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 Exemples de rp

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La Fatalité
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MessageSujet: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:22


Exemples de RPs

Afin de vous aider à cerner le niveau de nos membres, voici quelques exemples de RP qui vous permettront également de voir quel genre d'ambiance règne en ville. Évidemment, il ne s'agit là que de quelques extraits, à ne pas prendre pour règle générale, le meilleur moyen de juger étant de s'inscrire et de constater par soi-même, tout simplement.

Bonne lecture.


Et si après ça vous hésitez toujours à vous inscrire, sachez que vous pouvez visiter le forum grâce à un compte invité dont voici les identifiants :
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MessageSujet: Re: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:23

Post écrit par August S. Lockhart dans le cadre d'un rp avec Erika Stojanović

Rancœur, confusion, amertume,  honte et aversion.
À l’égard de nouvelles sensations. À l’encontre de cette femme qui en est la raison. À cause de ce salopard qui ose la tenir par la hanche, de cette foutue soirée ou tous les fourbes de la ville sont réunis. Contre moi-même, de ne pas être capable de gérer ces émotions, de ne pas savoir savourer, profiter, sans me brûler les ailes.

Le serveur qui m'a percuté se confond en excuse avant de s’éloigner, embarrassé pour la soirée. Je n’ai pas articulé le moindre mot, rien qui ne soit audible en tout cas. Mes yeux, rivés sur le couple qu’ils forment, se plissent avec austérité.

Il faudrait que je puisse oublier. Son parfum enivrant, la douceur de ses doigts. Ce regard tendre qu’elle a posé sur moi le temps d’une danse fugitive, l’atmosphère presque intime créée par l’agréable mélodie.
Mais ce n’était que du vent, du faux semblant. À quoi est-ce que je m’attendais ? Je suis le roi des apparences et voilà que je suis piégé dans mon propre jeu.

Lentement, tel un perdant, je retourne m’accrocher au bar, comme s’il s’agissait d’une bouée. Perdu dans la tempête des émotions, malmené par ma fierté, ma déception et ma jalousie, je commande un whisky, dans l’idée d’accélérer la noyade.
Mais mon regard retourne sur eux. Inlassablement, je détaille leurs gestes, son emprise sur elle, la superbe silhouette qu’elle affiche dans cette robe et ces sourires partagés qui…
Sourires ?
Penchant le visage – peu discrètement – pour passer à travers les autres danseurs gênants, je surprends un détail consolant : ils ne sourient pas.

Erika, élégante à souhait, observe tantôt le couple voisin, tantôt le fond de la salle quand elle n’est pas en train de fusiller du regard celui qui cherche à la conduire. La dureté de son expression ne retire rien à son charme, mais elle me paraît plus froide encore que lorsque nous étions coincés dans l’ascenseur ;
Ce Don Juan ne serait–il pas à son goût ?
La satisfaction est teintée de nuances. Je suis le parfait miroir de ce crétin. Arrogant, beau parleur, séducteur, hautain et avenant. S’il ne lui plait pas, qu’en est-il de moi ?

Frustré de devoir à la fois me rassurer au sujet de ce qu’elle pense de lui, et réaliser qu’elle ne doit pas penser plus de bien de ma personne, je vide mon verre en marmonnant.
Cette flicette est une plaie ! On ne peut pas l’approcher sans qu’elle morde, elle n’est pas plus réceptive à l’humour qu’aux avances et quand on pense déceler les contours de son âme, on se blesse contre une indifférence acérée.
Cette flicette est une plaie.
Et cette plaie sera mienne.

Au moment où j’assiège la piste de danse, je ne sais déjà plus ce que j’ai fait de mon verre. Ma décision est prise et, comme un enfant décidé à commettre la bêtise, j’attrape la main de la belle au passage. Surpris, les deux danseurs cessent leurs pas et j’ai alors tout le loisir de replacer Erika contre moi. Mes doigts emprisonnent les siens puis sa taille, mon dos la sépare enfin de l'autre, et j’esquisse un sourire ravi.
L’éducation du gamin que je suis laisse à désirer.
On ne se refait pas.

« Permettez, mais nous n’avions pas terminé. »

À l’attention de l’autre, que nous perdons bien vite de vue. Je  contemple alors la jeune femme, dissimulant mal mon air possessif.

« Vous deviez faire de moi votre victime, avez-vous changé de proie ? »

Le jeu reprend, je suis dans mon élément. Sans parfaitement maitriser la situation, je retrouve le contexte qui me plait. Combien de femmes ai-je déjà serrée contre moi ? Combien ont été cavalière le temps d’une soirée ? Le nombre m’échappe, le souvenir de leur visage également.
Je passe peut être mon temps à charmer, j’ai sans doute dansé des centaines de fois dans le but de séduire, ce soir est une première que je ne comprends pas. Mais une première, que personne n’a le droit de gâcher.

« Excusez mon impertinence… Vous aviez l’air contrariée à son bras ! »

Ce n’est pas ce qu’il convenait de dire. Luttant pour me faire plus sérieux, je reprends, murmurant à son oreille.

« ...Et j’étais probablement plus contrarié que vous. »
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MessageSujet: Re: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:24

Post écrit par Autumn C. Johnson dans le cadre d'un rp avec Stacey Fisher





Tout est encore un peu flou mais l’eau l’aide à se rappeler, à se souvenir de ce qui lui est arrivé et non pas contre son gré. Elle sait que ça a été là son choix, la preuve est qu’il ne soit pas judicieux comme la plupart des choses qu’elle décide de faire lorsque ça ne va pas très bien pour elle. Elle devrait apprendre à réfléchir, à se dire que d’autres moyens plus sains sont à sa disposition pour tenter de remonter les pentes qu’elle dégringole assez souvent ; il faut l’avouer. Mais pour l’instant, elle n’a que ses yeux pour pleurer, et sa conscience pour ne pas lui faire oublier à quel point elle peut être stupide. L’eau froide qui coule encore contre sa peau se charge d’ores et déjà de faire remonter toutes les images de cette soirée. Non, elle n’a aucune raison valable à servir à Stacey pour ce qu’elle a fait, elle a juste fait la première connerie d’égoïste qui lui passait sous les mains ; pour ne rien changer à ses habitudes. Alors elle y pense, encore et encore jusqu’à ne plus penser qu’à cela ; comme pour se punir de se retrouver dans cet état devant sa colocataire qui en déjà bien trop subit par sa faute. Et seulement la sienne.

Alors elle se contente de subir la température qu’on lui impose, ferme les yeux pour essayer de songer à autre chose ; en vain malgré tout. « Tu me diras quand c'est assez chaud. » La rousse ne se rend même pas compte que la température change, que la jeune femme s’adresse à elle alors qu’elle nage dans des pensées qui l’avalent sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Parce qu’elle est à bout de force, exténuée par ses propres fautes. Elle revint à elle seulement lorsque sa colocataire décida de s’éclipser un instant, pour une raison qui demeura inconnue à la rouquine jusqu’à ce qu’elle ne revienne avec une serviette qu’elle le lui met autour du corps. « Oh, Autumn ... » Lance-t-elle en venant s’asseoir à ses côtés dans la baignoire qu’elle orne depuis maintenant quelques minutes. La serveuse voit son amie poser sa tête contre son épaule, comme un peu déboussolée par son attitude ; chose tout à fait compréhensible dans un sens. Elle aurait probablement été dans un état similaire à celui-ci en devant subit une plaie telle qu’elle tout au long de son quotidien. Et bien que ces crises ne s’imposent à elle que de temps en temps, ça n’enlevait rien à la douleur qu’elle pouvait infliger à celle qui l’avait accepté chez elle.

Et finalement, elle fait de même, pose sa tête contre celle de la jeune femme en laissant quelques nouvelles larmes perler. Elle ne sait pas quoi dire pour arranger les choses parce qu’elle sait qu’aucun mot ne règlera la situation. Elle doit se prendre en main, faire quelque chose d’utile pour arriver à arrêter de se plonger à ce genre de recours ; si l’on peut appeler cela comme ça étant donné que se droguer n’en a jamais été un. « Je vais faire ce qu’il faut. » Chuchote-t-elle à l’intention de son interlocutrice. Elle s’apprête à se prendre en main, peut-être pas ce soir le temps que son sang soit sain mais ensuite. Elle se le promet intérieurement même si cela implique le fait qu’elle soit obligée de voir un psy ou un parrain d’abstinence ; quelque chose du genre pour vraiment réussir à s’en sortir. Ce serait une bonne décision à ajouter à son cv pour la prochaine fois et un bon moyen d’éviter tout débordement pour la suite. Mais il faudrait qu’elle s’y tienne, il faut qu’elle se pousse à réellement se reprendre et non pas seulement à le dire pour rassurer Stacey. « Je suis tellement désolée... » Ajoute-t-elle, une fois encore en venant pleurer tout contre la jeune femme. Autumn sent ses nerfs lâcher, ses sens s’entrechoquer tandis qu’elle lutte pour ne pas s’endormir ; conquise par la fatigue et abattue par les évènements récents. « Je crois qu’il faut que je dorme. » Lance-t-elle en somnolent ; tout de même inquiète de l’idée que se fait sa colocataire d’elle. Elle n’a jamais voulue la blesser, loin de là. Elle espère, au fond d’elle, que Stacey sait qu’elle ne réfléchit pas avant d’agir.
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MessageSujet: Re: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:26

Post écrit par Anja Malkovski dans le cadre d'un rp solo

La sensation était toujours aussi étrange. Ses talons avaient beau claquer sur le sol de manière réconfortante, elle n'arrivait pas à se faire à l'idée. Cet endroit lui rappelait bien trop de souvenirs. D'abord du temps de leur mariage, où elle venait parfois assister aux combats. Les siens, plus particulièrement. Elle se rappelait de la fierté malsaine qu'elle éprouvait à le voir mettre KO aussi facilement tous ses adversaires. Elle revoyait le sourire insolent qu'il lui lançait quand la fin du combat retentissait et que sa victoire était annoncée. Elle sentait encore ses bras trempés de sueur qui la soulevaient du sol et le goût du sang qui passait des lèvres du russe aux siennes. Et cela ne l'avait jamais dégoûtée... Elle se rappelait les quelques fois où elle le soignait, dans ses quartiers privés. Et où, immanquablement, ces soins finissaient étrangement sous les draps. Les souvenirs étaient encore assez frais dans sa mémoire pourtant, il lui semblait qu'elle ne les avait pas vraiment vécus. Ou alors, qu'ils appartenaient à une autre vie. Il s'était passé tellement de choses depuis ce temps-là... Et encore aujourd'hui, elle n'arrivait pas à réaliser, n'arrivait pas à se faire à l'idée. Elle avait eu la même impression la dernière fois qu'elle était venu, il y a trois mois. Et la fois d'avant encore quand, pour la première fois, elle entrait dans ce lieu en tant que nouvelle propriétaire...


Septembre 2014


Un peu fébrile, sa main effleura le bois du bureau. Elle souleva quelques dossiers sans les ouvrir encore, elle aurait bien assez de temps pour ça. Elle essaya de l'imaginer là, assis sur cette chaise, à savourer un verre de vodka ou de scotch. La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés tous les deux ici, c'était quand il l'avait surprise dans son propre lit avec Cash Systol. Elle se rappelait encore la stupéfaction qui était apparue sur son visage, puis les mots rabaissant qu'il avait eus. Elle se souvenait cette impression d'être sale, comprenant plus tard qu'elle avait été trop vite pour se venger cette fois-ci et qu'elle s'était fait plus de mal à elle-même qu'à lui. Il l'avait traitée de pute ce jour-là pourtant ce n'était pas ce qu'elle était. Et elle était finalement heureuse que ce n'ait pas été leur dernière entrevue. Elle aurait détesté qu'il parte avec cette image dégradée d'elle et sans savoir la vérité. La vérité, elle la lui avait finalement avouée, un peu forcée. Quand, chez elle, il avait découvert Sevastyan. Les mots qu'ils avaient échangé ce jour-là la laissaient toujours un peu mélancolique. Elle lui avait finalement dit, qu'elle avait été enceinte quand il l'avait frappée. Elle lui avait dit qu'il avait tué leur enfant. Cela lui faisait encore mal, même aujourd'hui, de repenser aux mots, vraiment sincères, qu'il avait pu avoir. Malgré toutes leurs années de mariage, ça avait été la première fois qu'il lui avait parlé aussi ouvertement de ce qu'il ressentait. Il arrivait encore que les mots tournent dans sa tête. Il avait dit tellement de choses ce jour-là... Qu'il avait regretté, ce qu'il avait pu lui faire, ce qu'il avait pu "leur" faire. Qu'elle ne devait pas douter qu'elle avait été la seule qu'il avait aimé. Qu'ils auraient toujours besoin l'un de l'autre dans leurs vies, dans l'amour ou dans la haine, jusqu'à ce que l'un d'eux ne meure. Aujourd'hui c'était le cas. Il était mort. Et elle se rendit compte que du dernier petit drame à trois qu'avait abrité cet appartement, il ne restait plus qu'elle en vie. Le Cow Boy, comme La Rage, avaient finalement été rattrapés et mis à mort. Avec un sourire ironique, elle se dit que ce serait peut-être bientôt son tour.

Regardant autour d'elle, elle ressentit un étrange vide. Il avait eu raison, eux deux, c'était pour toujours. Qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant qu'il n'était plus là ? Elle avait passé tellement de temps à essayer de se venger, à lui pourrir la vie... Le pire était peut-être qu'il était parti de la pire manière qui soit. Quelque part, elle s'en voulait. Elle se détestait de s'en vouloir, parce qu'il l'avait bien mérité, mais ce n'était finalement pas ce qu'elle aurait voulu pour lui. Il avait été arrêté pour le seul meurtre qu'il n'avait pas commis. Il avait été arrêté parce qu'il partageait le même ADN que son fils. Son fils dont ils avaient retrouvé le cadavre dans la forêt. Son fils qu'elle avait enlevé, élevé et aimé pendant près d'un an. Son fils qu'elle avait finalement étouffé et tué de ses propres mains, parce que la police serait venue le lui prendre. Rien ne permettait de remonter jusqu'à elle et cette vengeance aurait pu être parfaite. Si seulement elle y avait pensé elle-même et que le destin ne l'avait pas forcée... Maintenant, il y avait trois trous qui rongeaient son coeur : son propre enfant mort dans ses entrailles, Sevastyan qu'elle avait elle-même assassiné, et enfin Stanislas, qui était tombé par sa faute, comme elle l'avait pourtant toujours souhaité. Elle avait voulu y assister, à sa mort. Elle avait essayé, de le sortir de là. Elle en avait eu l'intention, avait même déjà contacté les bonnes personnes pour essayer de le faire évader. Mais la justice américaine avait pour une fois été trop rapide, craignant, à raison, que ce criminel ne leur file encore entre les doigts. Elle n'avait pas eu le temps. Alors, sachant qu'il partirait, elle avait décidé d'être présente. Elle avait été là pour celle de Systol, ce n'aurait pas été juste qu'elle ne s'assiste pas à celle de son ancien époux. Plus encore quand elle avait finalement accepté ses dernières requêtes... Ce serait elle qui s'occuperait de rapatrier son corps en Russie et de le faire enterrer à Saint-Pétersbourg. Il payait même tout puisqu'il lui léguait... tout. Tout ce qu'il avait sur ses comptes cachés, son appartement à New York, sa villa à Miami... et même son Fight Club. Il lui laissait tout. Elle avait eu une boule dans la gorge quand elle avait été signer le testament, songeant qu'à sa place, elle ne lui aurait certainement rien donné. Ou peut-être que si ? En tout cas, la sensation désagréable devant le notaire n'avait rien été comparé à ce qu'elle avait ressenti le jour de l'exécution. Pendant longtemps, après leur divorce, elle l'avait comparé à un chien. Mais cela la désolait qu'il meure comme tel. A la toute fin, quand ils lui mettaient le cathéter sous la peau, et que ses yeux océans ne lâchaient pas les siens, elle comprit qu'une part de lui l'aimait toujours. De même qu'une petite part d'elle serait, d'une certaine manière, toujours à lui, avec lui. Ils avaient fini par lui injecter le produit et, jusqu'au bout, elle avait tenu à garder une certaine contenance, à lui sourire. Puis, il avait fermé les yeux. Elle avait senti les larmes monter et, quand quelques minutes plus tard on confirma sa mort, elle s'effondra. Elle se détesta de pleurer ainsi pour un homme qui l'avait transformée en monstre et qui avait pendant longtemps fait de sa vie un enfer. Mais elle ne pouvait pas effacer les dix années durant lesquelles il avait partagé sa vie. Ni tous les bons souvenirs qu'elle gardait de leur amour passionnel, bien qu'il se soit éteint des années auparavant, sous ses coups. Ce qui l'attristait le plus était d'être seule dans la salle d'observation. Il avait dit que personne ne le pleurerait. Les yeux encore embués, elle songea quelque chose comme : Tu t'es trompé, Amour.

Elle s'était alors éclipsée quelques jours, direction la Russie, pour organiser l'enterrement. Là encore, elle avait assisté seule à la cérémonie. Mais cette fois pas de larmes. Quand elle était revenue à New York, elle s'était rendue dans son appartement à Manhattan. Difficile de trier ses affaires... Mais, comme il le lui avait annoncé, elle avait retrouvé quelques bijoux qui lui avaient appartenu. Le plus dure avait certainement été de se décider à aller au Fight Club. Elle ne savait pas comment les membres du club allaient l'accueillir, ayant en quelque sorte perdu le respect des plus anciens quand elle avait demandé le divorce. Ils étaient peu à l'avoir connue comme la femme du patron. Peut-être ne l'accepteraient-ils pas. Elle-même n'avait pas spécialement envie d'en prendre le flambeau mais Stan le lui avait légué. C'était noté noir sur blanc sur son testament. Elle était maintenant dans l'antre de son ancien mari et ne fut pas mécontente d'être venue en pleine journée puisque le club était presque désert. Seuls quelques hommes étaient présents, elle en reconnut quelques uns, des plus assidus, même du temps où elle était encore la bienvenue ici. Ils étaient déjà au courant de la mort de leur meneur, celle-ci ayant fait la une des journaux. Elle prit le temps de s'asseoir avec eux et de leur expliquer comment elle voyait les choses.


    « Je veux que cet endroit reste tel qu'il est. Tel qu'il l'imaginait. Pour honorer sa mémoire, je ne laisserai aucune mafia en prendre le contrôle. Le Fight Club gardera son statut de "Suisse" et restera ce lieu de liberté qu'il a créé. »

Elle expliqua qu'elle passerait de temps en temps, pour vérifier que tout se passait bien. Mais elle mettait en charge l'un des plus vieux combattants du Fight Club, qui était là depuis pratiquement le début et en qui Stan avait eu une certaine confiance. Elle aussi lui faisait confiance d'ailleurs. Le rôle qu'elle aurait ? Elle ne gérerait que la partie financière. Tout le reste, les inscriptions, la gestion des nouveaux membres, des combats, elle les déléguaient à ce bras droit improvisé. Quelques recrues proposèrent de faire une soirée spéciale en l'honneur de leur ancien patron. Malgré la cruauté qu'il pouvait développer et son inhumanité, la plupart de ses gars l'appréciaient. Touchée, elle accepta, évidemment. Et le Fight Club connut quelques-uns de ses plus beaux combats ce soir-là.


And now


Elle avait fini par faire son deuil et intégrer le fait qu'elle ne reverrait plus son sourire insolent et son regard pénétrant. Quelques fois, d'une manière inexplicable, il lui manquait. Elle ne pouvait pas en parler, bien sûr, on l'aurait pris pour folle de regretter un homme qui l'avait brisée comme il l'avait fait. Mais c'était tout de même là, elle ne pouvait pas l'effacer ni le nier. Et cela ne l'empêchait pas, lorsqu'elle venait ici, de ne pas se sentir chez elle. C'était toujours "chez lui". Son club, à lui. Même si à présent, c'était son nom à elle sur le papier. Le club n'avait pas désempli suite à la chute de son leader. Au contraire, elle avait l'impression qu'il y avait plus de monde que jamais, comme pour honorer sa mémoire. Mais ce n'était peut-être qu'une idée qu'elle se faisait. Comme elle l'avait promis, elle ne se mêlait pas trop des affaires et ne gérait que les finances. Elle passait de temps en temps, c'était tout de même assez rare. Les quartiers que Stan avaient fait aménager en sous-sol étaient fermés et elle était la seule à en avoir les clés. Elle évitait tant que possible d'y mettre les pieds, cet endroit lui rappelant trop son ex-mari. Aujourd'hui, il n'y avait rien de particulier à signaler. Alors, après avoir salué les quelques hommes qui étaient là et s'entraînaient, elle décida de repartir et de rejoindre son propre business, son agence. Jusqu'ici, elle avait réussi à garder l'endroit tel qu'il était, non influencé. La tâche n'était pas évidente par les temps qui couraient, plus d'une mafia aurait été contente d'avoir cette petite armée de combattants sous la main. Mais elle tenait bon, soutenue par les hommes du club qui revendiquaient plus que jamais leur indépendance. En tout cas, d'où Stan pouvait être, elle espérait qu'elle agissait comme il l'aurait souhaité et qu'il était, peut-être, fier d'elle.
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MessageSujet: Re: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:28

Post écrit par Alexei J. Ivanov dans le cadre d'un rp avec Xiomara I. Alvarez


    5 FEVRIER 2016 Pas loin de 8pm


J’observe un dossier en rangeant machinalement mes outils de travail sur la plaque en fer. Rangés par catégories, puis par grandeur, parfaitement alignés, je suis satisfaite. Mes yeux parcourent les petites lignes imprimées, et des hypothèses se formulent déjà dans mon esprit qui reprend de sa vigueur analytique. Cela fait une semaine que je suis revenue au boulot. Dire que ça ne m’avait pas manqué serait mentir. La rigueur et l’odeur aseptisée de mon lieu de travail m’apaisent. Ça n’a pas été facile, mais je le savais. Ça ne l’est toujours pas. Je pensais être prête ; ça n’est pas le cas. Mais je ne peux plus reculer, et j’en ai assez de broyer du noir toute seule chez moi. Autant le faire en compagnie des seules personnes à qui je tiens encore la discussion. Je ne suis pas là pour remonter la pente, je n’y arrive pas, et je ne suis pas assez courageuse pour ça.
Au moins ici, je fais autre chose que ranger ma maison. Ici je peux ordonner d’autres choses : rétablir la justice à ceux qui ont été lésés, ceux qui ne peuvent plus parler et dénoncer l’âme vile qui les a réduit au silence. Pendant mon absence ils ont engagé quelqu’un de visiblement bordélique. Je pensais que la médecine légale apprenait l’organisation méticuleuse. Des dossiers ont été mélangés et bien des instruments de travail ont été dispersés. Au début, je ne reconnaissais pas mon lieu de travail et j’ai bien fais, rapidement, de remettre de l’ordre là-dedans.

Je referme le dossier, pousse un soupir et défais mes lunettes de plastique que je pose à la place où elles doivent être. D’un geste de la main j’attrape ma veste en cuir, l’enfile, attrape mon sac à main et éteint les néons de la salle vide et froide. Portes fermées, je parcours le couloir tête baissée, sachant pertinemment qu’une partie de mes collègues, que j’aperçois vaguement à travers les vitre, me regarde en chien de faïence. Tous ne savent pas, mais disons que ce genre de choses peuvent filer à travers les services.


    8.30pm



Mon premier réflexe en entrant est de faire une caresse à ma chienne, Iva. Elle sait parfaitement quand je rentre, son instinct canin j’imagine, et elle est toujours là à m’attendre dans l’entrée, les oreilles relevées, le corps droit, prête à changer de comportement si c’était un inconnu qui se présentait. Iva est bien dressée et bien sûr, c’est la première à me protéger. Un étranger ne pourrait pas se pointer deux fois ici si je ne lui avais pas donné la permission.
J’accroche mes clefs, me défait de ma veste que je pose à sa place, range mes chaussures — à leur place également, sans penser une seule fois à allumer la lumière. Iva satisfaite, elle me suit à peu près dans tous les coins de la maison, comme si j’étais partie une quinzaine de jours.
La maison est calme, vide, aucun bruit, seuls les griffes de la chienne résonnent sur le parquet au sol. Sinon rien. Le vide est aussi apaisant qu’oppressant, mais je préfère ça. Il n’y a pas de vie ici, il n’y a que nous deux, et cela me suffit. J’ai consciemment décidé de couper les ponts avec toutes les fréquentations que j’avais, pour la simple raison que je ne veux plus voir quiconque me représenterait ma vie d’avant. Six mois, six longs mois de solitude dans cette maison éteinte, et la blessure ne s’est toujours pas refermée. Tout est resté à sa place, je n’ai rien touché, depuis le moment où nous sommes partis de la maison pour aller en vacances. J’ai simplement fais les cartons des vêtements d’Andrès mais je n’ai pas réussi à toucher à la chambre de Lucìa.

Luz. Ma princesse.
Je monte à l’étage et passe devant sa chambre, intacte, et bien sur sans poussière. Je passe ma vie à ranger, ou bien regarder la télé avec un verre de whisky. Je dors souvent dans le canapé, dormir dans mon lit me rappelle bien trop fort que je suis seule et que mon mari ne viendra plus m’étreindre quand il rentre, tard le soir.

« Hé, Iva, sors de là ! Allez ! »

Je regarde mon berger allemand avec une mine boudeuse et elle finit par sortir de la chambre de Luz, les oreilles baissées. Je sais qu’elle te manque, à toi aussi. Elle avait l’habitude de dormir près de son lit, si bien que nous y avions laissé au sol un tapis. Je savais ma fille protégée, et Luz était comblée par la présence de cette amie, confidente, je ne sais pas. La chienne redescend et moi je file, un poids sur l’estomac, me glisser sous la douche.

Lorsque je me regarde dans le miroir, je ne vois que peine et malheur. Le temps passé seule ici m’a fichue un sacré coup, j’ai maigris parce que je n’ai plus faim et bien sur, je me déteste cent fois plus de me laisser aller ainsi. Mais rien ne réussit à m’interpeller. La famille était l’élément motivateur, catalyseur, au centre de mon existence. Maintenant que je l’ai réduite à néant, je préfère me pencher sur leur absence que penser à l’avenir. Il n’y a pas d’avenir sans eux. Ma solitude et ma peine seront à jamais ce qui gravera ma culpabilité : c’est ma punition et j’accepte le fardeau sans pour autant m’y complaire.

Les mains tremblantes, habillée et les cheveux enroulés dans une serviette, je ne pensais pas que cette première semaine de travail serait si dure. Maintenant que le masque de froideur est tombé, le calvaire habituel commence. D’une main mal assurée j’attrape un flacon rangé à sa place et je gobe un médoc histoire de calmer les éventuelles crises en approche. Jusque là tout va presque bien, je gère la situation. Mais les aboiements d’Iva qui me parviennent m’annoncent clairement que les choses vont peu à peu tourner au vinaigre. Je pousse un soupir. Il n’y a qu’une seule personne pour s’infiltrer chez moi sans qu’Iva ne la réduise en pièce. Second très long soupir. J’enlève la serviette de ma tête et finis par descendre, sans bruits dans l’escalier.

Je lâche un grognement limpide quand je vois que toutes les lumières sont allumées et je les éteins au fur et à mesure de mon passage, puis débarque dans la cuisine d’ou proviennent les aboiements enjoués de ma chienne.



« Ah te voilà ! Je passais dans le coin avec un surplus de bouffe chinoise alors je me suis dit que j'allais venir voir comment c'était passé la reprise ! »

Xiomara est l’une des seules personnes que je laisse encore entrer à la maison. Et pas toujours parce que j’ai le choix. Ma belle-sœur est d’un tempérament que je qualifierais de… bruyant, c’est ça. Elle ne se gêne pas pour venir et au bout de six mois je n’ai toujours pas réussi à la dissuader de se ramener ici. Et pourtant j’ai essayé. Mais visiblement l’obstination est de famille, alors je pousse un soupir et contourne la table, la laisse faire son petit manège. Xiomara est une femme dotée d’une force brute, et je pourrais lui reconnaître un tas d’autres qualités si je n’étais pas murée dans mon mutisme et ma froideur. Nous avons quelques conflits par le passé, mais nous étions surement les plus raisonnables de la famille et avons toujours su faire passer cette notion avant tout, quitte à faire l’impasse sur les légers différents que l’on menait, caractère de feu contre un autre. Je l’ai toujours appréciée, pour sa franchise et son honnêteté, mais également sa droiture. Si je suis agacée par ses intrusions c’est que j’ai décidé d’être seule de manière indéfinie. Mais bien sur, ce n’est pas à son goût et j’ai vite compris qu’il était inutile de poser des barrières qu’elle s’amuse à briser à coup de batte de baseball.

« Ca t'arrive d'allumer la lumière ici ? On dirait une crypte, pas étonnant que tu aies une mine à faire peur ! Est-ce que tu manges au moins ? Non parce que si tu continues comme ca, tu va bientôt avoir du mal à tenir un scalpel, enfin, je dis ca je, dis rien...
— Je mange si tu arrêtes de m’assommer de questions, ok ? Je sais pas pourquoi j’aurais du m’en douter. Une bière ? »

Bien avant qu’elle ne réagisse j’ouvre la porte du frigo et attrape deux bouteilles de bières, que je débouche d’un geste de main. Inutile de lutter.

« J’allume pas la lumière parce que je suis toute seule et par conséquent je vis dans une seule pièce, tss… Iva, file. »

La chienne se faufile évidemment plus loin mais je sais bien qu’elle finira par revenir à la charge, l’odeur de la bouffe chinoise plus attrayante pour elle que pour moi, visiblement. Xiomara est vive, dynamique, et ses gestes prendraient toute la place si je n’étais pas avec elle dans cette pièce. Il faut s’y faire. Dire qu’elle me dérange serait un peu mentir. Sa présence et son dynamisme redonnent de la vie à la maison. J’attrape les fringues qu’elle laisse bien évidemment trainer et file rapidement les poser à leur place : sur les porte-manteaux dans l’entrée puis reparait dans la cuisine, attrape mes cigarettes au passage et un cendrier. Bien sur me balader en débardeur et en boxer devant elle ne me dérange plus. Si elle veut s’incruster et bien c’est pour elle que ce sera gênant.

« La reprise et bien, pas grand-chose d’affriolant. C’était le bordel, on me regarde avec des gueules de dix kilomètres de long, j’ai eu le droit au petit timide qui n’ose plus passer la porte de la morgue parce que… Et l’autre qui se sent obligé de me demander si j’ai « besoin de quoi que ce soit », bref, tu vois le genre de conneries. »

Nommer les faits, c’est compliqué. Avoir du sarcasme dans la voix, parce que leurs comportements me rend malade, ça c’est devenu une part sombre de ma personnalité que j’exploite à foison. Cette arme est plus forte que toutes les curiosités du monde. Et je sais que Xiomara l’utilise aussi à merveille. J’attrape une cigarette et l’allume, en tire une première bouffée et puis attrape une boite de ce qu’elle a ramené.

« Sinon, oui je mange. D’autres questions Sherlock ? La prochaine fois que tu t’invites, penses à prendre ma carte, tu vas finir endettée à force de me ramener à manger. Comment tu vas ? »

je reste un instant le nez fixé sur la fumée de ma cigarette, un doigt faisant claquer mon ongle, puis me rappelle un truc alors je relève la tête, repousse mes cheveux mouillés en arrière et pose mon regard dans le sien.

« Oh, et j’ai eu le droit aussi à « Oh tiens Ivanov, comment va la petite famille ? ». »
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MessageSujet: Re: Exemples de rp   Exemples de rp I_icon_minitimeJeu 19 Mar - 23:32

Post écrit par Igor D. Zolnerowyk dans le cadre d'un rp avec Cillian J. Henderson

« Nom de famille?  »
« Franklyn!  »
« Ça ne sonne pas très russe » ricana le policier en tapant tout de même le nom que Igor venait de lui donner sur le clavier de son ordinateur. « Prénom?  »
« Benjamin » répondit laconiquement le jeune homme, un sourire en coin, alors que son vis-à-vis tapait machinalement sans réfléchir. Du moins jusqu’à la lettre ’m’, à laquelle il dut avoir un éclair de génie.
« Très amusant  » répliqua l’agent en relevant son regard sur le grand blond. « On peut jouer à ce petit jeu toute la nuit tu sais?  »
« C’est une promesse?  » demanda-t-il amusé, mais avec un air de défi. Levant les yeux au ciel, le flic se redressa, soufflant de lassitude.
« Je vais avoir besoin de café…. Attends moi ici  » blagua le quarantenaire en costume alors que le russe agitait son poignet entravé par une paire de menottes et relié à la table - l’autre poignet étant déjà emprisonné dans un plâtre blanc, le bras retenu en écharpe, - une grimace ironique déformant ses traits. Bon ok, celle-ci, il l’avait cherché, la balle revenait au centre, un partout.

Une fois seul dans la pièce le jeune homme perdit de sa superbe, se calant au fond de sa chaise et laissant sa tête retomber légèrement en arrière, fixant quelques secondes le plafond.

« Fais chier  »

Une heure plus tôt….

Il les avait vus dès qu’il avait tourné à l’angle de la rue. Des lumières rouges et bleues clignotant au loin, au dessus d’un véhicule bleu et blanc, sans sirènes. Le jeune homme avait pesté et hésité à faire demi tour et rebrousser chemin mais la voiture se rapprochait et il était certain d’avoir été repéré dès qu’il s’était engagé dans la rue. Courir maintenant aurait été une erreur et n’aurait fait que lui attirer de plus graves ennuis. Seuls les coupables prenaient la fuite et il n’avait rien à se reprocher, du moins pas officiellement. Rien, excepté d’avoir enfreint le couvre feu établit par le Maire et tous les bien pensants de cette ville. Vingt minutes….vingt misérables petites minutes pour rentrer chez lui et se coucher après une longue journée. Vingt minutes pour traverser quelques blocs jusqu’à son immeuble, son bras en écharpe l’empêchant de conduire sa voiture depuis plusieurs semaines déjà. On allait le faire chier pour si peu de temps, et sans justifications solides, il savait d’ores et déjà où allait se terminer sa nuit. Une justification, il n’en avait aucune qui tenait la route, et il était évidemment hors de question que la vérité soit énoncée ce soir. Igor ayant passé sa soirée au club à superviser une soirée de combats et de paris clandestins, mieux valait encore conserver le silence jusqu’au matin et si besoin faire appel à un avocat.

Le temps que le gérant mette ses idées en place la voiture s’était arrêté à sa hauteur et deux policiers, deux hommes d’une quarantaine d’années, en étaient sortis, la main sur la matraque, se plaçant de chaque côté de lui. Les questions d’usage avaient été posées, à plusieurs reprises face au silence du jeune homme. Permis de travail, autorisation spéciale, certificat médical vu son léger handicap physique et passager, le lieu où il avait passé la soirée etc…
Igor avait juste signifié son désir simple de rentrer se coucher, que son immeuble se situait à quelques rues d’ici, mais les deux flics n’avaient rien voulu savoir. Tout ce qu’ils voulaient était savoir d’où il venait, et pas où il allait. Les bars fermant plus tôt en période de couvre feu, tout comme les autres lieux de sortie et ne souhaitant pas impliquer ses hommes pour jouer les alibis, Igor avait fini par les envoyer se faire foutre purement et simplement. Avant que le premier ait pu le maîtriser le russe lui avait envoyé un coup d’épaule - la valide- et l’avait envoyé valser contre la portière de son véhicule. C’était la seule folie qu’il avait pu se permettre vu son état. Il avait été plaqué à son tour contre la voiture par le second et dans un cri de douleur avait fini par obtempérer, plus ou moins.

C’est comme ça qu’il s’était retrouvé le cul vissé sur une chaise, menotté à une table au commissariat, à attendre que son nouveau meilleur ami revienne pour le cuisiner jusqu’au levé du soleil. Maintenant, avec une infraction pour avoir violé le couvre feu viendrait s’ajouter insultes et agression sur agent des forces de l’ordre. Et quand ils auraient son nom, parce qu’ils finiraient bien par l’obtenir quand ils auraient le résultat de ses empreintes, ils comprendraient que ce n’était pas la première fois et les ennuis s’enchaîneraient.

« Fais chier » répéta-t-il en redressant la tête pour planter son regard sur les menottes.
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