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| | Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » | |
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| Sujet: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mar 17 Aoû - 22:46 | |
Hyppolite Arthur Marshall Feat "John Simm"
(c) White Rabbit |
Identity Card
Je me nomme Hyppolite Arthur Marshall. Hyppolite, comme le martyr ; Arthur comme le roi ; et Marshall... comme Marshall. Oubliez les surnoms, le premier que j'entend me proférer un diminutif à la con, je prend sa tête pour la lui mettre dans son cul et je m'assure que cette dernière soit correctement détachée du reste du corps. J'ai 43 ans, je suis de nationalité américaine et j'entretiens une relation libre avec la danseuse Marianna K. En gros, chacun couche où bon lui semble, ce qui - je vous assure - règle pas mal de problèmes. Ancien juge, je me suis autoproclamé recruteur il y a de cela quelques années. Plutôt simple à expliquer : je suis employé par les fédéraux, les grandes écoles et les grosses boîtes pour faire passer des test à leur potentiel futur employé, ou bien des suspects lors des interrogatoires. Généralement, les ordres sont clairs : être un salopard. Et par bonheur, c'est ce que je sais faire le mieux.
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Wanna know more ? ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ;
- Spoiler:
▬ La plus grande honte du personnage ;
Sur l’échelle de la honte, je dirais que le simple fait de t’adresser la parole me porte au top niveau.
Il n’y a, à la connaissance de tous, que très peu d’occasions pour que Hyppolite Marshall puisse avoir eu un jour de sa vie, honte d’une chose ou d’une autre. Et pourtant. Il ne suffit parfois d’une attention un peu plus active pour apercevoir une rougeur aux joues, un toussotement nerveux, des mains agitées. Tribunal, première année d’activité pour notre cher ami. Il avait suffit qu’un accusé trop arrogant ouvre sa bouche pour que les fonctions cérébrales englobant la verve et le répondant d’Hyppolite se mettent à fonctionner à toute vitesse. Voilà que sorti ce qui aurait pu être un coup fatal. Si ce n’est que l’adversaire eut le dernier mot de l’histoire, clouant la bouche à un juge très peu enclin à se laisser faire, mais qui dû finalement abdiquer devant les soupirs impatients de ses collègues jurés. Une histoire que le principal intéressé n’a jamais oublié, tant la déculotté fut magistrale. On ne remarqua qu’à peine le regard courroucé et les joues rougies du tout jeune juge, mais quelques pouffements dans le fond de salle furent le témoin de cet échec cuisant qui le jeta dans une torpeur peut-être exagérée, mais aussi formatrice d’une pensée toute nouvelle : il lui fallait faire mieux. Voilà certainement l’unique évènement qui eut pu plonger Hyppolite Marshall dans la honte la plus totale.
▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
L’enfer, ça se mange ?
L’enfer de Hyppolite Marshall ressemblerait à ces sociétés opprimées par la contestation de leur liberté de pensée. N’étant pas un de ces justiciers au grand cœur cherchant à offrir la liberté à tout homme naissant sur cette terre (ne les confondez pas), mais au contraire, à la fois complaisant et blasé de son petit train-train de vie, il n’y a que la franchise, la critique et cette éternelle contestation qui puissent encore satisfaire un homme comme Hyppolite. Or, mort, un salopard est comme le premier idiot venu : il ne sert à rien. Il vaut mieux donc pouvoir assurer ses arrières, et il n’est pas encore stipuler dans la loi américaine qu’un mot puisse être passible d’une condamnation à mort. L’enfer, pour Hyppolite, constituerait donc que le système tout entier se mette à déraper pour se liguer contre lui après l’avoir accueillit à bras ouvert. Ce qui, en soi, est ce qu’il cherche inconsciemment à faire. Mais avouer qu’il y a une différence entre pousser à bout et mettre à dos, non ?
▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Le paradis ? Mon dieu, mais qu’est ce que c’est que ça ?!
Il y a bien longtemps qu’Hyppolite ne croit plus au paradis. Toutes ces conneries, dit-il, qu’il a bouffé gosse et qui se sont envolés dans la nature ; ces conneries, il ne veut même plus en entendre parler. Le paradis, ce sera qu’il n’y en ait pas. Mais s’il y avait encore un infime espoir d’en tirer quelque chose à ce sujet, il vous dirait simplement qu’une existence de bon vivant, un transat près de la mer, un mojito à la main, quelques cacahuètes et une brise fraiche ; oui, ça, ce serait le paradis, le vrai, le terrestre, le matériel, le véritable. La simplicité en serait l’un des principaux critères. Fatigué de tout, un havre de paix au milieu de la tempête, voilà ce qui l’inspirerait véritablement.
▬ Point faible du personnage ;
Son manque cruel de sentiments. Il ne suffit pas toujours d’être un impartial juge et d’avoir de forts principes d’objectivités pour comprendre totalement son prochain. Il y a des choses que seul le cœur peut percevoir, et ces choses là, Hyppolite ne pourra jamais les atteindre. Il s’était toujours fait un point d’honneur à se préserver de toute indication contraire aux règles strictes qu’il s’est fixé. La première étant : traite tout le monde sur le même plan d’égalité. Seulement, tout le monde n’est malheureusement pas toujours… tout le monde. Il y a certains caractères qu’Hyppolite peut cerner instinctivement, par des réputations ou même quelques mots bien placés échangés simplement dans une conversation. Mais pour ce qui englobe la sensibilité, l’approche en douceur ; autant de techniques qui pourraient lui permettre de toucher un maximum de gens, il y a barrière, limites, manque.
▬ Point fort du personnage ;
Son discours. Tranchant, incisif. C’est son travail, et il le fait bien. Hyppolite vous a prévenu : ce n’est pas un tendre, et s’il se doit d’être arrogant, condescendant, suffisant, hautain, téméraire, enfoiré ; alors il le sera. Son professionnalisme est à toute épreuve, servi par ce qu’il sait faire le mieux au monde : parler. Ses mots sont ses seules armes, il n’en a pourtant jamais porté mais en trimballe en permanence à tirelarigot dans sa grande gueule. Ce fut un travail de longue haleine, car comme on apprend à marcher, il faut apprendre à parler. Correctement. Sa réputation dans ce domaine n’est plus à faire. Si Hyppolite ouvre la bouche, c’est qu’il a quelque chose à dire et que cette chose là n’est peut-être pas faite pour vous plaire. Ca, il s’en fout pas mal. Son intérêt à lui reste d’entretenir cette réputation qu’on lui donne. Et sur ce point, il n’hésite pas à déployer tout son art.
▬ Casier judiciaire ;
☞ Harcèlement moral ☞ Harcèlement sexuel ☞ Diffamation Pour ma défense, je tenais à dire que les gens de nos jours, il n'ont plus d'humour. Du tout.
Behind the screen ? ▬ Prénom ou pseudo ; Roam ▬ Âge ; - ▬ Où avez-vous connu le forum ; ▬ Connexion ; en ce moment 7/7. Ensuite... on verra. ▬ Code du règlement ;
- Spoiler:
OK by Jarvo ▬ Avez vous signé le règlement ; [☞] OUI ; [-] NON ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
Un grand remue-ménage. Des coups d’épaule, de pieds et de mains ; voilà l’ethnologue propulsé à travers la salle, se laissant tomber sur les fesses, entre deux caisses d’où s’échappaient encore des reptiles. Ils glissèrent à leur libérateur des regards compatissants, admiratifs ; se frayant un chemin par tous les trous pouvant laisser mouvoir leurs longs corps écaillés, ils menaçaient de leurs crocs empoisonnées quiconque osait s’approcher sans défense un peu trop près d’eux. Mais Amaury savait qu’ils ne pouvaient s’enfuir bien loin. L’entrepôt était cerné, et de toute façon, ces hommes bien que peu expérimentés pour la maitrise et le dressage de tels animaux, savaient néanmoins comme chaque idiot comment enfoncer une seringue dans un animal dont les défenses étaient rendus difficile par la longueur de leur corps. D’ailleurs, certains des gardes commençaient déjà à s’armer d’anesthésiant. L’ethnologue assistait impuissant à tout ce bran bas le combat, se redressant avec difficulté et se frottant les mains l’une contre l’autre avec un air satisfait sur le visage. C’était le genre de situation dans lesquelles il aimait se sentir utile. Et Sidney serait d’ailleurs sûrement pleinement ravi du petit effet de cette distraction.
A cette pensée, Hamm chercha du regard l’agent spécial, lorsqu’il se rendit soudain compte de l’avoir tout à fait perdu de vu. Cet état de fait fit battre son cœur à la chamade : et s’il y avait eu un signal qu’il n’avait pas vu, si Sidney avait filé sans l’en avertir, s’il avait été blessé ou pire – Dieu nous en préserve - ? Mais Amaury ne distinguait rien dans le grand capharnaüm qui se déroulait dans l’entrepôt. Les visages que l’ethnologue voyaient défiler ne ressemblaient d’aucune sorte aux traits de Sidney O’Connor. De plus en plus catastrophé au fur et à mesure de sa recherche infructueuse, Hamm reporta son regard vers l’extérieur de la mêlée formée alors par hommes et bêtes. Le sourire d’un général amusé et joueur se présenta à lui alors qu’il sentit qu’on l’empoignait violemment par l’épaule.
On finit par le jeter entre deux caisses, une arme braquée en direction de sa tête, sans autre explication qu’un crachat dédaigneux dont se protégea l’ethnologue en mettant sa main devant son visage. Amaury resta prostré sur le sol, n’osant faire un geste. Il ne fallut pas plus de quelques minutes avant que Sidney O’Connor ne retrouve sa trace ; ou tout du moins, se plut il à le penser alors qu’il apercevait le visage rassurant de son collègue. Puis l’ethnologue remarqua finalement le canon d’un pistolet braqué sur l’abdomen de l’Australien. Ses rêves de fuite s’évanouirent aussitôt. La question posée par l’agent, partagée par Amaury, lui fit tourner la tête vers le général, qui les dévisageaient toujours sur un air de condescendance qu’une personne autre que l’ethnologue lui aurait bien fait ravalé, peu importe les convenances mondaines et la politesse. La réponse ne se fit pas attendre. Le coup de crosse que l’un des sbires du général asséna à Fitz eut pour conséquence de faire gémir douloureusement ce dernier, sous les yeux d’un Amaury Grey de plus en plus remonté, suppliant silencieusement leurs agresseurs de laisser son ami tranquille.
Il y eut un moment de flottement, durant lequel le dialogue se composa exclusivement de regards appuyés, grognements et grincements de chien. Finalement, le général alla poser le canon de son pistolet dans le cou de Sidney. Amaury eut un sursaut. On s’adressa à lui. Ses yeux étaient agrandis par la terreur, l’angoisse ; et l’étonnement aussi. Ce type s’avérait aussi malin qu’il semblait cupide et maléfique. Il aurait pu le prendre en joue le premier, se débarrasser du poids le plus faible et s’amuser un temps avec son camarade déjà plus taillé pour l’action et les interventions de ce genre, avec l’hypothèse qu’il eut pu échapper à leurs griffes certes ; à la place, il préférait viser la véritable faiblesse de l’ethnologue, son mental, afin de faire plier les deux hommes d’une même frappe. Astucieux. Amaury avala douloureusement sa salive, son regard rivé en alternance sur le général, puis Fitz, le général, Sidney…
« Nous laisser partir et vous rendre ? »
Naïve, inconsciente, bête et stupide, la proposition fit rire. Ce fut d’abord les sbires, dont l’hilarité se transmit presque instantanément à leur chef ; et bientôt, l’entrepôt fut rempli du bruit des rires et des sarcasmes. Amaury baissa les yeux. Un agent pitoyable, oui, même si le terme d’agent ne demeurait pas exact, il ne pouvait qu’acquiescer silencieusement. Même Stark le lui avait déjà dit, même Vince… T’es pas fait pour ça mon vieux, c’est tout. C’est tout, mais c’était suffisant pour mettre des vies en danger : celle de Stark n’était qu’un nom dans la foule, à l’instar de Sidney. Voilà ce qu’il en coûtait de faire équipe avec Amaury Grey, pensa ce dernier ; l’incapable ethnologue de service, à peine doué pour servir le café. « T’es pas fait pour ça mon vieux, c’est tout. » Vincent lui tournait le dos. La pièce était close : deux fenêtres fermées, deux chaises, une table, une lampe. Hamm tapotait l’ampoule du bout des doigts. Tout sourire avait déserté de son visage. « Tu crois ? Pas fait pour les interventions musclées ? Ou pas fait pour être un conseiller ? Ou pas fait pour être au NCIS ? » Le rire de Vincent Stark éclata dans la pièce, il se tourna vers son ami et, s’approchant, lui mit une petite tape derrière la tête. « Aie ! » « Pas fait pour t’apitoyer sur ton sort et laisser d’autre que toi décider de ce dont tu es capable ou pas. Tête de pioche ! » Pour une fois que Vince parlait sérieusement, Hamm l’écouta avec attention. Il releva la tête, ils riaient toujours. Amaury réalisa que l’heure de son traitement venait d’être dépassé et il sentait déjà la colère, due à l’humiliation et à l’accumulation de tout ce qu’ils avaient pu voir de scandaleux jusqu’ici ; il la sentait et la laissa déborder jusqu’à ce qu’elle le mette tout à fait hors de lui.
Le premier coup fut décoché à l’homme qui tenait le flingue pointé vers Sidney. Dans la rotule. Il se plia de douleur, la jambe brisée en deux, accroché à l’un de ses camarades, qu’il déséquilibra également. Hamm en profita pour taper encore. Ses gestes n’étaient pas violents, ni meurtriers ; il n’agissait pas dans l’idée de les tuer, simplement de faire diversion pour permettre à son collègue de contre-attaquer à son tour. D’un naturel non-violent, il était pourtant impressionnant de voir un homme comme l’ethnologue enchainer les coups à des endroits stratégiques. Un apprentissage qu’avait voulu lui enseigner Stark avant qu’il soit confronté à ce genre de situations. Comme quoi, il avait plutôt bien fait. En tout cas, ce n’était pas Sidney O’Connor qui allait s’en plaindre. Du coin de l’œil, alors qu’Amaury mettait à nouveau à mal un de ses adversaires, il apercevait l’agent spécial livrer lui aussi bataille contre deux trafiquants. Bientôt, les armes et la domination furent en leur possession. Le général n’avait pas bougé. Il observait toujours la scène, un peu à l’écart, et son sourire moqueur quadrillait le périmètre. L’adrénaline faisait trembler les mains de Hamm, mais le manque de médication avait eu raison de son agressivité : il se sentait d’humeur à exploser n’importe qui contre le mur adjacent de l’entrepôt. L’ethnologue se tourna finalement vers le général, jetant un coup d’œil à Sidney qu’il gratifia d’un haussement d’épaules significatif : j’ai fait équipe avec Vincent Stark. Ils auraient bien le temps d’en reparler. Lorsque finalement Amaury redonna toute son attention au chef des trafiquants, ce dernier avait dégainé une arme bien plus grande et la pointait vers eux.
Il y eu des coups de feu.
▬ Célébrité sur l'avatar ; John Simm ▬ Multicompte(s) ; Yep. ▬ Un dernier truc à dire ? ; Accord de la patrone pour ce troisième personnage qui, j’espère, vous plaira.
Dernière édition par Hyppolite A. Marshall le Mer 18 Aoû - 8:53, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mar 17 Aoû - 22:46 | |
Dieu, danse et massacre. Papa, maman, dieu et moi. Oui, le classement a été fait par ordre d’importance.
Je suis né dans le Tennessee de l’ouest, à Memphis plus exactement. Ah, je vous vois venir… Non, je n’ai aucun goût pour le rock, le blues, la pop, toutes ces conneries de païens. Leur musique, je me demande même si elle oserait sortir du cul qui voudrait bien la chier. Enfin passons, ces trucs là m’énervent et je ne veux pas perdre mon temps – je déteste ça. Ma famille était une de celle qui peuplait l’Amérique conservatrice à cette époque : réac’, sans intérêt, dénuée de tout bon sens, suffisante et catholique. Voilà comment on m’a élevé : Dieu est le père de tout, le Christ est envoyé sur terre pour chasser les méchants, il est mort en martyr et blablablablabla… L’idéologie, c’est le désodorisant des couches laborieuses. Plus elles s’en foutent sous les poils, moins elles sentent la puanteur de leurs salopettes.
J’ai été élevé dans la haine de tout ce qui n’appartenait pas à l’église, de près ou de loin. Mes parents étaient de fervents fidèles extrémistes, ils n’ont aussi pas hésité à participer à des mouvements de ségrégation. En plus d’être stupides, idiots, bornés, ils étaient racistes, ce qui n’arrangeait sûrement pas la donne. De toute manière, qu’il soit noir, jaune, blanc, bleu ou vert, un con reste un con. Je vivais au milieu de tout ça, je ne m’en rendais pas compte, ou si peu. Essayer de vous retirer une idée de la tête, une idée que l’on vous a inculqué depuis que vous êtes né, que l’on a répété en boucle aux portes de vos oreilles. Le prémâché, le nourrisson l’avale sans se poser de questions. Il a donc fallut la fac de droit pour me forcer à vomir ce que j’avais emmagasiné dans le bide.
Le jour où le flagrant délit de connerie sera passible des tribunaux, il y a pas mal de juges qui n’auront pas à quitter la salle. C’est ce que j’ai compris sitôt avoir fait mes premiers pas dans la fac. Toute cette bande de vieux avocats, procureurs, qui nous faisaient court dans leur costume ridicule comme leur éloquence… L’intérêt devait égaler l’étude des cycles de reproduction de la crevette. Néanmoins, je suis allé jusqu’au bout par manque de choix, et j’ai reçu mon diplôme que mes parents ont accroché fièrement en haut de la cheminée, à côté de la photo en papier glacé de la Vierge. J’ai imprimé cette image dans ma tête en souriant. J'ai exercé trois ans durant dans un cabinet coté de Nashville.
Puis je suis parti.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ New-York, novembre 2006.
FROM : MARIANNA K. [MARIE.XXX@XXX.COM] TO : HYPPOLITE M. [HYPPOLITE.M@XXX.COM] - Citation :
- Hyppolite,
Vous avez un côté individualiste extrêmement prononcé. En tout natif de ce prénom, il y a toujours quelque chose du libre étalon. C'est dire qu'il ne sera pas facile de vous faire accepter le mors et que vous vous regimberez souvent à toute directive trop impérieuse ou trop restrictive. En effet, votre esprit d'entreprise, votre dynamisme, votre capacité de voir loin et large s'accommodent mal des entraves à sa liberté d'action.
Vous adorez les responsabilités, vous refusez d'être pris en charge : vous n'aspirez qu'à vous assumer vous-même, quitte à pécher parfois par un optimisme exagéré. Vos rapports avec l'autorité, quelle qu'elle soit - parents, professeurs, supérieurs hiérarchiques, pouvoirs publics - sont toujours plus ou moins tendus. Votre attitude parfois frondeuse fait dire que vous manquez de tact. Mais en revanche, lorsque vous êtes vous-même investi d'une autorité, vous souhaitez que les autres prennent celle-ci dûment en compte. Vous n'aimez jamais marcher dans l'ombre de quelqu'un. Au fond, vous vous sentez assez libre, assez fort pour pouvoir exister par vous-même. Vous n'avez pas besoin de quelqu'un qui vous réconforte, ni d'un protecteur, ni d'un guide.
Votre intelligence est surtout lucide et logique. S'il vous arrive parfois de céder à des colères fracassantes, du moins n'y a-t-il pas de réelles manifestations d'hostilité. Vous cherchez simplement à vous affirmer. Vous êtes trop direct pour jamais vous perdre dans des méandres existentiels, et vous n'avez pas pour habitude de ruminer le passé. Enthousiaste à l'extrême et désireux de réussir, vous êtes toutefois suffisamment conscient de vos chances de succès. Vous êtes doué de la capacité de vous adapter aux circonstances et de les utiliser comme tremplin. Comme vous êtes un émotif, vous pouvez connaître la dépression à la suite d'un brutal échec, mais vous ne vous laisserez pas abattre : vous attendrez vos forces pour repartir.
De nature colérique, vous vous enflammez vite, et il vous arrive souvent d'être emporté. Mais votre colère est celle d'un personnage superficiel et susceptible, qui s'indignera ou se fâchera mais cherchera ensuite à se faire pardonner. Contrarié, vous crierez très fort mais oublierez aussitôt. Votre colère retombée, vous ne garderez aucune rancune. Vous êtes animé par une puissante passion. Mais votre passion n'est pas brute et débordante : c'est plutôt un feu qui couve sous la cendre, qui dégage plus de chaleur que de flamme. Elle se traduit par le goût du risque, le désir d'abolir les contraintes qui vous sont imposées. Bordel, mais qu’est ce que c’est que ces conneries ? Regard impérieux, haussement de sourcil. Il attrapa la souris et la dirigea avec impulsion vers le bouton « Reply ».
FROM : HYPPOLITE M. [HYPPOLITE.M@XXX.COM] TO : MARIANNA K. [MARIE.XXX@XXX.COM] - Citation :
- Bitch.
« Elle est mon silence, ma prière, mes doigts sur le crayon, la mine sur le papier, le temps avant l’élan, le souffle avant la voix, le poids des archets sur les cordes, trop vaste pour une seule poitrine, un spasme du diaphragme, mon trésor, mon tout : mon moi.»
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« J’ai une place pour le carré des invités… » Petit sourire, tenue propre. Elle prend mon billet et l’observe attentivement pendant quelques secondes avant de relever la tête vers moi. « Oui. Suivez-moi, monsieur Marshall. »
Vu ce que tu trimballes, ce sera avec plaisir. Dieux du ciel, moi qui craignais de devoir passer la soirée avec toute la société bien-pensante New-Yorkaise réunie en ce jour pour fêter le renouveau de la culture moderne, et blablabla… Tout ça pour quelques mecs en collants, franchement, pas étonnant que les générations suivantes nous traitent de vieux réac’. Faut dire aussi, je me demande parfois ce qui lui prend de vouloir m’entrainer dans des trucs du genre en sachant pertinemment que la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est de me lever en pleine représentation pour demander le respect du public et SURTOUT de mon porte-monnaie. D’accord, la musique n’est pas si moche. Est ce que je viens de soupirer ? … quoi ? Pourquoi elle me regarde celle là ? J’ai l’air de m’emmerder ? Bordel, mais faudrait il VRAIMENT que je balade avec un panneau « S.A.R.C.A.S.M.E » en lettres d’or pour que les gens comprennent.
« Votre place est ici. » Elle me l’indique en pointant sa paire vers un siège encore vide, situé en plein milieu de la rangée. J’envoie un petit sourire discret en espérant que cela suffise, mais manifestement, mademoiselle commence à faire des caprices. Elle veut son pourboire. Je lui adresse ma paire de dents la plus carnassière. « Je n’ai pas de monnaie, or, si je vous paye en petite coupure, cela signifierait pour vous de devoir me présenter ce qui vous sert de fesses afin de pouvoir y… »
Elle a l’air de comprendre, elle s’en va en m’injuriant. Pas le temps de finir. Zut. On leur apprend à compter, franchement, on pourrait aussi leur expliquer ce que c’est que le cynisme. Pas trop mécontent de l’évènement, je gagne ma place en sifflotant, et je m’excuse même après écraser les pieds de ma voisine grosse comme trois pâtés de maison. Le problème avec la culture, c’est qu’elle n’élargit pas seulement l’esprit. Ouh, je suis en forme ce soir. En même temps, je m’apprête à mater ma maîtresse en petite tenue pendant deux heures trente de spectacle sans que cela soit réprimé par la Bible, avouez qu’il y a de quoi être satisfait. Je jette un coup d’œil sur le livret, histoire de me tenir au courant de la soirée. C’est que, comme invitation, on ne pouvait faire plus sibyllin. Elle avait déposé le billet à mon nom au bureau, sans un autre mot qu’un ‘sois-là’ qui ne m’avait pas laissé beaucoup de choix. Trois jours plus tard, je me retrouve en costard dans un opéra comble. Surprenant. Il n’y aurait décidemment que Marianna pour bouleverser à ce point mes principes. Enfin, Marianna et les deux avantages qu’elle… ah, la lumière s’éteint.
Je la connais cette musique, c’est celle qu’elle passait en boucle dans l’appartement à m’en asphyxier les tympans par paquet de centaine de repeat. Merde, je me fais déjà chier. J’aurais pu la louper, ne pas la reconnaître. Ils ont tous des masques étranges à plume sur la tête, qui cachent leurs traits ; et tous les corps se meuvent sur la scène en une unique vague. Pourtant, je la repère, là, au milieu de la tous. C’est la plus gracieuse, la plus belle. Elle resplendie. Ses formes sont quasiment apparentes, le tutu traditionnel a disparu. Tout a disparu. Maintenant, elle est seule sur scène. Trois notes de plus, nous décollons ensemble. Son regard fixe quelque chose dans la fosse, elle ne me voit pas mais je sais qu’elle me regarde. Fais-moi découvrir les sommets de l'expérience et leurs sordides profondeurs. Rends-moi fou de plaisir, puis torture-moi avec douceur. Emmène-moi jusqu'au bout, partage avec moi ta joie et ta colère, apprends moi à connaître mon corps, comme tu connais le tien. La poursuite est fixée sur elle. Les yeux sont braqués sur la pâleur de sa peau. Je ne veux pas qu’il la regarde. Elle est à moi. Je suis le seul à pouvoir la contempler. J’ai reçu ses faveurs. Ils n’ont pas le droit, ils…
« Comment tu m’as trouvé ? » Nous sommes dans la voiture. Une cloison nous sépare du conducteur. Marianna est assise à côté de moi, elle m’observe de ses grands yeux noisette, son petit sourire décoché dans un coin. « Eh bien, je… » « Non, attends. Je veux la version supportable-par-le-commun-des-mortels-et-que-tout-le-monde-veut-entendre. » J’ai un petit rire, mais je continue de la regarder. Cette fille me surprendra toujours. « … alors, tu as été sublime, chaque mouvement de ton corps a épousé le suivant, on ne pouvait dégager ses yeux de cette chorégraphie parfaite entre toi, la musique et le monde. » Elle me regarde aussi. Son sourire s’agrandit. « … bien. Merci. » Long silence. Il n’y a plus que le bruit du moteur, Marianna tripotant le collier qu’elle porte autour du cou, celui que je lui ai offert pour son anniversaire la semaine dernière. « Et… ta version ? » Encore un silence. Sourire. « Tu as été sublime, chaque mouvement de ton corps a épousé le suivant, je n’ai pu dégager mes yeux de cette chorégraphie parfaite entre toi, la musique et le monde. » Un temps. Elle se rapproche de moi, vient enfouir sa tête dans mon cou. « Idiot. » Je crois que je l’aime cette nana.
Non, écoutez, vous savez quoi ? Oubliez ce que je viens de dire.
J’en ai l’éloquence, le visage et les sentiments ; je pourrais être le Diable mais pour cela, il faudrait encore que j’y crois.
« Monsieur Marshall… » « Oui ? » « Est-ce que… vous voudriez bien me répéter le pourquoi de votre présence ? » Je souris. Ce pauvre type n’a pas l’air d’en croire ses oreilles. « Je suis ici en tant que recruteur, c'est-à-dire que je me propose de faire passer les entretiens d’admissions dans votre école, ô combien sélective, comme vous le savez vous-même… » Le directeur du MIT se gratta la gorge et tira sur le nœud de sa cravate. « Et… pourquoi vous plutôt qu’un autre ? » « Et pourquoi pas moi ? » Je me penche vers lui. « Ecoutez, vous savez très bien que les dossiers que vous recevez, tous autant qu’ils sont, sont excellents si ce n’est plus. Dans ce cas, comment les départager ? En les faisant tirer à la corde ? Non, ce qu’il faut, après avoir eu bon vent de leurs capacités intellectuelles, c’est tester leur mental. C’est très important, le mental, monsieur le directeur. Ca vous place sur l’échelle sociale, ça détermine votre capacité à diriger, ça… » « Oui, oui, oui. J’ai compris. Mais comment comptez vous les… tester ? » « En les poussant à bout. » « Mais voyons, mais c’est… ce n’est pas correct ! » J’adore les bons sentiments : ça me fait marrer ! « Très bien : alors faites-les tirer à la corde. C’est aussi très sympa à regarder. »
Nous longeons maintenant les couloirs de l’établissement, entrons dans un grand amphithéâtre vide où sont disposés deux sièges et une table. Il me les montre d’une main très peu assuré, je lui adresse mon sourire le plus large et le plus faux. Je l’ai prévenu, il sait à quoi s’attendre.
« Bienvenue au MIT... ! C’est pour ? Une euthanasie ? » Je jette au coup d’œil bref et rapide au personnage : un gringalet à lunettes, qui s’avancent vers moi d’un pas mal assuré. « Enfin bon... j'ai déjà vu pire... je crois... Allez y, dites moi quelles sont vos compétences. » Mon regard vogue vers ce qui lui sert de cheveux : un ramassis immonde de gel empêtré dans ce qui semble être de la cire. « Je vous avertis: si vous m'annoncez que vous pouvez vous tartiner d'un pot de gel extra-fixant tous les jours sans choper un cancer métastasé, je ne vous garantis pas de garder mon calme. » « C-c’est que je… » Oh, ça va être simple. Trois coups suffiront. « Alors mon grand, on pense avoir assez de couilles pour venir compter sur ses doigts dans cette école ? » Il hoche la tête. N’ose plus parler. Encore deux coups. « Et si je te dis que tu n’es pas fait pour ça, que tu vas bouger ton cul de là, décamper sans faire d’histoire pour ne jamais revenir ? » Essai de résistance. « … n-non ! » « Pardon, aurai-je commencé ma phrase par les mots ’si cela sied à votre majesté’ ? » Il vient de s’assoir, il se lève et part. S’il m’avait dit non une fois de plus, je n’aurais pas insisté. Mais il vient de perdre. Depuis l’autre bout de l’amphithéâtre, je hurle : « Restez pas près du téléphone... on vous rappellera pas ! »
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Church by endlessbloodydream Danse Nocturne by anaisoleil empty room by P3xelArt Citation de titre : Jean Yanne.
Dernière édition par Hyppolite A. Marshall le Mer 18 Aoû - 10:52, édité 6 fois |
| | | | | | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mar 17 Aoû - 23:02 | |
Re-re bienvenue mon gros. J'ai hâte de voir ce que ça va exactement donné **
Bon courage |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mar 17 Aoû - 23:15 | |
Whaouuuuu ça a été rapide ! Re-bienvenue mon chou j'ai hâte de voir ce que ça va donner cette fois ! >_____< |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mar 17 Aoû - 23:17 | |
Jarvo > Merci mon canard ! et no soucis pour les battles ! Sidney > Ne sois pas trop pressé veux-tu x) Thx. Sun' > Marchi ! |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 0:07 | |
Re-re-re bienvenue, ma cacahuète transgénique ! Bonne chance pour ce nouveau perso qui m'a l'air fort bien parti, ma foi. *enfile ses lunettes de Grande Inquisitrice Des Persos Intéressants* -ZBAFF- |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 0:22 | |
Merci Jadou Me fous pas la pression ! mais j'espère qu'il te plaira : ) |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 0:52 | |
Bienvenue |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 1:43 | |
Officiellement re-re-bienvenue et re-re-bon courage pour ta fiche. L'intro est prometteuse, je rejoins les autres dans leur curiosité de voir ce que cela donnera ^^ |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 3:55 | |
- R. Dwayne Castle-Middow a écrit:
- Officiellement re-re-bienvenue et re-re-bon courage pour ta fiche.
L'intro est prometteuse, je rejoins les autres dans leur curiosité de voir ce que cela donnera ^^ voila D a tout dit XD |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 8:32 | |
Merci vous trois |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 9:14 | |
AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH même pas tu préviens !!!!
J'vais t'arracher les poils à la pince à épiler 0_o !!!!!
Bon courage pour ta fiche darling ! |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 10:24 | |
ô_ô pardon pardon pardon ! *fuit la pince* merci quand même
J'ai terminé ma fiche ! En espérant avoir été... clair... x) |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 10:33 | |
* lui caresse la tête avec la plante de son pied *
J'accepte tes excuses maraud.. xD
Je vais lire la mistinguette et je reviens au rapport <3 |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » Mer 18 Aoû - 11:01 | |
Eh beh..
Un indefectible plaisir à te lire décidemment, le personnage a beau être détestable tu arrives à le rendre plus qu'intriguant. Tu sais déjà tout ce que je pense de ton écriture alors je ne vais pas m'éterniser en éloges quoiqu'il en soit ce fut un régal de te valider pour mon retour sur TDS !
Je te valide, t'ajoute à ton groupe dès maintenant et te re-souhaite de super moments sur le forum ! |
| | | | Sujet: Re: Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » | |
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| | | | Hyppolite Arthur Marshall ▬ « Les hommes naissent libres et égaux en droit ; après, ils se démerdent. » | |
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