LA PLUS GRANDE HONTE DU PERSONNAGE

Outre le fait d’être tombée entre les mains de Bogdanovitch, de lui avoir servit de Hackeur personnel, contribué à ses crimes, qu’ils soient moindres ou bien important ? Vraiment très sincèrement, je ne vois pas… Faut croire que ça suffit amplement hein ? Non ? Évidemment non. Très bien. Vu sous cet angle… Je ne cache pas, j’ai honte de m’être faite avoir par cette enflure de première (reconnaissons toutefois que l’homme fut assez charismatique et possédait dès lors des arguments plutôt convaincants.), plus encore de lui avoir laisser la porte ouverte pour toutes ses magouilles. Mais ce qui me pèse le plus dans tous ça, c’est la famille Dragov. Sans ce foutu don, jamais Bogdanovitch n’aurait sut où se trouvait celle-ci, et jamais il ne leur serait arrivé cette tragédie. Je n’étais pas censée être au courant de ce qui allait leur arriver, mon job après tout, c’était juste de trouver des renseignements sur un type en particulier, d’imprimer le tout, remettre le dossier et continuer ma vie comme j’en avais envie. À d’autres. On ne m’a plus jamais laissée tranquille après ça, et mieux encore, ma conscience s’est gravée d’une dette au fer rouge impossible à effacer. Alors oui. J’ai honte d’être la responsable du massacre d’une famille entière, et plus encore, d’avoir découvert cela en espionnant mon « employeur » du moment. Autrement, sur une note un peu plus joyeuse… J’ai pété dans la chambre d’un patient, et oui, j’ai fait croire que c’était lui. Pourquoi ? Parce que les filles, ça ne pète pas, et ça fait caca des paillettes.

DÉFINITION DE L'ENFER SELON LE PERSONNAGE

Ma vie d’avant. Enfin, ma double vie, mon passage, mon initiation au monde du cartel mafieux. J’ai passé sept ans de ma vie à obéir aux ordres d’un parrain, 2550 jours à prendre part à des assassinats gratuits, à la corruption, et j’en passe. C’est ça l’enfer pour moi. C’est regarder les autres se consumer, et savoir que quelque part, vous en êtes responsable. Avoir du sang sur les mains sans même avoir eu besoin de se servir d’une arme. Croiser la peur dans le regard des autres, et être incapable de les rassurer, parce qu’au fond, le bourreau, c’est un part de toi. Vous voulez savoir ce qui me fait le plus peur ? C’est de ne pas avoir le choix. Tuer est une chose, avoir le choix de le faire, une autre. Finalement, je ne saurais vous expliquer, vous donner la définition de mon enfer. Et je crois qu’au fond, je préfère ne pas le savoir moi-même.

DÉFINITION DU PARADIS SELON LE PERSONNAGE

Le paradis ? Mais c’est maintenant ! C’est cette vie que je mène aujourd’hui, ce regain de liberté qui nourrit chaque inspiration, ce chemin que je choisis de suivre au gré de mes envies. La liberté… C’est ce à quoi j’aspire depuis des années, sans avoir un chien de garde aux basques, sans avoir à suivre d’ordre précis, sans avoir à jouer de ses atouts pour obtenir ce que le maitre désire. Certes, je pourrais encore améliorer mon confort personnel, troquer mon appartement pour une superbe villa dans les caraïbes, m’offrir tout ce dont je désire, trouver un milliardaire et coucher avec le garde du corps, chevaucher nue sur une licorne et avoir une baguette magique pour effacer toute la misère du monde… mais il paraît qu’on a pas tout ce qu’on veut dans la vie alors. Bon, plus sérieusement ? Je n’aspire pas au paradis, seulement à une vie qui m’appartienne, et dans laquelle c’est moi qui tiens les rênes.

POINT FAIBLE DU PERSONNAGE

Comme votre mère vous dirait de ne jamais parler aux inconnus, mon père lui, m’a apprit à ne jamais confier mes points faibles, et encore moins mes atouts. Donc, vous comprendrez bien entendu, que je ne peux vous révéler ces informations qui pourraient sans aucun doute me nuire. Sachez juste que j’ai un faible pour les Machiattos à la noisette du Starbucks, et plus encore de leur muffin au chocolat. Rien de tel pour me faire plaisir, et non, je ne paie pas cher ma gourmandise, mon métabolisme s’en sort très bien tout seul… surtout à l’aide d’une heure et demie de jogging. Bon. TRÈS BIEN, je lâche l’info, puisque visiblement, on ne passera pas à la question suivante si je ne dis rien. Je suis une tendre. Je répugne très sincèrement à attenter à la vie de quelqu’un sans une excellente motivation (et par là, j’entends bien naturellement ma propre vie en danger). C’est comme ça, ma conscience ne s’en remet pas toujours, mais je me soigne. Au mieux, j’essaie de paraître insensible, mais avec mon métier, c’est difficile de penser que la souffrance n’existe pas.

POINT FORT DU PERSONNAGE

Il paraît que de travailler avec la mafia, non seulement, ça forge le caractère, mais en plus, ça vous offre un large palmarès de contact et d’avantages. Et ça, c’est mon plus gros atout en tant qu’ancien hackeur de Bogdanovitch. Mon boulot n’était pas seulement de pirater par-ci par-là, mais aussi de collecter un paquet d’informations et d’en user pour le compte du parrain, ou mieux encore, d’en vendre pour un prix exorbitant. Vous voulez savoir à qui votre petite amie envoie des textos à trois heures du matin ? C’est moi qu’il faut venir voir. Besoin du plan de la banque à trois rues de chez vous ? Idem. Tout ça n’est pas gratuit, vous en conviendrez, et il paraît que je suis une bonne négociatrice.
D’autre part toutefois, mes talents ne s’arrêtent pas à mes doigts de fées et mon joli minois. J’ai dû oublié de le mentionner, mais avec un père russe et mercenaire de surcroit (comment croyez-vous que j’ai atterrie entre les mains de la mafia russe ?), j’ai eu l’occasion d’apprendre à me défendre un tant soit peu, et d’apprendre à me servir autant d’armes à feu que d’armes blanches, et autant l’avouer, je suis pas mauvaise ! (Teuh teuh, ndlr : Sahÿna est incapable de viser plus d’une fois correctement avec une arme à feu. Au mieux, elle explosera la première rotule pour vous faire parler, au pire, au second coup, la balle se loge dans le cœur plutôt que dans une autre partie de la jambe. Dooooonc… ne JAMAIS faire confiance à Sahÿna en ce qui concerne les armes à feu. Pour les armes blanches, c’est bon, elle fait des jolies coupures avec un couteau à pain.)

CASIER JUDICIAIRE

RUSSIE —

OFFICIEL amende pour excès de vitesse (x1) › opposition aux forces de l’ordre. (x1)
OFFICIEUX hackeuse pour le compte de Bogdanovitch › receleuse d’informations › responsable du meurtre d’Yvan Petrovitch. ›

USA —

OFFICIEL meurtre d’un pigeon par automobile.
OFFICIEUX hackeuse.

BANG BANG ! SHOT YOU DOWN ❞ « Bien. Maintenant respire, visualise ta cible, et dès que tu te sentiras prête, tire. » Règle n°1 – quand le paternel parle, tu écoutes. Règle n°2 ¬– quand tu as pour père un mercenaire, tu peux d’ores et déjà oublier que tu es une fille. Règle n°3 – ne surtout pas lui rappeler que tu n’as pas de zizi. Ca, c’est mon quotidien. Enfin, aujourd’hui, c’est la première fois que mon père m’emmène à l’arrière de la maison pour tenter une nouvelle expérience : le tir à l’arme. Honnêtement, l’exercice ne me tente pas plus que cela, j’ai un tas de bouquin qui m’attends en haut. Des poupées ? Grand Dieu non ! Ou seulement pour apprendre quelle partie est la meilleure pour faire souffrir quelqu’un rapidement. Mouep. Moi aussi j’aurai put croire que mon enfance serait un peu plus naïve, hélas, le projet de mon père n’est certainement pas de faire de moi une parfaite sainte-nitouche prude et croyant au prince charmant. Enfin, le côté sainte-nitouche, je ne pense pas que cela puisse le déranger un jour. En fait, je crois bien que quelque part, ça l’arrangerait, ce qui entre précisément en conflit avec le désir de ma mère de devenir un jour une mamie gâteau. Faut croire qu’à peine âgée de douze ans, ma vie est un peu tracée quelque part : future mère oui, pétasse style lesbienne de T.a.T.u, tu peux oublier ma fille. Bref. Le sujet n’est pas là, en fait, il se situe plutôt à l’extrémité de ma main, braquant un colt anaconda sur une boite de conserve. Chouette les activités familiales hein ? « Pa’, c’est lourd. » Un peu trop en vérité, mais un claquement de langue me rappelle à l’ordre. Règle n°1, rappel à l’ordre. Inspirant profondément, je ferme un œil pour mieux viser (jusqu’à ce que j’apprenne qu’il vaut mieux garder les deux ouverts.) et enfin relâche la pression en appuyant sur la gâchette. Résultat des courses ? Une foutue douleur m’arrachant l’épaule et m’arrachant un cri autant de surprise que de douleur, et mieux, un contrecoup dans l’œil. Comble du comble ? J’ai tiré à côté. « PUTAIN DE MERDE !!! ÇA FAIT MAAAAAAL ! » Ah oui, de vivre avec un homme tel que mon père, c’est que le langage n’est pas franchement très évolué. En parlant du loup d’ailleurs, il ne se contente que de ramasser l’arme que j’ai laissé tomber par terre, morale accompagnant son geste sur le fait de ne jamais lâcher cette dernière. Honnêtement, en cet instant, je m’en moque un peu, alors que je peine à savoir s’il vaut mieux que je me tienne le bras ou cacher mon œil qui me fait tout aussi mal. Heureusement, j’ai deux parents, et si l’un semble se foutre complètement de mon état de santé, l’autre en revanche, accoure à grands pas, criant par tous les saints existants que non seulement, elle ne m’a pas élevé ainsi, mais que de surcroit, mon père est un abruti fini. Ouep. À part ça ? On s’adore dans la famille. Si si, je vous jure, d’ailleurs ce soir, c’est justement la soirée jeu à la maison. Et lasagne.


« CONCENTRATION SŸHANA ! » Je ne cache pas mon agacement, lâchant mon soupir d’exaspération, tandis que je me remets en place, levant mes poings, non sans lancer un regard noir à mon paternel. On aurait put croire que depuis l’épisode de mon premier tir, il aurait abandonné, m’aurait laissé mener une vie normale mais noooon. Oups ! Là, j’aurai tout simplement put prendre son crochet du gauche si je ne m’étais pas rapidement décalée. Salopard. Où en étais-je ? Ah oui, mes supers activités. Non, je n’ai pas cessé d’apprendre à me servir d’armes à feu, en fait, je suis même devenue un peu moins gauche. Le but dès lors n’étant pas d’apprendre à viser juste, seulement de gérer le recul de chacune des armes. Ça m’a valu des crampes, une épaule déboitée et des bleus au visage. À un moment, les gens ont cru que mon père me battait. Pas franchement drôle comme époque, mais je le dis et redis, j’adore mon père, même s’il a des lubies bizarres. Comme cette nouvelle manie de vouloir m’apprendre la boxe. Outch. Mon souffle se coupe, celle-là, je l’ai pas vu venir. « Bordel ! C’est quoi ton but pa’ ? Tu veux me tuer ou bien? » et il sourit. Nom de nom ! Je m’attendais à tout, mais pas à cet amusement dans son regard. « Hors de question que ma fille se rende à une soirée sans savoir se défendre un minimum. Allez, debout, espèce de molle ! » je grogne, repousse ma longue chevelure couleur feu que je tiens du malade mental qui se tient devant moi, en pleine forme. « Sérieusement ? Tu peux pas te contenter de me filer une bombe lacrymo’ comme tous les pères normaux ? » Question idiote, à laquelle il ne prends pas même la peine de répondre, évidemment. Une nouvelle fois, je me remets en place, la fierté ancrée sur le visage, du haut de mes seize ans. Une autre mimique que je tiens de lui. En fin de compte, à bien regarder notre famille, j’ai beaucoup prit de mon paternel, de la couleur de ses cheveux, à ses mimiques, tout autant que son caractère. De ma mère, je ne tiens que ses traits bien plus doux et sa fâcheuse tendance à faire tourner mon père en bourrique. Puis il y a mon côté à moi, touche à tout, curieuse. Récemment, j’ai découvert que me contenter de lire n’était plus suffisant, et ma nouvelle passion se situe dans l’informatique. Enfin, plutôt les dessous. Et ça, c’est encore en grande partie à cause de mon père, et sa tendance à ne rien me cacher. Criminal attitude.

EVIL IS JUST A POINT OF VIEW ❞ Il y a deux ou trois petites choses à savoir sur moi. Comme vous l’avez deviné, mon enfance a toujours été plus ou moins teinté dans l’ombre de la violence : apprentissage des armes à feu (eh ! Croyez le ou non, mais je suis capable de remonter un 9mm les yeux bandés !! D’accord, ça me prend un peu de temps, mais un jour, je battrai mon record de 32 min.), arme blanche (et là, on peut dire ce qu’on veut, mais ça, c’est mon point fort. En plus, cacher un couteau à lancer sous sa robe, c’est vraiment classe et hyper sexy.), boxe (et je suis loin d’être championne, mais tant que je sais où ça fait mal, ça me convient. Paraît que j’ai un bon coup de genou.) Mais à côté, j’ai eu une enfance plutôt sympa, surtout quand mon père ne m’empêchait pas d’être simple. Ensuite, je peux parler trois langues couramment : norvégien, russe et anglais. J’ai bien tenté le grec, mais apparemment, tout le monde s’évertue à me dire que ça ne sert à rien. Ah oui. Et le langage informatique. Celui-là, c’est de loin mon favori. Troisièmement, je suis devenue comme qui dirait, une pirate informatique. Farfouiller dans les gros sites, surtout le FSR et le SVR. Et enfin pour terminer… je suis dans la merde. Mouep. Je vous explique. Il y a deux ans, mon paternel (encore lui !) a eu la brillante idée de nous faire déménager en Russie, une pas trop mauvaise idée si on considère que les villes sont magnifiques, que les russes sont canons, et que la boisson est vraiment excellente. Le dessous du déménagement ? Un contrat à long terme pour mon paternel. Et je vous le donne dans le mille : la mafia. Bon, ça encore, ça passe. Le passé de mon père, ma mère et moi ne l’ignorons pas, il tue pour gagner sa croûte, voire exécute d’autres tâches ingrates, c’est pas le plus dérangeant. Sauf que là, c’est après moi que le parrain en a. Et pour cause, je me suis légèrement introduite dans son système de sécurité pour veiller sur papa. (la prochaine fois, je clique ailleurs voir si j’y suis.) Et depuis, j’ai comme qui dirait le couteau sous la gorge pour bosser dans cette organisation. Si j’avais pas d’autres plans en tête, je me dirai : pourquoi pas. Sauf que mon projet professionnel, c’est sauver des vies, pas les ôter. Que dit le paternel dans tout ça ? démerde toi ma fille, fallait pas faire la conne. Et pour la première fois de ma vie, je suis vraiment incapable de deviner les pensés du vieux. Fierté, déception ? Penchons sur les deux. Ce qu’il m’a enseigné n’est pas totalement inutile. Et enfin pour achever ma longue complainte, je vais lâcher le détail qui tue : l’ancien hackeur du parrain est mort, circonstances suspectes, je suis comme qui dirait, sa dernière chance de trouver quelqu’un. Plutôt ma dernière chance en fait, de rester en vie. Et voilà comment on fait des faux pas. Criminal attitude again. Ah et vous voulez savoir ? J’adore bosser sous pression, menace de mort et tout. Étrangement, ça me rend encore plus efficace. Je peine à comprendre pourquoi…


« Eyh, “Pirate”, tu t’en sors ? » C’est à peine si lève le regard de mon écran. Je me suis lancée dans une recherche plus ou moins complexe, et autour de moi, les postes s’agitent, longues successions de lignes, de codes, de données que moi seule peut lire sans peine. Voilà des heures que je n’ai pas bougé de mon siège, ne m’accordant qu’une pause pour mettre mes lunettes. Finalement, je me redresse légèrement, tournant mon regard azur sur celui qui vient d’oser interrompre mon travail. « Tu veux me rendre service Peeta ? Va me chercher un café noisette avec bonne dose de lait, un muffin au chocolat avec d’énormes pépites, et mon travail s’en trouvera légèrement amélioré. » Une colère sous jacente ? Vous n’imaginez pas même à quel point. Certainement due au fait que cela fait deux jours que je ne dors quasiment plus, ma recherche prenant le pas sur beaucoup de chose. Ma cible ? Yvan Petrovitch. Un putain de tueur à gage qui a eu une sacrée chance derrière lui. Son gros défaut ? L’alcool, les armes, les prostituées et le culot d’avoir collé une balle dans la tempe de mon père. Et c’est précisément l’un de ces quatre points qui va lui coûter beaucoup. Personne ici ne l’ignore, mon idée de vengeance est grande, et c’est limite si on ne m’encourage pas. Et tandis que je retourne à mes écrans, Peeta s’éloigne enfin, désertant l’ambiance morose et pourtant pleine de tension. Mon unique but est de retrouver cet enfoiré et de lui coller une balle dans la rotule pour connaître le nom de son commanditaire. Enfin un bip retentit, attire soudainement mon attention. « Je te tiens. » Un appel intéressant, et qui me laisse quelques secondes pour faire mon office. « Matrioshki’s club, que puis-je pour votre plaisir ? » N’avais-je pas prédit que l’un des quatre pêchés mignons de ce type causerait sa perte ? « Naturellement, où doit-on vous l’envoyer ? » Stylo, papier, adresse notée. Une aubaine pour moi, ce type exige une rousse. De toute manière, blonde ou brune, la différence, c’est juste la perruque. « Passez une excellente soirée, monsieur, n’hésitez pas à rappeler notre service. » Bla bla bla. Il veut une pute ? Je vais lui en offrir une, à l’en tuer sur place. Je ne prends pas même la peine d’éteindre mes programmes, glisse hors de ma chaise, et attrape mon sac pour mieux me préparer à ce rendez-vous spécial. Je veux juste mettre fin à cette douleur ingérable qui étreint mon cœur. Fin prête, j’assure que tout est en place, atout en avant, arme bien placée, relisant encore et encore cette adresse, à l’en apprendre par cœur. J’hèle finalement un taxi, et récite par cœur le lieu convoité. Le bâtiment est plutôt classe, mon assassin a des goûts de luxe. Une inspiration, une seconde, focus sur l’objectif. Personne ne sait que je suis ici. Bogdanovitch me tuerait s’il le savait. Rien à faire. Je toque à la porte, trois coups, avant que celle-ci ne laisse place à un jeune homme brun, pas trop vilain, mais vraiment pas mon type. « Je commençais à m’impatienter. » Pas plus que moi. Pourtant, je me contente d’esquisser un sourire, laissant mes talons claquer sur le sol, jouant de mes hanches pour mieux laisser à mon tueur le loisir de deviner ce que je cache sous mon imperméable noir. Vêtement qui ne tarde pas à quitter mes épaules, glissant le long de mes courbes pour mieux laisser entrevoir la tenue légère que je porte. Règle n°1 : ne jamais éveiller les soupçons. Règle n°2 : jouer le jeu. Règle n°3 : prendre l’avantage. Règle n°4 : réécrire les règles du jeu. D’un mouvement de main, j’invite mon prétendant à me rejoindre, jouant de ce qu’on l’on appelle féminité. Et à voir l’état dans lequel il se trouve, j’ai l’air plutôt convaincante. J’ai dû être une catin dans une autre vie, au pire, c’est aussi un choix de reconversion. Mes frasques me mènent dans ses bras, que j’exècre, mes lèvres glissant sur les siennes, ne rêvant que de les mordre jusqu’au sang. Je ne veux pas des mains de cet homme sur moi, le poussant peu à peu jusqu’à une chaise, parfaite pour l’avenir que je lui réserve. « Pimentons un peu le jeu… J’ai sur moi deux trois petites choses fort sympathiques pour passer une excellente nuit. » Sous-entendus : jouets coquins, de quoi émoustiller tout homme. Et comme par miracle, dans mes mains, deux paires de menottes, pourvues d’une fourrure noire, signe qu’elles sont fausses (et puis quoi encore ?) et qu’il pourra s’en départir dès lors qu’il voudra reprendre l’ascendant (et puis quoi encore une fois ?) Et là, mon jeu commence. Attaché aux mains, je n’ai plus qu’à lui lier les pieds, mes mains caressant chaque partie de son anatomie pour mieux cacher mes intentions, une chose qui visiblement, semble exciter ma proie. Erk. « Bien. Maintenant que tu es à ma merci Petrovitch, j’ai deux ou trois petites questions à te poser, et j’attends de toi que tu y répondes assez rapidement. » Mon interrogatoire se met peu à peu en place, et s’il a un instant pensé qu’il s’agissait d’un jeu, l’homme déchante suffisamment rapidement pour tirer sur ses menottes, avant de comprendre où se situe le piège. « Tu l’as comprit, inutile de chercher à te détacher, c’est un peu… inutile. Bien. Où sont tes couteaux de cuisine ? Te dérange pas, j’en ai dans mon sac, ça évitera de perdre du temps. Nikolaï Volkov, ça te dit quelque chose ? Ton commanditaire. » Je n’aime pas passer par quatre chemins. Je veux mes réponses et rapidement. « Évidemment, sa pute de fille. Va te faire foutre. » Je ne prends pas même la peine de soupirer, extirpant de mon sac une arme, et sa solution miracle : le silencieux. « Seulement pour l’occasion, te rencontrer valait bien cet effort, par contre, dommage pour toi, t’as pas eu le temps de me baiser. Je recommence. Ton commanditaire, et dis-moi encore une fois d’aller me faire foutre, et je t’explose la rotule. » La réponse ne se fait pas attendre bien évidemment, pas plus que mon index appuyant sur la détente, visant la rotule gauche. « Je t’avais prévenu. » Son cri de rage ne m’émeut qu’à peine, peut-être l’adrénaline, alors que je pose de nouveau la question, recevant inlassablement la même réponse. « Seconde rotule. » Je tire. Ah oui. Mon éternelle malédiction. J’ai visé la rotule droite ? Et bien faut croire que le flingue n’est pas d’accord avec moi, logeant sa belle dans l’épaule droite. Bon, je suis restée sur le même côté, un bon point pour moi non ? « Oups. Ai-je oublié de mentionner que je rate souvent la cible que je vise ? Franchement, si tu veux pas prendre une balle dans le crâne, je te conseille de me répondre. Au pire, j’ai juste à fouiller ton portable, ta maison, et j’en passe. » Il éructe, continue de m’insulter, entame ma patience. Une troisième balle glisse hors de son étau, se fichant dans son autre épaule. Et quand enfin il estime avoir assez souffert, me lâche mon information. La dernière balle, destinée à réduire au silence, et je me laisse tomber au sol, tension s’évadant de mes épaules, alors qu’enfin, je m’autorise à tout évacuer. Ce n’est qu’après une bonne dizaine de minutes que j’attrape enfin mon portable, et compose un numéro. « Allo ? » Je renifle, repousse une mèche de cheveux. « Peeta, faut que tu viennes me chercher. J’ai le commanditaire. » Je n’en dis pas plus. Lui sait ce qu’il doit faire, avec qui il doit venir. Équipe de nettoyage, de quoi effacer mes traces, de quoi me sortir de mon pétrin.

JE LAISSE LA VIE M'EMPORTER ❞ Un instant, j’inspire, laisse mes pensés s’évader au rythme du bruit des voitures, des klaxons. New York… La ville qui ne dort jamais, toujours en activité. Comment me suis-je retrouvée ici ? Une succession de faits, la mort de Bogdanovitch entre autres, principal élément déclencheur de mon exil, tourne la page sur la Russie, sur ce que j’y laisse, ce que j’y ai connu. Pourquoi New York ? Pourquoi pas ? J’ai juste suivi le petit ami de l’instant, un new-yorkais pur souche. Et me voilà. Trouver du travail n’a pas été dur, mon diplôme d’infirmière en poche, ne restait plus qu’à trouver l’hôpital qui voudrait bien de moi. Le petit ami ? Exit. Quant à moi. J’avance, mains dans les poches, préservant mes doigts du froid pour mieux pianoter sur mon clavier ce soir. Hackeuse un jour, hackeuse toujours. Mais entre nous, j’ai pas l’intention de me faire avoir de nouveau, que ce soit par un mafieux ou un autre connard avide de pouvoir ou d’ambition. Enfin ça, c’est le destin qui en décidera. HEP TAXI !!

▬ Prénom ou pseudo ; Darjeelady
▬ Âge ; vingt-quatre ans. hum.
▬ Où avez-vous connu le forum ; Par Poly Pocket
▬ Connexion ; 5/7
▬ Code du règlement ;

Spoiler:

▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON
▬ Exemple de RP ; (Provenant d'un autre forum, réponse prise au hasard dans un de mes sujets.)

Spoiler:

▬ Célébrité sur l'avatar ; Cintia Dicker
▬ Multicompte(s) ; Nope.
▬ Un dernier truc à dire ? ; Pas pour le moment, mais la fiche n'est pas encore achevée