Feat "Anna TORV" (c) Crusty Reek

Silhouette pittoresque aux multiples visages, Chuck Baumhann est une énigme manifeste. Née à Atlanta en 1985, elle foule le sol new yorkais à 16 ans. Milicienne de profession, elle est connue des autorités comme la veuve noire, une dangereuse criminelle. Sa première victime a succombé à une piqûre mortelle d'araignée, je vous laisse deviner laquelle. Détenant une couverture d’or dans l’agence Malkovski en tant qu'escort-girl, elle se fait appeler Silvia Jones. Seul son patron actuel, le Maire, a connaissance de son histoire.

▬ La plus grande honte du personnage ;

Atlanta, berceau de son enfance. Elle est née dans une secte raciste, élevée par une mère faible et crédule. Sa famille se composait d’un leader, d’une dizaine de sous-fifres et d’une trentaine d’écervelés. Sa famille a tué des innocents pour les punir d’être étranger. Chuck a sévi des enfants de son âge sans aucun remord à cette époque. Ses souvenirs l’embarrassent. Ils sont un affront au genre humain. Nul n’a le droit de bâcler la valeur de l’égalité de cette façon. Sa plus grande honte ne porte qu’un nom : son passé. Elle aimerait tout oublier et recommencer, mais hélas elle doit vivre avec ses images en tête, tournant en boucle encore et encore.

▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;

Elle n’a qu’une seule peur ; devenir un monstre. Son passé est un fardeau qu’elle porte avec embûche. Elle craint de ne perdre son humanité, sa sensibilité, sa raison. Son combat pour le bien la maintient dans le droit chemin, mais tout ce qu’il implique l’enfonce dans les ténèbres. Rédemption ou damnation ? Chuck ne supporte pas l’idée de ressembler à ses victimes. Parfois, quand elle observe son reflet dans le miroir, il lui semble avoir un regard vide, dénué de la moindre émotion. Pour elle, ne plus rien ressentir serait pire que mourir; elle risquerait de ne plus savoir différencier l'innocent du tueur, le bien du mal. Un total suicide moral.

▬ Définition du paradis pour le personnage ;

Chaque meurtre est une victoire. Triomphe d’une lutte acharnée. Elle est euphorique dès qu’elle tue un criminel. Plaisir malsain qui court dans ses veines. Souvent, elle les observe rendre leur dernier souffle. Elle attend patiemment de voir la vie s’éteindre dans leur regard. Ce phénomène lui procure de l’allégresse. Quand ils sont à l’agonie, sachant pertinemment ce qui les attend, il lui arrive de sourire. Un sourire de satisfaction. Avoir le rôle de bourreau ne lui pose aucun problème, il s’accorde à son code moral : éradiquer le mal par le mal. Son paradis n’est pas blanc, il est gris.

▬ Point faible du personnage ;

Son passé. Inutile de lui rappeler sa barbarie, elle la voit certes comme un opprobre mais ce n’est pas une faille pour l’atteindre. Au mieux, vous la mettrez dans l’embarras. Au pire, elle se montrera en apparence indifférente. La meilleure façon de l’affecter est de lui parler de Paul Thomson, son père. Mercenaire, le maire d'Atlanta prit soin de l'engager dans le but de mettre fin à la secte raciste sévissant en ville. En enquêtant sur sa cible, il reconnut son ex compagne et découvrit l'existence de sa fille. Kidnappant cette dernière pour lui rendre sa conscience, ils décimèrent la secte ensemble. Il est mort d'un accident de voiture causé par l'attentat terroriste de Juin 2010.

▬ Point fort du personnage ;

Son endurance. Apte à résister à la souffrance et à la fatigue. Elle est capable de supporter la pression et l’isolement. Peu importe les efforts mis en œuvre pour la briser, elle ne se brise pas. Petite, on lui a apprit à endurer la douleur par la douleur. C’est une leçon qui ne s’oublie pas. «Ce qui marchait le mieux, c’était la strangulation. On s’évanouissait avant de reprendre connaissance. C'était terrifiant, on avait l'impression de s'éteindre. Ils disaient que de cette façon, on ne craindrait pas la mort. Je dois admettre qu’ils avaient raison».

▬ Casier judiciaire ;

Officiellement son casier est vierge. Officieusement elle est coupable de propos racistes, de coups et blessures sur 14 mineurs, de 12 séquestrations, de consommation de cocaïne et de 23 meurtres prémédités

▬ Prénom ou pseudo ; Sinéad
▬ Âge ; 18 ans
▬ Où avez-vous connu le forum ; Google
▬ Connexion ; 5/7
▬ Code du règlement ;

Spoiler:

▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON
▬ Exemple de RP ;

Spoiler:

▬ Célébrité sur l'avatar ; Anna Torv
▬ Multicompte(s) ; Nope
▬ Un dernier truc à dire ? ;

Les volutes de la fumée effleuraient sa peau cristalline, au rythme des mouvements de ses lèvres rosaces. Sa bouche dessinait un baiser enjôleur et mortel à l’image de son faciès. De la courbure de ses cils à l’allure de son regard, de la teinte de ses joues à l’audace de son air, chaque élément était un appel à la tentation. Une cigarette dans la main droite, prisonnière de ses doigts vernis d’un corail éclatant, elle détenait dans la gauche un mascara soulignant la grandeur de ses yeux. L’adresse de ses gestes se voulait raffinée, à la pointe de la subtilité. Tentatrice diabolique, succube de Lilith dont la perruque blonde évoquait la chaleur des enfers. Sa robe de dentelle noire laissait transparaître une silhouette aux formes alléchantes, au plus grand plaisir de ses messieurs. Le vestige de sa cigarette s'écrasa dans un cendrier endommagé par les années tandis que son regard s’éleva vers la glace; elle observait silencieusement son reflet dans le miroir qui lui faisait face. Les secondes s’écoulaient à la cadence d’un siècle, lui laissant le temps de divaguer dans quelques songes puérils avant d'être soudainement rappelée à l’ordre par une collègue. Elle entreprit alors de ranger ses instruments de beauté dans un sac chétif de paillettes. On ne pouvait guère la comparer à une icône de mode dont le vêtement épousait le corps frêle, puisque contrairement aux mannequins, elle mettait en valeur l’habit lui-même. «Comment tu me trouves ?» demanda t'elle d'un ton plus narquois que courtois. «A mon goût» répondit une voix suave appartenant à une blonde scandinave. «Tiens ton manteau, n’attrape pas froid poupée de porcelaine». Elle était certaine de la vulnérabilité de Silvia, chacun de ses pas précaires et fragiles la trahissaient d’avantage, selon son humble avis. «Ce serait dommage, je te manquerais». Enveloppée dans une veste aux couleurs des dunes du désert, elle lança un regard arrogant à sa dite collègue. Les filles entretenaient des relations cordiales dans la mesure de l’ironie, on ne pouvait pas parler d’entente mais plutôt d’une guerre froide. Le monde impitoyable des dames de l’escorte, des tigresses Malkovski. Pour pénétrer dans cet univers malsain, pervers, esthétique et déstabilisant, il fallait du cran. Heureusement elle possédait une hardiesse à la hauteur de l’épreuve. Les défis lui donnaient l’impression d’exister. Exister pour de vrai. Par leur biais, elle pouvait se délecter d’exprimer ses pulsions pugilistiques, trouvant une réelle satisfaction à ce chemin sibyllin qui était sien. 

La porte retentit en un fracas criard. Elle s’élança dans les rues téméraires de Brighton Beach, bercée par l’illusion d’une nuit aux allures séraphiques. Sillonnant dans cet imbroglio funeste, elle empruntait des raccourcis aventureux. Le dénouement de son chemin s’éclaira à la vue d’un banc, bordant une route déserte. Tic. Tac. Quelques minutes sempiternelles à humer le froid, sans aucune intention de bouger le moindre doigt. «Bonsoir mon ange. Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es toute seule ? Tu voudrais un peu de compagnie ?». Cavalier hardi et insolent. Cet homme grotesque par définition, était aussi ponctuel. Jetant un regard tatillon à sa montre, elle s’efforça de conserver l’expression inerte et fade placardée sur son visage. «Tu as perdu ta langue ? Je peux te la rendre mon ange». Les paroles désinvoltes de ce bourru personnage ne l’atteignaient point. Peu importe l’insolence dont il faisait preuve, elle l’ignorait. D’un calme plat, elle l’observa s’installer au plus près de son corps glacé par la température. «Il te faut de l’argent pour ouvrir ta gueule ? Et tes cuisses ?». Il dégageait une odeur sordide de bière avec un arrière goût de vodka ; un mélange anodin. «Je n’ai pas l’habitude d’être patient. Les filles dans ton genre, elles passent vite à l’action avec moi. Tu comprends mon ange ?». Il eût l’amabilité de sortir son arme d'une veste souillée par la crasse qu'il portait avec classe. Tic. Tac. «Je ne suis pas une pute Richard». Instantanément il fronça les sourcils. Une question vint interférer ses pensées, imposant le doute, exonérant la perversion. «Vous n’êtes pas un ange ?». Elle sentit les muscles de son visage s’étirer pour former en sa bouche un sourire perfide. «Si, l’ange de la mort». La vibration émise par le timbre de sa voix fut impartiale. D’un geste prompt, véloce et instantané Chuck s’empara de l’arme du criminel. Elle le blâmait pour d’atroces viols dont il était coupable. «Vous allez vous suicider». Il fut déconcerté par la situation; la tournure des évènements se voulaient inattendue. Engourdi par les litres d'alcool qui dansaient en lui, sa réaction se faisait attendre. «Personne ne sera assez stupide pour croire cette histoire». Il n'osait faire le moindre geste, se retrouvant malgré lui face au canon de son arme, conscient de son ineptie. «Vous n'êtes même pas capable de vous défendre, tout le monde croira cette histoire. Les gens ne sont stupides, ils font simplement croire le contraire. C'est toute la nuance.»

Heure du décès : 10 : 00 pm. Remettant l’arme aux mains de son propriétaire cadavérique, elle prit finalement soin de retirer ses gants de velours pour les ranger au fond de sa poche droite. Peu importe la victime, la méthode se voulait soignée et élaborée, un schème productif et constructif. Elle quitta les lieux du crime avec nonchalance, soupirant de plénitude quant à son geste au nom du bien. Parmi les requins qui nageaient en ce monde, il se trouvait des piranhas silencieux et discrets qui échappaient à l’autorité ; cependant ils méritaient tous le même sort, en d’autres termes la mort. Incarcérée dans ses pensées glauques, elle prenait inconsciemment le chemin le plus court pour déboucher sur le Little Odessa Poker World. Son rendez-vous nocturne l’attendait patiemment en ce club tenu par la Mafia Rouge. Chuck n’avait nulle intention de se faire remarquer ce soir, au contraire il était de son devoir d’obtenir des informations sans éveiller le moindre soupçon. Capable d’interpréter n’importe quel rôle, elle possédait un talent spectaculaire et saisissant dans le domaine de la manipulation. Récoltant les fruits d’un travail assidu et acharné, elle perfectionnait sa carapace ; sous la pierre d’apparence impénétrable se cachait une sensibilité latente qui cherchait désespérément à sortir de l’ombre. Son combat était tel que rien ne devait transparaître de son âme, laissant les sentiments aussi nobles que l’amour et l’amitié dans une cage aux nombreuses clefs égarées. Elle avait choisi de mener cette guerre, pour le meilleur comme pour le pire; on n'en distinguait pas le moindre remord dans les arcanes de son cerveau. Pour parler franc, il fallait à tout individu trouver sa voie pour avancer. Elle avait souvent pensé avoir réussi pour se rendre compte que ce n’était qu’un mirage. Elle savait désormais que c'était réel. Elle le sentait au fond de ses tripes. Incapable de le définir avec des mots, elle pourrait simplement dire : J’ai l’impression d’être vivante pour la première fois de mon existence. Je me considère pourtant comme morte depuis ma naissance. Ironique et sarcastique, adepte de l'auto-dérision dans un contexte précis, l'estime de sa propre personne ne reflétait pas l'image qu'elle laissait paraître. L'humour dans sa couleur la plus sombre, le noir, révélait pourtant des vérités qu'elle s'efforçait d'oublier ne serait-ce le temps d'une soirée. Quand elle devenait quelqu'un d'autre, elle prenait du recul quant à sa vie et fermer les paupières sur ses souvenirs douloureux qui lui rappelaient pourquoi les gens l'appelaient Silvia.