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 Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August

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Sacha R. Highman


Sacha R. Highman


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MessageSujet: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeVen 8 Mai - 20:59

► Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! ◄
August & Sacha


Menton posé sur mes bras croisés, mes yeux ne lâchent pas cette photo devant moi. Cette première de couverture, la une de ce torchon qui n'est bon qu'a affoler les petites ménagères en manque d'ardeur dans leur quotidien. August Lockhart. Il est une heure du matin, la petite lampe de mon bureau éclaire le magazine et le clavier de mon ordinateur qui tourne à plein régime. Je n'arrive pas à fermer l’œil, j'en suis incapable. J'ai encore des difficultés à me faire à l'idée que désormais je connais son identité. August Lockhart. Ce grand avocat aux dents longues, sans scrupules, défendant n'importe qui tant que cette personne possède un portefeuille dégueulant de billets. Il est là, devant moi, au bras de cette greluche : Erika Stojanovic. Agent de la brigade criminelle. Rien que ça ? Ca doit être l'éclate au pieux, entre eux deux. Je lâche un ricanement sec et amer. Ouais. L'éclate, pendant que nous sommes ici à galérer pour joindre les deux bouts, même si l'arrivée d'Aaron à clairement arrangée les choses. Je les détaille et je me déteste à les trouver beaux, baignant dans ce bonheur presque écœurant. J'ai passé ma soirée à éplucher le web concernant August. Quelques scandales, d'autres Unes de journaux avec d'autres femmes, rien de sensationnel si ce n'est qu'il semble être un bon vivant, cramant sa vie à l'allure d'une allumette qui se consume.

Proche de la quarantaine, bien apprêté, encore en bonne santé et plutôt beau garçon, je comprends pourquoi ma mère a cédé à ses bras ce soir là. Et surtout, je sais d'où vient le regard que je porte. Maintenant que je connais la vérité, j'ai la sensation de trouver des similitudes entre mon visage et le sien, chose qui m'était complètement invisible avant. Mon cerveau se détraque, tout simplement. Je suis le portrait craché d'Hélène, elle est la seule personne à ne pouvoir me renier tant je lui ressemble. Je lâche un soupire de lassitude. Ma décision est prise, elle l'est depuis que ma mère m'a glissée cette photo sous le nez il y a une semaine. Une semaine que je suis mitigée entre cette colère froide, sourde et mais aussi ce sentiment de dégoût, et cette impression de joie et de soulagement. J'ai envie de le connaître et j'ai besoin de le confronté. Il aura beau être l'un des plus grands connards de cette planète, il ne passera plus une seconde de sa vie sans connaître mon existence, sans savoir ce qu'il n'a pas fait. Je ne comprends pas pourquoi ma mère ne l'a pas confronté pour lui réclamer une pension ou un peu d'argent pour l'aider à vivre, à m'élever. Parce que ça n'est pas le genre d'Hélène. Elle est beaucoup trop douce et calme, préférant ne rien devoir à personne, pour venir vers August et l'ouvrir.

Quand est-il de moi ? Je me contre-fou de sa fortune, s'il n'était pas celui qui nous a abandonné pour pouvoir butiner ailleurs, je n'y prêterai aucune intention. Hors, ça n'est pas le cas. Il est mon … père. Et je l'envie d'avoir cette vie facile que nous n'avons pas vu. A côté de ça, j'éprouve une certaine fascination pour celui qui était censé être là à chaque instant de ma vie. Il ne s'en sortira pas comme ça.

Un « bip » distinct et clair provenant de l'écran me sors de cette réflexion intensive. Je lève mes yeux bleus vers le message s'affichant en gras mais surtout en vert. Un large sourire s'étale sur mon visage. Encore une fois, c'était trop simple. J'ouvre le tchat créé il y a quelques semaines à l'occasion avec les mesures nécessaire pour que la conversation ne soit pas traçable et mes doigts commencent à courir sur le clavier, affichant rapidement mes mots en espagnol.

- J'ai ce que tu m'as demandé. Je te l'envoi par mail après le paiement.

La réponse s'affiche presque aussitôt.

- Tu as... réussi à tout avoir ?
- Pour qui tu m'prends ? Bien sûr que oui.
- Ok ok. Par contre... Pour l'argent..

Je me redresse, les sourcils froncés.

- Ne cherche pas. Aucun délai, je veux que le liquide soit déposé dans la boite aux lettre avant midi sinon tu peux dire adieu à tous tes putains de codes d'accès.

Luiz m'emmerde, c'est la troisième fois que je bosse pour lui et j'y ai le droit à chaque fois. Il finit par céder mollement avant que je ne coupe la conversation, sèchement, un peu à vif. Je ne me tue pas à la tâche durant des heures à cracker ses codes pour qu'il vienne me la faire à l'envers, derrière. J'envoie rapidement un texto à Peet' via mon vieux portable à carte pour lui donner l'heure et le lieu de rendez-vous habituel, afin qu'il récupère l'enveloppe à ma place. Il est l'une des rares personnes en qui j'ai entièrement confiance et c'est bien pour ça que c'est à lui que je m'adresse pour ce genre de chose. De toute manière, il y est gagnant puisqu'il récupère minimum 100$ dollars de la somme que l'on me verse pour cette magouille informatique.

Je m'étire de tout mon long après avoir éteint l'écran de mon ordinateur et me dirige vers mon lit où je m'y coule, poussant un soupire d'aise. Demain, la journée sera longue. Voir éprouvante. Même je possède déjà tout le scénario en tête, je n'exclue pas l'échec. Chose qui me mettra sûrement hors de moi vu l'enjeu mais je doute que mon père possède l'envie de faire le fanfaron lorsqu'il se trouvera face à une jeune femme qui lui annonce être sa fille.  

¥

Je me glisse entre la population New-Yorkaise, entre les buildings vertigineux, à la recherche du bureau d'August. Ma mère n'a pas très bien pris la nouvelle, celle lui annonçant que j'avais pris la décision d'aller le confronter.

- Après toutes ces années à t'avoir élevée ! Tu ne peux pas me faire ça Sacha !
- Il ne s'agit pas de toi, maman. Il s'agit de moi. J'ai besoin de le connaître. Ça ne changera rien entre nous.
- Oh si, ça changera tout. Tu ne le connais pas, tu n'sais pas à quel point il est... il est vicieux et manipulateur.

Elle pleurait, m'en voulait mais j'étais incapable de ne pas faire le pas en connaissant cette vérité. Ma trop grande curiosité mais aussi cette fascination silencieuse jouaient beaucoup dans ma décision et je n'y pouvais rien. Hélène pouvait bien me supplier de ne pas le faire, malgré tout l'amour que je lui porte, je lui aurai désobéi. Ma mère est ce que j'ai de plus précieux avec Zoé, mais Lockhart était une partie de moi que je devais connaître, quel qu'il soit.

Emmitouflée dans mon manteau mi-long, je lève les yeux vers la devanture la tour. Mon regard tente d'aller au plus haut, c'est à en donner le vertige. Je monte les quelques marches menant aux portes coulissantes et transparentes, débouchant dans un hall... qui transpire l'argent, la puissance. Je pourrai manger mon omelette du matin sur le sol tant il reluit et transpire la propreté. Je me défais de mon bonnet de laine et le range à l'intérieur de mon sac à main, me dirigeant vers le bureau d'accueil, arborant mon plus beau sourire. La secrétaire me repère, me rend mon sourire. Cheveux tirés en un chignon impeccable, elle semble figée dans une même expression. En somme, botoxée au possible. C'est à se demander si je ne vais pas devoir lui cracher dans les yeux tant ses paupières peine à cligner.

Je prends une inspiration.

- Excusez moi, pouvez-vous m'indiquer où se trouve le bureau de Maitre Lockhart s'il vous plaît ?
- Oui bien sûr. Prenez l’ascenseur à votre droite, étage 23.
- Merci beaucoup. Bonne journée.

Ma voix est mielleuse au possible, mon sourire des plus sincères alors que je me dirige vers l'ascenseur en question. Je pénètre dans l'habitacle récuré de fond en comble et appuie sur le numéro 23 alors que les portes se ferment.

- C'est une blague ?

Non, c'est bien une petite musique classique qui s'élève pour m'accompagner lors de cette ascension... Le top du cliché, Papa. Je perçois au creux du ventre cette petite boule significative d'un léger stress. Bien évidemment. Pourtant, je n'ai jamais été aussi déterminée et sûre de moi. L'excitation et la crainte se mélange et forme un cocktail d'adrénaline que j'apprécie malgré tout. Le « trajet » se fait en une poignée de seconde et lorsque les portes s'ouvrent, je retiens une exclamation de surprise. Je foule un sol tapis d'une moquette rouge bordeaux, absolument impeccable. Des tableaux sont accrochés à chaque pans de mur du couloir que je traverse d'un pas lent. Je croise quelques plantes puis arrivent vers un autre accueil moins imposant que le rez-de-chaussée mais beaucoup plus soigné, si c'est encore possible. Bois luisant, fauteuil en cuir, les derniers MAC en guise d'ordinateur... J'ai la sensation de me retrouver dans le bureau du Président des États-Unis. Et mon dégoût s’accroît alors que je prends conscience qu'il a probablement toujours vécu avec ce rythme de vie, pendant que nous étions au plus bas de l'échelle.

La jeune femme qui doit être la secrétaire ressemble à une nana sortie tout droit d'un de ces magazines de mode. Grande, brune aux yeux d'un verts clairs déstabilisants, aux formes généreuses et à la poitrine débordante. Pourquoi ça ne m'étonne qu'à moitié lorsque nous connaissons son passif en terme de femme ? Je donnerais ma main à coupé qu'il trompe sa fliquette avec ce condensé de clichés.

- Bonjour, puis-je vous aider ?

Sacha, ton sourire. Je l'arbore de nouveau, tendre, avenant.

- Bonjour. Je souhaiterais voir Maitre Lockhart, s'il vous pait.
- Vous avez rendez-vous ? Si ça n'est pas le cas, il ne sera pas disponible avant plusieurs semaines et...
- J'ai un rendez-vous, oui. Au nom de Mlle Highman. A 10 heures.  

Tu crois que j'ai passé ma soirée à enfiler des perles hier ? Et je réprime une critique concernant leur système de rendez-vous que j'ai pu craquer en moins de 5 minutes. Un jeu d'enfants.
La potiche en face de moi fronce les sourcils avant de regarder l'agenda sur son grand écran qui lui mange la moitié du visage avant d'écarquiller les yeux de surprise.

- Oh, oui. Effectivement. Veuillez m'excuser, je ne me souvenais pas de ce ...rendez-vous .

Sans blague.

- Aucun problème.
- Veuillez patienter s'il vous plaît. Je vais l'avertir de votre arrivée.

D'un geste gracieux de la main, elle me désigne les sièges en cuir à sa gauche sur laquelle je vais m'installer, gardant mon sac à main sur mes genoux après avoir déboutonner mon manteau. Je ne me défait pas de mon sourire. Je regarde la secrétaire se saisir de son téléphone et de parler à voix basse. Sûrement avec lui. C'est quoi cette manie de jouer les mystères alors que je suis à côté ?

Elle finit par raccrocher et lever les yeux vers moi, affichant un sourire presque hypocrite.

- Il ne va pas tarder.

J'acquiesce d'un signe de tête et je sens mon myocarde s'affoler. J'aurai pu ne jamais venir, ignorer son existence et faire comme si de rien n'était. Mais j'en suis incapable. Et lorsque j'ai une idée derrière le crâne, je ne l'ai pas ailleurs. Je me sens légèrement nerveuse mais la fierté prend clairement le dessus. Je ne me démonterais pas face à lui, ça n'est pas parce qu'il est l'un des avocats les plus réputés de sa génération et de cette ville, que je m'écraserais face à sa puissance faite de billet vert et sûrement de manipulation, malgré son talent d'avocat.

Je ne le connais pas encore mais mon cerveau est déjà formaté à le détester pour ce qu'il est et ce qu'il représente. Et pour cela, j'en veux à ma mère de ne pas m'avoir laisser l'occasion d'avoir mon propre jugement sur son existence.
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August S. Lockhart


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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeSam 9 Mai - 20:58



/span> ♦ by dream's


Le regard posé sur l’horizon, je m’offre quelques instants de répit. J’ai raccompagné ma cliente à la porte du bureau et l’ai laissée au bon soin de ma secrétaire pour qu’elles règlent ensemble les formalités. Encore une femme mariée, bien rangée, trop apprêtée. Une fille qui a tout ce qu’elle veut, en apparence. Son portefeuille déborde de fric et son nouveau né est un véritable petit ange – fin de citation, je ne parlerai jamais ainsi d’un gosse. Mais rien à faire, elle ne peut pas s’en contenter. Ce doit être une maladie, un truc incurable, profond, pire qu’un cancer.
Il a fallut qu’elle fiche tout en l’air en baisant avec un autre que son mari. Elle a trompé le père de son gamin et ne sait plus où se mettre ni quel mensonge inventer. Pensez-vous qu’elle reconnaitrait les faits pour essayer de sauver son couple ? Non. Elle vient ici, plus dévêtue qu’autre chose, et n’a pas cessé de croiser et recroiser sa jolie paire de cannes.

La pause aura été de courte durée. La secrétaire m’appelle pour annoncer l’arrivée du prochain client. Je n’ai pas de dossier sous les yeux, ce doit être une nouvelle affaire. Ou pas. Qu’importe. Je suis bien trop malin pour me laisser avoir par la surprise : si je reconnais le visage, je saurai de quelle affaire il s’agit. Si c’est un minois inconnu, je m’appliquerais à donner la meilleure image de ce que je suis.
Le meilleur avocat du coin.

Le costume impeccable, l’allure noble et le regard fier. Comme si je n’étais pas né dans les bas-fonds de la ville, comme si ces cicatrices et les tâches tenaces de mon enfance n’existaient pas quand je travaille.
J’ouvre la porte et m’approche de gamine installée sur le fauteuil de la salle d’attente. Un coup d’œil à ma secrétaire. Puis je me décide à lui tendre la main pour l’entrainer dans mon bureau.

« Bonjour mademoiselle Highman, je vous en prie entrez. »

D’un geste habile je retourne mon fauteuil et m’y installe dès que la demoiselle s’est placée sur la chaise désignée. Que veut-elle ? De quoi s’agit-il, encore ? Je lui donne la vingtaine, à peine. Elle a un air à la fois prétentieux et perdu, timide mais têtu. Hum.

« Monsieur ?! »

Qu’est ce que ?
Je me lève pour récupérer le courrier visiblement très important que m’apporte l’assistante et la remercie en vitesse pour qu’elle retourne vaquer à ses occupations. Je n’aime pas être dérangé.
De nouveau sur mon fauteuil, je penche le visage sur le côté en esquissant un discret mais très sincère sourire :

« Excusez-moi. Alors, que puis-je faire pour vous ? »
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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeDim 10 Mai - 15:24

e lève les yeux vers le plafond aux allures de marbres, attendant patiemment avec cette légère boule de stress au creux du ventre. Je ne sais absolument pas quelle va être sa réaction mais je ne compte pas foncer tête baisser. Je veux d'abord le jauger, analyser celui qui aurait pu être cette présence masculine à mes côtés, durant toute mon enfance et mon adolescence à peine achevée. Je perçois en fond les doigts de Miss Potiche qui courent sur le clavier. Ses mains sont-elles aussi habile sur Lockhart lorsqu'il la convoque dans son bureau pour « un dossier urgent » ? Est-ce qu'il fricote toujours avec Erika ? Quel est son quotidien ? Depuis que je connais son existence, je me surprend à porter un certain intérêt à son existence et sa vie, dans toute sa généralité.

La porte en bois luisant s'ouvre, mon cœur loupe un battement et mon souffle se bloque un millième de seconde. Je baisse le visage avec lenteur et porte mon regard vers l'homme qui se tient dans l'encadrement. Il s'approche de moi et j'ai la sensation que toute la scène se déroule au ralenti, que ses pas se font beaucoup plus lent. Mes yeux ne le quittent pas et je me fustige de me sentir troubler. Je cligne des yeux et le scrute brièvement. Costume impeccable, port de tête droit et fier, sûr de lui. Il vous donnerait l'impression de tenir l'ensemble du monde au creux de ses paumes. Ma spontanéité reprend le dessus et je me bride pour ne pas sortir un « Ca va, a défaut d'être un lâche, t'es pas trop mal pour être mon père ». Mais je n'en dis rien et me contente de lui serrer la main qu'il me tend. Paume lisse, chaude, celle d'un homme soigné. Coupe tout aussi clean, pas un seul cheveux ne dépasse. Barbe taillée de près. Il transpire la propreté, la noblesse. Autant de détail qui me fascinent et me dégoûtent à la fois.

Je me lève et arbore un sourire. Nous ne nous sommes jamais fréquenté mais déjà je sais d'où je tiens ce regard fier et sûr.

« Bonjour mademoiselle Highman, je vous en prie entrez.  
- Bonjour Maitre Lockhart.»

Je le suis dans son bureau, sans un mot de plus. Je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine jubilation concernant la situation dont personne ici à part moi, ne se doute. Dernier coup d’œil à la secrétaire avant de pénétrer dans son lieu de travail que je scrute toujours en silence. Bordel... Chaque meuble pourrait être un miroir tant ils luisent. Le tapis est impeccable, les livres sont rangés soigneusement. L'air est imprégné d'un doux parfum agréable. C'est donc ici qu'il passe la plupart de son temps ?

Il me désigne une chaise face à son bureau et je m'y installe. Lockhart en fait de même.

« Monsieur ?! »

Je ne lâche pas mon regard du père et le suit lorsqu'il vient récupérer le courrier auprès de son assistance Miss Potiche, puis revient à sa place, s'installant avec une certaine délicatesse, signe de bonne manière. C'est dingue. J'ai la sensation de me retrouver dans l'un de ces vieux films sans scénarios, sans réels accrochent, à gros budget mais à petites histoires merdiques. Ceux qui font, bien évidemment, le plus d'entrées à leur sortie.
Il penche légèrement sa tête et je lui offre un sourire faussement intimidé.

« Excusez-moi. Alors, que puis-je faire pour vous ? »

C'est en cette seconde que je me dois de me détacher de cette fascination et de me concentrer sur mon objectif premier. Je lui laisse quelques instants de répits. Profites donc de ta tranquillité et de ta conscience propre et sereine, tant que tu le peux encore. Parce que désormais, je ne te laisserais plus vivre cette vie sans savoir ce que tu as engendré, sans savoir l'être à laquelle tu as donné naissance en t'accouplant comme un lapin pour ensuite aller croquer une énième carotte je ne sais où. Tout cela est terminé et j'en ai moi même suffisamment bavé à me demander où t'étais foutu pendant tout ce temps et surtout, qui tu étais.

Je me redresse, plus confiante et sereine, affichant un sourire en coin.

- Eh bien, tout d'abord merci de m'accorder un peu de votre temps. Même si je sais qu'au fond, tu t'en fou comme de l'an 40 tant que j'ai de quoi te payer grassement. Je suis venu ici pour solliciter votre aide concernant un problème familiale.

Et quel problème.
Je m'applique dans mon vocabulaire et mes mots, ma voix glissant avec une douceur candide jusqu'à lui.

- Pour faire court, mes parents se sont « séparés » avant ma naissance. Ma mère n'a jamais rien demandé à mon géniteur lorsqu'il est partie, du moins, pas tant qu'il ne le pourrait pas. En somme, ce sont des histoires d'adultes qui me concernent sans que réellement, ça ne soit le cas.

Mes yeux bleus le sondent et ne le quittent pas, continuant de raconter ma petite histoire en y mettant les formes, inventant des détails qui n'ont pas existé.

- Aujourd'hui, je souhaiterais le connaître afin qu'il puisse m'expliquer certaines choses mais aussi qu'il soit face à une réalité qui lui a sans doute échappée depuis tout ce temps. Celle où il possède une fille dont il aurait dû s'occuper, mais il semble feindre l'ignorance à ce sujet comme il pourrait le faire concernant l'existence d'un SDF sur le bord d'un trottoir.  

Je sors mon regard un peu brillant, mon sourire penaud, mes mains croisées sur mes jambes. Je ne sais pas si cet homme est doté d'une compassion mais je serais une menteuse si je n'avouais pas qu'en cet instant, j'apprécie le fait de lui raconter sa réalité à lui.  Mon cœur bat à tout rompre mais pas une seule seconde je ne perds le fil de mon calme et de mon sang-froid. Bien au contraire, malgré cette lutte au fond de moi pour ne pas vomir une haine profonde, je ne me suis jamais sentie aussi sereine.

- Seulement, je ne sais pas si je dois entamer une procédure quelconque, ni à qui je dois m'adresser pour établir une recherche à son sujet. Je ne sais pas non plus quels sont mes droits le concernant, s'il se trouve dans l'obligation de m'apporter une aide dans mes études, s'il se trouve dans l'obligation d'être tout simplement présent ou non. Et je dois avouer que la dernière supposition me suffirait amplement.

Le mensonge n'en est pas tellement un lorsque celui aide à obtenir une vérité. Je suis peut-être vicieuse et sournoise mais je m'en contre fou. Si je dois agir ainsi pour obtenir ce que je souhaite alors que je n'hésiterais pas sur les méthodes à employer. J'aurai pu me ramener avec ma jolie gueule d'ange encadré de cheveux longs tirés en un chignon soigné et lui dire d'une voix hésitante et larmoyante que je suis vraiment désolée de venir ici dans sa vie, comme un cheveux sur la soupe, mais qu'il s'avère être mon père.
Non.
Je ne m'excuserais pas de ma venue. Je ne m'excuserais pas de mon existence. Celle que je n'ai pas choisi, le fruit de deux être inconscients voulant simplement s'offrir une parte de jambe en l'air à l'arrière d'une vieille bagnole.

Je reste droite, attentive, le laissant me sortir tout son discours pré-fait de petit avocat s'essuyant le postérieur avec un billet de 20$. Profites de ta puissance Lockhart, puisque dans une poignée de seconde, je ne serais plus la seule à vivre avec une part de moi manquante.
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August S. Lockhart


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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeDim 10 Mai - 15:59

Elle est mignonne, cette petite. Elle me fait penser à ces amies d’une autre époque, aux jeunes et fougueuses camarades qui jouaient les plus coriaces et qui pourtant, sans que je n’ai à insister autrement qu’en usant de mon charme, me cédaient au moins une nuit agréable.
Je les ai chéries, différemment, mais aussi sincèrement les unes que les auttres. Nous étions d’accord sur le principe de prendre du plaisir, de côtoyer les plus influent(e)s de la fac.
J’étais de ceux là, et la jeune demoiselle Highman appartient très certainement à la même catégorie. Je ne l’imagine pas aisée, plutôt modeste en fait. Mais franche, fière, courageuse. Avec le temps, il se pourrait qu’elle devienne arrogante et qu’elle gagne en expérience. Les victoires la rendront plus sûre d’elle et les obstacles lui paraitront de moins en moins insurmontables ;

Je tente de me concentrer pour l’écouter.

Le couché de soleil se forme au loin, colorant l’horizon dans des tons chaleureux. Je me sens bien, à l’abri dans mon bureau. Loin de ces histoires de gamin.
Ce que Sacha raconte me diverti à peine. C’est d’un banal à mourir et les réponses toutes faites qui me viennent ne me donnent aucune envie. Je préfèrerai lui assurer qu’elle va s’en sortir, avec ou sans ce c*nnard de père. Qu’elle n’a pas besoin de lui et quand bien même elle souhaite le connaitre, il vaut mieux profiter de la vie plutôt que de la perdre à chercher un inconnu.

Néanmoins je me redresse dans mon siège et pousse un léger soupir.

« …Cet homme vous a-t-il reconnu ? Est-il officiellement votre père ? Sans ça, vous ne disposez pas de véritable droit… Vous pouvez bien lui demander un test de paternité mais ça ne l’obligera à rien. »

Je me mords la lèvre, confus. Je ne cherche jamais à être touché par un dossier, celui-ci n'est d’ailleurs pas le genre très émotif. Elle ne connait pas son paternel, quelle belle jambe ça me fait ! Il n’empêche, j’aurai aimé lui apporter des réponses plus concrètes, plus utiles.
Il ne lui reste pas trente-six solutions.

« Allez le voir et dites lui ce que vous avez sur le cœur si ça vous préoccupe tant mais vous savez beaucoup de gamins aimeraient être ainsi oubliés. »

Je ne mesure pas la sévérité de mes propos. En fait, je viens clairement d’évoquer ce que moi j’ai sur le cœur. Des parents qui m’ont détestés et sur lesquels j’ai tiré un trait dès que j’ai pu m’échapper. Ces enfoirés à qui j’ai du manquer simplement parce qu’ils n’avaient plus rien sur quoi défouler leurs nerfs ;
Déglutissant légèrement, je fini par me lever pour faire quelques pas, mains dans les poches.

« Je veux bien vous aider dans les démarches à suivre, mais sincèrement, sans son approbation et une volonté de sa part de vouloir assumer son rôle de père : rien ni personne ne peut l’obliger à ça. »

Inconscience, lassitude, détachement.
Si je savais Sacha, si j'imaginais...
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http://www.ny-thedarkside.com/t8233-termine-august-sacha-lockhart http://www.ny-thedarkside.com/t8234-august-sacha-lockhart-il-y-a-dans-relation-l-idee-que-tout-est-relatif#714981 http://clo-usb.tumblr.com/
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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeLun 11 Mai - 10:05

« …Cet homme vous a-t-il reconnu ? Est-il officiellement votre père ? Sans ça, vous ne disposez pas de véritable droit… Vous pouvez bien lui demander un test de paternité mais ça ne l’obligera à rien. »

J’ai envie de lui sourire, avec la franchise qui m’est propre. J’ai presque envie de lui rire au nez. Pour sûr que cela ne l’obligera à rien, mais je n’ai pas besoin d’un test de paternité pour savoir qu’il est bien le père. Les questions ont déjà été posées auprès de ma mère et à moins qu’un miracle du bon dieu se soit produit ou qu’elle m’ait menti – chose dont j’en doute, elle ne sait pas manier le mensonge aussi bien que moi -, je ne suis pas certaine qu’en étant vierge et August étant son premier et seul amant jusqu’à son accouchement, puissent nous permettre d’avoir des doutes… Mais passons, laissons le faire son boulot propre d’avocat. Claque moi donc les vérités dont j’ai soit disant besoin.

« Allez le voir et dites-lui ce que vous avez sur le cœur si ça vous préoccupe tant mais vous savez beaucoup de gamins aimeraient être ainsi oubliés. »

Cette fois je tique et hausse les sourcils. Je ne suis pas sûre de bien comprendre et pourtant, je ne pense pas être un cliché de la blonde écervelée. Être oublié ? Est-ce qu’il serait gentiment en train de se foutre de ma gueule ? Je sais être calme et patiente pour tout ce qui concerne l’informatique ou mes cours, mes apprentissages, tout ce que vous voudrez tant que ça concernant un job ou un savoir. Mais là, face à celui qui s’avère être mon géniteur, glissé dans son costume dont un bouton doit valoir 50$, j’ai comme l’envie furieuse de suivre son précieux conseil : Lui cracher ce que j’ai sur le cœur.

Je sais bien qu’une poignée de gosse aimerait que leur parent les oublies. Je suis même certaine que celui qui se fait violer trois fois par jours aimerait que son père ou sa mère, oublie son existence l’espace d’une journée. Mais là, nous ne parlons pas d’une gamine qui a envie que son père l’oublie mais plutôt qu’il prenne conscience de son existence. De tout ce qu’il a loupé. Mais avec ces propos, il risque de me faire changer d’avis aussi rapidement que retourner un gant.
Il se lève et glisse ses mains dans ses poches d’un air tranquille, parfaitement serein avec une emprise sur la situation qui doit lui donner cet air confiant au quotidien. Pas une seule seconde je ne le lâche du regard, arborant un faciès presque aussi neutre qu’une plante verte.

« Je veux bien vous aider dans les démarches à suivre, mais sincèrement, sans son approbation et une volonté de sa part de vouloir assumer son rôle de père : rien ni personne ne peut l’obliger à ça.
- A ça ? »

Cette fois, je lui souris et si ce dernier parait poli, à l’intérieur de moi c’est plutôt l’esquisse d’une amertume qui n’a plus aucune limite. Je me redresse lentement dans mon siège, plisse les yeux et lui fait front sans plus aucune crainte ni stress. Bien au contraire.

- Ce ça que vous nommez avec autant de légèreté, serait-ce l’évocation de l’existence d’une ou d’un enfant qu’il n’a peut-être pas désiré ? Mais aussi des responsabilités paternels que cela lui incombe ?

Regarde-moi bien.

- Parce que si c’est le cas, peut-être que l’espace d’une seconde vous pourriez essayer de vous placer de l’autre côté du tableau. A moins d’un miracle médical, je ne suis pas sûre que l’on ait pris la peine de me demander si j’étais d’accord pour qu’ils prennent leur pied comme deux adolescents en effervescence qu’ils étaient, au fond de cette bagnole, sans aucune protection.

A aucun moment ma voix n’emprunte le ton du drame, de la mélancolie. Bien au contraire, c’est comme si je lui racontais un conte, comme à un enfant et tout cela, avec un large sourire.

- Donc vous concéder que la petite excuse du « Il ne voulait peut-être pas ça », commence à s’essouffler et que c’est une trop grande facilité. C’est comme dire : J’étais saoul mais je n’étais pas d’accord pour boire. Ou alors, justifier le passage à tabac d’un enfant par le fait que le parent n’a jamais voulu de sa progéniture. Il ne le voulait peut-être pas, mais il fallait y penser avant de copuler comme un Lapin Duracel et ce, sans préservatif. Et bien entendu, la responsabilité s’étend également à ma mère qui n’a pas pris la peine de prendre la pilule.

J’ai comme l’impression de ressentir une vague de soulagement suite aux mots que je laisse évacuer. Le genre de propos que je n’ai jamais avoué à personne mais que je gardais précieusement pour lui, spécialement pour Lockhart.

- Alors oui, je peux effectivement concevoir qu’il n’a pas vraiment envie d’assumer son rôle de père et qu’il me considère également comme la pire erreur de sa vie, mais en tant qu’être humain « responsable », car je suis sûre qu’il l’est quelque part au fond de lui, il pourrait peut-être daigné m’accorder quelques explications et peut-être me démontrer qu’il n’est pas aussi con que ma mère me le dit depuis que je suis gamine.

Mon sourire reste ancré et je penche la tête légèrement de côté, le sondant sans plus aucune gêne ni aucune retenue. C’est dommage, il est beau. Réellement beau. Je comprends pourquoi ma mère s’est laissé charmé car s’il ne correspond pas au stéréotype du type Hollywoodien, il n’en reste pas moins charismatique. Je ne suis pas surprise qu’il excelle en son métier d’avocat. Les clients doivent lui manger dans le creux de la main.

Je pousse un soupir de soulagement avant d’écarter les mains en signe d’excuse, me levant afin de ne plus rester dans cette position de « soumise », en restant assise alors qu’il se trouve debout, presque à me regarder de haut.

- Pardonnez-moi pour tout ce blabla, mais je n’ai fait que suivre votre précieux conseil : Le trouver et lui dire ce que j’ai sur le cœur, même si ça n’est qu’une infime partie. Mais là n’est pas le plus important. N’est-ce pas Maitre Lockhart ? Nous éviterons le terme « Papa » pour le moment, j’ai peur que cela ne soit trop… prématuré.

J'ai détaché chacun de mes mots, avec une lenteur suffisante pour qu'il puisse en saisir chaque sens, chaque signification, tout en le regardant droit dans les yeux avec tout l'aplomb dont je suis capable.
Je saisis mon sac à main et y plonge une main sûre pour en sortir le cliché que ma mère m’a donné le jour de son aveu, que je lui tends désormais avec sérieux.

- Au cas où vous douteriez de la véracité de mes propres.
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August S. Lockhart


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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeLun 11 Mai - 15:48

Me placer de l’autre côté du tableau ? Euh, non merci.
Je n’aime pas l’autorité soudaine qu’elle met dans son intonation, mais je dois reconnaitre que ça m’amuse. Croit-elle pouvoir me prendre de haut ? Suppose-t-elle que ce petit air malin lui donne un quelconque charisme ? Ses traits d’enfant et ses joues légèrement rosées m’arrachent un sourire plein de pitié.
Je me fiche de son père, de son histoire, de ceux que cela concerne.

Mais elle persiste.

Ses arguments s’emmêlent, les phrases mal construites me fatiguent et je sens arriver la chute. Dure, menaçante. Mon visage se ferme, toute trace de sourire disparait et mes sourcils se froncent alors qu’elle se lève. Plus décidée que n’importe quel avocat en dernière audience, elle se lève et termine de vomir sa peine d’enfant abandonnée en utilisant des termes inattendus.

Papa ?

Je pouffe en secouant la tête et sens mon cœur s’emballer. Conneries. Voilà une adolescente mal finie qui cherche à retrouver son père et tape, en toute logique, chez l'homme le plus riche et le plus attirant de la ville. Au moins.
Mais Sacha n’a pas terminé. Visiblement honnête, en tout cas persuadée de ce qu'elle avance, elle veut aller au bout de sa mission sans même réaliser les conséquences, sans s’inquiéter des dégâts causés.
Ou plutôt, très consciente du mal qu’elle peut faire ;
C’est pour ça qu’elle est venue, me blesser ?

Je jette un œil sur la photo en plissant les yeux. Deux jeunes gens visiblement aussi cons qu’amoureux. Puisque la peste agrémente d’une phrase convaincue, j’attrape le document et déglutis.


Ça aurait du suffire pour m’achever. Au moins provoquer ce qu’elle attend : colère, honte, larmes et culpabilité. Mais rien. Mon égo et tout ce que je suis désormais repousse en bloc.
C’est impossible.

« …Retournez chez vous. J’ai jamais mis cette fille enceinte. Vous faites erreur. »

A ces mots je l’attrape par le bras, surement avec plus de force qu’il n’en faut, et la conduis à la sortie du bureau. Je n’entends aucune de ses plaintes ni ne réagit à ses mouvements. Solidement, avec indifférence et amertume, je passe devant ma secrétaire – qui n’ose pas lever le nez de l'ordinateur – et relâche Sacha une fois devant l’ascenseur, après avoir frénétiquement appuyé sur le bouton d’appel.

« Au revoir. »

Et pourquoi pas Adieu ? Cette garce me perturbe. Je fais demi-tour, la colère prenant la place des sentiments qui traverseraient tout homme normal dans cette situation. Mais pas moi. Pas ici, pas aujourd’hui. Je ne peux recevoir cette météorite dans la gueule, je ne peux pas permettre qu’on pourrisse la vie que j’ai réussi à me construire.
Je suis là sur mon trône, je domine la ville, manipule les clients et influence les politiques. Je suis amoureux et c’est bien l’unique faille que je m’autorise – puisque je ne peux lutter contre.
Il n’y aura pas une faiblesse de plus.
Elle serait de trop.



« Annulez mes rendez-vous...J'ai terminé pour aujourd'hui. Bonsoir. »
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MessageSujet: Re: Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August   Hello Daddy, i'm your Sacha Bomb ! - August I_icon_minitimeDim 17 Mai - 16:42

Sac en main, droite comme un « i », je patiente de voir sa réaction qui a déjà débutée à l'évocation du mot « papa ». Il perd de sa splendeur et de son assurance lorsqu'il pouffe, désabusé. Je reste silencieuse, veillant à ne rien ajouter de plus, préférant attendre. Lockhart scrute la photo, celle qui date d'une soirée avant qu'il n'aille s'envoyer en l'air avec ma mère au fond de cette voiture, comme deux passionnés. Ils ont été stupides et inconscients, mais ma mère ne m'a jamais regrettée malgré tout. En sera-t-il de même pour lui ? Bizarrement, j'ai un furieux doute.

« …Retournez chez vous. J’ai jamais mis cette fille enceinte. Vous faites erreur. »

A la seconde où ses doigts se referment sur mon bras, mon sang se glace et mon corps se raidit. Il me fait mal et je commence à gueuler, c'est plus fort que moi. La colère grimpe à vitesse grand V, me donnant presque le vertige et m'empourprant les joues dans la seconde. Je me débats. Il n'a pas à me toucher, bordel de dieu. Et non, je ne fais pas erreur. Bon sang.

- Espèce de connard ! Lâche moi !

Ma voix grimpe dans les aiguës alors que je souffle mes mots entre mes dents serrés. Il passe devant  sa secrétaire qui n'ose nous regarder mais je m'en contre-fou. Elle aussi, je la déteste. Miss Potiche/Postiche avec son corps refait jusqu'à l'ongle. Il me jette devant l'ascenseur en appuyant sur le bouton d'appel alors que je me tourne farouchement vers lui, les cheveux en désordre et le regard brûlant de colère. Ma mère avait raison depuis le début, ce type n'est qu'un con arrogant et imbu de lui même avec pour seul but de se taper le plus de nana possible.

« Au revoir. »

La colère me fait trembler et l'humiliation me rend dingue, commence à détraquer toute raison au fond de moi alors que mes mains se crispent autour de la hanse de mon sac. Mâchoire serrée, Il me tourne le dos et se casse, sans rien ajouter d'autre. Alors c'est comme ça que tu affrontes ta vérité, Maitre Lockhart ? Je suis rongé par la colère et l'humiliation. On ne me traite pas de la sorte, on ne me prends pour un morceau de chiffon usagé que nous jetons sur le bord d'une route. Il aurait dû faire ça avec le préservatif qu'il aurait dû utiliser ce foutu soir.
Je suis au bord de la crise de nerf alors qu'il annonce qu'elle chose à sa secrétaire et qu'il s'enferme dans son bureau. J'entends les portes de l'ascenseur s'ouvrir derrière moi mais à aucun moment je n'y montrais. Pas avant d'avoir hurler ce que j'ai sur l'estomac. Je dépose mon sac à main contre l'ouverture de l'ascenseur, afin que les portes se bloquent quelques secondes. L'impulsivité fait clairement partie de mes défauts mais je m'en fou puisque je suis déjà entrain de fouler le sol d'un geste rageur, tremblant et surtout déterminé. Je décroche un premier tableau à ma hauteur et l'explose contre une plante verte, arrachant la toile au même passage. Je prends un des pots que je jette au sol avec fureur ne retenant pas un seul moment mon crie d'hystérie. A aucun moment je ne pense aux conséquences. Je suis prise dans une spirale de fureur qui me fait voir le monde en rouge sang. J'ai été humiliée, jetée alors que je suis venu ici en traversant tous le quartier pour l'affronter. Lui. Ce bon à rien d'homme. La secrétaire est debout et c'est vers elle que je me dirige. Par dessus le comptoir, je pousse avec violence de mes deux mains l'écran de son Mac droit vers le sol, par dessus le comptoir. Je n'entends pas ses cris, je n'entends plus les miens qui insultent à foison l'avocat. Je dois avoir l'air d'une folle hystérique mais je n'en prends pas conscience tout de suite, comme je ne prends pas conscience de ce que cela peut engendrer puisque la fureur parle pour moi. Je me dirige vers un dernier pot de fleur que je suis apte à soulever et le jette avec force contre la porte de son bureau. La céramique explose en un million de morceau, déversant sa terre comme on vomirait sa soirée.

Puis plus rien. Ma respiration est courte, mon cœur palpite avec violence et je me redresse. Mon regard court avec la secrétaire qui, une main devant la bouche, n'ose bouger. Mon majeur se lève vers elle et je me tire, sans un mot. Je les emmerde, tous les deux. Je récupère mon sac, entre dans l'ascenseur et appuie sur le bouton du RDC, remettant mes cheveux en place et replaçant mon bonnet de laine sur mon crâne. Croyait-il vraiment s'en sortir comme ça ? Croyait-il vraiment que j'allais me laisser jeter de la sorte, sans rien dire ? Une boule de larmes se forme dans ma gorge et je me déteste pour ça. Bordel. Oui, je me hais de ressentir cette faiblesse alors qu'il n'est RIEN. Une part de moi espérait qu'il me reconnaisse, qu'il soit... heureux. Parce que durant toutes ces années, c'est lui que j'ai cherché, c'est lui que j'ai voulu connaître malgré toute cette haine transmise par ma mère. Et lorsque j'ai l'occasion de le voir, de lui faire face, voilà ce qu'il se produit. Et je suis suffisamment intelligente pour comprendre que quelque soit la manière dont je lui aurait présenté la chose, il m'aurait expédié de la même façon.

Parce que ce n'est qu'un enfoiré. Comme ma mère me l'a toujours dis.

- FIN DU TOPIC -
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