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 Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin

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Erika Stojanović
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MessageSujet: Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin   Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin I_icon_minitimeDim 27 Sep - 16:51

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31 Août 2016  – Poste de Police du Queens puis une salle de réception de Broadway, Manhattan

Appuyée contre un des bureaux près du grand tableau blanc couverts de noms, de flèches, de photos et de dates, Erika écoutait son partenaire dérouler le plan face au reste de l’équipe qui les accompagnerait dans la mission. Les bras croisés, elle observait les réactions des uns et des autres, perdue elle-même dans ses propres réflexions, évaluant les possibilités qu’ils avaient pu oublier par mégarde ou fatigue. Cela faisait trois jours qu’ils planchaient nuit et jour tous les deux sur cette nouvelle enquête. La Mafia Rouge comptait apparemment des renégats qui s’étaient regroupés et 4 d’entre eux s’étaient froidement faits descendre il y a trois jours dans un salon de thé, à l’arrière dans les cuisines. Cillian et Erika avaient été mis sur le coup rapidement et c’était en cherchant le lien entre ces 4 personnes (la 5ème victime étant simplement un garde du corps après recherche) qu’ils avaient découvert un indic aux propos fort intéressants. Il n’avait malheureusement pas fait très long feu après avoir livré son information ce qui avait motivé les deux flics à retrousser leurs manches et activer leur enquête car la piste était encore chaude. Le pseudo de Corbeau était sorti dans la conversation avec l’indic ainsi qu’une histoire de mutinerie vis-à-vis du grand chef qui aurait donc mandaté ce Corbeau à éliminer non pas 4 mais 6 de ses hommes. Le calcul était simple. Ayant compris que 2 hommes avaient échappé au Corbeau, la NYPD était depuis trois jours sur leurs traces afin d’épargner leur vie et à la fois les utiliser comme appât pour attraper l’oiseau qui avait tué les 4 autres. Un jeu délicat dans lequel les deux partenaires mettaient toute leur tactique à contribution afin de se montrer plus malins et surtout plus rapides que ledit Corbeau sur lequel ils n’avaient pour le moment qu’un pseudo et pas la moindre ébauche de portrait.

Erika était fatiguée, tendue. Avec cette enquête et celle qui avait précédé cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas vu l’avocat. L’enjeu était important, elle le savait et donnait pour cela tout le temps qu’elle avait pour elle afin de ne pas ralentir l’enquête. Mais cela impliquait de ne pas rentrer chez soi très tôt, voire même de ne pas rentrer du tout et elle sentait malgré elle un manque s’installer, qu’il devenait parfois difficile à ignorer quand elle n’avait pas de quoi s’occuper la tête. Elle savait qu’ils se rattraperaient une fois l’enquête bouclée mais en attendant, elle aurait payé très cher de sa personne pour avoir l’avocat près d’elle ne serait-ce qu’une heure de la journée. Ce n’était pas simplement physique même s’il y avait nécessairement de ça. Il lui manquait tout entier, tout simplement. Elle soupira et tâcha de reprendre le fil de la conversation que déroulait Cillian. Ce n’était pas le moment d’être distraite. L’idée qu’ils avaient eu était assez simple pour être comprise de tous mais mieux valait se la repasser encore une fois en tête. Erika se glisserait parmi les serveuses de la soirée tandis que Cillian camperait le rôle d’un marchand d’armes russe qui avait décommandé hier sa venue et dont les autorités avaient intercepté et falsifié le message pour confirmer sa venue sous les traits de l’ex-soldat. Pour qui ne l’avait jamais réellement vu de près ou de nombreuses fois, la ressemblance passerait tout à fait.

Toutes les issues seraient gardées, jusqu’aux entrées du personnel ainsi que le toit et les potentielles issues de secours telles que les toilettes, les fenêtres, les conduits d’aération. Les deux flics étaient parvenus à obtenir des renforts suite au meurtre de leur indic, une mort qui marquait bien la gravité et l’étendue des pouvoirs de ce Corbeau qui semblait tout savoir, tout anticiper avant même qu’ils ne bougent. Leur mission n’était pas assurée de réussir d’avance et ils en étaient bien conscients. Cela ne devait pour autant pas les pousser à donner moins que leur maximum pour attraper ce tueur mystérieux. Malgré cela, malgré toutes leurs précautions, Erika sentait que quelque chose clochait. Ce n’était qu’un vague ressenti au fond de son être mais qu’elle ne pouvait ignorer totalement. Le plan allait ou se dérouler parfaitement, ou foirer de bout en bout. L’un ou l’autre. Elle n’entrevoyait pas de demi-mesure. Ce Corbeau était trop impalpable pour l’instant, trop brumeux. Il était illusoire de penser l’attraper ce soir s’il valait autant que ce qu’il paraissait. 5 hommes abattus sans le moindre témoin, un indic qui n’était pourtant pas sensé attirer l’attention tué après avoir balancé un simple pseudo … Tout ça sentait mauvais. Pour eux. Et elle détestait partir défaitiste ainsi.

Cillian termina son discours, chacun se tourna vers son voisin pour préparer la suite des opérations et la jeune femme décolla de son bord de bureau pour s’approcher de son partenaire. Elle décroisa les bras, eut un vague sourire forcé qui ne tromperait personne et plaisanta :

Alors, prêt à plumer du Corbeau Henderson ? »


Dernière édition par Erika Stojanović le Dim 18 Oct - 21:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin   Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin I_icon_minitimeMar 6 Oct - 10:11

►Dark wings, Dark words◄
Erika, Béatrix, Robin & Cillian


Lundi 31 Août 2016 — Poste de police

Certains jours tu uses tes nerfs et ton mental pour chopper un psychopathe, un pédophile, un meurtrier, jusqu’à se perdre parfois. D’autres, tu traques des tueurs fantômes. Comme le « Corbeau ». Une main froide qui abat 5 hommes dans un salon de thé, d’une balle pour quatre d’entre eux, trois pour un autre qui visiblement n’avait pas décidé de mourir tout de suite. Et comme pour faire les choses bien, ces cinq hommes faisaient partie de la Mafia Rouge. Une mutinerie selon notre indic’. En somme : un gros merdier. Ou pas. Dans le malheur de ces hommes, résident notre bonheur à nous : Il manque deux hommes sur les 6 visés, le 5ème abattue étant un garde du corps. Et maintenant que nous savons qu’il manque deux têtes, nous sommes sur les dents, à la recherche du moindre indice pouvant nous en dire plus sur l’affaire. Parce que d’indice justement, on en manque cruellement. La main fatale est habile, expérimentée. Chaque balle a eu son impacte précis et surtout, aucune trace n’a été laissée. Ni chaussure, ni mégot, ni empreinte. Pas même un cheveu. Rien.

Et c’est comme ça que je me retrouve avec ma partenaire pour coordonner une équipe afin de ne pas se faire stupidement devancer… Puisque le Corbeau n’a pas l’air très satisfait de savoir qu’un type a balancé tout ce qu’il savait. C’est même sûrement pour ça qu’il est mort aujourd’hui. Rien que pour ça, une tension s’épaissie un peu plus chaque jour. C’est une véritable course contre la montre et même si ces deux gars vont nous servir d’appât, le but est également de les garder en vie. Quand bien même la mission semble simple, ça ne veut pas dire que nous ne risquons aucune bavure. Ce type sait ce qu’il fait, quand il le fait et avec qui. Surtout, de quelle manière. Nous n’abattons pas 4 types de la Mafia Rouge sans être préparé, sans savoir faire les choses bien.

Je présente une énième fois le plan d’infiltration que nous avons monté avec Erika, mais aussi avec d’autres collègues. Nous sommes tous deux sur cette affaire et ça marche plutôt bien. Nos idées concordent, nos intuitions idem. Encore une fois, le tandem fait ses preuves… reste à savoir si ça sera le cas sur le terrain lors de cette soirée où Erika se fera passer pour une serveuse et moi pour un marchand d’arme russe pour lequel je me suis exercé à avoir un léger accent. Et pour ça, je peux remercier Igor de l’avoir si souvent entendu parler. L’ensemble du bâtiment sera bouclé et bien gardé donc si ce foutu Corbeau nous passe entre les pattes, on est mort. La presse va nous tomber sur la gueule, le maire également et tout le reste du service public. Quand on voit ce qu’il a réussi à faire avec les 4… Nous n’excluons pas la possibilité qu’il soit bien plus malin que nous. Pourtant, je reste positif dans mon discours parce qu’il faut motiver les troupes. Comme au bon vieux temps, sur les terrains militaires. Ça me rappelle ces instants où Sam nous motivait de ses silences, de ses regards. Ce type n’avait pas besoin de parler pour nous mettre en confiance, tout se traduisait dans ses gestes et ses yeux. J’ai longtemps culpabilisé de sa mort et c’est le cas encore aujourd’hui mais je ne lâche pas prise pour autant.

Je termine mon discours, l’équipe semble motivée, quoi qu’un peu sceptique. Je les regarde se parler entre eux et me passe une main dans mes cheveux coupés courts il y a peu. Tout ça va nous coûter en énergie… Connerie. Ca nous pompe déjà jusqu’à la moelle. C’est à peine si j’ai eu le temps de rentrer chez moi et même si l’idée ne me gêne pas puisque personne m’attends, ces derniers temps je m’en suis retrouvé presque déçu. Pour la simple et bonne raison que j’ai dû annuler deux « rendez-vous » avec Alexeï à cause de cette enquête. Enfin, rendez-vous… J’essaie de faire passer ça en p’tit dej’ pour éviter de la braquer mais n’ayant plus 15 ans, il est clair que j’aimerais avoir le temps de faire les choses bien, voire plus. L’invité au restau, au ciné, j’en sais trop rien mais plus je la fréquente, plus j’apprécie sa compagnie. Voir peut-être un peu trop. Et c’est culpabilisant de ne pas être insensible à une veuve qui a perdu mari et enfant. Pourtant, j’essaie de me dire qu’elle doit bien refaire sa vie un jour ou l’autre… C’est jamais simple. Et j’ai surtout pas intérêt à mal faire les choses si j’ai pas envie de me retrouver congédier d’un claquement de doigts et de me faire bouffer le mollet par son chien. Encore une fois.
Les choses se sont débloquées naturellement, spontanément. Au départ, c’était simplement des déjeuners entre collègues, pour le simple plaisir de penser à autre chose que les enquêtes ou les corps morts et mutilés. La glace s’est mis à fondre, les sourires d’Alexeï sont devenus plus nombreux, plus naturel et elle est devenue plus loquace, plus présente. Et je crois que c’est là que ça a commencé à me toucher. J’me sens un peu con quand j’y pense et je ne me souviens pas avoir lutté une seule fois contre tout ça. Au contraire.

— Alors, prêt à plumer du Corbeau Henderson ?

Je me retourne vers ma collègue qui affiche un sourire tout ce qu’il y a de plus nerveux. Je me gratte l’arrière du crâne en lâchant un ricanement sec. Prêt ? On ne le sera jamais assez, elle le sait aussi bien que moi malheureusement. Et si nos relations ont  été plutôt tendues, j’ai la sensation que ces derniers temps les choses se sont légèrement relâchés. Depuis que nous avons coffré Robertson en réalité.

— J’espère que nous en ferons un pigeon à cette soirée et pas un rapace qui viendra crever les yeux de ces deux types juste sous notre nez.

Je claque ma langue contre mon palais et croise les bras pour lui faire face, appuyer contre le mur derrière moi. Je scrute son visage tendu, son sourire qui n’en est pas un et même si l’affaire prend énormément de place, ça n’empêche pas de diriger la conversation sur des choses plus « intimes », personnelles ou même un sujet hors contexte. Décrocher. C’est ce que m’a dit ma psy quand j’y suis retourné. Il faut savoir décrocher. Sallender est une bonne thérapeute, sinon je n’irai pas de moi-même la voir de temps en temps, quand le besoin se manifeste.

— T’as l’air complètement morte. C’est ta salade Avocat/Mayonnaise que tu digères mal ?

Fatigué, certes, mais toujours aussi con le Henderson. Je ne serais pas ce que je suis sans cette part d’humour. Erika a l’habitude, c’est pas comme si c’était nouveau chez moi et nos nombreuses attaques puérils envers l’autre suffisent à nous prouver que parfois nous pouvons être de réels gosses dans un bac à sable. C’est à celui qui fera bouffer le plus de grain de poussière à l’autre…
Je me passe une main sur le visage comme si ça pouvait m’aider à effacer la fatigue et continue de la regarder, sourire taquin en coin avant de lâcher d’un ton plus calme et sérieux.

— Plus sérieusement, ça va ? Rentre chez toi cette après-midi si tu veux. Dormir un peu. Tout est bouclé, tout est organisé, il reste deux trois trucs à la con à mettre en place mais j’peux m’en charger.

Parce que contrairement à toi, à part une pile de vaisselle sale, rien ni personne ne m’attend.
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MessageSujet: Re: Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin   Dark wings, dark words ▬ Cillian, Beatrix, Robin I_icon_minitimeDim 18 Oct - 21:25

Henderson lâcha un rire nerveux en réponse à sa question, passant une main sur son crâne pour masquer la tension qu’ils avaient bien perçu chez l’autre depuis qu’ils avaient été mis sur cette enquête.

J’espère que nous en ferons un pigeon à cette soirée et pas un rapace qui viendra crever les yeux de ces deux types juste sous notre nez. »

Erika acquiesça, fixant à son tour le tableau rempli de noms, de preuves, de dates qui étaient censés les guider jusqu’au Corbeau. La mission était risquée et ils le savaient mieux que quiconque. Ils n’auraient pas de seconde chance. La vie de ses deux hommes était aussi précieuse par son symbolisme que par son utilité pour coincer ce tueur. Bien qu’ils soient des mafieux, certainement responsables de nombreux forfaits dans la ville, la police de New York leur devait malgré tout la même protection qu’au citoyen lambda. Les perdre tous les deux équivaudrait à une faute, une erreur de leur part. Ils n’avaient pas droit à cette erreur. Et ils en étaient foutrement conscients.

Sentant le regard de Cillian porté sur elle, la jeune femme laissa le sien couler jusqu’aux prunelles du soldat, le questionnant d’un haussement de sourcils.

T’as l’air complètement morte. C’est ta salade Avocat/Mayonnaise que tu digères mal ? »

Ses yeux se plissèrent légèrement en guise d’avertissement mais le mince sourire qui étira très brièvement ses lèvres démentit son agacement. Elle avait l’habitude des allusions d’Henderson vis-à-vis de l’avocat. Il n’arrêtait pas depuis qu’il était au courant. Elle avait beau s’isoler pour parler à August, lui interdire de débarquer en pleine journée au bureau et dissimuler les éventuelles traces laissées par ses baisers sur sa peau ; rien n’y faisait. Cillian trouvait toujours le moyen de le lui rappeler. Le petit jeu restait néanmoins taquin et si cela l’avait agacée au plus haut point au départ, elle tâchait de garder son calme, certaine que s’énerver sur son partenaire ne ferait qu’attiser son amusement à l’égard de la situation. Il lui arrivait néanmoins de perdre patience parfois et de renvoyer l’ex-soldat dans ses plates-bandes quand il dépassait les bornes. Ce n’était pas comme si elle ne s’était pas montrée infecte et distante dès le départ, il avait l’habitude. Bien que cela ne l’empêche pas de lui chercher régulièrement des poux.

C’est plutôt le régime sans avocat et sans mayonnaise qui commence à me donner envie de passer mes journées à en manger … » rétorqua-t-elle, un sourcil ostentatoirement dressé au-dessus d’un regard éloquent.

Ils se sourirent, plus complices qu’ils n’avaient pu l’être quelques mois auparavant. L’entente instaurée, les mesquineries s’étaient poursuivies mais elles prenaient une tournure plus amicale et enfantine qu’elles ne l’avaient été au départ. Il lui arrivait encore parfois de saler son café ou planquer son sandwich à la morgue entre deux bocaux remplis de boyaux mais les plaisanteries s’étaient tout de même allégées de méchanceté.

Erika sourit à l’évocation de la morgue, cela lui invoquait l’image d’Alexei dont, d’après ses récentes observations, Cillian n’était pas tout à fait indifférent. Et vice-versa. Si elle n’avait encore émis aucune remarque ni à l’un ni à l’autre, la jeune femme sentait cependant naître sur ses lèvres de nombreuses piques vouées à son amie comme à son partenaire. Les savoir entichés excitait son petit côté gossip ; elle allait les emmerder un peu. Juste pour le plaisir de les voir rougir et bafouiller. Elle ignorait l’avancée de leur relation mais parfois mettre les deux pieds dans le plat était le meilleur moyen d’en goûter la température. Non ?

Plus sérieusement, ça va ? Rentre chez toi cette après-midi si tu veux. Dormir un peu. Tout est bouclé, tout est organisé, il reste deux trois trucs à la con à mettre en place mais j’peux m’en charger. »

Décroisant ses bras et secouant la tête, elle agita ses mains devant elle pour faire signe à Cillian de laisser tomber cette idée saugrenue. Dormir ? Pour quoi faire ? Ils étaient là pour bosser, coincer ce Corbeau. La fatigue, elle y céderait une fois la mission terminée, pas avant. Elle ajouta non sans évoquer le passé :

Et te laisser encore rafler tout le mérite d’une capture ? Non je préfère être là de bout en bout et ne pas m’entendre dire que je faisais la sieste quand tu organisais la capture du Corbeau. »

Elle le regarda avec un sourire moqueur.

C’est de l’humour pauvre tâche. »

* * *

Broadway. Univers criard de spectacles, de musiques, de pièces de théâtre ou de comédies musicales. Cacophonie de cultures inter-genres, de mondes aussi épiques qu’atypiques. Le rendez-vous de toutes les soirées mondaines baignées du folklore américain. Une soirée en particulier n’allait pas tarder à être le théâtre palpitant d’une scène digne des thrillers de nos jours.

Arrivée sur les lieux avant les autres, tel que convenu dans le plan, Erika s’infiltra parmi le personnel en revêtant la tenue ajustée noire et blanche d’une simple serveuse. Relevant ses cheveux en une queue de cheval propre et rangée, elle s’arrangea pour tester discrètement la transmission de l’oreillette et du micro qu’on avait dissimulés sur elle avant son arrivée et fit dès lors de son mieux pour paraître aussi normale que possible, elle qui n’avait d’expérience dans le service que deux étés à Surdulica dans un bar près du grand lac. C’était mieux que rien mais dans un espace aussi luxueux que cette salle de réception, les experts du genre ne la rateraient sans doute pas. Elle se fit d’ailleurs deux fois reprendre par le maître d’hôtel avant, qu’agacée, elle ne lui colle son badge sous le nez pour le faire taire et avoir la paix.

Quand les premiers invités arrivèrent, elle était occupée dans les cuisines à remplir les dernières coupes de champagne sur son plateau et à placer celui-ci de façon stable sur ses doigts tendus. Elle sortit au signal du maître d’hôtel avec les autres serveurs et pénétra dans la salle principale.
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