~ Histoire : Le 30 octobre 1985. Une naissance. Une naissance comme toute les autres dans cet hôpital de Las Vegas. Une naissance comme toute les autres si la mère n'avait pas été une junkie alcoolique. Un miracle que le bébé, ne soit pas atteint d'une quelconque malformation ou autre handicap. Première bouffé d'air, des pleurs. Peut-être que le poupon aurait pleurer un peu plus s'il savait toute les misères qui l'attendait. En attendant c'était une jolie petite fille que la jeune mère, trop jeune, tenait sur sa poitrine haletante. La naissance fut suivie d'une suite d'examens pour la mère et son bébé. Toujours rien chez le bébé mais on révéla un cancer du foie chez la jeune maman. Voilà à quoi mène une forte dépendance à la drogue et l'alcool. On ne laissait que quelques années à la femme avant de mourir à moins qu'un greffon lui soit accessible mais le destin n'avait vraiment pas gâté cette jolie junkie. Un cancer du foie, un groupe sanguin rare, une chance sur six million de recevoir un greffon, un bébé qu'elle voulait garder même si elle n'en avait pas les moyens et une dure cure de désintoxication qu'elle devrait bientôt suivre si elle voulait avoir une chance de rester en vie un peu plus longtemps, ne serait-ce que pour voir son petit bébé grandir. Tout ne serait que souffrance. Les médecins lui conseillèrent de déposer sa petite fille dans un centre d'adoption mais elle s'y refusa. A présent, elle avait une raison de se maintenir en vie, de se soigner, cette raison se prénommait Evie Melinda Stewart. Evie fut élevée dans une caravane, pas de père, juste une mère qui payait ses couches en se prostituant.

« Je crois qu'elle regrette souvent ma naissance. Parce-qu'elle en souffre énormément... Et que moi aussi. Elle devrait plutôt regretter les choix qu'elle a fait dans sa vie. On aurait pût être heureuses toutes les deux.. Mais m'a un peu oublié les premières années, je m'en souviens pas... Elle me l'a juste raconter lors de ses fréquents moments de faiblesse. Entre la prostitution, ses nombreux amants qui me servait de père le temps d'un instant, la drogue, l'alcool, le cancer... Elle m'oubliait, se faisait plaisir avant de crever me disait-elle... »

Las Vegas, ville connue pour ses nombreux casinos, ses hôtels luxueux et les milliers de touristes qui s'y déplacent chaque jours, chaque heures, chaque secondes. Et on oublie les autres. Les habitants qui galèrent. Melinda n'avait que 8 ans et elle travaillait déjà ! Elle était payée au noir dans un grand hôtel où elle faisait le ménage le soir. Elle jonglait difficilement entre ses devoirs et son petit boulot minable qui lui servait à régler les factures, à remplir le frigo et à payer les médicament de sa mère. Une mère qui ressemblait à une mort-vivante au fil des mois. Elle ne bougeait plus, restait allongée sur ce lit jour et nuit. Elle ne se prostituait plus, même pas pour sa fille, depuis qu'elle avait attrapé le sida. De plus en plus fatiguée, elle voyait sa fille se dépêcher de terminer de faire ses devoirs pour se rendre dans ce foutue hôtel qu'elle nettoyer de ses petites mains d'enfant pour quelques misérable dollars à la fin de la soirée. Dieu l'avait punie de ses mauvais choix. D'avoir voulut quitter le nid familiale pour faire sa vie, avoir voulut vivre dans une ville qui fait rêver le monde entier, d'avoir sombrer dans la drogue, d'être tombée amoureuse d'un homme qui l'a laissé tomber le jour où elle lui a annoncé qu'elle était enceinte, d'avoir noyé son chagrin dans le gin et le whisky, de ne pas avoir laissé sa fille dans un orphelinat. Sa fille qui quittait à présent cette minuscule caravane pour rejoindre le grand hôtel qui se situait quelques kilomètres plus loin.

« Je n'ai jamais vraiment apprécié cette ville... Peut-être parce-que je n'ai jamais eu l'occasion de gouter à ses plaisirs. »

Evie se qu'elle pensait de sa vie ? Un grand foutoir ! Un bonheur mal distribué ! Il lui arrivait souvent d'envier les filles de sa classe, celle qui venait toutes les semaines avec une nouvelle robe alors qu'elle portait les mêmes vêtements plusieurs semaines d'affiliés. Sa mère lui disait de prier, qu'un jour, Dieu l'entendrait, l'aiderait ! Foutaise ! Elle ne croit plus à ses sornettes depuis longtemps. Elle n'a, aussi, jamais crut au prince charmant qui, sur son fidèle destrier, vient sauver la belle princesse, ni même au père-noël. De nos jours, le bonheur coûte cher. Ceux qui disent le contraire ne savent pas de quoi ils parlent ! Adulte si jeune... Melinda se rendait déjà compte de l'injustice de ce monde. Elle se forçait à rester éveiller si tard pour aller travailler alors que ses camarades dormaient tous à point fermés dans un lit tout douillet, bien chaud. La petite fille quittait alors la caravane, jetant un coup d'œil à sa mère, comme tous les soirs depuis deux ans. Levant les yeux vers le ciel sombre de Las-Vegas, elle accorda un 'Enfoiré !' à celui qui, sois-disant, décidait de nos vies, de ce qui nous arrivait ou pas. Evie n'avait que 11 ans.

« Ma mère m'a souvent dit que c'était grâce à Dieu que je n'étais pas malade. Elle m'a aussi dit que c'était à cause de lui qu'elle allait sûrement bientôt mourir. J'y crois pas à ses conneries. Je crois qu'elle voulait juste crever en ayant la conscience tranquille. Mais c'est de sa faute tout ce qui lui arrive. Ce qui m'arrive aussi. Mais je l'aime quand même... C'est ma mère. »

Ce soir, elle arriva à l'hôtel par la porte arrière, comme tout les soirs. Elle enfila cette robe, 4 fois trop grande pour elle, comme tout les soirs. Elle traîna devant elle se chariot mille fois trop lourd pour sa force d'enfant, comme tout les soirs. Sauf que ce soir, elle devait nettoyer les escaliers de secours de l'étage numéro 8 jusqu'au 12. Soupirant, l'enfant plongea la serpillière dans l'eau et l'essora avant de la poser sur le sol. Le travail commence. Et la douleur deviendra plus forte. La petite fille avait déjà terminé deux étages. Disons qu'elle ne voulait pas passer du temps sur ses sales corvées, elle se pressait, faisait parfois -pour ne pas dire souvent- les choses mal. Le directeur de l'hôtel avait souvent décidé de réduire son misérable revenu mais ce soir, il se trouve qu'il avait décidé d'une nouvelle punition pour la petite. Evie sursauta quand elle entendit la voix sévère de son patron. Elle se retourna rapidement en s'arrangeant pour ne pas le fixer dans les yeux, elle gardait un amer souvenir d'avoir joué les plus fortes. Ses yeux bleus détaillèrent sa tenue, une paires de souliers impeccablement bien cirés, un costume de marque, une nouvelle coiffure. Evie, ca faisait presque une semaine qu'elle ne s'était pas lavé, sa peau et ses cheveux lui grattaient, sa robe trop grande lui tombait sur les épaules, lui donnait des airs de gitane.

« Je fais souvent attention à la tenue des gens, j'essaye de m'imaginer leur vie, leur caractère... Ca me permets de m'oublier un peu... »

Il lui cria dessus au début, mais ce calma bien assez vite, affichant ensuite un fin sourire. Un sourire qui effraya la gamine et qui l'a mit mal à l'aise. C'était ce même sourire qu'elle avait vu sur le visage des nombreux amants de sa mère... Après, ils l'avaient enfermés dehors et elle avait entendu toutes sortes de bruits qu'un enfant n'aime pas entendre. Evie espérait se tromper sur ce sourire mais l'homme s'agenouilla pour être à son niveau. La gamine sentait son cœur battre fort dans sa poitrine, elle crut qu'il allait exploser quand elle rencontra les yeux foncés de l'homme. Elle recula de quelques pas mais il l'attrapa par le poignet. Il lui conseilla de se taire et de lui suivre jusque son bureau. Elle accepta sans broncher. En même temps, une enfant de 11 ans pouvait vraiment se douter des actes qu'un homme pouvait faire sur un aussi petit être ? Non ! Même quand il ferma la porte à double tour, qu'il décrocha le téléphone de son bureau, elle ne craignait que de ne pas recevoir la totalité de son revenu menstruel.

« Un mauvais souvenir. Je … J'étais jeune. Je ne savais pas qu'il existait pire souffrance que celui de vivre avec une mère atteinte d'un cancer, droguée, alcoolique et prostituée. »

Quand elle sortit de son bureau, c'était en pleure, un goût acre dans la bouche mais une liasse de billet dans le creux de sa petite main. Maman serait contente. Elle essayerait de cacher ce qui venait de lui arrivait le mieux possible. Evie voulait que sa mère soit fière d'elle pour le paquet de billet qu'elle venait de ramener à la maison. Mais en arrivant à la maison, maman dormait à point fermés. Elle se contenta de déposa la liasse sur son ventre, de garder un seul billet pour son petit-déjeuner. Elle se changea en vitesse, attrapa son sac à dos et sortit de la caravane sans faire de bruit. Fatiguée, c'était une longue journée qui attendait Melinda. Mais comme tout les jours d'école allait faire le plus possible pour ne pas s'endormir, pour suivre ses cours, pour avoir les meilleurs notes. L'école, c'était peut-être la seule chose qui ferait qu'elle ne deviendrait pas comme sa mère. Evie se refusait de la prendre comme modèle, réussir c'est ce qu'elle voulait ! Avoir de l'argent, être reconnue, être heureuse dans sa vie de femme ! La journée d'école se termina. Elle rentra à la maison, une certaine peur au ventre. Elle avait peur que maman découvre ce que son patron lui avait fait, elle avait honte de lui dire qu'elle avait vu certaine chose, fait d'autre chose. Maman dormait toujours, la pille de billet n'avait pas bougé de son ventre. Maman n'avait jamais dormit aussi longtemps. Calme, pour le moment, Evie posa ses doigts sur la nuque de sa mère, pour faire comme dans les films et pour se rassurer surtout. La peau de sa mère était froide et elle ne sentait aucun battement. Ses petites mains secouèrent les épaules de la femme endormie mais toujours rien. Elle porta son oreille près de son nez mais toujours rien. Immobile, elle laissa les larmes couler le long de ses joues. Pleure petite.

« Je crois que j'ai d'abord été heureuse pour elle... Puis j'ai ensuite paniqué pour moi. Je n'avais que 11 ans, bientôt 12, je ne savais pas quoi faire ni à qui parler. J'étais seule. »

Le corps de la femme morte est resté plusieurs semaine dans la caravane. Une odeur infecte y régnait mais Evie supportait. Elle avait supportait tant de chose, une simple odeur ce n'était vraiment rien ! Elle n'était plus allée à l'école mais elle lisait tout de même ses livres d'école tout les jours. Melinda ne voulait pas être bête ! Elle voulait apprendre beaucoup de chose, ne pas être ignorante. La première personne à qui Melinda annonça la mort de sa mère fut son patron, celui qui l'avait fait le plus souffrir. Et elle ne reçu aucune aide de sa part , il lui ordonna juste l'ordre de quitter les lieux, de ne plus revenir. Elle obéit.

« Erreur que j'ai fais: revoir l'homme qui m'a.... Ummm... Qui a profiter de moi! Pourtant aucune haine à ce moment juste de la peur pour le futur... J'ai laissé pourrir le corps de ma mère dans cette caravane. Je n'ai pas de voisin, pas d'amis, pas de famille. Je ne savais pas quoi faire. Alors je suis partie, sans rien, sauf cette liasse de billet qui rassemblait la somme de 200 dollars. J'ai d'abord quitté Las-Vegas pour Chicago. Pourquoi Chicago ? Je crois que c'était le voyage le moins chère. Je regrette ce choix. »

Evie avait 15 ans, elle vivait dans un squatte avec d'autres jeunes fugueurs. Elle ne parlait à personne et personne ne lui parlait. Sa vie ne se résumer à rien sauf à lire. Elle continuait d'apprendre seule, peut-être mal, mais elle continuait. Melinda avait un niveau d'anglais assez élevé, elle lisait les romans de grands auteurs anglais, des pièces de théâtres aussi. Une pile de livre volés s'élevait à ses côtés. Elle essayait d'apprendre le français, une langue noble pour elle, elle avait été parler dans la cour anglaise il y a longtemps, elle voulait le parler elle aussi. Melinda avait laissé tomber les maths, la physique et la chimie. Mais elle s'intéressait beaucoup à l'histoire, la géographie et la vie de la terre. Evie avait finit par faire connaissance avec une mexicaine qui lui avait apprit l'espagnol et elle lui avait apprit l'anglais. 15 ans et elle n'en paraissait pas. Déjà physiquement, elle était trop maigre, trop fatiguée. Rare avait était les fois où elle avait posé les pieds hors de ce refuge depuis qu'on lui avait sortit un couteau sous la gorge. Chicago, un immense terrain de jeux violents, de guerre. Elle n'aimait pas ce monde, elle ne voulait pas le taquiner pour le moment. Evie se contentait d'apprendre en attendant.

« J'ai passé de longs mois, presque une année je crois, à voler pour étudier. Je ne voulais pas être comme ma mère, être ignorante, elle ne savait même pas ses tables de multiplication ! J'ai appris toute seule, je ne sais pas si j'ai bien appris mais je l'ai fais. Je ne vivez pas dans la crainte de mourir comme les autres personnes qui vivaient avec moi durant cette période. Ils priaient, moi j'étudiais. Chacun son truc ! Dieu pour moi … Non … C'est rien ! Dieu n'existe pas pour moi. »

Evie fêtait ses 18 ans avec un ami qu'elle avait rencontré dans un starbuck du centre ville de Chicago. Elle l'avait rencontré un soir, dans une librairie et il lui avait parlé. Simple comme rencontre et simple comme amitié. Aucune extravagance. Il s'appelait Sidney, il était née ici, dans cette ville, une ville qu'il n'aimait pas pour sa violence et qu'il voulait quitter. Après avoir soufflé ses 18 bougies, Sidney glissa une enveloppe sur la table. Un faible sourire sur les lèvres, elle l'ouvrit lentement. Ses jolis yeux clairs s'écarquillèrent quand elle lu les inscription des deux papiers. 'Aller simple – New-York'. Ses lèvres s'étirèrent pour laisser se dévoiler une colonne de dents blanches. La première fois depuis longtemps qu'elle souriait. Melinda se tourna vers son ami et le fixa un moment. Gênée par cette belle attention et pour ses sentiments nouveaux qui naissaient en elle. Ce fut lui qui le premier pas. Il approcha ses lèvres des siennes dans un effleurement, pour se terminer dans un doux et agréable baiser. Pour un premier baiser, elle lui trouvait franchement réussi. La plus belle des sucrerie, la bouche de ce garçon. Dans une semaine, elle quittait Chicago pour New-York, le temps qu'ils rassemblent quelques affaires.

« J'étais heureuse pour la première fois depuis longtemps. Je l'aimais beaucoup Sidney. J'étais amoureuse de lui. J'étais vraiment contente d'aller à New-York avec lui mais j'ai tout gâché. Parce-que j'ai eu peur ! Je ne veux plus avoir peur ! New-York, notre nouveau départ, sans lui ne me rendait plus aussi heureuse mais Chicago m'horripilais trop... J'ai pris le train le lendemain. J'ai décidé de l'oublier, de refaire ma vie. De recommencer à partir de rien... Il paraît que c'est possible alors j'y ai cru. Comment j'ai fais pour tout gâcher ? »

Evie marchait tranquillement dans les ruelles pour rejoindre son squatte, celui dans lequel elle vivait avec Sidney. Ils s'étaient fait une promesse, celle de ne jamais résoudre de problème par la violence. Sidney trouvait qu'ils étaient bien mieux que ses animaux qui se battaient pour de l'argent, de la drogue, une part de territoire. Evie y croyait mais ce soir, elle n'avait rien trouvé de mieux pour se tirer de cette situation. Le calme elle avait perdu, la peur elle avait retrouvé. Quand un garçon vous tombe dessus, un garçon qui porte le nom de 'Gégé le timbré' vous coince dans une ruelle, vous ne pouvez paniquer. Melinda avait trouvé ce surnom ridicule quand elle avait entendu son histoire, mais elle avait doucement eut peur de lui quand elle avait entendu le nombre de crime qu'il avait commis. Il a fallut que l'adolescente tombe sur lui un soir. Qu'il la menace d'abord. Il a fallut que Sidney se retrouve dans cette même ruelle. Il lui a glissé un couteau sous la gorge de Melinda, menaçant ensuite son ami. Le timbré à sorti un revolver de sa poche, l'a glissé entre les doigts de l'orpheline et lui a susurré des ordres dans le creux de l'oreille. L'assassin posa sa main sur celle de la jeune fille, celle qui tenait le revolver, et pointa Sidney. Il ne tira pas. Il voulait que ce soit Evie qui le fasse. Il lui faisait peur, il savait comment faire. Il glissa d'avoir la lame de son couteau le long de son bras, sous sa jupe, entre ses cuisses... Elle se crispa. Il embrassa sa nuque tout en lui ordonnant de tirer. Elle pleura. Sidney, elle ne le voyait plus, elle sentait juste la présence de cet homme contre elle, de son souffle sur sa peau. Il passa un doigt dans sa culotte et la balle partit se cogner contre la poitrine de son ami. Elle se retourna rapidement, s'entaillant la jambe, et tira dans le cou de 'Gégé le Timbré'. Il s'écroula à terre, elle le regardait suffoquer... Elle oubliait Sidney. Un sourire éclaira son visage mouillé par les larmes. Elle trouvait ca si bon de se venger, qu'importe la personne temps qu'elle souffrait autant qu'elle avait pu souffrir en quelques années. Agréable chose de voir quelqu'un mourir sous vos yeux. Elle tira encore, dans son crâne, des éclats de cervelle giclèrent. Elle oubliait Sidney. Sidney qui mourrait à petit feu et qui ne pensait plus autant de bien de son amour.

« C'est comme ca que cette envie de tuer est née je crois. Ça m'a fait tellement de bien de faire exploser la cervelle de cet enfoiré que j'ai eu envie de recommencer ! Pourquoi pas en faire mon métier ? On dit que tout est possible à New-York. J'ai tenté ma chance, j'ai réussi ! En 7 ans, j'ai changé. Je m'aide des moments durs de ma vie pour avancer... Oui, pour tuer d'autres personnes, pour me faire du bien... Chacun son truc. Je gagne bien ma vie, je me fais plaisir... Quoi de plus ? L'amour, l'amitié ? Pourquoi ? Pour souffrir ? Encore ? Jamais ! Aujourd'hui je suis tueuse à gage, un boulot pas mal. Je ne suis pas comme ma mère, c'est ce que je voulais. Je bois de l'alcool avec modération, je me drogue aussi avec modération. Je ne me prostitue pas, je baise pour me faire plaisir. Et j'ai encore aucun cancer. Ca fait du bien d'aimer sa vie ! ENFIN ! »