Keitaro Ishii - Prepare yourself, the Master\'s here !

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Keitaro Ishii.
~ La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours. ~

|| Identité du personnage ||

~ Karaoke « Winnie's » - Chinatown – New-York, Mai 2009 – Le wakagashira (n°2 de la famille) qui parle à un shatei (petit frère).

« Tu dois savoir qui est le kumichô (= oyabun, parrain de la famille), car, comme tu le sais, d'autant plus depuis ton sakazuki (cérémonie d'intronisation dans le clan), tu lui dois le plus grand respect, la fidélité et la plus grande obéïssance. Keitaro Ishii, 35 ans, est le petit-fils du précédent kumichô. Son père était le précédent wakagashira, il y a 34 ans, quand je n'étais alors qu'un kyodai. Il n'est pas marié, n'a pas d'enfants. Il aime tellement les femmes qu'il réquisitionne souvent une des prostituées de Mashiro Satô, le « spécialiste » du clan à ce niveau. Il est né à Tôkyô et y a toujours vécu. Quand il est entré dans le clan, il était souvent à Ikebukuro, là où la majorité des bureaux du clan de la famille était implantée. En tant que kumichô, c'est lui qui a les pleins pouvoirs sur le clan. Il a d'ailleurs pris la décision de partir à New-York. Ceux qui ont refusé sont restés sur le terrain et occupent quelques bureaux du clan encore ouvert à Tôkyô. Je crois que le désir du kumichô de s'implanter à New-York était pour mieux se faire connaître et respecter. C'est un vrai mégalomane. Ne t'avise pas de commettre une faute, car en plus de subir le yubitsume (cérémonie faite en cas de faute où un yakuza doit lui-même se couper un doigt, et rendre la coupe de sake qui lui a été donnée lors de son sakazuki), tu subiras ses foudres. Et le kumichô n'est pas du tout indulgent. Il ne pardonne jamais et il ne donne pas sa confiance aux autres, ou alors elle est amoindrie. Méfie-toi de lui, car même s'il est élégant et éloquent, cultivé et puissamment intelligent, il ne déroge jamais de ses valeurs, et voue entièrement son clan au gokudô. Il est intransigeant, intolérant, froid, perfectionniste et n'est jamais, mais alors absolument jamais satisfait. Un conseil, aniki (mon frère), brosse-le dans le sens du poil, mais surtout : Voue-lui ta vie et respecte-le. Il a accepté de t'intégrer dans le clan car tu as été un bon apprenti, ta reconnaissance doit lui être éternelle. »

|| En savoir plus ? ||

~ Ikebukuro, quartier de Tôkyô, Japon, Août 2007. - Un homme avec une moustache, environ 35 ans, un petit de deux ans endormi dans ses bras.

« - Je me souviens parfaitement de ce jour de mai 1982. J'étais dans la même classe que Keitaro. Nous n'étions pas très proches. Camarades, simplement. Nous parlions un petit peu, mais nous n'étions pas vraiment copains. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, d'ailleurs. Dans mes souvenirs, jusqu'à ce jour-là, c'était un garçon plein de vie, courageux, et qui avait toujours une main tendue vers les autres. Il souriait tout le temps, ne tenait jamais en place, et, une chose peu importante qui m'a pourtant marqué, c'était que Keitaro était le seul élève qui demandait régulièrement au professeur pour aller aux toilettes. Il n'y allait pas, en fait, il se baladait cinq minutes dans les couloirs, sautillait de partout. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit. En tous cas, les maîtres et maîtresses d'école croyaient toujours qu'il avait des problèmes avec sa vessie. Mais je pense que ça a toujours été un garçon qui s'émerveillait de tout et de rien, et qui avait continuellement besoin de découvrir de nouveaux horizons, aussi fermés soient-ils.
Enfin... Ce jour-là, un homme d'une soixantaine d'année, vêtu d'un kimono gris et de gettas aux pieds, est entré dans la salle de classe sans prévenir. Il en imposait sévère, et on était tous morts de peur. Keitaro, lui, non. Il s'est levé, s'est incliné et a lancé un doux : « Ojiisan. » [Grand-père]. Son ascendant lui a fait signe de venir et a répondu, strictement mais calmement : « Keitaro, ikuso. » [Keitaro, allons-y]. L'enfant n'a pas rechigné, et a suivi son grand-père. La professeur, elle, a voulu se rebeller. Elle lui a demandé qui il était. C'était Keiichiro Ishii. Oui, Ishii, comme ce clan de Yakuzas de Tôkyô qu'il ne valait mieux pas fréquenter. Des hommes dangereux.
Je ne savais pas ce qu'étaient les yakuzas à l'époque. Et je ne voyais pas le problème. Mais les enfants racontaient cette anecdote à leurs parents, qui, en entendant Ishii, demandèrent le renvoi de Keitaro ou changèrent leur enfant d'école. De vingt-cinq élèves, nous sommes passés à seize. Mais Kei' n'est pas venu à l'école pendant près de deux semaines. Nous ne savions pas pourquoi. Lorsqu'il est revenu, nous l'avons tous regardé avec des yeux ronds comme des billes. Nous voulions absolument savoir ce qui lui était arrivé. Il est allé s'asseoir à sa place, le regard droit et franc, sans même nous en adresser un, et il avait l'air fatigué. Et là, Keiichiro Ishii est entré dans la salle de classe. Il a annoncé que la mère de son petit-fils était morte d'un cancer -du sein, je crois-, et que désormais, il s'occuperait de son éducation et de lui. Et que s'il arrivait quoique ce soit à Keitaro ou si celui-ci faisait quelque chose pouvant être blâmée, il fallait aller le voir. Mais vous croyez vraiment que quelqu'un a déjà été voir Keiichiro Ishii pour lui dire quoique ce soit ? Nous en avions tous tellement peur qu'évidemment, nous sommes restés cois... »

Kobe, Japon, Septembre 2007. – Un salary-man dans un restaurant de ramen. Il est allongé sur le côté, fume une cigarette et tient une bière dans sa main. Il a l'air passablement émêché.

« Keitaro Ishii, si ça me dit quelqu'chose ? Ah oui, oh que oui ! L'père Kei' et moi on était comme les deux doigts d'la main, quand on était gosses ! J'étais son senpai, son aîné. Il était en classe avec mon petit frère, et il s'entendait bien avec lui, mais encore mieux avec moi. Vous savez, faut pas lui en vouloir s'il a pris l'mauvais ch'min, c'petit gars. Il a pas eu une enfance facile. L'pauv' gosse avait pas l'âge de parler ni de ramper, quand il a perdu son daron. Autant vous dire qu'il a eu l'absence paternelle pendant des années. Sa mère s'est occupée d'lui jusqu'à c'qu'elle claque elle aussi, il d'vait avoir 8 ans. A c'moment-là, ça f'sait un an qu'mon p'tit frère était dans sa classe et donc que j'connaissais l'Keitaro. Y a pas à chier, putain, l'décès d'ses vieux et l'fait d'aller vivre chez son grand-père ça l'a changé ! Kei' sautait plus de partout, il était plus calme, plus posé. Au lieu de réfléchir sans agir, il commençait à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, j'vous assure, il était clairement en train d'dev'nir éduqué et intelligent, quoi !
Puis chais pas, j'l'ai un peu perdu de vue, il a pas été dans le même collège que mon frère et moi. Que'ques années plus tard, j'l'ai r'trouvé, j'd'vais avoir genre... Seize piges à tout péter, et on f'sait partie du même gang de bosozokus. On était tous sur nos motos et on f'sait nos r'belles. On allait s'casser la gueule avec les mecs du camp adverse et c'était marrant. »

New-York, Etat de New-York, Etats-Unis, Mai 2008. – Bureau de police, un officier.

« J'vais p'tet paraître raciste, mais ces putains de chintoque et leurs trafics de merde commencent à nous gaver sévère ! Le pire, c'est que ces yakuzas se cachent pas, on peut les reconnaître, en général, mais on trouve jamais assez de preuves pour les inculper de quoique ce soit. Ils se salissent les mains, mais nettoient bien les endroits qu'ils visitent, et laissent jamais d'indices. Pareil pour tout ce qui est trafic de drogue, prostitution clandestines, trafic d'armes, ils arrivent à faire tout ça, et on a beau les fliquer, on reste toujours bredouille. Putain, j'foutrais bien cet enculé de Keitaro Ishii derrière les barreaux. Lui, on le sait que c'est lui, le cerveau de tout ça ! Mais qu'est-ce qu'on peut faire tant qu'on a pas de preuves ? Rien ! Et c'est ça l'merdier ! Il fout en danger des milliers d'honnêtes citoyens, rend notre Grosse Pomme insécurisée et on est obligés de rester là, le cul dans notre siège à rien faire. Quand on est sur le terrain, on trouve rien non plus. Quand on pense que le gouvernement japonais, chez qui les yakuzas sont reconnus, ne dit rien à tout ça... C'est pitoyable ! »

New-York, Etat de New-York, Etats-Unis, Juin 2008. – Une prostituée dans une boîte de strip-tease dans Chinatown.

~ Définition de l'enfer pour le personnage : La fin du clan Ishii. Non, vraiment. Car celle-ci correspondrait ou à une mise en taule des membres de la famille, dont certains n'auraient pas respecté le gokudô en révélant des informations sur le clan, et de Keitaro aussi de lui-même, ou au fait que le kumichô n'ait pas de descendant ou que celui-ci refuse de prendre la tête du clan... Qui ne serait alors plus qu'un vague souvenir qui hanterait les jours de Keitaro, si celui-ci est toujours vivant à la fin du clan.

~ Définition du paradis pour le personnage : Rien de plus évident et simple pour un mégalomane : Que son clan devienne le plus grand, qu'il soit réputé, célèbre, populaire, tout ce que vous voulez, et surtout, respecté... Qu'on hisse Keitaro lui-même au rang de demi-Dieu et que tout le monde lui voue obéïssance et fidélité. Mais revenons à des rêves un peu plus... Réalisables. Que d'abord, même si le kumichô ne le sait pas, le gokudô soit respecté dans le clan entier. Et que la famille Ishii puisse continuer ses affaires frauduleuses sans problèmes, sans qu'on ne mette jamais le grappin sur un des membres de cette mafia.

~ Taux de criminalité et pourquoi : 95/100. Kumichô d'un clan de Yakuzas qui commence à être sacrément influent, Keitaro est presque au sommet de la criminalité. Il n'a pas hésité à tuer plusieurs fois. Il dirige son clan d'une main de maître malgré son jeune âge et à part le réseau de la drogue, le clan Ishii exploite tous les autres domaines. Trafic d'armes, prostitution... Il est également arrivé au kumichô de torturer quelqu'un pour lui soutirer des informations. Maintenant, il ne se salit presque plus les mains, laissant ses kyodai s'en occuper.

|| Le joueur et le hors-jeu ||

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L

a nuit noire enveloppait tout dans la pièce. Tel un immense drap sombre qu'on aurait étendu sur tous les objets et meubles qui s'y trouvaient. Pourtant, tout y était si clair... Les draps, les vêtements de Garance posés sur la chaise au coin de la chambre, la chemise d'Ezechiel négligemment accroché à un pied en bois du lit... Tout était blanc... La peau de la jeune fille endormie, la poudre dans la poche intérieure de la veste du garçon, le bois de l'armoire, la couverture du livre sur la table de chevet... Tout était étincelant... Les murs, le calme régnant dans la pièce, les souliers de Garance sur le parquet, la porte, le caleçon d'Ezechiel... Tout était couleur de neige. Mais tout était noir. La nuit les avait enveloppés, et aucun rayon de lune – encore une fois, blanche – ne pénétrait à travers les volets, fermés. Et tout était silencieux. Les seuls bruits percevables, si l'on tendait l'oreille, c'étaient les respirations des deux amoureux, endormis dans le grand lit deux places de Mademoiselle Deshaies. Son petit-ami, Mister Du Maurier, l'entourait d'un bras réconfortant. Ils étaient mignons à voir. Elle, la blancheur immaculé, tel un soleil resplendissant, avec la blondeur de sa crinière d'or, la clarté de sa peau et ses yeux fermés. Lui, les ténèbres profondes, tel la nuit noire et envahissante, avec la couleur si sombre de ses cheveux, et ses yeux bridés ouverts, deux pierres d'onyx fixaient la nuque de sa compagne.

P

ris d'une nouvelle insomnie, comme d'habitude, depuis désormais plus d'un mois, depuis la mort de Nicholas, donc, Ezechiel gardait les yeux ouverts dans la nuit. Son bras entourait la taille de sa petite amie, qui lui tournait le dos, endormie. Une belle princesse. Sa princesse. Chaque jour, à chaque fois qu'il pensait à elle, il se demandait comment ça se faisait qu'il pouvait éprouver autant d'amour pour une seule et même personne. Non pas qu'il doute de ses sentiments pour Garance, ou de la personne bien qu'elle était, mais simplement, il n'avait jamais été amoureux, avant, et ce sentiment, auquel il commençait vraiment à s'habituer, lui paraissait toujours grandir, sans jamais s'arrêter, et il fallait l'avouer : tout ça lui faisait un peu peur. Il avait peur de prendre sa liberté, son indépendance, un jour où l'autre. Et pourtant, il aurait été prêt à épouser Garance sur le champ s'il le devait. Mais ils étaient encore jeunes, et cela faisait désormais environ trois mois qu'ils étaient ensemble. Ca n'avait pas été la joie tous les jours, surtout les premiers. Ezechiel se souvenait très bien des colères noires – couleur de ses yeux, de ses cheveux, et de la majorité de ses smokings – dans lesquelles il rentrait, à l'hôpital, quand sa petite-amie était détenue par un psychopathe, qu'il le savait, et qu'il ne pouvait rien faire. Il était alors impuissant, et culpabilisait... S'il n'avait pas fait son overdose ce jour-là, elle n'aurait jamais été enlevée, n'aurait jamais été torturée. Il se rappelait très bien les fois où il s'était arraché ses perfusions, où il était sorti de sa chambre, et où il avait frappé bon nombre d'infirmiers et infirmières qui essayaient de lui barrer la route. Et puis il y avait deux mastodontes, deux armoires à glace qui se plantaient devant le jeune homme, de taille moyenne et de poids maigre, qui le prenaient chacun par un bras, et une aide-soignante qui venait lui injecter un calmant. Et là, il se sentait partir, ses yeux se fermaient, et il s'endormait pour de nombreuses et longues heures, avant de se réveiller, la tête lourde, l'envie de vomir, et de refuser le repas qu'on lui proposait. Et puis elle était revenue, sa Garance. Ce jour-là, on lui autorisa une permission pour la voir. Il sortit de l'hôpital, et lorsqu'il la vit, il fut à la fois heureux et plein de tristesse. Elle était en vie. Oui, mais quelle vie ? Elle avait de nombreux petits trous autour de la bouche, elle paraissait morte de fatigue. Elle avait maigri, son teint était terne. Ezechiel s'était empressé de la serrer dans ses bras, mais il avait eu peur de la briser. Et le fantôme de ces jours horribles le hantait encore, tous les jours...

E

t il était là. La mine déconfite, dans l'obscurité profonde de la chambre, le londonien se rongeait les sangs. Il était stressé, il était apeuré, il était mal. Les larmes au bord des yeux, il sentait qu'il risquait de craquer, à un moment où à un autre. Cela faisait plus d'un mois qu'il déprimait, qu'il dormait mal. Il n'arrivait pas à faire son deuil, et se sentait puissamment seul... Sauf lorsqu'il était avec Izold. Avant qu'Ezechiel ne l'appelle pour qu'elle vienne récupérer des affaires de Nicholas, puisqu'il comptait tout bazarder, ils ne s'étaient pas revus depuis leur rendez-vous, que leur meilleur ami avait failli mettre à l'eau... Et finalement, la maigre blonde avait trouvé plus intéressant, plus marrant de frustrer le londonien, qui l'avait eu en quelques sortes en travers de la gorge. Et elle s'était retrouvée dans son appartement, deux mois plus tard, et là, les deux meilleurs amis du défunt avaient couché ensemble. Comme si en s'unissant, ils faisaient revivre Nicholas. Ca pouvait paraître bizarre, malsain, mais pour eux, c'était salvateur. Ca leur évitait les crises de larmes constantes (car oui, Ezechiel était un humain, et il lui arrivait de pleurer. Et ces derniers temps, c'était régulier. Il n'arrivait pas à se remettre de la mort de son meilleur ami. Ce n'était pas des pleurnicheries, ni des gros sanglots, mais c'étaient des larmes qui coulaient, lentement, perlaient sur son menton, lorsqu'elles ne mourraient pas aux commissures de ses lèvres.

L

e jeune homme, nu, se détacha de Garance, avec beaucoup de lenteur et de douceur, afin de ne pas la réveiller. Il attrapa ses lunettes sur la table de chevet de son côté, son caleçon blanc par terre, sa veste, vérifia qu'il y avait son paquet de cigarettes dedans, et son briquet, prit également son téléphone portable, et sortit de la pièce blanche. Il ouvrit la porte, et l'obscurité dans la chambre se fit moins grande. En quelques mouvements, Ezechiel avait dompté provisoirement la bête noire qui veillait sur le sommeil de Garance, avant de refermer la porte, et que tout devienne comme avant. Dans le couloir, il enfila son boxer, et mit ses lunettes. Il se dirigea vers la salle de bain de l'appartement de Garance et Trent. Il aurait bien pris une douche. Mais lorsqu'il alluma son téléphone, il put voir qu'il était 4h48. Ca aurait été irrespectueux de se laver à cette heure-là, puisque sa petite amie dormait, et Ezechiel ne savait même pas si le colocataire de cette dernière était présente, mais il lui semblait que non.

L

es rayons de lune passant à travers la vitre de la fenêtre de la salle de bains faisaient baigner la pièce toute carrelée dans une lumière blanche, qui se reflétait sur les carreaux clairs. Le londonien alluma les spots, et fut ébloui. A rester trop longtemps les yeux ouverts dans le noir, on n'est plus habitué à la lumière. Le jeune homme appuya du coup de nouveau sur l'interrupteur, plongeant derechef la pièce dans une semi-pénombre. Il s'assit sur un petit tabouret, dans un coin de la pièce, et bascula sa tête en arrière, et vint cogner doucement le mur. Une larme perla au coin de son oeil, puis coula sur sa joue, et Ezechiel vint l'essuyer. Une autre, de l'autre côté, fit la même chose, et il réitéra son geste. Sauf que plus ça allait, plus les vannes s'ouvraient. Il n'en était pas aux sanglots, jamais, mais les larmes pouvaient couler en nombre. Seulement, voilà. A chaque fois que le britannique pleurait, c'était en silence. Mais plus il se laissait aller, et plus il se détestait, et sa tristesse se transformait en rage, comme il le fit ce soir-là. Il se leva brusquement, et put voir son reflet dans le grand miroir en face de lui. Il ne se fit pas face bien longtemps, puisqu'il fit un demi-tour et se redirigea vers la porte, sur laquelle un porte-manteau était fixé. Il y avait laissé sa veste. Farfouillant dans les poches intérieures, il en extraya un petit sachet, contenant une poudre blanche. Il le regarda un instant, puis le serra dans sa main. Cocaïne or not cocaïne ? Changer dans la dépression, ou rester le même dans une vie meilleure ? Le jeune homme se retrouvait face à une question existentielle. Il quitta la pièce un instant, traversa le couloir, et arriva dans la cuisine. Il avait une idée bien précise en tête. Ouvrant le frigo, il trouva immédiatement son bonheur. Une bouteille de champagne. Il savait très bien que Garance adorait ça, comme le chocolat. De toutes façons, c'était une femme... Et quel genre de femme n'aime pas le chocolat et le champagne ? Aucune idée, mais en tous cas, pas le genre de la petite-amie du nippon, qui retourna dans la salle de bains. Sachet de cocaïne à la main, Ezechiel le secouait nerveusement. Cocaïne or not cocaïne ?

B

rutalement, le londonien ouvrit le sachet en plastique contenant la drogue, et le retourna au dessus de l'évier. Il en vida tout le contenu. Son choix avait été fait, et n'allait pas être facile. Le jeune homme tremblait, plus de rage qu'autre chose. Les deux poings fermés appuyés sur le plan de travail de la salle de bains, à côté des lavabos, Ezechiel essayait de contenir toute sa colère. Il était à deux doigts d'imploser. Et, bien sûr, le garçon céda à sa fureur. Il donna un violent coup de poing dans le miroir, qui se brisa. Enfin, d'abord, lorsqu'il retira sa main, juste après avoir frappé, il y eut un gros impact, puis des morceaux se détachèrent et tombèrent sur le plan de travail, entre les pots de dentifrice, les parfums et les produits de beauté posés. Le miroir tout entier ne cassa pas, puisque tout le contour était resté intact, mais il n'y avait plus de centre. Ce qu'Ezechiel venait de faire était d'un grand irrespect, et particulièrement malpoli. Il le savait, mais c'était trop tard. Il espérait que Garance n'aurait pas entendu le fracas fait par le miroir lorsqu'il se brisa. Les yeux rougis par les larmes qu'il essayait de contenir sans succès depuis quelques temps maintenant, il se recula et déboucha, le plus silencieusement possible, la bouteille de champagne. Ses joues le brûlaient ; il passa donc sa main sur sa peau pour effacer cette sensation de cuisson. Il attrapa son paquet de cigarettes et son briquet, et, lentement, il alla vers la cabine de douche et s'y installa. Assis, les jambes recroquevillées contre son torse encore plus maigre qu'auparavant, le haut de son dos montrant son récent tatouage, dont il avait pu enlever la compresse le matin même, accolé contre la paroi. Il s'alluma une cigarette, et tirait quelques taffes entre deux descentes de champagne, faisant tomber la cendre sur la grille d'évacuation des eaux de la douche. Des larmes coulaient toujours des yeux d'Ezechiel, qui se demandait quand toute cette merde allait bien pouvoir finir, et quand il arriverait finalement à faire son deuil.

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Welcome here, sweetheart ! Smile

Arnaque, j'ai cru à un nouveau membre XD

Pourtant j'avais prévenu dans la partie admin que j'allais sûrement prendre mon PV ^^"

Allez ma grosse patate, tu pourrais souhaiter la bienv'nue à ta Rokku préférée ! XD

Merci ma Ziz' <3

J'te préfère en petit français Bi pour ma part =)
Mais t'as raison, bienv'nue quand même <3

J'avoue que mon LV est... <333 XDDD
Nan, j'vais pas abandonner mes autres persos pour autant, t'inquiète pas ^^
Mais à voir tout le monde traîner autour de mon Keitaro, et de pas jouer de japonais, ça m'a frustrée, résultat, voilà : Un jeune français bi hacker, un guatémaltèque innocent accusé de viol, et un kumichô. On va pas dire que j'fais pas dans la diversité ici ^^"

Bref. Merci ma poule.

welcoome =)

Yo papa!!

Nan mais franchement, je ne sais pas comment tu fais pour gérer plusieurs persos comme ça O___O Chapeau!
En tout cas bah.. bonne chance for your fiche!! xP

Thanks everybody =)

Kei : Kyaaah, mon fils ! :O XD
Baaaah... Bonne question. Ca se gère quoi. XD
Merci ma grande (:

Biiienvenue mon amour =)

Keitaro Ishii a écrit:: Thanks everybody =)

Kei : Kyaaah, mon fils ! :O XD
Baaaah... Bonne question. Ca se gère quoi. XD
Merci ma grande (:

Dernier message, aprés j'arrête x]
Bah en tout cas tu gères la fougère à fond alors parce que entre NY TDS et DYL!! Rien qu'à deux persos I rame very much, alors toi cinq... Je me mets à genoux et j'embrasse tes pieds tiens! xD (aaaaah non, pas des pieds!!!!!)

EDIT: N'empêche, il est sex' mon papa <3 x]

PS: par contre c'est super bizarre, aujourd'hui quand je tappe des messages les carrés pour pouvoir mettre le texte en italique, gras, etc, ne s'affichent pas, du coup il faut écrire tous les codes à la main X__X

Change ton mode d'édition Kei.
Le carrée à gauche qui fait A/A

C'est justement ce que j'ai fais plusieurs fois, mais rien à faire, ça ne fonctionne pas non plus =/ Mais merci quand même Wink

Bref, j'vais y aller alors tout au pire, on verra si demain ça marchera mieux ^^" Peut-être encore un vieux beug avec internet, ne... --"

Aller, j'arrête de périmer la fiche de Keitaro-san ^^"
See u!

Merci mon rayon de lune ! =D

Kei : T'as pas (encore) à te prosterner à mes pieds, j'le mérite pas ! XD
On verra bien la fiche de Keitaro, d'ailleurs ^^"
En plus j'suis grave crevée, j'ai picol' hier, résultat, j'ai pas trop les idées fraîches-fraîches. M'enfin, j'ai commencé mon histoire (:

Eh oui, ton papa est grave saiks' 8) XD Mon fils aussi remarque <3

ET ON DIT "ALLEZ" ET PAS "ALLER" ! >_____________________<"

J'en connais un qui doit être heureux de ta venu XD
Voire deux....

Sur ce bienvenue^^

Merci ma grande x)

Tu parles de Mashiro et LV ?

(Parce que, si t'as pas capté, LV = Anton = Keitaro XD)

Non mais je capte jamais rien XD

Oui Mashiro. LV je savais pas O_o
Mais maintenant je suis au courant XD

C'est simple, c'est écrit sur ma fiche, Jade ! XD
C'pas grave, tu sauras, maintenant x)

Non mais j'ai pas lu -_- XD

You should have read Wink

Bienvenue

Merci mon Nick Wink

EDIT : 2046 messages, comme le superbe film de Wong Kar-Waï !

J'irais lire oui^^
Quand j'aurais le courage XD

» Zippora Innocence Decômes l Master and Servant
» I'm a slave & I'm a master. || Anja. [DELAIS ACCORDE ▬ 11.04.10]

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