Damian Blake, fils unique d’une riche famille new-yorkaise restée dans l’ombre même dans des instants de gloire mémorable. Le jeune homme – âgé aujourd’hui de trente-deux ans – s’est vu habitué à vivre comme un Prince pourrait le faire, chérit jusqu’à ce que les âmes de ses géniteurs ne se voient reprises par un Dieu en lequel il ne manque pas de croire ; évitant tout de même l’Église depuis cette tragédie. Il n’a pourtant pas quitté le Grosse Pomme, désireux de continuer de suivre le chemin choisi bien avant qu’il ne se retrouve seul ; plus qu’on ne peut le penser dans un premier temps. Après toutes ces années, Damian est parvenu à faire de grandes études l’ayant conduit jusqu’au poste de professeur en criminologie, surdoué aux capacités décuplées, ayant appris plusieurs langues selon le bon vouloir de son cher père. De ce fait, Blake se contente de son poste malgré la fortune qu’il s’est vu hériter, malgré toutes les portes s’étant ouvertes devant lui, aimant cette voie choisie par instinct dans un premier temps, faisant de lui un fier membre des autorités, toujours prêt à aider si sa vision des choses peut lui permettre telle audace ; ce qui, finalement, arrive plus souvent qu’il ne l’aurait cru. C’est là l’avantage d’avoir conservé et entretenu toutes les relations qu’avaient pu avoir ses parents ; le garçon faisant perdurer le nom de cette famille si populaire et discrète à la fois. Parce qu’il peut lui arriver d’en user, quelques fois, lorsqu’une demoiselle parvient à se faire intéressante – selon lui – lors d’une soirée ou d’une sortie des plus banales qui soient. Il est de ceux qui aiment la luxure, bourré d’arrogance, autoritaire, perfectionniste, assidu, intellectuel et d’un calme légendaire de par l’éducation reçue ; tout de même gentil, protecteur envers les siens bien que ce soit à sa manière. Néanmoins, Damian est aujourd’hui célibataire, amateur de jeunes femmes qu’il devine aisément jolies lorsqu’il en vient à les accoster ; ce qui en étonne bien plus qu’on ne le pense parce que, oui, j’ai oublié, Damian est aveugle depuis son plus jeune âge, depuis qu'il est né, en vérité.
Il était une fois...
Une chanson pour commencer cette présentation
Histoire
Elle est la sixième femme retrouvée de la sorte, égorgée dans son propre lit, vêtue d’une magnifique robe de mariée ; disaient-ils. Il n’avait fait qu’écouter, que prendre en compte, l’odeur du sang parvenant jusqu’à lui. Un carnage, il le déduit aisément, l’imagine d’ailleurs trop facilement au parfum qu’il ne parvient pas à oublier ; même après avoir rejoint la fenêtre entrouverte. Damian soupire, regrettant la salle de conférence qu’on lui avait fait quitter en apprenant qu’un nouveau corps avait été offert aux enquêteurs, servis sur un plateau d’argent par un appel anonyme trop court pour pouvoir être pisté. La mise en scène, de ce qu’il peut entendre, restait la même. Et il devine d’ors et déjà les motivations de l’âme responsable de tels actes. Pourtant, ce n’est pas sur les informations qu’on lui donne qu’il finit par se concentrer, faisant abstraction de tous les sons inutiles animant la pièce qu’il s’était vu gagner un peu plus tôt. Il avait fait quelques pas, s’était rapproché d’une penderie après l’avoir devinée en y passant rapidement sa main. Damian, par la suite, n’avait pas bougé de cet endroit, écoutant encore et encore une mélodie qu’il était très certainement le seul à entendre. Il n’avait fait que cela, ignorant finalement et définitivement la jeune femme dont le récit s’était écourté dès lors qu’elle eut compris que ça ne l’intéressait plus. En vérité, il suivait cette affaire depuis un an, à peu près, ayant accepté de faire bien plus que son domaine professionnel officiel. Devenu consultant par la suite, il s’est avéré que ses capacités pouvaient être bénéfiques pour les enquêtes n’avançant pas ; celle-ci, dans un premier temps. Il connaissait la méthode, le mode opératoire, il savait à quoi s’attendre quand le pseudonyme trouvé au coupable résonnait dans ses salles de classe lorsqu’il ne restait plus que lui à l’intérieur de celles-ci, après la présentation d’un lieutenant – parfois même deux – ou d’un ami, de longue date, ancien respecté parmi tous les agents présents dans les parages, partageant un dossier qu’il est le seul à pouvoir lire pour le plaisir de Blake ; toujours attentif lors des découvertes, jusqu’ici, jusqu’à ce qu’une nouveauté ne vienne briser cette coutume. Et ce vieil homme-là, cet inspecteur l’avait compris, même deviné en entrant dans la pièce, le milliardaire toujours à sa place, quelque peu déconnecté de tout ce qui pouvait aller et venir autour de lui. « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Damian n’entend qu’à moitié la voix du vieillard, son attention fixé sur tout autre chose, là, derrière le mur auquel il tourne le dos. Mais il attend, patiente, essaie de se convaincre que ce n’est qu’un rêve, qu’une tromperie offerte par son esprit parce qu’il pourrait résoudre toute cette affaire, parce qu’il pourrait, en cet instant même, pouvoir mettre la main sur le tueur de toutes ces femmes. Et c’est ce qu’il souhaite, plus que tout depuis bien des mois et des mois. Aussi, il veut en être sûr, l’ambiance extérieure s’estompe, Damian ne l’entend plus. Il décide de mettre un terme à l’attention qu’il avait pu porter aux conversations diverses et variées des personnes présentes dans l’appartement, ne se focalisant plus que sur le revêtement effleuré du bout des doigts un peu plus tôt. Le jeune homme reste de marbre, immobile aux côtés du cagibi, sa canne entre les mains, tête baissée. Il en oublie l’endroit, le temps, toutes les autres notions lui étant nécessaires afin de pouvoir s’y retrouver ; ce, à défaut de ne pas parvenir à voir et à contempler l’aube ou le crépuscule se lever comme n’importe qui le ferait. Mais la main de l’homme, qu’il sent à ses côtés de par son eau de Cologne, tout juste posée sur son épaule le ramène à la réalité des choses, au monde tel qu’il est plutôt que tel qu’il peut le ressentir, plongé dans un néant qui n’appartient qu’à lui depuis son tout premier jour. « Avez-vous vérifié tout l’appartement ? » La question tombe, quelques rires de policiers vexés se font entendre dans le couloir suite à sa question, simplement posé à son ami plus qu’aux autres alentours. Et ses traits en dissuadent plus d’un lorsqu’ils hésitent à prendre la parole, Damian ne manquant pas de s’en apercevoir, relevant le visage comme s’il pouvait pleinement les voir. Ce n’est pas eux qu’il veut entendre, seulement les dires d’un homme en qui il est sûr d’avoir confiance et son hésitation ne fait que confirmer toutes les pensées qui, une à une, s’invitent au travers de son esprit vidé de tout si ce n’est de la chamade irrégulière qu’il distingue un peu plus loin ; celle qu’il écarte de toutes les autres s’élevant doucement autour de lui suite à la question qu’il a posé, celle à laquelle aucune réponse n’est encore parvenue. « Dites-moi d’abord ce qu’il y a, Blake. » L’intéressé ne répond pas de suite, se concentrant à nouveau sur les souffles qu’il devine chaque seconde un peu plus puissants, toujours plus apeurés. Son visage, à nouveau, s’abaisse, légèrement tournée vers le placard tout comme son attention. Il écoute, fait au mieux pour traduire les émotions qu’il parvient finalement à comprendre, bien trop aisément. Son cœur est faible, sa panique, sa détresse aussi violente que l’orage qui s’était manifesté durant la nuit pendant qu’on tuait sa mère. Ce n’est qu’un enfant, caché, dissimulé sous une tonne de linges décrochés parce qu’il fallait faire vite, parce qu’ils l’avaient entendus entrer en ces lieux, parce qu’ils l’avaient tous les deux vus tandis que lui n’avait perçus que la jeune femme aujourd’hui étendue sur le tombeau que sont devenus ses draps. L’aide qu’il leur fallait se trouve là, à ses pieds et Damian ne se prononce pas encore, éperdu sur la complainte que deviennent les respirations de la petite fille dont l’existence n’est – pour l’instant – connue que par lui. Aussi, il se perd sur cette dernière, n’écoutant plus que cela, se coupant du reste comme un peu plus tôt, cette fois la conscience prise d’assaut par sa mémoire.
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Le tonnerre s’est mis à frapper la façade de la maison, bien assez pour réveiller le petit garçon qui – pourtant – n’avait pas eu de mal à s’endormir malgré ceux-là. Il se redresse, doucement, craignant de faire le moindre bruit au cas où la jeune femme que ses parents avaient choisie, ce soir, pour le surveiller durant leur absence se soit endormie. Il ne tient pas à briser son repos, à couper le sommeil qu’elle était parvenue à trouver aussi malgré la tempête ayant pris d’assaut Staten Island et tout New-York ; gagnant très certainement la côte que ses parents – tous deux avocats renommés – ont rejoints pour un énième gala en ville. Instinctivement, les pas du jeune Damian le mènent jusqu’au salon, là où la télévision se fait encore entendre, guidant son chemin afin qu’il n’arrive au canapé sans heurter le moindre obstacle que Maggie, la jeune femme en question, aurait laissé ici et là afin de l’entendre arriver. Les soupires de l’adolescente se font calmes, paisibles, assez pour qu’il puisse la deviner assoupie sur le canapé du grand séjour, assez pour qu’il ne comprenne aussi que ses parents n’étaient toujours pas de retour. Il n’a aucune idée de l’heure qu’il est, ignore la plupart des choses lorsqu’il se retrouve seul de la sorte, consciemment en tout cas ; ce qui ne le dérange pas plus que cela. Il s’approche dans le calme, effleurant délicatement la place qu’il désire prendre du bout des doigts, cherchant à ne pas la réveiller en sachant pertinemment que se rendormir avec un temps comme celui-ci serait un défi impossible à relever. Lui, en tout cas, n’y parviendra pas, toujours concentré sur le moindre son pour s’y retrouver convenablement dans un espace ou dans un autre ; l’orage de plus en plus violent ne lui permettra pas de fermer l’œil, façon de parler. Alors, il prête une oreille attentive à la chaine laissée, celle que Maggie avait pu regarder avant qu’elle ne s’écroule de fatigue, la respiration toujours aussi calme que lorsqu’il s’était rendu dans cette pièce. Les informations locales bousculées, paniquées par toutes les conséquences qu’offrent les intempéries actuelles à la Grosse Pomme. On parle de légères inondations, d’arbres renversés, d’accidents plus ou moins graves dans les ruelles de la ville qui ne dort jamais. Damian, lui, se sait à l’abri de tout cela au sein de sa demeure, protégé de tout et de tout le monde, manoir surélevé par rapport à la rue, bien assez espacé des arbres qui ornent sa cour. Il n’a rien entendu tomber cette nuit, aucune frayeur n’est venue le tirer de son sommeil avant le dernier coup de tonnerre et s’il avait pu se concentrer sur cela pour tenter de déduire si, oui ou non, quelque chose s’était produit aux alentours de son chez-lui plutôt que sur les informations de dernière minute, Blake l’aurait probablement fait. Mais quelques mots l’ont interpelés, des faits ont retenus son attention, n’insufflant qu’un début de panique, tout de même violente et soudaine au cœur du petit garçon qui, instinctivement, se met à battre encore et encore plus fort, toujours plus douloureusement parce qu’il relit le tout à l’absence prolongé de ses parents. L’orage gronde à nouveau, le petit garçon se met à sursauter, faisant tomber la télécommande par la même occasion ; chose à laquelle il ne prête aucune attention, quelque peu effrayé des idées qui prennent déjà place dans sa tête, toujours à sa place comme paralysé par ce qu’il ose imaginer bêtement. « Damian ? » La voix de la jeune femme lui semble lointaine, surement même un peu trop parce qu’il voudrait s’y accrocher, il voudrait s’y attarder pour ne pas que ses nausées ne gagnent en intensité. Il lutte, le gamin se bat pour revenir à la réalité des choses, regrettant presque la vue qu’il aurait pu avoir si les choses avaient été toutes autres ; parce qu’il a aurait aimé savoir si des images avaient été montrées, parce qu’il aurait voulu se rassurer immédiatement quant aux scénarios morbides qu’il construit déjà sans aucune confirmation. « Damian, retournes dans ta chambre. Tes parents ont dit pas de télé pour ce soir. » Souffle-t-elle à son oreille alors qu’il se recule un peu, s’enfonçant davantage dans le fauteuil comme pour ne pas le quitter. « Je reste juste un peu, pas longtemps. » Sa petite voix parvient à attendrir la jeune femme parce qu’elle laisse échapper un petit rire, semblant quand même deviner l’inquiétude dans la voix du jeune homme parce qu’elle change finalement de chaine, fouillant les programmes destinés aux non-voyants, payés pour le brun qui, sagement malgré l’agitation qui le possède, ne se concentre plus que sur cela. Ce ne sera qu’une heure plus tard que le téléphone se mettra à sonner, Damian se levant d’ors et déjà pour répondre, devancer par Maggie. Le jeune Blake n’aura que hausser les épaules, allant pour rejoindre le canapé, s’autorisant tout de même un détour dans le séjour afin de saisir l’horloge sur l’un des meubles, s’informant de cette dernière pour deviner qui pourrait appeler aussi tôt ; priant pour que ce soit ses parents. Et lorsqu’il se concentre réellement sur la conversation qu’à l’adolescente, il comprend que ses prières ne seront pas exaucées. Il a entendu son souffle se couper, tout autant que le sien lorsqu’il avait compris que les nouvelles n’étaient probablement pas celles qu’ils auraient aimé recevoir, quelques sanglots se logeant dans la gorge féminine. Damian ne bouge plus, loin d’être stupide, reliant la réaction de Maggie aux informations entendues un peu plus tôt. Il se sait tremblant, ne parvient pas à calmer tout cela, pas même lorsqu’elle vient le prendre dans ses bras, essayant probablement d’atténuer le choc à venir, d’estomper la souffrance qui, d’une seule traite, s’est emparée de son être dans son intégralité. Il attend, se perd dans le néant habituel que constitue sa vue depuis qu’il est né, bien souvent considéré comme un réconfort pour tout ce qui pouvait lui arriver, tout ce qui lui tombait dessus sans qu’il ne soit encore pleinement en mesure de les deviner à l’avance. Et, bien qu’il refuse de l’admettre, Damian n’aurait jamais pu prévoir que ça arriverait, qu’il sache gérer ses capacités ou non. Plusieurs heures se seront écoulées après la nouvelle, la voix du petit garçon ne se sera pas élevée, pas une seule fois ; pas même lorsque, encore un peu plus tard, les affaires personnelles de ses parents avaient été rendues. Il s’était attardé dessus, caressant chacune d’entre elles jusqu’à ce qu’elles ne soient imprimées dans sa mémoire. Il s’était renfermé, noyé dans des eaux froides et déchirantes, refusant le moindre contact, désireux d’un peu de solitude jusqu’à l’enterrement, au moins. La grande maison n’aura jamais été aussi silencieuse qu’au cours de ces derniers jours, Damian constamment assis dans le fauteuil qu’occupait son père lorsqu’il restait, lui aussi, entre ces murs au cours d’un jour de repos bien mérité. Mais il leur devait un dernier au revoir, un adieu qu’il n’avait pas pu leur faire, pas complètement. Aussi, il n’avait fait que suivre Maggie plutôt que ses grands-parents dans les allées du cimetière, sa main dans la sienne, l’autre tenant fermement sa canne. Il avait choisi de ne rien écouter, de faire abstraction de la voix du prêtre qui, à maintes reprises, s’était inquiété de son état. Damian n’avait fait qu’acquiescer, à chaque fois, le Père s’en contentant ; grand bien lui fasse. Et la dernière minute se présente, tortionnaire, aussi tranchante qu’une lame qu’on aurait enfoncée contre son cœur, le petit garçon attend, se recueille une dernière fois auprès des deux âmes qu’il avait pu perdre quelques jours auparavant, le cœur battant, encore et toujours, chaque seconde un peu plus que précédemment. Et on vient l’appeler, on énonce son prénom. Une fois, deux fois, trois fois avant qu’à nouveau, une main se pose sur son épaule.
~
« Damian, petit ? Tu m’écoutes ? Bien-sûr que l’on a fouillé toutes les pièces qu’est-ce que tu sous-entends ? » Il ne met pas de suite un terme au contact, persistant sur ce dernier comme pour s’assurer que le trentenaire revient à lui. C’est le cas, parce qu’il se redresse, parce qu’il reprend une certaine droiture dans sa position, relevant la tête qu’il tourne dans sa direction sans pour autant savoir s’il vise juste ou non. Il le devine tout de même, en revient à la totalité des sons se faisant entendre dans la pièce, à la panique qui semble prendre le contrôle sur celui qui lui fait face, vieil ami de ses parents, ayant foi en ses capacités depuis la première affaire résolue par Damian. Il avait vu le potentiel chez lui, il avait cru qu’il parviendrait à le mettre sous son aile mais l’indépendance du jeune homme est tenace ; tout comme son arrogance. Il se sera autorisé quelques minutes pour se remettre de ses souvenirs revenus à la surface aussi brutalement qu’une claque qu’il aurait pu se voir assignée, accordant enfin toute son attention au vieillard attendant toujours une réponse de sa part, le ton un peu moins conciliant que dans un premier temps de par les presque accusations qu’il porte aux hommes de ce dernier, sachant pertinemment qu’ils avaient bâclés leur travail, et en beauté. « Mon père vous laissait-il lui parler de la sorte, lui aussi, vous l’appeliez par son prénom en pensant que c’était votre droit ? » Demande-t-il enfin, peu enclin à laisser cet irrespect survenir seulement parce qu’il s’est absenté moralement quelques secondes. Un long silence s’installe dans la salle, permettant au jeune homme de prêter – à nouveau – une oreille attentive à la petite fille apeurée, celle dont les derniers ordres de sa mère l’empêchaient encore de se manifester, exténuée par l’angoisse, le traumatisme et la fatigue. « Et vous, surveillez votre langage. Vos prestigieuses études et vos comptes en banque ne vous autorisent pas à me parler sur ce ton devant mes hommes. Dois-je vous rappeler… » Il n’écoute pas la fin, s’enferme dans sa bulle en essayant de garder un calme olympien, un faible sourire se dessinant sur ses lèvres. Blake s’est vu miser sur la bonne remarque, confirmant désormais la peur que pouvait avoir l’homme, dont la voix ne s’estompe pas, à l’égard de son paternel, une petite vingtaine d’années plus tôt. Aussi, il relève la tête, un peu plus haut que la normale, s’intéressant à tous les alentours plutôt qu’à lui, déjà persuadé qu’il mettrait fin à sa carrière suivant les prochains mots d’ors et déjà logés dans sa gorge. Et sa patience a payé parce qu’il ne haussera pas la voix, parce qu’il restera ce calme ambiant qui le caractérise si souvent, dans ce genre de situations, Damian se tournant en direction de celui qui n’a de cesse d’essayer de se justifier sur l’aide qu’il lui a soi-disant apporté ; lorsqu’il essayait de s’attirer ses faveurs pour ne pas perdre un atout précieux de sa maigre collection d’hommes encore plus ou moins capables de faire les choses correctement. « Il y a une petite fille, dans ce placard. Elle a vu son visage mais elle est effrayée. Préparez votre retraite, monsieur Meyers, votre dernière enquête vient de prendre fin. »
A ces mots, plusieurs agents se précipitent déjà derrière lui, découvrant avec horreur l’état de la gamine, faisant au mieux pour la sortir de la pièce avant qu’elle ne puisse poser le regard sur le corps mutilé de sa mère. Quant au vieil homme, il ne bouge plus, stupéfait, honteux, ne parvenant pas à parler ; plus maintenant. Damian en soupire, déposant une main tout de même amicale sur son épaule, quittant les lieux en sachant qu’il n’avait plus rien à faire ici. Le professeur ne laisse rien paraitre, seulement désireux de retrouver son appartement, de s’y enfermer pour réfléchir, tenter de se convaincre que celle qu’ils venaient de retrouver s’en sortirait ; tout comme lui y était parvenu malgré l’absence de ses géniteurs, malgré son handicap quand même bénéfique dans certains cas. Il avait seulement eu de la chance de pouvoir se trouver aussi près d’elle dans la chambre, la cloison du mur ayant été fine et la panique fulgurante. Parce qu’il aurait pu ne pas l’entendre, parce qu’il aurait pu ne se rendre compte de rien ; comme la plupart des personnes présentes lorsqu’il avait révélé son existence. C’est d’ailleurs ce qui le tracasse en cet instant, ce qu’il cache malgré lui afin de ne pas avoir à exposer des sentiments qui ne lui vont pas, toujours si peu démonstratif de peur que cette faiblesse ne prenne les devants sur l’homme fort qu’il doit être depuis le jour dont il s’est souvenu, concentré sur le chagrin et la peur aussi brutale que la sienne cette journée-là. Aussi, il s’autorise quand même une bonne bouffée d’air frais en descendant au pied de l’immeuble, essayant de faire le vide dans sa tête, de mettre un terme aux mélanges de sons, divers et variés, que produisent les policiers et les journalistes, sans parler des conversations des curieux venant dans l’espoir de pouvoir apercevoir quelque chose, dans la simple optique d’assouvir un besoin malsain de voir le mal tel qu’il peut être, l’horreur dans ses moindres détails comme avide de ce frisson dérangeant le long de la colonne vertébral. Il baisse à nouveau la tête, quelque peu dépité par tout cela, par tout ce qu’il entend prendre forme autour de lui, presque bien heureux de ne pas pouvoir apercevoir telle stupidité, persuadé que son imagination de cette dernière n’est pas tout à fait trop différente de ce que les autres voient. « Monsieur Blake, quel est votre rôle dans cette enquête ? Pourquoi ont-ils fait appel à vous après avoir compris qu’il s’agissait d’un seul et même homme pour les six autres femmes en sachant que vous n’êtes que professeur dans le domaine ? Qu’avez-vous découvert dans cet appartement ? » Les questions se tournent finalement sur lui, premier sorti du hall, l’un des premiers apparaissant aux médias avec les informations qu’ils attendent de pouvoir reverser à quiconque voudrait l’entendre. Il n’affiche qu’un sourire, ne dépassant pas le périmètre de sécurité installé par la police ; cette dernière luttant pour contenir la horde de journalistes venus exprès pour l’occasion. « Je ne suis pas celui qui fait les déclarations, et ils ont fait appel à moi parce qu’ils en avaient besoin. Tout le monde a besoin d’un peu d’aide, il faut seulement le reconnaitre et c’est ce qu’ils ont fait. Ils sont sur la bonne voie. » Il aura usé d’éloquence, comme toujours, aimable au possible bien qu’un peu dédaigneux sur certains points. Ici, Damian aura réussi à rester diplomate, osant se montrer aux caméras qu’il n’a pas vraiment pu compter, ne parvenant plus vraiment à se concentrer. En vérité, le manque de sommeil commence à le démanger aussi, c’est ce pourquoi il ne prend pas en compte le reste des questions qu’on lui pose, rejoignant sa voiture dans laquelle il s’installe, renseignant son chauffeur sur sa prochaine destination. Manhattan, son appartement, ses draps en quête de quelques heures de silence absolu, accompagné d’une solitude des plus robustes et, malgré lui, habituelle. Il gardera tout de même en tête cette satisfaction personnelle, cet instant de paix intérieure en sachant qu’il venait de résoudre ce qui, depuis plus d’un an, trainait sans aucune preuve exploitable, un rictus gagnant ses lèvres tandis que la route jusqu’à son antre s’écourte toujours plus chaque seconde ; assez rapidement parce qu’on l’informe déjà de son arrivée à son bâtiment, le guidant jusqu’au hall ou il congédie son chauffeur. « Merci, Philip. Reposez-vous ce week-end, je saurai me débrouiller. » Ce dernier acquiesce verbalement, quittant les lieux, laissant Blake derrière lui après qu’il ne lui ait demandé, celui-ci rejoignant ses murs, son petit havre de paix silencieux, coupé de tout et de tout le monde. Le trentenaire s’engouffre dans les lieux, défaisant son costume, retirant ses lunettes qu’il dépose – par habitude – sur le meuble ornant son petit couloir d’entrée. Il n’y a pas de lumière, aucun obstacle barrant sa route dans cet espace qu’il est parvenu à apprendre par cœur au fur et à mesure du temps passé ici, depuis son choix de se défaire de ses grands-parents, bien décidé à prouver qu’il s’en sortirait. Il songera à tout cela, avant que Morphée ne décide de lui offrir un peu de répit bien mérité, également bercé par la pluie qui, lentement et délicatement, frappe contre les fenêtres de la résidence. Et ses journées se résumaient à cela, aider son prochain comme ce que demandait Dieu à ses fidèles, luttant contre un crime en hausse dans une ville aussi attractive que celle dans laquelle il vit depuis sa plus tendre enfance, désireux de faire prôner une certaine justice. Il y consacre tout son temps, tout son savoir, ses capacités, tout son cœur ; que ce soit lors des conférences données, lors des cours énoncés ou, encore, lorsque les autorités n’avaient pas d’autres choix que de faire appel à un esprit extérieur, s’y connaissant tout de même dans le métier. Ça lui avait offert un titre de consultant, Damian bien souvent choisi de par ses capacités et cette espèce de don que devient son infirmité dans ces cas-ci. Il se contente de cette vie-là, plutôt fier de ce qu’il accomplie, souvent rassuré en songeant à l’approbation qu’auraient eu ses parents quant à la voie qu’il avait choisi pour parvenir jusqu’ici, et sans trop de mal d’ailleurs. Jeune ambitieux destiné à de grandes choses.
...avec plus de détails
Définition de l'enfer et du paradis pour le personnage
« Tu ne tueras point. » C’est ce qu’ils ont marqué, ce que beaucoup respectent d’ailleurs et ce qu’ils espèrent pouvoir tenir comme promesse. Parce que son métier implique bon nombre de situations aléatoires, parfois surprenantes, souvent dangereuses en sachant que le monde est fait d’injustice et de névroses. Et il craint d’arriver à un point de non-retour, aux portes d’un Enfer qu’il n’imagine pas très bien mais en lequel il pourrait aisément croire. Tuer, se défendre, battre pour garder la vie sauve si les choses venaient à mal tourner ; c’est ce qu’il redoute le plus désormais et, ce, depuis qu’il est parvenu à occuper cette place au cœur des autorités lorsqu’elles se trouvent avoir besoin de son aide. Il ne s’en lasse pas, ayant fait de son métier une passion, quelque chose qui fasse sa fierté. Il ne persiste sur cette voie-ci qu’en l’honneur d’une justice qu’il aime savoir appliquée, juste et respectée. C’est là l’un des buts que Damian aimerait accomplir, baisser le taux de criminalité d’une ville comme New-York, faire enfermer ceux qui ne méritent pas plus que quatre murs et quelques barreaux. Tout cela, sans avoir à user de force ou de pêchés. En y parvenant, Damian ne verrait que sa vie accomplie, réussie, telle qu’il aurait pu l’imaginer en songeant à l’avenir qui lui était réservé. Cependant, mise à part cela, le trentenaire n’est pas spécialement un homme pouvait penser que les définitions de l’Enfer ou du Paradis peuvent être, justement, définissables. Il n’en reste pas moins un bon catholique, se recueillant quelques fois dans l’église de son quartier, cherchant à trouver ce qui pourrait se confondre à ces deux au cours de sa vie ; il ne s’y attarde jamais réellement plus d’une petite demi-heure, sachant pertinemment que ces questions-ci n’avaient aucune raison d’être en son esprit. Aussi, vivre assez longtemps pour voir davantage est un privilège qu’il ne veut pas perdre, une satisfaction que d’autres considèreraient synonyme d’un éventuel Paradis, et la perdre rapidement pourrait être le cauchemar le plus effrayant qu’il puisse faire ; aimant son existence malgré son handicap. Parce que, oui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, son vœu le plus cher n’est pas de se défaire du néant perpétuel dans lequel il erre visuellement ; Damian s’en contente et l’apprécierait presque, à certains moments, lorsqu’il y pense, oubliant bien assez souvent que la vie n’est pas ainsi pour le reste du monde.
Point faible et point fort du personnage
Il n’est pas réellement de point fort ou de point faible. Il y a seulement les qualités et les défauts, les capacités ou les faiblesses. Damian, comme n’importe quel autre être humain possède les deux, néanmoins doué pour déduire les choses, les appréhender, savoir vers quel chemin tel ou tel choix fait sur l’instant pourra mener. C’est ce, dans un premier temps, sur quoi il est incollable, un petit plus dans sa profession parce qu’il est sûr de lui, parce qu’il ne revient pas sur ses dires sachant pertinemment qu’il dit vrai, qu’il ne se trompe pas. De plus, surdoué depuis son plus jeune âge à défaut de ne pas voir, le jeune homme parvient à retenir bon nombre d’informations ; tout cela lui offrant toutes les cartes nécessaires afin d’excéder dans son domaine professionnel, que ce soit dans une salle de conférence tout comme au sein même d’une enquête sur laquelle on aurait pu l’appeler. Et il pourrait inlassablement se vanter du prestige qu’il a su donner à son nom, ce dernier déjà bien assez renommé de par la fortune que possédait sa famille avant que tout ne lui revienne de droit, l’héritage de parents à leur fils unique. Mais ça ne l’aura mené que vers la route de l’arrogance et de l’orgueil, Prince de luxure qui n’aspire qu’à une perfection des plus complètes. Il lui existe tout de même quelques faiblesses pour contrer tout cela, fissurer l’impression de supériorité qu’il peut avoir sur tout et tout le monde en usant de ce qui pourrait lui faire défaut. Il est d’un calme à toute épreuve, minutieux dans ses faits, doté d’un vide intérieur lui permettant de faire abstraction d’émotions qu’il évite de mêler à sa vie professionnelle, mais il lui arrive de les voir resurgir depuis la mort de ses parents ; fait qui l’empêche d’être aussi performant que d’ordinaire. C’est une situation qu’il esquive au mieux, qu’il tente très souvent de laisser derrière lui, luttant pour ne pas s’accrocher à nouveau à quiconque entrant dans sa vie, déjà bien assez blessé des pertes précédemment vécues. Aussi, c’est là ce qui peut facilement l’atteindre, le toucher assez profondément pour parvenir jusqu’à son cœur mais c’est aussi ce qui montre le moins, une espèce de secret bien gardé, enfoui en son for intérieur afin que personne ne puisse user de cela. Et puis, un homme sachant reconnaitre un mensonge de la réalité n’est pas si aisément atteignable.
La plus grande honte du personnage
Si, souvent, Damian apprécie sa condition, cette tranquillité que lui apporte son célibat ainsi que son handicap, c’est sans compter toutes ces autres heures au cours desquelles une certaine solitude parvient à le ronger ; et plus qu’il ne pourrait l’admettre s’il en prenait le risque. Il ne le dira pas, probablement jamais, mais le trentenaire est un homme seul, que le silence aime rendre fou à lier lorsqu'aucune âme ne hante son appartement en plus de la sienne. C’est une honte qu’il garde pour lui, un fait qu’il se garde bien de révéler ; même aux personnes les plus proches de lui. Parce qu’il ne se plaint pas, se vante seulement. Damian fait partie de ceux qui ont ce qu’ils veulent, tout ce qu’ils désirent sans trop avoir d’efforts à faire et ça lui offre une image que peu apprécient. Un mal pour un bien, être seul le mène vers un dérivé d’une potentielle folie parce qu’il n’arrive pas à vivre avec cela mais ça l’empêche d’avoir à trop dépendre d’une personne ou d’une autre ; paradoxe ingérable contre lequel il se bat depuis désormais plusieurs années. Néanmoins, ça ne l’a jamais trop perturbé, le jeune homme s’arrange toujours pour ne pas avoir à trop s’y attarder, désireux de laisser ce sentiment, ce fait derrière lui, entre les murs de sa demeure.
Casier judiciaire
Il n’a aucun crime à son actif, aucun délit ; aussi mineure soit-il. Damian s’est toujours vu suivre un modèle de vertu et de droiture imposé par son paternel avant qu’il ne décède. Néanmoins, même après cela, le trentenaire continue de suivre cet exemple, prônant la justice, la loi dans tout ce qu’il entreprend, tout ce qu’il décide d’accomplir. Il a été exposé à une éducation des plus rudes, des plus accomplies et c’est d’année en année qu’il s’est vu en user afin de toujours pouvoir être ce petit garçon sans problème, ne se risquant pas à faire le moindre écart quant à ce qu’il se doit de faire. Aussi, Damian n’a pas une seule fois franchi les limites qu’impose la société, n’a jamais transgressé les règles ; ainsi, la liste de ses pêchés demeure aussi vierge que Marie. Qualité qu’il ne possède plus, mais ça ne concerne que sa religion et non le code pénal.
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Exemple de RP
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L’Enfer ouvre ses portes, offrant l’opportunité à ses flammes de venir consumer le corps inerte qu’il habite encore ; enveloppe charnelle qu’il essaie de garder pour continuer à ressentir la douleur, cette brûlure qui glisse contre ses veines jusqu’à son cœur. Il ne bat plus que très lentement, faisant au mieux pour canaliser ses forces, en user jusqu’à ce que ce ne soit plus qu’en vain. Elijah se laisse avoir, enterrer sous les décombres d’une vie qu’il aurait pu avoir, d’une vie qu’il a laissé s’échapper entre les mains de celle qu’il croit voir devant lui. Elle s’est enfuie, parce que c’est ce qu’elles font toutes en comprenant ce qui anime l’existence du mercenaire, c’est tout ce qu’elles ont à faire pour espérer ne pas mourir sous un excès de rage. C’est ce qu’elle a fini par faire, silencieusement, sans ne lui laisser le moindre indice sur cette intention-ci, sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Parce qu’il ne l’a su que trop tard, parce qu’il n’a pris conscience de son erreur qu’après avoir compris qu’elle ne reviendrait pas. Il est seul, il l’a toujours été, il devra continuer de l’être. Son image commencera à s’effacer, les traits de son visage finiront par disparaitre de sa mémoire, de sa tête ; entièrement, lui donnant de quoi se remettre du heurte en plein cœur qu’il a pu recevoir en constatant cette vérité, quelques jours plus tôt. Elijah devra se relever, ne plus compter sur une quelconque part de lumière en son for intérieur. Il n’en veut plus, il voudrait sentir ce trou béant se refermer, prendre en son sein la souffrance qui le paralyse, la piéger afin qu’elle n’est plus accès à son âme. Mais pas de suite, pas maintenant, pas encore. Vingt années se sont écoulées dans cette même solitude, il ne peut pas y retourner sans même déposer ne serait-ce qu’un regard derrière lui, un énième et dernier regard sur ce qui l’aura fait chuter à nouveau vers sa folie, sur ce qui l’aura abattu une ultime fois afin qu’il ne puisse s’en remettre. Elijah contemple, détaille sans aucun autre geste le visage de la rouquine dont l’image plane sous ses yeux, la beauté même de ce qu’il ne méritait pas. Les maux s’intensifient, le cœur se bat contre la torture silencieuse et intérieure qu’il s’inflige au fur et à mesure qu’elle s’approche, au fur et à mesure sur le bleu de ses yeux caresse le réalisme dont elle est dotée. Il n’y croit toujours pas parce qu’elle n’est plus qu’un ange, qu’une créature magnifique que la lumière aura conduit loin de ses ténèbres, loin de ses ombres. Mais, jamais le mercenaire n’aurait pu mieux obtenir que l’abandon de ce joyau, parce qu’il aurait fini par le briser, parce qu’il ne l’aurait que trop sali de par sa manière d’être, ce qu’il est même. Il se rend à l’évidence, elle n’est pas là pour lui donner l’espoir qu’il lui manque, seulement pour lui rappeler que la fin est proche, que toutes ces heures à attendre ne l’auront mené que vers le précipice, le bord des abysses pour lesquels il se trouve destiné. Meurtrier carnassier, il le sait. Jade… n’était pas faite pour lui. Sa vue se voile davantage, toujours plus, le temps semble s’être ralenti sous ses prunelles dilatées, prêtes à briser l’éclat bleuté qui aurait pu y vivre s’il n’était pas en train de succomber à son égoïsme, s’il ne l’avait pas même déjà fait. Parce qu’enfin, malgré tout cela, c’est à Elle qu’il en veut, à cette femme qu’il avait pu faire Reine de son monde, de son Royaume, de son Univers, de cette place qui, aujourd’hui, s’effondre avec lui parce qu’elle a choisie l’exil, parce qu’elle n’a probablement fait qu’écouter sa peur à défaut d’entendre l’importance qu’elle était parvenue à quérir dans sa vie. L’Homme s’éteint, l’Homme se perd.
Le quadragénaire laisse le néant s’installer aux côtés de sa raison, gagnant les rennes de sa personne déjà presque entièrement détruite. Il ne ressent plus que la douleur morale, ses membres commençant à ne plus répondre. Il se laisse mourir, plus rapidement à chaque fois qu’il parvient à croiser l’ambre du regard de la jeune femme, à chaque fois qu’elle s’impose à ses yeux. Lui ne la quitte pas de son azur, il le laisse posé sur elle, admiratif et pourtant bourré de complainte, de supplication, la demande de réponses à toutes les questions qui martèlent le peu de lucidité qu’il lui reste. Mais il refuse de se faire avoir par les tours de son esprit, il ne veut pas se faire prendre au piège de ces illusions qui n’en finissent pas de se faire presque réelles. Elijah voudrait céder, il voudrait pouvoir se dire qu’elle se tient réellement à ses côtés, qu’il peut fermer les yeux ; enfin. Le brun veut voir ce cauchemar prendre fin, s’estomper lentement, éteindre l’alarme qui jusqu’alors le maintenait éveillé après toutes ces heures passées à guetter le moindre mouvement dans cet appartement, le moindre retour d’une femme en laquelle il ne croit finalement plus ; pas même lorsqu’elle se tient face à lui. Parce qu’elle est là, parce qu’elle est belle et bien là, dans cette même pièce, au bord des larmes de voir son conquérant abandonné la bataille ; ce, pour elle, bien qu’elle ne sache pas encore que la raison de tout ceci résidait en sa propre personne. « Mon cœur ? Regarde-moi. » Et la voix de la Belle résonne en ces lieux, tombeau ingrat d’une âme en peine dont le silence vient d’être brisé, dont la tranquillité s’est vue dérangée, réveillant le cadavre qui subsistait encore à même le sol. Il fronce les sourcils, persiste à la toiser de manière bien plus effrayante qu’auparavant, persuadé que ce ne peut être vrai. La mélodie qui s’extirpe de ses lèvres vient de fissurer un peu plus encore ses états d’âmes, les quelques murs qui le sépare de la chute imminente se tenant tout juste derrière. Quant à lui, aucun mot ne franchit sa trachée pour braver la limite de ses lèvres, rien ne vient raviver la voix dont il avait pu user plus d’une fois lorsqu’elle se trouvait encore souriante, lorsqu’elle n’avait pas choisi de l’abandonner, de le laisser à ses démons et à ses névroses. Et tout devient plus violent encore, plus dur à accepter, à admettre. Les mains féminines parviennent à s’emparer de son t-shirt qui, plus aisément qu’il ne l’aurait dû, se déchire entre ses doigts. Il ne dit rien, ne bouge toujours pas. Elijah attend, contemple encore et encore les traits tristes et apeurés qu’il perçoit sans s’en défaire et son cœur manque un battement lorsqu’il sent sa main s’emparer de son bras. La respiration se coupe, le cœur se brise, se tord, bloquant les veines, l’arrivé de sang, il se laisse corrompre par la douleur, par la fatigue, par ce qu’il s’est injecté à multiples reprises sans jamais se soucier de ce qui adviendrait ensuite. Ici, il la sent, la chaleur sur son bras qu’elle vient de ranimer aussi certainement qu’elle essaie de lui faire croire qu’elle se trouve avec lui après des jours et des jours sans nouvelles. La rage monte, la haine s’intensifie plus rapidement que la tristesse, que les maux qu’il sent progresser en son for intérieur mais le bras retombe lourdement contre sa jambe, la sensation d’exister ne parvenant pas encore à revenir dans chacun de ses muscles. Pourtant, elle est encore là, debout, juste devant lui, dépassée par ce qu’il est devenu durant cette dernière semaine, une once de panique glissée sur ses traits alors qu’elle essaie de se soustraire à sa vue. Lui, en revanche, la toise, la garde sous ses prunelles comme pour essayer de voir au-travers d’elle, comme pour se rendre à l’évidence même que ce n’est pas réel.
Cependant, plus les secondes s’écoulent et plus Elijah parvient à la percevoir telle qu’elle avait pu être avant qu’elle ne quitte les lieux. Aussi flamboyante, toujours pleine de lumière, un halo que sa robe blanche – bien que déchirée désormais – ne fait qu’accentuer. L’illusion d’un ange, la vision même de ce qu’il voudrait voir arriver, de ce qu’il aurait souhaité voir se passer lorsque son corps répondait encore aux commandes de son esprit. Il est trop tard, bien trop tard. Elijah n’y croit pas, il ne veut plus y croire. Parce que les jours ont passés, aucun mot n’a été donné. Il n’a fait qu’attendre, que patienter jusqu’ici, jusqu’à ce que la folie ne finisse par corrompre toute sa personne, jusqu’à ce que la Mort ne vienne lui jouer des tours. Parce qu’il comprend maintenant, il sait enfin pourquoi la Belle lui semble aussi magnifique que dans ses souvenirs, si ce n’est pas plus. Il n’est pas de ces hommes méritant une mort rapide, sans douleur ; Elijah fait partie de ceux qui doivent souffrir, de ceux qui doivent racheter toutes les vies volées, tous les péchés entrepris d’année en année. Sa pénitence se trouve au cœur même des prunelles ambrées posées parfois sur lui, il doit subir ce qui aurait pu arriver, il se doit d’encaisser tous les regrets qu’il avait enterré en lui sans jamais penser qu’ils pourraient se retrouver contre sa propre personne. Elle est l’arme la plus efficace qui soit contre lui et l’Enfer en use, s’acharnant à lui faire croire que la vie continue alors que s’est peut-être éteinte depuis quelques heures déjà. Elle n’est pas réelle, il ne l’est pas non plus. La punition tombe, violente, tortionnaire pour l’esprit qui finalement voudrait s’éteindre une bonne fois pour toute. Il n’est plus à même de tenir, parvenant tout juste à respirer alors qu’elle persiste à se tenir là, faussement inquiétée, gardienne des âmes ; ce soir de la sienne. Ce même esprit qui s’embrume encore, Elijah se concentrant sur elle, sur le parfum qu’il parvient finalement à percevoir dans la pièce, ses notes envoutantes qu’il aimait à humer quand il la laissait se nicher tout contre lui, quand tout n’était pas encore perdu. « Je reviens, j'arrive vite ! » Et sa voix s’élève à nouveau, sanction douloureuse pour le peu de raison qu’il lui reste et qui se voit déchiquetée par cette mélodie douce et paradoxalement si dure. L’angelot s’anime, quitte les devants du cadavre pour rejoindre la cuisine, de plus en plus convaincante. Il doit s’animer, mettre un terme à cette mascarade, à ce rêve qui n’en devient que plus insupportable chaque minute qu’il laisse passer sur le cadran de l’horloge située un peu plus loin. Enfin, les lèvres s’entrouvrent, un filet d’air conséquent venant prendre d’assaut ses poumons pour lui rappeler ce que vivre veut dire ; bien qu’il ne soit plus certain que ce soit encore le cas, espérant presque même que ça ne le soit pas. Il ne bouge pas encore, essaie seulement de rassembler les légères brides de force qu’il lui reste ; une force qui se veut brisée dans chaque partie de son corps qu’il veut tout de même faire agir une dernière fois. Et c’est ce qu’il parvient à faire alors qu’elle en revient à lui, s’agenouillant juste à sa hauteur, allant pour poser ce qu’elle tenait, ce qu’il envoie valser sur leur côté dans un fracas mettant fin au règne du silence que cet endroit avait accueillis malgré lui depuis une petite semaine. L’animal se défait de ses chaines, quittant sa cage, l’antre brumeux que lui avait constitué son Enfer personnel dès lors qu’il avait compris qu’elle ne reviendrait pas à lui, l’une de ses mains saisissant son Colt posé à ses côtés lorsqu’il se redresse. La retenue se défait, les efforts se font éprouvants mais il tient bon, la rage aidant à garder l’étincelle de vitalité qu’il avait réussi à attraper avant qu’elle ne le rejoigne. Et il ne répond plus de rien, n’entend plus que les battements de son cœur tandis que sa main se loge sur sa gorge, bloquant sa trachée, son arme glissée entre les lèvres de la rouquine malgré les larmes abandonnées sur ses joues.
Il s’autorise quelques secondes, un petit temps pour essayer de faire la part des choses, pour faire taire toutes les voix qui s’immiscent et hurlent dans sa tête. Elles l’embrouillent, le torturent plus qu’elles n’avaient pu le faire dans un premier temps, lorsque l’image de la jeune femme ne lui était pas encore parvenue afin de marquer la fin. La fin de tout, surtout la sienne. Il détaille ses prunelles, admire l’ambre fissuré qui y réside, apeuré, troublé, suppliant envers l’océan déchainé que peuvent être les siennes. Pour la première fois depuis longtemps, depuis que ce qu’il tient lui appartient, Elijah se surprend à trembler, à hésiter au lieu de tirer comme il aurait pu le faire avant qu’elle ne vienne donner de l’importance à son humanité. Il n’y arrive pas, sent le métal devenir lourd, pensant sur son bras, l’autre commençant à lâcher prise également ; ce qu’il perçoit en découvrant les marques s’y trouvant. Il souffle, essaie de garder une respiration digne de ce nom bien que ce soit en vain au vu de son état, pourtant il veut tenir, il force encore et encore, sentant sa volonté se briser aussi certainement que sa stabilité morale. Un râle de douleur lui échappe, les traits s’assombrissent à nouveau alors qu’il s’abaisse vers elle, tentant de faire prôner la colère plutôt que le chagrin. « T’es pas réelle. T’es pas réelle ! » Sa voix se fait tremblante, brisée de l’intérieur, sa trachée le brûle comme jamais tandis qu’il essaie de se persuader qu’il doit le faire, qu’il doit mettre un terme à ce rêve parce qu’il est en train de le perdre, de le tuer lentement, douloureusement. Ça doit s’arrêter, Elijah n’est plus en mesure de l’endurer. L’arme s’enfonce davantage, toujours aussi tremblante alors qu’une unique larme se fraye un chemin sur le visage creusé du mercenaire. Parce qu’il doute, parce qu’il ne sait plus ce qui pourrait l’être ou non, parce qu’il ne voit plus que la terreur dans le regard de la Belle qu’il maintient sous lui, qu’il menace aussi vulgairement qu’il n’aurait pu le faire avec l’une de ses victimes, l’un de ses contrats. Le monde se joue de lui, de sa perception, Elijah essaie de revenir à lui, il essaie de faire la part des choses. Aussi, il se redresse, libère Jade de son emprise, de sa poigne dont la force n’a pas été maitrisée parce qu’il n’a plus aucune notion de ce qu’il fait, de ce qui se passe autour de lui. Le quadragénaire se trouve encore dans un état second, perdu dans un monde qui n’appartient qu’à lui, errant vers des horizons qu’il ne connait pas, qu’il n’est pas sûr de vouloir connaitre également. Et il titube encore un peu, se rattrapant au meuble se trouvant derrière lui, sa main s’appuyant presque sur la poignée de l’arme qui se trouve exposée là en temps normal mais on le ramène à terre, on lui fait retrouver l’inconfortable parquet sur lequel il avait attendu des heures et des heures, ce avant qu’il n’ait le temps de répéter ses derniers mots. Sa tête heurte le sol, n’arrangeant pas son état, son arme habituelle glissant sur le bois poussiéreux pour atterrir un peu plus loin tandis que lui essaie doucement de reprendre ses esprits, de comprendre ce qui vient d’arriver avant que le bleu de ses yeux ne se pose sur la morsure ayant quelque peu déchirée sa peau sur son bras, ce même bras comportant les nombreux bleus dû à ses piqures. Sa tête commence à tourner plus qu’elle n’avait pu le faire jusqu’alors, Elijah se bat pour ne pas céder aux maux qui, à nouveau, s’infiltre jusqu’à son cœur qu’ils ralentissent chaque seconde un peu plus. Et il se laisse retomber sur dos, maintenant son bras de sa main encore plus ou moins valide, parvient à poser son regard sur la rouquine s’étant relevée, sur celle qu’il croit encore illusoire plus que véritablement là ; même malgré le chien s’étant positionné devant elle comme pour la protéger du loup que le mercenaire peut être. « Il faut que tu dégages de ma tête, il faut que t’arrête. » Crache-t-il, en proie au supplice le vidant de son sang, le retenant par la même occasion de se frapper les tempes comme pour essayer de faire taire ses névroses. Un rire nerveux lui échappe, résonnant dans la pièce avant qu’il ne trouve le courage de se redresser, laissant son dos rejoindre à nouveau le mur du séjour avant que ses yeux ne se ferment. « T’es pas vraiment là. Tu m’as laissé, t’es partie, t’es juste un putain de cauchemar. J’aurais pas dû… J’aurais pas… » Les forces lui manquent et quelques instants d’absences se manifestent enfin, l’un d’eux ayant pris d’assaut l’esprit du brun qui, seulement quelques secondes ensuite, parvient à se réveiller. Un nouveau râle de douleur se laisse entendre alors qu’il rouvre ses paupières, cherchant à tâtons son arme à ses côtés. « Dégage de ma tête ! »
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Charlie Cox ▬[i] Damian Blake[/i]
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Dernière édition par Damian Blake le Ven 8 Mai - 16:17, édité 14 fois
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 0:31
Chouette métier, les verts n'ont qu'à bien se tenir !
Bienvenue sur le forum et bonne continuation pour ta fiche ! En cas de besoin, n'hésite pas à t'adresser à un membre du staff J'ai validé ton code règlement
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 0:33
Un professeur *.* Tu vas avoir de quoi étudier dans le coin ! New York est rempli de criminels! xD Bienvenue ici en tout cas!
EDIT : Doubléééée par Kayla!
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 0:35
Merci pour cette validation de règlement rapide. J'y travaille, j'y travaille, elle sera probablement terminée dans la nuit.
En tout cas, merci vous deux pour vos messages. Et oui, Harleen, j'ai cru comprendre qu'il fallait que quelqu'un vienne vous en débarrasser.
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 0:57
Oublie pas de te reposer aussi, on veut des membres en santé
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 1:23
Bieeennnveenuuuue
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 1:29
Merci bien ! Après avoir parcouru rapidement ton histoire, je pense que l'on pourra se trouver quelque chose.
Erika Stojanović
Admin - I don't cross the line I put myself on it.
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AVATAR : Stana Katic
CRÉDIT(S) : Me (Avatar) - Tumblr (Gifs)
PROFESSION : Flic à la Criminelle
Feuille de personnage ÂGE DU PERSONNAGE: 32 ans CASIER JUDICIAIRE: RANG DE CRIMINALITÉ: BLANCHE COLOMBE
Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 7:28
Un prof de crimino aveugle, damned toi tu m'intéresses ! Il nous faudra un lien
En attendant, bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche !
August S. Lockhart
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AVATAR : Robert Downey Jr
CRÉDIT(S) : <Chouu'>
TAG LINE : On n'est jamais mieux servi que par soit même
PROFESSION : Avocat
Feuille de personnage ÂGE DU PERSONNAGE: 37 CASIER JUDICIAIRE: RANG DE CRIMINALITÉ: BLANCHE COLOMBE
Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 10:55
Bienvenue !
Igor D. Zolnerowyk
В тихом омуте черти водятся
MESSAGES : 1115
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AVATAR : Charlie Hunnam
CRÉDIT(S) : Fatal†Error (ava) / Tumblr (sign)
TAG LINE : "C'est l'histoire d'un hamster, et à la fin...il meurt."
PROFESSION : Gérant du Fight Club
Feuille de personnage ÂGE DU PERSONNAGE: 37 ans CASIER JUDICIAIRE: RANG DE CRIMINALITÉ: CRIMINEL
Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 11:41
J'étais en train de me demander où j'avais vu cet acteur, jusqu'à me rendre compte que je le vois à toutes les pubs Netflix pour la promo de Daredevil
Bienvenue dans le coin et ne fais pas trop le ménage dans les verts non plus, parce qu'en vérité, si nous n'étions pas là, vous vous ennuieriez sévère
Xiomara I. Alvarez
MESSAGES : 463
POINTS : 228
AVATAR : Odette Annable
CRÉDIT(S) : @me
TAG LINE : "Should I apologize or leave? …Imma leave"
PROFESSION : Agent de la DEA
Feuille de personnage ÂGE DU PERSONNAGE: 28 ans CASIER JUDICIAIRE: RANG DE CRIMINALITÉ: BLANCHE COLOMBE
Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 13:01
Charlie Cox (héhé) , un exemple RP intéressant et un personnage visiblement intriguant!! BREF il nous faudra un lien Bienvenue parmis nous !
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Mer 6 Mai - 13:26
Ahah, merci vous tous pour vos messages. Igor, j'essaierais de pas trop tous vous mettre derrière les barreaux. Xiomara, ce sera avec plaisir pour un lien.
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Ven 8 Mai - 0:45
Bienvenue par ici ! Bon courage pour ta fichette
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Ven 8 Mai - 13:17
Merci bien,
Au passage, j'ai terminée ma fiche, j'espère qu'elle conviendra à la personne chargée de me lire. Bonne lecture !
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Ven 8 Mai - 15:51
Super \o/
Dans un premier temps, je vais commencer par le plus facile. Il faudrait que tu remplisse ton casier judiciaire, s'il te plait. Même s'il est vierge, il convient de le mettre dedans de façon à ce que l'on ne pense pas qu'il n'a pas été rempli.
Ensuite, j'en viens à la fiche. L'écriture est agréable, fluide et j'ai apprécié me plonger dans la lecture. Après, quelques points me perturbent.
Déjà, concernant les accidents de sa vie, est-ce que Damian est né aveugle ? "Son plus jeune âge" me laisserait penser qu'il l'est devenu et ça pourrait être utile de savoir comment.
Ensuite, pour les sons que perçoit Damian, entendre les coeurs battre, je trouve ça un peu gros tout même. :/ Je veux bien que la perte d'un sens pousse à compenser avec les autres, mais je pense qu'il est important de rester réaliste. Surtout au milieu de bruit, derrière une paroi aussi fine soit elle. Idem avec la femme au téléphone. Mieux percevoir les respirations pourquoi pas, mieux entendre des pleurs ou sanglots, oui aussi. Il a déjà pas mal d'atouts dans sa manche avec un esprit brillant, la connaissance de nombreuses langues, de l'argent, de l'influence, laissons une chance aux Hors la loi de pouvoir garder leur cœur pour eux.
Encore une fois, joli fiche et personnage. C'est réellement agréable lorsqu'un personnage de ce genre arrive. Je sens que tu vas te faire sauter dessus, une fois ta fiche de liens ouverte =P!
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Ven 8 Mai - 16:12
Merci d'avoir tout lu, en tout cas. Et, surtout, merci pour tes compliments,
Enfin, - J'ai rempli le casier, comme demandé. C'était un oublie de ma part, je suis désolé. - J'ai rajouté, à la fin de sa présentation dans la "carte d’identité", qu'il était né aveugle. Il n'y a pas d'accident concernant cela, c'est ainsi. Parfois, certains ont moins de chance que d'autres. - Ensuite, j'ai changé tous les passages concernant les battements de cœur, qui, tout de même, auraient pu être réalistes. Je pense que, le problème, c'est qu'à la manière dont j'écris cela, tu as dû penser qu'il les entendait, genre, en stéréo ; ce qui n'est pas le cas. C'était un petit plus qui aurait pu être exploité mais, soit, je n'ai pas envie de passer trop de temps sur une fiche alors, j'ai remplacé par les respirations, comme ce que tu m'as proposé.
Voilà, les modifications ont déjà été apportées.
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Sujet: Re: TERMINÉE ● Damian Blake Ven 8 Mai - 16:55
Bravo !
Tu es une future victime de la Fatalité
Tout semble bon! Encore une fois, bienvenue parmi nous. En espérant, que le côté obscure de TDS ne perde pas ce brave Damian, te voilà officiellement membre de l'autorité.