Feat "Rooney MARA" (c) alaska

Nom Massey Prénom(s) Ora Surnom(s) Ma p'tite dame Âge 28 ans Nationalité Canadienne, de Toronto plus précisément Groupe Célébrité sur l'avatar Rooney Mara Statut et activité dans la vie Assistante/secrétaire/femme à tout faire/esclave de Christopher Reid, bail bond agent. Orientation sexuelle Hétérosexuelle et célibataire, quoique le peu de gens qui la connaissent se demandent si elle n'est pas simplement mariée à son boulot.

Prénom ou pseudo Geneviève/NYX
Âge 21 patates
Où avez-vous connu le forum par une ancienne admin, il y a fort fort longtemps
Connexion 7/7 mais je rp moins souvent
Code du règlement

Spoiler:

Exemple de RP

Spoiler:

Célébrité sur l'avatar Rooney Mara
Multicompte(s) nope
Un dernier truc à dire ? Coucou Senior, coucou Brindille

Une chanson pour commencer cette présentation

What’s a mob to a king ?
What’s a king to a god ?
What’s a god to a non-believer,
who don’t believe in anything ?

We make it out alive
All right, all right
No church in the wild

Histoire

[justify]«  Qu’est-ce que tu fais là ? T’as besoin que j’t’aide à cacher un corps, ou quoi ? » Sourcil haussé, elle indique d’un mouvement vague l’énorme sac qu’il a sous le bras. « Parce que j’t’aime, mais pas à ce point. » Ça n’a jamais été l’amour fou entre Ora et James, mais on leur a martelé l’importance de la famille dans le crâne depuis l’enfance. « Haha. Tu m’fais rire. » Lui servant un petit sourire artificiel, elle ne dégage cependant pas le passage. Elle croise les bras et s’appuie sur le chambranle, complètement insensible à l’averse qui a déjà détrempé les vêtements de son petit frère. Demi-frère, pour être plus exact. Chaque chose à sa place. Il la fixe d’un air insistant, et elle lui retourne un regard innocent. «  Tu fais chier, Ora ! » Son sourire devient modeste. Trop gentil. « Alors, qu’est-ce que t’as fait ? » «  J’ai juste besoin d’rester chez toi deux ou trois jours, pas plus. » Donc c’est sérieux. Elle calcule environ deux ou trois semaines, minimum. Pourra-t-elle supporter James dans son appartement aussi longtemps ? Elle en doute. « Qu’est-ce que t’as fait ? » elle répète, d’un ton impatient. « Papa m’a dit que j’pourrais te trouver ici. » « Ah, si papa l’a dit… » « Ora, putain ! Tu m’laisses entrer ou merde ? » Et bien que l’envie de lui dire merde soit plus que forte, elle s’écarte lentement et retourne à l’intérieur, laissant la porte ouverte. Mentalement, elle récapitule les quelques informations qu’elle lui a soutirées : il est dans la merde, ça risque d’être long, et leur père l’a probablement envoyé ici pour qu’il fasse profil bas, le temps qu’il règle –encore une fois- les problèmes de Jimmy. À croire que John Massey a exilé ses deux enfants au même endroit pour ne plus les avoir dans les pattes. Le problème, c’est qu’Ora n’a pas l’intention de jouer aux baby-sitter. «  Bon allez, sérieusement, t’as tué qui ? »

♟

«  Ora, viens par ici que je te présente. » Elle quitte Sarah, avec qui elle discutait de la prochaine soirée caritative qu’elle doit organiser (sujet passionnant, il va sans dire) et s’empresse de rejoindre son père, accompagné de deux hommes qu’elle n’a jamais vus. L’un doit avoir environ le même âge que lui, et l’autre est nettement plus vieux. « Owen, Michael, ma fille Ora. Michael, Owen et moi sommes des amis de longue date. » Souriante, comme il se doit, elle serre fermement la main des amis de son père, murmurant un « enchantée » qu’on qualifie normalement de tout à fait charmant. « Christopher n’est pas là ? » s’enquiert Massey, pour le visible déplaisir d’Owen. « Qui est Christopher ? » la gamine demande, curieuse. « Mon jeune frère. » Il semble aimer son frère autant qu’elle aime le sien; la bouche pincée, il semble retenir une grimace. Intéressant. Et où est-il donc, ce « jeune frère » ? Un peu plus intéressant que son aîné, elle espère. Du haut de ses vingt-trois ans, la soirée n’a pas grand chose à lui offrir, entre les invités pompeux de son père et Sarah qui lui demande son avis sur la bonne couleur de banderoles à accrocher aux murs. Et ne parlons même pas de James, qui doit être en train de- ouais, n’en parlons pas. Mais Owen chasse l’idée même de parler de son cadet d’un geste vague de la main, et la conversation prend un autre chemin, encore plus inintéressant qu’auparavant. L’heure de décoller, se dit-elle en prenant pour cible un serveur armé d’un plateau rempli de flûtes de champagne.

Quelques verres plus tard, coincée entre Sarah et une bonne femme qui empeste l’eau de toilette bon marché et la cigarette, elle jette un regard à la fois désespéré et envieux à la porte du balcon. Profitant d’un instant de distraction de la part de la femme de son père, elle faufile au-travers des invités pour s’éclipser par la porte de derrière, où les fumeurs s’en donnent à cœur joie. Les fumeurs et son père, qui jure pourtant avoir écrasé depuis belle lurette. « Je ne dirai rien si tu ne dis rien », qu’elle lui glisse. Il acquiesce d’un petit signe de tête, et se retourne lorsque la porte s’ouvre de nouveau. «  Ah, justement ! Ora, voici Christopher Reid. Le frère d’Owen », se sent-il obligé de préciser. «Christopher, ma fille Ora.» « Enchantée. » Elle tend la main, observant le nouveau venu avec curiosité. « Vous ne lui ressemblez pas. » Ils sont comme le jour et la nuit, même. Tous deux dégagent quelque chose, c'est certain, mais si l'aîné présente une assurance tranquille, c'est bien plus évident chez le plus jeune. Il a le sourire facile de ceux qui mènent sans même y réfléchir.

Et tandis qu’elle se passe la réflexion, la main toujours dans la sienne, Ora réalise qu’elle est soumise au même examen : ils se mesurent l’un et l’autre, un sourire aimable aux lèvres. C’est également à ce moment que Sarah déboule dans le jardin, obligeant John à abandonner d’un geste vif sa cigarette sur le sol, et à se diriger vers l’intérieur. « Mon père ne m’a jamais parlé de vous. » « Il y a beaucoup de choses dont il ne vous parle pas. » « C’est vrai. » Bien plus que ce qu’elle ne veut l’admettre, en vérité. Sa mère, d’abord. Le travail. Il ne parle jamais, jamais de son travail. John Massey est un homme discret, tout particulièrement avec sa famille. Mais, toujours égale à elle-même, la jeune femme polie, agréable et effacée, elle ravale une réplique acide d’une gorgée de champagne –son paternel a toujours eu le don d’organiser des soirées dont on se souvient, ne serait-ce que pour le service en continu d’alcool beaucoup trop cher. Les joues roses, le regard rendu trop brillant, elle a l’impression de n’être pas en plein contrôle de ses émotions, et ce sentiment est accompagné de celui, peu plaisant (et probablement absurde) de perdre des points. « Vous le connaissez depuis longtemps ? » Avec n’importe qui d’autre, ç’aurait pu passer pour une curiosité banale, inoffensive, mais avec lui elle sent bien que ça ne passe pas, et l’éclat dans ses yeux lui parait moqueur. Elle se sent comme une débutante, mais c’est que le reste du monde est tellement facile à tromper… Mais lui, Christopher Reid, il confond tous les autres sans même y réfléchir. Lui, il sait, ou il fait si bien semblant de savoir qu’on n’arrive pas à faire la différence entre le vrai et le faux.  

♟

La porte claque, et Jimmy lui sert une œillade particulièrement sombre. « Ne claque pas les portes. » Son calme olympien ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, et c’est bien ce qui l’amuse. Il ne s’imagine même pas à quel point il présente une cible facile. Comme essayer de frapper une piñata fixée au mur, les yeux ouverts. « Il te reste une semaine pour trouver un boulot, sinon tu dégages. J’suis sérieuse, Jimmy. Famille ou pas, j’suis pas ta mère, alors soit tu payes, soit tu te trouves un autre con pour t’héberger gratuitement. » « C’est pas si simple ! » « Te fous pas de ma gueule. Pas besoin d’être un génie pour bosser au McDo du coin. J’t’ai laissé un mois pour trouver de quoi payer, et j’t’oblige même pas à rembourser ce que tu m’as déjà siphonné. Bouge-toi le cul, j’vais pas régler tes problèmes à ta place; je suis pas Papa. »

♟

Elle le voit, de l’autre côté du couloir, en pleine conversation avec un illustre inconnu. Elle se demande vaguement s’il la reconnaitra, la gamine que John Massey lui avait présentée. La gamine maladroite, qui n’avait réussi qu’à déblatérer quelques politesses inintéressantes après le départ de son père. L’entretien s’était rapidement conclu, lorsque son frère avait fini par réapparaitre, ivre mort. Complètement blasée, Ora s’était platement excusée, avant de voler au secours de Jimmy –ou plutôt, de réparer les pots cassés avant même qu’ils ne se cassent. Christopher Reid, toujours le favori du grand John Massey, qui ne tarit pas d’éloges à son endroit. Pour sûr, il regrette de ne pas avoir ce jeune homme charmant, talentueux, à qui tout sourit parmi ses enfants. Il a, à la place, un petit con, raté et incapable de se démerder par lui-même. Seule réussite au tableau, sa fille. Elle-même. Enfin, jusqu’à ce qu’elle ne se fasse piquer sa place par une pouffiasse décérébrée, qui avait probablement passé plusieurs fois sous le bureau (et sous plusieurs bureaux) pour réussir à obtenir un boulot pareil. Elle peut bien parler, la petite Massey : sans l’intervention de son père, Reid ne lui aurait jamais offert un emploi.  Elle lui en veut et lui en est reconnaissante tout à la fois. Une opportunité comme celle-ci est bien trop belle pour qu’on la laisse passer, mais Ora aurait voulu la mériter. Qu’on lui propose ce boulot parce qu’elle avait la tête de l’emploi, les compétences, et pas simplement parce que « j’t’en dois bien une, Massey ».

«  Vous attendez quelque chose ? » Sans même détourner le regard de Reid, qu’elle observe depuis cinq bonnes minutes, elle répond d’un air distrait, avant de s’avancer vers lui sitôt son interlocuteur parti. « Monsieur Reid, bonjour. Ora Massey. » Elle tend la main, qu’il serre de cet air toujours charmant, toujours affable. Toujours derrière ce masque qu’elle n’a fait qu’effleurer, cinq ans auparavant. « Je suis votre nouvelle assistante. » Let the game begin.
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