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 Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï

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Sacha R. Highman


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MessageSujet: Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï   Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï I_icon_minitimeMer 2 Sep - 19:24

 ► Stomp stomp, I've arrived !◄
Alexeï & Sacha

 
Dimanche 14 Août – Fin de soirée
 
— Tu veux pas me lire une histoire comme quand j’étais petite ?
— Pas ce soir Zoé, j’ai beaucoup de travail là.
 
Je la sens s’approcher alors qu’elle vient croiser ses bras à l’autre bout de mon bureau, posant son menton dessus. Je lui accorde un coup d’œil accompagné d’un sourire. Elle affiche une moue boudeuse mais ne dit rien, se contentant simplement de me regarder faire. Marqueur à la main, je me concentre de nouveau sur la page de mon gros bouquin sur la médecine légale.
 
— C’est quoi que tu lis?
— Quelque chose pour mon stage.
— Tu vas le faire où ?
— Dans une m…. Je marque une courte pause. Dans une sorte d’hôpital.
 
Je préfère lui éviter les détails de la morgue. Je connais que trop bien la curiosité de Zoé…
 
— Et tu commences quand ?
— Je ne sais pas encore.
 
Elle hausse les épaules et vient me faire un bisou sur la joue avant de partir en trottinant de ma chambre. Je reste un instant comme ça, sourire figé, regard perdu face à moi. « Tu commences quand ? ». Quand je dis que je ne sais pas, ça n’est pas un mensonge puisqu’en réalité, je n’ai pas encore rencontré la personne que je souhaite pour faire ma demande de stage. Si je considère ça comme acquis ? Presque. Il n’y a aucune raison à ce que l’on me recale, d’autant plus que c’est dans l’ordre de mes études, donc… C’est comme si j’avais déjà signée.
Je m’étire de tout mon long avant de poser les coudes sur le bureau et de lâcher un bâillement tout en passant mes mains sur mon visage. Ça doit faire trois bonnes heures que je suis plongée sur ce bouquin des troisièmes années et j’ai l’habitude de tenir de longue distance comme celle-ci, pourtant une légère fatigue commence à s’installer sous forme de migraine, juste au-dessus de mes yeux. Je soupire et me frotte les paupières avec le pouce et l’index, restant ainsi durant quelques secondes. Parce que ça me soulage.
 
Mon portable vibre et je sursaute légèrement. Je rallume l’écran et mon cœur fait un louper dans ma poitrine alors que je serre les lèvres. Le prénom d’August s’affiche et lorsque le message s’ouvre, je reste planter devant un petit moment. Je ne sais pas combien de temps. Mais je reste là, à le  lire, à le voir sans le voir. Il essaie de me demander des nouvelles de temps à autre même si de mon côté je suis encore incapable d’en faire la démarche. Est-ce que c’est une bonne idée de remuer la merde ? Maintenant que j’ai commencé, il serait bien de continuer, oui. Pourtant, je fais un foutu blocage lorsqu’il s’agit de lui envoyer un message. Je ne sais pas y mettre une explication et ça a tendance à m’énerver rapidement, même en ayant conscience que finalement il n’y est pas pour quelque chose dans cette histoire. Il n’était pas au courant, de rien. De quoi que ce soit et ma mère l’a dupé.
 
Mais allez effacer des années de haine profonde et viscérale en seulement quelques semaines…
 
Mes doigts agiles parcourent le clavier tactile, restant neutre mais me faisant malgré tout violence pour prendre également de ses nouvelles. Et donc, de faire un effort. Il me faudra de toute façon du temps, j’peux pas tout réussir à gérer comme ça, d’un claquement de doigts. Je sais même pas si ça vaut vraiment le coup. August n’est clairement pas le type à vouloir se faire chier avec l’existence d’une gosse… Pourtant, il est mon père. J’ai cherché depuis des années à vouloir savoir qui il était et maintenant que c’est le cas… j’me retrouve comme une idiote à ne pas savoir quoi faire. Comment gérer ça, moi qui aie pratiquement toujours contrôle sur tout.
Le message s’envoi et un autre suit juste derrière. Cette fois, il est de Piper…
 
« Tu viens ce soir ? »
 
J’esquisse un léger sourire avant d’envoyer un simple « ok » et de poser mon portable sur le bord de mon bureau. Quand elle dit ce soir, ça traduit "Viens vers minuit". Piper est une très bonne amie. Voir, la meilleure que je puisse avoir dans mon entourage et pas seulement parce qu’il nous arrive de s’envoyer en l’air de temps en temps. Elle est calme, posée, en parfait contraste avec ce que je suis. J’ai toujours besoin de bouger et quand je ne peux pas, c’est un stylo que je secoue, ma jambe, ou je ne sais quoi d’autre. Elle, non. Jamais. Calme et apaisante.
Je replonge le nez dans mon bouquin et repense à August. Je me fustige en cet instant de me demander quelle sensation c’est d’avoir un père présent pour soi. Et je me déteste également de ne pas réussir à étudier comme je le faisais il y a 5 minutes. Je lâche un soupire, jette le stylo dans ma trousse et me lève en fermant mon livre dans un claquement sourd.

Je sors de la chambre et viens frapper à celle de Zoé. Lui lire une histoire, comme avant... A cette petite sœur que je chéris plus que quiconque sur cette planète. Histoire de sang ou non.
 
¥

Lundi 15 Août – 8 heures du matin
 
Jour J.
Dossier sous le bras, tenu vestimentaire simple mais pas trop, je suis devant l’accueil de la médecine légale. Confiante et souriante. Même si la secrétaire à l’air aussi frigide et aimable qu’une porte de prison. Mais je prends sur moi parce que je veux mettre toutes mes chances de côtés et il est hors de question que ça foire quelque part. Je veux ce stage. J’aurai pu demander en neuro, cardio, ou je ne sais quoi d’autre mais pas cette fois. J’ai toujours une longueur d’avance, même en cours et après avoir sympathisé avec une nana de l’année supérieure, elle a eu la gentillesse – bon, elle est un peu conne sur les bords mais il faut ce qu’il faut – de me filer quelques-uns de ses cours que j’ai étudié avec application.
 
— Mademoiselle ? Il y a le Dr Alvarez qui est disponible.
 
Et elle se réinstalle à son bureau, remettant le nez sur son portable…
Super, merci, mais sinon est-ce que tu penses que j’ai un GPS divinatoire incorporé dans ma main droite ? Reste aimable. Simplement aimable. Et pas de petite pique. Evite les piques. Oui, même si ça te fais un foutu ulcère.
 
— Où est-ce que je peux trouver son bureau ?
— Au fond du couloir, à droite. Dernière porte.
 
Elle ne daigne même pas de lever la tête de son téléphone.
 
— Merci.
 
Conasse.
Je ne me défais pas de mon sourire mais ne manque pas de me souvenir de son visage. Humf. Greluche.
Je m’avance dans le couloir « indiqué » et suis scrupuleusement le peu d’informations données. J’comprends pas qu’on puisse garder une nana comme ça à l’accueil. Bon sang, même son lieu de travail est parlant : Accueil.
Je hausse les épaules dans un geste désinvolte. Peut m’importe, ça n’est pas ma priorité. Je repère la dernière porte du couloir et m’y dirige d’un pas assuré. Je n’éprouve aucune crainte, aucun doute puisque dans ma tête, le cheminement est clair : J’annonce ma demande de stage, lui montre mes autorisations, mes résultats scolaires, lui dicte quelques lignes de ma motivation et le tour est joué. Merci, bisous, à demain. J’ai toujours été confiante dans ce que je faisais, c’est un fait, mais c’est aussi une logique avec le bagage que je porte.
 
Je me plante devant la porte et y frappe trois coups, puis patiente. Une seconde, puis deux, une voix de femme s’élève pour m’autoriser d’entrée. Je prends note et exulte intérieurement. Que ça soit un homme ne m’aurait pas dérangé – enfin si un peu, la gente masculine me pose problème pour bien des aspects mais passons – mais le fait que ça soit une femme ne fait qu’accroitre ma conviction que tout se passera comme des roulettes.
 
J’actionne la poignée et passe ma tête dans l’entrebâillement avant d’entrer, sourire aux lèvres.
 
— Bonjour Docteur Alvarez, excusez-moi de vous déranger. Est-ce que vous auriez quelques minutes à m’accorder ? La jeune femme de l’accueil m’a dit que vous étiez disponible.
 
Je referme derrière moi et entreprend de ne pas trop en faire. Rien de tel pour tout foutre en l’air de que de jouer la lèche-botte de base. Je prends un court instant pour la regarder. Cheveux attachés en une queue de cheval, visage .. pas très accueillant, certes, mais ne jugeons pas aux premiers abords. Ni trop froide, ni trop chaleureuse. Juste de manière professionnelle. Elle est jolie, c'est un fait.
 
— Je suis Sacha Highman, étudiante à l’Université. Je lui tends la main qu'elle serre avec une vigueur qui me plaît, signe d'assurance. Je suis dans le secteur des Sciences et nos enseignants nous ont donnés le choix et la possibilité de faire un stage durant deux mois dans le cadre de nos études.
 
Je marque un temps de pause histoire qu'elle ne soit pas ensevelis d'informations, puis je continue toujours avec le même sourire, d'une voix maîtrisée et calme.

— Je voulais donc savoir si vous étiez d'accord pour que je sois votre stagiaire durant ces deux mois. Et bien évidemment, elle le sera puisqu'elle n'a aucune raison de le refuser. Je lui tend un dossier cartonné de couleur chair. Tenez, voici mes résultats scolaires avec les autorisations nécessaires si vous souhaitez y jeter un œil.

Mon sourire ne se décroche pas une seconde et mon regard l'affronte sans aucun problème et même avec assurance. Je patiente, attends le « oui » magique qui me tirera une satisfaction personnelle supplémentaire.
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Alexei J. Ivanov


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MessageSujet: Re: Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï   Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï I_icon_minitimeSam 5 Sep - 13:25

LUNDI 15 AOUT
SACHA & ALEXEÏ
BUREAU « ALVAREZ »


Ça fait des heures qu’Alexeï est arrivée à son bureau. Un cas, particulier, qui l’a obsédée tout le week-end. C’est honnêtement la seule chose qui arrive à lui défaire des idées plutôt étranges de la tête. Son accident la hante depuis quelques temps, et à vrai dire, ça a commencé le jour de sa dispute avec sa belle-sœur. Gros conflit, traumatismes remués, la légiste qui avait retrouvé un semblant de sommeil parfois aidé d’alcool et de cachets, n’y arrivait plus. Fatiguée voir exténuée, elle avait l’impression de revivre l’état qui avait suivi la tragédie.

D’un geste de main elle éloigne les mauvaises pensées de son esprit et se recentre sur le cas qu’elle suit avec attention. Une femme, décédée dans des circonstances plus qu’obscures. Alexeï n’accepte certainement pas de pêcher sur un cas tel que celui-là. Ne pas trouver la solution la dérange, et c’est pourquoi cela fait trois heures maintenant qu’elle est là.

Il est pratiquement huit heures quand elle se rend compte que son café est complètement froid. Elle pousse un soupir, lève ses bras au-dessus de sa tête s’étire puis se lève. Elle ouvre un peu plus les volets de son bureau pour que les jeunes rayons du soleil emplissent la pièce. Elle éteint la lumière, puisque la lumière du jour suffit, et s’installe immédiatement une ambiance feutrée, calme, apaisante. Les teintes sont grisées, il ne fait pas totalement jour dans la pièce, mais ça lui suffit amplement. Elle pousse un soupir, attrape sa tasse de café et se ressert un café bouillant.

Elle est à peine assise à nouveau à son bureau qu’on toque à sa porte. Les sourcils froncés, Alexeï sort la tête du dossier dans lequel elle se replongeait puis donne à l’individu derrière sa porte, l’autorisation d’entrer.

Si elle s’attendait à une gamine blonde comme les blés débarquer dans son bureau ? Absolument pas.

« Bonjour Docteur Alvarez, excusez-moi de vous déranger. Est-ce que vous auriez quelques minutes à m’accorder ? La jeune femme de l’accueil m’a dit que vous étiez disponible. »

Est-ce que « la jeune femme de l’accueil » avait pris compte des souhaits d’Alexeï, à savoir : rester seule ? Non. Comme d’habitude. La légiste retient un soupir et se redresse sur son siège, l’air neutre.

« Je suis Sacha Highman, étudiante à l’Université. Je suis dans le secteur des Sciences et nos enseignants nous ont donnés le choix et la possibilité de faire un stage durant deux mois dans le cadre de nos études.
— Alexeï Alvarez, médecin légiste. Mais vous le savez déjà. »

La légiste réceptionne la main tendue de l’étudiante et déjà, oh, oui, déjà elle sent le coup venir. Ses lèvres étirent un petit sourire entendu, simplement poli. D’un geste du bassin elle repousse un peu sa chaise et passe ses bras sous sa poitrine en les croisant. Son regard reste posé sur la blonde. Sacha Highman. Université. Alexeï est passée par la et il y a bientôt deux ans maintenant qu’elle a quitté ce monde là. La médecine, un long voyage fastidieux et fatiguant.

« Je voulais donc savoir si vous étiez d'accord pour que je sois votre stagiaire durant ces deux mois. Tenez, voici mes résultats scolaires avec les autorisations nécessaires si vous souhaitez y jeter un œil. »

La légiste hausse un sourcil, puis l’autre. Son regard se pose sur le dossier tendu puis sur la jeune femme. Son sourire se tait. Une première année, ça lui semble évident en l’observant. Ce sourire. Ce manque de cernes, cette détermination, ce calme. Elle a vécu les mêmes études, elle sait comment ça se déroule. Alexeï allait lui apprendre les déceptions et la difficulté d’exercer dans ce secteur.

« C’est non. »

Le sourire de la légiste s’étire à nouveau, polie et réservée à la fois. Elle se penche en avant, légèrement, et repose ses avant-bras sur son bureau en récupérant un stylo.

« Mlle Highman, vous pouvez reprendre votre dossier. Mlle Cooper vous a indiqué une mauvaise direction, je ne suis pas disponible. Je travaille seule, je n’ai pas besoin d’une première année dans les pattes. »

Le visage de sa vis-à-vis semble changer de couleur.

« Dirigez-vous vers mes collègues qui seront ravis de vous accueillir, j’en suis sure. En attendant, je voudrais recommencer à travailler. Je vous remercie du déplacement, mademoiselle, et bonne chance. »

Sur ces mots, la brune repose son regard sur son dossier. Hors de questions qu’un parasite lui court entre les jambes comme un gosse de deux ans.
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MessageSujet: Re: Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï   Stomp stomp, I've arrived ! - Alexeï I_icon_minitimeMar 8 Sep - 9:47

Elle ne s’est pas levée et s’est contenté de me serrer la main par-dessus mon bureau. En temps normal je n’aurai sûrement pas hésité à m’agacer de cette impolitesse mais en tenant compte de la raison de ma présence ici… je pense que je peux largement passer outre. Je veux ce stage, je l’aurai et je préfère malgré tout mettre toutes mes chances de mon côté. C’est pour ça que je lui tends un dosser cartonné avec mes résultats, mes conventions mais également deux lettres de recommandations : Une de mon professeur de sciences et une du Directeur. Car si ce genre de stage n’est peut-être pas habituel pour une première année, ils ont tout de même consentie à laisser une chance à une élève comme moi. Mes résultats sont excellent et je en avance sur le programme… Pourquoi attendre plus longtemps ?

Et je reste comme ça,  à attendre. Attendre qu’elle prenne ce dossier qu’elle regarde d’un œil en haussant les sourcils, sans se défaire de son sourire, avant de reporter son regard sur moi. Qu’est-ce qu’elle attend ? Que je sorte de moi-même les feuilles ?

— C’est non.
— Comment ça, « non » ?

Les mots ont fusés à la même ampleur et vitesse que ma surprise et la claque que je viens de me manger en pleine face. C’est non. Je ramène le dossier vers moi, sourcils froncés et clairement contrarié. A quoi elle joue ? Elle n’a même pas prit la peine de regarder ce que j’ai à lui montrer. Le pire de tout est son foutue sourire qui se veut être polie. Je m’en contre fou de sa politesse, j’ai juste l’impression qu’elle se fou de ma gueule en cet instant précis. Je sais ce que je vaux bon sang, j'ai rien d'un bleue !
Elle s’appuie sur son bureau, mes yeux ne quittant pas les siens.

— Mlle Highman, vous pouvez reprendre votre dossier. Mlle Cooper vous a indiqué une mauvaise direction, je ne suis pas disponible. Je travaille seule, je n’ai pas besoin d’une première année dans les pattes.

Mon visage s’empourpre. Je le sens et le sais. Je suis blonde comme les blés et la moindre contrariété détonne aussitôt avec la pâleur de ma peau. Je me crispe et me tend aussitôt, ne lâchant pas son regard un seul instant. Est-ce que cette histoire est une grosse blague ? Une première année dans les pattes… elle ne daigne même pas regarder ce que je lui présente. Bordel. Je ne me suis jamais sentie aussi humiliée.

— Dirigez-vous vers mes collègues qui seront ravis de vous accueillir, j’en suis sure. En attendant, je voudrais recommencer à travailler. Je vous remercie du déplacement, mademoiselle, et bonne chance.

Moi qui suis d’ordinaire grande gueule et impulsive, ici, je ne l’ouvre pas. Lèvres scellées, raide comme un bâton de justice, je la scrute en silence. Elle me dit avec les formes et politesse que je suis clairement entrain de l’emmerder et qu’elle aimerait que je dégage au plus vite. Je pourrais l’envoyer se faire voir, lui claquer des vérités en pleine face, voir même piquer un scandale dans son bureau parce que c’est bien dans ce genre de cas que ma mère me répète que je ne suis qu’une fichue capricieuse. Hors, ça n’est pas un caprice. C’est un désir profond et bordel, c’est pour un stage Universitaire, quelque chose en rapport avec l’éducation. Et si on galère autant à trouver un stage c’est bien à cause des personnes comme Alvarez, à nous prendre pour des gamins de 14 ans infoutus d’apprendre correctement le métier et d’être plus un boulet qu’autre chose. C’est à cause de personne comme elle que nous galérons à nous faire la main et à avoir une expérience…

Et oui, bordel, je suis énervée.
Mais toujours pas un mot. Cependant, je ramène mon dossier dans mon sac, affichant un sourire presque hypocrite. Tu me refuses ce stage ? Très bien.

— Je prends note. Je vous remercie d’avoir pris la peine de m’accorder ces quelques secondes d’échanges. Bonne journée à vous.

Je la salue d’un geste de la tête et tourne les talons, et sors de la pièce. Contrairement à mes habitudes, je ne claque pas la porte, la refermant en douceur. Une fois dans le couloir, je suis partagée entre colère et satisfaction… Pas d’avoir été recalé, non. Mais plutôt une sensation de victoire ou de jubilation.
Mon pas se fait plus léger, plus dynamique et moins contrarié. Je me dirige vers le bureau d’accueil et emprunte un visage qui traduit tout sauf de la déception de s’être fait recalé comme une mal propre, même si je dois avouer qu’elle a daigné faire ça avec politesse. La sorcière est toujours derrière son poste à tapoter sur son smartphone, ne daignant pas non plus lever le regard vers moi.

— Mlle Cooper ? Je reviens de l’entretient avec Mme Alvarez mais j’ai complètement oublié de lui demander son emploi du temps pour le stage.
— Retournez le lui demander ?

Et pourquoi tu ne me demanderais pas de t’en coller une, là, maintenant ?
J’inspire en silence, prenant sur moi et affichant toujours ce même sourire brillant et joyeux.

— Le problème est qu’elle est en plein travaux et je ne voudrais pas la déranger plus que je ne l’ai déjà fait.

Elle lâche un profond soupire avant de se redresser et de lâcher son smartphone pour cette fois, se concentrer sur son écran d’ordinateur.

— Il dure combien de temps ce stage ?
— Deux mois. A partir de cette semaine.

Une poignée de seconde suffit pour que l’imprimante s’active derrière elle, crachant 3 feuilles qu’elle récupère et qu’elle me tend, m’accordant enfin un regard même si ce dernier est venimeux.

— Le planning des trois prochaines semaines. J’peux pas vous donner au-delà, il est variable et change tous les mois.

J’affiche un sourire plus que lumineux et récupère les feuilles.

— C’est parfait ! Merci beaucoup Mlle Cooper et… à demain.

Elle ne me répond pas mais je m’en fou, j’ai déjà pris la direction de la sortie. Alvarez ne veut pas m’accorder mon stage ? Très bien. Mais elle est loin de se douter sur quel genre de personnalité elle est tombée car si effectivement je pourrais aisément trouver un stage auprès de ces autres collègues, il n’en sera pas question. Avec ce simple refus, la légiste venait tout simplement de signer un contrat imaginaire nous liant elle et moi. Avec ce simple refus, elle avait éveiller chez moi l’envie furieux et peut-être capricieux de faire ce stage avec ELLE et personne d’autre, et ce, même cela doit me prendre trois semaines d’acharnement.

¤¤

Mardi 16 Août – 6h45

Il est tôt, très tôt. Et j’ai à peine dormis cette nuit à cause de l’énervement et la contrariété, mais aussi la jubilation de me revenir en ces lieux. J’ai la pêche, clairement motivée à mettre en action mon plan d’attaque. Habillée de manière simple mais suffisant pour un pseudo entretient, je franchis les portes de la médecine légale. J’ai le même dossier en main que la veille et surtout, la même demande en tête : Ce stage.
Mlle Cooper vient tout juste d’arriver puisqu’elle se débarrasse de sa veste lorsque j’arrive. Elle me jette un regard à la dérobé et m’ignore presque aussitôt, tout comme moi je le fais présentement. Ca n’est pas elle qui m’importe mais Alvarez qui, à en croire son planning, est déjà là depuis 15 à 20 minutes.

Je tente ma chance à la porte de son bureau où je frappe trois coups. Même intonation de voix lorsqu’elle m’autorise à entrer et je franchis le pas, tournant la poignée.

— Bonjour Docteur Alvarez !

Grand sourire et jubilation intense lorsque je perçois sa contrariété. Vous croyez vraiment que j’allais lâcher le morceau comme ça ?

— Je viens réitérer ma demande de stage au cas où la nuit aurait pu vous faire changer d’avis.

Ce qui ne semble pas être le cas… mais peu importe. Je continue.

— Si vous preniez la peine et le temps de jeter un œil à mes résultats, vous constateriez que je possède d’excellentes notes et que j’apprends extrêmement vite.

Autant mettre à profit mon gros Q.I.
Et si je dois revenir tous les matins et tous les soirs pendant un mois, je le ferais.
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