IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout
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Sujet: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Mer 14 Mai - 23:38
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Feat "Luke TREADAWAY"
(c) angel dust
Irving l'affamé. Vingt sept ans, l'accent anglais vissé à la langue malgré sa naissance aux États Unis. Citizen malgré sa tendance à voler des bagnoles, foutre le feu un peu partout et s'introduire dans des propriétés privées pour piquer des trucs, Irving réalise depuis quelques années des documentaires et par sa vigueur, son engagement et sa fougue il a su bien vite se faire connaître du grand public. Il est célibataire bien qu'engagé dans une relation légèrement douteuse et qu'il soit coureur de jupons assez assidu. Il habite dans un énorme appartement avec son jumeau Martin, son chat et une petite squatteuse occasionnelle.
Once upon a time...
▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ;
BLABLABLA
Wanna know more ?
▬ La plus grande honte du personnage ;
D'avoir laissé son frère sombrer dans la drogue sans bouger le petit doigt. Alors d'accord, il n'était pas sur le même continent, il était la tête dans sa carrière naissante, mais ça n'est pas une excuse suffisante. Ils ont étés abandonnés par leur mère, se sont jurés de ne jamais être dans cette logique égoïste d'avancer sans laisser les autres -très proches inclus - l'empêcher, et Irving a un peu fait semblant pendant toute une époque de ne rien voir, que tout allait bien. Il estime qu'il aurait du se bouger, essayer, même s'il était impuissant à vraiment changer les choses, d'au moins montrer par des petites intentions qu'il était là. Il ne trouve pas que tout ce qu'il a pu faire depuis pour aider les choses - et concrètement, c'est grâce à lui que Martin a arrêté la came à l'heure qu'il est - ne suffit pas à racheter ce regret là.
▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
Devoir rester assis, ne rien faire, passer ses journées au lit. Ne plus trouver aucun sujet qui l'intéresse, perdre sa curiosité. Perdre Martin et Pia, qui sont finalement les fondations branlantes de son existence - et les décevoir. Que le public lise de travers ses intentions, qu'on utilise ses œuvres pour faire l'inverse de ce qu'il veut comme les nazis ont pu le faire avec les textes de Nietzsche. Que Martin retombe dans la came et qu'ils se séparent géographiquement, qu'il doive faire appel à quelqu'un d'autre pour faire les bandes originales de ses films. De perdre sa flamme pour sa profession, devenir flemmard. Que ses insomnies l'amènent à ne plus réussir à dormir du tout, un jour.
▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Tout va bien, il peut être avec Marla et ça fonctionne, il peut continuer sa relation bizarre avec Pia et ça fonctionne, il continue les documentaires mais réussi enfin à écrire son long métrage et à le tourner; il retrouve la soeur de son père et découvre la vraie sensation d'avoir une famille qui n'est pas de bric et de brocs. Il peut fumer mille joints sans que ça le transforme en loque ou que ça lui bouffe sa mémoire. Les inégalités sont polies, finissent par disparaître. On n'abandonne plus les gosses de l'humanité. Toujours un petit coin de soleil même s'il fait moche. La radio ne diffuse plus de musique pop.
▬ Point faible du personnage ;
Martin et Pia - son semblant de famille. Il ne faut pas y toucher, il perd totalement pied, il devient dingue, il s'énerve en trois secondes, lui le type le plus positif du monde. Ses insomnies le détruisent à petit feu. Dès qu'il n'a pas d'idées ou qu'il en a trop il reste prostré, ça peut durer des heures. Il vaut mieux éviter de parler de problèmes de parents ou d'enfance malheureuse à côté de lui. Parfois il en fait trop, et se sacrifie trop pour les autres. En parlant de se sacrifier pour les autres, il a cette petite contradiction énervante qui est qu'il se sacrifie plus souvent pour des inconnus qu'il côtoie pour ses documentaires, pour tous les blessés par la vie que pour son propre frère. Ce n'est pas de la méchanceté, c'est qu'il a souvent beaucoup trop la tête dans le guidon.
▬ Point fort du personnage ;
Irving est efficace, et très loyal. Si vous lui demandez une chose vous pouvez être sûr qu'il le fera. Il est extrêmement engagé, positif et toujours énergique, il entraîne les gens vers le haut. Il est très curieux, très souriant, et possède une capacité à la nonchalance assez agréable parce qu'il n'est pas pour autant je m'en foutiste. Il est aussi spontané et très tolérant.
▬ Casier judiciaire ;
Des autorités n'est connu qu'une possession de drogue.
Officieusement, il y a: - vols de voitures (innombrables) - incendies de voitures - violations de propriétés privées - vols - possession et consommation de drogue
Behind the screen...
▬ Prénom ou pseudo ; appo. ▬ Âge ; 24 ans. ▬ Où avez-vous connu le forum ; oh là, longue histoire. ▬ Connexion ; 7/7 ▬ Code du règlement ;
Spoiler:
Ok par Anja
▬ Exemple de RP ;
Spoiler:
Isaï et les morts, c'est un début d'opéra, la trame d'une tragédie en deux actes bientôt trois, une énigme incompréhensible avec laquelle il joue pour se faire mal. Ce n'est pas qu'il a quelque chose contre sa propre peau, non, c'est qu'il se dit qu'à force de s'écorcher il finira bien par faire sortir la bête. Il est damné, mais pas encore tout à fait. Il est aussi taciturne, regardeur de pieds et de poussière que les autres mais il y a toujours, au fond, dans cet acharnement à se contraindre sans cesse, une lueur d'espoir vivace. Aller au cimetière en dehors de ses heures de travail lui arrive souvent. Personne ne lui reproche, personne n'irait le traiter de type glauque, il est protégé par sa fonction. Et lui, pour une raison qui lui échappe, ça l'apaise d'être au milieu de ces corps étendus sous terre, écrasés sous le poids de pierres et décors bariolés typiques de l'Amérique du Sud. Ces corps appartenant indifféremment à ceux qu'il a soigné et qui sont simplement morts de vieillesses, de ceux qu'il n'a pas touché avant leur enterrement, de ceux qu'il a tués par sa simple présence. Peut être est-ce parce qu'au final c'est pareil, au final ils sont tous au même endroit, au final ils ont tous droit au silence et à l'apaisement. São Poeira est peut être le seul endroit au monde où la mort est l'unique endroit où le diable vous laisse tranquille. Comme tous les cimetières, celui là est vide est tranquille en dehors des enterrements et du Dia de los muertos, ces 15 novembre qu'Isaï adorait autrefois et abhorre maintenant. Il a un besoin égoïste d'avoir l'endroit pour lui tout seul. Comme s'il était président de tribune chez les crevés. Aucun trip bizarre du type bouffer des sandwichs en envoyant des miettes sur les pierres tombales comme si ça n'avait aucune importance puisqu'ils ne sont pas là pour le voir. Si l'on pense comme ça, alors à quoi bon les cimetières? Et puis il y a ceux qui restent, aussi, et leur douleur qu'ils ont besoin de déposer pour fleurir leurs disparus. La mort c'est quelque chose qui va dans les deux sens. Debout en plein milieu des tombes, Isaï prend une bouffée d'air. La fraicheur du soir prend ses droits. Elle est son alliée, à lui qui a toujours refusé d'abandonner ses costumes élégants simplement parce qu'ici, c'est humide, c'est terre, gadoue. Les jours de tee shirt sont ceux de déroute ou ceux de bouleversement.
Sa clope, l'alliée indispensable, lui rappelle toujours qu'il est loin de Magda. C'est stupide, c'est de l'ordre de la servitude médiocre mais il n'a jamais fumé devant madame Cremonesi, ou alors parfaitement par accident. C'est une volonté inconsciente de faire une rupture nette entre les moments où il est soumis à son boulot-châtiment et ceux où il est libre de ne rien faire de son existence. De prendre le temps. Comme si ces foutues clopes étaient des sabliers mesurant l'inutile. Et lui ça ne le fait pas rire du tout, d'être obligé de formuler toutes ses pensées dans des formes grandiloquentes, de devenir malgré lui un poète niveau collège. D'en arriver à ce niveau là de souffrance contenue à ce stade là de sa vie d'homme presque mûr pèse sur ses épaules avec une violente sensation d'impuissance, d'avoir échoué. Il n'a pas d'autre solution. Il reste simplement planté où on le laisse se planter, à fumer cigarette sur cigarette comme un adolescent en pleine rébellion. Sa rage ne lui semble plus être légitime. Ils sont ici tous dans le même bateau, il n'a donc pas à se plaindre. A mesure que le temps passe il s'enferme de plus en plus en lui même. Il s'abandonne à la facilité d'obéir, de faire ce qu'on lui dit, de ne pas trop avoir à se poser de question. Ça repose son front toujours fiévreux.
Il sent pas la gamine arriver de loin, il n'a pas ce genre de sixième sens. Il est au contraire beaucoup trop perdu dans ses pensées les trois quart du temps, depuis l'accident, pour être observateur. Bien sûr, il sait qui elle est. On a beau planer à deux mille mètres au dessus de la réalité, c'est difficile de rater ces intrigants cheveux pétard qui changent de couleur aussi régulièrement que la météo. Mais Neves, si ça fait longtemps qu'il la voit traîner dans le coin, si ça fait une blinde qu'elle fait partie du décor de l'établissement de Magda, il ne lui a jamais parlé pour autant. Il ne se souvient pas d'une quelconque interdiction formulée par sa patronne. En fait, elle n'a jamais rien formulé précisément. Il est fort probable que les trois quart des trucs qu'il ne fait pas en sa présence, il se les ai interdit tout seul. Comme s'il était, par un masochisme infini, son propre tyran. Il n'en sait rien. Il ne sait pas, ou plus. Il se sent tellement engourdi en sa présence qu'aller plus loin lui demande trop d'efforts. Il se retourne vers elle calmement. S'aperçoit qu'il n'a pas eu besoin de la voir pour reconnaître sa voix sur juste un mot - pas si en dehors de la réalité que ça, finalement. Quand on passe sa journée les mains sur des cadavres, on est forcément ancré quelque part dans le vrai, c'est comme une condamnation de double douleur par la lucidité du faux rêveur. La tendresse qu'il éprouve envers elle à se rendre compte qu'il peut la reconnaître à un simple détail s'efface aussi rapidement qu'elle enchaine sa deuxième réplique. Il tique à l'appellation "la démone" assigné à Magda. Il sait bien qu'il ne devrait pas, qu'il n'est pas un esclave et qu'encore une fois il est sans doute pire envers lui même qu'elle ne l'est envers lui. Mais il ne peut pas s'empêcher. Mauvaise perverse ou juste correcte et froide, elle reste celle qui lui fournit le seul rocher auquel il peut se raccrocher.
Bien sûr qu'on peut. Il bougonne comme un jeune con pris la main dans le sac, trop orgueilleux et honteux pour admettre quoi que ce soit. C'est sans doute la première fois qu'elle entend sa voix. Il se demande quel effet ça peut bien lui faire, alors que lui même éprouve une sensation étrange à s'entendre à nouveau pour la première fois depuis des jours. Bien sûr. Pas de quoi jouer la provocation. Il ajoute d'un ton rauque avant de porter sa clope à ses lèvres, de trop en pincer le filtre, de laisser la fumée clore à moitié ses paupières. Pour la première fois il sent le poids de la différence d'âge qu'il peut avoir avec un interlocuteur, et paradoxalement la proximité d'âme et de façon de pensée qu'il peut avoir avec la jeune femme. Tous les deux avec leur clope au bec plantés comme des poteaux pittoresque au milieu du cimetière trop coloré, elle frissonnante, lui sourcils froncés.
▬ Célébrité sur l'avatar ; Luke Treadaway ▬ Multicompte(s) ; / ▬ Un dernier truc à dire ? ; je vous aime. (comme d'hab, j'ai des problèmes de code)
Dernière édition par Irving Haddon le Sam 17 Mai - 18:59, édité 9 fois
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Mer 14 Mai - 23:38
▬ Histoire ;
Irving est un affamé de tout. Constamment en mouvement et constamment mué par l'envie de tout découvrir, il en est devenu quelqu'un de très ouvert à tout. Il est hyperactif sans être fébrile. Il est assez sociable mais souvent mal luné. Nonchalant, désinvolte mais pas je m'en foutiste pour un sou, il virevolte entre Robin des bois et homme public engagé avec la même réjouissance qu'un gosse qui change de costume de super-héros. C'est un enthousiaste. Un charmeur. Un libertin qui aime faire les quatre cent coups, foutre le bordel, faire la fête de manière complètement trash et absurde, vivre de la même manière sans pour autant en perdre sa conscience aiguë du monde qui l'entoure et son désir d'y participer pour le changer.
Irving continue à jouer de la guitare et de l'accordéon de temps en temps, bien qu'il n'aie pas abordé la même carrière rock'n'roll de son frère. Est-ce qu'on peut parler de ses vols, sabotages multiples et délits innombrables comme de manie, habitude et passion? Oui, ça me semble pertinent. Les choses dont il rêve sont plus ou moins présente, à part peut être la totale possession et attention de Marla. Cet amour bordélique mis de côté, Irving a plutôt la manie d'avoir beaucoup d'amies avec qui il couche régulièrement sans plus de cérémonie. Il serait physiquement incapable de s'adonner aux coups d'un soir, estime que c'est un manque de respect pour l'autre, mais la plupart de ses amitiés sont améliorées.
*
Au tout début, dès un âge relativement indécent, Irving passait ses journées à casser des vitres, voler des choses, brûler des voitures, vandaliser tout ce qui est possible, etc, etc. Passé aux mains de l'assistance publique, obligé d'aller à l'école, Irving cherche par esprit de contradiction à obtenir des résultats médiocre tout en se gorgeant d'information parallèlement. Sa soif impossible à étancher naît pour ne plus jamais s'éteindre. Quand à la fin du lycée on lui fait remarquer qu'il serait temps de choisir une formation, cinéphile infini depuis quelques années, il décide de passer le concours de la London Film School, abandonnant le groupe de rock formé avec son frère et des amis qui comptait continuer professionnellement. Pourquoi à Londres? Pour s'intéresser à ses origines et pour s'éloigner du sol américain, paradoxalement pour s'éloigner de Martin. Il bosse avant, pendant et après les concours chez un disquaire au cas où, pour se payer le billet pour le concours et pour l'éventuel après. Il est pris, y reste deux ans, puis se lance dans la réalisation de ses documentaires engagés, polémiques, principalement sur les conditions de vie des jeunes orphelins en déroute aux Etats Unis (Isolation, 2006), sur les contrastes entre les différentes enfances dans différents pays (Backward Testament, 2009), sur les conditions de vote et les consciences politiques à travers le monde ("Use your liberty to promote ours", 2011) et enfin le plus connu, celui qui a fait le plus polémique, Con los fingers, sorti il y a pile un an, sur les différents gangs du territoire américain. Depuis 2006 il a également réalisé et écrit quelques courts métrages moins notables. Toutes ses travaux sont mis en musique par son frère, et occasionnellement lui. S'il songe à écrire son premier long métrage de fiction, il veut aussi écrire une suite à Con los fingers, nullement refroidi par ses détracteurs qui l'ont accusé de trop prendre le parti des gangs. Si Irving a très vite détesté être en école de cinéma, allergique au côté scolaire, la réalisation l'épanouit pleinement. Il passe tellement de temps à engranger des informations et à les faire passer par son univers en les mélanger qu'il se sent dans l'obligation de les transmettre. De même, sa profession s'enclenche parfaitement dans sa logique d'être au plus proche de la réalité, toujours, malgré les excès.
C'est une histoire assez vilaine. Au départ, le fait même de s'appeler Haddon aurait du suffir à leur promettre une vie luxueuse sans le moindre effort. C'est exactement ce que c'était dit Lydia, vingt cinq ans, jolie comme un coeur, en épousant Luke Haddon, vieux croulant certes mais milliardaire. Si elle avait prévu de lui faire au moins un môme pour ne pas se faire larguer, elle n'avait pas prévu que d'une le môme serait deux mômes, et que de deux Luke mourrait quelques mois seulement après la naissance des jumeaux. Quelle ne fut pas la surprise de Lydia, Martin dans le creux d'un bras et Irving dans l'autre, de découvrir chez le notaire que Luke avait fait modifier son testament juste après l'accouchement, retirant tout droit et tout héritage à Lydia comme à ses fils. Peu maternelle, sans le sou, la jeune femme se rendit bien vite à l'évidence, vivant à moitié dans les rues, qu'il serait plus facile de survivre sans ces deux minis sosies. Incapables pour autant de les abandonner sans plus de cérémonie, elle se les trimballe pendant sept ans, âge auquel ils sont repérés par l'assistance publique, embarqués, placés dans divers foyers. Ils n'eurent plus de nouvelles de leur mère depuis, et n'en cherchèrent pas. A quoi bon vouloir retrouver un individu qui vous a appris le non respect, le vol, à vous battre, vous a élevé avec comme seul principe que votre père s'en foutait de vous, et vous a abandonné et que c'est la preuve même que tout le monde dans la vie vous abandonnera, même votre propre jumeau?
Tu me fous la paix. Tu te barres. Irving, s'il te plaît. Je veux plus te voir. Enfoiré. Martin le pense assez fort pour qu'Irving l'entende. La goutte de la cocaïne au nez au dessus de son costume trois pièces très élégant, très chic et sage, Martin fait face à son jumeau, recourbé comme un misérable. On dirait un jeune loup de Wall Street - c'est le leader d'un groupe de rock trash qui fait se remuer les fesses de foules en Doc Martens. Irving, en face, ressemble tout à fait au genre de public qui fréquente les concerts des Lost Puppet. Docs aux pieds, marcel noir, bagues en argent, barbe de trois jours. Un jumeau qui mendie son aide à l'autre, et le premier qui refuse parce qu'il abandonne toujours en premier pour ne pas l'être lui même. Irving est dans sa deuxième année à la London Film School, il a épousé l'accent anglais comme on embrasse un libérateur, il vient à peine de commencer à écrire des idées pour Isolation (son premier documentaire) et songe à se déscolariser pour se lancer dans le métier et finir d'apprendre sur le tas. Martin réussi un peu, mais l'argent du groupe ne suffit pas à payer sa dope - il a besoin d'une avance. J'arrêterai la came. Irving éclate d'un rire douloureux. Quelques mois plus tard, Martin reçoit par colis le dossier d'Isolation, les textes qui y seront lus et les quelques images qui existent déjà. Dessus un simple post-it écrit à la va-vite. "Si tu me fais plusieurs pistes pour constituer la bande originale, je te paie." Il y passe deux semaines, enfermé dans son studio; finit par envoyer un cd de trente pistes plus ou moins longues. Il dépense toute sa première paie en coke, qui sera consommée pendant une tournée des Lost Puppet. Puis il s'associe définitivement à son frère sans pour autant quitter le groupe, se met à écrire toutes les BOs de ses projets, dépense sa deuxième paie, celle de Backward Testament, pour se financer un séjour en centre de désintoxication. Puis il emménage chez Irving qui passe d'une possibilité d'aller s'adonner à son vice caché - bruler des voitures, en voler d'autres pour les revendre, faire de la violation de propriété, mettre en œuvre toutes les habitudes prises quand il était gosse des rues - absolument quand il veut à la simple possibilité de le faire en s'éclipsant discrètement la nuit; il refuse que quiconque, même son frère, le sache.
Citation :
Journaliste: Irving Haddon, vous êtes donc, à vingt trois ans, l'un des voir le plus jeune réalisateur de documentaires à avoir été nominé pour la prestigieuse récompense du Meilleur film documentaire aux Oscars pour votre deuxième film Backward Testament... On se demande tous comment vous le ressentez, et comment vous est venu si jeune un engagement aussi puissant?
Irving H. : C'est une vraie question? Elle est assez banale, et elle va me forcer à vous répondre du banal, j'en suis désolé. Qu'est-ce que je peux vous dire? Oui, ça fait quelque chose, forcément, on a tous une dose d'orgueil là dedans. Mais bon, après, je ne vais pas me lancer dans un discours sur mon opinion à propos des académies sinon d'abord je vais me faire taper sur les doigts et ensuite tout le monde va trouver que je suis snob. Vous savez, au final, l'essentiel, c'est qu'on s'intéresse à ces gosses et qu'on prenne conscience de ça. Si ça donne envie aux gens de me remettre des prix, très bien, si ça leur donne envie d'agir, très bien, si ça leur donne envie de dormir, très bien. Au final je suis un réalisateur assez égoïste parce que je suis tellement affamé des sujets sur lesquels je travaille, ils me prennent tellement tout entier, qu'à la fin je ne fais pas du tout attention à l'accueil que le public fait à l'objet fini. Enfin je dis ça un peu tôt, pour Isolation j'ai halluciné de voir un succès pareil. Et puis il faut bien manger, et pour ça, le public en masse ça aide aussi!
Journaliste: Tous vos films sont faits en collaboration avec votre frère finalement, puisqu'il compose même la bande originale de vos courts métrages de fiction. On connaissait le visage de Martin Haddon avant de connaître le votre, finalement, grâce aux Lost Puppet. L'arrivée du votre, si semblable, a fait un drôle d'effet, je peux vous le dire! [rires] Ca ne vous pose aucun problème? De passer autant de temps ensembles alors que, j'imagine, vous aimeriez vous distinguer au maximum l'un de l'autre pour vous affirmer?
Irving H. : Vous savez, si j'avais une telle envie de me distinguer de mon frère, je mettrai mon nom en géant sur mes affiches, je baladerais ce que vous appelez notre visage dans toutes les soirées mondaines, je m'arrangerais pour être omniprésent et surtout je ne lui aurais pas demandé de travailler avec moi...Je ne suis pas en train de dire qu'on a totalement appris à se distinguer l'un de l'autre et que notre ressemblance ne pose pas problème de temps à autre, même pour nous, malgré nos différences de caractère! Enfin ça ne vous regarde pas tellement, mais bref, en tout cas, on n'essaye pas du tout de se marcher sur les pieds. On s'est mis à faire des choses ensembles, ce sont nos créations, et on ne peut pas rivaliser en travaillant sur la même chose. Ou si peut être, mais à ce moment là ça ne peut rien donner de vraiment bon - regardez les Beatles vers la fin...Tout ça pour dire que, je ne sais pas, ouais, par exemple si Testament remporte ce fichu prix ce sera autant le sien que le mien. Je vous dis pas ça parce que je suis un Bisounours hippie, c'est juste que ça me paraît logique. On en sera tous les deux fiers, et en même temps on s'en foutra tous les deux pareil.
Journaliste: Plus jeune, avant d'aller étudier deux ans à la Film School of London, vous faisiez partie de la version initiale de Lost Puppet, à l'accordéon et guitare, et parfois voix si je me rappelle bien - il existe quelques 'inédits' dont l'un a été mis sur le dernier album. Pourquoi avoir renoncé à la musique?
Irving H. : J'ai pas renoncé à la musique j'ai simplement pris conscience que ce n'était pas du tout fait pour moi professionnellement. J'ai besoin d'en apprendre beaucoup tous les jours sur absolument tout, j'ai besoin d'être tout le temps en mouvement intellectuellement et physiquement, et j'avais l'impression que je pourrais pas avoir ça avec les Lost Puppet. Vous comprenez après avoir eu l'impression d'avoir fait le tour du genre rock j'aurais voulu m'atteler au reggae puis à la construction classique etc...Ça aurait un peu déstabilisé les fans, les pauvres. Et puis ça n'avait aucun sens. Je ne dis pas qu'être réalisateur en a tellement plus hein, j'en sais rien, je n'ai jamais dit que je le serai toute ma vie. Et puis pour le groupe, vous allez être content je vous file enfin votre croustillant sur la mythologie des jumeaux, bref ouais, y'avait aussi qu'à l'époque on a compris qu'il fallait qu'on se sépare totalement si on voulait réussir à bien s'entendre sur la longueur et à travailler ensemble avec plaisir.
Extrait d'une interview. Irving n'eut pas l'Oscar. Il est jeune, et s'en fout.
Marla est parfaite. Parfaite pour lui, se dit Irving à peu près à chaque fois qu'il la voit. Au début, ce n'était rien de sérieux. Elle flirtait comme peuvent se le permettre les femmes belles, pleines d'assurance, qui jouent dans la cour des un peu plus grands. Elle riait de manière convenue. Et puis peu à peu, sa gorge s'est mise à se déployer pendant ses rires, les faisant devenir francs, sincères, joyeux au possible. Son assurance s'est transformée en confiance. Son flirt avec un attachement plus profond. Marla est splendide, rock'n'roll, sensuelle, chante comme une déesse, danse de manière atypique mais enjôleuse. Elle diffère complètement des autres, ne fait jamais rien comme tout le monde. Mais il y a deux autres choses qui empêchent l'idylle d'être complète. Marla est la femme du producteur d'Irving. Et Marla est coincée entre Irving et Martin et n'arrive pas à savoir ce qu'elle veut. Elle partage des moments profonds, étranges, des vrais moments de vie spontanés avec les deux, n'a jamais ne serait-ce qu'embrassé l'un des deux malgré la tension sexuelle violente. Et entre ces trois individus qu'elle a fini par appeler "mes hommes" dans son esprit, elle n'arrive pas à choisir. Il y a Harry, son mari - la stabilité, connaître déjà tout sur l'autre et aimer ce qu'on y trouve - Martin, la rock star qui n'en est pas une physiquement, qui la fait rire, semble digne de confiance bien qu'un peu fermé. Et puis Irving, le réalisateur-rock star, qui lui fait vivre des trucs absurdes et géniaux, qui la fait rire, avec laquelle elle se permet de faire des bœufs musicaux, chanter, fumer, faire tout et n'importe quoi. Peut être qu'elle tombe amoureuse des trois, peut être seulement d'un, elle ne sait pas. Et elle continue à virevolter entre les trois parce qu'elle est trop faible pour les éviter parce que ce n'est pas un comportement génial. Et pourtant y'a la petite squatteuse, la petite Pia qui a été son premier amour, qui regarde Marla d'un mauvais œil et avec qui pourtant l'entente est tacite sur leur tendresse énorme et leur non engagement. Si Harry est complètement innocent de la chose (et heureusement car il y a fort à parier qu'Irving perdrait tout financement et un pote dans le lot), Irving et Martin sont parfaitement au courant de ce qu'il se passe. Et Irving a beau rester concis et légèrement mentir dans les interviews sur la relation qu'il entretient avec Martin, elle reste tout à fait ambiguë, compliqué, terriblement compliquée, étrange, violente et tendre. Non, je ne parle pas du tout d'inceste, mais du fait de vivre sa vie avec un miroir de vous qui prend ou prenait de la coke, n'a pas du tout la même faim de vie, de tout que vous, et qui a si peu confiance en lui - quand c'est tout ce contre quoi vous vous êtes battu difficilement dans votre vie.
Dernière édition par Irving Haddon le Jeu 15 Mai - 0:13, édité 6 fois
Anja Malkovski
Reine des Glaces Gott weiss ich will kein Engel sein
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AVATAR : Eva Green
CRÉDIT(S) : Fatal†Error
TAG LINE : « Having a vagina doesn't stop me from believing that my balls are bigger than yours. »
PROFESSION : Propriétaire des agences d'escorte Malkovski / Maquerelle de Luxe - Propriétaire par héritage du Fight Club
Feuille de personnage ÂGE DU PERSONNAGE: 35 ans CASIER JUDICIAIRE: RANG DE CRIMINALITÉ: CRIMINEL
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Mer 14 Mai - 23:46
Oooh mi amor *envoie une rose*
Rebienvenue à toi aussi ! Je valide ton code règlement, si t'as besoin, tu harcèles le staff. Bonne écriture !
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Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Mer 14 Mai - 23:50
Bienvenue jeune homme !!
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Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Mer 14 Mai - 23:55
J'le connais pas, mais j'aime bien ! Bienvenue, bonne chance pour ta fiche
Invité
Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 0:01
Anja >
Merci à vous !
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Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 0:03
Yeaaaah ! Rebienvenue
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 0:21
Après Nina, je pense que mon coeur va éclater
Invité
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 0:25
Les copains
On a même pas fait exprès en plus.
Invité
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 0:32
Trop bien
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 2:06
Bon courage pour ta fifiche
Invité
Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 7:33
Haaaaan Appoooooo
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 12:40
Rebienvenue Appo
Invité
Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Jeu 15 Mai - 16:10
Invité
Invité
Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Sam 17 Mai - 19:01
Désolé du double-post. Je pense avoir fini ! J'espère que ça ira
Anja Malkovski
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Dim 18 Mai - 14:07
Je lis ta fiche dans l'après-midi
Anja Malkovski
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Sujet: Re: IRVING - je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout Dim 18 Mai - 19:07
Bravo !
Tu es une future victime de la Fatalité
Le personnage est intéressant. J'aime beaucoup la relation qu'il semble avoir avec son jumeau, et le trio conflictuel avec Marla. Le choix de métier est intéressant aussi. Bref, je te souhaite un bon amusement avec ce nouveau personnage ! Un recensement est en cours, pense à aller y faire un tour ^^ Et même si tu connais déjà la maison...