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| | Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Jeu 17 Mar - 23:33 | |
Feat "Ben WHISHAW"
(c) Jackspirit |
« Tim Collins était un mec assez tranquille au lycée. J'avoue que j'hallucine toujours un peu depuis que j'ai appris qu'il a fait son affaire en étant disquaire. C'est pas tant le fait qu'il ait percé dans la musique, mais plus que ce gars-là, il a jamais réussi à aligner trois phrases en étant pas shooté ! Comment est-ce qu'il pourrait gérer ses clients ? Puis, je vais sans doute paraître un peu lourde, mais vingt-trois ans, c'est pas très recommandable. Je veux dire, il peut avoir changé et évolué autant que vous voudrez – j'ai jamais aimé sa mère, toujours un peu trop proche de lui si vous voulez mon avis – il aura toujours un peu de mal à prôner son foutu pacifisme en vendant des disques ! Okay, c'est un putain de citoyen comme vous et moi, mais il devrait penser à redescendre sur Terre, parfois. Et enlever sa bouche des seins des nanas. Quoi que j'irai bien acheter quelques Eric Clapton chez lui-, ma copine en est super fan. »
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▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; Stairway to Heaven ♠ Led Zeppelin ▬ Histoire ; « - Reviens par ici, petit con ! » grogna une voix tout en brandissant le batteur qu'elle tentait de faire fonctionner avec grand mal. « Ou sinon tu n'auras pas de quatre-quart. » « Mon papa aujourd'hui, il m'a dit que si j'arrivais à faire ce gâteau avec toi, j'aurais plein de bonnes notes à l'école. » Tim était plutôt de ce bord-là, à s'inventer quotidiennement un nouveau père. Celui, altruiste, qui venait le récupérer à l'heure du déjeuner en prétextant une urgence familiale pour l'empêcher de subir l'apprêté de la nourriture servie à la cantine et lui offrir une immense sucette à la pomme. L'autre, rusé, qui venait calmer sa mère les jours de mauvaise humeur – afin qu'il ne soit pas contraint de faire le travail lui-même. Et puis le dernier, celui qui l'obligeait à s'inventer un air triste et contrit censé consoler sa mère quand il faisait une bêtise. Tim était ce genre de gosse passe-partout, attendrissant, plein de candeur. « Tu n'as pas de père Tim. » le soupir forcé avec lequel elle prononça ces mots fit le sourire l'enfant, qui s'approcha de sa mère et posa une main sur ses hanches. Le contact était doux et agréable et sa mère semblait se détendre. « C'est pas grave c'est toi mon papa. Sans zizi. » Il l'observa de son regard innocent et malicieux, tenta de reconnaître un moue derrière sa mine renfrognée puisque, d'une trempe plus grincheuse que sentimentale, sa mère était hermétique à toute démonstration des sentiments.
Tim n'est de toute façon âgé que de six ans, court sans jamais s'arrêter, sans jamais regarder.
Les filles qui passèrent leur temps à le critiquer à l'école passent aujourd'hui devant son enseigne en le pointant du doigt d'un air curieux, un sourire enjôleur aux lèvres. Elles paraissent s'étonner de son air toujours un peu chétif, de son torse toujours nu et du sourire avec lequel il accueille des new-yorkaises sans complexes. Tim leur propose toujours d'entrer d'un regard mais elles ne semblent toujours pas comprendre sa manière de communiquer.
Tim s'avança lentement vers la silhouette accroupie de sa mère. Sa main passa dans ses cheveux, eut une caresse légère pour sa nuque tendue vers la faible lumière de la télévision, et, de ses lèvres, il souffla contre ses oreilles, sourit lorsqu'il entendit son léger rire de femme célibataire. « L'émission est vraiment pourrie. » De ses yeux verts, Tim tenta de donner un sens au monologue dramatique dans lequel la femme avait semblé répéter pendant des années. Prostrée sur le sol du désert américain censé représenter une quelconque terre aride du Moyen-Orient, la cohérence de ses explications était faussée par l'application qu'elle mettait à faire couler des larmes de crocodile sur son visage. Avec un léger sourire agacé au visage, Tim attrapa la télécommande, éteignit la télévision et jeta son sac au sol sans considération aucune. Le petit appartement dans lequel ils vivaient depuis la mort de ses grands-parents n'était pas d'une grande classe. Pour ainsi dire, il n'avait même rien de ce que les gens de la ville considéraient comme le charme campagnard. Jaunie et faussée par les aléas du temps, la façade ne donnait tout d'abord aucune envie d'entrer dans la demeure. Encastrée entre deux petits commerces du centre-ville, l'odeur qui émanait des égouts supplantait tout le charme que pouvait avoir le côté désuet de son apparence générale. Tim n'avait jamais eu aucun penchant naturel pour l'opulence ou le luxe financier. Tout ce qu'il avait jamais exigé de sa mère était des cours de musique auxquels il assistait sporadiquement. Puisqu'il n'avait pas encore atteint l'âge de onze ans – celui où il serait enfin doté d'une maturité immuable – Tim n'avait pas encore osé avouer à sa mère combien le jeu le fascinait plus que l'écoute.
Brenda était de ces mères dont l'enfant était l'extension de leur personne. À dix ans, Tim savait déjà tout des femmes. Leurs règles, leurs fantasmes. « On devrait sortir, Mag m'a dit que ses parents nous invitaient ce soir. » Il n'avait eu aucune honte a paraître ouvertement intéressé par les charmes féminins, mille fois plus affriolants que les ventres rebondis de la plupart des garçons qu'il fréquentait en classe. « Mag est un peu naïve. » Mag était de celles qui ne l'attiraient pas, quand bien même sa sympathie et son ouverture dépassaient largement l'idée que Tim se faisait des filles à travers celles de sa classe. Rencontrée grâce à la meilleure amie de sa mère alors qu'il avait à peine deux ans, Magali grandit avec Tim.
Son établissement était incapable de viser juste. Prévenir la personne qui était son légal responsable – sa mère – n'était pas la technique à adopter. Tim avait d'abord réalisé que lorsqu'il avait parlé de la grande passion qu'il vivait aux égards de la noble musique, sa mère ne l'avait pas seulement excusé de ses longues heures de non-présence en cours, mais l'avait encouragé à « découvrir toutes les subtilités musicales de la vie ».
Depuis sa plus tendre enfance, Tim savait que sa mère adoptait des méthodes qui étaient étrangères à la presque totalité des parents du secteur. Certes, le fait qu'ils n'habitaient pas en ville influait assurément sur sa manière de penser, ainsi que la contrainte de l'éduquer sans père devait l'obliger à organiser précisément sa façon de communiquer en sa compagnie. La certitude qu'elle puisse simplement se ficher des conventions n'avait en fait jamais traversé son esprit.
Tim vivait son adolescence dans le plus grand calme, et, parfois enrôlé dans quelques unes de ces violentes soirées où il se réveillait le jour qui suivait avec un mal de crâne impossible, la possibilité qu'il puisse un jour provoquer des problèmes avec sa famille – qui se constituait modestement de sa mère – ou des connaissances qu'il pourrait définir comme amies, des enseignants ou un homme croisé dans la rue était statistiquement impossible. Son amusement était rudimentaire et sa passion obsessionnelle pour la musique était appuyée par Brenda qui l'encourageait avec un laxisme auquel il se conformait sans en abuser.
Il n'avait pas pu s'empêcher d'éclater d'un grand rire dans les couloirs de son lycée quand sa mère était débarquée pour exiger « de claires explications pour le foutu système de la putain de sophomore year ». Lorsqu'il voyait l'un des parents d'un de ses camarades, il ne pouvait que s'estimer heureux d'avoir hérité d'une mère délurée, je-m'en-foutiste et ronchon qui l'accompagnait comme il le fallait dans ses périples adolescents.
Il marchait pieds nus, ne disait ni bonjour ni bonsoir et n'avait – de ce qu'il savait – pas fini balayeur. Tim n'avait jamais accordé une très grande importance aux suites arithmétiques, aux fonctions du second degré et à l'Alzheimer de Thatcher, mais avait globalement excellé dans quoi il s'était toujours passionné – sans rencontrer de mère ou de mère tyranniques qui l'avaient toujours pensé destiné à une exploitation agricole dans un endroit pas même mentionné sur les cartes du Massachussets. Les profonds égards qu'il avait à l'égard de la cigarette ne s'étaient jamais tari mais elle n'avait jamais réussi à égaler le délice d'un joint ou la douceur du mamelon d'un sein, caressé du bout des lèvres.
Il n'avait jamais eu une grande liste d'amis. Les pieds posés contre la caisse de son disquaire, vinyle de Pink Floyd à l'écoute, il cherchait à se remémorer les souvenirs les plus clairs qu'il avait pu avoir d'un véritable ami pour toute la période qu'il avait passée avec sa mère, sans le droit d'aller dans un restaurant à nourriture rapide, avec le corps de Barbie découpé en deux comme seul compagnon dans sa salle de bain. Sa mère semblait avoir été sa seule véritable amie, « son père sans zizi ». Personne n'a jamais su fumer avec lui comme elle, ni raconter des histoires avec autant de cynisme. Sa mère, sa Brenda. Probablement son seul plus grand amour. ▬ La plus grande honte du personnage ; Le jour où il a tiré les cheveux d'une petite fille qui voulait un baiser, au collège. À chaque fois qu'il la croise alors qu'il descend de New-York pour se rendre chez sa mère, il est toujours un peu gêné et ne peut s'empêcher de se rappeler de ce jour où il n'avait que douze ans. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ; Un endroit où il serait incapable d'écouter sa musique, voir sa mère, ou fumer une cigarette. Il a toujours pensé qu'en cas de pénurie de filles, sa main droite pouvait toujours lui être utile. ▬ Définition du paradis pour le personnage ; Son enseigne plein de passionnés avec sa mère à la caisse puis sa copine du moment dans ses bras, ainsi que les dessins faits en maternelle accrochés au mur. ▬ Point faible du personnage ; La trop grande gentillesse de Tim le perd ; incapable de dire stop quand cela est nécessaire, il dissimule son altruisme incommensurable par une indifférence quasi-constante dont il use lorsqu'il sent que la situation devient trop dangereuse, lors de conflits, aussi. Sa mère est également primordiale à sa vie. ▬ Point fort du personnage ; Tim possède un impressionnant répertoire musical. Le soin avec lequel il apprend des paroles de chansons que personne n'écoutera jamais – telles que la bourrée auvergnate française, qu'il se plaît à danser sous sa douche – paraît effrayant, presque inquiétant. Sans doute est-ce pour préparer d'avance les quelques sujets qu'il pourrait aborder avec des touristes de passage ? ▬ Casier judiciaire ; Quelques disques volés, quelques joints vendus. Les petits délits de Tim ne sont pas de ceux auxquels il faut accorder une grande importance – il ne s'est sans doute jamais réellement fait attraper. On connaît ces bêtes-là.
▬ Prénom ou pseudo ; Lush. ▬ Âge ; 16 ans. ▬ Où avez-vous connu le forum ; Je le connais depuis son ouverture. ▬ Connexion ; 7/7. ▬ Code du règlement ;
- Spoiler:
OK by Justice. ▬ Avez vous signé le règlement ; [x]OUI ; [] NON ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
La colère n'avait pas disparu. Il lui avait suffit de voir le sourire de Frederik pour qu'elle déchante, pour que son affolement intérieur laisse place à profond sentiment de lassitude. En toute logique, l'homme qu'elle avait devant elle ne devait pas lui sourire, de même que son frère n'avait aucune raison de suivre ses pas d'une manière aussi naturelle. Son pouls continuait de pulser contre sa main d'où elle avait lâché la carte de crédit, de manière calculée, négligée et hautaine. Tellement fausse. Un départ pour son appartement à Sollentuna ne pouvait trouver meilleure justification ; elle pouvait espérer que Frederik trouverait consolation à sa maladie avec Jeremias. Mais pourquoi faire donc preuve d'un éternel égoïsme, user d'une éternelle dérobade ? Ne méritaient-ils donc pas tous qu'elle fasse preuve de hardiesse et de courage, qu'elle s'amende une dernière fois de ce silence pesant et pathétique ? Les deux enfants contemplaient leur père qui semblait se faire une difficulté à ouvrir la bouche. Qu'avait-il encore à aggraver ? Voulait-il les amadouer pour qu'ils s'assoient près de lui et fassent parfaire la mort de leur mère, ou peut-être s'amusait-il seul à penser qu'ils pourraient évoquer le bon vieux temps sans ambages ? Lysiane sentit sa joue gauche lui brûler lorsqu'elle vit son frère aîné amasser sa carte, toujours avec la même aisance, l'exacte caractéristique qui avait pétri son adolescence d'amertume. Imparables, vinrent ensuite toutes les réminiscences des instants où elle était pareille à une enfant silencieuse observant le monde et ravalant toutes ses colères. Elle crut bon de s'intimer qu'elle avait changé, vraiment changé. Ce fut de plus une certitude ; elle récupérerait sa carte, prétextant préférer la brûler- même par simple caprice- s'il le fallait. Incapable de se lasser de l'observation qu'elle faisait du salon d'Andra, Lysiane demeurait dans sa position, gauche et amorphe. La voix de son père lui fit relever la tête en un hochement faussement poli.
Si tout était comme elle le voulait. Si tout était comme elle le voulait, Andra serait restée vivante. Pas par pitié pour son père ou par tristesse pour Jeremias, mais pour sa simple commodité. Sans doute l'aurait-elle abordée en pleine rue d'un rire plein de bouderie, lui aurait proposé de venir dans son chez elle, un délicat appartement dans le centre de Stockholm, lui aurait présenté Lucifel avec la crainte qu'il ne puisse pas lui plaire. Intimant Jeremias d'un regard à le rejoindre dans un café entre deux interviews désagréables, elle lui aurait raconté son quotidien banal, le sourire aux lèvres, hâtant le timbre de sa voix grave afin de lui demander quelques conseils pour la finalité de son doctorat. Mais il n'était plus temps de réécrire l'histoire.
Aucun rire moqueur et glacial ne vint donner réponse au murmure chaleureux et plein d'amour timide et douceâtre de son père, aucune débandade, aucun rictus. Emmurée dans son silence, Lysiane s'espéra capable de comprendre ses propres désirs avant que le temps ne la rattrape et par quelques tours de magie dont il avait le secret, Jeremias trouve le moyen de la retenir. À l'entente de la supplication de Frederik, elle ne put dissimuler le dégoût dans son regard mais se rétracta bien rapidement en voyant Jeremias s'approcher de son père. Il n'y avait foncièrement rien de naïf ou de naturel chez son frère. Il était vrai que Lysiane avait longtemps préféré penser à une telle alternative, mais il semblerait qu'il ait trouvé l'étrange moyen de taire ses sentiments au profit des autres quand il trouvait que cela était nécessaire. Trouvant son analyse bien trop simpliste, elle riva ses yeux sur son père en un air plus calme. « Papa .. Ne m'appelle plus « chérie ». » Lysiane n'osait pas clamer qu'elle n'était de toute façon la « chérie » de personne, que leurs tentatives de la ramener près d'eux étaient stériles et que se trouver dans un salon où elle n'aurait jamais cru pénétrer de nouveau l'agaçait terriblement.
À deux, ils paraissaient s'être fait à la nouvelle Lysiane qui leur était présentée, sans chercher à disculper leurs doutes et assouvir leur curiosité. Ils la contemplaient comme s'il n'y avait rien de choquant à ce qu'elle soit présente, ainsi, un jour d'hiver. « Elle est belle. » devait penser l'indifférent Jeremias, Frederik, lui devait se faire à l'idée qu'il avait de nouveau son enfant devant lui. Sans doute s'admonestait-il de son habituelle fantaisie de n'avoir pas su pallier ses besoins, comprendre ses manques et atteindre ses faiblesses. Seule une certitude stupide parvenait à le faire réfléchir correctement : il aimait ses enfants. Lysiane réalisa que l'heure n'était plus à l'arrogance. Cette constatation lui vrilla les sens, elle présuma l'ombre d'un sourire sur le visage délicat de son frère. Incapable de s'asseoir tant sa poitrine était nouée et ses membres gourds, elle se contenta d'écouter son père d'une oreille distraite, une main grossièrement placée dans le fond de sa poche. Elle avait cru voir une protubérance à la dissimulation du gant sur sa main. « Papa .. » Elle ne se dérida pas et se contenta de secouer sa main avec une apparente légèreté. « Je ne veux pas en parler. Tout ça s'est terminé depuis bien longtemps. Je ne pense pas qu'il faille que tu t'épuises à espérer quoi que ce soit de toute façon. Je suis juste passée .. »
De tous temps, Lysiane avait eu un mal terrible à exprimer ses ressentis. Tandis que leur père s'était avachi, tous deux avaient fini de grandir. Jeremias s'était peut-être oublié dans son habit de petit garçon, là où il avait trouvé quiétude après la mort d'Andra et Lysiane s'était cyniquement crue capable de se définir un semblant de vie. Une heure pour manger, une autre pour dormir, la fausse patience agacée avec laquelle elle accueillait Lucifel rentrant de la faculté. De quoi aurait-elle besoin pour brûler cette carte bancaire ? Des allumettes, un briquet et un peu d'essence. L'odeur serait sans doute désagréable, les côtes sollentuniennes étaient parfaites. S'imaginait-elle déjà allumer la première étincelle, un sourire infernal aux lèvres, avant de parvenir à sortir de l'immense demeure qui finirait par la dévorer ? Jeremias voudrait sans doute tenter de lui apprendre une dernière fois à jouer du piano.
Jeremias partit chercher leur collation – elle cessa toute réflexion pour murmurer à son père d'une inflexion froide : « Qu'est-ce tu tentes de faire, là ? Dis-moi, allez, vas-y, dis-moi ce que tu voudrais que je dise à Jeremias. Tu voudrais qu'on se serre les bras l'un dans l'autre ? Qu'on se dise combien on s'était manqué ? » Il n'y avait aucun doute à se faire là-dessus, de plus, elle était celle qui avait contacté Jeremias, dans l'urgence de l'action, parce qu'il n'y avait plus et il n'y aurait plus jamais de douce Andra pour venir les sauver. Appeler des quelconques secours n'était pas une possibilité qui lui avait traversé l'esprit, et à tout hasard, c'était le téléphone de son père qu'elle avait trouvé- désormais abandonné dans le couloir froid et blanc hospitalier. « Tu me dégoûtes, Papa, cette maison me dégoûte. Je ne suis pas venue pour que tu geignes sur ton sort, tu comprends ? Parce que moi- moi .. » Faussée par sa sincérité qui reprenait le dessus, Lysiane sentit sa gorge se serrer et ne sut quoi ajouter. Il faisait longtemps qu'elle avait abandonné l'idée de trouver un bouc-émissaire – Andra n'était plus là pour lui faciliter la tâche. Frederik n'aurait eu la trempe nécessaire pour bénéficier d'un tel rôle. C'était pour cela qu'après l'avoir tant estimé, elle ne pouvait se résoudre à lui livrer sa pitié.
À l'entente du bruit de verrerie brisée, Lysiane sentit ses mains trembler. Le sursaut qui troubla sa discussion à sens unique la fit trébucher sur la brumeuse moquette ; elle se releva avec une amère sensation à la bouche. Lui adressant un inattentif regard d'excuses, Lysiane ne put qu'accélérer le pas vers la cuisine – elle s'étonna d'en avoir retenu le chemin – le silence rompu par les bruits de verrerie brisée, posa son sac à main dans le fond de la pièce, là où son père ne pourrait jamais l'atteindre. Avec âpreté, Lysiane retrouva son impulsivité d'antan ; la mesure et le raisonnable semblaient s'être éclipsés de ses principes. Entrebâillant la porte avec violence, elle se figea lorsqu'elle réalisa la supercherie. Jeremias se portait tout aussi bien qu'elle, évidemment il y avait méprise. Une de ces colères adolescentes vint de nouveau la tirailler – le moment indéfinissable qu'elle venait de vivre avec son père ne l'avait pourtant pas calmée ? Elle ne changeait pas. Ils n'avaient pas changés. Elle le constata en serrant le poing, presque avec haine. « Tu as ma carte bancaire je crois. » Son ton était cinglant et amer, à qui ressemblait-elle donc ? Qui était-elle ? L'amante, la gamine, la ratée ? L'intrépide, la méchante ? Toutes se ressemblaient.
Mais qu'était-ce finalement devant la vue de ce petit enfant que la circonstance n'a pas gâté et qui paraissait simplement lui demander son aide ? Qu'est-ce devant cette main brûlée qu'elle aperçoit là, et cet air, un rien tourmenté, presque concentré dans sa besogne ? Voulait-il des baisers, une étreinte, un sourire ? Son pardon, sa clémence ? Elle craignait ne plus pouvoir lui offrir sa sincère constance. Jeremias avait laissé le vieux réfrigérateur ouvert. Lysiane se démenait pour forcer son esprit à ne pas faire des constatations sur la stabilité incroyable de son caractère, s'imposait de ne pas reconnaître un lieux dans un geste, un sourire, dans un mouvement. Par ailleurs, elle ne devait pas oublier de récupérer son dû. Sa gorge se serra quand elle fit quelques pas vers son frère : d'un mouvement leste, elle s'accroupit en jetant un regard ennuyé vers ses genoux qui claquèrent. Le cherchant du regard pour le forcer à soutenir un contact, la forte odeur de saumon remonta jusqu'à ses narines. Enfin, sa main frôla la joue de son frère. Lysiane s'obligea à ne pas penser aux battements de son cœur. Sûrement la peur.
Pourtant, le contact était doux, léger, lisse. Jeremias avait de ces visages faits pour aimer, ceux dignes de rire au visage des autres. Lysiane se persuada qu'il n'y avait de toute façon plus rien à expliquer, en lui soufflant un « Pardon. » du bout des lèvres. ▬ Célébrité sur l'avatar ; Ben Whishaw. ▬ Multicompte(s) ; / ▬ Un dernier truc à dire ? ; Il me tarde de jouer Tim /o/
Dernière édition par Tim W. Collins le Dim 20 Mar - 16:22, édité 3 fois |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 0:02 | |
Preums, preums, preums !!! Bievenue parmi nous Tim (même si je te l'ai déjà dit sur la CB) Bon courage pour cette fifiche ! |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 0:04 | |
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| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 1:29 | |
Tim, un des PVs auxquels je tiens le plus, je crois <3 C'est un peu moi (ou plutôt ce qui m'aurait fait triper d'être x')) Bienvenue à toi en tous cas, et bon courage pour cette fiche 8D Le Staff est là si besoin est, donc n'hésite pas (mais tu dois savoir, t'as déjà sonné à notre porte ). J'valide ton code règlement qui est bon, et si t'as des questions sur le perso, c't'à moi qu'il faut demander 8D |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 8:43 | |
un nouveau Tim Bienvenue et bon courage pour ta fiche j'avais un lien avec l'ancien il nous en faudra donc un |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 8:54 | |
welcome mister & bon courage pour ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 11:44 | |
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! Bon choix de PV ^^ |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 19:32 | |
Bienvenue et bonne continuation |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 22:12 | |
Merci beaucoup à tous ! La fiche avance lentement mais sûrement |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Ven 18 Mar - 22:44 | |
Alors là. Excellentissime choix de PV <3
Bienvenue à New York & bon courage pour le reste de ta fiche ! ( : |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Sam 19 Mar - 23:17 | |
Merci Pandora C'est fini ! Bon .. Je n'irai pas jusqu'à dire que la fiche est bâclée mais j'ai vraiment fait le minimum syndical, et l'interprétation du personnage est sans doute un peu poussée .. Je ne sais pas vraiment quoi en penser. |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Dim 20 Mar - 20:12 | |
Je lis ça dans la soirée/nuit et je te dirai quoi 8D |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] Mar 22 Mar - 15:20 | |
Je suis fichtrement désolée pour le retard, j'ai été overbookée et j'suis tombée malade, donc j'avais ni le temps ni la motivation de venir par ici, désolée >< Mais le "problème" est réglé, j'ai lu ta fiche et tout me va, Tim est très bien cerné 8D Je te valide donc avec plaisir et te souhaite bon jeu |
| | | | Sujet: Re: Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] | |
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| | | | Tim ♠ Les femmes .. ? Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer, on le sait. [TERMINÉE] | |
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