| Sujet: [TERMINEE] Julia ~ I look inside myself and see my heart is black Lun 21 Avr - 22:51 | |
Identity Card
Feat "Teresa Palmer"(c) Stilinski. |
Je m’appelle Juliana, Juliana Cole, mais de manière générale, tout le monde m’appelle Julia. C’est plus court, ça sonne mieux et, surtout, je préfère largement. On raconte que mon prénom était celui de ma mère biologique et, bien que je ne sache d’elle qu’une lettre impersonnelle écrite il y a 26 ans, je déteste penser à elle. Elle m’a abandonnée, peu de temps après ma naissance, sur les marches d’une Église de San Antonio. Comprenez donc que je ne la porte pas spécialement dans mon cœur. Son acte, il m’a affaibli pour la vie. J’ai été aimée et choyée par ma famille adoptive. Mais, aujourd’hui encore, j’ai peur d’être abandonnée, peur d’échouer également. Ça m’empêche aussi de m’affirmer et d’avancer, parce que ça m’a rendue discrète. Mon job, c’est le plus bel exemple de ce trauma. Je le déteste. Être serveuse, ce n’était pas mon rêve quand j’étais gamine. Mais, je ne le quitte pas. Je ne m’en vais pas parce que, même si je voudrais faire autre chose, je ne sais absolument pas comment m’y prendre. Alors, je reste là. Je continue à servir des ivrognes. Soit, en ce qui concerne ma vie sentimentale, il semblerait que je sois célibataire… sauf, qu’éperdument amoureuse de Gabriel, je lui suis entièrement fidèle et totalement dévouée. Certes, je ne manque pas de caractère, on me décrit souvent comme quelqu’un de têtu, impulsif, excessif et lunatique également. Mais, on dit également que je suis douce, attachante, sympathique, tolérante, tenace et authentique. Ce qu’on oublie de raconter, par contre, c’est que je suis totalement dépendante. Pour tout avouer, je souffre d’addiction, à un tel point que tout, absolument tout ce qui me procure du bien-être ou du plaisir, est susceptible de me faire basculer dans une dépendance incontrôlable, et ce, malgré une farouche détermination à vouloir me réguler. Je fais des efforts pourtant, je n’y arrive pas toujours. (groupe : CITYZENS)
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Once upon a time... ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; (L'utilisation d'un lecteur exportable n'est pas obligatoire, vous pouvez aussi nous citer le nom de l'artiste et celui de la chanson qui, selon vous, conviendrait bien à votre personnage.)
Asaf Avidan - Love it or leave it ▬ Histoire ;
- A savoir:
Julia a été déposée devant les portes d’une paroisse dès son plus jeune âge. Sa famille venait de l’abandonner avec, dans son couffin, une simple lettre pour expliquer ce geste ignominieux. Dans un premier temps, c’est un orphelinat géré par des sœurs qui s’occupèrent d’elle jusqu’à ce qu’elle soit recueillie par une famille afro-américaine issue de la petite bourgeoisie. Particulièrement croyants, ces gens l’ont élevée dans le respect des valeurs catholiques. Peut-être même l’ont-ils aimé comme si elle était leur propre fille. Il n’empêche qu’aujourd’hui, elle ne les voit plus. Elle n’ose pas. Elle sait que son comportement les a particulièrement déçus. Elle-même n’est pas tout à fait fière d’elle alors qu’elle sait. Elle sait qu’elle aurait pu faire d’autres choses. De grandes choses. Elle s’est un peu gâchée sans qu’elle puisse se trouver de véritables excuses pour avaler la pilule. (2) Julia, elle se maquille très peu. Un peu de blush et un peu de mascara suffisent, en général, à l’embellir… En réalité, si elle évite à sa peau le supplice du fond de teint, c’est principalement parce qu’une fois le soir venu, pour travailler dans ce bar un peu miteux où la clientèle se résumé à quelques piliers de comptoirs, son patron lui réclame d’être agréable à regarder, jolie et souriante. Alors, le soir, elle s’attarde davantage à mettre en évidence la couleur de ses yeux et à s’illuminer la peau d’un peu de couleur. (3) Elle ne porte pas de parfum. Juste de l’essence de patchouli. Ça sent fort. Ses collègues n’aiment pas toujours, mais cette odeur la rassure. Sa mère adoptive en portait toujours. À présent qu’elle ne la voit plus, elle aime se laisser surprendre, parfois, par cette odeur si familière. (4) Elle est complètement décalée. Elle a un rythme de vie qui lui est propre et qui correspond tout à fait à ce manque de stabilité qu’on reconnaît à sa vie en général. Elle, pourtant, elle est plutôt stable. Elle sait ce qu’elle veut, ce qu’elle ne veut pas, elle ignore simplement comment s’y prendre pour obtenir ce qu’elle souhaite justement. Alors, elle se laisse porter par le courant. En conclusion, elle ne se couche jamais avant 4h du matin, et ne se lève que rarement avant midi. (5) Toutes ses journées commencent par un jus d’orange. Elle ne peut rien manger de solide avant 10 h du matin et, étant donné ses horaires, il n’est jamais garanti qu’elle se lève à cette heure. (6) Petite, elle rêvait d’être réalisatrice. Depuis toute petite, elle a une passion pour le cinéma. C’est une mordue de film. Elle en regarde régulièrement. Elle est capable de citer le nom des réalisateurs et le casting de tous les films qu’elle a vus et appréciés. (7) Lorsqu’elle est attendue quelque part, elle est systématiquement en retard. Elle ne le fait pas exprès. En fait, elle occupe ses journées à combler ses dépendances dans une activité qui lui en créent d’autres. Elle a souvent du mal à décrocher quand elle est occupée. (8 ) Elle a fumé sa première cigarette à l’âge de 12 ans dans l’unique but d’impressionner un gars un peu plus vieux qui lui avait tapé dans l’œil. Il ne l’a jamais regardée et elle a nourri sa première addiction. Fumer est très vite devenu une habitude irrécupérable la poussant parfois à fumer un paquet par jour. Elle adore sentir la nicotine s’infiltrer dans ses poumons et lui couper le souffle. Pour elle, c’est jouissif. (9) Adolescente, elle tombait amoureuse comme on tombe de sa chaise. Elle rêvait au Prince charmant et était souvent le rencontrer à tous les coins de rue. Pourtant, ses principes catholiques l’empêchaient de se donner au premier venu. Pour elle, si l’autre était amoureux, il l’attendrait forcément. Elle a donc appris à ses dépens – et très rapidement – que l’amour n’est pas un long fleuve tranquille, qu’il est fait de souffrance et d’abandon. Elle n’en démordait pas pourtant. Elle resterait vierge jusqu’au mariage jusqu’à ce qu’elle rencontre Gabe. Gabe et sa gueule d’ange. Gabe et sa manière un peu rustre qui savait se faire désirer. Gabe qui, par son caractère, lui donnait lunatiquement l’impression d’être aussi importante que le contraire. Plus souvent le contraire d’ailleurs. Aussi a-t-elle nourri pour lui une forme d’obsession malsaine qui l’a poussée à l’aimer jusqu’à la déraison. Elle lui cède tout, en feignant le contraire et, si elle tente parfois le jeu de l’indifférence, elle finit toujours, à un moment donné, par lui abandonner tout ce qu’elle a de force, de courage et de détermination. (11) Le dimanche est le seul jour où elle s’accorde une grasse matinée de flemmarder des heures durant devant la télévision. C’est la journée ciné pour elle. C’est sacré. (12) Elle a peur de vieillir, de mourir, de mal vivre, de l’aimer davantage, d’être abandonnée, d’être oubliée et d’être reléguée au rang dégradant du rien, du néant. Elle a peur des araignées également. (13) Petite, elle a failli se noyer dans une piscine. Depuis, elle a une peur panique de l’eau dès lors qu’elle ne touche plus la terre ferme. (14) Si elle fume des joints régulièrement, elle n’apprécie que moyennement les drogues plus dures ou hallucinogènes. Pourtant, il suffit de peu pour qu’elle en gobe une quand même. (15) L’avion, ça lui fait peur également. Elle l’a pris une fois. Les trous noirs l’ont tenue en éveil tout le long du vol. L’idée même de grimper dans un jet la paralyse complètement. (16) Elle vit dans une maison offerte par Gabe. Sa garde-robe explose de fringues griffées et, eux aussi, ils ont été offerts par Gabe. Parfois, elle se sent comme une pute exclusive qu’on entretient. Elle aimerait s’en défaire, mais elle n’y parvient pas. Elle n’ose pas. Elle n’imagine pas sa vie loin de lui ou même sans lui. Que deviendrait-elle ? Une âme errante sans but, parce qu’il est le centre de sa vie, le centre de son univers, son seul centre d’intérêt réel. (17) Avant de rencontrer Gabriel, elle n'avait jamais bu un seul verre d'alcool. Il l'a fait plonger avec lui et, il n'est pas rare qu'elle boive plus souvent qu'elle ne devrait.
Je suis épuisée, mais je n’ai pas le courage de me lever. Même la faim qui tiraille mon estomac ne suffit pas vraiment à me pousser hors de mon lit. Ça m’arrive parfois. Peut-être plus fréquemment que je ne veux bien l’admettre. Je suis en proie au vague à l’âme et, après une nuit de travail couplée à l’insomnie, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je pense, je réfléchis. Je cogite et je soupire sur cette peur maladive d’être à nouveau abandonnée. La première fois, j’ai honteusement été jetée sur le parvis d’une Église comme une vulgaire merde, un rebu, une indésirable confiée aux bons soins d’un curé avec pour seule explication, une lettre. Une lettre à lire le jour de ma majorité. Une missive pathétique où ma génitrice, femme mariée coupable d’adultères, préféra se séparer du fruit de ses entrailles pour préserver ses noces. L’enflure. Elle n’a pas pu assumer et aujourd’hui, je suis là, la vingtaine bien sonnée à me débattre avec mes traumas, mes craintes les plus profondes et mon ingratitude.
J’ai été adoptée par des gens biens, des gens honnêtes, des gens dévoués à mon bien-être. Tyra, pieuse épouse stérile de son état avait toujours rêvé être mère. Elle nourrissait cet espoir depuis sa plus tendre enfance. Aussi, à l’annonce de son infertilité, n’a-t-elle pas hésité un instant à me recueillir sous les recommandations de la paroisse. J’étais, d’après ses souvenirs, un poupon dodu et facile à vivre. Je respirais la santé. Aux yeux de ces gens de bien, ces grenouilles de bénitier bien pensantes, j’étais un cadeau du ciel, un don de Dieu pour compenser leur douleur. Alors, dès mon plus jeune âge, j’ai senti peser sur mes frêles épaules le lourd fardeau de la perfection. Tirée à quatre épingles, je me devais de les accompagner à la messe. Mes résultats scolaires étaient la seule préoccupation de mon papa qui, du haut de son statut de bourgeois coincé, graissa la patte des directeurs d’écoles élitistes. Et, j’ai bien réussi. Je n’ai pas eu le choix. Je craignais qu’il cesse de m’aimer si je n’étais pas à la hauteur de leurs espérances. Pourtant, j’ai osé. J’ai osé annoncer à mon paternel que cette carrière d’avocate qu’il m’envisageait ne m’intéressait pas vraiment, que mon souhait, le mien, c’était de rejoindre une académie d’art pour apprendre le métier de réalisateur. Trop discrète pour fouler les planches de Broadway, je voulais raconter des histoires en utilisant les images. Je voulais les traiter, les habiller de musique et faire rêver les gens passionnés, les gens comme moi. Je me rappelle parfaitement la réaction de mon père. Je n’avais que 11 ans, pourtant le souvenir est net, incisif. Dans son regard se sont succédé déception et colère. Puis, haussant le ton pour la première fois depuis mon arrivée dans cette maison bénie, il s’est mis à hurler après moi. Mon choix ne valait rien, sa décision prévalait sur mes désirs et j’ai courbé l’échine. Je me suis pliée à ses exigences à contrecœur, persuadée d’être capable d’accepter de les satisfaire malgré mes projets. Sombre conne. Nos relations n’ont fait que se dégrader après cette soirée-là.
J’ai commencé à mentir pour sortir, à falsifier mes résultats scolaires, à fumer des cigarettes avec mes copines dans les toilettes de l’école pour impressionner un mec qui ne m’a jamais calculée. J’ai raté une année, j’ai été renvoyée. La petite merveille revêtait dangereusement le lest d’un boulet qu’on traîne à ses pieds et, lorsque la vérité éclata sur mes frasques, j’écopai d’un sermon de mon papa, de ma mère, de mon oncle et du Diacre de la paroisse. Il m’a fallu battre des lances avec des hommes et des femmes dont j’ignorais tout et qui ne savent de moi que le tableau peu flatteur qu’on dressait de ma personnalité. À leurs yeux, je n’étais plus qu’une enfant rebelle et irresponsable que l’on aliénait à grands coups de chantage : « Si tu continues, on te mettra dehors »sérinait-il souvent, alors quand il décida de m’envoyer à New York, chez son frère, je n’ai pas protesté. J’ai feins la docilité et j’ai préparé mes bagages pour vivre auprès de son ainé méconnu réputé austère. Je ne l’avais rencontré que peu de fois. Fatigué par son âge déjà avancé, il se déplaçait peu. Toutefois, il était alerte et vif. Son regard brillait de cette lueur d’intelligence semblable à celle de mon père. La différence, c’est qu’il avait de l'esprit, il était plus tolérant également et, à ses côtés, je me suis construit une identité propre, mais surtout aussi fragile qu’un château de cartes.
Le souffle d’un mâle suffit à détruire mes efforts pour toucher du doigt l’indépendance que je convoitais. Un homme paradoxal qui m’incita à ouvrir la boîte de Pandore. Entre la drogue, l’alcool et le sexe, ma vie flirtait dangereusement avec la décadence. J’en suis tombée amoureuse à contrecœur. Il a éveillé mon champ des possibles, il était la possibilité d’une île. Avec lui, j’effleurais du bout des doigts mes rêves idéalisés d’émancipation. Le retour à la réalité fut rude cependant. Particulièrement rude et, en toute logique, j’aurais probablement dû le quitter, m’enfuir, filer à l’anglaise en quête d’un avenir plus sain, plus stable. Or, pour moi, pas de happy end. Pas de End tout court, et pour ma pénitence, j’écopai d’une peine de réclusion à perpétuité. Désormais, je ne retrouvai de place au cœur de ma famille que si j'éconduis Gabriel. Impensable. Inenvisageable. Crédulement éprise, je rassemble mes maigres affaires et je m’en vais comme je suis venue : avec cette désagréable sensation de n’être rien. Personne. Néant.
Je ne prétendrai certainement pas qu’en frappant à la porte de chez Kostas, je n’ai pas craint qu’il me jette à son tour. Au contraire, mes jambes tremblaient et mon cœur battant s’inquiétait d’avoir été trop excessif. Que je le préfère à mes proches n’était ni la garantie d'une réciprocité, ni l’assurance de former enfin un couple. Nous n’en étions pas un à l’époque. Nous ne le sommes pas davantage aujourd’hui. Pourtant, devant mon visage penaud peut-être s’est-il senti impliqué. Il m’hébergea quelques jours avant de m’offrir une maison légèrement retirée. Il me légua une voiture également. Un petit bijou de mécanique qui lui couta les yeux de la tête. Alors, oui, naïvement, j’imaginai qu’il m’aimait autant qu’il n’adorait mes formes. Je me suis bercée d’illusions jusqu’à ce que je comprenne que mon exclusivité dans son existence n'était réel que dans ma tête. Il cumulait les conquêtes et les aventures. Il m’offrait une bonne occasion de le quitter, mais je suis restée pourtant. Je me suis accrochée à ses phalanges avec la force du désespoir. Je ne supporterais pas un nouvel abandon. Je ne survivrais pas d’être réduite à peu de chose tant il compte pour moi. Je me laisse donc entraîné malgré moi dans le tourbillon qu’est sa vie. Je me veux paradoxe à l'aide de jeux de dupe tandis que je me tiens sciemment à sa disposition. Je supporte ses manières dégradantes, ses crises de colère, ses humeurs instables, son peu de considération pour mes états d’âme, ses façons de cultiver ma reconnaissance, parce que sans lui – c’est indéniable – j’aurais sans doute fini dans la rue à vendre mon corps pour quelques poignées de biftons sales.
Évidemment, je me serais détestée. Vouée aux enfers, j’aurais abhorré croiser mon reflet dans un miroir. Aujourd’hui, il est le seul que je voudrais haïr de toutes mes forces. Je ne suis, à ses yeux, qu’un objet dont on jouit en toute impunité. La preuve étant, il a quitté la ville sans même venir me saluer. Il est parti sans prendre le temps de me dire au revoir dignement. Il m’a simplement fait passer le message par ce chef de sécurité déplacé comme un pion afin qu’il puisse veiller sur moi. J’aurais pu être flattée. Vraiment. Or, j’ai suffoqué chaque seconde de son absence. Durant ces longs mois où – j’en suis certaine – il roucoula en Grèce sous le couvert d’un marché juteux, j’ai actionné le mode robot, survivant difficilement aux symptômes de la dépendance. Bon sang, comme je m’en veux. Je m’en veux de lui accorder tant d’importance. Je m’en veux de lui accorder autant de place. Je m’en veux de m’inquiéter pour lui, de souffrir pour lui, de me battre avec lui. Je m’en veux au point de chercher inlassablement dans mon âme dévastée des trésors de courage insoupçonné. J’en suis incapable pourtant. Je crois – à mon grand damn – que je ne suis bonne qu’à en être amoureuse. C’est la seule chose que je fais correctement. Je ne suis que ça, une femme amoureuse un peu perdue entre deux sentiments contradictoires à son égard : la noblesse de l’amour et l’opprobre de la haine.
Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ; (En 60 mots minimum - La chose dont il n'est pas fier, le secret qu'il se garde bien de révéler aux autres, la tâche crasseuse qui lui souille la conscience ...)
Lire dans les yeux de mon père toute sa déception quand j’ai décidé de couper les ponts avec ma famille. Ils se sont investis corps et âme pour moi, pour ma réussite et moi, je n’ai pas été fichue de les rendre fière de moi. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas capable de faire les bons choix. J’agis avec le cœur, pas avec la tête. Au contraire, je n’aurais à souffrir de ce pincement au cœur quand je pense à mes parents. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ; (En 60 mots minimum - Ce qui lui ferait horriblement peur, ou qu'il haïrait)
Je pourrais répondre : m’obliger à prendre l’avion, seule, en pleine turbulence, pour finalement mourir noyée. Mais, la réalité, ce serait de me retrouver seule. Absolument toute seule. Pas parce que je l’aurais voulu, non, mais parce que tout le monde autour de moi m’aurait abandonnée. Je suis incapable de vivre seule, j’ai besoin de port d’attache et de point de repère. Si j’en perds un, je survis. Si je les perds tous, je meurs. ▬ Définition du paradis pour le personnage ; (En 60 mots minimum - Ce qui lui procurerait la plus grande joie)
A l’heure actuelle, je serais probablement la plus heureuse des femmes : si Gabe arrêtait de m’entretenir comme si j’étais une pute privée, s'il s'installait avec moi, si je trouvais un job qui me plait vraiment, si je pouvais renouer des contacts avec mes parents, si je pouvais tout essayer sans avoir peur de plonger dans la dépendance et, finalement, si je pouvais m'installer sur une île au soleil. Laquelle, je m'en fous, tant qu'il y a du soleil. » ▬ Point faible du personnage ; (En 60 mots minimum - Son talon d'Achille, sa faiblesse, son point sensible [On vous le répète, même Chuck Norris a un point faible ^^])
Gabriel ! Je ne supporterais pas le perdre. S’il s’en allait, je sais pas comment je m’y prendrais pour me relever. Je ne sais même si j’y parviendrais d’ailleurs. J’ai déjà goûté à l’expérience de l’absence, et je sais que j’ai détesté. Donc, pour le moment, je m’emploie à essayer de m’en sortir avant qu’il se lasse de moi, parce que mon autre faiblesse, c’est mon égo qui, lunatique, m’oblige tantôt à m’écraser, tantôt à me battre comme une lionne pour me protéger. ▬ Point fort du personnage ; (En 60 mots minimum - Son atout majeur, son " petit plus ", ce qu'il fait ou ce qu'il a de mieux, bref, le domaine ou le point sur lequel il n'a strictement rien a envier à personne.)
Certes, je suis authentique, je ne peux aimer ou détester que sincèrement. Mais, ça n’implique pas que je sois naïve. Je suis parfaitement consciente de ma situation, et je ne fais donc jamais rien par hasard. Je ne parle pas sans réfléchir. Je n’agis pas non plus sans peser le pour et le contre de mes actions. Dans ma tête, ça turbine à du dix mille. Pas le choix. Si je ne calcule pas tout ce que je fais, je me ferais trop facilement manger, à cause de mes soucis d’addiction. Cette conscience de tout, ça me permet de les empêcher de devenir une faiblesse au quotidien. Par exemple, j’ai, jusqu’ici, toujours éviter le jeu…. Poker, blackjack, roulette, je n’ai jamais approché d’un casino car je sais que je pourrais y laisser un autre pan de mon âme. ▬ Casier judiciaire ; (Merci de répertorier ici les crimes déjà commis par votre personnage, qu'il fasse partie des autorités ou non et que les crimes soient officiels ou non. Ceci nous permettra de juger de votre rang de criminel. Plus d'infos ici.)
- Conduite en état d’ivresse - Excès de vitesse - Infraction au code de la route. - Consommation de drogues
Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; C. ▬ Âge ; Me fâchez pas !! ▬ Où avez-vous connu le forum ; Je le connais depuis longtemps. Mais, c'est Gabe qui me l'a proposé. ▬ Connexion ; (Mettez-vous une note sur 7) Souvent. Très souvent. ▬ Code du règlement ;
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Okay par Mari ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
Première tentative. Le moteur gronde et s’arrête. Deuxième tentative. Il toussote, vrombit et s’éteint. Troisième tentative. Plus rien. Néant. Pas un bruit, si ce n’est peut-être celui de ma déception. Ma voiture, synonyme de liberté, est en train de rendre l’âme. Et, face à ce constat, je sens une épine, longue, acérée se planter dans mon pied. Mon autonomie s’envole à mesure que le démarreur crachote sans que le moteur prenne, sans que je n’aie vraiment les moyens d’effectuer une quelconque réparation sur cette caisse offerte par Gabe. Gabe qui n’est même pas là pour me venir en aide. Il s’est éclipsé sans mot pour dire pour l’Europe, sans moi, sans m’avertir, sans même songer qu’un simple texto m’aurait été appréciable. Je n’ai récolté que son indifférence. « Putain, fais chier. Saleté de bagnole de merde ! » m’exclamais-je en frappant mon volant. Je pestais de toute ma colère, de tout mon mal-être également. Je me sentais prisonnière de ma vie et de ce sort face auxquels je ne peux rien. Alors, les mains tremblant un peu, j’ai récupéré dans ma veste de cuir noir une cigarette que j’allumai maladroitement. Je cherchais à me détendre, je cherchais aussi après une solution de substitution quand la seule me venant à l’esprit me filait la nausée. L’unique personne en mesure de me tirer de cette merde, c’était mon boss et l’idée ne me réjouissait guère. Andrew, c’est un quadragénaire bedonnant à la barbe mal rasée, à la calvitie naissante et à la démarche scalène. Derrière lui, il laisse indubitablement traîner l’odeur âcre et exécrable de la bière bon marché et du tabac froid. Ils me dégoutent, lui et son regard lubrique qui me déshabillent à chacun de mes mouvements. Je sais qu’il rêve de me culbuter dans la réserve. Tout son être suinte la concupiscence malsaine et j’ignore réellement ce qui l’empêche de me harceler avec entêtement. Dans le fond, je crois qu’il craint Gabe, Gabe qui intercéda pour moi quand j’ai manifesté le désir de travailler. Pfff… même ça, je n’ai pas pu faire sans lui. Me trouver un boulot décent, c’est tout bonnement au-dessus de mes forces… parce qu’elles lui sont toutes dévouées. Rien d’étonnant à ce que ce sentiment d’échec me colle imperceptiblement à la peau. Rien de surprenant non plus à ce que je me décide enfin de téléphoner à ce détestable patron, qu’il vienne me chercher au plus vite.
« Tu es en retard Julia. » hurle-t-il en guise de salut. L’enfoiré, si j’acceptai ce boulot faute de mieux, je ne supporterais pas qu’il me vire. Certes, je voudrais le quitter ce job pourri, mais je ne saurais que faire de ma vie. Alors, je ferme ma gueule. J’encaisse son ton méprisant et déguise le mien derrière un pathétisme doucereux. J’ai envie de crier pourtant. J’ai envie de l’envoyer se faire foutre tant il m’irrite avec ses grands airs de chef d’entreprise. Des années que je lui suis loyale pour quelques misérables dollars, des années que je lui loue mes services avec le sourire pour me plier à ses exigences. Autant d’années qu’il me prend pour une pousseuse à la consommation qui n’écartera jamais les cuisses ni pour lui ni pour ses clients. Ça le frustre. Je le sais, alors il se radoucit. Il cède à mes supplications - ou à la perspective d’être seul avec moi pendant le trajet de retour – et promet qu’il arrivera sous peu. « Je suppose qu’il faudra te ramener cette nuit… » J’y crois pas. Il ose. Il se rend plus détestable encore à mes yeux qu’il ne l’était déjà. « Je t’attends… » commentais-je en évitant savamment d’ajouter de l’eau au moulin de ses fantasmes, ses fantasmes qui lui donnaient parfois des ailes. Quinze minutes après mon coup de fil, il était là, dans sa vétuste guimbarde empestant le chien mouillé et le gazoil qui m’arracha un rictus mauvais. Elle était à son image, répugnante. Un peu comme cette main qu’il osa poser sur ma cuisse et que j’éconduis d’un revers de menotte qui m'accorde de le voir renoncer si facilement à ses audacieux desseins. À choisir, je préférais supporter sa plus méchante humeur d’homme vexé à ses regards coulants d’un désir interdit. « Merci An’ » me permis-je en quittant son tacot. Lui, il marmonna quelques désagréables invectives pour redorer son égo : « C’est ça. Mets-toi au travail tout de suite… et tu feras la fermeture pour récupérer la demi-heure que tu me dois. » J’aurais juré qu’il avait clôturé son ordre d’une insulte ronflante, mais j’étais trop soulagée d’être libérée de lui, de son odeur, de sa voiture et de son ambiance pestilentiels pour relever sa bassesse.
Au cours de la soirée, j’ai enchainé les commandes, j’ai rempli des verres de bières, de rhums et de havana club sans profiter d’un seul quart d’heure– que dis-je, une seule seconde – de répit. Je n’en pouvais plus. Mon service prenait fin dans quatre heures et, à cette heure, elles m’apparaissaient comme une longue torture, une douloureuse éternité. « Dis ma jolie, tu ne nous servirais pas un peu de ton cul pour le dessert ? » risqua un jeune homme au regard léger et brillant d’alcool. Il m’arracha un nouveau sourire, un sourire dépité cette fois. J’avais beau être habituée à ce genre de goujaterie, elle me désespérait toujours autant. « Et celui-là, tu le veux pour le petit déjeuner. Connard.» lui assénais-je avec en prime, un doigt d’honneur qui ne passa pas inaperçu pour mon patron. Du couloir menant à la réserve il me héla comme on siffle son clébard. J’avais ordre de le rejoindre et je savais. Je savais pertinemment ce qu’il s’apprêtait à me dire. Je l’écoutai donc d’une oreille distraite, hochant la tête comme les chiens en plastique sur la plage arrière des voitures de tocards. Puis, bien malgré moi, j’ai repris ma place derrière le zinc, contrainte d’offrir un verre et un sourire au fils de pute qui m’a confondu avec sa mère.
Je hais ce genre de mec. Je hais leur assurance et leur plan drague de looser. Je les hais presque autant que celui que j’aperçois à quelques mètres de moi en train de boire cul sec un shoot de Téquila. « Putain, mais il se fout de ma gueule ? » marmonnais-je les yeux écarquillés et le cœur battant un peu vite. J’étais tellement stupéfaite que j’aurais lâché la bouteille de rhum brun que je tenais à la mais si Natalia, ma collègue, n’en avait pas eu besoin. Elle me l’arracha brusquement, me ramenant aussi sec vers cette désagréable réalité. Gabe est là, juste devant moi, la dégaine oscillant entre celle du clochard ou du bûcheron. Pourtant, je le trouve singulièrement beau et je m’en veux pour ma faiblesse. Il mériterait que je lui jette à la gueule un peu de fiel couplé à un verre d’alcool fort, un alcool qui lui brûlera les yeux et qui le handicapera assez longtemps pour que j’aie l’avantage. Or, je n’en ferai rien. Du moins, pour l’instant. Je ne poserai sur lui aucun regard, pas même une œillade assassine, qu’il se souvienne qu’ici, c’est mon lieu de travail et qu’il n’a aucun droit d’y venir pour me narguer sans m’avoir averti de son retour. D’ailleurs, depuis combien de temps était-il en ville désormais ? Combien de temps lui avait-il fallu pour se rappeler mon existence ? Un jour ? Deux jours ? Une semaine ? Un mois peut-être ? Une vague de colère s’empare alors de tout mon self control. . Une ire qui s’intensifia jusqu’à la rage dès l’instant où mes pupilles croisèrent les siennes. J’aurais juré qu’il me bafoua d’un rictus mauvais et, bien que je n’en sois pas certaine – ma faculté d’interprétation et mon imagination sont aussi redoutables que mes obsessions – j’ai fait fit de ma discrétion et de mes bonnes résolutions. Je m’étais promis que je ne lui concèderais que mépris et indifférence. Pourtant, d’un pas décidé, je me dirige jusqu’à sa table prête à lui cracher tout mon venin.
Obnubilée par sa seule présence, je n’ai pas remarqué tout de suite son acolyte que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Et, si dans un premier temps, le probable spectateur me freina, je finis par trouver un net avantage à ce témoin privilégié. Gabe malmène mon égo en permanence et je tenais l’opportunité d’assouvir une forme de vengeance. Sans doute la regrettais-je aussi vite. Je n’ai pas reculé néanmoins. Le plus lestement du monde, j’ai récupéré le dernier shoot de Tequila endormi sur le bois brut pour en vider le contenu au visage du bourreau de mon cœur. « Et maintenant, tu dégages. Vas-y, casse-toi. Retourne baiser tes petites putains d’Athénienne et remets jamais un pied ici. Je veux plus jamais voir ta gueule ici ou à moins de dix mètres. Tu m’entends ? » J’aurais pu hurler, mais je n’en ai rien fait. Je m’accrochai à ce besoin d’être convaincante pour éviter de me donner en spectacle devant cette salle remplie de piliers de comptoir. « Tu es sourd où quoi ? Prends ton petit copain par la main et foutez le camp avant que…» Que quoi ? Que je le jette à grand coup de pied ? Foutaises. Son insolence est de connivence avec mes sentiments et je sais qu'il gagnera. Comme toujours. Mais, cette fois, je suis décidée à lutter. Alors, la mâchoire contractée, je prononçai une menace peu convaincante compte tenu de mon faible gabarit « Casse-toi. Où je te jure que je te fais sortir moi-même… » Mes poings serrés sur mon T-shirt à l’effigie de Bono et sur le verre poli trahissaient ma nervosité palpable. À peine s’étaient-ils échappés de mes lèvres que je regrettais déjà mes mots menteurs. C’est moi, qui rôde comme un vautour dès lors qu’il est en ville. C’est encore moi qui ne peux m’empêcher d’être attirée à lui comme s’il était un aimant. C’est toujours moi qui me prétends apte à le sortir alors que je suis capable de lui courir après à peine aurait-il passé le seuil de la porte. Et, je prie. Je prie pour qu’un Dieu auquel je ne crois plus me donne la force de tourner les talons quand je demeure là, droite comme un I, les yeux noirs et les joues rougies, à entendre un « je-ne-sais-quoi » d’une déroutante incohérence.
▬ Célébrité sur l'avatar ; Teresa Palmer ▬ Multicompte(s) ; Nope ▬ Un dernier truc à dire ? ; Euh... tu sais qu'il est tard quand "Au field de la nuit" commence sur TF1 ?
Dernière édition par Julia Cole le Mar 22 Avr - 2:46, édité 11 fois |
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