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| | « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 16:52 | |
Dernière édition par Stanislas Lebovski. le Jeu 11 Juin - 17:14, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 16:53 | |
Stanislas Lebovski. ~ Quitte à être d’un camp, j'aime autant que ce soit du mien ~
|| Identité du personnage ||
STANISLAS LEBOVSKI, VOUS ALLEZ ÊTRE INCULPÉ. « C'est curieux. Oui, vraiment curieux. Et pourquoi ?... mais parce que j'ai un affreux sentiment de déjà vu. Hm... oh, attendez, vous ne seriez par le frère de l'homme que j'ai tué pour avoir tenté la même chose, tout de même ? Non ? Vous me rassurez ; je n'aime pas beaucoup les règlements familiaux, cela paralyse mes activités plusieurs semaines à chaque fois, voyez-vous. C'est fou le temps que cela prend de décimer des familles entières de nos jours. »
VOUS FAITES L'OBJET D'UN MANDAT FÉDÉRAL. « Mais pas seulement. Pour autant que je sache, cela ne m'a jamais empêché de me promener le plus librement du monde dans les rues de New-York, pour ne citer que ce formidable terrain de jeux où les policiers corrompus sont plus répandus encore que les prostituées. Oh oh ! on se détend ! C'était l'humour. Russe, oui. Disons que des années de mauvais traitements populaires nous ont rendu quelque peu... cyniques. Mais, après tout, n'est-ce pas aussi cynique de votre part que de croire pouvoir m'arrêter, moi, alors que vous êtes en soi déjà mort ? »
LE FIGHT CLUB EST UN NOUVEAU CONCEPT MAFIEUX POUR FAIRE VALOIR LE PEU DE VIRILITÉ A LA RUSSE, MR LEBOVSKI ? « Le fight club est un mythe, si je ne m'abuse. Étonnant sans cela que vous autres policers de sous classement ne l'ayez guère encore soumis à une charmante et sanglante descente de police, non ? Je suis indulgent, ne vous en faites pas. Mais c'est excitant de battre un homme à mort, jusqu'à pouvoir goûter son sang du bout des doigts, non ?... vous pensez donc que c'est ce qui excite un homosexuel russe que de pouvoir rompre les os d'un minable, de pouvoir écorcher ses chairs et de pouvoir le vider de son sang ? Contrairement à la mafia, inspecteur, nous autres sommes plus que tolérants envers les espèces d'être méprisables que sont les gays. Un fighter est un fighter. Mais si, d'aventures, vous y mettiez les pieds... je me ferai un plaisir de vous montrer ce que le peu de virilité à la russe peut faire à votre ossature d'abjecte britannique expatrié. »
NOUS AVONS DE BONNES RAISONS DE CROIRE QUE VOUS BLANCHISSEZ DE L'ARGENT VIA LA RUSSIE. « Vous me soupçonnez d'appartenir à la mafia ? Et il dit oui, en plus... nous n'allons pas pouvoir nous entendre si vous commencez par m'associer à ceux dont je m'efforce de me différencier. C'est assez amusant quelque part... non, vous la fermez et me laissez terminer. Chacun son tour. Pourquoi un criminel russe devrait-il être un mafieux russe ? C'est exactement comme dire d'un allemand qu'il est un nazi ou d'un arabe qu'il est musulman. Fermez-la ! Quand vous aurez la moindre idée de la merde dans laquelle vous venez de vous mettre, vous n'aurez même plus la capacité de bouger, de parler et peut être même de pleurer. Quand vous comprendrez enfin ce dont je suis vraiment capable et pourquoi aucun mandat ne pourra rien contre moi, j'aurais déjà enfoncé une lame de vingt centimètres dans votre coeur d'incorruptible made in USA. »
VOUS NE M'EFFRAYEZ PAS. « Qui a dit que je cherchais à vous effrayer ? Vous croyez que vos petites psychoses m'intéressent ? que c'est cela qui fait jouir un homme comme moi ? Vous êtes donc si stupide que vous autres policiers ne vous rendez même plus compte que ce qui fait jubiler quelqu'un comme moi ce n'est ni la violence, ni le pouvoir, ni toutes ces choses familières aux bas criminels que vous pourchassez de jour comme de nuit ? J'aime tuer, inspecteur. J'aime voir la haine dans les yeux. J'aime leur souffrance. J'aime votre douleur. Votre rancune. Votre violence. Ce désir incandescent de vengeance qui ferait de vous un combattant hors pair si cette colère n'était pas si bien contenue. Parce que c'est ce que j'aime, inspecteur... la perversité qui fait d'un citoyen lambda un être aussi sauvage qu'instinctif. »
VOUS ÊTES UN MALADE. « C'est si excitant à dire, vous ne trouvez pas ? Et vous m'avez donné faim. »
VOUS ALLEZ ÊTRE INCULPÉ DÉSORMAIS. « J'espère que vous n'aimez pas trop les collègues qui vont s'occuper de moi. Je promets de laisser leurs yeux à mes chiens. Mais, pour le reste, je crains de devoir moi-même me servir. Et si un petit combat vous intéresse, inspecteur, sachez que nous ne sommes pas si sélectifs que cela. Du moins, la sélection se fait selon la loi de Darwin qui veut que... l'évolution des espèces implique la loi du plus fort. »
LA JUSTICE LUTTE CONTRE CELA. « Réveillez-vous, inspecteur ! Nous sommes à New-York ! La Justice est à New-York ce que la démocratie est à la Russie ! »
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| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 16:54 | |
~ Définition de l'enfer pour le personnage : être le captif de quelqu'un ; Stanislas ne vit bien que pour sa liberté et l'exercice de celle-ci au jour le jour. Il aime pouvoir faire ce qu'il veut, quand, comme et avec qui il le le veut. Le brider est souvent le meilleur moyen de s'attirer ses foudres et c'est la raison pour laquelle il s'efforce autant qu'il le peut, et aussi longtemps qu'il le pourra, de n'être prisonnier d'aucune autorité, d'aucun maître, d'aucun dieu. Stanislas croît fermement en lui-même et seulement en lui-même, ne supportant ni directives ni trahison. Pouvoir jouir de sa liberté est à ses yeux une sorte de revanche sur une inexistence qui ne lui a jamais réellement donné l'occasion de profiter du plus primaire des droits dont dispose un homme.
~ Définition du paradis pour le personnage : N'avoir à répondre de rien ; Devant rien ni personne. Dans la mesure où il ne veut guère être l'esclave de qui ou de quoi que ce soit, il aime tout bonnement profiter de son intense liberté d'actions et de réactions sans que personne n'y puisse rien. Dans cette mesure, il faut préciser qu'il jouit particulièrement du ressentiment que peut inspirer le fait qu'il soit insaisissable, quasiment invisible et surtout impossible à garder enfermer très longtemps. Il veut et apprécie de pouvoir jouer de son monde comme bon lui semble et de se soustraire aux plus infâmes des prisons. Être le captif de quelqu'un le met hors de lui, si bien qu'il passe systématiquement du chaud au froid en recouvrant sa totale liberté.
~ Taux de criminalité et pourquoi : 90/100 ; En dépits du fait qu'il ne traîne à proprement parler dans le trafic de drogues, d'armes, de femmes ou quoi que ce soit qui ait un certain attrait avec les milieux mafieux, Stanislas est un meurtrier confirmé. Non seulement il laisse les trafics se faire, il en profite de temps en temps, et fait en sortes qu'ils ne salissent pas son terrain de jeu, mais il est également une sorte de tueur pathologique, sans états d'âme, recherché dans plusieurs états américains, certes, mais également européens, slaves et même chez lui, en Russie. Recherché pour des faits d'harcèlement, coups et blessures, tortures, meurtres, tentatives de meurtres, séquestration, violences physiques et morales, esclavagisme, évasions, tentatives d'évasion, barbaries... Stanislas cumule à peu près tous les chefs d'accusation condamnable sans n'avoir jamais fait un seul mois de prison. Passible de la peine de mort et sous mandat d'arrestation internationale, il n'agit certes pas pour le compte de la mafia mais fait tout autant de dégâts.
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| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 16:54 | |
LES DÉMONS NE SONT QUE DES ANGES DÉCHUS, LES ANGES DÉCHUS DES MORTELS DÉSAVOUÉS ;
« Comment est-il, ton protégé ? Questionnai-je entre froideur et dédain. - Il a soif de sang russe. - Et aucun de mes confrères ne pouvait régler son compte de paria ? - Il vient de la mafia. »
Relevant la tête, je dévisageai l’homme venu me présenter un de ses nouveaux combattants prétendument censés « alimenter » mon club en monstres anthropophages pour chair à canon toute désignée. J’avais l’habitude de son visage d’esthète et de son allure d’homme du monde, mais la manière dont il me présentait chacun de ses « poulains » avait quelque chose de toujours aussi exaspérante. A croire qu’il était le patron et moi son larbin. Impossible, certes, et il commençait sérieusement à échauffer mes envies de violences préliminaires. Inspirant profondément, quoi que ça ne fût pas tout à fait perceptible, je l’engageais d’un vague signe de la main à poursuivre son charmant petit éloge pour un homme que j’aurais tôt fait de descendre au cimetière.
« C’est un initié de la mafia rouge, un ancien de l’armée soviétique. - Tu m’as amené un vétéran ? Tu as vraiment de l’argent à perdre. - C’est un monstre. - Et je suis quoi, moi ? Sifflai-je avec impatience. »
Il sembla hésiter sur sa réponse et j’en fus satisfait. Ces hommes, autour de moi, là, n’avaient rien que leur vain charisme pour tenter de se défendre de moi et quand ils s’apercevaient finalement des limites qu’ils piétinaient bien volontiers, ils retournaient tout aussi vite se terrer dans les tréfonds de leur terrier. J’étais le loup, et eux les pauvres petits agneaux, lapins, autant de bestioles repoussantes dont il ne fallait faire qu’une bouchée pour se trouver au sommet de la chaîne alimentaire. J’étais au sommet. Et j’aimais ces faibles et pathétiques proies qu’on venait me servir sur un plateau de fer rouillé ; il ne méritait rien de mieux pour m’être présenté. Mon interlocuteur trouva finalement l’audace de répartir :
« Je suis sûr qu’il en vaut la peine, dit-il passablement hésitant. - Il préfère un vase immonde dans le salon avec ses initiales ou une grosse boîte avec une phrase en bonus ? »
Pendant quelques instants, il me fixa sans que je ne lui donne davantage d’explications. Quand je me mis à lui expliquer la crémation était de plus en plus en vogue ces temps-ci, notamment quand on retrouvait peu de parties à rassembler, il eut très certainement un haut le cœur car je perçus à sa manière de déglutir que s’il avait dîné, il ne devrait plus tarder à vomir tout ceci jusqu’à ce que j’en devine le menu au détail près. Cet homme n’était pas très difficile à intimider mais il avait au fond de lui assez de perversité et de tactique pour me flouer au moindre faux pas, raison pour laquelle j’entretenais la terreur au fond de lui. De toute façon, tant que ses « fighters » de seconde zone continueraient à gagner, nous aurions tous les deux intérêt à pactiser en dépits de nos, justement, intérêts bien différents.
« C’est d’accord, dis-je finalement. Mais tu vas venir avec moi avant. J’ai besoin de toi pour un détail. »
Il n’opposa aucune résistance et me suivit. Je le menai dans le dédale de couloirs du club en lui parlant autant de la pluie et du beau temps que des affaires de ma femme. Mon ex femme, il est vrai. Encore une chose que je n’avais pas eu toutes les facilités à assimiler, notamment parce que je demeurais bel et bien un cas d’extrême possessivité qui avait parfois tendances à durer dans le temps. Après tout, je connaissais Anja depuis dix ans et avait fait ma vie à New York avec elle ; il avait été particulièrement délicat de me défaire de sa fatale complaisance et expérience, et même ses menaces ne m’avaient pas beaucoup aidé à l’oublier. Peut être au contraire. Je cachais plutôt bien mes envies d’apocalypse quelques fois, surtout quand elles me paraissaient véritablement angoissantes. Mon interlocuteur me relança maladroitement - et malheureusement pour lui - sur la question :
« Elle ne trafique pas avec les rouges maintenant ? - Je te conseille de la fermer, lui suggérai-je déjà en ébullition. - C’était à titre indicatif, tempéra-t-il. Tu sais bien ce qu’on dit. - Non, répondis-je froidement, en continuant d’avancer d’un bon pas. Que dit-on ? - Qu’il n’y a qu’une pute pour bosser avec les mafieux. »
La manière décontractée avec laquelle il le dit ne fit qu’ajouter à mon impulsivité puisque, sitôt qu’il eut fini de parler, je fis volte-face pour le saisir à la gorge et le plaquer au mur. La vitesse et la violence avec laquelle je vins d’agir le laissa si abasourdi qu’il eut le temps de subir mon premier assaut à l’abdomen puis au visage avant de commencer à se défendre et à plaider sa cause. Incapable de considérer son abject discours, je forçai sa mâchoire d’un nouveau coup de poing qui le réduisit au silence sur le sol. M’agenouillant à côté de lui, toujours aussi seuls au milieu du long couloir, je lui crachai au visage avant de discourir avec acidité :
« Ne t’avise plus d’injurier ma femme de pute ou je tue, sale chien. »
Anja m’avait peut être laissé le goût de la trahison, j’avais peut être son sang sur les mains, et nous étions peut être en conflit désormais, il n’empêchait pas qu’elle était ma femme, ou l’avait été - peu importe, et que je n’aurais absolument pas pu tolérer telle insulte près de moi. Que je l’ai battue jusqu’à ce mort s’en suive presque pour son infâme pacte avec la mafia rouge n’avait rien à voir avec les sentiments que j’avais pu nourrir pour elle. Elle était les dix dernières années de ma vie, et je n’entendais pas laissé un abruti d’américain spécialisé dans le recrutement de chair à canon la qualifier pour moi. Il le comprit visiblement puisqu’il se contenta de protéger son visage le temps que je me redresse et fasse quelques pas. Je l’entendis se relever péniblement et poussa un grognement ; il ne devait avoir que la mâchoire légèrement ensanglantée, je n’avais pas frappé si fort qu’il le croyait. Mais ces hommes d’affaires… à souffler, ils s’enrhument.
Nous pénétrâmes finalement une salle toute étudiée pour étouffer les hurlements intempestifs de potentielles victimes que j’avais caustiquement baptisée la « salle aux italiens » depuis qu’une rixe entre japonais et italiens avaient conduit ces derniers à faire un véritablement festin de tortures et barbaries en tout genre qui m’avait valu un plaisir particulièrement exponentiel, notamment quand ils s’étaient occupés de délester les corps de tout ce qui leur était précieux, matériellement. L’homme qui m’accompagnait en eut une montée d’adrénaline puis un pas de recul ; et dire que c’était ça qui me fournissait des hommes prêts à se battre jusqu’à la mort. Son attention fût ensuite captée par l’homme enchaînée au radiateur dans le fond de la pièce, cerné par deux de mes hommes les plus chétifs. Ils étaient peut être de cette faible apparence, mais ils étaient aussi les plus vicieux ainsi que les plus hargneux. En outre, étant albanais et ne parlant pas plus anglais que russe, j’avais loisir à en faire ce que je souhaitais. En tous les cas, notre pensionnaire enchaîné eut une mauvaise plainte en me voyant approché, quoi que ses yeux retracèrent un éclair d’espoir à la vue de mon compagnon. Je présentais ce dernier à mon prisonnier :
« Alec, je te présente Caïn Eshkol. Il est israélien. - Mais tu parles bien arabe, non ? Me répartit l’homme avec une prudence notable. - Sauf qu’il parle hébreu, et que je n’en maîtrise pas assez de notions pour le comprendre. - Qu’est-ce que je dois faire ? - Tu écoutes, ça suffira. »
Il m’accorda un regard perplexe et je ne lui laissai pas un instant pour réfléchir davantage à tout cela ; d’un signe de tête j’ordonnai à mes hommes d’agir et ils ne prirent pas plus de dix secondes pour abattre une multitude de coups successifs sur le corps de Caïn qui se répandit de nouveau en plaintes, hurlements et propos que je ne comprenais pas. Je parlais pourtant la majeure partie des langues européennes, slaves, scandinaves et arabes, mais ne m’était jamais attaché à des langues aussi peu répandues que l’hébreu, or l’état israélien semblait avoir trouvé judicieux d’initier ses disciples à ce genre de dialectes quasi intraduisibles. Heureusement pour moi, Alec était un fervent trafiquant d’hommes depuis Israël. L’occasion était trop belle. D’ailleurs, il commença à me retranscrire très vite ce qu’il entendait, bien qu’il s’efforça de ne pas regarder l’homme dont il écoutait les cris déchirants.
« Il dit qu’un combattant israélien est venu ici et qu’il s’agissait du fils de l’homme pour lequel il travaille… il dit que son patron tuera les responsables de la disparition de son fils… il dit que… Stan !… »
Mais c’était trop tard, j’étais déjà venu massacrer moi-même Caïn à qui j’administrai sitôt que je l’eus sous ma main un lourd coup à la mâchoire qui fit gicler le sang jusque sur mon visage. Cette effusion me rendit complètement fou, peut être d’un plaisir plus malsain en soi que la haine et la perversion, même confondues.
« Ne me menace pas, sale juif. »
Bien que Caïn ne puit guère comprendre ce que je disais - du moins le croyais-je - je savais qu’il avait pourtant saisi le fond de ma pensée et de cet acte. La langue était peut être une barrière, mais un coup bien placé avait très certainement valeur de langage universel. Je n’utilisais pas forcément ces rapports-là systématiquement, mais certaines personnes ne pouvaient pas profiter de mes manières les plus distinguées et les plus retenues, tout simplement parce que cela n’aurait rien donné. Quelques fois, il fallait donner de ses jointures, et les miennes avaient connu tellement de visages différents qu’elles ne ressentaient plus grand-chose. En tous les cas, le choc fût si électrifiant que mon plaisir à ainsi agir m’envahit avec plus de force encore qu’une dose d’héroïne.
Quelques minutes plus tard, je bandais les jointures de mes mains afin de combattre sous peu. Alec était toujours près de moi, trop conscient qu’il devait me présenter à son susdit « protégé » et qu’il n’était plus de bon ton de disparaître en un tel instant. J’étais peut être plus vaniteux que je ne voulais l’admettre, mais il n’empêchait que posséder leurs craintes dans la paume de ma main avait quelque chose de profondément grisant. Je ne pourrais pas me refaire, c’était ainsi.
« Tu es prêt ? Me demanda-t-il. - On n’est jamais prêt à tuer à type, non ? Divulguai-je en guise d'humour, le tout avec froideur. - Ce n’est pas tout à fait… un type. - Et c’est quoi ? »
Il me fallut seulement quinze secondes de plus pour découvrir qui serait mon adversaire de la soirée. Pour une fois, le fight club n’avait pas accueilli beaucoup de monde et je comprenais aisément pourquoi ; en réalité, sur l’instant, je regrettai de ne pas m’être davantage intéressé à ce dit combat. Mesurant un bon mètre soixante-dix pour soixante kilos probablement, mon adversaire s’avéra être une femme. La carrure masculine, l’attitude toute aussi hautaine, mais il n’empêchait qu’il s’agissait d’une femme et que cette découverte eut le don de me refroidir. Pourtant sur le ring, je n’entendais pas tout à fait renoncer. Ce n’était pas une question de lâcheté ou d’honneur, seulement de féminisation d’un endroit tel que celui dont j’avais la haute possession.
« Je ne peux pas battre une femme, dis-je avec mépris. - Ce n’est pas n’importe qui. - D'ailleurs, je croyais qu’elle était des soviétiques ? - Le mur n’est tombé qu’en 89, Stan. »
Elle n’avait rien d’une russe, c’était même aux antipodes de ce que l’on pouvait attendre d’une russe typée. Quoi qu’il en soit, l’immigration n’avait pas été inventé la veille, si bien que je décidai de ne pas m’arrêter à cette faible considération. En outre, cela ne m’intéressait pas beaucoup la manière dont elle avait atterri dans mon club, que j’avais tort de croire sélectif finalement.
« Je ne peux pas battre une femme, répétai-je. »
Inutile de dire que la répartie qu’elle eut ensuite, contre toute attente, et surtout contrairement à ce que je pouvais exiger et d’une femme et de n’importe qui, me déplut fortement et eut le mauvais goût d’éveiller à la fois mes audaces, mes instincts… et mes appréciations les plus paradoxales :
« Tu as bien battu la tienne, Stan la Rage. Fais-moi regretter d’avoir mis en pièces les chiens qui te servent de sbires. Je t’attends, me dit-elle en passant la langue sur ses lèvres. Mords-moi. »
Une seconde plus tard, je lui assénai le premier coup, de ceux que je n’aurais jamais cru donner à une femme, pas même à la mienne. De ceux qui, ayant fait ma renommée, était finalement le fruit d'un instinct purement animal. D'un instinct meurtrier. D'un instinct aveugle. A mon image.
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| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 16:55 | |
|| Le joueur et le hors-jeu ||
~ Prénom/Pseudo : Aucun à l'usage ~ Age : 23 ans ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : Insupportable, pathétique, inintéressant... j'ai vraiment du temps à perdre. ~ Où avez-vous connu le forum ? Les partenaires sont nos amis, aimons-les ~ Niveau de RP : Je ne suis pas partisan du post-roman ; cela dit, 50 lignes en soi ne me posent aucun problème. Si vous souhaitez tout simplement des posts constructifs et d'une longueur raisonnable, je pense en être capable... vous vous en rendrez compte bien assez tôt, hein. (Pis si vous êtes pas contents, c'est pareil !) ~ Exemple de RP : - Spoiler:
« Quel est votre niveau d'accréditation, Ness ? »
Relevant à demi la tête, Adam le dévisagea le plus sereinement du monde ; une sorte de rictus, à la frontière du mépris, se dessina à la commissure de ses lèvres, tandis qu'il inclinait légèrement la tête sur le côté, à la manière de ceux qui soit ne comprennent pas soit simulent l'incompréhension. En l'occurrence, il comprenait tout à fait ce dont traitait son interlocuteur mais n'avait aucun intérêt à se divulguer. Bien au contraire. En outre, il trouvait toujours pour le moins distrayant de voir avec quelle trivialité les citoyens lambda tâchaient de le disséquer de leurs questions trop peu mûries ; l'homme en face de lui était peut être un inspecteur de police redoutable et surtout informé, mais il n'empêchait qu'Adam demeurait fort de connaissances qui en disaient justement long sur son susdit 'niveau d'accréditation'. Il n'avait donc rien à faire dans cette cellule policière mais s'y trouvait pourtant. Son interlocuteur entrouvrit un dossier presque aussi fin qu'une feuille de papier, ne comportant visiblement aucune sorte de clichés photographiques.
« Adam Ness, 31 ans. Aucun antécédent, énonça-t-il avec neutralité. Ce qui est curieux, reprit-il en croisant le regard d'Adam, une légère pointe de contrariété dans la voix, c'est que le registre d'état de New York ne fait pas mention de vous. - Je suis californien. - Le registre fédéral non plus, rétorqua l'inspecteur, presque sec. »
Inspirant de manière ostentatoire, Adam adressa un franc sourire à son interlocuteur sans pour autant répartir. Il n'était pas à New York depuis très longtemps, il est vrai ; d'ailleurs, la seule raison de sa présence ne se trouvait bien qu'à plusieurs dizaines de kilomètres de là, enfermée dans une école qui ne la protègerait pas éternellement. Il eut un soupir intérieur d'aise durant quelques secondes à cette seule pensée d'un sadisme certain.
« L'arme que vous portiez au moment de votre arrestation porte la marque de l'US Army. - J'ai peut être tué un soldat, suggéra Adam sans démontrer son amusement. - Et, articula amèrement l'inspecteur, vous a été légalement attribuée. Or, vous n'êtes pas non plus inscrit dans les registres militaires. En fait, vous ne l'êtes même nulle part. Il ne peut donc s'agir que... - ...des fédéraux. »
La tiers voix s'était curieusement fait entendre par les hauts parleurs de la salle d'interrogatoire. Adam n'eut pas même un battement de cil, tandis que l'inspecteur, en revanche, fût visiblement désarçonné d'avoir perdu son propre effet de chute. Il avait apparemment très soigneusement préparé cet effet, et la contrariété qui vint se dépeindre sur son visage en témoigna avec la même rigueur. Étonnement froid désormais, Adam n'eut même pas le coeur à rire de cette réaction et se contenta de suivre le pauvre acteur raté qui, quittant la salle d'interrogatoire pour rejoindre les coulisses, pestait contre l'avancée technologique et son utilisation dans le commissariat.
Liant ses deux mains et les déposant sur sa nuque, Adam s'étira le plus simplement du monde durant quelques secondes d'infinie solitude. Le plus décontracté qu'il put, il posa le regard sur les alentours, parfaitement lassé au bout d'une douzaine de fois. Voyant que personne ne venait encore, il s'installa correctement sur son siège et tira son propre dossier jusqu'à lui. « Ah, les amateurs. » Il en tourna la page de couverture et constata qu'il n'y avait rien, pas même un acte de naissance. Chose ô combien jouissive pour lui. En tournant l'unique page composant son dossier, il y vit dénoter, au dos, quelques mots si illisibles dans leur calligraphie qu'il abandonna sa lecture. Il referma le tout et le repoussa à son opposé, comme un nouvel homme fit son entrée, homme que, par contre, Adam connaissait, même très bien.
« Enfin ! Air Force One n'est plus ce qu'il était, Matthews, ricana Adam en haussant un sourcil. - Oh, tu peux, lui assura implicitement Eric Matthews. J'ai coupé les enregistrements sonores et vidéos en arrivant. - Ils sont de plus en plus perspicaces nos inspecteurs, déclara Adam sur le ton de la conversation. - Ezekiel Winkfield est un comportementaliste, en réalité. Quand ils n'ont rien trouvé sur toi, ils ont comme qui dirait paniqué. Et tu étais obligé de frapper ce policier aussi fort, je suppose ? - Tu sais bien que je n'use de la force qu'en cas de force majeure, rétorqua l'agent fédéral en haussant les épaules, tout sourire. »
Eric Matthews était en fonctions au Département de Sécurité Intérieure des Etats-Unis, et accessoirement le responsable d'Adam ; en règle générale, Adam ne voyait que l'agent de liaison dont se servait Eric, si bien qu'il devinait clairement que cet entretien était de la plus haute importance. Et, pour s'entretenir sans attirer l'attention, ils avaient tout bonnement choisi d'utiliser des arrestations policières. Non seulement Adam gardait une image de citoyen lambda auprès de ceux qu'il fréquentait quand il était arrêté, mais il pouvait en outre jouir d'un lieu spécialement clos où tout pouvait être effacé à loisir, et de manière très officielle. Comme à chaque fois, donc, Adam avait fait le choix de provoquer une rixe entre un officier de police et un tiers citoyen, et avait fait en sorte d'intervenir comme un semi héros opportuniste. Pour violence, il s'était bien vite fait arrêté, et il ressortirait très aisément de cette cellule une fois cet entretien terminé.
« Tu vas délaisser New York pendant soixante-douze heures, reprit Eric en ignorant la répartie d'Adam (jetant également le dossier de celui-ci à la poubelle). Nous avons besoin de toi à Prague. - Comment une mission hors frontières peut concerner l'USDHS ? - Je ne travaille pas vraiment pour eux, tu le sais très bien. Et nous n'avons pas le temps de nous rendre au Pentagone. C'est soixante-douze heures à partir de maintenant. »
Loin d'en avoir envie, Adam fit une légère grimace ; lui si concentré dans le listing des mutants et l'infiltration dans leur domaine de confiance ne voyait pas tellement comme positif le fait de succéder ce genre d'absences impromptues. Il entendait bien que sa présence à Prague concernait des mutants, mais il sentait d'ores et déjà comme contraignant tous les détails qui s'en allaient suivre. Quoi qu'après tout, rien n'empêchait Eric de lui donner des missions sans rapport, étant donné que le 'problème mutant' n'était plus une priorité pour leur gouvernement. En réalité, ce n'était pas tout à fait le cas, mais il n'empêchait qu'Adam ne procédait plus à aucune arrestation d'un quelque mutant depuis trop longtemps à son goût. C'était autant de prolifération supplémentaire dont il aurait aimé se dispenser.
« Un groupuscule local s'est mis à revendiquer, lors des élections présidentielles tchèques, des droits spécifiques aux mutants, explica-t-il en sortant un dossier de sa malette, qu'il ouvrit et tendit à Adam. Il s'avère qu'ils en sont composés à soixante-dix pourcents. - Et alors ? N'importe qui peut s'y infiltrer. - Non, répliqua calmement Eric en écartant deux feuilles devant les yeux d'Adam avant de sortir, du dessous, un cliché d'une femme dont les traits interpellèrent fatalement l'agent. Parce que ta protégée est un dixième de ces pourcents. »
Sa protégée n'était autre que Vittoria Lucatteti ; plus qu'une connaissance, Vittoria avait été une sorte de petite soeur pour Adam qui, durant son enfance, avait trouvé en elle le moyen de faire sa première bonne action. Fille d'immigrée, Vittoria vivait dans une rare misère dont Adam la tira avec la bénédiction de ses parents. Elle passa ainsi plus de temps chez eux que chez ses propres parents jusqu'à ce que naisse une cohésion fraternelle quasi indestructible entre Adam et elle. Sauf que, durant son adolescence, elle dévoila sa caractéristique de mutante. Elle était même à l'origine de son aversion pour les mutants. Quoi qu'il en soit, Eric avait touché un point pour le moins sensible.
« Elle me connaît, dit amèrement Adam. - C'est justement parce qu'elle te connaît qu'on t'envoie, toi. - Mais je ne pourrais jamais infiltrer. - Ils veulent son arrestation. - Pourquoi ? s'étonna Adam. - Tu n'écoutes pas ce que je te dis ? s'impatienta Eric. Elle te connaît. Tant qu'elle restait tranquille, qu'elle soit dans la confidence ne posait pas de problème. Mais, maintenant, elle devient dangereuse à chaque mot qu'elle peut prononcer sous le couvert des médias. »
Il comprenait seulement ; il ne voyait pas exactement Vittoria comme susceptible d'un jour parler des noms d'agents fédéraux qu'elle connaissait et qui avaient vivement trempé dans la traque aux mutants fût un temps. Il ne s'agissait pas seulement de se couvrir lui-même, mais également la masse d'agents fédéraux souvent passés par le domicile des Ness et que Vittoria avait fini par connaître un jour. Tout cela était aussi compliqué que vicieux, mais Adam entendait bien laisser sa joyeuse bande de mutants pour le moment. Juste le temps de régler ce léger problème.
« Tu vas pouvoir laisser ta petite Catherine, qui vire à l'obsession, l'espace de soixante-douze heures d'intervention ? - Tu me laisses le choix ? interrogea Adam sans conviction. - Non. - Tu l'auras en moins de trente six heures. - Prétentieux. - Non, rétorqua sèchement Adam. Rancunier. »
~ Connexion : 7/7 ~ Code du règlement : - Spoiler:
OK par Cash ~ Avez vous signé le règlement ? : Non, non, j''ai seulement fait semblant. ~ Célébrité sur l'avatar : Jude Law ~ Multicompte : Non ; pas encore.
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| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 17:04 | |
Bienvenue sur le forum et merci pour cette inscription. Inutile de dire qu'on t'attendait comme le messie, Stan la Rage à fort à faire en vielle =) Le code est bon, je me charge de lire la fiche dans la soirée. |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 18:24 | |
Stanislas c'est la classe a Dallas !
Bienvenue sur NY-TDS Mister :vole: |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 18:44 | |
Couché Wii, on embête pas le monsieur.
* Lance un os *
C'est une très belle fiche, toutes mes félicitations. Je VALIDE, tout est bon. (Et je retire le point à ton nom) |
| | | | | | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 18:56 | |
C'est excitant de tirer sur la corde, mais veille à ne pas abuser ruskov * Sent que son caractère d'insoumis ne pourra que provoquer des étincelles avec celui de Stan * |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 18:58 | |
* Tiraillée entre le nouveau bad boy et son Maître Cash pistache * |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Jeu 11 Juin - 19:51 | |
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| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. Sam 13 Juin - 12:40 | |
BIENVENUE =D Et merci de ton inscription =)
(A la bourre le LV >__________<") |
| | | | Sujet: Re: « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. | |
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| | | | « La plus grande crainte de l'Homme, c'est lui-même. | |
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