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| Sujet: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:58 | |
Oxance de La Croix-Jugan. ~ « Je lui aurais arraché le cœur et j’aurais bu son sang » ~ « Emily BRONTË » || Identité du personnage ||
~ Admettez une minute, cher lecteur, que vous êtes un hacker. Je sais, c’est très difficile, surtout si vous êtes aussi doué que moi en informatique… Mais, comprenez-vous, cela est nécessaire pour le bon déroulement de ma suivante explication (sinon, mon effet de style tombe à l’eau !). Donc, vous êtes un super hacker professionnel, et, un beau matin, vous vous levez et vous vous dites : « Et si je m’introduisais dans la base de données du FBI ? Juste pour le fun ! ». Et hop, en deux coups de cuillère à pot (et en admettant aussi que le hacker au service du FBI dorme, de son côté, et ne se rende donc pas compte du fait que vous êtes entrain de lire des informations confidentielles) vous avez accès à tous les renseignements du FBI. D’ailleurs, vous tomber nez à nez face à la liste des membres du FBI. Pour vous amuser (car vous êtes très joueur), vous cliquez sur un nom au hasard. Le nom sur lequel vous tombez est bien étrange… Oxance de La Crois-Jugan… Comme vous êtes un littéraire, cependant, et que vous avez lu des centaines d’ouvrages (outch ! Je sais, c’est très dur à concevoir ça aussi !), vous savez tout de suite que vous avez déjà lu ce nom comme étant celui du personnage d’un abbé, dans le livre de Barbey d’Aurevilly, intitulé L’Ensorcelée. Cet abbé, dans ce livre, est un homme défiguré après une vaine tentative de suicide. Néanmoins, comme vous avez la photo de mademoiselle Oxance de La Croix-Jugan qui s’affiche sur votre écran d’ordinateur, vous savez qu’elle est au contraire très jolie, et absolument pas défiguées. Diantre, vous dites-vous (oui, c’est une expression que vous employez souvent, je vous l’assure !), ils ont de telles beautés, au FBI ? Voyons donc d’où vient cette Oxance, pour avoir un nom pareil… Et voilà que vous vous mettez à lire quelques unes des informations de base, concernant la demoiselle.
• Nom : de La Croix-Jugan • Prénoms : Oxance, Elssie, Azalée • Age ce jour : 21 ans, vingt-deux jours, seize heures • Lieu de naissance : Montmorency, Val d’Oise, France • Nationalité : double nationalité : Française et Américaine • Lieu d’habitation actuel : Etats-Unis d’Amérique, New York, Manhattan • Date d’entrée au FBI : 2 Décembre 2007 • Résumé de la dernière lettre de Mr Elsing à Mr Robert S. Mueller III, directeur du FBI, au sujet de mademoiselle Oxance de La Croix-Jugan :
« Monsieur, Notre dernier échange par e-mail m‘a conforté dans l‘idée que vous êtiez d‘accord avec moi au sujet de mademoiselle de La Croix-Jugan. Je tiens cependant à préciser que monsieur le Commisaire de Police, Mr Borgway, est en désaccord. Son opinion n‘importe que peu au FBI, il est vrai, cependant, je pense utile de le faire taire, afin que notre arrangement soit toujours possible. Il ne faudrait pas qu‘il parvienne à contre-carrer nos plans comme il la fait pour Mr Delawood, que nous avions chargé de missions semblables à celles que nous allons imposer à Mlle de La Croix-Jugan. […]
La jeune femme dont il est question a été mise au courant des intentions du FBI et de l‘arrangement que nous lui proposons, et, comme vous l‘imaginez, elle s‘est vue forcée d‘accepter les termes du marché. Ainsi sera-t-elle membre de l‘autorité à part entière. Je pense que nous avons très bien fait de la choisir, car elle montre un désintéressement total de sa propre existence et de celle des autres. En consultant son dossier médical, je me suis aperçu qu‘elle consulte un psychologue depuis de nombreuses années. Elle a été en faite violée plusieurs fois par son père, dans son enfance, et a fini par vivre de manière absolument isolée et solitaire. […] Concernant sa vie privée actuelle, nous pouvons dire qu’elle vit dans le plus parfait isolement, mais elle ne révèle aucune tendance agoraphobe, ni aucun trouble de la personnalité antisociale. Son dossier médical précise cependant qu’elle évite (sans refuser catégoriquement pour autant, d’après ce que j’ai pu savoir) toute relation sexuelle, même si la notion d‘attirance physique (hétérosexuelle exclusivement, semble-t-il) est présente. Sa psychologue parle d’un « blocage partiel ». Il faudra la forcer à « débloquer » cela, étant donné la mission de longue haleine que nous allons lui confier. Je vous en rappelle d’ailleurs les termes :
Elle aura pour mission, comme nous en avons convenu, de s‘imicer dans la vie quotidienne de nos suspects -hackers, et dealers en particulier- afin de collecter des informations à leur sujet, pour nous aider à remonter à la « source ». Je pense qu’elle conviendra parfaitement pour cela, car elle révèle, d’après quelques tests effectués, une bonne capacité au mensonge, à la dissimulation, et semble particulièrement douée pour jouer un rôle qui n’est pas le sien. Elle semble à la limite de la personnalité multiple, tant elle est bonne comédienne, m’a dit Mr Borgway. […]
Je suis certain que cette « espionne » supplémentaire nous sera d’une grande utilité.
Je vous prie d‘accepter mes sentiments les plus sincères, etc…
Mr Elsing. »
Bref, une fois que vous vous êtes bien amusé à lire de la même manière quelques autres fiches, vous sortez de cette base de donnée (il ne faut pas abuser des bonnes choses, et, qui plus est, l’autre hacker du FBI a peut-être eu le temps de se réveiller).
En trois mois et quinze jours, vous avez largement eu le temps d’oublier toutes les informations que vous avez lues (qui ne sont pas d’une importance cruciale pour votre propre existence). C’est alors que, en allant vous promener à vélo, vous renversez une jeune femme des plus adorables, qui traversait la rue sans faire attention. Heureusement, elle n’a rien de cassé. Son visage vous est très vaguement familier, alors, vous lui demandez si elle habite le quartier, ce à quoi elle répond évidemment par l’affirmative. Vous finirez pas vous lier d’amitié avec elle, car elle est profondément sympathique, et qu’elle correspond exactement à votre amie idéale. Ce que vous ignorez encore, très cher lecteur, c’est qu’elle sait comment devenir l’amie idéale de tous les hackers dans votre genre, car c’est en quelques sortes… sa mission…
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 20:55, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:59 | |
La lumière blafarde qu‘offrait péniblement les néons lumineux accrochés aux angles du plafond bas avait quelque chose de cruellement aveuglant et de sournoisement limpide. L‘ombre n‘avait pas sa place en ces lieux, mais la clareté n‘était pas saine pour autant. La jeune fille avait pas dessus le marché un insoutenable goût de suffocation dans la bouche. La porte s‘ouvre. Un homme entre. Il est grand. Ou peut-être pas… En tout cas, comme elle est assise, il semble plus grand qu‘elle.
- Oxance de La Croix-Jugan… c‘est votre vrai nom, je présume ? Evidemment c‘est son vrai nom ! Pour changer d‘identité, il faut avoir un minimum d‘intelligence et de savoir faire, et, vu comme elle a été prise, elle doit manquer cruellement de ces deux notions !… Bref…
Oui, bref. Cela vallait mieux pour ce bonhomme replet. S‘essayer à la provocation n‘est pas la meilleure des choses à faire lorsque l‘on est face à Oxance. Elle n‘avait pas de patience, et, dans certains cas, très peu d‘humour. Il continua :
- Date de naissance… Hum… Vous avez dix-neuf ans ? Dommage pour vous ! Mais c‘est bien fait, après tout, très bien fait… Mais pourquoi ne sait-on rien de plus sur vous ? Votre famille… C‘est votre premier séjour au poste de police, alors ? Ahah ! Elle a été prise la main dans le sac… Ou plutôt, la main sur la gâchette ! Une meurtrière de plus va croupir derrière des barreaux, si ce n‘est pas plaisant…
Innocente. Bien sûr qu‘elle était innocente. Les accusations étaient infondées, injustes, cruelles. Elle serra les dents pour s‘empêcher de répliquer. On lui avait récité la sempiternelle tirade, en lui passant les menottes, de « vous avez le droit de garder le silence : tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous, etc… ». Alors qu‘elle observait l‘homme moustachu qui cherchait à savoir sur elle des informations banales, et à l‘humilier par des propos qui se voulaient piquants, elle réfléchissait à tout ce qu‘il s‘était passé, durant ces dernières semaines. La porte s‘ouvrit de nouveau, et un autre homme entra. Lui, il était vraiment grand. Fin et élancé, une trentaine d‘années, une prestance sobre et un regard ténébreux.
- Merci, Borgway, je vais continuer, si vous le voulez bien.Le nouvel arrivant s‘était adressé à lui en affichant un sourire poli, mais le son de sa voix semblait implacable. Ledit Borgway posa le dossier qu‘il feuilletait sur la table devant laquelle était assise Oxance, et sortit promptement, sans prononcer un mot de plus. Pendant les dix minutes qui suivirent, il n‘y eut plus un bruit dans la pièce froide. L‘homme lisait le dossier à son tour, mais pas à voix haute, contrairement à son prédécesseur, et n‘accordait aucun regard ni même la moindre attention à Oxance. Au bout d‘un moment qui parut des siècles à la demoiselle, il leva la tête vers elle, et, pour le coup, il scruta son visage comme s‘il désirait lire dans son âme. Il la dévorait des yeux, mais pas avec fièvre ni ardeur, non. Plutôt avec l‘avidité d‘un chasseur qui a repéré sa proie, et la sait sans défense. Quand il prit la parole, l‘inflexion de sa voix grave avait quelque chose de vibrant, d‘insistant, quoiqu‘il s‘exprimait assez bas et en arborant un calme olympien. - Vous êtes accusée du meurtre de mon coéquipier, monsieur Andrew Thomas Hilton, membre du FBI. Vous allez finir vos jours en prison. Si par miracle vous en sortez avant d‘avoir complètement purgé votre peine, votre réputation sera telle que vous n‘aurez aucun espoir d‘avoir une vie heureuse et paisible. Toutes mes félicitations.- Je suis innocente.Le regard obscur de l‘homme s‘illumina d‘une flamme intensément cruelle. Elle ne cilla pas. Il reprit tout aussi calmement que précédemment : - Voyez-vous, cette salle est parfaitement insonorisée. Il n‘y a aucune caméra de surveillance, et absolument personne derrière cette vitre. Amusant, non ?Il émit justement un petit rire, et se leva de sa chaise. Il marcha tranquillement, jusqu‘à se trouver derrière la jeune fille, qui, elle, était toujours forcée de rester assise. Il se pencha, pour approcher ses lèvres de son oreille. Oxance se raidit mais ne dit rien. Il murmura bientôt : - J‘ai tué de sang froid Mr Hilton, alors que nous êtions en mission spéciale à Londres… et je t’ai faite accuser de cet assassinat, mademoiselle Oxance de La Croix-Jugan. Ce fut chose facile. Pas de témoins. A présent, c‘est ta parole contre la mienne, et je sais déjà à qui l‘on donnera raison à la Cour de Justice. Tu es une victime, dans toute cette histoire, c‘est bien vrai, mais tu seras considérée par tous comme une meurtrière. Sauf, bien sûr, si tu es prête à conclure un marché.- J‘ai pour habitude de ne pas cèder aux êtres méprisables. La Justice…- Il n‘y a jamais eu de Justice ! En revanche, il y a des arrangements. Chut ! Je sais ce que tu vas dire. Je te vois déjà t‘effaroucher en un geste stupidement vertueux ! Garde tes forces pour d‘autres combats, tu vas en avoir besoin. Bien. Tu vas rejoindre nos rangs, garder le silence sur ce que tu sais, et nous ferons en sorte que ton casier judiciaire soit vierge. Tu travailles pour nous et incarnes l‘autorité, et en échange, tu es une jeune femme libre comme une autre…- Vous voulez dire que je ferais partie de FBI ? Vous plaisantez ? M‘avez-vous bien regardée ? Je…- Tu vas accepter parce que tu es ma prisonnière, et que je suis le seul à avoir la clef de ta cage. Tu veux peut-être que je te rappelle les conditions dans lesquelles tu as été arrêtée, afin que tu puisses te souvenir de ce dont tu risques d‘être accusée ?… Il pleuvait des cordes. Il aurait été impossible d‘être plus trempée que ne l‘était Oxance en cet instant. Et dire qu‘elle était censée passer deux semaines en France pour étudier le paysage rural et urbain de ce pays… les conditions météorologiques étaient décidément contre elle ! La pluie lui donne toujours l‘impression que rien ne va. Oui, on peut la dire un peu lunatique, c‘est vrai. Un rien lui fait profondément plaisir, tandis que la plus petite ombre le transporte dans un désespoir implacable. Et là, elle se sentait profondément seule. Ce n‘est pas qu‘elle n‘aime pas les gens, mais c‘est juste que ceux-ci l‘ennuient. Pour ne plus être seule, il faudrait qu‘elle trouve quelque un de moins banal, de moins stupide, et de moins douceâtrement gentil que la moyenne. Elle-même n‘est pas quelqu’un d’absolument gentil. Oh ! N’allons pas la dire méchante non plus… Les ruptures manichéennes sont aussi bêtes de navrantes. Non, disons seulement qu’elle n’est pas particulièrement sociable. Elle est très hautaine, un peu froide à l’occasion, cassante si on l’embête, ténébreuse quand elle ne va pas bien (les trois-quart du temps, donc). Mais trève de bavardages ! Je me dois de raconter au lecteur ce qu’il s’est passé ce dernier vendredi du mois d’octobre 2007, à Londres.
Il arriva un moment où, évidemment, la jeune femme se retrouva dans une ruelle qu’elle ne connaissait pas. Je dis « évidemment » car Oxance a un sens de l’orientation déplorable, et il n’est donc pas rare qu’elle se perde, la pauvre !… Quoiqu’il en soit, il faisait trop sombre pour qu’elle puisse lire le nom de cette rue, afin de la repérer sur une carte, donc, elle décida de rebrousser chemin. Néanmoins, il aurait été impossible de ne pas remarquer le bruit qui émanait de cette petite rue. C’était un crissement de pneus, des pas précipités… une sorte de gémissement étouffé, à présent. La jeune femme se retourna, et scruta le fond noir de la rue du regard. Bientôt, elle discerna des ombres. Ils y en avait deux. Deux silhouettes. L‘une d‘elle s‘approchait visiblement de l‘endroit où elle se tenait debout, car elle semblait grossir. Avant d‘avoir eu le temps d‘analyser clairement la situation, une main gantée vint se plaquer sur ses lèvres. Se débattre, mordre, crier, s‘enfuir. Impossible. On lui mit quelque chose de froid dans la main, et on lui fit tendre le bras droit vers elle. Elle sentit un souffle tiède sur son cou, alors que la personne qui la maintenant fermement en place semblait se concentrer pour voir devant eux par-dessus l‘épaule de la jeune femme. L‘autre silhouette se trouvait à huit mètres, au maximum. Elle se tordait, et les gémissements étaient plus audibles. Oxance regardait la main qui forçait la sienne à tenir l‘objet non identifié. L‘inconnu qui la tenait lui faisait mal. Il la serrait au niveau de la taille, pour lui couper le souffle. S‘il continuait, elle allait s‘évanouir… Ses gants étaient en cuir, et il avait une montre d‘assez belle qualité. C‘est tout ce qu‘elle vite, jusqu‘à ce que l‘angoisse lui fasse fermer les yeux. Il lui avait fallu un quart de seconde pour comprendre ce qu‘elle tenait dans la main à cause de l‘homme. Ce qu‘elle tenait dans sa main blanche et glacée, parce que, elle, ne portait pas de gants.
On entendit une détonnation qui sembla déchirer la nuit. L‘homme l‘avait forcée à appuyer sur la détente. La deuxième silhouette tomba bientôt après avoir soupiré un dernier cri. Dans son dos, elle entendit un simple ricanement, et l‘homme qui avait fait d‘elle une meurtrière pressa soudain un moucheoir contre son nez et ses lèvres. Une ordeur âcre la saisit alors toute entière. Puis il disparut dans les ténèbres de la nuit, la laissant gésir sur le bitume froid, l‘arme du crime à la main.
Quand elle se réveilla de ce que l‘on dit bientôt un évanouissement passager, la petite rue était illuminée par tous les gyrophares possibles et imaginables. Le plus important de tous, et celui qui allait la concerner particulièrement appartenait à une voiture de police.
- Mademoiselle, vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous…Incompréhension totale. Voilà qu‘on la menottait. On l‘amenait vers la fameuse voiture. Non, non ! Il fallait qu‘ils comprennent… Oh ! Il y a un médecin légiste, là-bas ! Il est penché sur un corps en uniforme… Le corps de cette deuxième silhouette gémissante ! L‘homme l‘avait tué… Non, techniquement, c‘était ses empruntes à elle qu‘ils allaient trouver sur l‘arme… Etait-elle perdue ? - Borgway ? Je suis venu le plus rapidement possible… Andy… Mr Hilton… Il est…?- Mort. Je suis désolé, Mr Elsing… Nous l‘avons retrouvé il y a une demi-heure, abattu pas une balle. Il devait rentrer à son hôtel. Vous l’avez laissé à Piccadilly Circus, n’est-ce pas ?- Oui… Je suis allé vers Saint James’s, parce que j’avais rendez-vous avec une amie… Et lui était fatigué, alors il est allé à Mayfair directement… Et… Et c’est elle qui…? - On l’a retrouvée évanouie, l’arme du crime à la main, à dix mètres du corps. Nous allons attendre les résultats de l’analyse de l’arme, mais elle est notre seule suspecte pour le moment… En tout cas, elle vient de New-York, elle aussi, donc, je propose de rappatrier tout le monde là-bas…Elsing hocha la tête, et jeta un coup d’œil à sa montre, visiblement soucieux de connaître approximativement l’heure du décès de son coéquipier. Oxance l’observait à travers la vitre de la voiture de police. Il avait une montre de belle qualité, et des gants en cuir…
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 15:10, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:59 | |
- Comment as-tu pu lui faire ça, Paul ?! Elle est si petite, si fragile ! Et c‘est ta fille, bon sang… Ne t‘approche pas… Viens, ma petite chérie… Tu ne crains rien, avec Maman…- Meg… Tu la montes toujours contre moi ! Je ne suis… pas mach… pas… pas méch… méchant. Tu le sais, ça, hein ?… Alors ne lui dis pas le contraire ! Et où crois-tu… Où vas-tu ? Tu l‘emmènes ! Meg…- Regarde-toi ! Tu n‘es qu‘un ivrogne violent… Tu ne mérites pas d‘avoir Oxy… ni moi. Alors je pars et je l‘emmène. Je dois la protèger de ce que tu es devenu…- Si tu passes cette… Si tu… Eh non, tu ne pars pas, Meg !On entendit une détonation qui sembla déchirer la nuit. Madame de La Croix-Jugan avait un beau visage pâle. Ses yeux avaient la couleur du miel… Vous savez, cette teinte douce, et scintillante qui donne envie de sourire ? Ses cheveux bouclés n‘étaient jamais ordonnés, malgré tout le soin qu‘elle en prenait, et des mèches rebelles barraient toujours son front clair. Elle avait toujours été heureuse que sa fille ait de belles anglaises bien définies et beaucoup plus disciplinées que les siennes. Actuellement, elle dormait par terre. Les longs cils de ses paupières étaient baissés, si bien que l‘on ne voyait plus la couleur tendre de son regard. Elle avait une mèche rouge dans les cheveux, et un trou dans la tête. Elle avait l‘air paisible. Oxance, dans un coin de la pièce, regardait la scène avec de grands yeux effrayés. Tout au fond d‘elle, elle savait très bien que sa mère ne se réveillerait pas. Mais elle préférait ne pas y songer pour le moment. Elle avait peur, à l’heure actuelle, mais refoulait cette émotion, tout en séchant ses larmes. - Oxy ? appela son père d‘une voix devenue plus rauque que d‘habitude. Viens par là, ma toute belle… Maman a été… méchante… Très méchante avec Papa… Elle lui a fait beaucoup de peine… il l‘avait prévenue, mais elle ne l‘a pas écoutée… Alors il a dû la punir, tu vois ?… Toi, tu es… tu es toujours sage, hein ? Tu fais toujours ce que je te dis… Viens par là… Viens me consoler… Maman a été si méchante…Oxance se souvint que, la première fois que son père lui avait parlé comme cela, sa mère avait appelé quelqu’un au téléphone dès le lendemain… Et puis, après, elle s‘était mise à pleurer. Elle ne savait pas que sa fille la voyait. Elle se souvint aussi qu‘elle avait susurré une drôle de phrase : « Je lui aurais arraché le cœur et j‘aurais bu son sang ». Oxance avait trouvé ça bizarre, parce qu’elle savait bien que sa maman était gentille, et qu’elle n’était pas un vampire… Cette psychologue était la pire des gentilles psychologues. Et je vous assure que, depuis dix ans qu‘elle avait quitté son père, grâce à une assistante sociale, elle en avait vu beaucoup, des psy. Mais celle-ci avait une voix douce, un regard affable, des gestes mesurés… C‘était insupportable. Le pire de tout était sans doute son sourire rassurant.
- Alors dis-moi, Oxance… De quoi aimerais-tu discuter aujourd‘hui ?- Je trouverais merveilleux que nous goûtions toutes deux au plaisir du silence, et au repos que procure le décompte mental des secondes restantes avant la fin de la scéance d‘aujourd‘hui.Sans doute avait-elle des blessures, des failles, des séquelles psychologiques. Mais jamais personne n‘en saurait quoique ce soit. Si un jour elle s‘ouvrait à quelqu’un, ce se serait contrainte et forcée. Si elle avait quitté Paris, c‘était pour prendre un nouveau départ. Oublier tout ce qu‘elle avait vécu en France depuis sa naissance. Hors de question de ressasser de vieilles histoires. Seulement, elle était tenue de rendre des visites régulières à cette psychologue mielleuse au moins une fois par mois. Super… - Hum… Je vois… Nous ferons cela durant la dernière demi-heure de notre séance, si tu veux. Mais, parle-moi un peu de toi d‘ici là, tu veux bien ?Elle prit le mutisme faussement souriant d‘Oxance pour un oui, et enchaîna : - Tu prends toujours des leçons de tir ?- Oui.- C‘est bien… Cela doit te défouler, et t‘aider à canaliser tes émotions violentes, n‘est-ce pas ?- Cela me donne plutôt envie d‘essayer de voir ce que je saurais faire avec cette arme, au beau milieu d‘une rue passante… Il parait que, si l‘on y tire les yeux fermés, on a trois chances sur quatre de toucher quelqu’un.Quand on n‘a pas envie de répondre sérieusement à des questions plates, autant répondre n‘importe quoi, et, tant qu‘à faire, n‘importe quoi de choquant. La psy eut l‘air sonné, et, se raclant un instant la gorge, elle changea de sujet : - Et les amis ?- C‘est mieux de ne pas en avoir.- Un copain, peut-être ?- Oups : nous entrons dans la dernière demi-heure, madame. Laissez le silence vous envahir…
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 15:12, édité 3 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:59 | |
Five-star hotel •|• Ascenseur montant du 3ème au 22ème étage - Trois mois, huit jour, cinq heures ! Je crois que j’ai de la chance de t’avoir rencontrée… Tu sais qu’elle te va bien, cette robe ?…[
- C’est vrai que tu as de la chance ! Mais ma robe me tient chaud… Tu savais que le cachemir et la soie mélangés ont la propriété de faire étouffer ceux et celles qui les portent ?
- Je serais un homme bien cruel si je laissais cette tenue étouffer ma jolie Oxy, non ?Elle n’aimait pas quand on l’appelait Oxy. Cela lui rappelait son père. Mais Matthew ne savait rien de cela. En fait, il pensait qu’Oxance était une petite bibliothécaire vivant dans le Bronx. Une fille intelligente, mais sans grands moyens financiers, gentille à la limite de la naïveté, maladroite et inconsciente de sa beauté. Oxance était douée pour jouer des rôles… Métier oblige. En fait, ce n’était pas vraiment un métier, mais une obligation. Après tout, c’était cela ou la prison à perpétuité… - Je t’en voudrais beaucoup si tu ne m’aidais pas à m’en débarrasser…Matthew aussi jouait un rôle. Il lui avait dit qu’il travaillait à la banque fédérale. Il lui avait dit que sa boisson préférée était la menthe à l’eau et qu’il avait arrêté de fumer il y a six mois. Ce qu’il ignorait, c’est qu’Oxance savait tout de lui. Elle savait qu’il vendait un peu de drogue, et qu’il jouait au hacker à ses heures perdues. C’est le FBI qui l’avait mise au courant. Elle leur servait un peu d’espionne, en quelque sorte. Elle était censée récolter des information au sujet de certains suspects. Cela allait des dealers, aux hackers, en passant par tous les dégradés des hors-la-loi. On lui demandait d’entrer en contact avec ces individus, et d’apprendre un maximum de choses sur eux. Ce n’est pas facile d’entrer dans le monde des hors-la-loi, lorsque l’on fait partie de l’autorité… sauf lorsque l’on a un joli minois et que l’on sait mentir comme personne. - Embrasse-moi !Matthew, ce n’était pas un leader. Il n’était pas profondément méchant. Il fondrait en larmes si on braquait un revolver sur lui, et implorerait son bourreau en des termes lyriques. Seulement, en l’ayant lui, l’autorité se rapprochait un peu plus des mecs importants. Ceux qui pirataient intentionnellement des systèmes informatiques. Ceux qui pouvaient s’avérer dangereux. C’était pour remonter jusqu’à eux que le FBI se servait d’Oxance, comme de plusieurs autres personnes qui ne portaient pas l’uniforme, mais qui étaient censées livrer des informations précises au sujet des suspects. La bouche en cœur d’Oxance se rapprocha de celle du jeune homme, mais, avant de l’effleurer, elle détourna la tête. - Il y a une caméra de surveillance, dans les ascenseurs.- On s’en fiche… Au contraire, le mec qui s’ennuie devant des écrans inintéressants aura un petit spectacle ultra-romantique… C’est presque une action charitable, en fait !Il était mignon, quand son regard devenait rieur. Oxance devait pourtant commencer à faire tomber son masque. Après tout, la flèche indiquait qu’ils arrivaient au quatorzième étage… - Et combien d’action charitables as-tu faites dans ta vie, au juste, monsieur Matthew Hartings ?Il lui avait dit qu’il s’appelait Matthew Story. Il ne lui avait jamais dit son vrai nom. Il pâlit légèrement. - Qu… quoi ?Oxance lui adressa un sourire mutin, et fit lentement descendre sa main le long de son corps, jusqu’à arriver à sa ceinture. Le jeune homme parut assez mal à l’aise tout à coup, et ne comprenait ni le changement d’attitude de la jeune femme, ni le pourquoi du comment elle savait son vrai nom. - Ne fais pas l’innocent, murmura-t-elle d’une voix sensuelle qu’elle n’avait jamais empruntée jusqu’alors. Oh tiens, mais que vois-je ?…Elle avait fait glisser ses doigts le long de la ceinture du jeune homme, jusqu’à trouver la poche de son pantalon. - De la drogue ? Vilain cachottier…Elle posa ses lèvres sur son cou, et veilla à lui laisser une marque rouge. Cela lui servit à ce qu’un silence s’installe dans l’asenseur, rien que pour faire un peu monter la pression. Puis elle fit remonter sa bouche vers l’oreille du jeune homme. - Quand nous arriverons au vingt-deuxième étage, il n’y aura pas moins d’une dizaine de policiers qui nous accueilleront. Ils seront tous là pour toi, tu as de la chance, non ?… Alors, tu vois, tu vas être accusé de bien des délits… Tu es un dealer et un hacker. Cela va se payer cher. Parce que j’ai des preuves… Eh oui, pendant que tu dormais, l’autre soir, j’ai eu tout mon temps de fouiller un peu ton ordinateur. Tu devrais y mettre beaucoup plus de sécurités, mon cœur… Et le mot de passe « pok3mon », c’est complètement out, au fait !- Non mais ?… Ah non mais n’importe quoi !- J’ai installé des micros et des caméras de surveillance partout chez toi. Ta chanteuse préférée, c’est Mylène Farmer, ton boxer fétiche est rouge à poids verts, tu te brosses les dents en moyenne vingt-trois secondes par jour (ça se sent), et tu fais huit pompes et demi chaque matin… moi j’en fais cinquante-deux tous les soirs, en passant…- … Qu’est-ce qu’il va m’arriver ?- Prison… Intérêts généraux, peut-être… Et puis encore prison… L’habituel pour les gens comme toi, en fait…- Eh, eh ! Non ! Je ne veux pas aller en prison !- Il fallait y penser avant… Mais tu pourrais peut-être…- Peut-être ? Dites-moi ! Si j’ai un moyen de ne pas aller en prison, je veux savoir… Je ferais n’importe quoi !- Et bien si tu donnes des informations précises aux gentils messieurs qui t’interrogeront toute à l’heure, tu as peut-être une chance de voir ta peine diminuer… Des informations au sujet de ton propre dealer, ou des autres hackers que tu connais… Des choses comme ça.- Les balancer ? Sérieusement ?… Et si je préfère m’enfuir ? Ou avaler ma langue en pleine scéance d’interrogatoire ? Ou ne répondre qu’en chantant « I will survive » ? Hein ? Vous ferez quoi ? Vous me jetterez sérieusement en prison ? Et puis, franchement, comment vous pouvez vous regarder dans le miroir tous les matins, vous ? Quelle espèce de saleté vous faites (pour rester poli) ? Vous trompez les gens ? Vous leur servez de jolis sourires et de beaux mensonges pour mieux les prendre dans les filets de la justice… De cette justice injuste… Je n’ai jamais rien fait de grave, moi ! Je ne suis pas vraiment un hacker, et, le deal, ça finit par me saouler… Justement, ce matin, je e suis dit que j’allais arrêter ces conneries, et…Oxance poussa un soupir excèdé, et ouvrit son sac à main. Elle en sortit des menotes qu’elle passa tranquillement à Matthew, pendant que celui-ci continuait à déblatérer des propos qui se voulaient peut-être poignants. - Ouais, c’est ça, attachez-moi ! C’est sûr que je risque vraiment de me sauver… Et comment ? Oh bah en sautant par la fenêtre du vingt-deuxième étage… C’est fastoche, hein ! Dites, vous saviez que, justement, je suis dealer, hacker, et aussi super héros avec des ailes qui me permettent de ne pas m’écraser lamentablement sur le bitume, lorsque je me jette du haut d’un building, pour échapper à ces … de policiers qui ne comprennent rien à rien ? Ahah ! Je suis comme Superman, c’est bien connu !La jeune femme sortit ensuite son révolver, et le braqua sur lui, ce qui eut l’effet de la faire taire. - Par chance, tu as seulement le droit de garder le silence, car tout ce que tu diras pourra être retenu contre toi (et dieu sait que je n’ai pas envie de retenir des conneries !). L’arme que tu vois m’a servie à tuer mon ancien coéquipier, le mois dernier, qui m’avait lui-même fait accuser du meurtre de son ancien coéquipier. Si tu ne veux pas que je t’ajoute à la longue liste de mes crimes qui n’ont pas été notés dans mon casier judiciaire, je te conseille de te taire une bonne fois pour toute. Au fait… Il te reste un peu de poudre sur le nez… ça fera très bon effet, face au commissaire, lorsque tu lui diras que tu ignores ce que le mot « drogue » signifie…
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 16:08, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:59 | |
~ Définition de l'enfer pour le personnage : Sartre a écrit, dans Huis Clos : « L‘Enfer, c‘est les Autres ». Nul doute à ce sujet. On ne peut faire confiance qu’à soi-même. Si l’on sait parfaitement qui l’on est, rien ne peut vraiment nous arriver. C’est peut-être cela, mon problème. Qui suis-je ? Est-ce que je suis vraiment cette fille insensible, intouchable, inatteignable ? Froide, hautaine, neutre en toute occasion ? Ou alors, est-ce que je suis une saleté, au fond, et, dans ce cas, je dois bien m’amuser avec mon nouveau « métier » que m’a imposé le FBI ? Est-ce que je suis cette belle garce qui ment comme elle respire, qui trompe tout le monde pour finalement les livrer pieds et poings liés à une Justice cruelle ? La vérité, c’est que je ne vis qu’au travers du regard et de la crédibilité d’autrui. S’ils entrent dans mon jeu, s’il croient dur comme fer à ce que je veux leurs faire voir, j’ai tout gagné.
A présent, si je cherche à donner une réponse plus concrète à cette question cruciale… Je dirais que je déteste les gens, finalement. Beaucoup d’entre eux m’effraient. Est-ce le fait d’avoir été violée par mon propre père, ou simplement d’avoir grandi seule… ou même d’avoir tué deux hommes (la première fois, de manière parfaitement involontaire et contrainte, la deuxième fois, par pure vengeance… œil pour œil, dent pour dent, n’est-ce pas ?…), il faudra le demander à mon idiote de psy. Alors, je n’aimerais pas que tout cela recommence. Je ne voudrais pas être de nouveau l’objet d’un homme, je ne souhaite pas ressentir l’effet de la solitude aussi fortement qu’avant. Le pire que l’on pourrait me faire aujourd’hui ? Je n’y ai jamais réfléchi… A mon avis, il ne vaudrait mieux pas qu’un de ces dealers ou hackers que je dois espionner comprenne mon petit stratagème avant d’être derrière les barreaux. Je ne voudrais pas qu’ils aient l’idée de m’enlever pour le torturer ou pour que je leur serve d’exutoire… Peut-être que me faire du mal, à moi qui incarne désormais toute la soirnoiserie de l’autorité, purgerait leur frustration… Cela leur ferait peut-être plaisir, car les rôles seraient un peu comme inversés. Les hors-la-loi puniraient l’autorité… Oui, je crois que, finalement, j’ai peur du contact humain. J’ai peur des gens que l’on me force à espionner, à côtoyer intimement. En même temps, c’est une peur qui laisse un suspence et une tention agréable… L’avantage, aussi, c’est que, quand on a tout perdu, comme c’est le cas pour moi aujourd’hui, ou bien, quand on a tout subi, on n’a plus rien à perdre, ni plus grand-chose à craindre, à part les réactions imprévues de l’Autre…
~ Définition du paradis pour le personnage : Le paradis ? Avant de me lancer dans une réponse argumentée à cette question ma foi passionnante, je tiens à connaître l‘identité de cette espèce de grand naïf gentillet et douceâtre qui a rédigé les questions ce formulaire ! Bon, bon, d‘accord… Le Paradis… Je dirais qu‘il n‘existe pas, sur terre. Je sais que, normalement, lorsque l‘on se suicide, on va direct‘ en Enfer… Alors je ne vais pas essayer… Mais je crois que la fois où j‘ai été le plus heureuse, dans ma vie, c‘est quand cet imbécile d‘Elsing, après m‘avoir obligée à tuer son coéquipier, m‘a posé un moucheoir de chloroforme sur la bouche. Aujourd‘hui, on n‘utilise plus se produit en médecine pour anesthésier les patients, car il s‘est avéré dangereux, à la limite du mortel, dans certains cas. Et, vous savez quoi ? C‘est génial de sombrer dans une mort factice… Cette petite oie de Juliette a vraiment du prendre son pied, en faisant semblant d‘être morte pour attendre son Roméo, je vous assure ! Quoiqu‘il en soit, moi, je me suis sentie légère, tout à coup, parce que je n‘avais plus aucun souvenir, plus aucune sensation. J‘avais juste la conscience d‘être comme morte, ou, plutôt l‘inconscience d‘être vivante. C‘était agréable de quitter pendant quelques minutes cette terre méprisable…
Je n‘attends plus rien d‘agréable de la vie, alors, je vais dire que, pour moi, le paradis se situe entre minuit et deux heures du matin, quand je ne suis armée que de mon paquet de cigarettes, toute seule dans ma chambre, au calme, sans personne pour me forcer à quoique ce soit ou pour me rappeler que ma liberté dépend de mon silence, de ma docilité, et du fait de traquer des malfaiteurs qui me fascinent mais que j‘ai quand même en horreur…
~ Taux de criminalité et pourquoi : 65/100. Oui, 65%, rien que ça ! Et ce, même en étant une sorte d'allégorie de la Justice... Comme nous l'avons déjà souligné, elle n'est pas naturellement mauvaise. Evidemment, elle n'a pas eu de chance. A trop vivre dans une ambiance malsaine, et à enchaîner mésaventures sur mésaventures, on finit par prendre une mauvaise inclinaison. Ayant tué une première fois involontairement, nous ne pouvons pas comptabiliser cela comme une mauvaise action. En revanche, pactiser avec l'autorité, pièger des gens (même s'il s'agit de délinquants et de criminels), et, enfin, tuer par vengeance de sang froid, ça, ça compte. Elle n'est pas rancunière, c'est juste qu'elle a un besoin intense de rendre chaque coup qu'on lui porte. Ceci explique cela. En toute franchise, elle n'éprouve aucun remord, et cela la rend doublement coupable. La méchanceté gratuite ne lui viendrait pas à l'esprit, mais, une chose en entraînant une autre, elle a atteint une valeur de 65 en la matière... pas mal, n'est-ce pas ?
|| Le joueur et le hors-jeu ||
~ Prénom/Pseudo : Ahah ! ^^ ~ Age : 17 ans ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : Intrigue intrigante, suspence suspect, sombre noirceur... Profondément intéressant et bien fait, je crois ! ^^ ~ Où avez-vous connu le forum ? Grâce aux Admins, sur un autre forum... ~ Niveau de RP : En moyenne, je dois faire 150 lignes par post... Je fais rarement en dessous de soixante-dix lignes (sauf quand je n'ai vraiment pas trop d'inspiration ! ^^"). Je ne sais pas ce que je peux faire au maximum, puisque je ne me suis jamais vraiment amusée à compter... mais les double-posts me connaissent ! ^^ ~ Exemple de RP : - Spoiler:
C’était un océan nouveau dont la surface, pas tout à fait lisse, reflétait le halo incertain d’un astre lumineux qui n’était ni la lune ni le soleil. Il s’épanchait doucement en suivant certains sillons, coulait de manière rectiligne, sans reflux possible. S’étirant, s’étendant, il devenait plus mince, et son courant de moins en moins rapide, le faisait paresseusement avancer le long de la ligne droite. En fait, nous ne pourrions le qualifier d’océan, puisqu’il semblait entouré par deux falaises qui n’en étaient pas, brunes et arides. Nous dirons plutôt qu’il s’agissait d’un fleuve mené vers l’aval par une pente douce. Le disque blanchâtre qui ondulait à sa surface s’allongeait en même temps que lui, devenait plus brillant à mesure que la lame s’affinait, comme le tranchant et l’éclat d’une aiguille piquante. L’astre, pas plus gros qu’une balle de tennis, se tenait suspendu dans un ciel d’un blanc nuageux et pur, qui n’avait rien d’une voûte. Sa lumière était aussi blafarde que celle de la lune, et aussi intense que celle du soleil, puisqu’elle éclairait le monde entier qu’elle était chargée d’illuminer. Proportionnellement, le fleuve, que dis-je, la rivière, le ruisseau, le ruisselet, le ru, même, était terriblement petit en comparaison à l’immencité de ce monde rectiligne qu’il tentait de parcourir dans sa longueur. Le pauvre coulait dans le mauvais sens, et allait bientôt se heurter à la fin du monde, alors que, s’il avait pu aller à contre courant, il aurait rejoint une forêt blanche et dense et moelleuse, et douce dans la clairière de laquelle trônait prodigieusement l’élément principal de cet univers, qui, grand et majestueux, s’élevait haut vers le ciel immaculé.
Parlons sans image à présent, afin que le lecteur ne soit pas trop perdu : L’eau qu’Ezechiel venait de renverser volontairement sur le parquet ciré de la chambre de Garance forma un instant une petite flaque, mais, suivant les rainures du bois cloué au sol, elle s’étendit en une ligne luisante, que faisait briller l’ampoule accrochée au plafond blanc. Elle coula vers le mur, alors que, si elle avait choisi le chemin inverse, se rapprochant donc des deux jeunes gens au lieu de s’en éloigner, elle aurait imbibé l’épais tapis blanc qui était posé au sol, et sur lequel se tenait le lit de Garance. Tout était blanc, dans la chambre de la jeune fille. Les murs, le plafond, les rideaux, et même l’éclairage artificiel. Elle-même était toute de blanc vêtue, ayant choisi de s’accorder avec l’humeur hivernale qui régnait dehors. Elle ne passait que très peu de temps dans cette pièce, c’est pourquoi on pourrait presque la dire impersonnelle. Les seuls éléments qui signifiaient en fait qu’une personne vivait en ces lieux étaient les livres cornés parce que lus trop souvent, posés sur la table de chevet en pagaille, et l’odeur des draps et de l’oreiller, qui portaient son parfum -sucré et délicat, quoique pas complètement doux, exactement comme elle.
Le regard rivé sur l’étendue humide, la jeune fille arborait une expression parfaitement neutre. C’était comme si tout ce qu’il se passait autour d’elle en cet instant n’avait pas la moindre importance, comme si tout la laissait indifférente. C’était à croire qu’on aurait pu la frapper qu’elle n’aurait pas émis le moindre son. En fait, elle était entrain d’essayer de se calmer intérieurement, en vain. Vue de l’extérieur, elle était de nouveau entièrement maîtresse d’elle-même, mais son âme était en pleine ébullition. Elle réfléchissait correctement et très vite, mais c’était son corps qui ne réagissait plus. Elle se sentait privée de toute force physique mais ne manquait pas de volonté morale. Rien ne bougeait autour d’eux, et c’était à se demander si l’air lui-même n’était pas suspendu dans son vol invisible. Une profonde tristesse l’avait envahie tout à coup, et semblait cristalliser son sang dans ses veines, l’empêchant désormais d’affluer. N’importe qui lui aurait dit qu’elle était sujette à des chutes de tension, mais, elle, elle savait que ce n’était pas le cas. Elle ressentait simplement trop de choses en même temps, et, parfois, son corps se mettait en grève, et décidait de sombrer dans un état proche de l’hibernation pendant quelques minutes. Quand elle leva les yeux vers le jeune homme, il lui adressait un sourire espiègle qui le rendait encore plus beau que d’habitude, mais renforçait son côté ténébreux, puissant, qui n’était pas sans rappeler à Garance que, peut-être, elle devrait être un peu plus effrayée que cela. Il parla doucement, et sa voix au timbre suave provoqua des frissons chez la demoiselle, lorsqu’elle l’entendit. Câlin et whisky. Les femmes et l’alcool, c’était franchement cliché. Elle n’eut guère le temps de lui faire part de cette réflexion, puisqu’il se leva, et s’approcha de nouveau d’elle, d’un pas incertain quoique lent. Il y avait une flamme au fond de ses yeux noirs qui baignait ses iris d’une clareté malsaine et obscure. Tout comme lui, elle vacillait, et menaçait de s’éteindre. La jeune fille de bougea pas, quand il vint vers elle. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas envie de s’éloigner un peu (sans trop savoir pourquoi, d’ailleurs), mais simplement, rien en elle n’avait l’intention de se mouvoir. Elle était comme pétrifiée, forcée de chercher quelque chose à travers ces deux disques sombres, d’analyser cet éclat noir qui n’était pas celui qu’elle trouvait d’habitude dans le regard d’Ezechiel. Lorsqu’il fut très près, il l’obligea avec une lenteur déconcertante à lever la tête vers lui, et ses lèvres vinrent capturer les siennes. Elle resta droite, attendant que cela passe. Car ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait partager avec lui. Il l’embrassait mais ce n’était pas pleinement agréable pour elle. Il n’était pas moins tendre qu’à l’ordinaire, mais il semblait que la douceur n’était pas son but premier, durant cette embrassade. C’était comme si ce n’était pas lui qui était entrain de presser sa bouche contre la sienne, mais un autre qu’elle ne connaissait pas. Une force intérieure, dont elle ignorait l’ampleur, semblait le faire agir sans le concerter par avance. Elle ne voulait pas repousser le jeune homme, se disant qu’elle ne savait rien de cet autre lui-même, et ne voulant pas lui compliquer la tâche. Elle songeait que, si elle attendait patiemment, il reviendrait à son état normal. Néanmoins, en tant que grande romantique et amoureuse de sentiments intenses, elle ne put supporter bien longtemps d’être embrassée d’une manière si étrange, et détourna finalement la tête, avec douceur cependant. Elle ne sut pas précisément combien de temps après le drôle de baiser qu’il lui avait donné elle se retrouva allongée sur son lit, mais, à cet instant, elle sentit très nettement qu’elle avait peur. Justement, elle ne le connaissait pas, cet autre Ezechiel, celui de quand il se droguait. Enfin, elle l’avait entr’aperçu quelques fois, entre une et deux heures du matin, quelques mois auparavant, mais c’était toujours quand il allait se coucher et qu’elle se relevait pour aller ouvrir une bouteille de champagne. Ils n’avaient alors fait que se croiser. Mais là, elle y était confrontée, et son changement de comportement l’effrayait… tout en la fascinant un peu.
- Ezechiel…
[ Suie dans le message suivant ] ~ Connexion : On va dire 6/7. Je me connecte tous les jours, ou presque, mais je ne réponds pas systèmatiquement au rps très rapidement... ~ Code du règlement : - Spoiler:
OK. By Louis. ~ Célébrité sur l'avatar : Jessica Alba ~ Multicompte : Aucun.
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 17:32, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 14:59 | |
~ Suite de l'exemple de RP :
- Spoiler:
Etait-ce une mise en garde ou une supplication que ce murmure qu’elle venait d’émettre ? Ou bien espérait-elle le sortir de son état second ? Nul ne saurait le dire. Elle le regarda se pencher sur elle avec de grands yeux brillants, au fond desquels luisait une étincelle d’effroi, noyée dans un flot d’incompréhension. Elle voulait -elle sentait qu’il était d’une importance primordiale, même- bouger. Je ne sais si c’était son côté « petite fille gentille et coincée »… non, je sais que ce n’était pas cela. Il s’agissait plus de vanité et d’égoïsme, et plus encore d’une sensation de peur irraisonnée. Elle n’avait que très rarement peur, et on ne la choquait pas facilement. En cours de bio, c’était toujours elle qui s’était chargée des dissections, puisque ses copines s’évanouissaient à la vue du sang quand elle restait de marbre… Aucun garçon n’avait jamais pu la rassurer devant un film violent ou cruel qu’il l’avait emmenée voir au cinéma précisément dans cette optique, pour l’unique raison qu’elle n’était jamais affolée dans ces occasions. Pour toutes les choses du quotidien, elle était généralement courageuse et l’on ne la déstabilisait pas facilement. Mais dès qu’on la mettait dos au mur, face à des sentiments trop forts ou trop abstraits, elle se sentait faiblir.
Ezechiel s’était finalement allongé à côté d’elle, et enserrait sa taille fine d’un bras, tandis qu’il tenait sa main dans la sienne. Celle de la jeune fille était toujours aussi froide, et paraissait fragile, dans celle de son compagnon. Quelque chose de soyeux vint chatouiller la gorge de notre jolie blonde. Il s’agissait des beaux cheveux noirs d’Ezechiel, qui était venu poser sa tête sur elle. Pendant une minute, elle se raidit, et ne bougea pas d’un centimètre. Elle attendait de voir ce que le jeune homme allait lui faire, ou, plus précisément, elle attendait la réaction de cet inconnu -car ce n’était pas le vrai Ezechiel qu’elle aimait tant qui se trouvait avec elle, cela ne pouvait être lui, elle se refusait à y croire. La drogue altérait ses pensées et l’obligeait à agir différemment de d’habitude. Pourtant, il ne fit absolument rien, si ce n’est caresser les doigts frêles de la demoiselle. Cette douceur aurait pu la calmer, l’apaiser, si le silence ne leur était pas tout à coup tombé dessus. Alors, elle fut bien plus paralysée par la crainte, et son cœur battait à lui faire mal dans sa poitrine Elle n’émit pourtant pas le moindre son, et aucun geste non-maîtrisé ne lui échappa. Elle demeura sagement sur le dos, et, durant de longues minutes, il ne se passa absolument rien… Pour elle, du moins. En effet, elle ignorait que le jeune homme se livrait actuellement à une conversation avec lui et lui-même, croyant s’adresser à un homme au fond de son âme qui n’était que chimères. Garance lui aurait dit volontiers de ne pas le regarder, de ne pas se fier à son sourire bienveillant. Si seulement elle avait pu entendre ses pensées, elle aurait tout fait pour le consoler, pour lui dire de ne la regarder qu’elle, et de se confier à elle plutôt qu’à ce moi-intérieur qui lui faisait tant de mal et tellement de peine. Mais il ne la regardait pas, avait les yeux fermés, et, elle, quand elle baissait les yeux, ne voyait que son épaisse chevelure brune, qui brillait avec souplesse de francs reflets blancs. Elle en fut réduite à attendre, et à se parler à elle-même, mais sa conversation intérieure était moins vague que celle d’Ezechiel. Elle savait parfaitement qu’aucun homme moustachu ne la regardait, et ne l’écoutait du fin fond de son âme, et qu’elle était la seule à pouvoir calmer les accélérations de son cœur. Ainsi, ce ne fut pas un monologue silencieux, mais plutôt une suite d’injonctions adressées à elle-même qui fusèrent dans l’esprit de la demoiselle. Cela donnait des « inspire, expire, inspire, expire… Plus lentement, petite sotte ! On n’a pas idée d’être affolée pour rien… » et autres « ne te mords pas les lèvres ainsi, tu vas te faire mal, calme-toi, tu vois bien que tout vas pour le mieux ! ». La dernière de ses pensée fut, entre deux « aïe » intérieurs (elle s’était en fait mordue jusqu’au sang, sans s’en rendre compte, tout d’abord), bien plus importante : « Qu’est-ce qui tremble ? Et pourquoi mon cou est-il humide ? ». Elle sortit de sa séance de réflexions pas très profondes pour s’apercevoir qu’Ezechiel était secoué par de violents tressaillements, et que, de toute évidence, il pleurait. Il semblait s’exciter, et battait l’air de ses mains qui heurtèrent même Garance (celle-ci poussa un léger cri, plus de surprise que de douleur, et se redressa sur ses avant-bras, observant le jeune homme qui avait toujours les yeux fermés). Cependant, il retrouva bientôt son calme, tandis que les larmes coulaient à flot sur son beau visage. Il resta silencieux un long moment encore, mais son agitation intérieure était visible pourtant. Garance voyait pour la première fois les effets concrets de la drogue, et, à le voir ainsi, elle comprenait pourquoi on préférait généralement passer seul ce genre de « trip ». C’était plutôt effrayant, mais elle n’eut plus peur, malgré tout. Mieux, elle profita de l’accalmie pour se dégager de l’étreinte d’Ezechiel. Elle resta allongée très près de lui, sur le coté, et se tenant sur un coude, ne voulant pas le quitter alors qu’il avait l’air d’aller si mal. Elle aurait aimé l’aider, et revoir son joli sourire. Mais il pleurait toujours abondamment. Du bout des doigts, elle sécha les larmes du jeune homme, mais d’autres vinrent rapidement les remplacer. Elle caressait son front, son cou, ses cheveux avec une douceur lente et parfaitement maîtrisée. Mais elle était terriblement inquiète.
Et voici que le jeune homme se mit à parler. Là, c’était vraiment angoissant. Il avait l’air de tant souffrir ! Garance avait le sentiment qu’elle n’avait pas le droit d’entendre, d’écouter les propos de son subconscient, qu’elle ne devrait pas être mise au courant de ses pensées les plus intimes. C’était comme violer son âme, entrer dans ce qui n’appartenait qu’à lui, et elle ne le souhaitait pas. Elle murmura des « chut » dont Ezechiel ne pouvait pas tenir compte. Il occultait sa présence et n’avait plus conscience de ce qui l’entourait. Il ne devait pas même savoir qu’il parlait à voix haute. Le faire taire était impossible. Il semblait s’adresser à quelqu’un et lui reprochait en particulier de ne pas le laisser exprimer correctement ses sentiments. Malgré elle, Garance écoutait de toute son âme les propos étranges de son compagnon. Car c’était bien lui, elle s’était trompée en le prenant d’abord pour un autre, et en croyant l’espace d’un instant qu’il avait perdu sa douceur, qu’il serait capable de lui faire du mal. Non, elle n’ignorait pas qu’il était plein de tendresse et qu’elle n’était pas en danger, avec lui. Les dernières phrases qu’il rendirent vraiment très triste la demoiselle, qui, peinée et frappée par l’affliction, sentait à son tour des larmes monter à ses yeux.
- « Et pourquoi est-ce que vous me laissez faire souffrir Garance, hein ?! Est-ce que vous êtes le réel salaud que je suis, hein ?! »
Elle désirait qu’il se réveille et sorte de son état de transe, qu’il la regarde dans le fond des yeux et comprenne qu’il ne lui avait jamais fait de mal, et, surtout, qu’elle ne le voyait pas comme l’individu abject qu’il pensait être. Le vert absinthe de ses yeux lui renverrait un image cristalisée de lui-même. Voyons, ne lui avait-elle pas dit qu’elle l’aimait ? Ces simples mots ne devraient-ils pas lui donner la certitude que… Mais attendez une minute. Il disait qu’il la faisait souffrir, et, elle, disait qu’elle l’aimait. Garance était une personne très étrange et difficilement cernable, lecteur. Sans doute ne se serait-elle pas tant attachée à Ezechiel si la notion ambiguë de douleur n’avait pas forgé leur relation. Elle aimait la souffrance causée par l’amour car c’est là l’émotion la plus puissante de toutes, la plus enivrante et la plus dangereuse aussi… Peut-être qu’elle ne se rendait même pas compte qu’il lui faisait du mal, finalement ? C’était agaçant. Elle aurait bien voulu savoir ce qu’il voulait dire exactement, mais il était inutile de lui demander d’être moins implicite. A l’heure actuelle, Ezechiel n’était plus vraiment dans le monde réel, et parlait de celui-ci davantage comme s’il s’agissait d’un songe que de son existence concrète.
Une minute passa. Il était calme, mais les larmes coulaient toujours sur son visage. La jeune fille crut que c’était presque fini. Elle l’embrassa sur la joue, caressant l’autre de bout des doigts. Elle avait envie de lui redire ces trois petits mots pleins de douceur, mais il ne les entendrait pas, et ils se dissoudraient dans l’air avant qu’il n’ait pu en comprendre le sens. Penchée sur lui, elle essayait de se détendre, et mêlait, sans vraiment s’en rendre compte, ses larmes au siennes. Cependant, avant que le silence n’ait le temps de se faire entièrement maître des lieux, Ezechiel repris la parole, toujours en s’adressant à un inconnu qui n’était fait que d’espoir, de haine, et d’illusions.
C’était un océan nouveau dont l’onde, absolument pas humide, formait un halo d’une couleur incertaine, en forme de cercle. Non. Ne l’appelons pas « océan », car il était immobile. Disons une mare -un lac, plutôt. D’une couleur incertaine, disais-je, car elle ocillait entre le blanc et le bleuté, le flamboyant et l’obscur. Sa surface ne bougeait pas, n’était agitée par aucun souffle, mais l’eau sèche du lac se renouvelait continuellement par une pluie oblique qui ne devait tomber que d’un seul et unique nuage. En effet, le rideau de cette pluie -cette pluie qui n’était pas constituée d’eau- était mince et l’on pourrait l’entourer de nos bras, lecteur. Pour vous dire les choses de manière moins abstraite, la nuit était venue, victorieuse et éclatante, parée de son plus beau noir (et, coquette, elle avait pris pour bijoux une sorte de rivière de diamants, constituée de mille petits joyaux brillants). La lune l’avait suivie, pleine et scintillante à souhait, et, le lac que nous observions à l’instant n’était autre que l’impact d’un des rayons lunaires sur le parquet de la chambre de la demoiselle. Il passait en diagonale à travers la fenêtre, et frappait le sol en un endroit précis (au pied du lit).
Il avait parlé pendant une heure entière. C’était à se demander s’il n’était pas complètement déshydraté. Mais il sembla plus serain, après cet épisode, un peu comme s’il avait soulagé son âme en en dévoilant les contrées les plus reculés et méconnues. De toute évidence, il ignorait qu’il avait parlé à voix haute, et, quand il se redressa pour regarder ce qu’il se passait à côté de lui, il arborait un air plus tranquille que précédemment. Ses beaux yeux noirs se heurtèrent contre les iris de Garance. Car c’était bien elle, le fragile objet qui demeurait immobile à ses côtés, et qui avait recueilli en son cœur toutes les souffrances de celui du jeune homme. Elle avait écouté son récit comme s’il le lui avait adressé. Elle avait beaucoup pleuré. Des larmes douces qui avaient coulé jusqu’à ses lèvres, parfois dans son cou, ou bien, d’autres fois, humidifiant quelques unes de ses boucles blondes. Elle avait tenu la main d’Ezechiel entre les siennes, comme pour lui faire comprendre qu’il n’était pas tout seul. A mesure qu’il soulageait son esprit embrumé, il meurtrissait le cœur de la jeune fille, sans le savoir. Mais elle pouvait le supporter. Elle avait été courageuse, afin de tout écouter patiemment, consciente qu’elle tenait là son unique chance d’arriver à comprendre parfaitement bien le jeune homme. C’était important, il fallait donc qu’elle soit sage et qu’elle se concentre sur ses paroles. Mais sa vie, ses états d’âme, ses pensées, ses remords, et ses espoirs étaient si difficiles à entendre ! Elle était prise de chagrin, désirait le soulager, se sermonait intérieurement de ne lui avoir jamais demandé de lui parler de ces choses-là. Quand il se redressa pour la regarder, elle vit dans ses yeux que les effets de l’héroïne n’étaient pas encore complètement estompés, mais sut qu’il allait un peu mieux, à présent. Pour sa part, elle fit en sorte que son regard soit brillant de toutes les émotions positives qu’elle ressentait en cette instants (la compassion, la tendresse, la douceur, et l’amour… Oui, un amour flamboyant et sans limites !…) mais en effaça de son mieux le reste (à savoir, le doute, la peur, le désarroi, et la tristesse). Elle resta un moment allongée, caressant du regard les courbes du visage d’Ezechiel, l’entourant de douceur et de bienveillance. Elle lui sourit. Elle n’eut pas même à se forcer pour que ses lèvres prennent un pli délicat et tendre. C’était naturel, et elle avait envie de le rassurer, en lui montrant que tout allait bien. Voyez-vous, elle venait de prendre conscience qu’elle n’était pas la seule des deux à avoir besoin de protection et de délicatesse. Ezechiel, par ses paroles inconscientes, lui avait appri qu’il était lui aussi assez sensible, au fond, et elle voulait ménager ce sentiment. [ Suite à la page suivante ]
Suite et fin de l'exemple de rp en page 2 : ICI
Dernière édition par Oxance de La Croix-Jugan le Lun 20 Avr - 17:42, édité 4 fois |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 15:19 | |
BIENVENUE !!!
Waw, je sens qu'on va avoir quelque chose à lire ^^ M'enfin, tant mieux =)
Bon courage pour la fin de ta fiche, et merci de ton inscription ^^
Préviens-nous quand tu as fini =) |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 15:24 | |
Merci ! ^^
Eh bien... Si tu m'avais reconnue, vilaine, tu saurais qu'avec moi, on a souvent (trop) de choses à lire ! ^^
Merci de l'accueil, en tout cas !... =) Je me cherche parallèlement un avatar, parce que ça ne fait par très beau, une fiche de présentation sans avatar pour illustrer...! |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 15:37 | |
Je t'ai reconnue grâce aux boucles, imbécile ! XD Et qui peut écrire aussi bien que toi ? J'avais pas encore commencé à lire ta fiche... Tu sais que maintenant, je vais être exigente quand on fera un RP ensemble entre Ezou et Galou ? XD
Ta fiche est absolument passionnante, jusque là, grouille-toi de la finir !!!!! XD (J'adore le coup du "I will survive" XD) Et puis ce qui m'a fait te reconnaître aussi, c'est le coup du hacker... Si tu t'inscrivais ici, tu aurais forcément un lien avec mon personnage, donc hacker oblige... x)
Tu ne veux pas reprendre Elisabeth Harnois ?
EDIT : J'oubliais : Le début de l'histoire m'a rappelé la façon dont tu as introduit notre premier RP ensemble... x) Ton style est reconnaissable entre mille (du moins pour moi ^^") =) Ca fait plaisir que tu te sois inscrite ! (Je vois que ma phrase d'Oscar Wilde ne t'a pas laissée indifférente... XD) |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 16:07 | |
Quelles boucles ? O.O [roooh ! Non me traîte pas d'imbécile, IDMC !!! ^^] Tu es mignonne, de dire ça... Merci, c'est gentil (quoique très exagéré ^^). Peuh ! Tu es toujours exigeante, d'abord...-_-' Ahah ! Moi aussi, j'ai bien aimé le coup de "I will Survive" ! ^^ J'aime bien rire toute seule derrière mon écran des propres blagues que je fais, je trouve ça parfaitement ridicule ! xD Je me dépêche, je me dépêche... J'espère finir avant ce soir... sinon, demain ! Evidemment que je veux un lien avec ton personnage ! Comment résister à l'appel d'un prénom aussi ridicule que Louis-Valentin ? (je plaisante ! ^^ Je veux un lien parce que je veux un topic avec toi). Oh ! J'adore ma petite Elisabeth, mais j'en ai ras le bol de galèrer pour chercher des photos pour ses avatars... Et puis, elle ne fait pas assez "femme fatale" pour ce que je veux faire d'Oxance... Je pensais à Jessica Alba, même si je la trouve assez vulgaire sur certaines photos... Au moins, il y a beaucoup de photos et de possibilités d'avatars... J'aime bien Rose Byrne, aussi, mais, là, c'est comme Elisabeth : elle fait trop sage... Je vais réfléchir ! ^^ Si une idée te vient, tu seras gentille de m'en faire part ! =D Ah oui, ça ne m'étonne pas... Je n'y avais pas pensé, mais, maintenant que tu me le dis, je m'en souviens... Bah oui... Je suis reconnaissable à cela. J'aime décrire la lumière et les sons avant toute chose, en général ! ^^ Moi aussi, je suis contente de m'être inscrite ! =) (Héhé ! ^^ Je ne pouvais pas résister à une phrase extraite de ce bon vieux Dorian Gray [me semble-t-il]... Donc voilà, conente d'avoir cédé ! ^^). |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 16:16 | |
C'est un gentil "imbécile", ESPIDMC x) Je me serais pas permis de dire ça si c'était pas dit avec affection ^^ Non, c'est pas exagéré du tout, je t'assure ^^ XDDD Tu sais que ma mère me disait justement hier que j'étais super exigente ? XD Je suis exigente envers moi-même, surtout, donc ne te plains pas de ne pas être moi-même ^^" Et puis je suis une éternelle insatisfaite x) Toi aussi ?! XD Bon, ça va, alors XD Quand j'ai fait la fiche de Daki (tu l'as lue ?), je me pissais dessus toute seule, à rire à mes propres blagues, j'étais ridicule (mais je me suis sentie moins bête quand j'ai vu la réaction de ma best quand elle la lisait XD) D'accord, pas de problème ^^ XDDD Ce prénom ridicule, c'est fait exprès (Mais c'est tiré des prénoms de mon frère, j'en ai associé deux x) Mais il ne s'appelle pas Louis-Valentin, hein ?! XD) x) Je veux également un topic avec toi, évidemment ! Mais quand tu seras validée Arf, je te comprends... C'pour ça aussi que j'ai pas pris un japonais (mais je galère pour Louis Prades aussi T.T") XD Jessica Alba, pourquoi pas ? Il suffit de sélectionner les photos, c'est tout ! Pourquoi pas Taylor Swift ? #SCHBAFF# ^^ Oui, mais c'est super plaisant, comme introduction, ça change ! =) Héhé, j'espère que tu vas te plaire sur notre fofo ^^ (Avec une fan de bouquins comme toi, j'en attendais pas moins ) BON ALLEZ ! On arrête de flooder ! =) Finis donc ta fiche x) |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 17:41 | |
~ Suite et fin de l'exemple de rp (première et deuxième partie en première page) :
- Spoiler:
Mais elle venait de se rendre compte de quelque chose : à présent, ils n’étaient plus à égalité. Garance savait toutes les choses importantes qui caractérisaient le jeune homme, tandis que lui avait encore tout à apprendre d’elle. Elle le savait, elle n’avait pas le droit de le laisser dans l’ignorance. Ce n’était pas équitable, et l’équité était le ciment du couple. Seulement, elle n’avait jamais ouvert entièrement son cœur à quiconque, et le faire là, maintenant, lui paraissait très difficile… d’autant qu’elle était parfaitement consciente, ne s’étant pas droguée au préalable. Elle se redressa lentement, et, avec précaution, se rapprocha du jeune homme. Elle était à genoux sur le lit, face à lui, et donc à peu près à sa hauteur. Ne disant absolument rien pendant un moment, elle ne pensait à rien non plus. Juste à rassurer le jeune homme, et à se faire douce avec lui. Elle l’embrassa au coin des lèvres, rapidement mais avec tendresse, et croisa de nouveau son regard, comme pour être sûre qu’il n’était pas fâché qu’elle l’embrasse ainsi (elle ne voulait pas qu’il réagisse trop brusquement, à vrai dire). Comme il lui parut assez calme, elle posa de nouveau ses lèvres sur les siennes, et sa main sur sa nuque. Elle ne mit pas trop de fougue dans son baiser, mais y fit passer un maximum d’émotions. Quand elle rompit l’étreinte de leurs lèvres, elle laissa les siennes errer contre celles du jeune homme, sans l’embrasser réellement, mais plutôt en les caressant furtivement.
- Je ne sais pas… Je ne pense pas que tu retiendras quoique ce soit de ce que je m’apprête à te dire… mais je dois m’entrainer… parce que j’ai l’intention de te le dire un jour quand tu seras parfaitement conscient, et que tu seras apte à rendre mes propos indélébiles dans ta mémoire…
Un petit soupir lui échappa et mourut sur les lèvres d’Ezechiel. Elle ferma un instant les yeux. Finalement, elle poussa à son tour le jeune homme d’une légère pression sur l’épaule, pour le faire s’allonger. Elle vint contre lui, doucement, et caressa son cou du bout des doigts, tout en reprenant la parole :
- La première chose que tu dois savoir, c’est que tu ne m’as jamais fait aucun mal. Même quand tu t’employais de tout ton cœur à le faire, tu sais bien que tu n’y parvenais pas -elle lui adressa alors un demi-sourire taquin, faisant référence à leurs disputes passées, mais repris vite un air plus sérieux. Je regrette, par ailleurs, de n’avoir jamais cherché à te comprendre, à savoir ce qu’à été ta vie… Je vais être meilleure, à présent, je te le promets. J’aimerais que tu aies assez confiance en moi pour me parler, pour me dire un jour les mots de ton âme… ceux que tu penses adresser à cet homme invisible et méprisable. Il te fait tu mal, tu sais ?… Il te fait croire que tu es quelque un de mauvais en t’obligeant à briser chacune de tes émotions, à les étouffer au lieu de les laisser s’exprimer… Moi, je ne t’empêcherai jamais d’être celui que tu souhaites devenir, celui que tu serais si celui à qui tu parles ne t’avait pas convaincu de son existence. C’est un rêve, une illusion, et tu es le seul maître de tes sentiments, Ezechiel !…
Elle parlait à mi-voix, comme si elle lui disait un secret. De temps en temps, elle se coupait dans ses propos pour laisser un baiser sur la joue, ou dans le cou du jeune homme, avant de reprendre le cours de ses réflexions orales on ne peut plus calmement. - Mais je pense aussi que je dois te parler ouvertement, pour que tu puisses le faire avec moi… -elle marqua une pause d’une dizaine de secondes, comme si elle peusait le pour et le contre. Un frisson la parcourut, et elle se serra un peu plus contre le jeune homme, avant de commencer à lui parler un peu d’elle. J’ai toujours froid ! Heum… C’est idiot, mais je crois que ce simple fait me caractérise bien… En fait, je crois que moi aussi, j’ai un problème avec les sentiments. Je désire toujours en sentir la morsure, mais je ne veux pas qu’ils me blessent… Mais je ne serai donc jamais réchauffée ! Un vrai glaçon, hautaine, méprisante -j’en ai conscience- cassante… Je n’ai jamais réussi à me laisser aimer. Cela me fait peur. J’ai peur que l’on arrive un jour à me connaître trop bien, à me connaître mieux que je ne me connais moi-même… Ja possibilité d’être dépendante de quelqu’un m’effraie au plus haut point, c’est pour cela que j’aime me faire inflexible. C’est une sorte de… protection… Et une habitude, aussi, peut-être. Mes parents sont des gens très bien, très aimants, mais ils ne m’aiment pas -ils ne m’ont jamais aimée- de la bonne façon. Je ne suis jamais assez bien pour eux, mes choix sont des catastrophes, mes aspirations honteuses et mes désirs futiles. Je devrais penser à l’avenir mais je ne me concentre que sur l’instant présent, je suis censée arrêter de songer au passé, mais celui-ci me passionne. Tu vois, ils ne me comprennent pas le moins du monde, et c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas m’aimer correctement… pas comme je souhaiterais qu’ils m’aiment, du moins… Mon frère… oh non ! Je te parlerai de mon frère une autre fois… Il me fait peur, parfois, et me fait tellement de mal… J’ai des amis… enfin, je crois… admettons que j’en ai… Des amis, donc, que j’arrive à aimer de tout mon cœur. J’ai besoin d’aimer quelque chose de stable et de sûr… quelque chose qui ne s’effondrera pas du jour au lendemain, qui se laissera toujours aimer par moi. Parce que, si je ne peux plus aimer rien ni personne, mes sentiments me feront suffoquer, et je mourrais… Tu sais, je n’ai pas du tout peur de la mort. J’ai hâte de savoir ce que cela fait de ne plus respirer, de ne plus voir, de ne plus bouger… Le seule sens que je regretterai, ce sera celui qui me permets de sentir les choses, de les toucher, de les comprendre. Le reste n’est que bêtise. Je crois que j’aimerai la mort de tout mon cœur, tu sais, alors, ce sera parfait, car il me restera au moins cela à aimer…
Elle n’avait pas l’air triste en évoquant son décès futur. Au contraire, elle souriait de plus belle, et son regard avait prit une teinte intense et animée, moins douce, peut-être, mais plus passionnée. Elle se coupa un moment pour embrasser le jeune homme. Les baisers seraient ainsi son essence à elle, et il fallait faire le plein de temps en temps, pour ne pas être en panne, et arrêter de parler alors qu’elle étaient entrain de dire des choses très difficiles à prononcer. Ses lèvres entrouvertes passèrent, fugitives, sur son cou, et, écartant le col de sa chemise du bout des doigts, elle les fit descendre un peu sur son torse, le parsemant de baisers de plus en plus sensuels. Relevant la tête au bout de cinq minutes d’embrassade, elle adressa un sourire en coin au jeune homme. Elle avait de moins en moins peur, et se sentait de plus en plus en confiance. Elle pouvait lui parler, lui dire des choses importantes qui la concernaient. Certes, il était encore sous l’effet de la dorgue, et ne se souviendrait probablement plus de grand-chose, le lendemain, mais c’était déjà un grand pas en avant que d’arriver à s’adresser ouvertement à lui.
- J’aime la vie, cependant… Mais je veux la vivre vite ! A cent à l’heure… D’une part, je serai ainsi plus ivte arrivée, et, d’autre part, la rapidité m’empêche de souffrir… Tu comprends, j’ai peur d’avoir mal en me heurtant contre… Je n’en sais rien, mais cela m’effraie…
Elle rit doucement… Presque un rire triste, quoiqu’il sonnait enjoué et cristalin. Puis, soudainement, son regard s’illumina, inondé d’une tendresse intense et pénétrante. Son sourire espiègle se fit plus doux, moins mutin, car elle s’apprêtait à dire une chose importante, mais qui la ravissait… Elle la murmura à l’oreille du jeune homme :
- Et puis, je vivais dans un rêve… et tu m’as éveillée…
Elle referma ensuite les yeux, son joli sourire ne quittant pas ses lèvres. Elle lui avait déjà dit qu’il l’avait éveillée, mais, la première fois qu’elle lui avait fait cette réflexion, cela sonnait comme un reproche. A présent, lorsqu’elle lui disait cela, il était facile de comprendre que cette phrase était le parfait synonyme d’une autre, hautement importante : « je t’aime ».
Elle ne dit plus rien, laissant le silence s’installer, comme elle estimait qu’elle n’avait plus rien à dire à son sujet pour ce soir. Et puis, elle ne savait pas comment allait réagir le jeune homme, ni comment il se sentait, à présent. Est-ce qu’il allait sombrer de nouveau dans une crise hallucinogène ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Pour le moment, elle voulait juste profiter de son calme apparent (qui sait ce qu’il se passerait d’ici une minute ? Comme elle le disait toujours, il fallait profiter de l’instant présent). Ainsi posa-t-elle sa tête contre l’épaule du jeune homme, le visage tourné du côté du sien. Une de ses mains était posée à plat contre son torse, et elle sentait battre son cœur sous sa paume blanche. Elle compte les pulsations tranquillement, sans songer à quoique ce soit, attendant sagement qu’il reprenne la parole ou qu’il fasse un mouvement. Curieusement, elle aussi se sentait apaisée, après avoir parlé un peu d’elle, et, en fin de compte, cela n’avait pas été si difficile. Il faut croire qu’Ezechiel était la bonne personne à qui parler -et « être la bonne personne » ne signifie pas forcément que l’on est un saint sans défauts… Il s’agit seulement d’être celle capable de mettre en confiance une âme égarée, même si l’inéluctable notion de danger doit perdurer…
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| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 17:57 | |
MDRRRRRRRRRRRRR ! XDDDD La suite de mon exemple de RP ! XD T'as décidé de me poursuivre XD Il te reste plus que la première partie, et je te valide. Jusqu'à maintenant, tout est parfait et ta fiche est superbe <3 (Si tu me dis que tu l'as ratée, comme celle de Liss', que j'ai toujours pas lue, j't'étripe).
Et il te manque l'avatar aussi. J'ai édité le code de présentation. |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 18:30 | |
Jessica Alba vulgaire?Oo Pers je trouve pas!^^
Bref bienvenue |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 19:05 | |
Ezou Louis-V. > Bah je me suis dit que c'est bien qu'il y ait nos deux posts sur le forum... Histoire que ça se suive ! ^^ J'avais rédigé entièrement ma première partie, mais Internet s'est soudainement fermé, et j'ai tout perdu... Je suis donc entrain de recommencer...>< Mais j'aurai fini ce soir, normalement ! =)
Elixir > Merci de l'accueil ! ^^ Et > ça, par exemple < pour moi, ce n'est pas sexy, mais vulgaire... Peut-être que je suis vieux jeu, aussi...^^"
J'essaie de finir ma fiche rapidement ! ^^
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| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 20:22 | |
Double Post, désolée...
... Mais je crois que j'ai fini ma fiche ! ^^ Enfin, je me fais vite fait des icônes et un avatar, et voilà... |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 20:54 | |
SUPERBE FICHE !
Je te valide. Je verrouillerai quand tu auras mis tes icônes. =)
Bon jeu ! |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan Lun 20 Avr - 20:56 | |
C'est fait, je viens de les mettre ! ^^
Merci pour cette validation ! =D |
| | | | Sujet: Re: Oxance de La Croix-Jugan | |
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