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 Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...

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MessageSujet: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMar 26 Mai - 23:50


Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... 090418053549956142
Pandore Jude Moriarty
~
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

~





      || Identité du personnage ||


    ~ « - Vous êtes prête ?
    - Hum…
    - Je prends cela pour un oui…J’enclenche la caméra.


    Un cliquetis sourd retentit et le mécanisme de l’appareil s’enclencha. L’homme déposa l’engin sur un petit pied installé sur une table rectangulaire et cadra la caméra de façon à ce qu’elle ne vise que le buste de la personne en face de l’homme en question.

    -On commence ?
    - Commençons.


    Pandore porta une cigarette à sa bouche et l’alluma nerveusement, la flamme du briquet révéla son visage anxieux couvert d’un fin voile qui disparut presque aussitôt dans l’obscurité de la pièce. Elle tira une longue et doucereuse bouffée de sa cigarette et s’adossa au dossier de la banquette en cuir brun :

    - Quel est votre nom ?
    - On m’appelle Pandore mais je n’ai pas toujours porté ce nom, disons que c’est mon nom de scène, celui que m’ont donné ceux qui m’ont engagé, quant à mon nom de famille c’est Moriarty mais tout comme mon prénom il n’est pas d’origine…
    - Vous voulez dire que vous avez changé d’identité ?
    - En quelque sorte.


    L’homme hocha la tête d’un air intrigué puis sortit un mouchoir en tissu d’une poche de son manteau bon marché afin d’essuyer les gouttes de sueur qui perlaient sur son front ridé ainsi que la buée qui s’était formée sur les verres de ses lunettes. Il reprit la conversation en s’éclaircissant la voix :

    - Et concernant votre âge ?
    - Je suis dans ma vingtième année.
    - Si jeune ?
    - Si jeune.
    - Vous paraissez plus âgée pourtant vos vêtements, votre attitude…
    - L’habit ne fait pas le moine, je ne parais pas mais je suis pourtant.


    Répliqua t- elle sèchement, méprisante à souhait. La question de son âge était quelque chose qu’elle n’abordait que très rarement, principalement à cause de ce genre de réaction : l’étonnement, la surprise, l’indignation, la pitié même…C’en était presque répugnant ! Ils croient savoir mais ils ignorent tout…

    - Et d’où venez-vous ?
    - D’où je viens ?
    - Vos origines si vous préférez.
    - Sur mon passeport il est écrit que je suis américano-russe mais en réalité je viens de Grande Bretagne…néanmoins j’ignore tout de mes origines, mes connards de parents m’ayant abandonné quand j’étais encore bébé…


    L’amertume qui s’écoulait de sa voix avait donné à la pièce une atmosphère tout à fait morbide et excessivement froide qui visiblement n’était en rien pour apaiser l’homme à la caméra. Celui-ci d’ailleurs dévisagea la vague esquisse de son faciès puis dévia son regard vers sa silhouette à peine visible dans l’obscurité, il déclara d’une voix peu rassurée :

    - Vous avez été adoptée ?
    - En effet.
    - Vous ne voulez pas parler de vos parents ?
    - Pas pour l’instant.
    - Bien…venons en maintenant au vif du sujet…votre métier…
    - Je n’appellera pas ça un métier mais plutôt une « occupation ».
    - Vous jouez sur les mots.
    - C’est ma spécialité.
    - Hum…dites m’en plus alors sur votre « occupation ».
    - Il n’y a pas de mot pour véritablement décrire ce que je fais, simplement…connaissez-vous les geishas ? Vous savez ces dames de compagnie japonaises qui maîtrisent à la perfection les arts nippons… ?
    - Oui, vaguement, je sais en quoi elles consistent tout au moins.
    - Et bien mon occupation est basée sur le même principe…je maîtrise un ou plusieurs arts, je danse, je chante...afin de distraire et séduire des clients qui deviendront mes "mécènes" en échange d’un peu de compagnie…


    Le son de sa voix s’était peu à peu transformé en vague écho, comme si la honte l’avait prise soudainement. Parler de ça…n’était pas une partie de plaisir. Certaines auraient été fières d’étaler leurs exploits ainsi que leur vie à cet homme mais Pandore avait peur de son regard, de son jugement..

    - Et plus si affinités ?
    - Et plus si l’argent y est mais cela arrive plus rarement que vous ne le croyiez…Je suis ce qu’on pourrait appeler communément « une pute de luxe », pas très honorable mais ça me permet d’avoir un bel appartement à Manhattan et des vêtements de marque…Il y a des avantages comme des inconvénients.


    L’homme ébouriffa ses cheveux humides puis déglutit avec difficulté, le regard fuyant et baladeur à la fois, il considéra son interlocutrice écraser sa cigarette sur la table, tuant ainsi la lueur incandescente au bout de celle-ci :

    - …Vous êtes donc une hors-la-loi ?
    - Si travailler pour la mafia fait de moi une criminelle…alors oui j’en suis une. Mais officiellement je ne suis qu'une artiste travaillant dans un cabaret, une citoyenne tout à fait respectable.


    Pandore poussa un long soupir puis se leva brusquement, parcourant vaguement la pièce du regard pour revenir à l’individu en face d’elle :


    -Je pense que ça suffit pour aujourd’hui, J., je vous contacterai quand j’aurais du temps à vous consacrer…

    Elle ajouta ironiquement :

    -C’était un plaisir.

    Elle tendit une main gantée à son interlocuteur qui la pressa délicatement tout en l’observant se diriger vers la sortie, d’une démarche langoureuse et élégante, elle effleurait le bar impeccable pour finir par disparaître au détour d’un couloir, tel un spectre errant dans un monde qui n'était pas véritablement le sien... »




      || En savoir plus ? ||




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    Interview n°1
    I’m not there
    Please let me keep this memory, just this one.
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    « - J’aime cet endroit, il m’apaise, je viens souvent ici pour bouquiner, danser ou jouer un peu de guitare…
    - C’est un des plus bels endroits de New York en effet.


    L’ombre d’un sourire apparut sur le visage lisse de Pandore : Central Park. Espace incontournable de la grosse pomme, le plus grandiose et le plus célèbre des parcs qui existent dans la ville, lieu de détente et de quiétude pour les travailleurs foisonnant de la cité, terrain de jeux pour les enfants et adolescents et plaisir journalier pour les personnes plus âgées. C’est aussi un véritable point de rendez-vous pour les artistes de toute sorte, les occasions d’échanger sur une passion commune y sont nombreuses tout comme celles de découvrir des choses qui nous sont inconnues…Central Park est un véritable carrefour qui voit passer chaque jour des centaines de personnes qui témoigne d’une diversité propre à New York.

    - A quoi pensez-vous ?
    - A New York.
    - C’était votre rêve, hein ?
    - Oui ça l’était…et ça l’est toujours.


    Son visage reprit doucement une expression neutre, Pandore fixa longuement son reflet qui s’ébauchait sur le verre de la caméra puis son regard dériva sur les traits marqués de J., signe qu’elle lui accordait son attention :

    -La dernière fois que nous nous sommes vus, vous ne vouliez pas parler de vos parents…

    Le journaliste marqua une courte pose afin d’évaluer la réaction de son interlocutrice puis termina sa phrase, voyant qu’elle était restée stoïque :

    - Serez vous plus coopérative aujourd’hui ?
    - Je le serai mais il va falloir que je vous raconte ma triste enfance de pauvre martyre…
    - C’est bien pour ça que nous sommes là, non ?


    L’ironie de sa phrase n’avait visiblement pas eu l’effet escompté et le reporter semblait encore plus intéressé par ce sujet extrêmement épineux aux yeux de la jeune femme. Pandore adopta une attitude tout à fait singulière et s’installa en tailleur sur l’herbe verdoyante, sa chevelure flavescente masquant ses yeux ainsi que ses joues ; elle arracha une brindille et commença son récit :

    - Tout d’abord je dois vous dire que contrairement à ce que je disais à l’instant, mon enfance n’a rien de bien passionnant et je n’ai en rien les antécédents d’une martyre. Je suis née le 17 mai 1989 dans un hôpital londonien, sans malformation, sans complication et sans parents. Tout ce que je garde de ma mère c’est mon véritable prénom qui est Lucy, elle me l’a donné à ma naissance, allez savoir pourquoi, elle aurait très bien pu m’offrir l’amour maternel qui allait avec…Mais enfin, cela suscite bien trop d’amertume en moi pour que je m’étale sur ce sujet…J’ai été adoptée peu après ma venue au monde - quatre ou peut-être cinq mois après - par un couple très aisé qui ne pouvait pas avoir d’enfant et qui sont ainsi devenus mes parents : celui que j’appelle « papa » m’a donné son nom qui est Jones. Jusqu’ici, rien d’intéressant comme vous pouvez le constater.

    - Lucy Jones…Quelle est la profession de vos parents adoptifs ?

    - Mon père était un homme d’affaire et ma mère était danseuse étoile déjà à la retraire quand je suis arrivée dans la famille. Je n’ai pas souvent vu mon père lorsque j’étais gamine, étant souvent parti pour telle ou telle affaire, je restais des jours et parfois même des semaines entières seule avec ma mère. Ce n’est que lorsque j’ai grandi que je l’ai plus vu à la maison, mon père. Mais durant la période où sa carrière passait avant sa famille, je me suis énormément rapprochée de celle que j’appelais « maman », je l’accompagnais systématiquement, partout où elle allait, j’y étais aussi. Magasins, restaurants, sports, théâtre, concerts, opéras…cabarets…Pour l’enfant en plein éveil que j’étais, c’était tout simplement fabuleux, je découvrais, goûtais, sentais, écoutais, regardais, pratiquais, rencontrais ; la main dans celle de ma mère je me complaisais dans ce monde qui était le sien, magique. C’est de cette façon que j’ai été très tôt initié à la danse, à la musique mais aussi au domaine du cirque, et plus précisément à celui des couteaux. D’ailleurs je savais faire un accord avant même d’apprendre à écrire et à lire…

    - Vous n’étiez pas douée à l’école ?

    - Cela ne m’intéressait et ne m’intéresse pas, c’était tout, au contraire j’avais beaucoup de capacités qui auraient pu me permettre d’aller très loin…mais je n’avais pas envie de les exploiter, peut-être par paresse…Même si ma vie avait pris un chemin différent, cela n’aurait jamais été celui des études, je ne suis pas faite pour ça, il y a des gens qui le sont, d’autres qui ne le sont pas. Non, j’ai toujours voulu devenir une artiste, quel quelle soit…

    - Vous étiez très attirée par la célébrité aussi…

    - En effet, comme tous les jeunes de notre temps. Cependant peut-être le suis-je encore plus que les autres. Ces strass, ces paillettes, ce monde parfait que j’avais côtoyé lorsque j’étais enfant avait attisé mon envie d’être célèbre, me produire dans les plus grandes et les plus sublimes salles du monde, bénéficier des meilleures critiques à mon égard, avoir de la reconnaissance, connaître le bonheur suprême : c’était mon rêve de petite fille…

    - Vous n’étiez pas heureuse ?

    - Ca va faire un peu cliché ce que je m’apprête à dire mais…je crois que le fait d’avoir été abandonnée m’a grandement perturbé tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j’étais effrayée de perdre mes proches, je faisais une telle psychose dessus que je faisais de véritables crises de jalousie lorsque mes parents ne me prêtaient pas attention - même si j’étais fille unique - et cela ne s’est pas arrangé en vieillissant…à tel point que j’ai perdu tout ceux que j’aimais à cause de ça…

    - Vous en voulez à vos parents biologiques.

    - Vous ne pouvez pas savoir à quel point, je considère que c’est eux la véritable cause de tous mes problèmes…

    - Et concernant votre père, quand a-t-il fini par venir vers vous ?

    - Venir vers moi ?

    - Visiblement, il a mis un petit moment avant de finalement se rapprocher de vous…

    - C’est vrai, jusqu’à mes 6, 7 ans, il ne me témoignait pas de réelle affection ce que je comprenais pas à vrai dire, ma mère étant si tendre et aimante avec moi…Ce n’est qu’après que nous sommes devenus proches et complices…en y réfléchissant je pense que mes parents m’aimaient profondément mais qu’ils ne me comprenaient pas vraiment même lorsque j’étais gosse.

    - Que voulez-vous dire par là ?

    - J’étais et je suis quelqu’un de très renfermé, j’habite dans mon univers fantastique et je n’en sors que très rarement, je me protège ainsi de toutes les agressions extérieures. Petite, je passais des journées entières dans ma chambre, seule, me prenant pour je ne sais quelle princesse ou héroïne tout droit sortie d’un conte de fées, c’était ma façon de m’évader, d’être quelqu’un d’autre. J’étais une enfant assez complexe et plutôt étrange, pour être franche les autres gamins avaient peur de moi du fait que je ne parlais jamais et ne jouais que toute seule, j’effrayais même les institutrices…A tort mes parents ont mis ça sur le compte de la timidité sans comprendre que cela résultait d’un mal être naissant…

    - Ils ne pouvaient pas présager ce que vous alliez devenir…

    - Non en effet, ils ne le pouvaient pas.





Dernière édition par Pandore J. Moriarty le Dim 31 Mai - 1:55, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMar 26 Mai - 23:50

    Pandore s’arrêta, visiblement éprouvée par cette dernière phrase. Chaque mot qu’elle prononçait était comme une blessure qui s’ouvrait lentement et douloureusement, une plaie béante qui ne serait jamais pansée. Tant de souvenirs, d’images, défilaient dans son esprit, entraînant une mélancolie presque cyclique qui ne cessait de revenir…Elle leva ses yeux céruléens en direction de J. qui se tenait à présent debout, la caméra sous le bras, lui tendant une main amicale :

    - Je pense que ça suffit pour aujourd’hui mademoiselle Moriarty.
    - Oh je peux continuer vous savez, ça ne me dérange pas…
    - Nous n’avons pas besoin de tout faire d’une traite, autant procéder étape par étape, j’ai peur que cela ne soit trop éprouvant pour vous si vous déballez tout d’un seul coup.
    - Merci.
    - C’est la moindre des choses.


    Elle lui offrit un sourire lumineux, sincère, celui qui n’apparaissait que très rarement sur son visage et serra vigoureusement sa main :

    - Au plaisir de vous revoir, mademoiselle.


    J. partit et traversa le parc d’une démarche nonchalante, repensant à l’entretien qu’il venait d’avoir, il se retourna et jeta un dernier coup d’œil à la créature chimérique qu’il avait filmé et écouté durant tout l’entretien, impatient de la rencontrer de nouveau. »

    Interview n°2
    Entretien avec un vampire
    L’horreur n’est qu’une question de point de vue
    Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... Rand_hippies_06 Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... Rand_chocolate_01 Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... Rand_fashion_11

    « - Et nous voilà repartis pour un tour !
    - Oui, sauf que cette fois, l’histoire va prendre des tournures beaucoup moins plaisantes.
    - Une histoire est toujours constituée de péripéties…


    J. sourit avec compassion à son interlocutrice, creusant deux fines fossettes dans ces joues pâles ; il retira ses lunettes qui avaient laissé leur marque sur sa peau et cligna plusieurs fois des yeux avant de les rouvrir complètement, révélant deux superbes émeraudes circulaires et étincelantes. Le journaliste but goulûment son alcool et dirigea la caméra vers l’épaule de Pandore, à défaut de viser son décolleté plongeant :

    - Où nous étions-nous arrêtés lors de notre dernière rencontre ?
    - J’allais aborder ma période adolescente quand vous m’avez prié de m’arrêter.
    - Ah oui c’est vrai…Bon reprenez où je vous avais interrompu dans ce cas.
    - Oui…


    Pandore croisa ses jambes fluettes et soupira longuement pour finir par tortiller paisiblement une de ses mèches blondes :

    - Comme je vous disais il y a de cela quelques temps, mes parents n’ont pas su traiter le mal à la source, cependant je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas prévoir que je deviendrai ainsi après tout…Lorsque je suis entrée dans ma période adolescente, j’ai radicalement changé de comportement, et quand je dis radicalement, c’est un terme bien faible ! La petite fille innocente et adorable avait disparu, laissant place à l’adolescente auto destructrice et mal dans sa peau qu’aujourd’hui je honnis plus que jamais. L’adolescence est pour moi une partie de notre vie tout bonnement merdique. Période de doute, de remise en question, de recherche, on a le mal de vivre et les adultes ne sont en rien pour arranger les choses, cette pression que l’on met sur cette jeunesse qui souhaite tout simplement exister, cet avenir qui nous offre des bras incertains, c’est atroce, c’est le passage de l’enfant à l’adulte, de l’insouciance à la responsabilité, du rêve à la réalité. Je n’ai pas bien supporté tout cela, surtout que je partais déjà avec un handicap majeur qui était mon abandon, de cela résultait un certain trouble au niveau de ma personnalité : qui suis-je ? D’où viens-je ? Quelles sont mes origines ? J’ignorais tout de moi, j’avais l’impression de ne pas être moi…

    La jeune femme mordilla ses lèvres pourpres comme une enfant à l’air prude et innocent puis se cambra très légèrement, visiblement désabusée. Elle ne voulait pas montrer à quel point cela l’affectait, elle ne voulait en aucun cas laisser paraître un signe de faiblesse et pourtant elle avait envie de crier ses regrets, sa nostalgie…Mais il n’était pas dans son caractère d’être sensible ou fragile, c’était une femme hautaine et orgueilleuse qui méprisait les faibles esprits, un individu très peu rationaliste en somme et encore moins conformiste… Néanmoins ce n’était pas une mauvaise personne, à l’inverse c’est quelqu’un d’engagé et d’optimiste qui cultive des idéaux ainsi que des rêves qui l’ont certes mené à sa perte mais qui l’aident à tenir.
    Pandore porta son verre à sa bouche et trempa ses lèvres dans le liquide onéreux, prêtant une oreille à la musique d’ambiance du bar :


    - Ca va ?
    - Oui, oui, ne vous inquiétez pas, j’avais juste besoin de boire un peu…Ahem…Reprenons, pour oublier ce malaise permanent, cette crise d'identité, j’ai commencé à m’entourer d’autres personnes que je pensais être comme moi, je croyais qu’ils me comprenaient, qu’ils ne me jugeraient pas et qu’ils m’aideraient : j’étais bien trop naïve.
    Je crois que j’ai commencé à changer le jour où je suis devenue une « jeune fille », si vous voyez ce que je veux dire. On se serait cru dans un mauvais remake de Carrie, se réveiller un matin avec des draps tachés de sang, c’était incroyablement morbide pour une fille de mon âge…Evidemment j’ai paniqué, crié, pleuré, fait une véritable crise de folie ce qui a sérieusement effrayé mes parents qui ont eu énormément de mal à me contrôler…En soi ce n’était pas le fait d’être réglée qui me terrorisait mais le passage que ça représentait, ça signifiait que je n’étais plus une enfant, moi qui ne voulais pas grandir. Je n’ai plus jamais été la même après ça. Tout s’est effondré autour de moi, j’avais l’impression d’entamer la traversée d’un désert sans fin, privée de tous mes sens : je me retrouvais dans un monde chaotique qui m’était inconnu. Alors j’ai tenté de trouver un peu de réconfort chez les « autres » plutôt que chez mes proches ce qui était stupide et dangereux, ce que je savais parfaitement. Mais ils pouvaient m’offrir des échappatoires bonnes comme mauvaises qui me permettaient de me glisser dans la peau de quelqu’un d’autre et c’est tout ce que je cherchais. J’ai sombré dans la débauche la plus totale à 15 ans à peine, alcool, drogues, délinquance, sexe, je cherchais à m’abîmer, à me détruire, à noyer mon malheur…En outre je vouais une haine virulente à mes parents, je ne les côtoyais plus, ne les écoutais plus, ne discutais plus avec eux, à tel point que j’ai fini par ne même plus venir chez eux, j’étais méconnaissable. Et comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’ai aussi fini par abandonner l’école au grand damne de mes parents qui pensaient que c’était le seul moyen de me « sauver » comme ils disaient. Les seules choses que je ne délaissais pas étaient la danse, le cirque et la musique, je crois d’ailleurs que c’est ça qui m’a permis de ne pas m’ôter la vie…Lorsque je n’étais pas en train de traîner dans la rue avec mes « amis », je m’entraînais, pratiquais, toujours plus intensément à chaque fois afin de me parfaire et d’atteindre l’excellence, la perfection dans ces domaines.
    - On peut dire que c’est ça qui vous a sauvé la vie en quelque sorte.
    - Exactement, c’était une des échappatoires dont j’ai parlé…


    Pandore déglutit lentement, détaillant curieusement le visage du journaliste et particulièrement ses traits sévères empreints cependant d’une certaine douceur et d’une bonté honnête :

    - Mon histoire est quelque peu semblable à celle que Ryû conte dans « Bleu Presque Transparent », ça illustre bien ma vie lorsque j’étais adolescente et les ressentiments que j’avais à l’époque.
    - Hum…j’ai remarqué que vous parliez de vos parents au passé, comme s’ils étaient morts…pourquoi cela ?
    - Je ne les ai pas revus depuis que j’ai quitté l’Angleterre et surtout depuis une violente dispute qui m’a poussé à partir définitivement de ma demeure, j’avais fait une croix sur eux à tort, je crois que j’ai jamais autant souffert de toute ma vie et je pense que c’était la même chose pour eux…Je suppose qu'ils sont morts dans mon esprit à partir de ce moment là.
    - Vous ne voulez pas les contacter ?
    - Pour qu’ils voient ce que je suis devenue ? Je ne supporterai pas leur regard, leurs paroles…ce serait trop dur, eux qui m’ont tout donné, tout appris, qui m’ont recueillie, élevée, aimée…Je ne m’en voudrais jamais assez pour ce que je leur ai fait…Je ne suis pas prête à les affronter.


    - Ce qui est compréhensible…qu’avez-vous fait après avoir fui de votre maison ?
    - Je n’avais que la décadence comme seul refuge alors je m’y suis enfouie, désillusionnée et destructrice. J’étais violente, droguée et me prêtais à des pratiques des plus sales et humiliantes, sur fond de musique, de danse et de cirque.
    - C’est un tableau plutôt apocalyptique que vous dépeignez là.
    - C’était ma vie, on m’a entraîné vers le bas alors que j’avais besoin qu’on me tire vers le haut, j’étais complètement perdue et en proie à toutes les dérives que connaissait et connaît la jeunesse fourvoyée.
    - Quand et pourquoi êtes-vous partie à New York ?
    - Il y eut un moment, probablement de clairvoyance, où j’en ai eu marre de tout cela, je voulais recommencer ou plutôt commencer à vivre, ailleurs, tenter ma chance à l’étranger pourquoi pas. J’avais beau me détruire, je conservais toujours des illusions, des rêves dont celui de devenir célèbre et reconnue grâce à mon talent. Je pensais alors que New York pourrait m’offrir de grandes opportunités…J’ai arrêté de fréquenter les personnes qui avaient contribué à ma perte et j’ai commencé à travailler afin d’avoir l’argent nécessaire pour partir d’Angleterre…je devais avoir 17ans et je vivais dans la rue, trop fière pour retourner chez moi et m’excuser.
    - 17ans…donc vous avez travaillé et ?
    - J’ai économisé pour un billet d’avion.
    - Tout simplement ?
    - Tout simplement. A l’époque je n’étais ni matérialiste et ni réaliste, je voulais réaliser mon rêve le plus vite possible, c’était tout ce qui m’importait, j’étais sous le joug du rêve américain, je croyais à tort que tout s’arrangerait une fois que je serai à New York, j’idéalisais tellement cette ville et l’image qu’elle reflétait.
    - Donc vous êtes partie ?
    - A ma majorité, oui. J’ai tenté de revoir mes parents pour leur expliquer et leur dire au revoir mais encore une fois il y avait un énorme gouffre qui nous séparait que ni moi ni eux n’ont su traverser, nous nous sommes querellés et je suis partie sans me retourner, chose que je regrette aujourd’hui, si j’avais été moins impétueuse, moins farouche et plus réfléchie, je n’aurais sans doute pas fini comme ça. Je comprends maintenant pourquoi ils voulaient m’empêcher de m’en aller…
    - Vous étiez jeune et inconsciente.
    - Cela n’excuse pas tout, malheureusement…


    J. considéra l’air éploré de la jeune femme à travers le verre de la caméra et posa doucement sa main sur celle de cette poupée à l’expression mélancolique. Celle-ci la retira immédiatement et déclara avec un calme olympien :

    - J’ai à faire ce soir, je dois y aller.
    - Mais vous…
    - Bonsoir J.


    Sans plus attendre Pandore laissa un billet sur la table et partit sans dire mot, ignorant superbement le journaliste, comme si ils venaient juste d’avoir quelques échanges houleux ce qui n’était visiblement pas le cas. La jeune femme traversa hâtivement le bar, attirant les regards curieux et presque admiratifs des clients puis sortit, s’évanouissant dans les ténèbres de la nuit.




    Interview n°3
    Mémoires d’une geisha
    Être Geisha, c’est être appréciée comme une œuvre d’art vivante.
    Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... EVANWOOD003 Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... Evan023 Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... Evan029

    « - Donc vous êtes montée sur New York ?
    - Quelques jours après mon anniversaire, j’ai pris l’avion et je suis partie avec quelques billets en poche, une guitare et un sac à dos, on ne peut pas plus faire roots comme vous pouvez le voir mais j’étais jeune et je m’en foutais de tout. J’ai tout laissé tomber pour aller vivre aux Etats-Unis…Cependant lorsque j’ai quitté l’Europe, j’ai quand même ressenti un étrange sentiment de manque…Mais quand j’ai vu New York, quand je suis sortie de l’aéroport et que j’ai vu la magnifique, le splendide, la somptueuse pomme, ce sentiment s’est tout de suite effacé, j’étais éblouie par toute cette grandeur. J’avais l’impression de débarquer dans un monde fantasmagorique où tout était possible et réalisable, encore une fois j’étais bien sotte et surtout influençable. Je suis descendue de mon nuage le soir même quand il a fallu que je trouve un endroit pour dormir, j’ai dépensé tout ce que j’avais pour quelques nuits dans un hôtel miteux du Bronx, autant dire que tout n’allait pas être rose dans cette ville…Alors j’ai immédiatement commencé à chercher du travail.
    - Des auditions je présume… ?





Dernière édition par Pandore J. Moriarty le Sam 30 Mai - 21:34, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMar 26 Mai - 23:50

    - Oui, des auditions pour des comédies musicales, des troupes de danse, de cirque, des groupes de musique même pour être animatrice…Mais à chaque fois je n’étais pas acceptée malgré mon excellent niveau en danse et en chant notamment, peut-être parce que je n’étais pas pistonnée ou parce que je n’étais pas américaine…ou alors à cause de mon physique ingrat.
    - Votre physique ?
    - Avant de devenir comme aujourd’hui…j’étais un véritable garçon manqué. Des balafres éparpillées un peu partout sur mes bras et mes jambes, des hématomes, des cheveux sans tenue, des cernes violettes, bref autant dire que je n’étais pas dans un très bon état et je vous ne parle même pas de mon style vestimentaire et de mon attitude, une horreur ! Un grunge n’aurait pas fait mieux ! Je suppose que j’étais dans ma période rebelle. Mais enfin après maintes recherches j’ai finalement trouvé un petit boulot dans un bar de Brooklyn où je chantais tous les soirs avec ma guitare et un harmonica qui m’avait été offert par le patron du bar – qui est un très bon ami à moi - et que j’ai toujours en ma possession d’ailleurs. J’ai passé de très bons moments là-bas et ai rencontré beaucoup d’artistes et de gens d’horizon divers mais toujours très sympathiques et très enrichissants. J’avais beau vivre dans un petit appartement piteux, j’étais heureuse et comblée.
    - Pourquoi êtes-vous partie alors ?
    - Je me le demande encore aujourd’hui…une énorme erreur de ma part. J’étais tellement contente là-bas, tout le monde me surnommait « Sexy Sadie » en référence à la chanson des Beatles ; de plus j’ai beaucoup progressé et appris dans ce bar, les habitués étant très cultivés et des passionnés de musique, j’étais allée jusqu’à composer et écrire ma propre musique ! C’est une expérience que je n’oublierai jamais…Mais j’avais beau ne pas être avare ni cupide, j’étais extrêmement mal payée et désirais gagner plus, je ne suis pas issue d’un milieu aisée pour rien, j’ai besoin d'un certain confort...J’ai été remarquée par l’une d’entre eux un samedi soir, je m’en rappelle encore j’avais chanté une bonne partie du répertoire des Kinks ; je ne sais pas si elle s’est intéressée à moi pour mes talents artistiques ou parce qu’elle avait vu en moi un potentiel au niveau physique inexploité, toujours est-il qu’elle est venue me voir après ma représentation pour me dire que si je le désirais, je pourrai gagner un sacré paquet de fric juste en dansant et chantant. J’allais sur mes 19 ans et je rêvais d’argent, j’ai tout de suite accepté sa proposition, sans conditions, aucune et sans rien demander, une énorme méprise ! J’ai été aveugle et complètement conne…
    - Vous ne saviez pas que vous alliez, en plus de devoir danser et chanter, devoir vous prostituer ?
    - Non je ne le savais pas, je ne connaissais que les choses officielles et non celles qui étaient officieuses, je ne l’ai appris qu’une fois que j’étais devant le fait accompli…Je veux dire, « accompagner » des clients n’était pas une contrainte insupportable mais vendre mon corps…même encore maintenant j’en souffre.
    - N’importe qui en pâtirait je pense…


    Pandore baissa les yeux et replia ses genoux contre sa poitrine, provoquant le chuintement du fauteuil en cuir. Les rayons mordorés du soleil inondaient de lumière l’appartement impeccable et épuré, suintant le calme ainsi que la tristesse. Le journaliste déposa la caméra sur la table basse et continua :

    - Que vous est-il arrivé après cette soirée?
    - J’ai quitté mon emploi ainsi que le bar, expliquant à mon ancien patron que j’avais trouvé mieux ailleurs et que j’étais sincèrement désolée mais que je devais y tenter ma chance ce qu’il comprit parfaitement, aujourd’hui quand il voit ce que je suis devenue, il le regrette amèrement…Quelques jours plus tard, cette femme m’a recontacté et m’a donné rendez-vous dans un cabaret, non loin de Little Italy, qui allait devenir mon lieu de travail et qui se trouvait être un des repères de la mafia italienne. J’y ai rencontré mes employeurs et celles et ceux qui allaient devenir mes « collègues ». Et puis sans que j’aie le temps de m’en apercevoir, j’étais devenue Pandore Moriarty, jeune américaine d’origine russe qui travaille dans un cabaret de Little Italy…
    - D’où vous vient ce patronyme d’ailleurs ?
    - Pandore fait référence à la femme qui a ouvert la boîte qui contenait tous les maux de la terre et Moriarty est le nom du héros de Sur la Route, je n’ai conservé que mon deuxième nom qui est Jude.
    - A ce moment là, saviez-vous que c’était la mafia qui vous employez ?
    - Absolument pas ! Je ne l’ai su que lorsque j’ai commencé à me produire véritablement dans le cabaret…Vous savez tout ça n’avait rien d’une organisation mafieuse, en apparence nous étions juste des artistes de toute sorte qui faisaient leur numéro, leur spectacle et qui distrayaient les clients, exactement comme dans les cabarets parisiens. Personne ne savait qu’officieusement c’était un réseau de prostitution, et que le cabaret était le théâtre de règlements de compte, de magouilles et autres arrangements louches, il y a des gens très honnêtes qui viennent nous voir pour nos numéros, vous en êtes la preuve vivante.
    - Moui…c’est vrai qu’en soi le cabaret est un endroit des plus agréables.
    - Bien sûr ! Ce serait même un plaisir d’y travailler si je ne devais me prostituer ! On me donne les moyens de faire ce que j’aime, de me vêtir, de me nourrir, de me loger, je travaille avec des gens compétents…Si on ne voit que le bon côté des choses, c’est une chance de travailler là-bas, enfin si on omet le fait qu’on ne puisse pas démissionner sous peine d’être tué ou que l’on soit parfois témoin de meurtres ou de quelques arrangements illégaux. Parfois ma vie a les allures d’un film de Scorsese ou de Coppola…
    - Ce n’est pas faux…mais comment marche le réseau ?
    - Nos clients sont en général des collaborateurs ou au contraire des ennemis de la mafia, il nous est demandé de leur tenir compagnie, de les soigner et si ils y mettent le prix de coucher avec eux, nous sommes là pour les distraire en fait. Parfois nous pouvons jouer un rôle décisif dans le déroulement d’une affaire ou à l'inverse d’un assassinat…Mais nos clients ne sont pas forcément en relation avec la mafia, de plus certains ne sont pas que « de passage », il y a des habitués.
    - Vous a-t-on déjà demandé de tuer quelqu’un ?
    - Jamais mais si ça devait m’arriver, je ne pense pas que je puisse le faire…J’ai commis beaucoup de délits dans ma vie mais ôter la vie à quelqu’un, je n’en serai pas capable. Par contre on m’a déjà demandé de jouer l’appât, d’attirer un client dans un piège.


    J. écoutait Pandore avec étonnement, la consonance mélancolique de ses paroles avait laissé place à de l’ironie, de l’humour noir même, comme si tout cela avait quelque chose d’amusant, mais la mafia n’avait rien de particulièrement drôle. Entendre dans la bouche d’une jeune femme qui entrait à peine dans la vie de tels propos lui tiraillait le cœur, prendre sa liberté et l’emprisonner dans ses rêves si jeune…C’est ce qui avait attiré son attention lorsqu’il l’avait vu sur scène, sa jeunesse et le fait qu’elle paraisse heureuse même en étant dans une prison, même dorée. Cette muse aux allures de pin-up des années 50, dansant majestueusement au milieu d’un décor somptueux, sa chevelure dorée encadrant un visage de poupée où deux perles trônent au sein des eaux claires d’un océan azur, son corps aux courbes insolentes et sa peau satinée…sa voix aux intonations chaudes résonnant doucement dans l’air, cette femme chaleureuse et si froide en même temps, imprenable... :

    - Une dernière question…où en êtes-vous aujourd’hui dans tout cela ?
    - Je danse et chante toujours dans le cabaret, il m’arrive parfois de faire le tapin mais fort heureusement ce n’est pas souvent. J’espère toujours pouvoir me dépêtrer de tout cela mais plus j’avance, moins j’ai d’espoir mais je ne suis pas la plus à plaindre, je vis très bien et je ne suis pas plus malheureuse que cela…Seulement si j’avais su, si je ne m’étais pas faite piégée…jamais je n’aurais accepté ce travail, si on m’avait ne serait-ce que prévenue…mais le passé est le passé et j’assume mes erreurs.
    - Bien, merci de m’avoir accordé ces entretiens très…enrichissants.
    - J’espère que vous pourrez en tirer un bon truc.
    - Oh ne vous inquiétez pas, je vais faire les arrangements nécessaires pour qu’ils soient diffusés…et si cela pouvait vous aider…ça me motive encore plus.


    Pandore sourit timidement et fit un clin d’œil ravageur à son interlocuteur qui rosit, en guise de présent peut-être ou simplement car elle en avait envie. Le journaliste rangea soigneusement sa caméra dans son étui puis se leva, replaçant ses lunettes sur son nez :

    - Bon et bien je crois que nos chemins se séparent ici.


    La jeune femme acquiesça puis se leva à son tour, raccompagnant J. à la porte :

    - Merci d’avoir écouté mon « histoire », je pense que j’avais besoin de déballer tout ça.
    - Oui, cela ne pouvait vous être que bénéfique.


    J. ouvrit la porte et jeta un coup d’œil furtif à la jeune femme pour finir par traverser le seuil de la porte, sans se retourner :

    - Au revoir Lucy.
    - Au revoir Jim.
    »



    ~ Définition de l'enfer pour le personnage :
    : « Rester prisonnière ou mourir au choix. Je ne m’imagine vraiment pas rester dans ce cabaret jusqu’à que je sois vieille et décrépie. En vérité les seules et uniques choses qui m’aident à tenir, ce sont la danse et la musique sinon je crois que j’aurais déjà passé l’arme à gauche depuis longtemps. Etre privée de sa liberté, de ses mouvements, il n’y a pas pire chose que l’on puisse faire à un être humain : dicter sa vie et ses choix, mieux vaut mourir dans ces cas-là. Seulement je tiens trop à la vie pour me l’arracher, j’aime la vie, j’aime vivre et je n’ai pas envie de m’en priver pour l’instant, c’est pourquoi mourir serait pour moi une véritable tragédie, oui j’ai peur de mourir et je ne m’en cache pas. Je redoute le jour où je devrais partir car je sais que je n’aurais pas profité pleinement de tout ce que le monde a à offrir et je m’en veux d’avoir gâché ainsi les premières années de mon existence et de toujours continuer à les bousiller…En outre je frissonne rien qu’à l’idée de vivre dans un monde où toute forme de liberté, toute notion de solidarité et d’humanité auraient disparu. Où l’ignorance et la terreur seraient reines, un monde éploré où l’espoir et le bonheur auraient cessé d’exister, un univers apocalyptique, en gros. »

    ~ Définition du paradis pour le personnage :
    « Retrouver la liberté. C’est tout ce que je demande, quitte à me retrouver dans la rue. Vous ne savez pas ce que c’est d’être surveillée tout le jour et toute la nuit, d’être menacée si quelques idées de fuite traversent votre esprit, d’être battue si elles venaient à se concrétiser, d’être tuée si jamais vous vous amusez à révéler de vilains secrets aux autorités. Je rêve de pouvoir me promener dans la rue sans avoir la crainte de me faire descendre par un gang ennemi, de manger dans un restaurant sans voir un mec en costard noir vous dévisager tout le long du repas, de m’endormir le soir sans revolver sous mon oreiller. Si seulement tout n’était que paix, amour et liberté dans ce monde de chaos, tout serait sûrement plus facile. Une utopie où chacun aurait une chance de pouvoir réaliser ses rêves, de pouvoir trouver l’absolution, la rancœur, le malheur, la cruauté, la jalousie et j’en passe et des meilleurs n’auraient pas lieu d’être, où les seins ne tomberaient pas à la vieillesse, où les gosses laisseraient dormir leurs parents, où on pourrait jeter des œufs sur les chefs d’état, où on pourrait sécher les cours sans être réprimandé, où les gens ne vous enverraient pas chier si vous leur demandiez un service…Un monde parfait quoi. »

    ~ Taux de criminalité et pourquoi : 40/100
    « Je n’ai jamais tué ni torturé ni violenté personne, enfin j’en ai pas le souvenir en tout cas. Il fut un temps où je pétais les vitres des voitures ainsi que les vitrines des magasins, où je foutais le feu aux poubelles, où je m’amusais à terroriser les passants avec mes couteaux, où
    je volais dans les magasins mais cette époque est loin maintenant au sens figuré comme propre puisque tout cela s’est passé dans le pays des Rosbeefs. Cependant en sachant que je travaille pour la mafia, par obligation certes, et qu’il m’arrive de me prostituer, je pense que ce n’est guère mieux, excepté le fait que cette fois-ci ce ne soit pas volontaire. Enfin il ne faut pas trop me chercher non plus parce que certaines habitudes sont restées…même si je reste quelqu’un de plutôt calme et de très gentil ! »


      || Le joueur et le hors-jeu ||


    ~ Prénom/Pseudo : Je dirai rien de peur de me faire griller...et Dieu sait qu'il y a des gens qui sont très doués pour ça et bien sûr je ne vise personne...puisque je connais personne ici !
    ~ Age : 16ans
    ~ Votre avis sur New York, The Dark Side : Nul à ch*er, pourquoi je me serai inscrite dessus sinon ?
    ~ Où avez-vous connu le forum ? Un partenariat.
    ~ Niveau de RP :Dépend de l'inspiration, 50 à 70 lignes.
    ~ Connexion : 6/7...je suis une no-life...
    ~ Code du règlement :
    Spoiler:
    ~ Célébrité sur l'avatar : Evan Rachel Wood
    ~ Multicompte : Ah non, non, à moins qu'un psychopathe en ait créé un à mon insu, u___u.


Dernière édition par Pandore J. Moriarty le Dim 31 Mai - 1:41, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMar 26 Mai - 23:53

Bienvenue sur le forum et merci pour ton inscription. Nous te souhaitons bon courage pour ta fiche et espérons que tu te plairas ici.
N'hésite pas à nous sonner si tu rencontre un problème quelconque et n'oublie pas de signer le réglement.
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:12

    BIENVENUUE !
    J'ADORE LE PRENOM PANDORE ET EVAN RACHEL WOOD... JE T'AIME DEJA XD
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:14

* Regard sa propre Tag line *

Tiens donc, à mon avis on est sorties du même moule =)
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:20

Merci les gens ! ♥️

Hum d'ailleurs je pense que je vais changer de citation, ça correspond pas exactement à mon personnage mais je crois aussi qu'on doit avoir des choses en commun... A trop vouloir faire dans l'original, on tombe dans la banalité...u_U.

Oh ouais Evan, <3333333
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:29

J't'ai grillée tout de suite, t'y crois ça ? XD (T'as tout fait pour que je te grille, aussi, tu manques tellement de discrétion... x))
J'ai vérifié avec ton adresse, et ça coïncide parfaitement ! XDDD

En tous cas je garderai le secret Smile

Bienvenue en tous cas (:
Bon courage pour ta fiche !
Bon choix d'avatar Wink
Et merci de ton inscription, évidemment (:
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:35

Je suis sûre que t'as dû y passer genre 10 minutes juste pour t'éviter la frustration de ne pas avoir trouvé ! Pis voilà quoi j'avais laissé trop d'indices...dont mon adresse ! x)

Ouais keep this secret Mme "montripc'estdegrillerlesgens", u_U.

Mais merci quand même, j'ai pas l'habitude que tu sois aussi gentille avec moi ROXANE ! =DDD
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 0:37

C'est ça qui m'a mise sur la voie direct :

Pandore J. Moriarty a écrit:
Je dirai rien de peur de me faire griller...et Dieu sait qu'il y a des gens qui sont très doués pour ça et bien sûr je ne vise personne...puisque je connais personne ici !
~ Age : 16ans

J'ai eu qu'à vérifier et c'était bon (:
Même avec une autre adresse, j't'aurais envoyé un MP ^^"

I'll keep this secret, don't worry x)
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 11:07

Oh Evan Rachel Wood :aime:

Moi je t'aime déjàààààà

Bienvenue en tout cas et je veux un lien avec toi, c'est obligé^^
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 11:12

Bienvenue à toi ici. Bon courage pour l'élaboration de ta fiche.
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 20:49

Bienvenue
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 21:21

Moi aussi je garderais le secret promis.

Bienvenue Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeMer 27 Mai - 21:39

Merci encore ! ^^

Au risque de vraiment me faire griller, je ne dirai rien...
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeSam 30 Mai - 22:29

Double-post !

J'ai enfin fini et je plains d'avance celui qui lira ma fiche, x.X
[Plus place]
~ Exemple de RP :
Spoiler:

C'est bon je suis définitivement grillée.....
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MessageSujet: Re: Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...   Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone... I_icon_minitimeDim 31 Mai - 21:49

Jolie fiche, une histoire détaillée et intéressante =)
VALIDEE, bon jeu Sexy Sadie !
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Sexy Sadie, what have you done ? You made a fool of everyone...

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