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| | [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 1:50 | |
Identity Card
Feat "Claire DANES"(c) Anarya |
Je m'appelle Lisbeth May Reed, américaine de 34 ans. Certains me surnomment Liz, ou Beth, à vrai dire je m'en fiche pas mal, tant qu'on ne m'appelle pas Lizzie. J'étais inspecteur de police dans une petite ville du Michigan, mariée, installée dans un joli pavillon. Un événement du domaine de l'indicible s'est produit, et a bouleversé cette petite vie plus ou moins tranquille. J'ai récemment déménagé à New-York, intégrant le NYPD au passage, dans la section criminelle. J'essaie de prendre mes marques dans la ville qui ne dort jamais, tout en m'évertuant à recoller les morceaux d'une vie brisée.
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Once upon a time... ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ;
▬ Histoire ;
Choc. Incompréhension. Horreur. Envie irrépressible de gerber, de hurler, de frapper. Malgré tout je reste là, immobile, n’écoutant déjà plus mon collègue, qui tente en vain de trouver des paroles réconfortantes qui ne peuvent pourtant pas expliquer ni consoler. « Je veux le voir. » Mon poing se serre sans le vouloir, mon corps se raidit sous la tension, je tente de garder le contrôle mais ça n’est qu’une chimère, je ne contrôle rien. J’en ai la douloureuse mais évidente preuve. « Liz, je ne sais pas si c’est une bonne idée… » « JE T’AI DIT QUE JE VOULAIS LE VOIR PUTAIN ! » Je sors de mes gonds mais je sais que ce n’est pas la bonne chose à faire si je veux obtenir ce que je souhaite. Je m’étais levée, mon regard jusque là dans le vague fixant avec furie le visage de mon coéquipier. Je respire bruyamment, mais me rassois, rassemblant tout ce qu’il me reste de sang froid pour parvenir à mes fins. « C’est mon mari, il le faut, j’en ai besoin. Tu ne peux pas me refuser ça. » … pas alors que mon monde s’écroule. Je me garde bien de le rajouter, me contentant d’implorer par mes regards. Il n’ose pas le soutenir, se frotte la tempe, la joue, pince les lèvres. « Ok… suis-moi. Ne fais rien de stupide, s’il te plaît. » S’il savait comme je bouillonne de rage à l’intérieur, j’ai envie de lui dire qu’il ne comprend pas, qu’il ne comprendra jamais, qu’il n’a aucun droit de m’interdire quoi que ce soit, et qu’il peut aller se faire voir. Quelle miséricorde, et je devrais lui prendre la main en lui disant merci ? Malgré tout je lui emboîte le pas, le laissant me conduire dans une autre salle d’interrogatoire. Il ouvre la porte devant moi, je garde les yeux fixés au sol tandis que j’entre. J’entends des gémissements, des sanglots, puis mon surnom, qu’il baragouine derrière sa bouche tordue. « Lizzie… Lizzie, je suis désolé… Pardonne-moi… » J’attends que la porte se ferme pour le regarder en face, ses mains déjà menottées, assis sur la chaise en métal, pleurant comme un enfant. J’avance, un pas devant l’autre, réfrénant mes pulsions, jusqu’à ce que j’en puisse plus, jusqu’à ce que ses plaintes allant crescendo deviennent insupportables. Je me jette sur lui, sans prévenir, tentant d’arracher sa peau, de le faire souffrir, le rouant de coups alors qu’il est à terre. « COMMENT T’AS PU FAIRE CA ? COMMENT ? » Les larmes, rageuses, obscurcissent ma vue, mon visage se déforme sous le dégoût et la nausée. « T’ES QU’UNE RACLURE, TU MERITES DE MOURIR ! ESPECE DE MONSTRE ! » Frénésie, colère, chagrin, horreur. Il tente de parler mais je ne lui en laisse pas l’occasion. « TA GUEULE, TA GUEULE ! » Des râles bestiaux s’échappent de ma gorge tandis qu’on essaie de me maitriser. Je ne sais plus où je donne les coups, je ne comprends plus mes propres mots, continuant de crier, jusqu’à m’arracher les cordes vocales, jusqu’à m’assourdir moi-même.
Je m’appelle Lisbeth O’Connel, je suis inspecteur de police et je suis mariée à un violeur et tueur d’enfants.
La reconstruction, si elle était possible, passait par l’abandon de son nom de famille. Je ne pouvais pas supporter d’avoir le sien inscrit sur tous mes papiers. Et surtout, je ne pouvais plus être Lisbeth O’Connel, cette inspectrice qui menait une enquête pour viols et meurtres d’enfants alors qu’elle couchait avec le coupable de ces atrocités. Quelle légitimité pouvais-je encore avoir dans ce métier ? Aucune. On s’imagine toujours le pire, mais généralement, ce qui se déroule, c’est encore bien loin de ça. Perdre son job, sa maison, ses parents, ses proches, son mari… autant de situations difficiles auxquelles on peut éventuellement s’attendre, un jour. Mais ça… Non, je n’aurais jamais pu le voir venir. Pourtant, j’aurais été la première à dire « comment n’a-t-elle pas pu voir ce qui se passait sous son propre toit ? ». Comment pourrais-je juger ceux qui pensent ainsi ? Son insistance pour que je m’épile entièrement le pubis, les pratiques sexuelles anales qu’il appréciait tant, et le soir d’un des meurtres, où il m’a rejointe dans le lit, tout excité… La bile perle de mes lèvres, penchée au dessus de la cuvette des toilettes, alors que je me refais sans cesse ces scènes où j’aurais dû me douter de quelque chose. J’avais beau prendre de longues douches, à me frotter jusqu’au sang, je me sentais toujours aussi sale.
Je l’avais aimé. Il était assez beau, avec un certain charme. Plutôt viril, sûr de lui. Assez intelligent et drôle. Très sociable, apprécié de tous : ma famille, les voisins, les connaissances. C’est auprès de lui qu’on aimait recevoir des conseils. Il était plutôt doux et à l’écoute, très serviable et arrangeant. A vrai dire, il m’a plu parce que ça me faisait un bol d’air frais, hors du travail, du poids que ça représentait chaque jour, un poids qu’il m’aidait à porter. Il était garagiste, métier assez éloigné du mien pour que je puisse souffler en rentrant chez moi sans avoir à discuter de sujets tournant autour de la justice, de crimes, des droits, de la dernière horreur retrouvée sur le bord de la route ou en pleine campagne, c’est-à-dire une femme démembrée ou un homme éventré. On parlait de voitures, de courses, de vacances, de balades en forêt, de pêche, de jardinage, de tâches ménagères, de goûts vestimentaires,… et c’est ce dont j’avais besoin. Ce n’était pas palpitant, et la passion n’était pas souvent au rendez-vous, mais c’était suffisant. Et surtout, il respectait mon désir de ne pas avoir d’enfant. Dans mon malheur c’est bien la seule chose que je trouve positive, je n’ose pas imaginer ce qu’il aurait pu en faire, et même s’il ne l’avait pas touché, je ne me serais pas vue dire à mon propre fils que son père était un meurtrier pédophile. Il n’aurait pas pu grandir et vivre normalement. Enfin, je suppose. Je m’estime heureuse que ça ne soit que du domaine des supputations.
L’obscurité de la kitchenette de l’hôtel m’apaisait, légèrement. Adossée contre le frigo, genoux repliés, je tentais sans trop d’espoir de faire le vide, son visage implorant hantant mes pensées, sur lequel se superposaient les faciès rigides et fantomatiques des enfants morts. Un à un, je me souviens de chaque écorchure, de chaque bleu, de chaque sillon creusé sur les joues par des larmes de douleur. Cinq. Cinq garçons rayés de la surface de la Terre, cinq familles meurtries et brisées à jamais, cinq cadavres. Je pouvais sentir leur sang sur mes mains. Et pire encore. L’envie de vomir est omniprésente, même si je n’ai plus grand-chose à régurgiter, mais ces pensées macabres et malsaines ne cessaient de me tourmenter, sans que je puisse y faire grand-chose. Aller voir un psy, pour quoi faire ? Me dire que ce n’était pas de ma faute si mon mari était une immondice ? Que ce n’était pas de ma faute si j’avais couché avec lui ? Pas ma faute si je n’ai rien vu alors que je menais moi-même l’enquête ? Non, je n’y crois pas une seconde. J’ai merdé, merdé à un point inimaginable, ça n’aurait jamais dû se produire. Mais il fallait bien quelques cachets pour parvenir à m’endormir, et à supporter les journées solitaires, alors je me trainais au cabinet, tant bien que mal, toujours cynique à chaque rendez-vous, mais le psychologue n’en avait pas grand-chose à faire, tant qu’il était payé. Je refoulais violemment chaque personne tentant d’entrer en contact avec moi, ma famille, mes amis, je ne pouvais plus les regarder en face, tout comme mon reflet dans le miroir. Les autres, connaissances et vagues visages familiers, avaient d’eux-mêmes coupé les ponts.
Alors maintenant, je fais quoi ? La question me turlupinait, deux mois après. Toujours prostrée à l’hôtel, il m’était impossible de retourner dans cette maison, même pour récupérer quelques affaires. Comme si tout ce qui s’y trouvait était toxique. Évidemment, ils avaient tout fouillé de fond en comble, pour voir s’il n’y avait pas de preuve qui impliquait ma complicité. Il n’y en avait aucune, bien sûr, tous les crimes avaient été commis à l’extérieur, dans un rayon assez éloigné, et à des endroits différents à chaque fois. Je n’avais trouvé aucune de ses sorties suspectes, après tout, il était souvent sollicité pour dépanner les voitures, à toute heure de la journée et de la nuit. Je n’allais pas lui demander à chaque fois un compte rendu, j’étais déjà moi-même bien trop occupée pour ça. Il a pu être arrêté avant de faire une sixième victime, appréhendé par l’un de mes collègues, qui le connaissait. Il avait fini par tout avouer. Et moi qui me rendais dans les locaux, pensant avec soulagement que cette enflure avait enfin été prise sur le fait et mise hors d’état de nuire, c’était d’ailleurs presque trop beau pour être vrai, mais j’étais loin de me douter de l’issue de cette enquête. Les prélèvements ADN avaient confirmé les aveux, achevant mes misérables espoirs d’un malentendu ou d’une méprise. Coup de grâce qui m’avait littéralement mis à genou, c’était fini, il n’y avait plus rien à faire. Pas de larmes, pas de cri, juste le teint livide, le regard perdu, hagard, la bouche entrouverte, le corps qui lâche, la fin d’un monde.
Que pouvais-je faire, sans plus aucune raison de vivre, d’exister ? La reconstruction, la rédemption, des fantasmes, des illusions. Je repensais encore à ces années de relatif succès, j’étais la plus douée, la plus talentueuse, déjà promue, déjà sur le terrain, avec un certain flair et un grand sens de l’observation, une logique implacable et des convictions inébranlables. Du moins c’est ce que je pensais. Et sans forcément me complaire dans ce portrait élogieux que l’on peignait de moi, j’avais l’impression d’être utile, d’avoir trouvé ma place, d’exister. Ça me suffisait amplement. Née d’un père ouvrier et d’une mère caissière, au sein d’une fratrie unie mais pas forcément proche, j’avais toujours été la tête de la famille, je n’aurais pas pu faire d’études si je n’avais pas obtenu ces précieuses bourses. J’avais rencontré mon mari dans la ville du Michigan où j’avais trouvé un poste, bien éloigné de ma ville natale. Pas parce que je ne les supportais plus, mais j’avais besoin de neuf. J’en ai eu, du neuf. Dix ans de mariage, dix ans, et je n’avais pas pu ne serait-ce qu’entrevoir la réelle nature de l’homme avec qui je partageais mon lit. Dire que la qualité sans cesse mise en avant par mes supérieurs était ma perspicacité. Quelle ironie.
Ça n’a pas empêché les dirigeants du NYPD de venir me chercher. J’étais à la porte de ma chambre d’hôtel, ahurie, les observant de haut en bas avant de les laisser rentrer. J’étais loin d’imaginer la raison de leur venue. Peut-être que mon horrible mari n’en était pas à son coup d’essai, mais il n’avait jamais quitté la ville où nous étions installés, depuis sa naissance, ça n’avait aucun sens. Ce qui en avait encore moins, c’était la proposition qu’ils m’ont faite. « Nous souhaiterions que vous soyez intégrée à la brigade criminelle de la police de New-York. » Je nageais en plein délire. Je ne comprenais pas. « Mais… pourquoi voudriez-vous de moi ? Je ne saisis pas. Est-ce que c’est une sorte de blague ? » A en voir l’expression de leurs visages, ça n’en était pas une, j’en n’étais pas moins choquée. « Vous avez toujours été un élément déterminant dans les succès de votre ancien bureau. Vous avez mené de main de maître vos investigations, et disposez d’un très bon instinct. Ajoutons à cela votre dernière affaire… Vu ce qui s’est passé, vous serez d’autant plus vigilante au moindre indice, à la moindre irrégularité. Vous ne pourriez laisser aucun sentiment entraver votre jugement. Vous seriez fiable. » Je ferme les yeux un court instant, reprenant mon souffle, avant de répliquer. « Alors ma toute fraîche mais légitime paranoïa ferait de moi un bon agent ? C’est insensé. » Le regard fuyant par terre, je digérais petit à petit leur discours, tout en finissant par y trouver moi aussi une certaine logique. Mais c’était surtout une nouvelle chance, l’opportunité d’un nouveau départ, pour enfin stopper cette spirale d’autodestruction qui ne mène à rien. « Ne soyez pas aussi dure avec vous-même, inspecteur O’Connel… » Je le coupe de manière abrupte, sans même m’en rendre compte. « Reed, mon nom est Lisbeth Reed. » Devant les grands manitous du NYPD. Quel sang froid Liz. Mais ils ne m’en tinrent pas rigueur, après tout cette réaction épidermique était tout à fait compréhensible. « Quiconque à votre place serait aussi passé à côté, il n'y avait aucune preuve, aucune piste. S'il n'avait pas été pris sur le fait et s'il n'avait pas avoué, personne n'aurait pu s'en douter. » Un sourire amer apparaît sur mes lèvres, rien que d'y penser, j'ai envie de pleurer. « Je ne suis pas "quiconque", j'aurais dû le voir. »
Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ;
N'avoir rien vu. J'ai beau y réfléchir, me rejouer toutes les scènes, prêter attention à chaque détail, là où j'ai pêché, c'est dans ma méfiance naturelle et la remise en question, je n'aurais jamais dû baisser ma garde, sous prétexte qu'il était mon mari, je n'aurais pas dû lui accorder ma confiance. Je suis généralement peu prompte à l'accorder, mais il faut avouer que je suis tombée dans le panneau du gentil garagiste ami de tous, aimé de tous. Si encore je n'avais pas été l'inspectrice chargée de l'affaire... Ça ressemble à une blague de mauvais goût, malheureusement ça n'en est pas une. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
Je suis passée par l'enfer, quand j'ai découvert la vérité, sur le coupable des viols et meurtres de cinq enfants. Je ne peux pas exactement décrire ce que j'ai ressenti à ce moment là, c'était le monde qui s'écroulait autour de moi, une dalle de béton sur la tête, un cauchemar dont on ne peut pas se réveiller. Imaginez seulement, vous enquêtez sur des criminels pédophiles, et le coupable, c'est votre propre mari. C'est l'enfer. ▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Je ne suis plus une enfant, et je ne crois pas à un quelconque paradis. Peut-être que si un jour tous les criminels sont arrêtés, mis derrière les barreaux, peut-être que ce jour là je pourrais ressentir une certaine forme de félicité et de paix, mais soyons honnêtes, ça n'arrivera jamais. En attendant j'essaie seulement d'atteindre un stade où mon existence serait au mieux vivable, ce qui n'est pas évident. Le paradis, ça n'est qu'une chimère, alors à quoi bon imaginer à quoi ça ressemblerait, à part pour se dire "tu vois, ça là-bas, tu ne l'atteindras jamais, ça n'existe pas". Les faux espoirs, je ne supporte pas. ▬ Point faible du personnage ;
J'en ai beaucoup, beaucoup trop. Je suis désormais ultra méfiante, je crois qu'au niveau des relations humaines je suis au 36ème dessous, c'est comme si, lorsque je croise une nouvelle personne avenante avec moi, comme si je pouvais voir le visage de mon mari, ne pouvant m'empêcher de me demander s'il s'agit d'un meurtrier. Ce sujet est tabou, ça peut me faire péter les plombs assez facilement, même si je tente de me contrôler, je ne veux donner à personne l'occasion d'avoir l'ascendant sur moi, il faut pour cela que je prenne assez de recul pour ne plus réagir au quart de tour quand il s'agit de cette affaire. En attendant... je suis fragile, vraiment fragile. J'ai bien trop de failles. Je suis paranoïaque. ▬ Point fort du personnage ;
Le fait de ne plus faire confiance à personne pourrait être une qualité, afin de se protéger soi-même, et d'avoir une vision moins biaisée car untel semble charmant. Mais c'est une bien maigre consolation. Je suis vraiment futée, un instinct rarement dans le faux, une logique à toute épreuve, je fais les rapprochements très rapidement. J'ai aussi une mémoire très vive, presque eidétique, ce qui est une qualité indéniable en tant qu'agent de police, et ce qui m'a permis de résoudre des affaires qu'aucun autre n'avait su résoudre jusque là. ▬ Casier judiciaire ;
Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; Daisy ▬ Âge ; 24 ans now ▬ Où avez-vous connu le forum ; Ouhla... Ça fait un peu plus de trois ans maintenant. ▬ Connexion ; (Mettez-vous une note sur 7) 4 jusque fin juin, après c'est la salsa du démon. ▬ Code du règlement ;
- Spoiler:
Ok par Eva ▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement) ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
Non, aujourd'hui, ça n'est pas le bon jour. Demain, oui, demain ça sera mieux. Et c'est comme ça chaque lendemain. Passe une semaine, puis deux. Et puis il n'y a plus le choix. Pas parce que j'ai besoin de quelqu'un pour garder Grace, pas parce que je me retrouve une énième fois à l'hôpital. Parce que repousser indéfiniment l'échéance, ça n'est plus possible. Guetter ses pas dans le couloir, tenter de l'entendre à travers le mur, de le regarder au loin depuis ma fenêtre, ne plus parvenir à dormir, sourire difficilement devant Grace qui me demande pourquoi on ne va pas voir Lucas, lui mentir en disant qu'il est trop occupé et qu'on le verra un autre jour, et prier, prier de toutes mes forces, pour que ce soit lui qui fasse le premier pas, qu'il vienne frapper à ma porte, et qu'on oublie tout ça. J'avais beau prier très fort, je savais, quand il m'a dit qu'il ne ferait pas le premier pas, je savais qu'il tiendrait parole. Et j'avais envie de le maudire pour ça. Mais au final, c'est bien moi la cause de tout ça. Et ça ne serait pas juste de l'entraîner dans un combat puéril, à savoir qui tiendrait le plus longtemps sans aller vers l'autre. C'était idiot, j'avais l'impression d'être une gamine faisant attendre son prétendant en le laissant mariner quelques jours afin de créer le manque. Mue par je ne sais quel élan de courage, j'attendais de confier Grace à Andrea pour pouvoir reprendre contact avec Lucas, je ne voulais pas qu'elle puisse comprendre ce qui s'est passé ce soir là, même si elle est loin d'être bête et qu'elle se doute de quelque chose. Je ne devais pas me cacher derrière elle pour faire en sorte de garder Lucas près de moi tout en l'obligeant à taire ce qui s'était passé, sans même en avoir parlé tous les deux. Le risque, c'était de tomber dans un piège trop facile. Lui avouer tout. Il ne devait pas savoir. Tout en essayant de me convaincre moi-même qu'il n'y avait rien entre lui et moi, je me déplace jusqu'à sa porte, sachant très bien qu'il y est. Je lève le poing, décidée, mais je marque une pause avant de sonner, me remémorant pourquoi il était important que l'on revienne à une relation comme avant. Je n'avais qu'à m'imaginer blême, inerte, dans un cercueil.
J'y vais. Il ouvre, je ne me risque pas encore à croiser son regard. "... Salut. Je ne te dérange pas ?" Il fume, l'odeur désagréable remplit mes narines, je lève enfin les yeux vers son visage. Il ouvre la porte, il semble étonné, même si à sa place je serais surtout blasé. Je me rends compte que deux semaines nous séparent, et ça fait beaucoup, d'un coup. « Non, entre ». Je rentre, un peu gênée et d'un pas mal assuré, même si je m'efforce de ne pas trop le montrer. Moi qui suis championne du mensonge toutes catégories, je me fais peine à voir. C'est quelqu'un avec qui j'ai l'habitude d'être honnête, ça doit être ça. Ou alors, je suis déjà en panique à l'idée de réfréner toutes ces émotions, intervenant en rafales, dans mon corps si frêle. "Tu... tu vas bien ?" J'ai toujours du mal à le regarder en face, je me contente donc de balader mon regard sur son intérieur, la pizza, le désordre. Il ne faudrait pas craquer. Je suis venue pour une chose particulière, et je ne dois pas faiblir. C'est difficile, quand à ce moment-même, j'aurais envie qu'il prenne ma main, comme il l'a fait, l'autre jour. Qu'il me redise toutes ces choses. Je voudrais pouvoir rêver. Mais ça n'est rien de plus qu'un cauchemar, un cauchemar que je dois lui éviter.
Il ouvre la fenêtre, toujours prévenant, toujours attentif. Putain Lucas, pourquoi t'es aussi gentil ? Pourtant je sens la rancune et la lassitude, dans ce regard qui brûle sur ma peau mais que je n'ose toujours pas croiser. Je laisse tomber le sourire, me rendant compte de ce que j'ai pu lui faire subir, ce que je lui ai balancé à la figure, c'était trop. « Ca va, ça va. Et toi ? » Il fait comme je lui ai demandé. Comme si rien ne s'était passé. Mais il y a quelque chose qui ne va pas, ça se ressent. On ne peut pas retourner en arrière comme ça. C'est impossible. Je le sais pourtant. Comment je pouvais croire un seul instant que c'était faisable ? Je m'assois à côté de lui après avoir refusé d'un non de la tête son offre de prendre une bière, évitant toujours soigneusement ses yeux. "Je..." Yeux baissés sur mes mains se triturant, je tente de me cacher derrière le rideau de mes cheveux blonds, je dois bien choisir mes mots. "... je sais pas." Alors que quelques minutes plus tôt, j'avais réussi à me persuader qu'il était possible de revenir à notre relation d'avant, je prends conscience que c'est vraiment trop délicat. Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux que l'on coupe complètement les ponts. Que je déménage. Lui éviter toutes ces souffrances inutiles, toutes ces difficultés. Je n'ai pourtant pas la force de trouver un autre appartement, où on m'acceptera, avec mon salaire de misère. Ni celle de simplement lui dire adieu. "Je suis désolée." Ça ne servait à rien, et ça ne lui ferait peut-être ni chaud ni froid, mais il fallait que je le dise, avant tout. « Désolée pourquoi, Megan ? » Je ferme les yeux, rassemblant tout ce que j'ai de force pour ne pas m'engager dans une pente glissante, où les mots arriveraient par rafales, comme avec Andrea. Rien que d'y repenser, j'ai envie de pleurer, je mets donc cet épisode douloureux dans un coin de ma tête, c'est de Lucas et moi dont il s'agit, pas d'Andrea, ni de Grace. "Pour ce que je t'ai dit... l'autre soir. Je ne pensais pas réellement ces... phrases blessantes. J'étais sous le choc. Je ne savais pas comment réagir." Triturant de plus belle mes mains, baissant encore la tête, je luttais pour ne pas répondre aux sentiments évoqués ce jour-là. "C'est pas de ta faute. C'est moi. Tu sais, j'ai oublié toutes ces choses, je ne sais plus comment m'y prendre, tout ça m'est étranger, depuis longtemps... Je suis un peu foutue, en somme." Encore plus gênée et inconfortable, si c'est possible, j'ajoute : "Mais ça n'excuse rien, je sais. Pardon..." Pendant un court instant il avait posé sa main sur les miennes, m'arrêtant dans mon manège, me troublant beaucoup, aussi. « C'est pas grave Megan, pas la peine d'en faire toute une histoire. Tu as le droit de vivre ta vie comme tu l'entends, j'ai été lâche de te sortir tout ça l'autre soir, c'est moi qui devrais m'excuser ». S'excuser de quoi ? Il n'a rien fait de mal, rien. « Je ne veux juste pas que tu me forces à sortir de ta vie pour cette erreur ». Je ferme les yeux et émets un long soupir de soulagement. Il me rassure. Je me sens mieux. "Non... non, bien sûr que non, je ne veux pas que tu sortes de ma vie. C'est la dernière chose que je souhaite." Et voilà, c'est tout ? C'est réglé, on va en rester là ? Le gros poids sur le cœur est pourtant toujours présent, je ne sais pas quoi faire pour l'alléger un peu. "Mais... toi ça ira ? Je..." Non, stop. Je dois éviter à tout prix d'en rajouter une couche. "Tu manques aussi beaucoup à Grace. Elle est chez Andrea, pour deux jours. On fera quelque chose à son retour ?" J'osais enfin lui faire face, croisant brièvement son regard, le sourire un peu tremblant.
« Ils me laisseront la voir, Megan ? De temps en temps, un week-end, une heure ? » Pas la réponse que j'attendais. La question me fige sur place, laissant entrevoir ce futur proche où je ne serais plus là et où mes cousins auront récupéré Grace. Normal que Lucas pose la question. Ça reste pourtant difficile à évoquer. Je romps le lien entre nos regards, fixant un peu amèrement le sol, puis mes mains que je triture déjà à nouveau. "Bien sûr... Si ce n'est pas toi qui demande à la voir c'est certainement elle qui te réclamera, et je vois mal mes cousins lui refuser ça... Te refuser ça. Ils ne sont pas comme ça." Pourtant, je sais que fatalement, Grace et Lucas se verront beaucoup moins au moment où elle s'installera chez Andrea et Tristan. "Je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être possible." Je n'ai pas besoin de conversations de ce genre pour me rappeler que mon temps est plus que compté, mais je dois avouer que ça me met un coup. Je vais repartir le cœur aussi serré qu'à mon arrivée. Je me lève, tout en continuant de parler. "J'ai quelques trucs à faire, en attendant... Tu sais où me trouver." Il se lève à son tour. « Désolé, Megan, il y a des choses que j’ai besoin d’appréhender ». Je le laisse me prendre dans ses bras, restant difficilement de marbre. Je n'ai aucune envie de mettre fin à l'étreinte, j'ai tellement envie de pleurer, je me sens mal, si mal. Moi aussi j'ai besoin d'appréhender certaines choses, mais je n'y arrive pas. Je profite malgré tout de cet instant de tendresse, que je ne connaissais plus. On n'est pas dans un roman à l'eau de rose, c'est juste la triste vie. Je dois m'y faire. Je me détache de lui, et le laisse me raccompagner à la porte. « Bon courage » J'ose à peine le regarder, de peur qu'il puisse voir les quelques larmes qui s'y amoncellent, doucement mais sûrement. "Merci...", d'une voix éteinte et résignée, la dernière syllabe se perdant dans ma gorge.
La porte se ferme, je rejoins mon appartement, où j'aurais tout le loisir de me morfondre, puisque je n'ai rien à faire pendant les prochaines 24 heures, à part ruminer et pleurer. Parfait.
▬ Célébrité sur l'avatar ; Claire Danes ▬ Multicompte(s) ; Nope. ▬ Un dernier truc à dire ? ; En ce jour un peu spécial, je m'offre un cadeau un peu spécial.
Dernière édition par Lisbeth M. Reed le Dim 16 Juin - 17:52, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 2:48 | |
Bienvenue parmi nous ! Je valide ton code règlement, n'hésite pas à t'adresser au staff si tu as des questions Bonne chance pour ta fiche ! |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 2:49 | |
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| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:26 | |
Merci ! GABYYYY, OH GABYYYYY... Merci |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:27 | |
DAISY OMG JE. (coucou, c'est Caraprout.) |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:29 | |
CARABELLISSIMA. |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:30 | |
Rouuhh Abyjolie comment je suis contente de te voir là ! Bienvenue à la maison |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:34 | |
Et ça me fait super plaisir de revenir Merciiii ! Je joue les oiseaux de nuit, un sale rhume m'empêche de dormir enfin ça commence à se calmer semble-t-il. (une vie tout à fait fascinante) Sinon ma fiche bug, elle fait un truc moche avec le tableau de l'Identity Card, je ne comprends pas, j'ai juste copié/collé C'est quand même pas à cause de la récente maj foireuse de forumactif ? |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 4:37 | |
C'est probablement à cause de ça :/ |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 9:14 | |
DAIIIIIIISYBEEEEELLLE Joyeux anniversaire ! et rebienvenue parmi nous |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 9:32 | |
Oh, Daisy Rebienvenue <3 |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 10:08 | |
...... ('told ya) |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 10:51 | |
Escargot de mon cœur ( ) Merciiiiii OMG it's youuu Sasa Merci Allez viens j'suis pas un chien je vais frotter ta langue. (ça fait beaucoup de smiley cucul ça, j'ai mangé un kikou c'est pas possible.) |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 11:04 | |
Hey bon retour parmi nous Marguerite ! Je m'occupe de ton PB de bordure et te souhaite bon courage pour ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 11:52 | |
Daaaaaisy Avec une citation de Broadchurch en plus ! Rebienvenue mam'zelle ! (et si je me trompe pas, bon anniversaire au passage ) |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 14:19 | |
Merci beaucoup bardadoule ! Mélie Il n'y aura pas qu'une citation de Broadchurch, tu vas t'en rendre compte en lisant l'histoire Merci beaucoup |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 14:19 | |
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| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 16:23 | |
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| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 17:15 | |
Re-bienvenue |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 17:44 | |
RE BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUEEEEE |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 17:54 | |
Merci Leela Oh, va falloir que j'aille lire la fiche de Vance, on va être collègues apparemment MERCIII POULETTE Voilà voilà, fiche terminée, désolée pour les passages un peu crus |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 20:58 | |
Je vais lire ta fiche, darling. |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 21:08 | |
Merci |
| | | Reine des GlacesGott weiss ich will kein Engel sein MESSAGES : 14152
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AVATAR : Eva Green
CRÉDIT(S) : Fatal†Error
TAG LINE : « Having a vagina doesn't stop me from believing that my balls are bigger than yours. »
PROFESSION : Propriétaire des agences d'escorte Malkovski / Maquerelle de Luxe - Propriétaire par héritage du Fight Club
| Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 21:12 | |
Re-bienvenue ici et bon anniversaire si je ne me trompe pas ? Bonne validation |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club Dim 16 Juin - 21:20 | |
Elle est cool cette fiche, un peu Broadchurchienne ^^ *voit aussi un petit côté Stella Gibson au personnage et fanboyise dans son coin*
Tout ça pour annoncer ta validation. Bon jeu avec ce nouveau visage et encore bon retour parmi nous |
| | | | Sujet: Re: [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club | |
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| | | | [TERMINEE] Lisbeth - Look at us, former detectives club | |
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