| Sujet: [TERMINEE] Clyde J. Ridway ; « Killer Queen » Dim 9 Juin - 19:02 | |
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Je suis Clyde Jock Ridway. J’ai décidé d’arrêté de fêter mes anniversaires à 30ans, ne supportant plus le temps qui passe. De nationalité américaine, je suis d’origine écossaise. Mon métier ? Tout et n’importe quoi. Garagiste, dealer, receleur… C’est ça que mes clients aiment chez moi, mon côté multi fonction. Travaillant exclusivement avec les italiens il m’arrive de faire une entorse au règlement quand ma vie est menacée. Célibataire & sans enfant, je ne pense pas que cela changera un jour. Pas parce que je ne le veux pas mais parce que je n’ai plus l’âge. Mon humour qui laisse à désirer et mon ironie sont mes marques de fabrique. Je suis considéré par certains comme étant un HORS-LA-LOI car la police serait sans doute ravie de pouvoir me mettre la main dessus, pas parce que je suis un gros poisson mais pour les infos que je possède.
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Once upon a time... ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; Michel Berger ▬ Paradis Blanc « Y a tant de vagues, et tant d'idées Qu'on arrive plus à décider Le faux du vrai Et qui aimer ou condamner Le jour où j'aurai tout donné Que mes claviers seront usés D'avoir osé Toujours vouloir tout essayer Et recommencer là où le monde a commencé »
▬ Histoire ;
Je suis ce que la société a voulu faire de moi. Sans opposer aucune résistance, j'ai suivi bêtement le troupeau. Ma mère est morte de désespoir à cause de moi. Fatiguée d'attendre que je rentre à la maison, d'aller me chercher au commissariat alors que j'étais encore défoncé. Moi, son seul enfant, je lui parlais comme si elle était une moins que rien. J'aurais voulu lui dire que je l'aimais, que toutes les horreurs que j'ai pu lui dire, c'était des mensonges. Je ne pensais pas à mal. Elle est morte avant que je puisse lui dire et mon père se mit à me haïr. Déjà à l'époque, il ne m'aimait pas vraiment, il me considérait comme un parasite, la honte de la famille. Mais depuis qu'elle n'est plus là, il attendait fébrilement que je meure d'une overdose et que j'aille cramer en enfer. Je le méritais sincèrement, pour le nombre de fois où j’ai fait pleurer ma mère.
Quand on est jeune, on est forcément con. On sait que trop boire d'alcool est dangereux pour la santé, mais on le fait quand même. Les balles nous frôlent, mais ne nous traversent pas. Et même quand l'une d'entre elles, arrive à atteindre l'un dès notre, ça ne change rien, on est triste deux minutes et on l'oubli on se vidant une bouteille. S'il y a de l'alcool et des filles pas coincées au même endroit, ça se transforme en fête. Il n'y avait pas d'heure ni même d'endroit précis. Ca pouvait commencer à 10h du matin sur la pelouse du voisin, comme à 22h du soir, dans une station de métro. Mais l'alcool comme le reste à un prix. On commence toujours par taxer dans le porte-monnaie des parents. Les petites sommes se font rarement remarquer, mais dès qu'on veut plus, il faut trouver un nouveau plan. Et celui-ci était d'aller voler à la supérette d'à côté. Elle était toujours tenue par des étudiants qui disaient rarement quoi que ce soit, ils n'avaient que ce boulot minable pour payer leurs études. On débarque à trois et on s'éparpille dans les rayons, on planque ce qu'on peut planquer sous nos pulls miteux. La première fois, ça marche, on est accueilli en héros par notre bande. Deuxième fois, on se sent invincible, à croire qu'on pourrait voler le magasin entier que personne ne l'oserait l'ouvrir. Et puis ce fut le coup de trop, limite on est sortis sans rien cacher, les bras charger d'alcool. Ce cafard d'étudiant avait prévenu la police et hop', maintenant je devenais le cleptomane drogué et alcoolique du quartier. La honte de la famille. Celui qui a 22 piges n'avait aucun diplôme et ne ferait sans doute jamais rien de bon de sa vie. Quand on est jeune, les conséquences on n’y pense jamais, il n'y a que vers mes 25 ans que j'ai compris que ces bêtises sans importance, je devais les trainer comme un boulet toute ma vie. Qu'importe que je devienne un citoyen modèle, tout ce que l'Amérique aura retenu de moi c'est des erreurs de parcours comme Monsieur et Madame tout le monde aurait pu faire. Sauf que moi, je me suis fait attraper comme un bleu. A la suite de cela, tout le quartier ne parlait plus que de moi et de l'échec que j'étais devenu. Ils disaient que cela venait de la trop grande gentillesse de ma mère, mais ils ne soupçonnaient même pas une seule seconde que leurs chères têtes blondes étaient bien plus débauchées que moi. J'étais ce virus qui avait contaminé leur petite vie tranquille.
L'enfer doit sans doute ressembler à une prison. Pour s'occuper les détenus cherchaient à s'inventer des pseudos rivalités simplement pour se battre et essayer de faire passer le temps. Mais les méchants eux, ne simulaient pas, leur envie de vous démolir le portrait n'était pas feinte. Devant ces hommes, il valait mieux baisser les yeux si on aimait un tant soit peau la vie. Dans ce genre de situation, le but du jeu consistait à devenir « ami » avec l'un d'eux. Tous les moyens sont bons et le mot d'ordre est « service ». Si je voulais que mon séjour se passe bien, je devais les aider pour tout et n'importe quoi. Mon chien de garde se nommait Rick affectueusement appelé « le boucher du Michigan » il avait eu l'autorisation de se mêler aux autres depuis que sa psy ne l'avait plus jugée dangereux. Son 1m95 et sa carrure de lutteur en effrayait plus d'un et glacé le sang de certains quand ils apprenaient de quelle façon il tuait ses victimes. Je lui payais des clopes et lui donnait mon urine quand il faisait le dépistage antidrogue et j'avais la permission de pouvoir m'asseoir à côté de lui.
Le type qui partageait ma cellule était un camé qui attendait avec impatience sa dose de méthadone. Il ressemblait à un chien qui allait enfin avoir son os adoré. Il n'arrêtait pas de me raconter comment il a fait pour se mettre dans cet état, de cette fille qu'il aimait à la folie et de ce cambriolage chez une dame agrée qui a fait un arrêt cardiaque au moment où son vieux cerveau a compris qui avait un cambrioleur chez elle. Le pauvre gars a pris 4 ans de prison et sa bien-aimée l'a largué pour un qui lui au moins était en liberté. Les prisons étaient remplies de type qui ne cherchait pas à faire mal, leurs histoires se résumaient à avoir rencontré les mauvaises personnes au moment le plus crucial de leur vie.
C’est enfermé que je pris réellement conscience que la mafia n’était pas une légende. Rick m’a rapidement appris que si je parlais à cette personne, je ne pouvais pas parler à celle-là car leurs patrons se battaient pour les mêmes quartiers. Il me parlait, les yeux brillants, du fric qu’il était possible de se faire et surtout que devenir ami avec l’un d’eux pouvait me faire sortir de prison plus tôt que prévu. Cette info n’était absolument pas négligeable. J’ai promis à mon garde du corps que si j’arrivais à sortir avant la fin de ma peine, j’irais convaincre sa famille d’aller le voir au moins une fois au parloir. J'entrepris de me lier d'amitié avec un petit malfrat qui répondait au nom de Santorum et qui bossait pour la mafia italienne. Pour qu'il ait un minimum de confiance en moi, j'ai provoqué une altercation avec l'un de ses ennemis. Par chance, j'ai gagné. Santorum voyant cela et étonné par cette bagarre me demanda des explications « par simple curiosité ». Je lui racontai que je n'aimais pas les Russes. J'inventai un passé sortant tout droit de mon imagination. J'étais pour lui un type qui avait perdu un paquet de fric à cause des Russes et depuis ce jour j'essayais par tous les moyens de sortir pour récupérer ce qui m'appartenait. Il se sentit concerné par mon histoire et me proposa de m'aider si en échange je faisais quelque chose pour lui. Il était plus facile pour la mafia de faire sortir de prison quelqu'un qui n'a strictement rien à voir avec eux plutôt que l'un des leurs.
J’étais tellement obsédé par le fait de vouloir être libre, sans y faire gaffe, j’ai signé un pacte avec le diable et toute sa famille. Deux semaines plus tard, j’étais libre.
L’avocat grassement payé de la famille avait trouvé un tout petit vice de forme qui remettait en cause mon arrestation. A ma sortie, le grand chef m’attendait dehors, adossé contre sa BMW toute rutilante. La liberté avait l’étrange odeur de la marijuana. Transporteur de drogue et occasionnellement d’arme. Voilà mon nouveau boulot. Impossible de refuser le job, il m’aurait troué la peau juste après avoir osé dire « non ».
Les premiers jours, j’avais le sentiment que tous les flics de New York me suivaient. J’avais réussi à me trouver un petit appartement miteux dans l’un des quartiers les moins fréquentables de la ville. Avec mon casier judiciaire, aucun propriétaire ne me faisait confiance. Dormir avec toute cette drogue minablement cachée sous mon lit, ça me rendait paranoïaque.
Mes journées n'étaient qu'une copie de la précédente. Réglé comme du papier à musique, je commençais à bosser vers les 11h, avec un rendez-vous avec le patron pour qu'il m'indique où livrer la marchandise et ainsi de suite. C'est en pleine mission secrète que ma vie trouva un sens quand nos regards se croisèrent. Je fus foudroyé. Cette femme était incroyable, elle avait le don de voir toujours le meilleur chez les personnes. C'est après 3 mois de relations, fou amoureux d'elle et ne supportant pas de lui mentir une seconde plus, j'osai lui avouer ce que je faisais réellement. Elle ne me jugea pas, mais me demanda d'arrêter. Elle n'avait pas envie de vivre la peur au ventre. Seulement, on ne peut pas quitter le monde des affaires comme ça. Il ne suffit pas de dire « C'était sympa mais j'arrête » pour que le bosse accepte de vous laisser tranquillement partir. C'est toujours une histoire de « tu vas me rendre un dernier service » qui s'éternise. Au final on n'arrête pas vraiment, on se retrouve un mi-temps. Pour ne pas éveiller les soupçons de ma chère & tendre. Je revins vers mon premier amour en me faisant embaucher dans un garage où j'effectuais des réparations sur tous types de véhicules.
Ma vie me convenait parfaitement. Même au-delà de ce que j'avais pu espérer. Mais le bonheur, il va, il vient, mais ne reste réellement jamais. Du jour au lendemain, le lit qu'on avait acheté me semblait devenu bien vide, bien trop grand pour moi. Sur la table de la cuisine, un simple bout de papier froissé avec écrit « merci » d'une écriture précipitée. Il n'y avait plus rien dans les placards. Il ne restait que son odeur dans le petit appartement. A ce moment précis, quelque chose en moi se brisa dans un bruit assourdissant. Et je compris que rien n'est éternel.
A la suite de cela j'ai passé mes journées comme une loque, affalé sur le canapé, à mater les chaînes de ventes. A acheter la première bêtise avec un semblant d'utilité. Je crois que c'est à ce moment que je suis devenu ce que je suis. Je l'ai attendu. Un mois, deux mois et puis le troisième arrive bien vite. On oublie de payer l'électricité et l'eau, car on a plus d'argent. Que des centimes pour pleurer. Alors, c'est tellement facile de replonger, de reprendre ce train de vie si facile. Transporter de la drogue d'un point A à un point B, planquer de l'argent chez soi et de temps en temps et prendre quelques filles à la maison pour qu'elle puisse se refaire une santé, garder des flingues pour rendre service. J'ai gagné assez d'argent pour continuer à attendre son retour sur le canapé.
Et puis au bout de 2 ans, j'ai compris que je ne la reverrais plus jamais franchir le seuil de cet appartement. Il n'y avait plus rien à espérer, attendre que le temps passe et que les blessures guérissent. Je me jetai à corps perdu dans le travail, je ne rentrais plus chez moi, préférant décuver dans les bars plutôt qu'affronter le silence assourdissant de mon chez moi. Je combattais ma peine à coup de whisky et si cela n'était pas suffisant, j'allais me perdre dans d'autres bras à la peau blanche et gracile. Je fermais les yeux, me laissant porter par le courant, ne cherchant plus à lutter contre quoi que ce soit.
Aujourd'hui, j'ai 44 ans, je transporte toujours des choses illicites et fait quelques à côté quand l'offre est intéressante. Mes plus gros clients et à ceux à qui je dois fidélité jusqu'à ce que la mort ou la prison nous sépare sont les Italiens. Je travaille avec quelques gangs de temps en temps pour leur donner un coup de pouce. Les Russes ne sont pas mes plus grands fans et je tente de les éviter au maximum, mais quand l'un de leurs chiens de garde me pointe un calibre sur la tempe je ne peux refuser, vu que c'est demandé si gentiment. Ma discrétion & ma rapidité d'exécution sont appréciées, j'ai ma petite réputation et les grands de ce trafic parallèle savent que je suis l'homme de la situation pour les opérations délicates. Je fais de temps en temps quelques réparations sur des voitures dans un garage, histoire de faire un peu couverture, mais je sais que cela ne fait pas illusion longtemps face à la police si un jour ils arrivent à remonter jusqu'à moi.
Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ;
Trop de choses sur la conscience. Pour vous c'est quoi la « honte » ? Le fait de sortir dans la rue avec les pantoufles toujours aux pieds, ou d'avoir déçu des personnes ? Pour ma part, c'est la deuxième option. Je m'en veux, si vous saviez de toute la peine que j'ai pu causer à ma mère. Je le savais que dans le fond, elle ne voulait que mon bien et m'aider. Je n'ai pas su comment réagir sur le moment. Tout ce que j'ai trouvé à faire pour me rendre intéressant c'est enchainer connerie sur connerie. Combien de fois j'ai rêvé de voir ses vieux crever pour enfin être libre. Et quand ma mère nous a quittés pour un monde meilleur, un monde sans moi, j'ai senti le sol se dérober sous pieds, j'ai perdu une partie de mon être à ce moment. Ce n'est pas comparable à un chagrin d'amour, car on finit par oublier. C'était pire. J'ai cru la détester alors que toutes les fibres de mon être l'aimaient plus que de raison. C'était ma mère. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
L'enfer, c'est ouvrir la boîte de médoc' du côté de la notice. Essayer de monter un meuble et se rendre compte qu'il manque une vise. Se cogner le petit orteil dans le coin du mur. Rire à ses propres blagues bidon. Commencer à danser en se croyant seul dans un rayon de super marché et se rendre compte que non. Galérer à ouvrir un stupide bocal de cornichons. Se tromper en chantant les paroles d'une chanson. Le lendemain de cuite. Une bouteille de whisky vide. Se couper en se rasant. Se faire réveiller à 5 du mat' par le réveil de la voisine. Avaler de travers. Chercher pendant une heure les clefs de la maison alors qu'elles sont sur la table basse. Se couper avec une feuille. Avoir le rhume et ne plus avoir de mouchoir. Ne plus avoir de cigarette le dimanche jour où les tabacs sont fermés. Dante devrait revoir sa vision de l'enfer. ▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Avoir une vie différente. Bien ranger. Une femme, deux enfants : un garçon et une fille et puis un chien. Avoir pu apprendre à son fiston à faire du vélo et puis par la suite l'emmener voir des matchs de football américain. Prendre peur en voyant sa fille grandir et commencer à sortir avec des garçons. La vraie vie tout simplement. C'est ce que j'aurais aimé connaitre. Ma vie actuelle n'est pas toute noire, il y a le frisson à certains moments. Mais cela ne remplacera jamais le bonheur d'avoir une famille, une femme qui vous accueil à la maison râlant un peu sur votre retard. J'imagine. Je suis un homme et par définition, je suis faible et je ne pourrais renoncer aux streap-teaseauses de la boîte en face de chez moi. Surtout que j'ai des réductions. ▬ Point faible du personnage ;
Mon humour. Plus sérieusement le fait d’être isolé. Dans ce milieu on ne parle pas d’amis, mes de clients, patron, collègues… On ne sait pas vraiment à qui faire confiance car les balances sont en recrudescence en ce moment. Avoir des amis, ça peut aider en cas de coup dur, quand par exemple après une grosse dispute avec votre copine qui vous met à la porte, ou quand on a besoin d’argent. Être seul, je l’ai longtemps voulu pour éviter toutes formes de désillusions qui caractérise la nature humaine. Pour éviter d’avoir mal. Le genre de douleur qui ne part pas avec de la morphine. Est-ce que cela fait de moi un lâche ? Je le sais, un jour j’aurai besoin d’aide, le genre d’aide qui pourrait me sauver la vie, et il n’y aura personne qui sera prêt à risquer sa tête pour moi. C’est triste. ▬ Point fort du personnage ;
Mon charme, mon humour, ma grande beauté... Enfaite non.
En réalité, si dans le métier on me reconnait à ma juste valeur et que je suis tant apprécié c'est grâce à ma discrétion. Je sais quand il ne faut pas parler, garder sa place, être efficace. Je ne suis pas le seul qui fait ce genre de choses mais j'aime croire que c'est moi le meilleur. Ma discrétion va de pair avec le fait que je sais garder les informations pour moi. Une tombe. De ce fait là, je n'ai jamais été considéré comme un traitre et n'est de problème avec personne sauf la police. Je sais qu'ils remontent les réseaux en commençant par arrêter les petites mains comme moi. J'ai peur. De terminer ma vie en quatre murs, parce que je sais qu'à présent, je n'ai pris que des mauvaises décisions.
▬ Casier judiciaire ;
■ Officiel Consommation de drogue Coups et blessures sur agent fédéral Ivresse sur la voie publique Conduite en état d’ivresse Outrage public à la pudeur Incitation à la consommation d’alcool sur des mineurs
■ Non officiel Dealer Blanchiment d'argent Recel Atteinte sexuelle sur mineur ( dans sa jeunesse ) les charges on étaient abandonné, pas assez de preuve.
Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; Lou ▬ Âge ; Moi aussi j'ai arrêté de fêter mes anniversaires à partir de 15ans ▬ Où avez-vous connu le forum ; Je suis une revenante ▬ Connexion ; 5/7 ▬ Code du règlement ;
- Spoiler:
Ok par Eva ▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement) ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
On ne sait plus qui croire. On vous dit qu’on ne peut compter que sur soi-même mais que finalement être seul ce n’est jamais bon. Qui se ressemble s’assemble mais dans le fond, les opposés s’attirent. Mentir c’est mal, mais en mensonge par omission ce n’est pas péché. Marco était en train de faire son petit numéro de grand chef tout-puissant. Malgré moi, je rentrais dans son jeu. « J’ai pas d’arme » Avançons-nous enfin vers le chemin tortueux de la vérité ? Alors que je m’apprêtais à lever les bras au ciel, célébrant cet événement comme il se devait. Marco anéantit toute possibilité de rédemption. Condamné à jouer avec la divine vérité jusqu’à ce que mort s’ensuit. J’en fais peut-être trop. Ou justement pas assez. « Je suis capable de tuer un homme à mains nues. En lui brisant les cervicales. » Et moi, de faire un salto avant suivit d’un grand écart et de terminer par une roue. « C’est un nouveau jeu que je viens d’inventer ! Un mensonge, une vérité. Tu devines ? » Je soupirais agacé. Comme mensonge il aurait pu trouver mieux. « Tu n’as pas d’arme. Et si tu pouvais tuer un homme à main nu, tu ne m’en réclamerais pas une aujourd’hui » Enfaîte, je voyais mal ce garçon faire le sale boulot lui-même. Je savais qu’il était capable de tuer. J’avais seulement du mal à l’imaginer. Bêtement, j’ai longtemps cru qu’un dirigeant n’était bon cas diriger. Qu’il était incapable d’aller aider les personnes de la compta et de leur donner un coup de main. Métaphore foireuse. Décidément, ce n’est pas aujourd’hui que Marco et moi allons avoir une de ces discussions à cœur ouvert. Je me voyais bien écouter ses petites misères, lui promettre d’être à ses côtés, tel était mon devoir. Il aurait eu l’œil brillant, signe qui contenait son émotion. Il n’aurait pas tari de compliment à mon égard. Réalisant que j’étais la seule personne à le comprendre. Et pour terminer en beauté ses retrouvailles, on aurait mis quelques billets dans le string des strip-teaseuses du nouveau club qui ne se trouve pas très loin d’ici. Ca aurait été parfait. La réalité en était bien loin. Alors que mon nouveau client se jouait de moi, il n’oublia pas de me préciser « Le plus rapidement possible. » Quand je lui ai demandé quand voulait-il que le travail soit exécuté. Ca ne m’aidait pas vraiment comme réponse. Pour moi le plus rapidement, c’est dans une semaine. Il faudrait qu’on compare nos définitions, car en réalité pour lui « rapidement » veut dire « dans la soirée » quoique, ce soir ne risquant pas d’être en état de marcher droit, aller passer à un petit coucou à la mafia semble être une bien mauvaise idée. Mon agenda n’était pas vraiment rempli. La police ayant lancé une nouvelle politique contre la drogue, ils étaient en train de me couler le business. Même si les clients fidèles étaient toujours là, ils m’empêchaient d’en trouver de nouveau. « Dans 3 jours pour la moto. Compte 6 jours au moins pour une arme, le temps que j’aille voir de vieille connaissance. » Aucune réduction de délai possible. La moto ce n’était pas le fait d’en trouver une nouvelle qui était le plus dur, mais de récupérer l’ancienne. L’arme, le temps que je reprenne contact, et qu’ils se souviennent qu’ils me doivent bien ça.
Alors que je lui proposais de se saouler joyeusement, le jeune homme se comporta comme un vieux de cinquante ballets. « Ca serait pas raisonnable. » Ca ne le serait pas vis-à-vis de Paige. Voilà ce que devenaient les hommes en couple de nos jours. Il se faisait littéralement aspirait le cerveau par leur femme et ensuite, elle le prenait leur virilité, s’assurant que ceux-ci ne se rebellent pas contre le pouvoir suprême du sexe faible. Qui par la force des choses devenaient le sexe fort. « C’est affligeant de voir comme on change soudainement quand on est en ménage » Moi le premier. Marco était devenu un peu plus sage, peut être plus raisonnable que moi. Et j’avais le sentiment d’être qu’un ivrogne, à vouloir gâcher un si bon whisky pour voir lequel de nous deux tenait le plus l’alcool. Alors cas une époque, on aurait été allé se faire la tournée des bars, cela est inenvisageable à l’heure actuelle. D’une pare à cause de sa petite famille et de sa délicieuse amie. Clyde, encore seule. Il n’y avait plus personne pour m’accompagner dans mes nuits de débauche. Il ne restait que le barman qui me trainait jusqu’à la sortie quand l’heure de la fermeture venait. Ma crise de la quarantaine durait depuis un petit moment. Un peu coupait dans mon élan, sans vraiment y faire attention, je commençais à bouder. Dos arrondis, coudes avant appuyés sur la table, tête baissé et mine renfrogné. Tout y était. Et rien ne s’arrangea quand il m’expliqua « Le merci, c’est quand le travail est fait, non ? » Mon défunt père se serait-il réincarné en Marco ? Il me disait tout le temps ce genre de choses. Etant plus jeune, dès que j’accomplissais le plus petit effort, je m’attendais à recevoir une foule de remerciement et enfaîte non. Ce n’était pas assez pour en mériter autant. Et mon nouveau comportement enfantin empira. Mon verre devenait plus captivant que la conversation. Je le fixais, m’amusais à faire tourner le liquide ambré… Un vrai gamin. Avec les cheveux blancs en plus.
Pendant que je lui expliquais ce que je savais ou pensais savoir, Marco ne fit aucun commentaire. Sans doute bien trop occupé à analyser les informations que je lui donnais. Et même quand je l’invitai à la confession, il se mua dans le silence. « Je vais tuer mon oncle. » Ces mots explosaient comme des bombes à mes oreilles. Je décortiquai chaque mot. Je, donc lui. Vais, donc il va le faire, c’est imminent. Tuer, acte qui consiste à réduire quelqu’un au silence éternel. Mon oncle, quelqu’un de sa famille, parrain de la mafia. L’info percuta mon cerveau, l’alarme rouge se déclencha. « Et moi me mettre à la dance classique » dis-je avec le même ton que le sien. Et la seconde d’après « Mais tes complètements fou ?! Tu vas à peine mettre un pied chez lui que tu seras déjà criblé de balle ! » Je commençai à me masser les tempes et me murmurai à moi-même « c’est pas vrai, c’est pas vrai… » Je ne rêvais pas, il voulait le faire, il allait le faire. Le plus terrifiant c’est qu’il allait sans doute le faire tout seul. Un suicide. « Et tu vas y aller en solo ?! Le but c’est de mourir jeune c’est ça ?! » Finalement, je ne boudais plus. Impossible de continuer à faire son gamin quand un ami vous annonce calmement qui va aller tuer son oncle qui en passant et un parrain de la mafia, et qui ne se balade jamais sans ses 4 chiens de garde armés jusqu’aux dents, entrainé à tuer. Je ne réalisais pas, et j’espérais sincèrement que ce n’était qu’une idée comme ça. Une obsession que de quelques jours. Les jeunes de nos jours, sont tous cinglés. Toi le premier Marco…
▬ Célébrité sur l'avatar ; Hugh Laurie ▬ Multicompte(s) ; // ▬ Un dernier truc à dire ? ; C'EST L'HISTOIRE DE LA VIE \o/ © New-York, The Dark Side
Dernière édition par Clyde J. Ridway le Dim 9 Juin - 20:05, édité 1 fois |
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