué d’enquêter lorsque le cadavre était porté disparu. Ce n’était qu’une question de temps et de patience avant qu’ils le retrouvent mais en attendant, l’affaire avançait au ralenti. Erika songeait à toute cette histoire en se préparant silencieusement pour ne pas réveiller Nina ou le bébé. Le mari était bien évidemment le premier suspect sur sa liste mais ayant quelques années derrière elle, elle savait qu’il n’était pas toujours sage de se fier aux apparences. Elles étaient bien souvent mesquines et trompeuses, ne montrant que ce leur propriétaire acceptait de dévoiler. Il fallait réécrire l’histoire, s’imaginer à la place de, penser à ce que l’on aurait fait, préparé, entendu, pensé si tel ou tel contretemps était arrivé. Il y avait toujours un moment où le coupable commettait une erreur. C’était elle qu’il ne fallait pas manquer. Ils étaient à la recherche de cette minuscule incartade dans le plan établi.

Parvenue au commissariat, Erika gara sa moto et casque sous le bras, pénétra dans l’enceinte du bâtiment. Il était encore tôt, peu de personnes gravitaient dans le hall. Elle monta directement à l’étage où se trouvaient les bureaux de la Criminelle. Faisant un crochet par la salle de pause pour se prendre un café, elle fut alpaguée par son chef de section.

Stojanović. Dans mon bureau, maintenant. »

Et bonjour à vous aussi Cap’taine.
La jeune femme fit un détour par son bureau pour déposer son casque, son manteau et sa tasse de café. L’air décontracté devant le chef ne serait pas du plus bel effet. Elle se dirigea ensuite vers le bureau où l’homme l’attendait. Il referma la porte derrière elle et la pria d’un geste de s’asseoir. Elle préféra rester debout. Une habitude depuis les annonces catastrophiques à répétition qu’elle avait entendues à l’hôpital quand son père y était. Elle préférait endurer ça debout, quoique ça soit.

Vous n’êtes pas sans savoir que la Police a pris pour habitude faire fonctionner ses équipes par binômes et ce afin d’éviter que nos agents ne partent en mission sans un renfort minimum. Vous êtes ici depuis bientôt un an et malgré vos différentes collaborations avec les agents de la Crim, vous restez sans partenaire Stojanović. »

Erika redressa les épaules et décroisa le regard de son chef. Ancien militaire, il était sensible à l’obéissance et à la hiérarchie. User de l’attitude corporelle des soldats était un tour appris par Dexter à la jeune femme pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle emprunta un ton de voix une octave en-dessous de son ton habituel et parla d’une voix forte.

En effet Capitaine et j’aimerais qu’il en reste ainsi si vous le permettez. »
Non. »

La réponse lui revint en plein visage. Erika cilla et interpella le regard de son chef.

Monsieur ? »
Non. Répéta-t-il, Vous avez beau avoir fait vos preuves sur le terrain et fait montre d’une certaine souplesse d’esprit pour vous accorder à chacun des partenaires qui vous ont été attribués transitoirement, vous ne pouvez faire exception à la règle. Et si vous êtes convoquée ce matin ce n’est pas pour vous demander votre autorisation mais bien pour vous informer que la décision prend effet dès à présent. Votre partenaire a été informé de son nouveau statut, il vous rejoindra dès son arrivée. »

Erika ne put s’empêcher d’ouvrir brièvement une bouche offusquée. S’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas c’était ça, se faire miroiter qu’elle avait encore le choix pour ensuite lui reprendre d’un geste brutal toutes ses illusions. Voyant que son chef se désintéressait totalement d’elle et considérait la discussion comme close, la jeune femme renvoya ses remarques incendiaires et serra les lèvres, la mâchoire contractée. Elle sortit d’un pas raide, l’humeur massacrante, et prit la direction de son bureau. Arrivée à son niveau, elle s’arrêta net devant l’homme confortablement assis sur SA chaise, les pieds sur SES dossiers, SA tasse de café à la main tandis que de multiples gouttes semblaient s’être projetées sur les papiers étalés en vrac sur SON bureau. Sentant la moutarde lui monter dangereusement au nez, Erika ferma un instant les yeux appuyant deux doigts sur l’arête de son nez pour tâcher de garder un semblant de calme et demanda d’un aussi glacial que courtois :

On peut savoir ce que vous faites ici ? »
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeMar 10 Mar - 10:53

► Boom ! goes the dynamite ◄
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Jeudi 3 Mars – 7 heures du matin.


L’ombre d’un enfer s’étend devant moi et s’élargit sur ce corps blafard, roué de coups où les contusions ne semblent être que des tâches naturelles ou alors, de simples traces de maquillage, de blush mal étalé. Le visage est crispé par la terreur mais surtout, par la douleur. Il est bien là, devant moi. La mort lui a attribuée cette pâleur inhabituelle et surtout cette.. Texture. La sensation de froid, de dureté lorsque j’ai posé mes lèvres sur son front me reste encore. Comme une marque qui ne s’effacera jamais, alourdie par le temps. J’ai cette furieuse envie de le secouer dans tous les sens, de lui hurler que le petit branleur qu’il était devait se réveiller, que ça n’était plus l’heure de dormir et de jouer les adolescents fatigués par une journée de cours. J’aurai aimé pouvoir le voir ouvrir ses yeux sombres et me lancer ce regard réprobateur, m’intimant de lui foutre la paix et qu’il était assez grand pour se gérer. J’aurai aimé qu’il se lève et qu’il me charrie de « Gros tas de muscle et de cervelle de moineau », j’aurai aimé qu’il vienne me raconter qu’une jeune fille lui a complètement tapé dans l’œil mais qu’il ne se sentait pas assez confiant pour aller l’aborder. J’aurai aimé qu’il vienne me proposer un match de Basket histoire de me rappeler que l’élève a largement dépassé le maitre.

J’aurai aimé un tas de chose. Mais jamais sa mort. Jamais ce visage absent de traits expressifs. Jamais ce cœur vide, sans pulsations, sans vie. J’aurai préféré être à sa place, peu m’importe les souffrances si cela aurait permis à Ethan de vivre.
La douleur n’est pas factice, elle est simplement contrôlable pour peu que nous prenions sur nous. Pour peu que nous décidions que cela n’était que la volonté de Dieu, que nous pourrions bien souffrir des années durant rien ne s’arrangera. Pour peu que nous stoppions cette douleur qui s’insinue sournoisement entre les côtes et vous donne cette impression que plus rien n’ira jamais. Chacun adopte sa méthode, chacun d’entre nous possède sa propre manière de palier à l’inévitable absence. La mienne est de retrouver cet enfoiré, peu importe les années que cela prendra, peu importe quelle énergie cela me coûtera. Il rencontrera un beau matin la saveur d’une colère incendiaire, étouffée par un tas de terre temporelle.

Ethan est devant moi, mort, blessé, meurtri. Pour avoir eu l’envie ce jour-là de passer la soirée avec un ami. Pour avoir eu l’envie de profiter de ses jeunes heures adolescentes. Et moi je suis là, devant cette table, à vouloir hurler cette haine et cette colère qui ne semble s’être jamais tarie avec le temps. Jamais. Elle n’a fait que gonflée jusqu’à ce qu’elle vienne, un jour, m’exploser en pleine gueule sans que je n’en comprenne le sens. Mon corps est crispé, paralysé. Je veux tendre ma main vers son visage mais c’est comme si je me trouvais bloqué dans un bloc de glace. Alors je me débats, forçant sur mes muscles pour réussir à le toucher une dernière fois, malgré cette peau dure et froide, malgré ses allures mortuaires. Juste une dernière fois, l’effleurer. Juste une dernière fois, l’entendre rire.

Une putain de dernière fois.

Je force encore. Je me débats, sentant la sueur commencée à gouter le long de ma tempe, sentant cette vague de chaleur enragée venir me saisir l’estomac et les nerfs. Bordel. Une foutue dernière fois, c’est tout ce que je demande. Laisse-moi tendre cette main et le toucher, merde.

- Cillian… rév..le to..

Une voix au loin me parasite le cerveau, comme si elle était entrecoupée d’interférence. Je n’y prête pas attention, j’ai un autre objectif en tête là maintenant. Alors foutez-moi la paix.

- Cillian…Allez !

La voix se fait distinct et je me rends compte qu’Ethan a les yeux ouverts et qu’il me fixe, ses lèvres remuants à peine. La surprise me fait violence et j’ai la sensation que l’on me secoue dans tous les sens jusqu’à ce que les images se brouillent, qu’Ethan commence petit à petit à s’effacer alors que je le vois se lever de la table froide, reprenant petit à petit des couleurs et affichant un sourire espiègle. En vie. Respirant l’existence.

- Non attends.

La secousse se fait plus violente et la voix plus forte. Je ne veux PAS. Laisse-moi ici putain.


- Cillian ! réveille-toi bon sang !

Je sens mon corps s’agiter et sursauter alors que j’ouvre violemment les yeux. Mon cerveau n’est qu’une bouillie d’incompréhension et ça n’est pas ma vue qui me permettra d’y voir plus clair tant elle est troublée par le sommeil qui vient tout juste de me quitter. Je sens une main chaude se poser sur mon front alors qu’un corps nu se plaque au mien… tout aussi nu. Pause. Rappel du moment, de la nuit, de la soirée. Des flashs me reviennent avec vivacité, certains aussi limpide qu’une eau de source, d’autre bien plus brouillons. Bar, alcool mais pas trop, jeune femme… et plus précisément Laura, rentrage maison… sexe. Une bonne partie de la nuit.

J’ai un goût amer qui me tapisse le fond de la gorge et lorsque j’ouvre parfaitement les yeux, je me retrouve à faire face à ce visage que je ne connais plutôt bien pour la voir de manière plus ou moins régulière, alors que je suis allongé sur le dos.

- Tu étais en train de cauchemarder… Est-ce que ça va ? Tu es pâle comme un mort.

Ses yeux noisette me regardent avec bienveillance et une pointe d’inquiétude, alors que sa main est posée sur mon torse. Je me passe une main sur le visage avant de lui accorder un faible sourire, essayant tant bien que mal de taire les images de ce cauchemar sans fin.

- Oui t’inquiète. C’était simplement une carotte géante qui menaçait de se servir de moi pour son prochain pot-au-feu.

Elle lâche un ricanement doux avant de m’embrasser le coin des lèvres.

- Même au réveil, tu es un sombre idiot.
- On n'se refait pas.

Je la regarde se lever et si je n’avais pas la gorge serrée par ce cauchemar qui me donne l’impression d’être aussi fragile qu’un nouveau-né, je serais déjà entrain de regarder la courbe de ses reins sans un mot. Laura n’est pas une de ces jeunes femmes anorexiques des magazines, elle n’est pas non plus la femme au corps parfait, avec une ligne de rêve. Ventre plat, certes, mais petites hanches légèrement bombées de poignet d’amour que je prends toujours plaisir à effleurer du bout des doigts. Je la vois du coin de l’œil enfilé un soutien-gorge, son tee-shirt et le reste des vêtements avant de nouer ses longs cheveux blonds dans un chignon.  

- Allez lève toi, tu vas être en retard Mr Légume. Il y a du café ?
- Ouais, dans la cuisine. T’as plus qu’à le faire chauffer.
- Rien que ça ? Tu avais déjà prévue le coup grand romantique ?
- Toujours quand c’est pour toi…
- Arrête grand fou, j’vais finir par te prendre au sérieux !

Nouveau rire et elle s’échappe après m’avoir lancée un sourire taquin pour disparaitre dans la cuisine où j’entends déjà la porte du placard claquer. Je pousse un soupir avant de m’étaler dans mon oreiller. Laura n’est pas une petite amie, ni vraiment une amie. Elle est simplement ce genre de femme dont on apprécie la compagnie pour aller boire un verre, allé voir un film et parfois partager nos draps. Sans prise de tête et tout en simplicité, j’aimais la retrouver de temps à autre, simplement pour discuter parfois. Un peu de douceur ne fait de mal à personne.
Je l’avais rencontré lorsque j’étais passé par la case « Hosto » après une jolie chute dans l’escalier. Il semble que la maladresse soit inscrite dans mes gênes.

Les minutes défilent sans que je ne m’en rende réellement compte, l’esprit entrain de divaguer vers les images de ce sombre cauchemar qui, je le sais déjà, me laissera un goût amer au fond de la gorge durant toute la journée. Sauf qu’aujourd’hui, c’est la rencontre avec la nouvelle partenaire et je ne compte pas arriver avec une gueule défaite, encore moins la première journée ! Il faut faire une bonne impression et l’idée de pouvoir rebosser en équipe me porte soudainement d’un entrain qui semblait avoir foutu le camp il y a 5 minutes. J’écarte les draps et me lève, un demi-sourire aux lèvres. C’est à toi de décider si cette journée sera bonne ou non, mon vieux. Alors bouge-toi.


Jeudi 3 Mars – Début de matinée.

Veste sur le dos, mains dans les poches, je débarque frais comme un gardon dans les locaux du commissariat, saluant deux ou trois collègues au passage. Ordre du patron ? Faire un tour par le bureau de Mlle… - je plonge la main dans la poche de mon jean et en sort le post-it -  … Stojanovic. Je vois déjà à quoi elle ressemble, elle s’est fait un nom dans la Crim’ et il m’est arrivé de la croiser de temps à autre dans les locaux sans jamais réellement lui parler. Bien qu’elle soit une très jolie femme, entendons-nous bien. Aucun rapport, nous sommes d’accord.

Je fais un crochet par mon bureau que le patron a surnommé Bagdad, me défait de ma veste et la jette sur le dossier de mon fauteuil avant d’en ressortir après avoir regardé ma montre. Ça va, j’suis pas trop à la bourre. L’effet désagréable du cauchemar semble s’estomper au fur à mesure que mon cerveau capte qu’aujourd’hui je rencontre ma partenaire. La première depuis des années, depuis l’armée. Et je reconnais cette petite pointe d’excitation au creux du ventre. Travailler plus ou moins seul était bon mais à deux, l’ambiance d’une mission était beaucoup plus grisante.

Je me plante devant l’ouverture du bureau de la-dit Stojanovic mais personne… par contre j’y trouve un bureau… Non attendez, c’est plus un bureau. C’est un endroit décapé, rangé à la perfection, respectant la loi du « Rien ne doit dépasser d’un millimètre, pas même le bout d’un stylo ». Et en plus, ça sent vachement bon. En revanche, pas de trace de la nouvelle partenaire… Un café fumant est déposé sur le coin du bureau et mon sourire s’élargie.

- Cadeau de bienvenue ? j’pouvais pas rêver mieux.

Je me permets d’entrer, le patron m’ayant donné comme consigne d’aller la voir dans son bureau ou de l’y attendre si elle ne s’y trouvait pas. Mes yeux semblent presque ressentir un soulagement de la rétine face à tant …D’ordre. Je viens m’installer sur son fauteuil pour savoir quelle sensation on ressent lorsque votre espace de travail est bien rangé. M’ouais… je ne suis pas tellement convaincu. J’ai l’impression qu’il me manque quelque chose ou d’être complètement désorienté. Les dossiers sont bien rangés à ma droite et l’un d’eux m’interpelle. Et … je laisse mon instinct faire parce qu’à l’heure actuelle, il se croit dans SON  bureau et non celui d’une autre. Vas-y Cillian, fait comme chez toi, tranquillement.

Je prends en main le dossier violet foncé et …

- Bordel, c’est le pédophile ?

Les éléments de l’enquête semble lui avoir déjà été transmis et je pousse un sifflement d’admiration face à l’efficacité mais aussi à la prise de ses notes qui sont pointilleuses, détaillées et claires. Mes yeux ne décrochent pas du dossier, ma main se tend machinalement vers la tasse dont je bois une gorgée en douceur, venant imposer mes pieds sur le coin du bureau. Je défais a première feuille du dossier et la dépose sur le bureau. Puis la deuxième et la troisième. Intéressant… il y a des éléments qui semblent avoir échappé à ma logique… comme certains semblent avoir échappé à la sienne. Voilà pourquoi je voulais un ou une partenaire ! Deux cerveaux valent mieux qu’un seul !

J’éternue subitement, ne remarquant pas que le café s’éparpillât sur les feuilles du bureau, trop absorbé dans ma lecture plus que fascinante.

▬ On peut savoir ce que vous faites ici ? »

Je sursaute violemment en projetant un peu plus de gouttes de caféines sur les feuilles éparses sur son bureau, étouffant un juron, main sur le cœur. Je lève les yeux et fais face à celle que j’attendais depuis tout à l’heure. Je me reprends bien vite, enlève les pieds du bureau comme si de rien n’était avant d’afficher un grand sourire. Sans même calculer son ton froid et sec.

- Bordel, vous m’avez foutu une de ces peurs ! J’suis pas cardiaque mais j’aurai pu le devenir.

Je me lève tranquillement, le café toujours à la main avant de le lever vers elle, un regard de remerciement lui étant adressé.

- Merci pour le café au fait ! Bon, j’avoue que j’préfère avec un peu de lait mais c’est sympa de votre part d’avoir fait ça.

Je lâche le dossier sur le bureau avant de secouer la tête comme si je venais tout juste de me réveiller d’une torpeur et de le contourner pour lui faire face, main tendue vers elle.

- Désolé, j’en oublie les manières : Cillian Henderson. Parait que j’suis votre nouveau partenaire. Vous êtes Mlle Stonajovic hein ? J’ai pas mal entendu parler de vous. Vous vous êtes fait un nom ici avec vos méthodes hyper pointilleuses. J’ai hâte de voir ça à l’œuvre.

Et j’étais foutrement sincère. Je tentais moi-même de me faire une place parmi les agents de la Crim’ et j’y suis parvenue en faisant mes preuves et parce que mon instinct me trompait rarement mais je ne pense pas arriver à l’échelle de cette jeune femme. Chacun ses atouts, chacun ses lacunes. A l’armée, cela nous était utile pour tous nous compléter et ainsi former une équipe capable de partir en mission et de faire le moins de bavure possible. Et j’espérais qu’ici, il en serait de même avec elle, à qui j’offre un grand sourire de bonheur.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeJeu 12 Mar - 17:55

Plantant ses deux poings sur ses hanches, Erika observa l’intrus avec toute l’animosité dont elle était capable à 8h du matin, sans avoir dormi de la nuit, sans avoir eu son café salvateur, bu par un indésirable qui venait de mettre en pagaille la seule chose qui était rangée et en ordre dans sa vie : SON BUREAU. L’intrus en question bondit en l’entendant et renversa de nouveau quelques gouttes sur les notes qu’Erika avait pris soin de remettre au propre la veille. Ses mâchoires se contractèrent. Elle détourna son regard du massacre caféiné pour le planter dans celui du responsable de cette pagaille. Hostile.

Bordel, vous m’avez foutu une de ces peurs ! J’suis pas cardiaque mais j’aurai pu le devenir. »

Retirant ses pieds de sur le bureau, l’homme se redressa ensuite et désigna la tasse de café pratiquement vide maintenant avec un sourire entendu. Erika le fixa avec dédain et silence, cherchant la meilleure manière de l’assassiner sans que cela ne soulève de question.

Merci pour le café au fait ! Bon, j’avoue que j’préfère avec un peu de lait mais c’est sympa de votre part d’avoir fait ça. »

Elle haussa un sourcil. Non sérieux ? Il avait vraiment cru que le café était pour lui ? Mais la connerie atteignait des sommets dans ce service. Indifférent à tout, l’homme contourna le bureau et vint se planter devant elle, lui tendant une main sincère.

Désolé, j’en oublie les manières : Cillian Henderson. Parait que j’suis votre nouveau partenaire. Vous êtes Mlle Stojanović hein ? J’ai pas mal entendu parler de vous. Vous vous êtes fait un nom ici avec vos méthodes hyper pointilleuses. J’ai hâte de voir ça à l’œuvre. »

Les bras faillirent lui en tomber. Lui ? Son nouveau partenaire ? … LUI ??? Il n’avait pas besoin de se présenter plus pour qu’elle sache qui il était. Cillian Henderson, l’ex-soldat réformé de l’armée, de retour à la vie civile. Un rustre comme tous ses pairs. Erika n’avait rien contre l’armée mais les soldats de Terre étaient certainement les pires qui soient. Les Marines à la limite conservaient un certain tact sur le terrain qui ne les rendait pas tout à fait inutiles mais les soldats de Terre … Bon dieu mais qu’avait-elle fait à son chef de si horrible pour qu’il lui colle un ex-soldat ? Une belle vacherie sans aucun doute.

Croisant les bras devant sa poitrine, Erika considéra la main tendue assez longtemps pour faire douter de l’opportunité de la serrer un jour. Elle leva ensuite le regard vers Cillian et fit son premier sourire. Insolent. Elle le contourna juste assez près pour ne pas le bousculer mais lui faire comprendre qu’il était sur son chemin. S’asseyant sur son siège, elle remit de l’ordre dans ses papiers avec une certaine violence et parla sans regarder un instant l’ex-soldat debout devant son bureau.

Que ce soit bien clair entre nous, nous sommes partenaires mais nous ne sommes pas amis, je ne suis pas votre pote d’armée, vous n’êtes pas plus le mien et tout ce que nous faisons entre dans le cadre de notre profession. Rien de plus. Cette décision de travailler en équipe nous a été imposée et contrairement à votre enthousiasme débordant, je n’ai pas du tout hâte de voir ça à l’œuvre. »

Elle releva les yeux pour croiser le regard de son nouveau partenaire. Bon dieu. Trop grand, trop musclé. Il n’avait peut-être même plus de cerveau à l’heure qu’il était … Mais qu’allait-elle bien pouvoir d’un soldat avec elle sur le terrain ? Avec un peu de chance, il visait assez bien pour toucher une cible et serait capable de trouver un dossier dans les archives. Les interrogatoires ? Plutôt mourir. Se concentrant sur la brève lueur d’intelligence qui semblait briller dans son regard, elle laissa un sourire manifestement carnassier s’étaler sur son visage pour ensuite ajouter :

Et la prochaine fois que vous touchez à mon café sans ma permission, je vous brise les deux genoux. OK ? »

Son téléphone sonna à ce moment-là coupant net toute possibilité de représailles de la part de Cillian. Erika décrocha, pivota d’un quart sur sa chaise et regarda ailleurs que dans sa direction. Si elle pouvait s’éviter sa vue …
Tandis que son interlocuteur débitait son discours dans l’appareil, la jeune femme songeait à la meilleure façon de se débarrasser de son nouveau partenaire. Parce qu’il était clair qu’elle n’allait pas le garder. Tout mais pas ça. Un soldat, non mais puis quoi encore : un singe ? Plutôt crever. Non, il fallait trouver un moyen de le dégoûter, de le forcer à demander lui-même sa mutation ailleurs. Son esprit échafaudait déjà milles et une théorie tandis que la personne au bout du fil terminait son histoire. Erika raccrocha et se leva subitement de sa chaise.

Ne bougez pas, je vais.. là où vous ne pouvez m’accompagner et je reviens. » ordonna-t-elle à l’attention de Cillian.

Comprenez les toilettes. Ils étaient au bout du couloir, après les salles d’interrogatoire. Juste à côté de l’ascenseur. Avec un peu de chance, il n’avait pas remarqué qu’elle avait pris son manteau avec elle. Erika fut au pied du bâtiment en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Courant jusqu’à la voiture de fonction qui lui était allouée, elle ne put s’empêcher d’avoir envie de rire en imaginant ce benêt encore planté dans son bureau, attendant qu’elle revienne. Le coup de fil concernait un nouveau meurtre et elle ne comptait certainement pas traîner Cillian avec elle jusque dans le Bronx. Introduisant les clés dans le moteur, elle les tourna pour faire démarrer la voiture et s’en aller vite fait avant qu’il ne réalise.

C’était sans compter sur l’emmerdeur qui avait emprunté sa voiture sans la prévenir et n’avait pas refait le plein d’essence après …
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeMar 17 Mar - 9:58

J’avais pas prévu qu’elle puisse être aussi rigide et froide. Je m’attendais plus à un comité d’accueil avec le sourire, la bonne poignée de main et un « Ravie que l’on soit partenaire ». Au lieu de ça, j’ai une ignorance des plus royal de ma main tendue mais aussi le droit à un regard rempli de mépris et tout cela, emballé dans un joli papier cadeau qui porte le nom d’Erika. Mes épaules s’affaissent légèrement et je fronce les sourcils. C’est emmerdant comme situation, je dirais même que c’est gênant. Moi qui étais content de pouvoir de nouveau faire équipe avec quelqu’un, fallait croire que le plaisir n’était absolument pas partagé. Qu’est-ce qu’il se passe, c’est la blague concernant le café ?
Mais attention, j’ai tout de même le droit à un sourire. C’est pas celui que l’on pouvait espérer, mais elle prouve qu’elle sait au moins le faire. Etire tes deux lèvres…. Voilààà. C’est bien, avec un peu d’entrainement tu pourras bientôt sembler sincère et de ne pas avoir l’air d’être constipé depuis trois jours. L’ego en prend un coup quand vous vous ramenez avec la tronche enjouée de faire connaissance avec votre nouveau partenaire et que ce dernier croise les bras sur sa poitrine, de manière résolue pour vous faire comprendre que, ta main, tu peux te la carrer où j’pense. C’était pas gagné pour la confiance.

Elle me « contourne » comme si j’étais un obstacle sur le chemin de sa vie et vient s’assoir à son bureau. Je retiens un soupire de lassitude. Elle venait déjà de m’épuiser en 2 secondes et d’écraser mon enthousiasme en une, du bout de ses chaussures. Je me retourne, gardant tout de même un sourire en coin pour faire bonne figure. C’est quoi qu’elle me fait, un bizutage ? Une manière de me faire comprendre que c’est elle le patron ? Elle remet de l’ordre sur son bureau qui, pour être honnête, n’était pas si dérangé que ça.

▬ Que ce soit bien clair entre nous, nous sommes partenaires mais nous ne sommes pas amis, je ne suis pas votre pote d’armée, vous n’êtes pas plus le mien et tout ce que nous faisons entre dans le cadre de notre profession. Rien de plus. Cette décision de travailler en équipe nous a été imposée et contrairement à votre enthousiasme débordant, je n’ai pas du tout hâte de voir ça à l’œuvre. »

Génial. Et tout ça, sans m’accorder un seul regard. Je reste droit, le visage impassible face à tant de… Comment j’pourrais appeler ça ? Mépris ? D’impolitesse ? Egoïsme ? J’ai presque envie de lui rire au nez en lui demandant si tout ça est une blague et où se trouve la caméra cachée.

- A défaut d’être polie et de me regarder dans les yeux quand vous vous adressez à moi, je peux au moins vous accordez un sens de l’humour qui semble aussi élevé que votre joie de vivre.

Si elle veut jouer au sourire le plus con, il n’y avait aucun problème je me débrouillais plutôt bien dans ce domaine. Et putain, elle m’a foutue les nerfs en peu de temps qu’il ne faut pour le dire avec ses airs de grande prêtresse de la frigidité. Je garde malgré tout un sourire, hypocrite certes, mais un sourire tout de même parce que bordel, il allait falloir que je me la paie durant toutes mes opérations et si il y a deux minutes j’étais plutôt content d’avoir un ou une collègue, je me demandais maintenant s’il n’était pas mieux que je prenne le premier trou-du-cul que je croise en tant que partenaire, plutôt qu’Erika.
T’emballe pas mon vieux. Elle veut pas que tu piétine son petit terrain bien ciré et c’est normal. Montre-toi moins con.  Ouais… Ne partons pas sur de mauvaises bases, fais un effort et tente de nouveau ta chance pour régler ce petit malentendu.

- Bon écoutez, je…
▬ Et la prochaine fois que vous touchez à mon café sans ma permission, je vous brise les deux genoux. OK ? »

Et cette fois, c’est yeux dans les yeux. Bordel, mais elle se prend pour qui ? Je me braque, me tend comme un arc m’apprêtant déjà à la renvoyer chier et sans les formes, sentant mes nerfs menaçant d’éclater uns à uns. Sonnerie de téléphone, elle me coupe dans mon élan. Erika décroche, se détourne de  moi et suit sa conversation d’un air dès plus naturel. Comme si… j’étais foutrement pas là. Vous la voyez la petite plante verte tout au fond, qui prend la poussière et qui sert de décors ? C’est moi.

Je ne compte pas partir comme ça, comme si j'étais un adolescent venant de me disputer avec sa mère pour ensuite partir d'un pas enragé. Non. J’vais rester ici et attendre qu’elle finisse pour lui claquer ma façon de penser dans la gueule. Et si je ne risquais pas de me prendre un avertissement ou autre chose dans ce goût-là, je lui aurai déjà pris son téléphone pour le balancer au travers des bureaux. Moi qui pensais que de bosser avec elle allait être agréable. Fais chier.

Elle raccroche et se lève d’un bon sa chaise.

▬ Ne bougez pas, je vais.. là où vous ne pouvez m’accompagner et je reviens. »

Je suis tellement agacé que je ne la calcule pas plus que ça. Qu’elle aille faire ce qu’elle veut dans les chiottes mais moi j’bougerais pas d’ici. Pas tant que je n’aurai pas pu lui dire le fond de ma pensée parce que contente ou non, elle va se coltiner ma présence dans toutes les affaires. Point. Alors merde, j’vais pas pisser dans son petit bureau tout propre pour marquer mon territoire, j’ai autre chose à foutre.
Je glisse les mains dans mes poches et patiente. Je rumine et fulmine en silence. Je me sens humilié en réalité. Je suis arrivé comme ça, avec ma bonne humeur et mon entrain et elle, elle est arrivée avec ses gros sabots pour venir tout saccagé avec son mépris à deux dollars. Et je patiente, autant que possible. Déjà, je scrute son bureau pour lui trouver une connerie à lui faire parce que ton petit jeu de Reine des Emmerdeuses, tu ne l’emporteras pas au Paradis. T’es peut-être pas tombée sur le bon partenaire, effectivement. Je sais pas combien de temps j’attends comme ça mais mes yeux continuent de scruter l’espace, le détail et le transpose dans ma tête.

Et un détail me saute au visage. L’absence du manteau. Le coup de fil. Les toilettes. Et alors que je comprends, la colère fait un bond dans ma poitrine.

-Espèce de ….

Je ne prends pas le temps de terminer ma phrase que je cours jusqu’à mon bureau, me saisis de ma veste, mes clés de bagnole et fonce vers les ascenseurs. Comment est-ce que je vais savoir où elle se trouve et où nous étions censés être appelés ? J’en sais foutrement rien bordel. Avec un peu de chance, elle n’est pas encore partie ou alors elle a chutée à l’entrée du commissariat en chialant de s’être foulée la cheville. Cela serait si beau. J’appuie comme un forcené sur le bouton de l’ascenseur comme si ça pouvait accélérer les choses.

J’en reviens pas. J’me suis fait avoir comme un bleu. Par elle, de surcroit. Elle s’est ouvertement foutu de ma gueule et ça, elle ne l’emportera pas au Paradis. J’enfile ma veste en même temps que je sors de l’établissement, dévalant les quelques marches puis me dirige en courant vers le parking…

… Où le sort semble s’être très gentiment retourné en ma faveur. Je m’arrête un instant et apprécie le spectacle. Une Erika coincée sur le parking avec une bagnole qui refuse de démarrer. Et ça, c’est jouissif. J’arbore un large sourire et m’approche d’un pas tranquille, mains dans les poches de mon pantalon avant de me planter côté conducteur. Je tapote deux petits coups sur sa vitre et elle se baisse. Je pose mon avant-bras sur le bord du toit et je me penche un peu pour regarder le tableau de bord. Serais-tu à sec ?

-Ah… C’est vraiment dommage que vous n’ayez pas pu prévoir ça à l’avance. C’est quand même humiliant de vouloir faire un coup aussi bas à son partenaire et de se retrouver comme ça. Vous devez un peu vous sentir con là, non ?

Grand le sourire. Très grand. Mes yeux se portent sur elle, avec un air plus que satisfait et moqueur.

-C’est vraiment dommage parce que si vous aviez essayé tout à l’heure d’être … Je fais mine de réfléchir un bref instant. Comment vous avez dit déjà ? Ah oui, mon pote d’armée ! Donc je disais que si vous aviez essayé de faire un effort, j’aurai pu vous emmener avec moi dans ma voiture dont le plein a été fait hier soir.

Je me joue de la situation et j’en ai clairement rien à cirer dans quel état d’énervement je la mets.

- Parce qu’il y a deux choses que j’déteste. Les brocolis et le fait que l'on me prenne pour un con. Je ne me défais pas de mon sourire sarcastique, sans la lâcher une seule fois du regard. Donc soit vous me dites quel était ce foutu coup de fil de tout à l’heure et je vous y amène en tant que bon partenaire. Soit je remonte au bureau et je vais faire un tour auprès du patron qui sera sûrement hyper content de savoir que vous êtes aussi fairplay et généreuse.

Je garde la même position et attends patiemment, sourire aux lèvres alors qu’en cet instant, elle ne m’inspirait qu’agacement et épuisement avant l’heure.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeDim 22 Mar - 14:55

Merde mais c’est pas vrai ! »

Assenant un violent coup dans le volant, Erika rejeta sa tête en arrière et étouffa un grognement de frustration. Elle savait précisément qui avait emprunté sa voiture sans lui refaire le plein puisqu’il bossait aussi à la Crim’ et elle ne se priverait pas de lui rappeler ce que bon sens et courtoisie envers autrui voulaient dire. Evidemment, il ne fallut guère plus d’une ou deux minutes pour que Cillian, se rendant compte du piège qu’elle lui avait tendu, ne débarque sur le parking en courant comme un dératé. Au moins il n’était pas encore trop lent d’esprit … Avisant sa voiture encore à sa place et Erika, le regard noir, un immense sourire s’étala sur son visage. Il s’approcha tout content jusqu’à sa portière dont elle baissa la vitre lentement. Que pouvait-elle faire d’autre ? Elle avait perdu cette manche, joué de malchance. Mieux valait le laisser exulter. L’échec de sa soudaine diablerie lui était déjà assez cuisant comme ça.

▬ Ah… C’est vraiment dommage que vous n’ayez pas pu prévoir ça à l’avance. C’est quand même humiliant de vouloir faire un coup aussi bas à son partenaire et de se retrouver comme ça. Vous devez un peu vous sentir con là, non ? C’est vraiment dommage parce que si vous aviez essayé tout à l’heure d’être … Ah oui, mon pote d’armée ! Donc je disais que si vous aviez essayé de faire un effort, j’aurai pu vous emmener avec moi dans ma voiture dont le plein a été fait hier soir. Parce qu’il y a deux choses que j’déteste. Les brocolis et le fait que l'on me prenne pour un con. Donc soit vous me dites quel était ce foutu coup de fil de tout à l’heure et je vous y amène en tant que bon partenaire. Soit je remonte au bureau et je vais faire un tour auprès du patron qui sera sûrement hyper content de savoir que vous êtes aussi fairplay et généreuse. »

Dans son regard, on lisait ‘ta gueule, va mourir et en silence’. Elle était excédée. Lui imposer un partenaire était vraiment la pire décision qu’ait pu prendre son chef jusqu’à ce jour. Elle savait faire équipe, ce n’était pas le problème. Simplement elle n’en avait plus envie depuis.. elle n’aurait trop su dire depuis quand exactement mais l’état de fait était là. Et puis cette manie d’avoir son bureau en bordel, ses tâches de café sur ses dossiers, son café qu’il avait bu en toute impunité … clairement le destin leur envoyait un signal là. Elle le regarda avec un sourire acerbe, elle avait l’échec amer. Quand même.

Faites-moi ce plaisir, allez le voir et dites-lui tout le bien que je pense de ce partenariat. »

Avec un peu de chance il la débarrasserait de lui avec seulement quelques reproches sur son mauvais caractère et son absence d’esprit d’équipe. Elle s’écraserait le temps du sermon et aurait une paix royale ensuite. Mais elle savait qu’il y avait peu de chances pour que les choses se déroulent aussi bien, aussi sortît-elle de la voiture en ruminant en silence. Elle avait eu une chance de le laisser en plan et commencer l’enquête seule, elle l’avait manquée à un cheveu mais maintenant elle devait faire avec si elle ne voulait pas que l’enquête en pâtisse. Et tout chiant qu’il était, aussi frustrante et horripilante pouvait être cette situation, il était hors de question que son travail soit affecté par son ressenti. Il passait avant point barre. Elle n’était pas contente ? Elle trouverait un moyen de le dégoûter d’elle et de ce partenariat plus tard. Pour l’instant, l’heure tournait, elle avait un corps à voir et lui avait une voiture à disposition. Etranglant son égo à pleines mains, Erika ferma les yeux et tendant son bras devant elle, lui indiqua de prendre les devants.

Après vous. »

Elle le suivit jusqu’à sa voiture et nota mentalement la plaque d’immatriculation, juste au cas où, repérant l’endroit où il la garait. Juste au cas où aussi. Ouvrant la portière, elle ne put s’empêcher de lâcher un long soupir agacé en avisant les dizaines de cadavres de papiers de chewing-gums jonchant le siège passager. Elle les fit tomber à terre d’un mouvement de balayage sec et s’assit sans un commentaire. Elle était tombée sur le mâle endurci qui se complaisait dans sa crasse et ses restes de nourriture. Un homme des cavernes. Qui avait cependant pas trop mauvais goût question musique concéda-t-elle en remarquant les nombreuses pochettes d’albums d’AC/DC gisant à terre sous ses talons. Elle ne releva pour autant pas le point commun. Plutôt se laisser arracher les ongles un par un et verser de l’acide dessus plutôt que de reconnaître une quelconque affinité avec ce singe de l’armée…

Le Bronx, croisement entre Bruckner boulevard et White Plains Road. Il y a eu un meurtre chez Toys’R’Us, le magasin de jouets. » répondit-elle presque à contrecœur lorsque Cillian se tourna vers elle pour la destination.

Il démarra, elle retint un grognement d’exaspération. Bordel, ce qu’elle détestait se faire conduire. Vraiment. Il n’y avait guère que l’avocat pour savoir lui faire lâcher prise sur les commandes. Quelles qu’elles soient. Elle se mura dans cette pensée et surveilla la route sans plus prêter attention au conducteur.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeVen 27 Mar - 9:53

Douce vengeance que voilà avec un retour de Karma en règle pour ma délicieuse et aimable partenaire. Je termine mon petit monologue prononcé sur un ton plus ou moins gentillet – il ne s’agit pas d’être plus bête qu’elle, donc autant se tenir tranquille – et lui accorde un vrai sourire. Un grand, surtout. De ceux qui veulent dire « Reprends moi encore une fois pour un con et tu comprendras le vrai sens d’être emmerder ». Je ne m’attendais pas à ce que la première heure se passe aussi … « mal ». Enfin, du moins aussi peu courtoise et sans amusement. Je m’attendais plus à quelque chose d’enjoué, de prenant de vivifiant. Au lieu de ça, j’ai l’impression que je me suis coltiné la seule nana aigrie de cette boite. Et c’est elle. J’ai vraiment dû être un connard pour que l’on me punisse de cette manière. Mais je reste positif, peut-être que tout cela n’est qu’une passade et c’est bien pour ça que je ne me braque pas plus que je ne le devrais. Enterrons la hache de guerre et essayons de coopérer, toi et moi. Veux-tu ?

Erika se tourne vers moi et m’adresse un sourire… acide. Ok, j’ai compris. C’est pas gagné.

▬ Faites-moi ce plaisir, allez le voir et dites-lui tout le bien que je pense de ce partenariat.

Soupire de ma part en secouant la tête, abattu. En réalité, si je vais voir le patron, elle risque quoi ? De se manger une belle remontrance. Et ça serait suffisant pour me satisfaire mais … je me rabaisserais à son niveau qui est extrêmement bas. Un niveau puéril digne des gosses au bac à sable. Et puis…

- Tout compte fait peut-être que je n’vais rien dire… il serait dommage qu’il mette fin à ce « partenariat ».

Puisque tu as l’air de m’aimer avant tant d’amour et de délicatesse, autant que nous restions ensemble, toi et moi. Tu n’crois pas ? Quitte à la faire chier, autant le faire bien. Et on l’sait tous que je suis un pro en la matière.
Je m’écarte de sa portière pour qu’elle puisse en sortir, chose qu’elle fait avec une mine de gamine de 10 ans entrain de bouder. J’en ressens un plein bonheur de satisfaction lorsqu’elle tend le bras pour que je puisse la guider vers ma voiture.

▬ Après vous. »

N’est-elle pas aimable ?

Je lui adresse un signe de tête et marche vers mon véhicule garé non loin du sien, sortant les clés de ma poche. Je ne sais pas si elle ronge son frein me concernant, ni si l’envie de me crever les deux yeux l’a démangé tout à l’heure mais je n’y prête déjà plus attention. Je déverrouille ma voiture et m’installe côté conducteur sans me soucier de savoir si Erika était bien installée ou non. L’habitacle n’est pas un exemple de propreté comme son bureau mais de ça aussi, je m’en soucie peu. Ca n’est pas non plus la cabane d’un SDF mais je dois avouer qu’un petit coup de ménage dedans pourrait être agréable. Mais puisque cet état risque de l’emmerder, je suis prêt à y rajouter des cochonneries rien que pour lui faire plaisir.

Je me tourne vers elle, sourire aux lèvres tout en attachant ma ceinture.

- Alors ?
▬ Le Bronx, croisement entre Bruckner boulevard et White Plains Road. Il y a eu un meurtre chez Toys’R’Us, le magasin de jouets.
- Bien m’dame !

Je tourne la clé, mets le contacte et démarre la voiture pour commencer la route jusqu’au lieu du crime. J’ai presque envie de lui lâcher un « tu vois quand tu veux ! » mais je m’abstiens. La situation est déjà suffisamment tendue, inutile d’en rajouter. D’autant plus que même si elle a l’air chiante, sa présence ne me gêne pas outre-mesure. Enfin pas pour l’instant en tout cas.

J’actionne le lecteur CD et laisse du Nirvana emplir la voiture et je ne me retiens pas de chantonner sur « The Man Who Sold the World »,  tout en tapotant le volant du bout des doigts. Je suis installé confortablement sans me soucier de quoi que ce soit, entreprenant de me diriger vers le lieu qu’elle m’a indiquée. Et j’commence à avoir faim. J’hésite un instant entre m’arrêter rapidement à un Drive pour m’acheter un menu avant de me raviser. Ca attendra un peu plus tard même si le fait de manger un sandwich devant un corps en décomposition ne m’a jamais posé problème. Ca a même tendance à me creuser l’appétit.

- T’aime bien ? Bon, c’est une reprise de Bowie mais j’trouve qu’ils ont assurés.

J’lui parle comme si tout était normal et surtout, je passe du vouvoiement au tutoiement sans aucune pression. C’est ma partenaire désormais et il allait falloir y mettre du notre. L’épisode de tout à l’heure était déjà oublié pour moi, je suis pas le genre de mec à m’attarder devant des gamineries pareilles.

«Come As You Are » s’enclenche et un grand sourire s’affiche sur mes lèvres alors que j’augmente un peu le son.

- Ah bordel ! j’adore celle-là !  Come as you aaaare, as you weeeere, as I waaaaaant youuuu to be ! Chante si tu veux hein !

Grand sourire aux lèvres, à aucun moment ceux qui me regarde chanter comme je le fais ne doit se dire que je roule vers une scène de crime. La vie est déjà suffisamment triste et je l’ai appris bien assez tôt, alors je tente d’apprécier les petits plaisir de la vie, même si c’est en compagnie de ma nouvelle partenaire coincée. Bon, je chante pas très bien mais on s’en fou, ça n’est qu’un détail.

Le solo de guitare arrive et je bouge un peu la tête en rythme, roulant toujours jusqu’au lieu du crime jusqu’à voir un peu plus loin les bandes en plastique jaune, caractéristique d’une démarcation pour une scène de crime, devant le magasin. Les badauds sont déjà là, regardant de cet oeil avide de curiosité morbide, attendant impatiemment de voir le corps sortir sur une civière et espérant apercevoir un morceau de main ou de bras. Les gyrophares balaie les environs malgré la lumière du jour et la section d'identification est déjà présente.
Je me gare à seulement quelques mètres, cherchant une petite place et coupe la musique en souriant.

- Votre altesse est arrivée !

Je me détache, sors de la voiture et après l’avoir verrouillée, je marche à la suite d’Erika qui se dirige vers l’un des flics qui vient déjà à notre rencontre.

- Vous êtes l’agent Stojanovic ?

Il tourne un regard interrogateur vers moi alors que je glisse un chewing-gum entre mes dents. Je lui tends la main qu'il me sert avec conviction, tout sourire.

- Agent Henderson. J’suis le nouveau partenaire de la demoiselle !

Qui, soit dit en passant, à l’air absolument ravis que je me définisse de la sorte. Et mon sourire n’en est que plus grand, commençant à sentir une pointe d’excitation à l’idée de devoir mener cette enquête en équipe.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeLun 20 Avr - 17:01

Ils laissèrent le poste de police derrière eux, roulant au travers des rues de la ville sans en interférer le cours normal, se fondant dans la masse des véhicules. A peine quelques minutes après leur départ, Cillian trifouilla à l'aveugle les boutons de l'autoradio et une chanson familière aux oreilles d'Erika emplit progressivement l'habitacle. Elle fit mine de ne pas y prêter attention, observant le défilé des rues et des passants. Ils avaient des goûts musicaux en commun, oui et alors ? Ils n'allaient pas en faire toute une fête. Tout point commun avec cet énergumène n'était pour le moment pas le bienvenu à bord. Elle le regarda presque avec dédain lorsqu'il lui demanda si elle aimait la musique qu'il passait et préféra s'abstenir de toute réponse autre qu'un haussement vague d'épaules. Elle y mettait de la mauvaise volonté consciemment. Si la décision ne lui avait pas été imposée, elle aurait sans doute pris les choses différemment. Enfin … peut-être pas, en réalité. Henderson était tellement prévisible et agaçant. Un vrai gosse. Elle ne se priva d'ailleurs pas d'affecter un regard courroucé lorsque le CD passa à la chanson suivante et que Cillian se mit à chanter.

Ah bordel, j'adore celle-là ! Come as you aaaare, as you weeeere, as I waaaaaant youuuu to be ! Chante si tu veux hein ! »
Ça ira. On doit déjà se demander pourquoi je ne vous ai pas encore arraché les cordes vocales à mains nues. » maugréa-t-elle en fronçant les sourcils, visiblement agacée par le bruit.

Plutôt se faire tremper dans un bain d'acide que de reconnaître qu'elle connaissait par cœur les paroles de tout l'album et des autres productions de Nirvana en général. Elle était une fan de la première heure. Comme beaucoup, elle avait plongé dans ce rock alternatif lors de son adolescence et n’en était jamais ressortie depuis. Elle avait 5 ans lorsque les médias avaient annoncé le suicide du chanteur, retrouvé mort dans son habitation. A l’époque, cela n’avait pas signifié grand-chose pour elle.

La voiture remonta White Plains Road avant de se garer tranquillement près de la scène de crime. Descendant sans  attendre l'arrêt du moteur, Erika avança d'un pas déterminé jusqu'à un agent sortant du bâtiment et se dirigeant vers elle. Rejointe par Cillian, elle ne broncha pas et laissa l'agent en face d'eux prendre la parole le premier. Elle ne le reconnaissait pas, ce devait être son cas aussi.

▬ Vous êtes l'agent Stojanovic ? » fit-il en ignorant Erika pour s'adresser à Cillian.
Agent Henderson. J'suis le nouveau partenaire de la demoiselle. » fit celui-ci en réponse.

Elle le regarda une brève seconde avec son grand sourire idiot, sur le point de s’ulcérer du statut qu’il s’abrogeait sans sa permission avant de se rappeler avec un soupir de résignation qu’elle n’avait pas plus son mot à dire dans cette histoire.

Qu'est-ce qu'on a ? » demanda-t-elle finalement d’un ton péremptoire pour couper court aux présentations hasardeuses et ne pas en étriper l'un des deux pour passer ses nerfs.

L’agent sortit ses notes de sa poche et commença à raconter tandis qu’ils passaient le ruban jaune de sécurité pour pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Apparemment c’était le gardien de nuit qui avait été retrouvé mort à l’aube par l’une des vendeuses venue plus tôt aujourd’hui pour faire l’inventaire d’une partie du magasin, l’autre étant prévue pour la semaine suivante. Aucun témoin et les images des caméras de surveillance étaient en cours de récupération. La famille allait être convoquée au poste, femme et frères. Pas d’enfant à la connaissance de l’employée interrogée. Progressant dans les allées remplies de jouets pour enfants tout en écoutant le rapport de l’agent, Erika laissa traîner son regard partout où elle le pouvait. Ils parvinrent au fond du magasin là où une pyramide gigantesque de peluches avait pour habitude de se tenir, dominant le reste, mais qu’on avait curieusement fait effondrer et dont on avait entreposé l’ensemble des peluches dans un coin.

C’est là-dedans qu’on l’a retrouvé ? » demanda brusquement Erika en désignant la montagne de peluches.

L’agent eut pour toute réponse un hochement de tête. Erika contempla un instant silencieuse le symbole de l’enfance qu’avait représentée cette pyramide lorsque son père l’avait emmenée choisir sa première peluche. Y cacher un cadavre pour que seul un gamin assez turbulent et aventureux ose s’y risquer et tombe nez à nez avec un homme mort relevait d’un sentiment… malsain. Secouant rapidement la tête pour se sortir de ces pensées, la jeune femme jeta un bref regard à Cillian. Un commentaire à faire peut-être ?

Elle s’approcha ensuite précautionneusement de l’endroit où reposait le cadavre. Plusieurs personnes tournaient autour. L’équipe scientifique relevaient empreintes, indices, preuves et faisaient les photos de la scène de crime tandis que le légiste, un des collègues d’Alexei, était déjà occupé à examiner le corps. La jeune femme prit le temps d’analyser la disposition du corps et ce qu’elle lui révélait avant de se pencher pour être à hauteur du légiste. Celui-ci marqua un bref hochement de tête pour la saluer auquel elle répondit par l’identique.

Tu peux nous en dire plus sur ce qu’il s’est passé Haymitch ? »
Notre homme n’est pas vraiment décédé de sa belle mort. Si j’en crois ce que me disent les marques autour de son cou ainsi que les parcelles de poils artificiels retrouvées dans sa bouche ; il a été étouffé avec une peluche en même temps que quelqu’un l’étranglait. »

Erika fronça les sourcils.

Tu veux dire qu’ils étaient deux ? Arrête-moi si je me trompe mais les marques sur son cou sont à l’envers. Le pouce devrait être en haut. »
Oui. Ils étaient vraisemblablement au moins deux. » confirma le légiste.
Mmh. Ok. Autre chose ? »
Non pas pour l’instant, l’heure de la mort remonte à cette nuit. Je serai plus exact quand j’aurai pu l’autopsier. »
Ça marche, merci Haymitch. »

Se redressant, elle s’aperçut que Cillian était toujours là. Evidemment. Sans enterrer la hache de guerre mais fatiguant d’être constamment dans l’opposition depuis le début, Erika se tourna vers lui et demanda d’un ton mi-railleur, mi-sérieux.

C’est le moment où les théories absurdes sont encore possibles. Une idée à partager, Sherlock ? »
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeLun 27 Avr - 10:30

▬ Qu'est-ce qu'on a ? »

Elle ne perd pas de temps pour couper court aux présentations et sur ce coup-là, elle a raison. Nous ne sommes pas là pour jouer à la dinette et s’échanger de gentille politesse autour d’une tasse de thé. Cette fois, je laisse tomber mon air jovial et ma spontanéité de chieur pour laisser place au flic que je suis devenu. Je n’aborde plus Erika comme une femme voulant me faire chier jusqu’à ce que je finisse par lâcher prise mais comme une collègue, mais surtout, comme un deuxième cerveau pouvant voir des détails et des faits là où je ne verrais rien. De là à ce qu’elle voit les choses de la même manière… Ça reste à voir. Alors qu’Erika sort son calepin, j’en fais de même, notant des abréviations sous le récit de notre collègue alors que nous passons le ruban jaune. Mon estomac grogne. J’ai clairement la dalle.

Et le conte commence. Gardien de nuit retrouvé mort à l’aube par une vendeuse ayant décidée de venir un peu plus tôt pour faire l’inventaire d’une moitié du magasin. Pas de témoins, les bandes vidéos sont actuellement en cours de récupération, la famille allait être convoquée afin d’en apprendre un peu plus sur la victime (amis, ennemis, conflits récents). Homme sans enfant. Se faire tuer dans un magasin de jouet, c’est un peu glauque et si le meurtre a une signification précise, alors ça l’est d’autant plus. Mes yeux se baladent partout où ils peuvent à la recherche du moindre indice qu’une allée de jouet pourrait dissimuler. Une trace de sang, un objet abandonné, un vêtement, un gant, bref, tout est bon à prendre, même une boucle d’oreille.
Nos pas nous mènent au fond du magasin, vers une montagne de peluche en tout genre. Girafe, ours banc, lion, ourson. Tout y était, de la plus petite taille à la plus grande. Involontairement, ça me rappelle des souvenirs de gosse où j’aurai donné n’importe quoi pour avoir l’autorisation d’y plonger tête la première et d’y dormir. Et visiblement, certains ont eu cette possibilité contre leur gré…

▬ C’est là-dedans qu’on l’a retrouvé ? »

Un seul signe de tête suffit à une confirmation. Je m’approche en même temps qu’Erika alors que le boulot de fourmi est déjà sur place et en activité. Les légistes scrutant le corps allongé sur le dos, le teint déjà grisâtre, tandis que l’équipe scientifique s’afférait en photo et recherche d’indices en tout genre. La population ne se rend pas compte à quel point ces gars fournissent un putain de boulot aussi minutieux que long. Il en va pour des heures d’analyses, de test, d’autopsie à scruter chaque parcelle de peau. Je croise le regard d’Erika quelques secondes mais je ne bronche pas. Non, j’attends. D’en savoir plus, d’analyser. Et surtout, me mettre dans la peau de celui qui a tué le gardien. Pourquoi et comment. Pourquoi ce lieu précisément. Le choix de la victime aurait tendance à faire croire qu’il s’est fait prendre sur le fait ou que la personne ayant commis cet acte, l’a fait par vengeance. Mais pourquoi le faire sur le lieu de travail ? Les questions commencent à prendre naissance dans mon esprit en ébullition. Un détail à la fois Cillian.

Je me penche sur le corps, évitant de gêner les mecs bossant dessus pour une première analyse. Erika prend les rênes concernant les questions et je la laisse faire alors que mes yeux scrutent la disposition du cadavre. Sur le dos, rien d’anormal concernant la position.

▬ Tu peux nous en dire plus sur ce qu’il s’est passé Haymitch ? »
▬ Notre homme n’est pas vraiment décédé de sa belle mort. Si j’en crois ce que me disent les marques autour de son cou ainsi que les parcelles de poils artificiels retrouvées dans sa bouche ; il a été étouffé avec une peluche en même temps que quelqu’un l’étranglait. »

Mon regard se dirige droit vers le fameux Haymitch, collègue d’Alexeï. Erika me devance en question et je reste toujours silencieux.

▬ Tu veux dire qu’ils étaient deux ? Arrête-moi si je me trompe mais les marques sur son cou sont à l’envers. Le pouce devrait être en haut.
▬ Oui. Ils étaient vraisemblablement au moins deux.
▬ Mmh. Ok. Autre chose ?
▬ Non pas pour l’instant, l’heure de la mort remonte à cette nuit. Je serai plus exact quand j’aurai pu l’autopsier.
▬ Ça marche, merci Haymitch.

Elle est pro, vive d’esprit et j’aime sa manière de voir les choses, d’analyser et d’avancer avec prudence. C’est pour ça que j’apprécie être avec un coéquipier et ou une coéquipière. Parce que deux cerveaux valent mieux qu’un et qu’il y a des choses qui m’échapperont, mais pas à elle.
Bras le long du corps, mon cerveau entre en action aussitôt après avoir entendu les faits. Deux personnes ? Pour un seul type ? Il était plutôt baraqué, mais pourquoi s’en prendre à lui ? Parce qu’ils ont été pris sur le fait entrain de voler des peluches pour leur gamins ? J’aurai tendance à dire que ça ne colle pas mais la stupidité humaine n’a parfois aucune limite.

▬ C’est le moment où les théories absurdes sont encore possibles. Une idée à partager, Sherlock ? »

Je tique un peu sur sa phrase mais n’en tient pas rigueur. Si elle est assez con pour être encore pleine de rancune même durant une enquête, c’est pas mon problème tant qu’elle ne me mets pas de bâtons dans les roues. Mains sur les hanches, je me recule de quelques pas et contemple de nouveau le cadavre, puis la montagne de peluche. Mes idées fusent, mes théories pareilles.

- Je pense que ce sont deux gamins en pétards de ne pas avoir pu profiter de la promo du mois dernier et qui se sont dit : Allez viens, copain. Allons buter le gardien et voler des peluches.

Sourire amusé vers Erika avant de secouer la tête, reprenant mon sérieux.

- Plus sérieusement… On reprend du début. On a un gardien étranglé et étouffé au milieu d’une montagne de nounours, en pleine nuit. Haymitch nous dit que les deux mecs se sont servis d’une peluche pour commettre leur acte en plus de l'avoir étranglé, donc le corps n’a pas été déplacé. Ils ont fait ça sur place.

Je jette un œil aux marques présentes dans le cou du gardien puis à Erika pour voir ce qu'elle en pense jusqu'ici. Je continue dans ma logique.

- Les mains sont trop larges pour être celle d’un adolescent, à moins qu’il ait subit une sacrée poussée de croissance et d’hormones. Pour moi, ils se sont fait surprendre. Je ne sais pas ce qu’ils étaient entrain de foutre mais le gardien est arrivé pile à ce moment et ils s’en sont débarrassés. Mais pour avoir préféré ça à la fuite, c’est qu’ils avaient une très bonne raison et qu'il était hors de question qu’ils lâchent l’affaire et quitte les lieux.

Je reste ainsi, à penser tout, toujours mes mains sur les hanches. C’est ma manière de faire et surtout de m’y retrouver. Les notes n’étaient pas tellement mon truc, je préférais énumérer à voix haute les faits mais aussi établir les théories. Ainsi, tout me paraissait plus simple, plus clair. Et ici, c’est comme si quelque chose m’échappait et ce quelque chose c’est ce qu’ils cherchaient dans ce foutu magasin. Les deux meurtriers n’ont pas voulu s’enfuir, il n’y a pas de trace de lutte si ce n’est celle du gardien lorsque celui-ci s’est vu se faire prendre d’assaut par deux inconnus.

Je m’approche prudemment de la montagne de peluche, la scrutant d’un air suspicieux. Est-ce que c’est là-dedans que tout est planqué ? Ou ailleurs dans le magasin ? Ah putain, j’en sais rien.
Je me retourne vers Erika, l’air le plus sérieux du monde.

- Pourquoi prendre le risque de le tuer ? Le Gardien a vu leur visage ? Ils n’ont pas eu le temps de faire autrement en vue de la valeur d'un butin quelque part ?

Je sens qu’on tient un truc mais j’ai besoin de sa logique à elle pour comprendre, malgré le fait qu’elle soit une chieuse finie aux airs de gamine trop gâtée, ne supportant pas de faire équipe avec un autre. Comme si les affaires criminelles étaient des jouets qu’elle ne voulait pas partager. Et ça tombe bien, parce qu’en terme de jouet… on est foutrement servis.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeSam 2 Mai - 20:57

Cillian se recula du cadavre et de la scène comme pour mieux en analyser l’ensemble.

Je pense que ce sont deux gamins en pétards de ne pas avoir pu profiter de la promo du mois dernier et qui se sont dit : Allez viens, copain. Allons buter le gardien et voler des peluches. »

Il sourit, fier de sa connerie, Erika leva les yeux au ciel. N’importe quoi ! S’il fonctionnait comme ça, ils n’allaient clairement pas travailler du tout ensemble. L’homme était cependant simplement en train de plaisanter et il reprit son sérieux rapidement :

Plus sérieusement… On reprend du début. On a un gardien étranglé et étouffé au milieu d’une montagne de nounours, en pleine nuit. Haymitch nous dit que les deux mecs se sont servis d’une peluche pour commettre leur acte en plus de l'avoir étranglé, donc le corps n’a pas été déplacé. Ils ont fait ça sur place. »

Erika opina du chef, d’accord avec lui sur ce point. La montagne de peluches avait dû faire office de planque pour le cadavre. Il semblait aussi qu’étranglement et peluche en fond de gorge ne faisait pas partie d’un meurtre avec préméditation. En tout cas, le mode opératoire n’était pas moins original que l’emplacement du corps. Tout cela n’était cependant que des hypothèses qu’il leur faudrait prouver.
Cillian poursuivit.

Les mains sont trop larges pour être celle d’un adolescent, à moins qu’il ait subi une sacrée poussée de croissance et d’hormones. Pour moi, ils se sont fait surprendre. Je ne sais pas ce qu’ils étaient en train de foutre mais le gardien est arrivé pile à ce moment et ils s’en sont débarrassés. Mais pour avoir préféré ça à la fuite, c’est qu’ils avaient une très bonne raison et qu'il était hors de question qu’ils lâchent l’affaire et quittent les lieux. »

Hochant à nouveau la tête, Erika fronçait légèrement les sourcils, regardant à nouveau le cadavre à ses pieds. Oui, celui-là s’était certainement fait surprendre au mauvais endroit au mauvais moment. Sa mort paraissait trop … brouillonne. Evidente. Quelqu’un avait agi sous le coup de la colère ou de la peur. Etrangler quelqu’un laissait forcément des marques sur la nuque, même les idiots regardant simplement les feuilletons policiers étaient en mesure de le savoir. Ils avaient tenté de masquer ça comme ils avaient pu mais elle était presque certaine que la mort du gardien ne faisait pas partie de leur plan. Mais quel plan ?

Pourquoi prendre le risque de le tuer ? Le Gardien a vu leur visage ? Ils n’ont pas eu le temps de faire autrement en vue de la valeur d'un butin quelque part ? » demanda Cillian en écho à ses pensées.

Réfléchissant quelques secondes, la jeune femme finit par répondre :

Je pense qu’ils se sont effectivement fait surprendre. Le gardien n’était pas censé se trouver là. Il  a dû faire demi-tour dans son ronde, entendre un bruit, une conversation. Il les a surpris et ils ont paniqué. Cacher quelqu’un dans un tas de peluches ne l’a jamais fait disparaître. Ils ont été pris de court. Peut-être qu’ils ne pensaient même pas le tuer au départ. »

Tournant sur la scène de crime tout en réfléchissant, Erika observait chaque recoin à la recherche d’un indice supplémentaire. Ils avaient besoin de la chronologie de la victime, de son emploi du temps, savoir s’il avait rencontré des personnes inhabituelles ces derniers temps. Il pouvait les avoir surpris la nuit dernière comme être au courant depuis des semaines de ce qui se tramait et si tel était le cas, il y avait peut-être un peu plus de chance pour que quelqu’un les ait vus parler ensemble. Elle tourna la tête vers Cillian.

Est-ce qu’on sait si quelque chose a été volé ? Tu parles de butin, est-ce qu’on est sûrs de ça ? Il aurait pu surprendre une conversation assez importante pour faire vaciller l’entreprise et donner à quelqu’un l’envie de le faire taire s’il se mettait à parler ? Il faut qu’on analyse les finances de l’entreprise et qu’on parle aux autres employés. Certains étaient peut-être au courant de quelque chose. »

Un agent les rejoignit à ce moment, tenant un sachet pour preuve avec une peluche dedans dont le ventre avait semble-t-il été ouvert et vidé de son contenu de coton. Ils se rapprochèrent pour l’examiner tandis que l’agent expliquait :

On l’a trouvé dans la rue qui donne derrière le magasin, là où se font les déchargements de commandes. »
Mettez-la avec les autres preuves pour qu’elle soit analysée. Elle pourra peut-être nous en apprendre plus sur la raison qui a poussé à tuer ce gardien. »

L’agent acquiesça et s’éloigna. Erika ressortit son calepin de notes, y ajouta les dernières hypothèses émises, la peluche, les infos données par le légiste en soulignant qu’elles n’étaient pas encore confirmées et se relut pour se faire une idée de l’histoire qui s’était écrite cette nuit-là. Il manquait pas mal d’éléments pour se rendre vraiment compte de la véracité de leurs hypothèses mais avec un peu de chance, l’interrogatoire de la famille, des employés et l’épluchage des finances de l’entreprise leur apprendraient un peu plus de choses. Le temps en tout cas que le cadavre soit autopsié et les preuves analysées par les labos de la police. La peluche était peut-être une piste. Et il y avait aussi les caméras de surveillance. Bien. Quelque chose allait sans doute finir par sortir.

Erika rangea son calepin dans sa poche et se tourna vers l’homme à ses côtés. Il était moins inutile qu’il n’y paraissait, elle le concédait mais deux ou trois neurones correctement connectés ne faisaient pas de lui le partenaire parfait pour autant et la jeune femme n’était pas prête de céder à l’ordre donné par le chef de la Criminelle. Ils allaient bosser ensemble sur cette enquête parce qu’il était hors de question que la justice et cet homme mort à leurs pieds pâtissent de ça mais sitôt l’enquête terminée, elle retournerait manifester son mécontentement dans le bureau du chef. Et ce jusqu’à ce qu’il lui retire ce partenariat dont elle ne voulait pas. Quant à Cillian, il serait l’instrument de sa non-conciliation. Voilà tout.

En attendant, ils avaient pas mal de monde à interroger et ils n’étaient que deux.

La famille ne va sans doute pas tarder à arriver au poste. Il faudra convoquer les employés. Tu veux faire quoi ? »

Après tout il s’était bien débrouillé sur les premières pistes de l’enquête et l’un ou l’autre cela revenait au même pour Erika, autant le laisser choisir. Elle ne voyait pas vraiment cela comme une faveur, c’était juste du travail qu’il fallait se répartir.
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeVen 8 Mai - 17:35

▬ Je pense qu’ils se sont effectivement fait surprendre. Le gardien n’était pas censé se trouver là. Il  a dû faire demi-tour dans son ronde, entendre un bruit, une conversation. Il les a surpris et ils ont paniqué. Cacher quelqu’un dans un tas de peluches ne l’a jamais fait disparaître. Ils ont été pris de court. Peut-être qu’ils ne pensaient même pas le tuer au départ. »

Je ne suis pas croyant aux miracles mais ici, mais ce qui est clairement entrain de se produire : Erika combien actuellement sa réflexion à la mienne. La petite gamine capricieuse a enfin été mise au placard et je dois avouer que ça fait plutôt du bien de ne plus entendre sa voix nasillarde et acerbe. J'ai de la patience, mais faut pas déconner.
Je l'écoute attentivement, bras croisés sur la poitrine, fixant le cadavre au sol puis la montagne de peluche. Erika tourne à son tour sur la scène de crime, ses yeux balayant le sol et tout autre surface possible. Il manque une pièce dans ce foutu puzzle mais je n'arrive pas encore à discerner lequel. De mon côté, je ne pense plus à son petit coup en traître de tout à l'heure, me concentrant uniquement sur l'enquête, le corps et les mots d'Erika. Et elle a raison : Ils ont été prit de court. Un crime organisé est clairement à rayer de la liste. Non. Ils cherchaient quelque chose, ils voulaient quelque chose. Mais quoi ?

Erika tourne son regard vers moi :

▬ Est-ce qu’on sait si quelque chose a été volé ? Tu parles de butin, est-ce qu’on est sûrs de ça ? Il aurait pu surprendre une conversation assez importante pour faire vaciller l’entreprise et donner à quelqu’un l’envie de le faire taire s’il se mettait à parler ? Il faut qu’on analyse les finances de l’entreprise et qu’on parle aux autres employés. Certains étaient peut-être au courant de quelque chose. 
- Non je n'en suis pas sûr. Ça ne sont que des suppositions... Et les tiennes sont tout aussi valable.

Clairement, elle soulevait une autre problématique qui me rend encore plus perplexe. Cela voudrait dire qu'il faut tchecker les alibis de chacun des employés pour la soirée d'hier et cette nuit. Un agent me coupe dans ma réflexion alors qu'il nous montre un sachet en plastique transparent, contenant une peluche.... éventré. Vidé de toute sa substance cotonneuse. Je m'approche en même temps qu'Erika pour examiner ce nouvel indice qui m'arrache un large sourire.

▬ On l’a trouvé dans la rue qui donne derrière le magasin, là où se font les déchargements de commandes. 
▬ Mettez-la avec les autres preuves pour qu’elle soit analysée. Elle pourra peut-être nous en apprendre plus sur la raison qui a poussé à tuer ce gardien.

Je me perds un instant alors qu'Erika sort son calepin et prend des notes. Mon cerveau s'active de nouveau et retrace le cours de l'histoire. Un gardien retrouvé mort au milieu d'une montagne de peluche. Étouffé par l'une d'elle, mais aussi étranglé. Ils sont deux, en pleine nuit à s'en prendre au gardien. Ils laissent le corps à l'abandon, ce qui explique clairement une précipitation et une méthode complètement désorganisée. Ils se sont fait surprendre, je reste sur cette idée, guidé par l'instant. Car si ces deux personnes pensaient que le gardien avait entendu des choses qu'il n'aurait pas dû entendre, le corps ne serait pas là. Il serait dissimulé de manière plus... intelligente et moins brouillonne. Quelque chose ne colle pas. Je me ressasse les suppositions d'Erika. Le gardien aurait pu surprendre une conversation pouvant mettre en péril l'entreprise. Ici, en pleine nuit ? Ça n'est pas impossible, mais alors pourquoi est-ce qu'on trouve une peluche éventrée non loin d'ici ? Elle dissimulait quelque chose de convoitée. J'en foutrais ma main au feu.

La présence de ma partenaire me tire une nouvelle fois de mes réflexions alors que je glisse une main dans mes cheveux, me grattant l'arrière du crâne un peu soucieux.

▬ La famille ne va sans doute pas tarder à arriver au poste. Il faudra convoquer les employés. Tu veux faire quoi ? »

J'arque les sourcils, plus que surpris par sa demande. Je rêve ou elle me demande mon avis ? J'hésite à lui balancer une petite réflexion à ce sujet mais me retiens de le faire parce que j'y vois ici, un effort prononcé pour enterrer la hache de guerre. Ou au moins un peu. Je m'attendais à ce qu'elle s'accapare la partie du boulot qu'elle apprécie le plus afin de me laisser le reste du « sale » boulot. Hors, ça n'est pas du tout le cas. Peut-être que t'es pas aussi chiante ou alors que ta chiantise de tout à l'heure était juste un test. Allez savoir.

- Je me charge des employés. La famille sera un peu plus rassurée avec une femme. Surtout s'il est marié avec des gosses.

La famille se trouve être plus coopérative devant un caractère féminin, c'est un fait qui n'est plus à prouver. Enfin, j'espère pour eux qu'Erika sera bien moins froide qu'elle ne l'a été avec moi aux premiers abords. Je jette un dernier regard à la scène de crime avant de glisser les mains dans les poches de ma veste, arborant un air soucieux sur le visage.

- Tu crois vraiment qu'ils auraient laisser le corps comme ça, à l'abandon ? Si vraiment ils voulaient le faire taire, je sais pas s'ils auraient prit le risque de tout laisser en plan...

A moins d'en avoir été effectivement obligé.

C'était une réelle question que je lui posais parce qu'encore une fois, deux cerveaux valent mieux qu'un et qu'Erika était réfléchit, consciencieuse et surtout efficace. Je ne sais pas si cette pseudo entente continuera après mais je dois avouer apprécier sa présence, même si elle me tape sur les nerfs avec ses airs arrogants et de suffisance, être en équipe me plaît. J'ai toujours fonctionné comme ça et un travail fait à deux était plus efficace. Surtout pour ce genre de chose. Du moins, c'était mon point de vue.

J'hausse les épaules en poussant un soupire, m'étirant de tout mon long avant de lâcher :

- Je vais demander au patron de me donner la liste de tous les employés et de les envoyer au poste. J’appellerais ceux qui sont en congés. Mais en attendant, j'ai la dalle.

Je claque mes mains avant de faire quelques pas et de me tourner vers elle, grand sourire aux lèvres.

- Je m'arrête prendre un truc à manger en route et j'te dépose au poste.

Même si elle n'était pas d'accord, c'était pas négociable. J'ai faim et quand j'ai faim, j'réfléchis moins bien, j'suis moins efficace. Donc, c'est important pour l'enquête par extension.
Je pars trouver le patron, lui tiens la conversation durant quelques minutes avant qu'il ne me sorte la liste entière des employés et de ceux étant partie en congés. Je le remercie et rejoints Erika qui m'attends près de ma voiture. Je grimpe derrière le volant, lui sert un énième morceau de Nirvana que je chante à tue-tête, m'arrête à un fast-food lui proposant par la même occasion si elle désirait manger un truc – et en plus c'est moi qui invite, les miracles ne s'arrêtent pas là – et termine de la déposer au poste. Je sors de la voiture, claque la portière et prends soin de bien verrouiller le véhicule.

J'accorde un dernier regard à Erika avant de grimper les marches de notre deuxième lieu de vie, désignant sa voiture d'un geste de la tête.

- Oublie pas de faire le plein pour la prochaine fois.

Taquin ou pas, ça me fait marrer alors que je lui lance un signe de la main, sachant pertinemment que nous serrons amener à nous voir d'ici quelques minutes pour faire le point.

- FIN POUR MOI -
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MessageSujet: Re: Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson   Boom ! goes the dynamite ▬ Cillian J. Henderson I_icon_minitimeSam 23 Mai - 15:14

Cillian ne masqua pas sa surprise lorsqu’Erika lui demanda où allait sa préférence. Quoi il la croyait incapable de faire un effort ? Abruti. Il ne s’arrêtait vraiment qu’aux apparences. Elle aussi d’ailleurs mais bon, passons.

▬ Je me charge des employés. La famille sera un peu plus rassurée avec une femme. Surtout s'il est marié avec des gosses. »

La première remarque sensée de la journée. Erika hocha la tête cependant sans faire de sarcasmes. L’enquête était lancée et ils avaient autre chose à faire qu’à se chercher des poux. De plus, il avait raison. Les familles étaient souvent plus à l’aise avec une présence féminine. C’était l’une des premières choses que Dexter lui avait apprise. Parler aux familles. On en tirait parfois bien plus qu’on ne le pensait. Ils faisaient partie du puzzle. Comme la scène ou l’arme du crime. Les négliger était une erreur de débutant, ne pas les écouter.. une bêtise sans nom. Et puis ce n’était jamais quelque chose que la jeune femme rechignait à faire. Cela faisait partie du métier. Comme tout le reste.

Regardant à nouveau la scène de crime d’un air soucieux, comme si quelque chose clochait, Cillian se tourna ensuite vers elle :

▬ Tu crois vraiment qu'ils auraient laissé le corps comme ça, à l'abandon ? Si vraiment ils voulaient le faire taire, je sais pas s'ils auraient pris le risque de tout laisser en plan... »

Erika regarda la scène de crime près d’eux, essayant comme toujours de visualiser les choses dans sa tête avant d’échafauder des théories et tirer des conclusions hâtives. Le fait de cacher le corps sous un tas de peluches ne frisait pas franchement la réflexion, c’est vrai. Mais dans la précipitation ?

Ils comptaient peut-être gagner du temps en le cachant là et revenir après pour le faire disparaître. Ils n’avaient pas prévu qu’il soit trouvé avant leur retour. »

Maintenant que le cadavre avait été trouvé, certains n’allaient plus très bien dormir. Si c’était effectivement un homicide sans préméditation, ils n’avaient rien prévu dans la situation où le corps serait découvert. Cela rendait la tâche légèrement plus simple. Un meurtre par accident était toujours plus sujet aux erreurs par la suite. Le stress, la peur, aucune de ses émotions n’étaient véritablement maîtrisées. Il n’y avait aucun plan à suivre. Il fallait agir, vite, avant que les flics ne les retrouvent. C’était souvent ainsi que les meurtriers se faisaient attraper, en commettant des erreurs. Dans ce cas-ci, il ne faudrait sans doute pas attendre longtemps bien que l’enquête ne s’arrête pas à l’homicide de ce gardien de nuit. L’autre versant à dévoiler serait celui de la conversation prétendument entendue par cet homme et qui lui avait coûté la vie.

Du boulot en vue quoi.
Cillian sembla entendre ses pensées et s’étira avant de soupirer.

▬ Je vais demander au patron de me donner la liste de tous les employés et de les envoyer au poste. J’appellerais ceux qui sont en congés. Mais en attendant, j'ai la dalle. »

Erika consulta sa montre. A peine neuf heures et demie du matin. Il ne mangeait rien le matin ou quoi ? Si en plus de côtoyer un ex-soldat, brailleur, mal élevé et dépourvu de toute matière grise elle devait en plus supporter son trou noir stomacal …

▬ Je m'arrête prendre un truc à manger en route et j'te dépose au poste. »
J’espère bien. »

Inutile de lui rappeler pourquoi ils n’étaient pas venus dans sa propre voiture, elle risquait de perdre tout sens de l’humour. L’attendant près de la voiture, elle refusa sa proposition de commander quelque chose lorsqu’ils s’arrêtèrent à un fast-food. Elle nota qu’il le lui aurait offert mais n’en fit aucun commentaire. Elle avait déjà fait un effort tout à l’heure, pas la peine d’en rajouter. Ils n’allaient pas devenir les meilleurs amis du monde pour un hamburger gratuit. Il lui était imposé après tout quoi merde. Elle n’avait rien demandé et voilà qu’il débarquait dans ses enquêtes avec ses énormes chaussures sur son bureau, son bordel, sa dalle et ses petites remarques qui ne faisaient rire que lui.

Clairement, elle n’allait pas laisser faire ça.

Arrivés au poste, ils sortirent et passèrent devant la voiture d’Erika. Cillian lui accorda un bref regard et se tourna ensuite vers elle avec un sourire taquin aux lèvres :

▬ Oublie pas de faire le plein pour la prochaine fois. »

Lui lançant un regard noir meurtrier, Erika le dépassa en grinçant des dents :

Compte sur moi. »

▬ Fin pour moi ▬
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