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 [Intrigue X - Scénario 4] Les loups

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MessageSujet: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 26 Jan - 19:54

[Intrigue X - Scénario 4] Les loups Tumblr_mzxuvoE6ca1r5gmiko1_500

Le zoo a toujours été pour Lemony une alternative aux sorties mondaines où il devait faire preuve de la sociabilité qu'il n'avait que rarement. A voir les animaux, on n'a pas besoin de se forcer à aller vers l'autre, on choisit, on peut juste s'exprimer par un regard et surtout on n'est pas obligé d'avoir de dialogue. Tout est simple et non violent. Que les animaux soient enfermés, que ce soit contraire à leur nature, très franchement, ça lui importe peu. Il n'a jamais été farouche défenseur de la cause animale. L'idée qu'il y ai une certaine logique à la supériorité de l'homme sur la bête lui plaît beaucoup - sans l'empêcher de reconnaître qu'il y a de la bête dans l'homme et que parfois, ces petites saloperies semblent bien humaines.

Considérations discutables et de bas étage sur la faune mises à part, ce samedi est froid mais très ensoleillé, et déambuler dans les allées moins peuplées que prévu du zoo est extrêmement agréable. Le seul désavantage est qu'il est interdit de fumer. Les doigts de la main gauche de Lemony tapotent le paquet abandonné au fond de la poche de son manteau pendant qu'il ronge les ongles de la droite. La cage des éléphants n'y fait rien. Il consulte le plan déchiré par l'usage qu'il a traditionnellement apporté, cherche l'enclos pourtant bien connu des loups. Il aime le fait que ce soit une cage devant laquelle on doive passer beaucoup de temps parce que les bêtes se cachent, toujours sauvages, toujours violentes et insoumises. Ça remet en question ses opinions et naturellement, ça lui plaît. Et puis, étrangement, les familles à gosses s'y agglutinent moins devant les grilles qu'au rayon panda roux et renard. Il se souvient d'avoir un jour amené ici une fille qui s'était étonnée que sa zone préférée ne soit pas celle des serpents. Pour une raison obscure, ça l'avait énervé. Il l'avait plantée devant les koalas sous prétexte d'aller chercher une glace et n'était jamais revenu.

Il est à mi-chemin pour aller vers les loups quand brusquement il y a un poids en plus sur son dos, quelque chose lui est grimpé dessus et s'est allé si vite qu'il n'a pas eu le temps de réagir. Il ne cherche pas à se débattre: puisque personne ne hurle il imagine que ce n'est sans doute pas la fin du monde. Il lève simplement les bras et ses doigts entrent en contact avec une fourrure chaude, un corps minuscule mais vif puisqu'une autre main saisit la sienne avec autorité. Il sent qu'il aurait beau lever la tête, il ne pourrait savoir qui est son nouveau compagnon. Il n'a pas besoin, de toute façon. Ce qu'il sent dans sa paume est précisement l'idée qu'il a pu se faire du contact de ces petits doigts étranges, tellement relatifs aux animaux et pourtant comportant un pouce opposable. Une petite fille horriblement blonde aux joues rouges confirme son instinct en criant de sa sale voix de crécelle: Regarde maman, le monsieur a un singe sur les épaules!! Et la voilà qui se met à courir vers lui. Non, non, retenez ça, gardez le loin de moi, un ça suffit. répond nerveusement Lemony à la mère, tendant les bras comme pour se protéger. Ça dérange son squatteur puisqu'il décide de changer de perchoir et s'accroche au bout de son épaule gauche. Il peut maintenant tout à fait le voir. Leurs yeux se croisent et s'observent. Ce n'est quand maintenant que Lemony a l'occasion de se demander ce qu'il fout en dehors de sa cage. Qu'il regarde autour de lui par pur pressentiment. Qu'il voit toutes les portes des cages ouvertes, et les animaux qui sont carrément dehors ou, encore un peu craintifs, au fond de la cage. Il se dit que c'est très bien, qu'il est dans le département singes et animaux mignons, et que même s'il lui est monté dessus, ce petit capucin n'a pas l'air d'être belliqueux.

Mais il pense aussi à la cage vers laquelle il se rendait d'un bon pas, à l'éclair de l’œil du loup, à ses babines qui se retroussent et sa sauvagerie non domesticable. Aucun employé du zoo ne semble être présent. Lemony pourrait juste décider de fuir, de rentrer chez lui et de se satisfaire d'avoir adopté un bébé capucin. Pourtant, sa main se lève et cherche doucement le dos du petit singe pour sécuriser sa stabilité sur son épaule pendant qu'il se met à courir vers sa destination initiale.
Les loups sont rentrés dans Paris.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 26 Jan - 22:56

Helena n'était pas vraiment le genre de femme à fréquenter un zoo. Qu'y avait-il d'intéressant à y voir ? quelle découverte pouvait-on y faire ? quelle expérience nouvelle y vivre ? En d'autres circonstances elle aurait répondu par la négative à chacune de ces questions. Ce n'est pas dans ce genre de lieu qu'elle pouvait espérer rencontrer des gens intéressants pour ses affaires, ni voir une oeuvre d'art. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, il y avait peut-être malgré tout une petite chance d'obtenir quelques informations en lien avec ses affaires, pas celles de la jeune femme férue d'art et qui aimait à en discuter dans un brillant aréopage, comme le lui avait appris Logan, celui qui lui avait mis le pied à l'étrier ... non celles de la femme qui peu à peu, dans l'ombre, avait pris sa place dans un monde où le respect de la loi était bien la dernière des préoccupations. Il y avait chez elle la façade respectable et puis l'autre côté de ses activités, le chantage, le trafic de drogues, les filles qu'elle embauchait pour travailler comme hôtesses au club VIP du Cercle du Parc mais qu'elle poussait à la prostitution. Elle avait vite compris au contact de Logan que pour gagner de l'argent il ne fallait pas s'embarrasser de bons sentiments et, sans le savoir, il y avait chez elle des points communs avec son père. Celui-ci avait travaillé pour la mafia russe. Russe lui-même il avait détourné des fonds de la mafia.

Le point commun entre elle et ce zoo tenait en un mot : russe. Son père était russe, sa famille était russe, cela Helena l'avait toujours su. Et elle ne pouvait renier ses origines. Les souvenirs de son pays d'origine surgissaient encore de sa mémoire mais pendant longtemps cela paraissait si lointain ... elle n'avait que 7 ans quand ils étaient arrivés aux Etats Unis. Mais de puis quelque temps elle était troublée par ces flashs qui surgissaient du néant pour venir lui rappeler ce passé. Elle repensait de plus en plus souvent à la fuite de Moscou, à leur arrivée à New York, au changement de nom, aux précautions que prenait son père. Qu'est-ce que tout cela pouvait bien cacher. Helena était de plus en plus persuadée qu'il y avait beaucoup de choses que lui avait cachées son père et que la manière dont elle avait endossé sa nouvelle vie, faite d'actes illégaux et interdits, ne s'expliquait que par l'atavisme. Quand elle avait appris que le patron du zoo était russe et que toutes ses activités n'étaient peut-être pas aussi claires que le new yorkais moyen aurait pu le croire, elle avait voulu s'intéresser à ce personnage : Lyosha Kuznetsov. Cela ne coûtait rien d'aller faire un tour au zoo après tout. Elle ne serait ps toute seule là-bas. Et ... cette fois-ci ou une autre fois elle finirait bien par croiser les pas de ce russe. Elle trouverait bien un prétexte pour parler avec lui... parler ou le séduire. La séduction était une arme dont elle savait se servir... pas la seule arme car depuis quelque temps Helena ne se déplaçait plus sans une arme à feu dans son sac. C'était une sécurité qu'elle jugeait indispensable avec les gens et les lieux pas toujours recommandables qu'elle fréquentait, avec certaines inimitiés qu'elle pouvait susciter.

La jeune femme venait d'arriver au zoo. C'était la première fois qu'elle y mettait les pieds. Il y avait des visiteurs, comme une journée normale, des enfants, des parents les accompagnant, des adultes aussi. Helena regardait le spectacle qui s'offrait à elle, les animaux qui se pavanaient, se prélassaient, jouaient ou mangeaient sous le regard de ces visiteurs. Elle le faisait d'un air naturel et intéressé. Mais une personne un peu plus attentive aurait remarqué que son regard s'intéressait plus à l'environnement, à la géographie des lieux qu'aux animaux eux-mêmes. Elle se fit cependant le constat qu'il était préférable que de solides grilles séparent tous ces gens de certaines espèces. Elle n'aurait pas voulu se trouver nez-à-nez avec quelques-uns d'entre eux. Un peu plus loin son regard fut attiré par une certaine agitation qui régnait, un homme qui s'agitait, une petite fille qui poussait non pas des cris mais des exclamations pour le moins bruyantes. Elle observa la scène : l'homme avait un singe sur l'épaule et cela ne devait pas être prévu au programme car il ne semblait pas ravi de cette encombrante présence. S'il n'était pas aussi agité on croirait presque que cela fait partie de l'animation. Mais quelque chose cloche vraiment dans cette scène. Cela met Helena sur ses gardes. Elle ne saurait expliquer pourquoi. Mais elle a appris que l'on n'ait jamais assez prudent. C'est aussi une question de survie dans le genre d'activités qu'elle pratique.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeMar 28 Jan - 1:30





[Intrigue X - Scénario 4] Les loups 359507tumblrmzv2mixcW11slan9oo1500




Elle a marché, encore et encore. Elle a juste voulu quitter sa prison d’obscurité, gonfler à nouveau ses poumons de l’air extérieur. Elle a besoin de souffler, de faire le vide, de sentir le vent s’abattre sur son visage comme pour se dire que… oui, elle est encore vivante après tout ce qu’elle a traversé. C’est normal, elle ne remet pas en doute le fait qu’elle va mieux – loin de là – mais elle désire encore avoir des moments à elle. Ces instants où elle s’autorise quelques larmes, quelques pensées qui ne rendent pas justice à celui pour qui elles sont destinées mais sa perfection s’est estompé avec le temps. Elle ne s'en veut pas plus que cela, c’était à prévoir et elle s’en doutait. Tout ce qu’elle se reproche c’est de s’y être accroché, d’avoir été naïve et impliquée : comme à son habitude. C’est comme ça qu’elle fonctionne Autumn, elle se tue à remonter la pente tout en s’enivrant tout de même de ce qui s’est passé et de ce qui s’est fini brutalement ; malgré elle. C’est sa manière bien à elle de poser un pied devant l’autre pour finalement avancer. Doucement mais surement et ça la mène dieu seul sait où, dieu seul sait pourquoi. Ses pas l’ont finalement mené au zoo, elle a tout fait machinalement jusqu’à passer l’entrée, errer sans vraiment s’en rendre compte.

Ses pensées vont et viennent entre les souvenirs intactes qu’elle garde précieusement du dernier homme qu’elle a aimé, qu’elle a serré contre elle et ceux qu’elle s’est créer lorsque la nuit tardait à disparaitre. Elle se balade, ses prunelles pâles effleurent les vitres qu’elle longe doucement jusqu’à ce qu’elle atteigne la partie du zoo où tous les félins et animaux de ce genre sont. Probablement l’endroit qu’elle aime le plus lorsqu’elle vient ici. Elle est le genre de femme à aimer l’instinct sauvage qui se cache sous la beauté ensorcelante de ses animaux et ses préférés restent les tigres. Ça l’a toujours été, depuis qu’elle est petite, depuis que son défunt père le lui a offert une peluche d’à peu près deux mètres cinquante pour son anniversaire sous prétexte qu’elle le lui rappelait un bébé tigre ; la crinière rousse qu’elle abordait déjà dès son plus jeune âge surement. Seulement, Autumn était bien plus douce que la plupart de ses animaux, n’usant de violence que lorsque la raison la quitte à cause de telle ou telle chose plus ou moins importante. Devant elle, personne et pourtant ça ne l’inquiète pas, elle balaye les alentours du regard sans pour autant remarquer quoi que ce soit de bizarre. Rien ne la perturbe, son esprit s’est fermé à l’ambiance extérieure, elle ne se rend même pas compte du son de ses chaussures sur le sol, de la mélodie qu’ils chantent alors qu’elle longe lentement les cages des animaux qu’elle affectionne. Ses perles claires les cherche un instant, abandonnent quelques secondes ensuite lorsqu’elle ne voit rien, pas même la fourrure d’un de ces gros chats couchés dans l’enclos qui leur est imposé.

Un cri féminin vint la tirer de ses songes, elle se retourne brusquement, cherche d’où ça vient tandis qu’un frisson s’installe le long de sa colonne vertébrale. A présent (enfin) tout le lui semble étrange, elle comprend que quelque chose ne va plus mais elle ne parvient pas encore à deviner quoi. Autumn attend quelques secondes, tend l’oreille pour percevoir quelque chose d’autre mais rien. Le silence le plus total règne dans les parages où elle se retrouve encore seule et probablement dans une situation qu’elle n’est pas à même de gérer ; pour ne rien changer à ses habitudes. Elle tente d’avancer, de chercher du regard la moindre personne qui pourrait le lui tenir compagnie dans cet endroit qui commence déjà à la faire paniquer après le hurlement d’effroi qu’elle a perçue plus tôt. Ses talons frappent le sol, cette mélodie saccadée résonne un peu trop à son goût et s’arrête aussi brutalement qu’elle s’appuie contre le mur qu’elle longeait de près jusqu’alors. Elle ne bouge plus, sent son cœur gagner en rythme alors qu’elle lutte pour ne pas hurler à son tour, comme la femme avant elle. Elle aimait les tigres, c’était vrai, mais pas quand elle se retrouve seule face à l’un d’entre eux hors de sa cage. Voilà ce qui ne va pas se dit-elle tout en osant détourner quelques secondes son regard pour apercevoir toutes les portes des enclos ouvertes. La rousse se fait discrète, retire ses chaussures pour finalement reculer doucement, le plus lentement qu’il le lui soit possible de faire. Il ne le lui fallut que quelques secondes pour se retrouver à une distance raisonnable – selon elle – pour enfin se mettre à courir : peu importe pour aller où mais avant tout loin d’ici. Elle passa devant plusieurs dizaines de cage, rejoignait le mouvement de foule qui se faisait déjà plus présent ; pour son plus grand bien. Et tandis qu’elle s’autorisa un regard en arrière, sa course prit fin violemment avant qu’elle ne tombe à même le sol ; nez à nez avec un visage familier et un petit singe. Original pour un pianiste.
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Anja Malkovski
Reine des Glaces
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Anja Malkovski


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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 2 Fév - 18:29

Elle aurait pu avoir mieux à faire. Elle aurait du avoir mieux à faire. En un week-end aussi hivernal, bien qu'ensoleillé, elle aurait pu, par exemple, rester bien au chaud, sous une couette, de préférence nue et en compagnie de son petit ami. Elle aurait pu passer la journée à lézarder et à profiter de la chaleur de son corps et de la pleine capacités de ses bras retrouvée. Elle aurait pu commencer à regarder un film mais ne pas en voir la fin, distraite par un amant intéressé. Elle aurait même pu s'empiffrer de bonbons ou de biscuits sans crainte de prendre un gramme puisque ces calories, elle les aurait de toute manière aussitôt dépensées. Soyons fou, elle aurait même pu braver le froid pour aller admirer la nature gelée et endormie, main dans la main avec lui dans un parc. Elle aurait pu faire tout ça. Mais, même le week-end, son mec préférait s'occuper de son cabinet qu'il venait d'ouvrir plutôt que d'elle. Même le week-end, elle passait après. Alors, même le week-end, elle était de mauvaise humeur. Dans ces sombres moments grisâtres, elle en venait parfois à regretter qu'il se soit fait opérer. Au moins, il s'occupait d'elle avant. D'autres fois, elle songeait qu'elle avait fait une belle connerie en acceptant de reformer un couple. Si elle avait toujours été seule et libre, elle aurait au moins pu aller chercher de la compagnie ailleurs et trouver du réconfort dans les premiers bras qui passeraient. Mais, dès qu'elle avait ce genre de pensées, un étrange sentiment de culpabilité l'envahissait aussitôt et elle s'en voulait de songer pareilles choses. Elle s'en morigénait même, ce qui ne manquait pas de la mettre d'humeur plus noire encore. Au fond, c'était un cercle vicieux duquel il n'y avait pas de sortie. Du moins, pas quand on s'appelait Anja Malkovski et que l'orgueil démesuré empêchait tout aveu d'un quelconque manque...

Puisque lui s'obstinait à être trop occupé par son activité professionnelle, à défaut d'avoir mieux à faire, la russe passait elle aussi la plupart de son temps à son agence. Ah, au moins cela lui permettait-il de rattraper le retard qu'elle avait accumulé durant ses mois de déprime, pas de doute là-dessus ! Elle avait pu rencontrer tous les nouveaux et nouvelles employés qui avaient été embauchés durant son absence, elle avait pu faire le point sur toutes ses agences à l'étranger, rectifier quelques trajectoires malencontreuses qui commençaient à être prises. Elle avait pu reprendre contact avec ses parrains et les rassurer sur son état psychologique et sa santé. Non, le jour n'était pas encore venu où la chute de la Maquerelle pourrait être annoncée. Elle se relevait, encore une fois. Cette hyper-activité à son travail lui avait même permis de fidéliser ses clients en prenant un peu plus le temps de discuter avec eux. En parlant de clients, c'était exactement pour cette raison qu'elle se trouvait dans ce zoo en plein week-end, alors qu'elle aurait pu avoir vraiment mieux à faire... Si elle venait, ce n'était pas pour observer les mignons (ou moins) petits animaux qui peuplaient les lieux. Pas alors que la vue des enfants riant lui pinçait le coeur. Pas alors que la vue des couples se bécotant l'irritait plus encore. Si elle venait, ce n'était ni plus ni moins que pour rencontrer le propriétaire des lieux, qui s'avérait être un fidèle et vieux client.

Emmitouflée dans un manteau digne d'une princesse russe, le visage chaudement encadré par la fourrure du col, Anja avançait parmi les allées du zoo, lunettes de soleil sur le nez pour ne pas incommoder ses yeux avec ce soleil si bas, mains gantées fourrées dans les poches. Loin d'être seule, la brune était entourée de deux acolytes solidement bâtis. Non pas qu'elle avait besoin de gardes du corps pour aller voir un client, encore moins Lyosha. Mais par les temps qui couraient, elle sortait rarement sans être accompagnée. Depuis quelques temps, les rues de New York n'étaient plus sûres, pas même pour elle. La guerre avait éclaté entre les différentes mafias de la ville et, bien qu'elle ne soit officiellement pas rattachée aux russes, dans le milieu beaucoup savaient qu'elle avait leur protection. Ce qui, en l'occurrence, faisait d'elle une cible potentielle. Ses talons claquaient sur le sol et, sourcils froncés, elle continuait son chemin sans vraiment comprendre la panique qui semblait s'être répandue chez tous les visiteurs du zoo. Elle tourna dans une allée, dans laquelle il semblait y avoir un peu moins de monde. Sous ses yeux néanmoins, une rousse venait de percuter un jeune garçon sur l'épaule duquel se trouvait un singe. Un singe ? Loin d'être la seule à observer la scène, personne d'autre n'agit. Bien décidée à comprendre ce qui se passait ici, Anja fit un signe à ses deux compagnons qui s'avancèrent aussitôt pour relever les deux adolescents comme s'ils ne pesaient pas plus lourd que de vulgaires poupées. Baissant ses lunettes au verres fumés, la russe détailla quelques secondes les deux gamins puis attarda son regard sur le garçon.


    « Tu comptais t'enfuir avec ce singe ? D'ailleurs, comment l'as-tu fait sortir ? »

Venant tout juste d'arriver, Anja n'avait pas encore eu la chance de tomber nez-à-nez avec un animal en liberté. Et le petit capucin qui n'avait pas l'air décidé à quitter le jeune homme était le premier sur lequel elle posait ses yeux depuis qu'elle avait franchi les portes du parc. Portes que d'autres se pressaient étrangement de franchir dans l'autre sens, certains criant, certains courant. Quelle mouche les piquait tous ?
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeJeu 6 Fév - 19:49

Son élan est stoppé net. Coupé comme si une espèce de force du destin refusait qu'il aille risquer sa peau par curiosité. Quelqu'un, peut être, puisque sonné, il relève son regard, la main droite toujours nichée dans la fourrure du capucin dont les doigts sont serrés sur son épaule et qui ne semble guère ennuyé par la chute, et tombe sur un visage déjà vu - la rouquine, la réticente, Autumn. Il a à peine le temps de constater la douleur dans ses genoux probablement égratignés comme s'il était un gosse, ou de se relever, et ses lèvres sont en train de former le premier mot de la phrase qu'il compte adresser à la jeune femme quand il se fait alpaguer par une autre voix, plus forte, rauque. Plus femme. Il se retourne lentement, toujours au sol, primitivement tout prêt à tomber amoureux et à être solennel comme un cliché adolescent d'amour fleur du malesque. Mais il y a les deux gorilles, et le contenu de ce que l'inconnue lui a dit. L'espèce d'odeur de grand méchant badass qui l'énerve - ou plutôt lui lance un espèce de défi. A l'image du petit être qui loge toujours sur son épaule, tout ça lui donne envie de jouer. Il déteste trop l'idée même de hiérarchie. Si en plus les non officiels décident qu'ils sont meilleurs que d'autres, on est pas sortis de l'auberge. Et puis merde, elles sont mignonnes ces deux nanas qui lui tombent dessus, mais il a une mission à accomplir - les loups à aller voir, fasciné. Aller voir s'ils sortent de leur cachettes assoiffés de sang ou si, plus intelligents que d'autres, ils restent tapis, attendent la fin de la première panique pour la faire renaître. Pourquoi, vous êtes jalouse? Vous en voulez un aussi? Voilà la réponse qu'il lui sers, son sourire le plus charmant à la bouche, ses genoux égratignés comme ceux d'un gosse. Il ne la quitte pas des yeux tout en prenant le temps de se relever. Ils vous servent d’œillères vos gardes du corps? Ou vous êtes atteinte de cécité et avez reconnu mon singe à l'odeur? Les machins qui hurlent et courent partout autour de nous à votre avis c'est une animation de l'après midi? Il est tout à fait conscient de faire l'impertinent médiocre, de bas étage, beaucoup plus con qu'il ne s'est vraiment et ça le fait beaucoup rire intérieurement. S'il se fait casser la gueule par ses gardes du corps, tant pis, ça fera partie de l'expérience. Et puis, pour que tout ça arrive, il faudrait qu'ils ne se soient pas fait gober par le tigre qui arrive derrière eux d'abord.

Lemony se retourne dans une pirouette, tend la main à Autumn. Peu importe ce qui est arrivé entre eux à leur dernière rencontre, sa présence est parfaite pour faire le contrepoint de la femme fatale à gorilles et accent traînant. Ça va? C'est cool hein, on est bien là! Lui dit-il en la relevant, lâchant le singe, ayant enfin compris qu'il ne bougera pas de toute façon. Il est adopté, n'en déplaise à Miss Monde 1999. Bon allez on y va hop. En fait il n'a pas du tout l'intention de ramener Autumn parmi les loups avec lui. Il n'a pas envie de faire subir sa témérité à une demie inconnue, et il a l'envie enfantine de faire face à ces animaux précisément seul. Seul humain en tout cas. Enfin, il trouvera bien le moyen de faire diversion plus tard. Les distractions ne manquent pas dans ce début de chaos.
Le tigre s'est immobilisé. Il observe, tranquille, clignant des yeux, posté en plein milieu de l'allée à quelques mètres d'Anja et ses sbires. Il n'est pas pressé. Le bruit de la foule ne l'affole pas. Seuls les humains qui courent semblent l'irriter peu à peu. Marcher reste finalement peut être le moyen le plus sûr d'arriver à bon port en un seul morceau. Lemony ne sait pas si le personnel du zoo est au courant. Les hauts parleurs ne passent pas d'annonce, il n'y a toujours aucun employé, il n'y a aucun moyen de savoir si les grilles d'entrées ont été condamnées pour éviter à New York tout entier d'être envahi par une faune inhabituelle.

On peut marcher, non? Tranquille. Il fait beau, profitons du soleil, ils sont tous cons à sautiller partout comme des proies idéales. dit-il toujours du même ton badin, ironique. Garder son calme ne lui pose aucun problème. Trouver un plan sérieux, stratégique à proprement parler, si.
Mais attends, pourquoi tous les animaux seraient libérés, pourquoi toutes les cages ouvertes? C'est peut être ça, la première question à se poser après le choc de la réalisation. Lemony, ça lui renvoie des images en tête d'un film de dinosaures que Winnie avait insisté pour qu'il voie, quand elle avait découvert qu'en cinéma - et donc en cinéma culte - il était à peu près aussi calé qu'un enfant de trois ans. Dans Jurassic Park, donc, quand les grilles sont ouvertes c'est pour tuer, certes, mais aussi pour détourner l'attention, empêcher d'atteindre un but. Il ne peut pas croire que dans un pays aussi hautement sécuritaire, un lieu fréquenté par les enfants soit soudainement terriblement dangereux à cause d'une faille dans le système. Non: il y a là dessous quelque chose de vicié, auquel même Lady Russia ne semble pas participer. Peut être que c'est contre elle, d'ailleurs, ce lâcher de fauves. Peut être. Quoiqu'il en soit ce n'est pour l'instant pas son problème, pas son but, il a autre chose à faire. Qu'Autumn, que le tigre suivent ou non, il tourne les talons et se met à marcher tout doucement, semblant être au ralenti au milieu de la foule en délire.
Aux loups! Et puis, son compagnon d'épaule pourra bien faire office d'alarme si une menace se profile à l'arrière.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 16 Fév - 20:49

Les scènes qui se déroulaient sous les  yeux d'Helena lui paraissaient totalement surréalistes. Ce zoo devait être devenu fou, du moins aussi bien les animaux que les visiteurs qui en parcouraient les allées. Elle se demanda si tout cela ne cachait pas quelque facétie d'un individu prêt à tout pour faire parler de lui. Ce fut du moins sa première réaction avant d'être gagner sinon par l'inquiétude du moins par une prudence vis à vis de ces phénomènes étranges. Et sa méfiance, qu'elle avait aiguisée depuis que la jeune femme trempait dans certaines activités moins orthodoxes, était renforcée par la personnalité de Kuznetsov, le russe qui dirigeait ce zoo. Etre russe ne signifiait pas forcément être de l'autre côté de la loi mais elle en avait entendu sur lui, plus des rumeurs que des faits avérés.

Et voilà que ses sens venaient de se mettre en alerte en apercevant une visiteuse qu'elle ne se serait pas attendue à voir en ces lieux ... Anja Malkovski. Elle n'avait jamais eu l'occasion de se retrouver face à face avec cette femme mais Logan lui en avait parlé du temps où celui-ci dirigeait le Cercle du Parc. C'était la patronne de l'agence Malkovski qui fournissait des escort à Logan pour sa clientèle huppée. On la disait exigeante avec ses filles mais on disait aussi qu'elle savait les protéger quand il le fallait. Que venait-elle faire là? Une maquerelle ne fréquente pas vraiment ce genre d'endroit, pas pour les animaux en tout cas !

Il y avait décidément une forte densité de russes dans le secteur et cela intriguait beaucoup la jeune femme. Helena repéra aussi deux individus à la mine peu engageante qui marchaient à quelques mètres d'Anja. Ils semblaient eux-mêmes sur le qui-vive et on devinait qu'ils devaient être armés. Sans doute des gardes du corps. Helena continua d'avancer vers les bureaux où devaient se tenir le propriétaire des lieux.

Un peu plus loin son regard fut soudain attiré par des silhouettes qui passèrent furtivement dans son champ de vision avant de disparaître. Elle sentit monter un peu son inquiétude car, autant qu'elle avait pu en juger, ces hommes, car elle était certaine qu'il s'agissait d'hommes, n'étaient pas eux de type russe mais elle les aurait dit un peu basanés. Et surtout il semblait se déplacer avec une discrétion qui tranchait avec l'affolement et la liberté qui régnait ailleurs dans le zoo. Elle mit la main dans sa poche pour se rassurer en  touchant l'arme qui s'y trouvait logée. Ce geste lui apporta un certain réconfort. Elle chercha ensuite à repérer si ces hommes allaient dans la même direction qu'elle. C'était le cas ce qui l'incitait à encore plus de vigilance. Il était étonnant de constater que loin de se laisser obnubiler par l'agitation provoquée par les animaux du zoo, plusieurs personnes continuaient à avancer. Elle regarda si la patronne de l'agence Malkovski y allait aussi et se décida à calquer son cheminement sur le sien. S'il y avait du grabuge autant bénéficier de certains concours. Il ne faudrait pas cependant que celle-ci la prenne pour une ennemie.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeLun 17 Fév - 22:38





C’est vrai, c’est beau les tigres. C’est mignon comme gros chat mais ça l’est tant qu’il n’est pas sur le même point que nous ; à savoir du même côté des barrières que notre petit corps. Autumn l’a compris, le sait bien plus que n’importe qui depuis qu’elle a tenté de fuir l’allée dans laquelle elle s’était retrouvée ; nez à nez avec le minou. Mais parfois, des obstacles s’invitent sur la route, comme à cet instant, comme lorsqu’elle se retrouve étendue sur le jeune homme qu’elle a rencontré il y a de ça un petit moment déjà. Ca la ralentit mais elle ne peut pas simplement se relever et se remettre à courir, elle ne peut pas laisser quelqu’un dans l’ignorance de ce qui la fait fuir, même si ce dernier ne tarderait pas à le savoir s’il comptait vraiment se diriger là où il semblait aller. Et puis même si elle tenait à le laisser aller à la mort pour, elle, continuer sur sa tentative d’échappatoire aux crocs des tigres qu’elle a laissés derrière elle, elle ne peut pas puisqu’on la relève déjà sans qu’elle n’ait à faire le moindre effort. Néanmoins, elle se tait, ne désire pas vraiment rétorquer face aux deux hommes qui se tiennent à leurs côtés et à la femme qui vient de les rejoindre, un air qu’Autumn n’apprécie pas tellement venant étirer ses traits. « Tu comptais t'enfuir avec ce singe ? D'ailleurs, comment l'as-tu fait sortir ? » Elle se retint de répondre, de dire que de rester là serait une mauvaise idée pour eux ; ce même si les deux gros nounours qu’elle a pour son compte sont présents.

« Pourquoi, vous êtes jalouse? Vous en voulez un aussi? » La rousse s’autorise un sourire quant à la réponse que fourni le brun à la grande dame – suppose-t-elle – qui ne quitte pas des yeux son nouvel animal de compagnie. Mais il estompe rapidement afin de ne pas tenter les bêtes tenues en laisse par la femme en question, ce serait dommage de mourir d’une claque qu’entre les dents d’un beau et gros félin ; une mort qu’elle estime bien plus classe que la première d’ailleurs. Ça l’amènerait presque à se demander si elle ne devrait pas retourner voir le Tigrou qu’elle a croisé auparavant vu comment son ami ( ?) s’amuse à parler avec celle qui ne semble pas trop vouloir plaisanter sur l’instant. « Ils vous servent d’œillères vos gardes du corps? Ou vous êtes atteinte de cécité et avez reconnu mon singe à l'odeur? Les machins qui hurlent et courent partout autour de nous à votre avis c'est une animation de l'après-midi? » Mais finalement, elle aime bien la tournure que prennent les choses, sait qu’elle ne doit pas s’enterrer comme elle aurait pu le faire auparavant face à de telles personnes. Mais ses élans de jeune femme courageuse se voient devancer par le fait que le jeune homme le lui tend la main, l’invitant à sortir de cette situation par d’autres moyens. « Ça va? C'est cool hein, on est bien là! » La rousse prend conscience de ce qui ne manque pas de se rapprocher de l’endroit où ils se trouvent ; que ce soit elle, le pianiste, les deux suaves et leur Dame tout comme celle qui les regarde d’un peu plus, intriguée. « Bon allez on y va hop. On peut marcher, non? Tranquille. Il fait beau, profitons du soleil, ils sont tous cons à sautiller partout comme des proies idéales. » Elle ne sait pas trop si elle doit le suivre et marcher dans son petit jeu ou pas. Elle ignore même la manière dont se dérouleront les choses un peu plus tard, tout ce qu’elle sait c’est que les animaux qu’elle admirait tant en venant ici, dont l’un en particulier, les regarde gentiment un peu plus loin. Ça la fascine autant que ça la dérange, elle se serait limite jeter dessus pour pouvoir le caresser mais, même si elle n’a plus rien à perdre, elle n’a pas encore atteint ce stade de la folie. Mais il n’a pas l’air de s’en soucier, celui qui la tient maintenant afin qu’elle l’accompagne jusqu’à ce que leur chemin se sépare à nouveau.

Et tandis qu’elle observe la scène quelque peu bizarre qui s’installe entre eux, elle se rend compte qu’elle est complètement à l’ouest. Que tous ont au moins un but en tête, peut-être même une vague idée de ce qui est en train de se passer ici mais elle non. Elle ne fait office que de décor, de moyen de sortir d’une situation qui n’arrange pas ceux qui s’en serve. L’ironie du brun l’a fait rire mais, lorsqu’elle y pense, tout n’est pas aussi hilarant que ce qu’il essaie de faire croire par ses airs faussement amusés. Certes, il ne l’est pas mais il ne s’affole pas non plus, la rousse ne sait pas comment il arrive à tenir d’ailleurs mais bon. Elle se retourne, face aux trois qui les ont interceptés récemment. « Non, c’est vrai. Ce n’est pas comme si ces gens-là allaient se faire bouffer d’ici peu à rester planter là comme des personnes ayant perdues toutes raisons. Puis elle, là, pourquoi tu nous regarde toi ? Ça t’exciterait qu’on se fasse bouffer ou quoi ? Non parce que t’es probablement la prochaine ! » Crie-t-elle presque en montrant celle qui les regardait depuis un petit moment maintenant. Finalement, la solitude ça ne la réussit pas. Elle qui semblait pourtant si calme également il y a encore quelques secondes, se voit réduit à paniquer intérieurement et à balancer ce qu’elle pense à tort et à travers ; sans se soucier des conséquences qui s’en suivront. « Non parce qu’on pourrait déjà être très loin, même en s’étant mis à marcher, de cette allée à la con si Madame s’était occupée de ses affaires plutôt que d’un singe inoffensif hors de sa cage. Vous voulez un scoop ? Il y a pire juste derrière vous. » Lance-t-elle avant de soupirer et de rejoindre le jeune homme comme ce qu’elle s’était mis en tête de faire avant de devoir extérioriser son angoisse. Les joies de l’instabilité féminine quand la peur s'en mêlent.
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Anja Malkovski
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeLun 24 Fév - 17:21

Elle qui n'avait jusque-là eu aucune mauvaise intention en tête, ne faisant finalement que poser une simple question - non sans un certain cynisme mais elle ne pouvait pas encore s'empêcher d'être elle-même - changea rapidement son fusil d'épaule et il ne lui en fallut pas plus pour sentir la fumée lui monter aux narines. Cette fumée ne venant pas du choc entre le froid sec et son souffle chaud mais bel et bien de sa mauvaise humeur qui grimpait à une vitesse vertigineuse, une montée de sang rageuse lui enflammant les joues. Ses lunettes toujours à demi-baissées sur son nez, son regard perçant se détourna du singe en question pour venir s'ancrer dans celui du jeune homme, ou plutôt du morveux qui lui répondait d'une manière qui ne lui plaisait pas vraiment. Si elle était jalouse et voulait un singe elle aussi ? Et qu'aurait-elle bien pu en faire au juste ? Son sourcil arqué marqua son scepticisme mais, bien vite, son visage s'assombrit. Si ses yeux le fusillaient du regard et annonçaient une certaine mise en garde, il ne sembla pas en tenir compte, allant jusqu'à se moquer d'elle ouvertement. Elle se vexa, évidemment, mais la fin de sa phrase piqua sa curiosité et elle jeta un bref regard alentour sans comprendre encore de quoi il parlait. Il y avait certes une étrange agitation dans le zoo mais elle n'en comprenait toujours pas la provenance. Tandis que le petit merdeux l'ignorait royalement, préférant s'intéresser à la rouquine à ses côtés, Anja en profita pour tenter d'analyser la situation.

S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était de ne pas avoir la maîtrise totale. Que ce soit d'elle-même, ou des différentes variables qui composaient une situation. Elle ne pouvait évidemment pas maîtriser les autres, les deux jeunes gens y compris, même si des fois, elle se disait que ce serait bien simple. Et puis, en ce qui concernait la responsabilité de vies autres que la sienne, elle n'était pas en reste. Mais ce qui l'agaçait plus encore était d'avoir un train de retard. De ne pas avoir toutes les informations pour pouvoir saisir des allusions faites. Il parlait de choses hurlantes et courant partout, de proies. La fille surenchérissait en suggérant que les gens n'allaient pas rester simplement à se faire bouffer. Hum ? A force de chercher, elle finit par trouver. Un détail qui attira son attention. Une cage, dont la porte était entrouverte. Alors, ça lui sauta aux yeux. Le singe, d'abord. Puis, peu à peu, partout. Elle entendit les cris d'extase, un peu plus loin, des enfants qui s'émerveillaient et citaient les noms des animaux en les pointant du doigt. Elle entendit les mots paniqués des parents qui, eux, voyaient le danger que leurs chérubins aveugles et naïfs n'étaient pas en capacité de considérer. Elle vit la tête d'une girafe qui dépassait au-dessus d'un kiosque. Elle entendit les cris d'un éléphant, d'un zèbre, d'un gorille. Tous ces sons, bien qu'éloignés, lui agressèrent les oreilles et alors, elle comprit. Les cages du zoo avaient été ouvertes et les animaux étaient en liberté... Les sens en alerte, la russe reprit conscience de la situation quand la rousse sembla s'adresser à quelqu'un. Suivant son regard, ses iris clairs se posèrent sur une jeune femme qui les observait effectivement un peu plus loin. Elle ne prit pas le temps de la détailler, ayant néanmoins très clairement vu son visage et eut le temps de l'imprimer dans son esprit. Elle préféra reporter son attention sur la jeune fille qui continuait, ne se rendant certainement pas compte de la foudre qu'elle s'apprêtait à déclencher.

Elle osait. Elle la prenait de haut, l'insultait même. Ils pourraient être déjà loin, si Madame s'était occupée de ses affaires. Ah, vraiment ? Une bouffée de rage dévastatrice engloutit tout son être et la maquerelle ne put retenir l'ébauche d'un sourire mauvais tandis que la rouquine lui tournait le dos pour rejoindre l'autre insolent. Mais dans quel monde était-elle ? Les adolescents n'avaient décidément plus aucun respect et elle songea qu'une petite piqûre de rappel ne leur ferait pas de mal. Il y avait pire derrière elle ? Anja se retourna légèrement. Elle l'admettait, la vue du tigre la surprit. La fit frissonner aussi. Mais, étrangement, elle n'eut pas peur. Parce que, comme lui, le félin ici, le fauve et le prédateur, c'était elle. Ses deux gardes du corps, en voyant l'imposant animal, avaient aussitôt dégainés leurs armes et le tenaient en joue. Une mère un peu plus loin poussa un cri en voyant les pistolets et emporta son enfant plus loin. La brune, quant à elle, sentit une poussée violente s'emparer d'elle, un instinct qu'elle ne parvint pas à retenir. Une petite voix lui disait qu'elle perdait son temps avec ces gamins mais sa mauvaise humeur était telle qu'elle voulait absolument sortir. Se précipitant en avant, il ne lui fallut que quelques pas pour rattraper les deux adolescents et agripper la rouquine par la crinière, la projetant violemment en arrière en la tirant par les cheveux. Ah elle voulait de l'instabilité féminine ? Les doigts toujours enfoncés dans sa tignasse, Anja la força à relever la tête et à regarder le tigre qui commençait à s'impatienter et à montrer les crocs.


    « Tu vois, tu aurais pu être encore plus loin de cette allée à la con si tu avais été capable de montrer un peu plus de respect à Madame. »

Un flottement passa, Anja regardant avec une folie presque démente le tigre qui se mit à rugir. Ses hommes de main échangèrent un regard, semblant hésiter. Le fauve s'énervait et commençait à tourner en rond. D'un moment à l'autre, il bondirait, son regard s'attardant souvent en direction de l'inconnue qui les observait. La peur, la tension émanait de chacun des protagonistes présents. Son prénom murmuré par l'un de ses gardes la ramena à la réalité et elle se demanda ce qu'elle était en train de faire. Allait-elle réellement donner en pâture une adolescente pour un mot de trop ? Comme électrisée par sa propre réaction, elle la relâcha, se reculant fébrilement. Ses hommes s'apprêtaient à tirer sur le félin quand un homme du personnel arriva et leur demanda silencieusement de ne rien faire.

    « Que personne ne fasse de geste brusque. Mon collègue arrive avec un tranquillisant. »

Se figeant, Anja obéit en songeant que c'était peut-être à elle qu'on aurait dû l'injecter, ce tranquillisant...
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 9 Mar - 20:29

La tension était devenue extrême dans ce maudit zoo. Tout allait de travers. Mais en même temps Helena se posait plein de questions. Fallait-il rire d'une situation devenue folle et sue personne ne semblait maîtriser ou bien s'inquiéter de mauvais coups à prendre, soit par ces animaux en liberté dont certains pouvaient être dangereux, soit par des inconnus profitant de la confusion pour ... mais pour quoi faire justement. Quel intérêt à mettre une pagaille pareille sauf ... sauf si on visait un des visiteurs, pour quoi pas la maquerelle russe, soit le patron du zoo, celui que la jeune femme était venue voir. Elle faisait défiler tous ces raisonnements dans sa tête et à grande vitesse, car il valait mieux ne pas s'endormir.

Elle avait malgré tout pris un peu de temps pour suspendre son cheminement et regarder les scènes délirantes qui se succédaient. Il y avait cette jeune fille rouquine, dont le visage ne lui disait strictement rien, mais qui avait pété un câble, lançant des invectives à Anja. La jeune et la russe se connaissaient-elles ? rien ne le laissait penser. Et voilà que la russe, si célèbre pour sa froideur et son calme souvent redoutables pour ceux qui avaient à l'affronter ou à travailler avec elle, explosait et avait attrapé les cheveux roux à pleine main et l'oblige à regarder le tigre qui est si près des deux femmes. De la folie pure, se dit-elle, en voyant ce comportement qui laisse penser que personne n'est dans on état normal dans ce zoo, ni les humains ni les animaux. Ce n'est pas le moment d'aller se mêler de tout ça. D'ailleurs les gardes du corps, qui sont peut-être ceux qui restent dans leur logique habituelle, ont leur arme au poing et ils sont prêts à tirer si ça tourne au vinaigre.

Helena voit de loin arriver de nouveaux acteurs, l'un d'eux semble faire partie du personnel du zoo mais est-ce bien le cas ? dans une pareille panique tout peut arriver et l'ancienne étudiante, désormais reconvertie dans des activités bien plus lucratives que ce qu'elle avait envisagé, sait qu'il ne faut rien prendre pour argent comptant. Un coup tordu est si vite arrivée. Anja a maintenant relâché la rouquine et reste là avec ses deux gardes du corps. Les trois restent à proximité du tigre, toujours menaçant, alors que l'homme du zoo leur parle, fait des gestes, montrant un autre membre du personnel, arrivant au loin, un fusil dans les bras. Le danger va-t-il venir de là. Pourtant il n'est pas très discret s'il veut se servir de son arme. Et les deux gorilles d'Anja ne bougent pas. L'homme a dû les rassurer sur les intentions de celui qui rapplique.

Pendant ce temps elle voit s'éloigner le jeune homme avec son singe sur l'épaule ... enfin c'est pas son singe, celui-ci appartient au zoo, mais tous les deux ils font un couple que l'on croirait déjà ancien. Le garçon va vers la sortie. Il va déguerpir avec l'animal. Et personne ne va rien dire. C'est quand même pas lui qui a provoqué la pagaille pour pouvoir faire main basse sur le singe. Et la rouquine qui paraissait le connaître et se dirigeait vers lui, après avoir été malmenée par la maquerelle, que va-t-elle faire maintenant ? Helena se dit que ce n'est pas le plus important.

Son regard revient vers Anja, toujours là, face au tigre, entourée de ses hommes de main. Et l'ancienne étudiante réalise que décidément tout tourne autour d'individus russes : le patron du zoo, la maquerelle, sans doute ses hommes de main et elle-même, Helena, née en Russie. La coïncidence est plus que troublante. Elle n'imagine pas que quelqu'un puisse lui en vouloir à elle mais allez savoir. Et tous ces gens ne sont pas des enfants de choeur. Raison de plus pour redoubler de prudence et pour se dépêcher d'aller voir Lyosha, le patron du zoo. La prudence ... il fallait se méfier de tout et être prête à se défendre. Elle passa la main dans son sac, trouva l'arme qu'elle avait emportée avec elle. Elle ne serait peut-être pas de trop. Jetant un dernier coup d'oeil vers le lieu où se promenait ce tigre en liberté, elle reprit ensuite son chemin. Il lui sembla apercevoir quelques ombres se déplacer à proximité des bureaux. Oui ... il fallait être très prudente. Des coups de feu éclatèrent, dont elle n'identifia pas immédiatement l'origine mais qui la rappelèrent à encore plus de prudence. Sur qui tirait-on? animaux ? des visiteurs ? du personnel du zoo? ... et où? dans le parc ou dans les bureaux. Merde ... elle avait bien choisi son jour !
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeMer 12 Mar - 20:44





Perdre pied, céder à la folie c’est devoir assumer les conséquences qui s’en suivent, c’est admettre que les choses ne vont pas si bien et que moralement, il nous est impossible d’y faire face. Comme Autumn donc l’esprit se perd un peu plus à chaque seconde qu’elle passe en compagnie de ceux qui l’entoure. Et le courage qui a pris d’assaut ses veines un peu plus tôt commence à s’estomper quand la lucidité se représente à elle. Provoquer, hurler, ce n’est pas dans ses cordes ; encore moins quand elle n’est pas en position de force. Ce n’est pas Stacey, Alexandro ou dieu sait qui tentant de répondre à ses caprices lorsqu’elle en fait – rarement – mais des inconnus, armés au regard qu’elle ne souhaite pas vraiment comprendre en y songeant bien. Ils ne chercheront pas à comprendre ce qui lui arrive, ne tenteront pas de la calmer ; surtout pas celle qu’elle vient d’agresser en paniquant quant à la situation dans laquelle ils se retrouvent : tous. Seulement, elle prend conscience qu’en agissant ainsi, les choses ne s’arrangeront pas ; pas plus qu’en restant calme en tout cas. Mais c’est une prise de conscience bien trop tardive, qui n’a plus aucune importance dans la tête de la rouquine et au vu de la manière dont cette dernière le lui fait mal, ce serait difficile pour elle de se concentrer sur tout cela.

Elle sent sa crinière être tirée en arrière tandis qu’une vive douleur s’invite à cette sensation désagréable. Elle se plie au geste qu’on le lui fait faire, tentant vainement de retirer ce qui l’agrippe aussi violemment avant de se retrouver – presque – nez à nez avec l’animal qu’elle ne désirait que fuir depuis qu’elle l’avait aperçu ; hors de sa cage surtout. « Tu vois, tu aurais pu être encore plus loin de cette allée à la con si tu avais été capable de montrer un peu plus de respect à Madame. » Elle ne bouge plus, plante ses prunelles pâles dans celle du tigre qui semble déjà se régaler du déjeuner qu’elle pourrait être. Elle y pense, rapidement sous la peur qui la prend sévèrement au ventre, finalement il y a pire qu’elle... à seulement une dizaine de centimètre de sa propre personne. L’animal rugit, s’impatiente et la panique reprend le dessus sur elle, elle se débat pour finalement être relâchée, rampant déjà à quelques mètres de celle qui s’apprêtait vraiment à la faire tuer ; pour… Pourquoi au final ? Autumn fixe la femme de ses petits yeux bleus, horrifiée par ce qui vient tout juste de se passer et de la manière dont tout aurait pu se terminer. Elle se demande si elle aurait été jusqu’au bout, si ses deux larbins auraient assistés sans vraiment ne rien faire, ne rien tenter pour l’aider. Alors c’est ce que ça donne quand on a le malheur de s’égarer dans nos propos ? La rousse se serait bien remise à hurler, à – véritablement – l’insulter pour ce qu’elle vient de lui faire vivre mais on la devance. Un homme du zoo visiblement qui leur indique qu’un de ses collègues ne devraient pas tarder.

Et l’étudiante, se met à lever les yeux au ciel, à souffler du mieux qu’elle peut pour tenter de calmer un petit peu son pauvre cœur qui n’en peut plus de battre aussi fort contre sa poitrine. Ça la démange, perturbe sa respiration déjà plus que saccadée par les efforts auxquels elle a eu recours pour s’extirper de l’emprise de la brune. Elle finit par chercher du regard son ami, celui qu’elle ne pensait pas si lâche pour s’enfuir sans elle mais qui l’a fait et en beauté, avant de se rendre compte qu’elle est seule avec cette folle et ses deux chiens. Des larmes s’invitent le long de ses joues alors que le collègue en question s’amène enfin mais trop tard puisque des coups de feu retentissent en ne manquant pas de faire fuir l’animal. La rouquine écoute simplement, ferme les yeux pour sentir la peur grandir au fond d’elle. « Je te souhaite pas de sortir d’ici, j’en ai pas finis avec toi. » Lance-t-elle à l’égard de celle qu’elle craint pourtant maintenant. Mais qu’importe, au point où elle en est, un brin de stupidité en plus ne se remarque même pas. Tout se calme pourtant rapidement, bien que des cris persistent aux alentours, mais les parages autour d’eux se font calmes, silencieux ; peut-être même un peu trop d’ailleurs. La rouquine hésite à se relever, se persuade qu’elle sera surement plus en sécurité à terre au cas où une balle perdue vient se balader de leur côté dans les minutes à suivre. Elle observe autour d’eux, constate que la jeune femme qui les regardait plus tôt a disparue et à surement bien fait. « Vu ce que t’es capable de faire, ce ne serait pas toi qu’ils cherchent ? » Ajoute-t-elle un sourire ironique le long des lèvres mais bourré de peur. Autumn est à elle toute seule un paradoxe absurde, parce qu’elle risque gros mais fait tout pour y gouter.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 13 Avr - 18:32

Cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Perdre le contrôle. Pas de cette manière. Pas aussi bêtement. Pas aussi violemment. Pas aussi dangereusement. Si l'un de ses hommes ne l'avait pas appelée, aurait-elle été jusqu'au bout ? Aurait-elle réellement laissé cette jeune fille se faire déchiqueter sous ses yeux parce qu'elle lui aurait manqué de respect ? Peut-être. Et peut-être même sans ciller. Il y avait un temps où elle en aurait été capable, se fichant bien de la vie des autres et de leur valeur. La seule qui comptait était bien évidemment la sienne. Ce n'était plus le cas. Elle le réalisait aujourd'hui, même si son garde du corps n'avait pas prononcé son nom, elle n'aurait pas été jusqu'au bout. Sa perspective des choses avait changé depuis qu'elle avait elle-même ôté une vie. La pire de toutes. Alors non, elle n'aurait pas maintenu la rouquine pendant qu'elle se faisait dévorer néanmoins elle se sentait agacée par cette perte de contrôle. Ce n'était pas normal. Elle se maîtrisait mieux que ça habituellement. Rien ne l'atteignait, rien ne la touchait. Alors pourquoi aujourd'hui et pourquoi cette gamine ? La réponse était toute trouvée : parce qu'elle était de mauvaise humeur. Et cette contrariété n'avait rien à voir avec un quelconque manque de respect, c'était bien plus personnel que cela. La vérité était qu'elle avait les nerfs à vifs parce qu'elle ne supportait pas d'être reléguée au second plan. C'était lui qui avait voulu de cette relation alors il aurait dû s'occuper plus d'elle, avoir plus de temps pour elle. Au lieu de ça, il passait son temps à son cabinet et annulait ou repoussait tous les maigres rendez-vous sur lesquels ils arrivaient à se mettre d'accord. Il lui manquait et ce qui l'énervait le plus était de n'être même pas sûre que ce soit réciproque. Pourtant, ce n'aurait pas du l'affecter autant. Elle aurait dû être plus compréhensive, ce n'était qu'une mauvaise passe parce qu'il venait tout juste d'ouvrir ce fichu cabinet. Mais elle avait comme un mauvais pressentiment. Peut-être devrait-elle l'affronter de face pour lui exposer le problème mais elle préférait pour l'heure faire l'autruche. Mais quelque chose lui disait que ça ne pourrait plus durer longtemps, pas si elle manquait de faire tuer une fille pour un oui ou pour un non...

Des coups de feu retentirent et la firent sortir de ses pensées. Elle regarda rapidement autour d'elle mais ce n'était pas ses hommes qui avaient tiré. Cela venait de plus loin. Ses sourcils se froncèrent une fraction de seconde, se demandant quel autre danger les guettait encore dans ce maudis zoo. Le tigre avait fui plus loin et les deux hommes du zoo n'avaient servi à rien, repartant comme ils étaient venus, probablement à la poursuite de ce tigre qu'ils feraient mieux de stopper avant que n'arrive un malheur. La rousse reprit la parole. Avec dédain, Anja ne lui accorda qu'un bref regard, se fichant pas mal des larmes qui coulaient sur ses joues. Ce qui disait la fille l'énervait mais elle se retint de répliquer, préférant l'ignorer royalement, ne portant de toute façon que peu de crédit à ses menaces. Échangeant un regard avec ses hommes, ils lui firent un signe de la tête, désignant l'endroit d'où venaient les coups de feu. Elle acquiesça et s'apprêtait à les suivre quand la rouquine lui adressa une fois de plus la parole. Cette fois, elle ne parvint pas à refouler son énervement. Loin de suivre ses hommes, elle fit volte-face pour faire quelques pas vers la gamine toujours à terre. Contrairement à quelques minutes plus tôt, elle n'avait pas laissé sa fureur la gagner et c'était bel et bien une colère glaciale qui émanait d'elle. Avec lenteur, elle se pencha sur le visage de l'adolescente, la regardant bien droit dans les yeux.


    « Si c'est moi qu'ils cherchent effectivement et vu ce que je suis capable de faire, si j'étais toi j'arrêterais de jouer les gamines rebelles et insolentes. Efface-moi ce sourire ridicule de tes lèvres, tu as beau faire la grande, je le vois dans tes yeux tu es morte de trouille. Maintenant rentre chez toi et j'espère pour toi ne jamais recroiser ta route autrement, c'est moi qui n'en aurait pas fini avec toi. »

Pas un sourire. Pas une bribe de raillerie ni une once de compassion. La menace était là, bien réelle, presque palpable. Cette fois, elle ne se laissait pas emporter et pesait et pensait chacun de ses mots. Elle laissait une dernière chance à cette rouquine mais, elle le jurait devant Dieu, si elle continuait de la chercher, elle finirait par la trouver et elle n'aurait alors aucune pitié. Les mots avaient été presque murmurés et, après avoir fixé encore une seconde les prunelles de l'arrogante, la maquerelle finit par se redresser et s'éloigna sans un regard en arrière. Quelques mètres plus loin, on l'interpella. Elle reconnut aussitôt la voix, se tournant vers l'endroit d'où elle provenait. Le propriétaire des lieux s'avançait vers elle, lui aussi entouré par quelques hommes. Il prit le temps de lui sourire néanmoins elle voyait à son visage que la situation était tendue.

    « Anja, je vous cherchais. Ne restez pas ici, des hommes cagoulés ont été aperçu se dirigeant vers mon bureau, nous allons les chercher. Je crains que nous ne devions repousser notre rendez-vous à plus tard ma chère, à mon grand regret. »

Les mots avaient été prononcés en russe, de manière à ce que les oreilles indiscrètes ne les comprennent pas. Elle hocha simplement la tête en direction de Lyosha, comprenant que ce devait être une mafia adverse qui avait organisé tout cela. Décidément, plus un endroit n'était sûr à New-York... Jetant un regard aux hommes du russe qui n'étaient que peu nombreux, elle montra d'un geste de la main ses propres gardes du corps.

    « Souhaitez-vous du renfort ? »

Elle avait elle aussi parlé dans sa langue maternelle. Elle ne sut pas si son client s'apprêtait à accepter ou à refuser, de nouveaux coups de feu retentirent, plus proche cette fois, et l'un de ses hommes lui hurla de se baisser tout en s'avançant rapidement vers elle pour lui servir de bouclier certainement. S'accroupissant, elle se couvrit les oreilles, tentant d'apercevoir d'où provenaient les tirs. Il semblait que les responsables de ce chaos étaient sortis des bureaux. Probablement cherchaient-ils maintenant à regagner la sortie...
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeDim 13 Avr - 19:46

Décidément cette visite au zoo s'annonçait non seulement riches en surprises et en émotion mais aussi beaucoup plus dangereuse qu'Helena  ne l'avait imaginé. Elle avait pensé rendre une visite discrète et tranquille au patron du zoo mais question discrétion il faudrait sans doute repasser. Elle avait encore assisté à une discussion plutôt musclé entre la rouquine et la maquerelle russe avant que des coups de feu ne mettent son attention en éveil. La jeune femme avait posé sa main sur l'arme cachée dans son sac dont la froideur du métal mais surtout la présence avaient eu le don de la rassurer. C'est à ce moment qu'elle entendit parler en russe. Le vocabulaire revint tout naturellement dans sa tête, la ramenant de nombreuses années en arrière, quand son père et sa mère étaient là, qu'ils constituaient une famille unie et finalement presque tranquille, au moins en apparence. La voix s'adressait à Anja et lui parlait d'hommes cagoulés, prenant prétexte sur ce danger pour repousser un rendez-vous. Helena vit alors l'homme qui parlait et reconnut Lyosha, le patron du zoo.

Le monde était vraiment petit. Anja venait donc ici pour rencontrer Lyosha et elle-même, Helena, avait en tête, alors que ses pas la guidaient vers les bureaux situés au fond du zoo, de rencontrer cet homme mystérieux sur lequel les rumeurs allaient bon train dans la ville. Si la maquerelle venait le rencontrer ici, si tous les deux parlaient en ces termes de ce qui se passait dans l'enceinte du zoo, c'est que les rumeurs sur Lyosha ne pouvaient pas être dénuées de tout fondement. C'était au moins un point positif qu'elle retirerait de son escapade. Elle allait se montrer encore plus vigilante. C'était incroyable de faire ce constat ainsi en plein coeur de New York. Le danger était partout. Cela pouvait aussi signifier que les affaires douteuses pourraient prospérer et ça ce n'était pas forcément une mauvaise nouvelle. Il suffisait de se montrer encore plus prudente et attentive.

Anja avait répondu en russe à Lyosha. Les deux devaient se croire ainsi à l'abri des oreilles indiscrètes. Ils ne se doutaient certainement pas qu'il y en avait dans les parages qui comprenaient aussi cette langue. Helena sourit en se faisant cette réflexion. Il est vrai que peu de monde dans la ville connaissait ses origines russes. Elle n'avait pas cherché à en faire état et seul son prénom, Helena, pouvait interroger sur ses origines. Son nom de famille, Blacher, avait été une volonté de son père d'américaniser son nom pour se mettre à l'abri de fantômes que la jeune femme ne connaissait pas et qui avaient pourtant sans doute causé la mort de ses parents. L'oeil aux aguets, elle cherchait à percer les zones d'ombre du zoo. De nouveaux coups de feu retentirent et elle vit Anja qui se baissait pour éviter de prendre une balle perdue, à l'instigation de ses gardes du corps qui lui recommandaient la prudence.

Внимание! Вооруженный человек направо ложатся ... ложитесь спать!... Attention un homme armé à votre droite ... couchez-vous !

C'est tout naturellement qu'elle avait parlé dans sa langue maternelle. Tant pis si un de ses petits secrets disparaissaient. Elle était prise dans un engrenage assez fou. Elle saisit son arme dans son sac et visa l'homme qui était apparu dans son champ de vision. Il lui sembla que l'homme avait marqué un mouvement et exprimé une grimace de douleur qui laissait penser qu'elle n'avait pas manqué sa cible. Il n'était pas hors jeu mais il disparut, s'étant sans doute mis à l'abri de ce tireur auquel il ne s'attendait certainement pas. La jeune femme se dit à cet instant qu'elle devrait redoubler de vigilance. Elle avait certes montré dans quel camp elle s'était résolument et instinctivement placée. Mais de nouveaux échanges de coups de feu le lui rappelèrent si elle avait voulu se montrer un peu trop téméraire.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeMer 16 Avr - 0:27





La rousse aimerait remonter le temps, tenter le tout pour le tout afin de ne pas se retrouver à cet endroit, à cette heure précise, avec ces gens-là. Elle aimerait que tout ne soit qu’un rêve se passant dans son petit esprit alors qu’elle dormirait paisiblement. Mais tout lui rappelle que ce n’est qu’une scène véritable, quelque chose à laquelle elle ne peut échapper même dans un élan de volonté et de détermination. Elle est prise au piège dans ce zoo avec la femme qui vient de presque la faire tuer sans broncher mais, Autumn ne hurle pas, se tait simplement en souhaitant que tout arrive sauf son dernier souffle ; même malgré les horreurs qu’elle aimerait oublier depuis quelques temps déjà. Mais c’est peine perdue, elle est incapable de souhaiter sa propre mort, trop accrochée aux souvenirs qu’elle garde encore au mémoire et à la douleur que ceux-là lui procure encore, parfois même plus violemment que d’autres. Mais elle joue avec le feu, autant en restant là qu’en provoquant une nouvelle fois la femme qui se tient encore devant elle. Elle n’abandonne pas malgré sa voix tremblante et les perles salées qui goutent déjà de son visage bien pâle. Elle est d’un paradoxe extraordinaire qu’on ne peut ignorer et qui, avouons-le, peut surprendre. Surtout à cet instant.

« Si c'est moi qu'ils cherchent effectivement et vu ce que je suis capable de faire, si j'étais toi j'arrêterais de jouer les gamines rebelles et insolentes. Efface-moi ce sourire ridicule de tes lèvres, tu as beau faire la grande, je le vois dans tes yeux tu es morte de trouille. Maintenant rentre chez toi et j'espère pour toi ne jamais recroiser ta route autrement, c'est moi qui n'en aurait pas fini avec toi. » La rousse soutient le regard de la brune, analyse chacun de ses mots sans détourner une seule fois le regard, elle a peur mais elle a du cran et c’est ce qu’elle prouve en tenant tête à cette dernière ; bien qu’elle risque gros. Surtout elle. Néanmoins, elle se tu, n’en rajoute pas histoire de ne pas envenimer la situation n’étant pas aussi idiote que cela. Et alors que la femme en vient à se retirer de devant elle, elle se retrouve interpelée ; cela venant piquer la curiosité de la jeune rouquine qui se leva mais ne fit que quelques mètres pour finalement ne rien comprendre à la situation au vu de la langue utilisé par cette dernière et celui qui – apparemment – était venu pour elle. Et alors qu’elle se tient prête à demander ce qui se passe en bonne curieuse qu’elle est, de nouveaux coups de feu se font entendre, bien plus près qu’auparavant. La rousse regagne le sol, posant les yeux sur la brune qui venait de faire pareille suite aux conseils d’un de ces ours de garde.

Puis plus rien, un léger silence qui fut brisé par la voix d’une autre femme, celle qu’Autumn avait déjà remarqué tout à l’heure et à qui elle s’en était pris sans vraiment le vouloir ; sous le coup de la panique. Elle se mit à hurler dans la langue que les deux premiers avaient utilisés avant d’en arriver au même stade qu’elle, à savoir couchés au sol. Et déjà, elle sortait une arme pour lui tirer dessus ; faisant sursauter Autumn qui ne s’y attendait pas vraiment de la part de cette jeune femme ci. Tout vint sembler bizarre pour la rouquine qui ne savait plus vraiment quoi penser de la situation actuelle. Le pourquoi du comment lui échappait alors qu’elle faisait aller ses yeux de droites à gauches pour être sûre de ne pas se faire tirer dessus bêtement et surtout involontairement. Visiblement, se risquer à être debout dans cette partie-là du zoo pouvait valoir cher en danger, chose qu’elle ne souhaita pas essayer.

Alors, elle s’assoit un instant, tout en venant une nouvelle fois s’adosser au mur qui se trouve derrière elle pour tenter de reprendre ses esprits et de mettre ses idées au clair, de manière à savoir quoi dire, quoi faire. Elle contemple ceux que tout ce raffut semble concerner depuis le début en prenant soin de les détailler du mieux qu’elle le peut, mémorisant chaque détail pouvant être utiles sur ces personnes-là. « Je ne sais pas à quoi vous êtes mêlez mais vous devez avoir un véritable souci pour engendrer un tel chaos. » Lâche-t-elle tout de même faiblement mais pourtant sûre qu’on l’entendra de là où ils se trouvent tous. Elle n’a rien à voir là-dedans mais elle se retrouve ici, bloquée avec ces personnes pas vraiment fréquentables maintenant qu’elle y songe plus sérieusement. Finalement, un calme sourd vient s’abattre sur les environs, installant un nouveau climat de panique chez la rousse qui se demande déjà ce qui va bien pouvoir se passer de plus à ce qui est déjà arrivé. Elle aimerait sortir de ce cauchemar le plus vite possible, s’enfermer chez elle à penser au fait que certaines personnes n’avaient aucun respect pour la vie d’autrui et que d’autres – par quelques soucis – pouvaient amener un véritable déluge de douleur pour beaucoup. « Va falloir se résoudre à changer de métier. Vous êtes au courant ? » Lance-t-elle dans un rire nerveux avant de fermer les yeux pour respirer calmement, doucement, avant que l’autre félin, du haut de ses talons, ne vienne s’en reprendre à elle ; une nouvelle fois.
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Anja Malkovski
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeMer 23 Avr - 0:27

Le félin sur ses talons perchés ne bougea pourtant pas. Toujours accroupie, elle n'avait prêté qu'une vague oreille à ce que marmonnait la petite rouquine. La rencontre avec le tigre devait l'avoir choquée plus qu'elle ne le pensait pour parler ainsi. Soit elle virait folle soit elle était complètement inconsciente du danger. Voire peut-même un peu des deux. En tout cas une chose était sûre : elle ne savait absolument pas de quoi elle parlait. Ni elle ni Lyosha n'engendraient de quelconque "chaos". Ils n'avaient rien demandé, ni l'un ni l'autre. Au contraire, ils auraient du avoir un rendez-vous des plus banals professionnellement parlant pour discuter de la réservation d'une de ses filles. Ce n'était pas de leurs fautes si le climat d'insécurité dans la ville s'intensifiait et si toutes les mafias, même les plus petites, devenaient téméraires. Car, oui, ce devait être des membres d'une organisation moindre qui étaient présents puisqu'elle n'avait même pas reconnu la langue parlée. Pourtant, des langues, Anja en connaissait. Elle n'avait pas étendue son commerce mondialement en se bornant à parler russe. Pour ce qui était des métiers justement, là encore, la gamine ne savait pas ce qu'elle racontait. Elle ne devait pas avoir la moindre idée de la profession qu'ils exerçaient, que ce soit Lyosha, ou elle. Ah, si elle avait su que d'un claquement de doigt elle pouvait faire de sa vie un enfer en la foutant sur les trottoirs à la botte des russes moins conciliants qu'elle, elle aurait peut-être moins fait la maligne, cette petite rouquine !

Peu importait. C'était justement parce qu'elle n'avait pas la moindre idée de la situation dans laquelle elle venait de mettre les pieds qu'Anja préféra l'ignorer. La laissant se ressaisir en paix, la maquerelle ne s'intéressa guère plus à elle. Pour cause, son regard était maintenant tourné vers un autre protagoniste dont elle n'avait jusque-là pas soupçonné l'importance. Elle reconnut instantanément la jeune fille qui, quelques instants plus tôt, les observait. Jamais elle n'aurait pu penser que cette fille parlait russe. Jamais elle n'aurait pu songer que cette fille se mêlerait à la fusillade et, mieux encore, se positionnerait dans leur camp en les informant du danger. Enfin, jamais Ô grand jamais, elle ne se serait doutée que cette fille avait une arme cachée dans son sac à main et qu'elle n'hésitait pas une seconde pour s'en servir ! Anja aussi avait une arme cachée dans ses petites affaires. Là n'était pas la question, aux États-Unis, ceux qui ne possédaient pas de revolver étaient presque considérés comme fous ou suicidaires. Plus encore par les temps qui couraient. Néanmoins, ce n'était pas parce que l'on portait une arme à feu de manière préventive que l'on était capable de s'en servir. Et encore moins correctement. La moscovite elle-même détestait les pistolets, pourtant elle en possédait un mais, pas une fois, elle ne s'en était servi. Elle n'aimait simplement pas se salir les mains. Le seul meurtre qu'elle avait commis n'avait pas été sanglant ni tranchant, il s'était fait sous la lourde douceur des plumes d'un oreiller. Alors, oui, cela l'étonnait que cette fille dont elle ne savait rien ait pris le risque de les prévenir d'un assaillant et ait même réussi son tir.

Depuis quelques secondes déjà, un silence pesant régnait. Le vent de panique qui avait suivi les coups de feu se dispersait et laissait tout un chacun un peu pantois. Plus personne ne bougeait, le zoo semblant s'être comme figé. Une drôle de peinture burlesque dans laquelle les personnages rasaient le sol ou les murs. Aucun d'entre eux n'osait se relevait, tous craignant le calme avant la tempête. Ce furent finalement les hommes du propriétaire des lieux qui reprirent vie les premiers. Armes aux poings, un, puis deux, puis trois sortirent à découvert mais aucune détonation ne fit écho. Les lieux semblaient avoir retrouvé leur quiétude, si ce n'était les cris de quelques animaux affolés quelques allées plus loin. Restant pour l'heure encore accroupie, la russe suivit du regard Lyosha qui se redressait lui aussi, visiblement prêt à en découdre.


    « Qui qu'ils soient, il semblerait qu'ils aient eu ce qu'ils sont venus chercher. Je pense que vous n'avez plus rien à craindre, à mon avis ils sont en train de prendre la fuite. Soyez tout de même prudents. »

D'un regard entendu, Anja comprit qu'il allait essayer de les rattraper et de récupérer ce qu'ils lui avaient volé. Elle ne savait pas qui était derrière cette mascarade, ni ce qu'il pouvait bien y avoir de si intéressant dans le bureau du patron pour mettre une telle pagaille. Mais elle préférait être à sa place qu'à la leur car effectivement, qui qu'ils puissent être, elle ne doutait pas que Lyosha ne cesserait de les traquer jusqu'à les trouver. Les russes n'étaient pas connus pour leur laxisme... Les quelques hommes s'étant éclipsés, la scène redevint à quelques détails près la même que quelques minutes plus tôt. A son tour, la maquerelle retrouva toute sa hauteur, de laquelle elle ne jeta qu'un bref regard dédaigneux à la morveuse avant de se tourner vers sa nouvelle compatriote. Lissant ses vêtements quelque peu froissés par les mésaventures, elle ne prononça qu'un mot dans sa langue maternelle, à destination de celle qui venait peut-être de lui éviter une balle.

    « Merci. »

Durant quelques secondes, elle la détailla de son regard perçant, gravant ses traits dans sa mémoire sans savoir si son chemin recroiserait le sien un jour ou non. Celui de la rouquine, en revanche, elle espérait bien ne jamais avoir à le retrouver sur sa route, pour le bien de la gamine. De nouveau silencieuse, Anja regarda rapidement aux alentours, restant sur place le temps que ses gardes du corps ne vérifient que la voie était bel et bien dégagée et sûre. Dès qu'ils reviendraient vers elle, elle ne perdrait pas une seconde de plus pour quitter cet endroit de fous, pressée de retrouver son quotidien, aussi maussade soit-il ces derniers temps...
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeVen 25 Avr - 12:06

Helena venait de se surprendre elle-même. Depuis quelque temps elle s'était exercée à l'usage des armes à feu. Mais c'était bien la première fois qu'elle tirait ainsi sur des cibles vivantes. Elle n'aurait pas imaginé être ainsi capable de sortir son arme et de tirer devant tous ces gens, pour les uns certainement aguerris, pour d'autres totalement étrangers à ce genre d'exercice, moins nombreux maintenant que la panique avait quelque peu fait fuir de simples visiteurs. Elle ne se serait pas cru capable non plus de dévoiler une part souvent cachée de sa personnalité, de son personnage. Elle venait de franchir un nouveau pas et la jeune femme en éprouvait une certaine satisfaction, voire de la jubilation.

Les agresseurs semblaient s'être enfuis mais elle comprit dans un bref échange entre Lyosha et la maquerelle, paroles dans sa langue maternelle dont elle ne manqua pas une goutte, que le patron des lieux n'allait pas laisser filer comme ça les trublions. Avec ses hommes la traque allait être lancée et, à voir son air et entendre son ton particulièrement décidé, nul doute que les fuyards avaient du souci à se faire. Elle ne les plaindrait pas.

L'endroit avait donc retrouvé un semblant de calme, d'autant plus impressionnant que le tumulte avait été fort. Helena remarqua la façon dont Anja avait encore toisé la rouquine qui n'avait cessé de se montrer insolente et insultante durant toute cette scène. Ce ne serait certainement pas une nouvelle copine de la maquerelle russe. Et elle lut dans le regard de cette dernière un mépris et une lueur punitive envers la jeune effrontée. Mais elle se méprisa et préféra se tourner vers la jeune femme. Anja avait dû être très surprise de l'attitude de cette dernière, tant pour avoir fait usage de son arme que pour avoir parlé russe. Visiblement elle ne connaissait pas Helena et l'observa bien comme pour mémoriser ce visage, finalement ami, après lui avoir sobrement dit un "merci" en russe. Et elle ne se priva pas d'aller dans le même sens que la maquerelle en portant un jugement sévère sur le comportement de la rouquine.

"Cette bâtarde de rouquine mériterait une bonne leçon ... quelque temps passé à faire le tapin ... ça lui rabattrait son caquet ... et lui apprendrait un peu le respect ...

Helena avait parlé en russe encore une fois mais elle avait longuement regardé la rouquine tout en parlant et on pouvait deviner rien qu'à entendre le son de sa voix qu'elle ne disait pas des gentillesses sur la demoiselle. Elle réalisa alors qu'elle avait déjà vu ce visage quelque part. Ne serait-ce pas à l'Islander, lors d'un des passages qu'elle y avait fait et où elle avait rencontré Alexander ? Elle en était à peu près sûre ... une serveuse plutôt qu'une cliente... Et cela lui remit en tête la punition qu'elle venait d'envisager pour cette insolente qui ne lui avait pourtant rien fait. Décidément l'ambiance électrique qui avait régné ici pendant un moment la rendait virulente. Pourtant elle se sentait très calme et très froide, se rendant compte qu'elle s'adaptait finalement assez bien à ce genre de situation. Après avoir rangé son arme dans son sac, arme qu'elle avait gardé un instant encore dans la main, la jeune russe insista, en faisant un petit mouvement de tête vers la rouquine, tout en s'adressant en américain à la maquerelle.

"en plus avec son joli petit cul ... elle devrait plaire ... et quand les clients l'auront bien fait crier ... elle sera moins vindicative ...

Il était maintenant temps de quitter les lieux. Ce serait partie remise certainement pour rencontrer Lyosha dans des circonstances un peu moins troubles. Elle fit un petit signe à Anja ...

"à un de ces jours peut-être ...

phrase lancée de nouveau dans sa langue maternelle.
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MessageSujet: Re: [Intrigue X - Scénario 4] Les loups   [Intrigue X - Scénario 4] Les loups I_icon_minitimeSam 26 Avr - 21:25





On lui a accordé que quelques regards comme si elle ne valait pas la peine d’être écoutée. Et c’était vrai, dans un sens, puisqu’elle parlait au nom de sa panique et non du sien. Elle avait conscience de tout, mais se retrouvait dépassée par les évènements qui se tramaient autour d’elle. Ce pourquoi la rousse restait aussi insolente, aussi exécrable qu’à cet instant. Elle voulait seulement que tout cela se termine : une bonne fois pour toute. Chose qui allait arriver, à un moment ou un autre, elle ne doutait pas de cela. Mais le temps se faisait long, trop long, alors qu’elle demeurait là, assise au sol à tenter de comprendre pourquoi elle a eu l’idée de venir ici. Autumn se persuade presque de l’existence d’une quelconque malédiction à son encontre quant aux malheurs qu’elle a déjà subi et à cet après-midi horrible qu’elle continue de vivre. Elle souhaite silencieusement s’évanouir, ou qu’on vienne lui dire qu’elle peut s’enfuir, rentrer chez elle, se terrer sous ses draps jusqu’à ce qu’elle ne daigne en sortir par elle-même. Elle ne demande pas plus, ni moins ; seulement rentrer. En finir avec cette journée complètement merdique qui s’annonce encore prometteuse au vu des récents actes de celle qui les observait auparavant. Tout le monde est bien différent de l’image que l’on peut apercevoir d’eux ; c’est assez troublant parfois.

Qui aurait cru qu’une jeune femme comme celle qui s’avance vers celle qu’elle a rencontrée – malgré elle – cacherait une arme dans son sac, irait jusqu’à l’empoigner et tirer de sang-froid sans même sourciller. Pas grand monde, et surtout pas Autumn qui s’était retrouvée à sursauter une fois le coup parti. Elle sait qu’elle s’est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment et avec les mauvaises personnes : c’est ce que la situation lui confirme déjà pas mal. Bien qu’elle ne soit pas au bout de ses surprises, elle se dit que l’autre va repartir, que la maitresse des gros chiens devant elle finira par faire de même… mais non. Elles s’approchent l’une de l’autre, échangeant d’ors et déjà des mots qu’elle ne comprenait pas ; comme lorsque le propriétaire des lieux s’était retrouvé face à la brune à la peau pâle. Finalement, elle ne s’y intéresse pas, attend seulement d’être certaine de pouvoir marcher sans tituber de peur pour se relever et partir, aussi loin qu’elle le peut de cet endroit, de cet enfer. Mais les yeux de la rouquine se posèrent à nouveau sur elles, méprisante et agacée. « En plus avec son joli petit cul... Elle devrait plaire... Et quand les clients l'auront bien fait crier...  Elle sera moins vindicative... » Elle arrive à puiser assez de haine et de dégout quant aux paroles de cette dernière pour se relever, tenir droite sur ses jambes, les traits assombris par la colère qui émane d’elle. Elle vit l’autre femme s’éloigner en lançant de nouveaux mots dans la langue qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne comprenait pas. Elle fit de même, s’approchant un peu d’elle.

« C’est dommage qu’ils ne t’aient pas appris à la fermer à toi ! Cesse de vouloir transmettre tes habitudes aux autres. » Une phrase tout aussi méchante, lancée à l’encontre de celle qui s’est montrée insultante envers elle. La colère, la fatigue, la peur, toutes ses émotions ont un effet négatif sur Autumn qui ne prend pas la peine de mesurer ce qu’elle peut dire, ou même faire. Mais elle tremble un peu moins déjà, chose plutôt encourageante pour la suite. Et tandis qu’elle termine sa phrase, elle prend conscience que le calme est à peu près revenu, si on oublie encore quelques cris et l’animation qui semble s’accroitre un peu plus loin. Elle devrait rejoindre la sortie, se faire évacuer comme beaucoup d’autres comme eux ayant été pris de surprise à se retrouver nez à nez avec tel ou tel animal. Ce serait le plus choix le plus astucieux à faire à cet instant, alors qu’elle s’autorise un dernier regard sur celle qui avait failli la faire tuer, plus tôt, rancunier mais pas si méchant que cela ; les tripes encore bien retournés par ses précédents actes. Elle doit partir, et c’est ce qu’elle finit par faire, regardant partout autour d’elle avant de se lancer dans les allées qu’elle arpente. Survivre à des folles furieuses pour se faire bouffer rapidement ; une fin qui se ferait tellement ironique.
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