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 Gwen Landon Collins ♥

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MessageSujet: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:29

Feat "Paul WESLEY"
Gwen Landon Collins ♥ 746491Paul19
(c) Calamité


      Gwen Landon Collins ♥ Identitycard

    Je m’appelle Gwenael Landon Collins, mais je préfère qu’on me surnomme Gwen, tout simplement ; l'on croit souvent d'ailleurs que je suis une femme avec ça, mais tant mieux ! J'adore voir les têtes surprises quand je me présente, ça me donne une longueur d'avance, en quelque sorte. Je déteste tous les autres surnoms et ne peut m’empêcher de râler lorsque j’entends des « chou » ou « poussin » sortir de la bouche d’une fille avec qui j’ai pu sympathiser ou devenir ami, ce qui les incite à le faire juste pour me rendre dingue et me voir grogner, grimacer. Ce sont des pestes quand elles veulent. Je suis âgé de 25 ans, mais quand on connait ma profession, l’on me balance souvent que j’ai la mentalité d’un mec de 30, 40 ans. Oui, en effet, je gère une entreprise assez énorme ; mon père étant décédé, j’ai du rapidement reprendre l’affaire, ne voulant pas qu’elle coule. Heureusement, je ne suis pas seul, puisqu’il y a le sous directeur et aussi un grand ami de mon père, qui est là pour m’épauler et m’aider à prendre quelques décisions. Je l’apprécie beaucoup, mais la vérité c’est que je me méfie ; je suis certain que son seul objectif est de reprendre le contrôle de l’entreprise. Vous l’aurez compris, ce n’est pas une ambiance très cool.

    Pour ce qui est de mon statut, et bien… On peut dire que je suis célibataire. J’ai bien connu des aventures, quelques relations sérieuses, mais qui n’ont pas duré énormément pour autant. En fait, pour dire la vérité, la plus grande relation que j’ai eu a duré des années et n’a jamais vraiment été officielle. Un flirt de jeunesse… Qui a pourtant beaucoup compté à mes yeux. Je ne vois pas trop l’utilité de me coller cette étiquette en le disant haut et fort, mais je suis bel et bien hétérosexuel. Je n’ai jamais été attiré par les hommes et ce n’est pas aujourd’hui que ça pourra changer.

    Ah et dernière chose, je me considère comme étant un simple citoyen, rien de plus normal ; je suis bien loin de ceux qui sont vraiment exceptionnels et qui apportent réellement quelque chose au monde. Je me noie juste dans la grande foule.

Gwen Landon Collins ♥ Wannaknowmore

Une chanson pour commencer cette présentation ? ; Your call - Secondhand Serenade
Pfiou… Je vais me faire passer pour le pire des romantiques avec ça, mais cette chanson est celle que j’ai écoutée pendant des années, après mon départ de New York. Je venais tout juste de quitter cette ville avec mes parents, à cause de la mort de mon frère. Ils ne pouvaient supporter ça. Et moi… Moi j’ai du laisser derrière moi la seule personne capable de me donner le sourire. La seule personne à qui je n’ai donné aucune explication et que je suppliais intérieurement d’appeler, de me contacter, parce que je n’étais pas capable de le faire de mon côté. Et puis je suis tombé sur ce morceau, à la radio, définissant exactement ce que je ressentais au plus profond de moi et que je n’ai jamais pu faire savoir.

Histoire ;
« Alors… Tu pars vraiment ? » Je me tourne et remarque une silhouette que je connais très bien. C’est ma mère qui s’adosse contre l’encadrement de mon ancienne chambre afin de prendre quelques affaires ; j’aurais vraiment aimé avoir mon indépendance, mais quand mon père est mort, ma mère est tombée dans une véritable dépression sans fin et n’a jamais réussi à se reprendre. Encore maintenant, elle ne cesse de boire, de s’enfoncer, malgré mes avertissements et ceux du médecin, comme quoi elle risque de mettre sa vie en danger à force de rôder dans les bars pour boire un verre, ou d’acheter des dizaines de bouteilles que je vois terminées dès la fin de la semaine. Je n’aime pas la voir comme ça, mais je ne peux pas faire grand-chose de plus, à part discuter avec elle pour la raisonner ou lui apporter des conseils qu’elle n’écoutera pas, comme aller voir un médecin, ou essayer de faire une cure, je ne peux pas faire grand-chose. Non pas que j’ai baissé les bras, mais ça fait tellement d’années… Il y a quelques temps, ça ne m’aurait pas dérangé d’être toujours là à son chevet pour la surveiller, mais depuis la réception de ce mail, je sens que ma place est ailleurs et qu’une personne a vraiment besoin de ma main, prête à l’accepter.

Un air désolé se glisse sur mon visage, puis j’acquiesce d’un signe de la main, confirmant ce que pense ma mère ; oui, je pars vraiment. J’ai des choses à faire autre part et je ne peux pas être partout. Un jour, il faudra que je pense un peu à moi, mais pour le moment, c’est bien la dernière de mes priorités et elle le sera sans doute toujours ; j’ai toujours été très loyal envers mes proches et ils passeront toujours avant moi. Oui, c’est dur à croire, parce que je râle bien souvent, je grimace et je me fais souvent des ennemis avec ma belle franchise, mais… je déteste dire ça, mais je pense tout de même avoir un gros cœur. Tellement gros que je m’oublie bien souvent. « Tu reviens quand ? » La question de ma mère me tue. Quand est-ce que je pourrais revenir ? Sincèrement, je n’en sais rien. Entre San Francisco et New York, y’a un bout quand même. C’est même carrément l’opposé ! Cependant je peux comprendre qu’elle ait besoin de me voir. « Je ne sais pas… Mais on se téléphonera. » Dis-je, le cœur lourd ; je déteste la laisser derrière-moi de la sorte et je ne vais pas dire que je n’ai pas le choix de faire ça, mais j’ai bien pris ma décision. « Et puis je t’enverrai de l’argent. Essaie cependant de remplir les placards autrement que par des bouteilles de vin. » C’est avec les yeux brillants qu’elle me prend avec tendresse dans ses bras. J’enroule mes bras autour de sa taille, caresse son dos, et lui murmure au creux de son oreille que tout ira bien, avant de me reculer d’elle et de retourner à mes affaires, remplir cette valise de choses inutiles, mais qui ont de l’importance à mes yeux, comme cette chaîne que je porte toujours autour du cou, qui ne me quitte jamais, et qui tient un petit cadenas qui n’a pas sa clé. Je l’attrape du bout des doigts, le serre dans ma main droite et repense à cet instant où Trish m’a emprisonné de cette chose en me montrant une clé qu’elle a soigneusement gardée. Enfin, je ne sais pas si elle l’a encore gardée, et même si de mon côté, j’ai la possibilité de retirer la chaîne, bêtement peut-être, j’ai toujours attendu que la jolie blonde vienne pour m’en défaire si l’envie lui prenait de me rendre une liberté que j’ai perdu il y a des années.

Je ferme la dernière valise et regarde une dernière fois autour de moi. Dans cette chambre, il y a quelques autres souvenirs que j’ai préféré laisser et ne pas emporter dans mes bagages, dont un qui est sur la commode ; une balle de baseball. Un sourire se glisse sur mon visage en m’approchant de celle-ci. Je la prends dans ma main et mes pensées se perdent. Ca remonte à plusieurs années maintenant… C’est très loin, et pourtant j’ai l’impression que c’était hier que je l’entendais encore me parler comme si j’étais son chien.

Citation :
FLASH BACK

« Hé, morveux ! Attrape ! » S’exclama Jude, en me lançant la balle que je réceptionnais avec aisance. Je me souviendrais toujours de ce sourire perché sur son visage à chaque fois qu’il s’apercevait de mes améliorations. Après sa mort, j’ai cependant arrêté de jouer à ce sport, ne pouvant plus toucher une balle sans avoir ce souvenir douloureux, mais je me rends compte qu’à présent, bien que ce soit toujours aussi difficile pour moi, je suis capable de sourire plutôt que de pleurer en revenant aussi loin dans le passé. C’est ce qu’on appelle faire le deuil, peut-être ?

Je lançai la balle, prêt à la réceptionner à nouveau, mais une voix m’interpella, m’obligeant à tourner la tête. Je vis alors une tête blonde qui m’était encore inconnue. Bien sûr, il m’arrivait de la voir certaines fois, quand je passais devant chez elle, mais je ne m’attardais jamais. J’étais déjà tout jeune et je trouvais les filles très chiantes à pleurer pour un rien, faire des caprices pour tout et n’importe quoi et Trish n’échappait pas à la règle. C’était une tête brûlée qui n’avait pas peur de répliquer, de me tenir tête, moi ou à n’importe qui d’ailleurs. Tout ce qui comptait à ses yeux, c’était son propre intérêt. Une vraie petite peste… Et pourtant, entre nous, ça avait été très fort. « A quoi tu joues ? » Me demanda-t-elle, sans même m’adresser un sourire, attendant impatiemment sa réponse. « Ca se voit pas ? Au baseball. » Dis-je, en réceptionnant une dernière fois la balle. Mon frère afficha un air fier et me lança la balle, avant de me dire un « On se voit ce soir que je te mette une raclée ! » S’écria-t-il, en faisant quelques pas en arrière, attendant que j’acquiesce, pour au final se retourner et me laisser avec Trish. « Apprends-moi ! » C’était toujours comme ça à l’époque. J’avais l’impression d’être pris pour son chien. Il suffisait qu’elle demande pour qu’elle ait. Avec ses parents, ça fonctionnait peut-être, mais moi, je faisais en sorte de lui faire comprendre que ça ne se faisait pas. « On dit s’il te plaît, d’abord ! » Mais même en lui faisant quelques petites leçons de morales, Trish n’en avait rien à faire. « Tss. Je ne supplie pas les gens, moi ! » Et bien évidemment, il fallait qu’après ça, je réponde par la positive ? Alors qu'elle me prenait de haut, avec son petit air hautain ? Il en était hors de question. « Bah alors je t’apprendrais pas ! » Seulement, après avoir dit cette réponse et que mon regard croisa le sien, apercevant de la déception dans celui-ci, j’haussai les épaules pour revenir sur mes paroles et commencer à lui apprendre mon sport favori.

Tous les soirs, l’on se retrouvait ensemble pour jouer, et chaque jour elle s’améliorait un peu plus, même si elle ne s’en rendait pas compte, puisqu’au début, elle ne marquait aucun point. Et je me souviens encore de la mauvaise joueuse qu’elle était à bouder à chaque partie perdue, ce qui me faisait bien rire. Je m'amusais même à la taquiner, par plaisir.

C’est comme ça que notre amitié a commencé… Ce qui m'avait démontré que même deux êtres complètement différents pouvaient devenir très proches.

Peut-être que finalement, ça lui ferait plaisir de revoir cette balle et que ça la ramènerait plusieurs années en arrière, lorsqu’elle était loin de s’enfoncer comme elle semble le faire en ce moment. Ca lui rappellerait de bons moments, ceux où elle riait, où elle était celle qu’enviaient toutes les filles, de par notre relation très forte ; quand on est gosse, on rêve tous d’une belle histoire à vivre, surtout pour les filles à qui les parents lisent des contes de fée qui commencent par « Il était une fois… » Et qui se terminent par « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » J’espère tout de même qu’elles se sont rendues compte qu’en réalité, Cendrillon était une fille naïve, sans aucun caractère et que son prince charmant se tapait la femme de ménage.

Finalement, je serre la balle dans ma main et rejoint ma valise, lui faisant une petite place à l’intérieur. Il est maintenant temps de partir et de laisser cette maison derrière-moi, cette nouvelle vie que je commençais à avoir, pour revenir sur mes pas et régler certaines choses de mon passé, comme ma difficulté à penser que New York est une magnifique ville, alors que pour moi, elle a toujours été une ville sombre, loin du grand paradis que les touristes peuvent s’imaginer en mettant les pieds là-bas. Tout ce qu’ils voient, eux, ce sont les grands bâtiments, la ville éclairée lorsqu’il fait nuit et qui est tout simplement merveilleuse, belle à visiter, mais ils sont bien loin de se douter que c’est bel et bien le terrain le plus dangereux, qu’il règne une ambiance sombre et qu’à chaque coin de rue, il y a des gens qui dealent, qui se battent. Un véritable enfer. Si la vérité se savait et si les affaires n’étaient pas étouffées, gardées secrètes, je suis certain qu’il y aurait moins de monde à penser du bien de cette grande ville. Enfin, maintenant, les journalistes sont là pour rétablir la vérité… Ce qui n’est peut-être pas mieux, dans un sens. A part affoler les habitants, ça ne fait rien de plus. Il n’y a donc pas de juste milieu.

En dix minutes, je sors toutes mes valises et les engouffre dans ma voiture noire dans laquelle se fera le trajet ; j’ai horreur des avions. Surtout depuis le 11 septembre ! C’est peut-être bête pour beaucoup, mais j’ai toujours eu peur qu’en prenant place dans ce genre d’engin, il soit détourné, ou qu’il y ait un crash à cause d’un réacteur qui ne fonctionnerait plus, ce genre de trucs. Bien évidemment, peu de gens le savent. Je balance toujours des excuses pour ne pas dire que j’ai bien des peurs au fond de moi. Je préfère leur laisser une image d’un homme fort, invincible, alors qu’au fond, ce n’est pas du tout le cas, mais je préfère qu’on me voie comme ça que comme quelqu’un de faible. Et puis, pour être honnête, je préfère largement faire le trajet dans ma voiture ! Depuis que je l’ai, je n’ai jamais pu la quitter et même lorsque j’avais quelques bricoles dessus, je m’arrangeais toujours pour la réparer. Après quelques années, cette caisse tient encore la route et je sais que ce n’est pas maintenant qu’elle va me lâcher.

Après avoir fermé le coffre, je tourne ma tête vers ma mère qui me sourit très faiblement. Je sais ce qu’elle pense à cet instant. Elle n’a pas besoin de poser des mots sur ce qu’elle ressent, que j’en ai conscience. Je vais lui manquer, tout comme elle va me manquer. Tendrement, je la prends dans mes bras et dépose un baiser sur sa tempe, en lui affirmant que tout se passera bien, qu’il n’y aura aucun problème. Du moins, c’est ce que j’essaie de me persuader. Avec l’alcool qu’elle prend tous les jours, je ne peux m’empêcher de me dire que ça va aller en empirant, mais préfère lui donner un peu d’espoir et lui montrer que je crois dur comme fer à son rétablissement. Ce n’est pas en baissant les bras qu’elle va s’en sortir. Et puis, j’ai pris quelques dispositifs ! J’ai tout de même demandé à mon co-directeur de passer la voir toutes les semaines, en s’assurant bien qu’elle ne manque de rien et qu’elle aille voir le médecin au moins une fois par semaine, afin de surveiller son état de santé actuel. « Promets-moi d'essayer de ne pas boire. » C’est une faveur que je lui demande. Je pose mes mains sur ses épaules et la regarde dans les yeux, espérant tout au fond de moi qu’elle accepte ce service, bien que je préfère qu’elle le fasse pour elle, plutôt que pour moi ; on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Doucement, cette femme que j’aime tant acquiesce d’un hochement de la tête. « Donne-moi de tes nouvelles. » C’est à mon tour de hocher la tête. Cet au revoir me fait mal au cœur, mais ce qui me fait tenir la tête hors de l’eau, c’est que ce n’est pas un adieu.

Je m’engouffre dans la voiture et souffle un bon coup dans l’objectif de me donner du courage. Je sais que ma mère est à l’extérieur en train de me regarder et qu’elle ne partira pas tant que la voiture ne sera plus dans son champ de vision, mais il me faut quelques secondes pour souffler. Un long trajet m’attend et j’en aurais certainement pour trois jours. En vérité, il me faut environ 48 heures pour arriver à destination, en comptant les heures de circulation, mais je compte une journée supplémentaire pour mes heures de repos et je ne compte évidemment pas laisser mon estomac me crier famine.

Enfin, je tourne la tête vers ma mère pour lui faire un dernier signe et démarre la voiture, prenant la route, commençant alors mon voyage pour retrouver une femme avec qui je n’ai pas eu de contact pendant des années. Je ne sais même pas quelle sera sa réaction lorsqu’elle me verra ! Je m’attends à tout. Elle est bien capable de me balancer un sèche cheveux en pleine figure pour l’avoir laissée sans aucune explication, comme me sauter dans les bras, soulagée de me revoir. C’est d’ailleurs pour ça que j’essaie de ne pas me faire de gros films sur nos retrouvailles, en sachant très bien que ça se passera certainement autrement. Surtout si son état est encore pire que ce qu’il y a écrit par Noah dans ce fameux mail. Un mail que je n’attendais pas, un mail qui a réussi à me chambouler au plus haut point.

Citation :
FLASH BACK

« Qu’est-ce que tu fais ? » Mon co-directeur entra dans mon bureau, ferma la porte derrière lui pour me parler de quelque chose d’assez délicat ; c’est sa méthode pour me faire comprendre que c’est urgent. « Je mets à jour nos informations sur notre site et sur notre page Facebook. » Comme je peux détester cette nouvelle technologie, préférant largement tout ce qui est lettre, téléphone, mais Internet… Au risque de paraître vieux jeu, j’ai toujours dit que ça coupait le contact humain, que ce n’était pas naturel. Seulement, il faut bien avouer que ce jour-là, j’ai bien été content de m’être fait un compte dessus. « Qu’est-ce que tu veux ? » Demandai-je, alors que mes doigts pianotaient sur le clavier pour faire cette fichue mise à jour. Une petite icône rouge apparaissait quelques instants après sur le côté gauche de l’écran. C’était une notification m’indiquant l’arrivée d’un nouveau message. « C’est à propos de William. T’es bien d’accord avec moi qu’il a merdé sur l’organisation du mariage des Summers ! » S’exclama-t-il, alors que j’ouvris mon nouveau courrier venu d’un certain Noah, nom qui ne me disait absolument rien.

Citation :
Gwen Landon Collins,

Je sais que vous ignorez qui je suis, c’est normal, vous n’avez jamais entendu parler de moi. On ne se connait absolument pas, mais pourtant, moi j’ai entendu parler de vous.
Vous êtes le gamin qui lui a appris à jouer au base-ball à une petite fille du nom de Lilah Jenkins. Ce souvenir ne vous a peut-être pas marqué, mais elle ca l’a marqué, quand elle m’en a parlé elle avait les yeux qui brillaient. Cela ne voulait peut-être pas dire grand-chose, mais vu la situation je préfère me raccrocher à un détail qui pourrait changer sa vie plutôt que de la laisser sombrer…
Je ne sais pas si Lilah, à grand chose en commun avec la petite fille que vous avez connus, elle est devenue une femme et même la mère d’un petit garçon : Ethan. Son fils est âgé de 4 mois, mais malheureusement les services sociaux lui on enlevé la garde il y a peu. Je crois que c’est à partir de là qu’elle a commencé une lente descente en enfer. Je crois qu’elle boit un peu plus que de raisons, mais surtout… elle se drogue. Je sais pas quoi faire pour lui dire d’arrêter, je ne sais même pas quel mot employé pour la convaincre que cela ira mieux. Elle a déjà parlé de « faire une bêtise »…. J’ai peur pour elle. Je sais qu’elle est en froid avec ses parents, elle ne leur a jamais rien demandé à la naissance de son fils, alors… Quant au père de son enfant, ce n’est même pas la peine de le mentionner, il se fiche du sort de l’un comme de l’autre. C’est un connard qui a suffisamment fait souffrir Lilah comme ça.
Je ne vais pas là jouer tragique, mais je pense que vous êtes le dernier espoir de Lilah avant qu’on ne la retrouve morte d’une overdose.

Je me doute que recevoir le mail d’un type désespéré peut paraitre totalement incongru voire même stupide. Mais je m’en fiche. Tout ce que je veux, c’est trouver quelqu’un qui puisse l’aider. Lilah est une femme géniale, elle ne mérite pas ce qui lui arrive et si il faut vous supplier pour que vous daigniez vous intéresser à elle, alors je le ferais… Elle refuse de m’écouter, mais vous… elle vous écoutera…

PS : Répondez-moi s’il vous plait… J’ai dû retourner ciel et terre pour réussir à vous retrouver. Parfois, je me demande si lancer une bouteille à la mer n’aurait pas été plus efficace.
Noah.

Lilah Jenkins. Sur le moment, la seule chose à laquelle j’ai pensé, c’était qu’il se trompait de personne et bien que son histoire me touche tout particulièrement, n’ayant jamais connu cette jeune femme, je ne pouvais en aucun cas lui répondre par la positive. « Gwenaël, tu m’entends ? » Reprit mon co-directeur, s’apercevant de mon absence. « Hm ? » Il reprit la parole ensuite, m’informant de son mécontentement face au travail inachevé, raté, de William.

Citation :
Bonjour Noah,

Cette histoire me touche particulièrement, ce pourquoi je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus que ça, mais je ne connais malheureusement pas de Lilah Jenkins. Peut-être vous êtes-vous trompé de personne ?

J’espère en tout cas que vos recherches aboutiront à quelque chose et que votre amie s’en sortira, que ça s’arrangera pour elle.

Encore désolé de ne pas pouvoir vous donner une réponse plus encourageante.

Bon courage.
Gwen.

Ma réponse était toute simple, mais je n’en étais pas satisfait pour autant. Je me suis sentis un instant coupable de ne pas pouvoir l’aider plus que ça. « Et ce n’est pas la première erreur que fait William, tu en es conscient. Il ne cesse de faire des gaffes, tout le temps ! Heureusement qu’il n’est pas seul et qu’on rattrape derrière lui. » Je soufflai, blasé de l’entendre se plaindre. Surtout que je savais très bien où il voulait en venir et il était bien hors de question que je cède à ce caprice. Il devrait apprendre que tout le monde a le droit de débuter un jour et que l’erreur est humaine. « Je pense qu’il faudrait que tu le vires. » J’aurais probablement du tilter à cette phrase, j’aurais du lui répondre ce que je pensais, mais j’en étais tout simplement incapable vu le deuxième mail de Noah que je lisais à cet instant.

Citation :
Gwen,

Vous savez combien de Gwen de sexe masculin j'ai réussi à trouver ? Beaucoup plus qu'on pourrait le croire.
Mais il n' y avait qu'un qui avait grandit dans le quartier de Lilah. Je sais que votre ascension sociale vous donne peut-être envie de cracher sur certaines personnes, mais regarder la photo jointe. Ensuite prenez le temps qu'il vous faut pour vous convaincre qu'elle était d'une banalité désolante et que vous l'avez oubliée.
Mieux, appelez moi et dites moi que je me suis trompé comme ça je pourrais m'aplatir en excuse et m'habituer à l'idée que j'allais la retrouver à la morgue.
Quitte à mentir, autant faire ça bien, non?

Focalisé sur la photographie jointe, je sentis mon cœur commencer à battre à cent à l’heure, à tel point qu’une douleur fit son apparition au plus profond de moi. Cette Lilah n’était pas n’importe qui, mais ma meilleure amie d’enfance, Trish Sullivan. « Gwenaël Landon Collins, vous m’entendez ? » Perturbé, paniqué à l’idée de savoir Trish dans un état aussi bas que ce qui m’était décrit dans le premier mail. « On… On en parlera plus tard. Sors de mon bureau, j’ai besoin d’être seul. » Etonné, il sortit tout de même, me laissant prendre mon téléphone et composer le numéro laissé par Noah afin de m’expliquer aussi, sur le fait que je n’ai pas reconnu « Lilah Jenkins », la connaissant que sous sa véritable identité. Identité qu’elle a changée pour une raison que Noah ignore, mais aussi afin de lui demander plus de détails sur le lieu de résidence de Trish, son lieu professionnel, dans le but de ne pas me déplacer sans savoir exactement où j’allais me rendre ; oui, ce choix a été pris avec une telle impulsivité, sans vraiment réfléchir, mais cette jeune femme aux cheveux d'or que j’ai connu à l’époque a tellement compté à mes yeux que je ne pouvais pas rester là sans rien faire, en la laissant se détruire, faire une bêtise qui lui serait mortelle. Rien que d’y penser, ça me met dans un état de stress encore maintenant.

Une fois avoir détourné quelques secondes mon regard sur cette fameuse photographie, je me replonge sur la route, le cœur lourd, espérant vraiment que la demoiselle n’est pas en ce moment en train d’agoniser, bien que c’est exactement ce qu’elle est en train de faire intérieurement. Mon téléphone est placé près de moi, en main libre, pour que je puisse appeler Nathanaël qui me répond au bout de quelques courtes sonneries. « Je suppose que tu es sur la route et que tu ne changeras pas d’avis ? » Me dit-il, d’un ton sérieux. « Bonjour Nate, moi aussi je suis content de t’avoir au téléphone. » Répondis-je, sur le ton de l’humour. Cet imbécile va me manquer, lui et ses sautes d’humeurs, tout comme ses petits caprices. Je compte cependant sur lui pour ne pas mettre en ruine l’affaire familiale et je lui ai d’ailleurs dit que s’il avait une décision importante, qu’il devait m’appeler obligatoirement. Je le connais que trop bien pour savoir qu’il ne faut pas le laisser tout gérer seul, ce pourquoi je n’ai pas hésité à nommer quelqu’un d’autre pour s’associer à lui le temps de mon absence. Quelqu’un que je connais depuis longtemps, un vieil ami de mon père, et qui est de confiance. Certainement plus que Nathanaël qui prend des décisions trop hâtivement. « Enfin, pour te répondre, non, je ne compte pas changer d’avis. Il gèrera l’affaire avec toi. Si je te mettais seul au « pouvoir », je sais très bien que tu feras l’imbécile en virant quiconque t’énervera ! En attendant, c’est Desmond qui me remplace et toi tu restes à l’assister. » Cette décision ne lui fait pas plaisir, j’en suis conscient, mais si un jour je devais revenir à San Francisco, je préférerais savoir que la boîte n’a pas coulée et qu’elle est bien gérée, que l’ambiance est toujours aussi bonne, comme quand je l’ai quittée. « Très bien… Enfin, ce n’est pas pour ça que je t’appelais, mais plutôt pour te dire que les bureaux à New York sont prêts à t’accueillir. Ils posent la plaque de l’agence demain sur les murs. Tu veux un ruban pour l’ouverture ? » Ca fait un petit moment que l’on compte agrandir l’agence sur plusieurs états et New York est notre premier essai. Je ne pense pas qu’il y aura de soucis sachant que cette entreprise spécialisée dans l’évènementiel a très bonne réputation. Je me bats tous les jours pour garder celle-ci intacte, pour la mémoire de mon père. « Un ruban ?! » Un soupir sort d’entre mes lèvres, trouvant cette idée trop… chic, classe. Pourtant, je suppose que c’est ce que tout le monde fait pour une ouverture officielle, couper un ruban rouge, mais j’avoue que cette idée est trop immense pour moi. Je préfère les choses plus simples que ça. « J’en sais rien, heu… Fais comme tu le sens, je m’en fiche. J’improviserai. » Peu importe, de toute façon, je devrais tout de même me taper un discours pour dire à quel point je suis heureux d’ouvrir une nouvelle boîte dans un autre état et aussi pour accueillir les nouveaux employés, dont quelques uns qui me suivent de San Francisco a ici ; c’est plus rassurant pour moi d’avoir quelques personnes que je connais déjà.

Nathanaël me fait savoir son accord, puis raccroche ensuite. Je ne sais pas si mon père est fier de moi à l’instant, mais je peux assurer que j’essaie de faire du mieux que je peux pour faire fonctionner l’entreprise. Et pour le moment, je pense que mes décisions n’ont fait qu’augmenter la popularité de ce que tu avais commencé à faire. Je ferai tout pour honorer sa mémoire et faire en sorte qu’il ne soit pas déçu et suivre son exemple.

Citation :
FLASH BACK

Doucement, j’entrai dans le bureau de mon père, la porte étant entrouverte. Son regard concentré semblait se perdre dans les lignes qu’il lisait à l’écran, avant de m’apercevoir enfin et de lâcher toute activité. « Tu veux voir ? » Nous venions de nous installer à San Francisco et son projet d’ouvrir une entreprise commençait peu à peu à voir le jour. Au début, ça devait être à New York qu’il souhaitait faire ça, mais après la mort de Jude, il a changé d’avis, du tout au tout, et a préféré implanter son entreprise tant voulue dans notre nouvelle ville.

Une fois près de lui, je jetai un coup d’œil sur ce qu’il faisait et sentis un sourire se percher sur mon visage, ravi de voir le projet avancé. « Un jour, tu prendras la suite. Tout ça, ce sera à toi. » Me dit-il, en me prenant dans ses bras. Je n’en avais pas envie, tout simplement parce que je n’avais pas envie de le perdre. A 16 ans, bien que j’avais les pieds sur Terre, je m’imaginais encore que je pourrais l’avoir près de moi à mes cinquante ans. La vie est mal foutue quand même. « Tu pourras gérer cette entreprise convenablement, j’en suis certain. Tu as un cœur en or Gwen. Tu apporteras à tous ceux qui travailleront, une stabilité, de la confiance. » Sur le moment, je me disais que ça ne viendrait pas tout de suite et qu’il ne fallait pas que je me prenne trop la tête avec tout ce qu’il me disait, mais quand je l’ai retrouvé sans vie, la machine s’enclenchait ; il me laissait prendre les commandes, avec la peur de ne pas faire les bons choix.

Après de nombreuses heures de route, trois heures de pause seulement, histoire de me nourrir un peu et de me reposer, je m’arrête pour de bon ; la nuit est déjà bien avancée et c’est d’ailleurs cette dernière qui me force à m’arrêter. Bien que le ciel étoilé me fascine toujours autant, certainement grâce à ma mère qui m’a toujours dit de belles choses sur les étoiles, je n’ai pas la moindre envie de continuer à conduire. C’est justement l’instant le plus dangereux, que ce soit en voiture ou en tant que touriste. Et puis, j’avoue que j’ai mes yeux qui commencent à se fermer… Je préfère me poser un peu que d’avoir un accident sans atteindre mon but principal qui est, pour le moment, atteindre la grande pomme pour elle. Si je suis son seul espoir, autant vous dire que j’aimerais être là-bas indemne.

Je sors de la voiture, puis monte carrément sur le toit de celle-ci, pour m’allonger, un bras derrière ma tête, une main sur mon ventre et mes jambes légèrement repliées. C’est bête de penser que ma mère a peut-être raison en parlant de toutes ces étoiles ? Qu’à chaque fois que quelqu’un meurt, une boule brillante s’ajoute dans le ciel, et que l’une d’entre elles qui nous est proche veille sur vous ? C’est stupide, je sais bien. Je suis du genre à être réaliste, à ne croire en rien, ni en Dieu, ni en son ennemi juré, Lucifer, mais, parfois, j’aurais presque envie de la croire, de garder un petit espoir en moi… Un espoir qui, cependant, ne reste jamais bien longtemps. Je pense que l’on peut me comprendre sur ce point ; j’ai tout de même perdu mon frère, puis mon père… Et je n’ai jamais été aidé dans ma vie. Il a toujours fallu que je me débrouille par mes propres moyens, que je prenne des décisions pour les autres, que je me comporte comme un adulte très rapidement. D’un côté, je ne le regrette pas, ça m’a permis de murir rapidement, mais d’un autre… J’aurais aimé vivre mon enfance et mon adolescence comme un gamin normal, sans devoir me soucier des problèmes que je n’aurais pas du avoir à mon âge. Enfin, je me rattrape tout de même aujourd’hui ; étant indépendant, j’agis souvent comme je le souhaite, sans que l’on me dicte quoi faire et c’est un confort non négligeable.

Doucement, je sens que mes paupières deviennent lourdes, que mes yeux m’abandonnent et je me laisse enfin emporter dans les bras de Morphée. Dormir, ça a toujours été délicat pour moi. J’ai parfois des images qui me reviennent la nuit, des images que j’aimerais oublier et qui sont douloureuses. Les mauvais rêves reviennent souvent à la même date, c’est-à-dire la mort de mon frère, mais depuis la réception de ce mail, depuis que j’ai pris cette décision de revenir dans ma ville natale, il m’arrive d’en faire plusieurs dans la semaine et de me réveiller en sueur, ou encore avec mon couteau dans la main, une sorte de sécurité pour moi, mais je m’aperçois au final que c’est toujours la même chose ; irréel. Ce n’est que dans ma tête. Il faut dire aussi que je n’ai jamais eu la possibilité de tout ça à quelqu’un, encore moins de la culpabilité qui me ronge de jour en jour.

Citation :
FLASH BACK

Après avoir frappé une fois à la porte de sa chambre, inquiet, je m’étais permis d’entrer dans la pièce, pour le voir sur le sol, avec quelques sachets de poudre autour de lui. Les sourcils froncés, mécontent, je m’approchais de lui pour lui voler sa poudre blanche qu’il fait passer pour du sel, sauf que pour moi, ça n’a jamais fonctionné. Il ne pouvait pas me mentir, ou si, il le faisait, mais je voyais dans ses yeux que ce n’était qu’un tas de conneries. « Putain Jude ! Mais arrête-toi ! » Dis-je, en criant, dans le but de tenter de le faire réagir, de lui faire comprendre que ce n’était pas bien, qu’il se faisait du mal, mais je crois que je m’y suis tout simplement mal pris. « Nan mais regarde-toi ! T’es qu’un putain de junky qui pense qu’à sa gueule ! » Jude se leva, me lança un regard noir avant de récupérer ce qui lui appartenait. « Fous-moi la paix, je fais que ce je veux, OK ? Et t’amuses pas à raconter ça aux parents ! » Je savais depuis quelques temps qu’il était entré dans ce cercle vicieux infernal. Je crois même que j’étais le premier, à part tous ses potes qui étaient tous aussi drogués que lui, à le savoir. « Tu m’avais promis d’arrêter. » Je le vis, en face de moi, à faire quelques pas, s’arrêter, puis hausser les épaules. Je ne sais pas encore la définition de ce geste, s’il se fichait de savoir que je m’inquiétais pour lui, ou s’il était désolé et ne savait pas quoi me dire. « T’es qu’un menteur, tu me dégoûtes. »

J’avais 16 ans à l’époque et c’était la dernière fois que je le voyais en vie… Tout ce que j’ai été capable de faire, c’est de lui en vouloir, de lui dire des choses qui dépassaient ma pensée, à cause de la colère, mélangée à la déception.

Brusquement, je me redresse et pose mes mains sur le toit de la voiture, le souffle rapide, la respiration qui a un rythme accéléré et presque inquiétant, tout comme les battements de mon cœur. Quand je rêve de cet instant que je déteste tant, je me réveille sans arrêt comme ça. Il m’arrive même de tomber de mon lit tellement je bouge dans celui-ci, sans en avoir conscience. C’est la raison pour laquelle je n’invite jamais une femme à dormir dans mon lit, du moins, pas avec moi. C’est aussi la raison de mes courtes relations ; les femmes que je fréquentais ne comprenaient pas pourquoi je me montrais aussi distant et ont tout simplement fini par se lasser de mon attitude. Au final, j’ai opté pour des aventures sans lendemain, voyant que ça peut être une bonne solution pour ne pas être toujours seul, pour donner de l’affection, comme en recevoir, sans se dire que le lendemain, ça cassera parce que je n’ai pas été à la hauteur de leurs espérances.

Les yeux brillants, je passe mes mains sur mon visage pour me reprendre, m’interdisant la moindre pensée qui pourrait m’affaiblir à nouveau, préférant penser que je suis le mec invincible que tout le monde voit et que je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est en quelque sorte une carapace que je ne suis pas prêt de lâcher. Elle me convient, m’aide à avancer, à faire face à des situations délicates, difficiles, comme celle que je vais devoir faire face dans quelques jours. Pour elle, il faut que je tienne bon. Pour elle, il faut que j’élimine toutes pensées négatives. Trish a besoin de moi, du type assez fort pour porter le poids qu’elle porte sur son dos afin de la débarrasser de ce fardeau et lui permettre ainsi de se reposer sereinement sur mon épaule. Et je sais que j’en suis capable.

Un souffle sort d’entre mes lèvres, puis je jette un coup d’œil sur la nuit qui est toujours là, bien étoilé. Je sais que je n’aurais plus le courage de me rendormir, et même si je n’ai pas pu me reposer comme j’aurais du le faire, je positive en me disant que j’arriverai plus vite à New York et que je pourrais avoir une nuit plus confortable, dans un bon lit, plutôt que sur le toit d’un véhicule. Sans hésiter, je remets les pieds sur le sol, puis reprend place dans la voiture que je démarre afin de reprendre la route. Pour ne pas m’endormir et mettre un peu d’ambiance, j’allume la radio et met le volume à fond, ce qui me motive bien à conduire. J’ai l’air d’un crétin à chanter haut et fort en bougeant la tête comme un débile. Heureusement, je n’ai jamais eu peur du ridicule ; avec toutes les situations embarrassantes dans lesquelles je me suis retrouvé, je me dis que ce n’est pas plus mal.

Citation :
FLASH BACK

J’avais 15 ans et c’était ma deuxième année dans cet établissement que je partageais avec quelques amis ainsi qu’avec Trish. C’est à cet âge que j’ai finalement eu le courage de poser ma candidature à mon sport fétiche ; le baseball. Confiant, je n’avais aucun souci à me faire et c’est d’ailleurs quelques jours plus tard que je me suis dit avoir eu raison de ne pas m’en faire, puisque j’étais pris dans l’équipe. Une veine ! J’allais pouvoir faire une activité que j’ai tant aimée dans le passé, exercer ma passion à la fin des cours et m’intégrer un peu plus dans ce lycée, me faire de nouveaux amis.

Ce que je n’avais pas vu venir, c’était le bizutage. Vous savez, ces conneries que vous réserve les membres d’une équipe, lorsque vous entrer dans celle-ci ? Ou encore un peu avant de vous accepter, pour voir si vous êtes assez motivé, ou juste pour s’éclater à se foutre de votre gueule. Bah moi, j’y ai eu le droit aussi… Et franchement, ce jour-là j’avais l’air fin. Je sortais de la douche avec une serviette blanche autour de ma taille et me dirigeai vers mon casier. Seulement en l’ouvrant, il n’y avait plus rien, du moins, tout sauf mes fringues. Un moment, j’ai même cru m’être trompé de casier, mieux, de vestiaire en voyant ce qui restait dans mon casier. L’instant de doute passé, je m’étais focalisé sur les vêtements à l’intérieur de la cage avec un petit mot au-dessus d’eux. « Bon courage Collins ! » Disait-il, simplement. « Fais chier ! » M’exclamai-je, en comprenant ce que tout ça voulait dire. Certains auraient préféré mourir que de céder aux caprices de leurs camarades, mais pour moi, il n’était pas question de me défiler. C’est de cette façon que je me suis retrouvé à l’extérieur des vestiaires, avec une tenue des cheerleaders, une jupette aux couleurs de l’école, rouge, blanche et noire, et un petit débardeur, dévoilant mon nombril. Autant dire que lorsque je mis les pieds dans le couloir, tous les regards s’étaient posés sur moi. Et bien évidemment, la première personne à rire de cette vue, c’était Trish qui passait justement par là. Le hasard fait mal les choses.

Grognon, je me retournai vers elle et les bras croisés, en position fermée, je la fusillai du regard, lui donnant l’ordre, par celui-ci, d’arrêter de s’amuser de la situation, en vain. Il faut bien avouer que la situation prêtait à rire. « Continue de te foutre de ma gueule ! » M’exclamai-je, en me regardant de haut en bas. « C’est ce que je fais ! » J’haussai les épaules et tirai sur les vêtements, me trouvant à l’étroit dedans. « J’ai l’air de quoi comme ça ?! » Tout le monde autour de moi ne cessait de me regarder bizarrement et de se moquer de moi, mais qu’importe. Ce n’était pas ce qui me préoccupait le plus. Mon principal souci était le confort que je n’avais pas. « Tu ressembles à l’une de ces filles que je déteste ! Mais je dois avouer que t’es plutôt mignonne. » Dit-elle, en riant de plus belle, avant de me prendre par le bras et de défiler dans le couloir, fièrement en ma compagnie.

En y repensant, je ne peux m’empêcher d’en rire. Même si, sur le coup, je ne trouvais pas ça amusant, à l’instant je trouve ça carrément cocasse et je comprends ce qu’a pu ressentir Trish en me voyant dans une tenue de fille populaire. Si c’était à refaire, rien que pour partager à nouveau ce moment avec la fille aux cheveux d’or, je le referais sans hésiter. Juste pour revoir à nouveau ce sourire se dessiner sur ce visage d’ange, ou encore entendre ce rire qui ne doit pas résonner énormément à présent, ou lorsqu’il se fait entendre, il doit sonner faux.

Au bout de quelques heures, le jour se lève. Ca fait déjà 4 heures que je suis sur la route et je n’ai toujours pas pris de pause, mais peu importe. Je suis à la moitié du voyage et à continuer comme ça, j’arriverai demain en pleine nuit à New York. Mon téléphone se met à sonner et je sais d’ores et déjà qui est la personne qui me dérange à 7 heures du matin ; Evey. C’est l’une des rares amies que j’ai pu me faire à mon arrivée à San Francisco. Evey a été la première à sympathiser avec moi, à me guider dans mon nouvel établissement scolaire et depuis nous sommes restés de très bons amis. A une époque, j’avoue, on était plus que ça… On est sorti ensemble quelques semaines, mais encore une fois, notre relation n’a pas duré. Non pas parce qu’elle s’était lassée de la distance que je prenais, parce qu’elle a toujours été très patiente avec moi, mais parce qu’on s’est tout simplement aperçu qu’on était largement mieux en tant qu’amis, que en tant qu’amants. Cette histoire nous a beaucoup rapprochés et j’ai même commencé à me confier à elle… C’est d’ailleurs la première à être au courant de la véritable raison de mon départ pour New York. Tout le monde pense que c’est pour l’affaire familiale, mais Evey sait que la principale raison, c’est ma voisine, ma meilleure amie d’enfance, mon amour de jeunesse. « Alors beau gosse, t’es sur la route pour retrouver ta belle ? » Et depuis qu’elle est au courant de ça, Evey ne cesse de me taquiner et de se faire de gros films. « Oh, arrête, je t’en prie. » Dis-je, en grimaçant, plus au surnom prononcé que pour le reste. « Enfin, pour te répondre, oui je suis sur la route et je ne sais pas si j’ai hâte d’arriver ou pas hâte. » Si j’ai hâte, c’est bel et bien pour la retrouver, mais j’ai tout de même une réticence à cause de mon passé qui me poursuit, et Evey le sait bien. « New York est une grande ville. Ce n’est pas comme si tu pouvais croiser le regard de ce mec qui… » Je sens mes mains se crisper sur le volant, devinant ce qu’elle allait me dire. « … a flingué mon frère. » Je souffle ces quelques mots en avalant ma salive, espérant qu’elle ait raison, pour la simple raison que je serai capable de tuer ce mec de mes mains si je venais qu’à le croiser. C’est con, je suis pourtant pas le mec à être très violent, mais j’ai tellement de haine en moi, envers cet inconnu qu’il me serait impossible de me contrôler. « Ah et au fait ! J’ai mangé avec ta mère hier et figure-toi qu’elle a bu qu’un seul verre d’alcool de toute la soirée. » C’est la bonne nouvelle de la journée, mais j’avoue avoir du mal à y croire. Je lui ai tellement demandé, à de nombreuses reprises, d’arrêter l’alcool que je n’arrive même pas à décrocher un sourire. « C’est vrai ? » A quel point je n’en crois pas un mot, je suis même à demandé confirmation auprès de mon amie à qui j’ai une entière confiance. « Je te jure Gwen ! A croire que ton départ a réussi à lui faire comprendre certaines choses ! » Je devrais me réjouir de cette nouvelle, mais je n’y arrive pas.

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FLASH BACK

En prenant mes affaires dans mon casier, je sentis une main se poser sur mon épaule, celle d’Evey. On était encore ensemble, mais pour quelques minutes seulement. « Salut beau gosse. » Ce surnom était arrivé dès l’instant où mon regard a croisé le sien. Evey m’avait interpellé de cette manière et bien que je lui avais demandé de ne plus m’appeler comme ça, détestant particulièrement les surnoms, la demoiselle a toujours refusé de m’écouter, n’en faisant qu’à sa tête, sachant bien que ça m’embêtait. « Arrête avec ce surnom ! Tu me gonfles à la fin ! » Pas même un sourire s’était dessiné sur son visage, m’annonçant ainsi que ce qu’elle avait à me dire devait être sérieux. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Dis-je, en ne passant pas par quatre chemins. « Il faut que je te parle… C’est assez… délicat. » Pour la première fois depuis que je la connaissais, je la vis baisser la tête et détourner son regard. Un malaise était là et je n’arrivais pas à comprendre la raison. « C’est à propos de nous. » Evidemment, il ne pouvait s'agir que de ça. Je ne lui en voulais pas une seule seconde de la décision qu’elle allait prendre et, à dire vrai, ça me soulageait beaucoup aussi. « On reste amis ? » Surprise, la jeune fille écarquilla les yeux, la bouche entrouverte, ce qui me déclencha un rire. « Bien sûr idiot ! » L’on avait pu échapper à la discussion trop sérieuse, une rupture qui aurait duré des minutes et des minutes pour ne pas blesser l’autre. Non, au lieu de ça, on s’était seulement échangé quelques mots, avant de reprendre le cours de notre vie, de notre amitié. Avec Evey, ça a toujours été très simple.

Habitant dans le même quartier, nous faisions toujours le chemin ensemble, et les leçons se faisaient aussi à deux ; même après la mort de mon père, je tenais tout de même à terminer mon année et avoir mon diplôme pour ensuite bien me lancer dans cette affaire familiale. Par respect pour moi-même, mes projets, je n’avais pas le droit d’abandonner et Nathanaël, qui avait du reprendre le flambeau en attendant que je daigne bien venir, en était plutôt content. Cependant, ça n’a pas duré longtemps, puisque trois mois plus tard j’étais enfin diplômé. Cette période m’a tout de même permis de prendre sur moi et de comprendre que dans quelques temps, je devrais reprendre l’entreprise pour cause de décès. Même si je réalisais, j’ai tout de même mis beaucoup de temps avant de faire mon deuil.

Enfin, bref, pour revenir à ce que je disais… Généralement, je rentrais chez moi pour informer de mon retour à ma mère, pour ne pas qu’elle s’inquiète, puis prenais la direction de la maisonnette d’Evey, seulement ce jour-là était différent. En entrant, je vis des bouteilles sur le sol, vides. Ce n’était pas la première fois que ma mère se soulait, mais ça faisait tout de même quelques temps qu’elle n’avait pas touchés une seule bouteille, m’ayant promis de ne pas recommencer. Plus je m’approchai et plus les battements de mon cœur s’accéléraient, ayant une mauvaise sensation. Je compris pourquoi en découvrant ma mère sur le sol, inconsciente.

Il a fallu des heures et des heures d’attente dans un hôpital pour qu’un médecin prenne le temps de me rassurer, de me dire que ma mère s’en était plutôt bien sortie. Des heures à me faire du mauvais sang, à me dire que j’allais perdre la seule personne de ma famille qui me restait… Alors après un moment comme celui que j’ai vécu ce soir-là, pourquoi devrais-je crier victoire alors qu’une seule soirée est passée ? Qui me dit que ce soir, ou demain, elle ne reprendra pas ses habitudes ? « Essaie de la surveiller s’il te plaît. Va la voir dans la semaine. Deux fois, trois fois… J’en sais rien, mais fais ça pour moi, tu veux bien ? » Je sais bien que mon amie ne peut pas me refuser ça. Et puis, elle aime bien Madame Collins, tenant à elle comme sa propre mère. « Oui, d’accord, ne t’en fais pas. Je te donnerai des nouvelles, et donne m’en, toi aussi, d’accord ? » Comme si elle peut le voir, j’acquiesce d’un signe de la tête, ajoute quelques mots pour confirmer mon geste, puis je m’excuse de ne pas pouvoir rester plus longtemps que ça au téléphone ; besoin d’une pause petit déjeuner, mon ventre crie famine.

Une place est libre sur ma droite. Je regarde si aucune voiture ne me bloque, observe mon rétroviseur, puis me gare sur celle-ci ; le parking est bondé et je me dis que j’ai plutôt eu de la chance pour l’avoir celle-ci. Je sors de ma voiture et me dirige vers cette petite cafétéria qui est faite pour les routards dont je fais parti. J’ouvre la porte et prend un plateau, commençant à errer à l’intérieur à la recherche de ce qui pourrait bien me brancher. Un fond musical met l’ambiance, mais dès que le morceau se stoppe, je m’arrête net. « Look after you » du groupe The Fray. Cette chanson, je ne l’ai pas entendu depuis mon départ de New York. En fait, c’était notre chanson, à elle et moi. Pourtant, au début, je la détestais à un point…

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FLASH BACK

Comme chaque soir de la semaine, je montais avec l’échelle jusqu’à la chambre de Trish pour la rejoindre. Ses parents ne le savaient pas, ni même les miens. Le côté secret nous plaisait bien et rendait les choses assez excitantes, d’autant plus pour des adolescents de 16 ans, l’âge que j’avais lors de ce moment. Une fois avoir frappé à la fenêtre, j’attendais qu’elle m’ouvre celle-ci pour me laisser entrer et la première chose que j’avais remarqué en mettant un pied dans la chambre, c’était ce morceau, cette voix masculine avec ce piano derrière. « Elle est pourrie ta musique. » Dis-je, les sourcils froncés, avec mon franc-parler habituel ; aucun tact. Avec le temps j’ai tout de même bien changé et j’ai compris ce que veux dire « être diplomate », bien que j’aie encore du mal avec ça. Je suis du genre à laisser les mots sortir quand ils viennent, et non les retenir. « Non, moi j’aime bien. » J’haussai les épaules et pris possession de son lit, m’écroulant dessus, pendant que mademoiselle se regardait dans le miroir, sans un sourire. Je venais tout juste de remarquer la tenue qu’elle portait ; une jolie robe blanche qui la mettait bien en valeur. A cet instant, je m’en voulais d’ores et déjà de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. « Pourquoi tu portes ça ? » Et je n’étais même pas foutu de lui dire qu’elle était ravissante dès le premier instant. Quand j’y pense, je me dis que je pouvais vraiment être con. « Pour la soirée de samedi, chez Lucy. » Dit-elle, d’un ton neutre. Lucy était une peste, si je me souviens bien. Une fille très populaire qui sortait par les yeux de Trish. Elle ne l’aimait pas. Je crois qu’elles ont du être amies, à mon souvenir, mais Lucy a changé du tout au tout, du jour au lendemain, et se comportait, par la suite, comme une véritable pétasse avec elle. « Parce que t’es invitée ? » Lucy était du genre à donner des cartons d’invitations, mais ça ne marchait jamais. A chaque fois, tout le monde se ramenait chez elle. Certains étaient là pour s’amuser, d’autres étaient là pour foutre le bordel et faire comprendre à Lucy à quel point ils la haïssaient. « Non. » Sa réponse ne m’étonnait guère. « Tu vas y aller ? » Avais-je demandé, par curiosité. « Non plus. » Et à dire vrai, je ne comprenais plus rien. « Alors quoi ? » Doucement, je la vis se retourner vers moi et planter son regard dans le mien. « Personne ne m’aurait invitée de toute façon. Regarde-moi. » Me demanda-t-elle, en se tournant à nouveau vers le miroir pour se contempler, de haut en bas, mais ne voir aucun point positif. Trish avait beau faire celle qui avait de l’assurance, au fond, elle n’avait aucune confiance en elle. Pourtant, moi, je ne voyais aucun point négatif dans son allure, encore moins dans son caractère, dans son comportement. Avec moi, elle était tellement… gentille, agréable, adorable. En fait, c’était une perle rare dont j’étais tombé amoureux. Je n’aurais jamais osé le dire, surtout à l’époque où je la côtoyais. Notre relation ressemblait à un jeu. Un jeu auquel il fallait tout faire pour ne pas être le perdant, c’est-à-dire, résister à une tentation relativement forte, et qui ne cessait d’augmenter au fil des jours passants.

Je décidai de me lever et m’approcher de la jolie blonde. Je n’avais pas besoin de la regarder dans le miroir pour savoir qu’elle était tout simplement belle et je savais que plus d’un aurait rêvé de l’inviter, sans même oser lui en parler ; les mecs sont plus ou moins des lâches, lorsqu’il s’agit de parler sentiments, et moi je ne fais pas exception à la règle. Je ne suis pas parfait, autant ne pas mentir. Par la suite, mes mains se posaient sur sa taille et je la rapprochai de moi, collant son dos contre mon torse. J’avais senti mon cœur battre plus fort que d’habitude, mes mains devenir moites et je me sentais terriblement con avec toutes ces réactions plus que tordues et qui m’étaient encore inconnues ; à part avec elle, je n’ai jamais ressenti des émotions aussi fortes, aussi éprouvantes, profondes. La quitter a été un déchirement.

C’était sur ce fond musical que j’avais commencé à bouger au rythme de la musique, puis j’avais rapproché mes lèvres de son oreille pour lui glisser quelques mots au creux de celle-ci. « Tu veux venir avec moi, à cette soirée, foutre le bordel ? » C’était une invitation comme une autre. En prime, je lui accordais son vœu de voir la fête de son ancienne amie être bousillée par des petits cons. Là, en l’occurrence, c’était nous. Il n’empêche qu’un sourire s’était glissé sur son visage et que je m’étais surpris à apprécier de l’observer.

Ma courte pause terminée, je reprends le volant et me remet sur la route. Je sais que j’en ai encore pour des heures, mais les souvenirs qui me reviennent sont motivants. Ils ne cessent de me revenir en mémoire à chaque kilomètre franchi. Je revois les traits de ma meilleure amie et m’imagine qu’elle a bien du changer avec le temps, devenir une vraie et magnifique femme qui a, cependant, la vie dure. Je ne peux m’empêcher de me dire que si je n’avais pas bougé de la ville, tout aurait été différent, mais je ne sais pas dans quel sens. Je n’ai pas la possibilité de savoir ça, surtout qu’au final, ça ne sert strictement à rien. A part me torturer l’esprit et me faire culpabiliser sur le fait que j’aurais du prendre mon courage à deux mains et arrêter d’attendre son appel, mais plutôt le passer de moi-même et entendre sa voix, ça ne fait pas grand-chose de plus.

Brioche en bouche, je m’arrête au feu rouge et prend une bouchée, puis une deuxième. A ma gauche, se trouve un petit vieux en train de bien regarder la route, certainement prêt à enclencher la vitesse supérieur, qui sera sans aucun doute la deuxième ; c’est méchant j’avoue, mais ce n’est que de l’humour. Et à ma droite se trouve un petit couple. Du moins, c’est ce que j’en conclu lorsque je les vois se regarder. Je connais ce genre de regards. Ils se cherchent, se séduisent de cette façon, se poussent à bout, pour faire craquer l’autre. C’est exactement ce que j’ai vécu avec Trish, mais que c’était bon…

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FLASH BACK

J’accélérais le pas dans les couloirs en voyant une jeune fille dans mon champ de vision, marcher juste devant moi. Bien qu’elle était de dos, je l’aurais reconnue entre mille autres filles. Ses cheveux étaient légèrement ondulés, blonds comme le soleil et tombaient joliment sur ses épaules et sur le haut de son dos. « Hé Collins ! » Je me retournais pour faire face à la personne qui m’avait interpellé, sans pour autant m’arrêter de marcher. Il m’envoya un ballon servant au football américain, que je réceptionnais sans mal, pour le lui relancer ensuite, avant de me retourner pour revoir à nouveau la silhouette dans le couloir. Ni une, ni deux, et je plaçais brusquement ma main sur son épaule et la plaquait contre l’un des casiers, sur notre droite. Je sentis la surprise se lire dans ses yeux, peut-être la peur aussi, par mon geste si brusque. Moi, j’étais amusé par la situation. D’un coup, je collais mon front contre le sien et laissais mon souffle atterrir sur son visage, le caressant en lui faisant voler quelques mèches de cheveux par la même occasion. Je me souviens encore de cette sensation ressenti lorsque je la provoquais de la sorte, lorsque je m’amusais à tenter de la charmer.

La surprise passée, avec son regard, elle m’interrogeait, me demandant sans dire un mot ce que je faisais. L’on se comprenait sans se parler et c’était une chose que beaucoup enviait. Qui peut dire, aujourd’hui, avoir eu une relation aussi forte que la notre ? Pas grand monde. Souriant, je rapprochais mon visage un peu plus près du sien, effleurait ses lèvres avec les miennes, sans pour autant les presser. Je n’ai, d’ailleurs, jamais eu cette occasion puisque j’ai du partir avant même que notre « jeu » se termine. D’un geste tendre, je passais une main sur sa joue pour l’effleurer du bout des doigts, avant que ces derniers ne partent dans ses cheveux, les replaçant derrière ses oreilles, avant de me reculer d’un pas, de la reluquer de haut en bas, admirant ses formes, les vêtements qu’elle portait à cet instant ; avec le temps, je la reluquais de plus en plus. J’avais une préférence particulière pour les robes qu’elle portait. Pourquoi ? Je faisais une fixette sur ses jambes de rêve, tout simplement. C’était mon point faible et ça l’est toujours. « Très jolie. » Dis-je, en lui adressant un sourire, alors que je reprenais mon chemin en marchant à reculons, afin de voir sa réaction ; un sourire malicieux, m’annonçant que la vengeance n’allait pas tarder.

Seulement… Je n’ai pas eu cette chance-là, puisque c’était justement ce même jour où l’on a retrouvé mon frère mort assassiné, et notre histoire s’est achevée là. Pourtant, même avec le temps, neuf ans de passés, je ne l’ai toujours pas oubliée.

J’attrape la chaîne que j’ai toujours autour de mon cou, joue avec le cadenas, me demandant un instant si elle a toujours cette clé qu’elle avait acheté. Cet ensemble pour nous lier tous les deux, elle l’avait acheté exprès pour m’emprisonner. Je m’aperçois qu’elle a toujours autant d’emprise sur moi et j’espère en avoir autant sur elle, au moins pour l’empêcher de continuer sa destruction.

La fin du voyage est proche.

La plus grande honte du personnage ;
Ma plus grosse honte… Je crois qu’elle se résume en une soirée, lorsque je me suis disputé avec mon frère. La dernière fois que je l’ai vu, je lui ai dis des choses horribles, que je ne pensais pas du tout, comme quoi il était vraiment abruti de rentrer dans ce genre d’affaire sale. J’essayais juste de lui faire ouvrir les yeux, de lui faire comprendre que ce n’était pas une solution, qu’il allait faire du mal à tout le monde, lui le premier. Cette conversation, je l’ai toujours gardé pour moi et j’avoue que ça me pèse tous les jours. Je n’ai même pas pu lui dire au revoir correctement.

Oh et puis, sinon… A part ça je n’ai pas vraiment de lourds secrets. J’ai du rapidement devenir adulte, alors tout ce qui est connerie d’adolescent, moi, je n’ai pas vraiment connu. Ou si, peut-être… Quand j’étais à New York, lorsque j’étais au lycée je m’amusais à martyriser les petits nouveaux. Ca m’éclatait de les effrayer, ou encore de leur demander de faire mes devoirs. Ouais, j’avoue, j’étais un peu con, mais c’était une manière à moi de me faire remarquer, et de faire comprendre à mon entourage que des choses n’allaient pas. Stupide réaction de ma part, mais j’étais qu’un gosse.

Définition de l'enfer pour le personnage ;
Je ne suis pas le mieux placé pour connaître l’enfer, encore le moins bien placé pour essayer de le définir, puisque je n’ai jamais été proche du gouffre ; je me suis toujours arrangé pour me relever. Mais à en voir les nouvelles de Trish, elle qui y goûte tous les jours, je dirai que c’est une chose qui vous emprisonne en bas, plus bas que terre. Une chose qui vous empêche d’être heureux et qui vous fait souffrir au plus haut point. Ca peut être n’importe quoi ! De la drogue pour certains, comme mon frère, une histoire de viol pour d’autres qui empêche d’avancer, une histoire d’amour qui vous rend tellement dépendant qu’elle vous brise le cœur, ou encore des petites choses qui s’accumulent petit à petit…

Enfin, pour moi dans l’actuelle des choses, je dirai que l’enfer serait de me retrouver vraiment seul. Certes, c’est tout comme étant donné que ma mère est en pleine dépression, qu’elle n’arrive pas à remonter la pente et qu’elle ne me montre aucun soutien, donc, mais elle est toujours là. Enfin, de toute façon, la vie c'est de la merde, un enfer à lui-même.

Définition du paradis pour le personnage ;
Le paradis ? Un monde qui n’existe pas, tout simplement. Pourquoi se prendre la tête à rêver des choses qui n’arriveront jamais ? Je suis plutôt réaliste ; avec tout ce que j’ai pu voir dans ma vie, que ce soit des « catastrophes » naturelles, ou meurtrières, je suis bien le dernier à être un grand rêveur et à vivre dans le monde des bisounours. Enfin, tout de même… C’est vrai que j’aimerais voir mon entourage bien plus heureux que ça. Ma mère se reprendre et se dire qu’elle a encore la vie devant elle pour être heureuse et cette femme que je viens retrouver, se saisir de ma main et arrêter de se détruire à ce point.

Point faible du personnage ;[/b:0c39


Dernière édition par Gwenaël L. Collins le Mar 22 Mar - 1:55, édité 46 fois
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:34

Bienvenue à toi Et bonne chance pour ta fiche. :copains1;
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:37

Bienvenue sur TDS !
Je te souhaite bon courage pour ta fiche et te rappelle qu'en cas de besoin, le staff est à ta disposition. Wink N'hésite pas à nous sonner !
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:37

Bienvenue et bonne continuation.
En cas de problèmes et questions n'hésite pas à contacter le staff.

ET, merci énormément d'éprouver de l'intérêt pour mon PV I love you
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:46

Bienvenue à toi cheers
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 19:48

Gwen Landon Collins ♥ Behindthescreen

Où avez-vous connu le forum ; Pub RPG Design
Connexion ; (Mettez-vous une note sur 7) Ca dépend Smile Je dirai 5/7
Code du règlement ;
Spoiler:
Avez vous signé le règlement ; [x]OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement)
Exemple de RP ;
Spoiler:
Célébrité sur l'avatar ; Paul Wesley
Multicompte(s) ; Non ^^
Un dernier truc à dire ? ; //


Dernière édition par Gwenaël L. Collins le Mar 22 Mar - 0:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 20:47

    welcome parmi nous mister & bon courage pour ta fiche =)
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 20:54

Bienvenue et bon courage pour la suite ! I love you
au nom, j'aurais cru à une fille XD
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 22:18

    Bienvenue à New york !
    Bon courage pour l'écriture de ta fiche (:
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeSam 19 Mar - 23:24

Merci I love you

Michael : Ca porte à confusion, j'avoue ! xD Mais justement, c'est le but ^^
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeDim 20 Mar - 0:00

Bienvenue et bon courage pour ta fiche =)
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeDim 20 Mar - 16:31

Bienvenue jeune homme ! Et bon courage pour finir cette fiche déjà bien avancée =)
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeDim 20 Mar - 20:11

Bienv'nue sur TDS mate x')
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeMar 22 Mar - 1:41

Après des jours d'acharnement (a)
Je pense avoir terminé ma fiche ^^

Et merci tout le monde ! I love you
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitimeMar 22 Mar - 2:08

Après lecture progressive de ta fiche au fil des jours, je n'ai rien à redire. Tu as très bien cerné le personnage, sa relation avec le mien, sa mère, son frère et son défunt père. J'aime énormément la forme de ta fiche et la manière dont cela fait à la fois transparaitre le caractère de Gwen mais également son histoire ♥️ Bref, je crois que je t'ai déjà tout dit donc je ne vais pas trop m'attarder : je te valide avec plaisir.

Un admin te mettra dans ton groupe et t'attribuera ton rang de criminalité Smile
Par contre, pour le groupe justement, je pense que touristes et étrangers est plus approprié étant donné que Gwen est nouveau en ville et qu'il n'y vit pas normalement Smile
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MessageSujet: Re: Gwen Landon Collins ♥   Gwen Landon Collins ♥ I_icon_minitime

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