▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; (L'utilisation d'un lecteur exportable n'est pas obligatoire, vous pouvez aussi nous citer le nom de l'artiste et celui de la chanson qui, selon vous, conviendrait bien à votre personnage.)

Life de Ludovico Einaudi

▬ Histoire ; (En 1,200 mots  minimum, pensez à ce que le caractère de votre personnage ressorte dans le récit, qu'il ne s'agisse pas d'une histoire qui ne nous apprend rien sur la façon d'être actuelle du perso.)

Beaucoup de gens pensent que le strip-tease est une danse vulgaire. La plupart d'entre eux ne considèrent même pas que ce soit une danse. C’est bien dommage, ils ratent un des plus surprenants spectacles de leur vie.  J'ai toujours été fasciné par ce milieu à double tranchant … certainement parce qu’on me l’interdisait. Je me suis contentée des balais pendant des années pour faire plaisir à mon père avant de tenter l’expérience des cabarets comme ma mère. J’avais besoin de la retrouver, quelque part, de sentir qu’elle continuait d’exister à travers moi. Je suis tombée sous le charme de cette ambiance insensée, de cette énergie hystérique qui arpentait la scène et se répandait dans mes veines. J’avais trouvé la huitième merveille du monde et c’était prodigieux. Je ne vivais que pour danser dans ces costumes colorés, sous ces lumières de braise, au fond du regard de tous ces gens venus des quatre coins du monde. J’avais l’impression de renaître chaque nuit sous une nouvelle forme, d’être belle, convoitée, d’être unique. Je ne retrouvais cette sensation nulle part ailleurs, elle semblait appartenir au cabaret et ce malgré tous mes efforts pour l’en dérober. A croire qu’elle me possédait. Je n’étais pas le chef d’orchestre, seulement l’instrument. J’aurais pu vivre de cette façon des décennies mais rien ne dure dans la vie.

J’ai rencontré Dante à vingt-ans, durant l’époque folklorique de mon existence. Il était tellement beau, tellement mystérieux qu’on aurait cru un personnage tiré d’un livre. Je suis tombée amoureuse sans m’en rendre compte, sans pouvoir freiner, dire stop, sans pouvoir anticiper la chute. Les gens tentent de vous prévenir, de vous donner des conseils, mais vous n’entendez rien, vous ne percevez que les sons qui sortent de leur bouche. Je ne comprenais pas un mot de ce qu’ils disaient … j’étais hypnotisée par cet homme. Ma naïveté m’empêchait de voir la réalité, d’admettre les incohérences dans notre relation, elle préférait me pousser vers le précipice. J’aurais pu empêcher ma vie de partir en fumée si j’avais eu la force de ne plus l’aimer. Nos disputes ont commencé à être plus fréquentes, on n’arrêtait pas de crier pour parler, de hurler pour communiquer. Par moments je le détestais réellement mais il avait cette façon de revenir vers moi qui me condamnais d’avance. J’étais prisonnière de son emprise et le pire c’est que je le savais. J’avais ce poison sur ma peau et je ne trouvais pas le courage de m’en débarrasser. Mon père ignorait tout de cette situation ; il avait l’air tellement heureux, j’avais peur de briser son bonheur avec mon malheur. Alors j’ai appris à souffrir en silence, à sourire pour les apparences, à porter un masque pour ne pas dévoiler mon visage noyé par le chagrin.

Jusqu’à ce soir-là. J’ai cru que j’allais mourir. Dante m’attendait à la fin de chaque représentation, il ne voulait pas me laisser rentrer seule. Au début cette attention me touchait mais au bout de plusieurs années, elle m’étouffait. Comme toutes ces petites choses qui le rendaient invivable. Il était tellement jaloux et possessif pour ne pas dire omniprésent dans tous les sens du terme. J’en perdais mon âme, morceau par morceau, chaque seconde davantage. J’imaginais une autre vie en l’épousant mais ce mariage n’était qu’un prétexte pour m’acquérir tel un cheval de course qu’on dresse au pas. Je me rappelle pourtant d’une époque où nous étions en parfaite harmonie. En train d’arpenter les fêtes et les boîtes de nuit les unes après les autres, sans fatiguer, sans traîner du pied. On ne formait qu’une personne, suintant de l’éclat de la vie par tous les pores de notre corps. Nous étions heureux ... enfin je crois. Ce soir-là nous n’avions plus aucune notion du bonheur. Sur le chemin du retour, Dante était silencieux, trop silencieux. Je n’aimais pas son mutisme, il me terrifiait au point d’en trembler. Je tentais de dissimuler ma peur mais chacune de mes respirations me trahissaient. Je redoutais de rentrer, d’atteindre la porte … de me retrouver seule avec lui. Pourtant ce moment finit par arriver.

Nous n’avions besoin d’aucune raison pour nous disputer, Dante était particulièrement doué pour en trouver une nouvelle, recycler une ancienne ou créer un parfait mélange des deux. Le plus souvent il m’accusait de le tromper afin de m’entendre dire que c’était faux car mon cœur battait pour lui. Sauf que cette fois aucun mot ne franchit mes lèvres. Alors il devint violent, incapable de contenir la colère qui lui brûlait les tempes. J’aurais peut-être du intervenir en ma faveur, me rattraper de cette erreur mais à quoi bon ? J’étais tellement fatiguée de cette vie qui me tuait. D’une certaine façon j’espérais qu’on en arrive à ce point de non retour. J’avais besoin de sentir mon existence m’échappait définitivement, me fuir pour être enfin prête à la retenir. Je voulais la construire de mes propres mains. Encore fallait-il survivre. Je n’avais pas la force pour affronter Dante, c’était un combat perdu d’avance car cet homme n’avait aucun principe. Il cognait, hurlait, cognait, hurlait tandis que mon sang tâchait notre beau carrelage blanc. J’avais insisté pour acheter cet appartement à cause du carrelage, ironique n’est-ce pas ? Je me retrouvais désormais à le colorer avec ma propre hémoglobine.

Je ne sais pas comment j’ai fait pour lui échapper. Je me souviens être tombée à terre en entraînant tout ce qui se trouvait autour de moi. Puis il a serré ses mains autour de mon cou, de plus en plus fort, jusqu’à bloquer ma respiration. J’étais désespérée, terrifiée, révoltée à l’idée de mourir dans mon propre salon, tuée par mon propre mari. J’ai attrapé ce qui se trouvait à côté de moi, dont le fer à repasser pour m’en servir comme d’une arme. J’ignore combien de fois je l’ai frappé à la tête, je me rappelle être partie sans regarder en arrière. Si je l’avais fait, j’aurais certainement vu son corps inerte et pourtant vivant. Une partie de moi regrette d’avoir quitté la pièce sans le tuer. J’aurais pu être une victime de légitime défense, mais la peur a tout foutu en l’air. J’ai couru aussi vite que possible pour m’enfuir, j’ai couru des heures dans toute la ville, incapable de m’arrêter. J’étais tellement affolée que j’avais la nausée, je ne reconnaissais plus aucune rue, tous mes repères avaient disparu. J’ai erré un bon moment avant de reprendre mes esprits et contrairement à ce qu’on pense, la première chose à laquelle on pense n’est pas d’aller voir la police. C’est certainement la dernière. Je me suis rendue chez mon père qui a accepté de m’emmener hors de la ville. Je n’arrivais pas à parler de ce qui s’était passé, le choc m’en empêchait mais il a tout de suite compris.

(u.c)

▬ La plus grande honte du personnage ; (En 60 mots minimum - La chose dont il n'est pas fier, le secret qu'il se garde bien de révéler aux autres, la tâche crasseuse qui lui souille la conscience ...)

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▬ Définition de l'enfer pour le personnage ; (En 60 mots  minimum - Ce qui lui ferait horriblement peur, ou qu'il haïrait)

BLABLABLA

▬ Définition du paradis pour le personnage ; (En 60 mots  minimum - Ce qui lui procurerait la plus grande joie)

BLABLABLA

▬ Point faible du personnage ; (En 60 mots  minimum - Son talon d'Achille, sa faiblesse, son point sensible [On vous le répète, même Chuck Norris a un point faible ^^])

BLABLABLA

▬ Point fort du personnage ; (En 60 mots  minimum - Son atout majeur, son " petit plus ", ce qu'il fait ou ce qu'il a de mieux, bref, le domaine ou le point sur lequel il n'a strictement rien a envier à personne.)

BLABLABLA

▬ Casier judiciaire ; (Merci de répertorier ici les crimes déjà commis par votre personnage, qu'il fasse partie des autorités ou non et que les crimes soient officiels ou non. Ceci nous permettra de juger de votre rang de criminel. Plus d'infos ici.)

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▬ Prénom ou pseudo ; BLABLABLA
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▬ Un dernier truc à dire ? ; BLABLABLA