| Sujet: [TERMINEE] Laly Farrow Sam 2 Mar - 20:48 | |
Identity Card Feat "Kate Harrison"(c) ACIDHOUSE |
Laly, c'est joli. C'est ce que s'est dit ma mère en me donnant ce prénom. "Ça donne envie de chanter." C'était il y a vingt et un ans. Je crois que ça lui donne plutôt envie de pleurer maintenant. J'étais promise à une belle carrière de médecin, de neurochirurgien même, parce qu'il faut viser haut, dans la vie. Mais ça c'est dans une autre vie. Maintenant je vis de petits boulots en tous genres, de préférence dégradants et humiliants, au mieux juste fatigants et abrutissants. Je vis un peu partout, dans des squats, chez des inconnus, sinon dans la rue. Je suis américaine pure souche, enfin, on m'a bien dit il y a longtemps que j'avais du sang indien dans les veines, et il semblerait que ma grand-mère se soit tapé un Français, mais après tout, qu'est-ce que ça peut foutre ? En parlant de ça, je suis plutôt hétérosexuelle.
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Once upon a time... ▬ Une chanson pour commencer cette présentation ? ; (L'utilisation d'un lecteur exportable n'est pas obligatoire, vous pouvez aussi nous citer le nom de l'artiste et celui de la chanson qui, selon vous, conviendrait bien à votre personnage.)
▬ Histoire ; (En 1,200 mots minimum, pensez à ce que le caractère de votre personnage ressorte dans le récit, qu'il ne s'agisse pas d'une histoire qui ne nous apprend rien sur la façon d'être actuelle du perso.)
C'est difficile de revenir sur sa vie quand on a envie de tout oublier, jusqu'à la personne que l'on est, celle que l'on devait devenir. On va commencer par les banalités, la famille, les frères, les sœurs, le bonheur. J'ai un grand frère, Simon, il n'y a qu'un an à peine qui nous sépare, pourtant tout nous oppose. Le petit effronté, le fauteur de troubles, le délinquant, d'aussi loin que je me souvienne il a toujours été turbulent, même si pour une raison que j'ignore il m'a toujours plus ou moins épargnée. Ah, oui, mes parents, j'ai encore pris les choses à l'envers. Que dire d'eux ? Ma mère, femme au foyer, adorable. Mon père, agent de maintenance dans une usine automobile. La classe moyenne, tout juste. J'ai aussi deux petits frères, des jumeaux, de deux ans plus jeunes. William mais on l'appelle Willy, et non pas Arnold, bien heureusement, mais Franck. Et oui, je sais, je n'ai pas de sœur, désolée de vous avoir induits en erreur.
Très tôt j'étais attirée par le corps humain, pas au sens pervers comme vous l'entendez, bande de vicieux, mais par sa complexité, sa mécanique incroyable. Jeune et déjà très éveillée, je comprenais beaucoup de choses, peut-être trop de choses, mais c'était ainsi. Une logique à toute épreuve, les livres et encyclopédies qui s'entassaient dans ma chambre et que je dévorais littéralement, j'étais différente des petites de mon âge. Un petit génie que l'on a tôt fait une surdouée, passant de ce fait une classe, mais mes parents s'opposèrent à plus, ils ne souhaitaient pas me mettre au milieu de "requins" bien plus âgés que moi. Je me suis donc souvent ennuyée, en classe, ou parmi mes camarades. Surtout parmi mes camarades. Une fois rentrée chez moi, je feuilletais mes revues scientifiques, appréhendais des formules et concepts trop compliqués pour qui que ce soit dans mon entourage. Cliché ? Et comment. Difficile de faire autrement, la solitude était plus ou moins forcée, même si je faisais des efforts pour faire mine de m'intéresser aux vicissitudes et préoccupations d'autrui. Ça n'était qu'une couverture, une apparence, un masque. Je ne méprisais pas les autres, pas du tout. J'adorais mes parents, j'étais très souriante et avenante, charmante même, une petite fille modèle pleine de vie. Je dois aussi contredire le stéréotype de l'intello maigrichonne qui boude le sport, j'aimais beaucoup le tennis, j'étais même parmi les meilleures, encore. Mes parents ont bien essayé de tromper mon ennui avec des cours de piano mais je n'aimais pas vraiment ça, le pire étant que j'ai continué pour leur faire plaisir, et que j'ai atteint un certain niveau, mais je n'avais aucune envie de faire des concours, malgré les assauts répétés de mon professeur. Je n'étais pas faite pour la compétition, je détestais voir des filles de mon âge pleurer et me lancer des regards amers et assassins, puisque souvent je raflais les premières places partout. Je détestais l'idée d'être leur coupable toute désignée, alors que concrètement je n'avais rien fait de mal. Naïve, pas tant que ça, mais j'étais profondément philanthrope. C'est aussi ce qui m'a poussé à vouloir soigner les gens, à devenir médecin. Quelle jolie vocation, quelle belle histoire. Comme vous vous en doutez certainement, il y a un "mais" qui va arriver pour tout foutre en l'air. Patience.
J'ai donc dix-sept ans, toutes mes dents, un avenir radieux devant moi, des rêves plein la tête. J'ai obtenu une bourse prestigieuse, je m'en vais étudier dans l'une des plus grandes facultés de médecine, je fête ça pour la première fois avec quelques compagnons de fortune croisés sur des forums sur internet, eux aussi sélectionnés, mais issus de familles plus nanties. Qu'importe, même si nous ne sommes pas du même milieu, au moins nous avons les mêmes ambitions, les mêmes centres d'intérêts. Ce sont même devenus des amis, dans cette dernière année avant le grand saut vers la vraie vie, avant cette fameuse petite fête, a priori innocente. Alors non, je n'ai pas été droguée, ni violée, ni agressée, ni quoi que ce soit du genre qui pourrait justifier l'état actuel des choses. Cette fête était géniale, je me sentais enfin à ma place, il y a même Jeremy, alias black_dragoon sur internet, pas très original je l'admets mais après tout ça n'est qu'un pseudonyme, qui me faisait de l’œil. Pas le pseudonyme, bien sûr, le garçon. Suivez un peu. Donc une première pour la petite ingénue que j'étais. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Alors, que s'est-il passé pour que je devienne une quasi-SDF enchaînant les petits jobs minables ? Mesdames et messieurs, le "mais" que vous attendiez tous.
Mais en reprenant la voiture ce soir-là, première fois où je m'enfilais quatre petits verres de punch, je n'imaginais pas être aussi pompette. Je me sentais tout à fait capable de rentrer sans encombre au bercail, jusque là, j'avais le contrôle sur tout ou presque, mais surtout sur moi-même, pourquoi ça serait différent ce soir-là ? Parce que les quatre petits verres de punch. Dans la nuit, à bord de la vieille ford de famille trop grande pour moi, des étoiles plein les yeux et le ciel, que j'admirais. Un peu trop. La tête sortie pour prendre un bol d'air frais, mais pas que. Avec le bol d'air frais, une voiture offerte. Oui, je me suis aussi pris une voiture. Ou plutôt devrais-je dire que je suis rentrée dans une autre voiture. Le choc fut violent, j'avais dévié sur l'autre voie et appuyé trop fort sur l'accélérateur, j'avais à peine eu le temps de faire un coup de volant, c'est de plein fouet que je heurtai toute une famille.
Je me souviens avoir été capable de sortir de la voiture. D'avoir aperçu le sang, le pare-brise éclaté en un point précis, celui du passager, qui pour une raison inconnue n'avait pas sa ceinture de sécurité, gisant plus loin, face contre terre. Une femme, en apercevant sa chevelure dorée, et sa silhouette désarticulée. Un homme, au volant, le visage en sang, inconscient. Un enfant, à l'arrière, tête baissée, immobile. Je m'éloigne à reculons, horrifiée, je finis par tomber, mais bien vite quelqu'un passant en voiture appelle les secours et me retrouve, en état de choc.
Cette nuit-là, j'ai appelé mon père, mais je ne me souviens plus de ce que j'ai pu dire. Les ambulances sont arrivées, on s'occupa de moi, malgré mes protestations, j'avais un sérieux coup à la tête, l'airbag n'avait pas fonctionné. Et mes parents me retrouvèrent, derrière des barreaux. Je racontai tout, je ne niai rien, comment vivre quand on a vu deux brancards avec deux sacs noirs dessus, deux cadavres, qui sont le résultat d'actes irréfléchis et idiots dont on est le coupable ? Toujours aucune réponse à cette question, pourtant, je respire encore aujourd'hui.
Puisque j'étais mineure au moment des faits, on cacha mon identité, on me "protégea", jamais je ne connus l'identité de cette famille brisée, je sus juste que seul le père s'en était sorti, avec de lourdes séquelles, et que lui aussi ignorait qui j'étais. Quatre ans de prison ferme, je ne voulais pas être défendue car à mes yeux c'était un acte impardonnable, mais je n'avais pas mon mot à dire. Ma mère avait pris du travail, en tant que serveuse, mon père un second travail d'éboueur, pour payer tous les frais de justice, je leur pourrissais aussi la vie, mais là encore je ne pouvais que fermer ma gueule, rien à faire, j'avais beau faire des crises d'hystérie lors de leurs visites, le seul résultat était des visites de plus en plus espacées mais mon cas défendu devant les tribunaux. "Cette jeune fille est sans histoire, innocente, charmante, promise à un grand avenir, naïve, c'était son premier verre d'alcool, sa première fête, vous comprenez, elle avait tout pour elle, ce n'est qu'un accident malheureux, etc, etc." Voilà à quoi devait ressembler le plaidoyer. Le pire c'est que ça a marché. Quatre ans pour deux vies, c'est peu cher payé si vous voulez mon avis, mais puisqu'on ne me le demanda pas...
Je suis sortie de prison il y a cinq mois. J'ai fui mes parents, ma famille, mes connaissances. J'ai investi les bas quartiers de New York, loin de la jolie petite bourgade de mon enfance, loin de ces souvenirs douloureux, loin de celle que j'étais alors. J'aurais pu me réinsérer dans la société, me repentir, accepter d'avoir payé ma dette, mais c'était impossible. J'avais tué deux personnes. J'avais brisé un foyer, un homme, seul survivant de cette tragédie, et encore handicapé de cette malheureuse rencontre. Comment aurais-je pu reprendre ma vie là où elle en était, avec cette perspective respectable de devenir médecin ? Je n'étais pas une personne respectable. J'étais de la pire espèce. Je devais payer encore et encore pour mes péchés. Et c'est une dette dont je ne pourrai jamais m'acquitter.
Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ; (En 60 mots minimum - La chose dont il n'est pas fier, le secret qu'il se garde bien de révéler aux autres, la tâche crasseuse qui lui souille la conscience ...)
Ah, c'est pas évident après le déballage complet sur ma vie ? Bon, bon... En effet, une tache bien crasseuse qui souille ma conscience mais pas seulement, qui me souille entièrement, cette terrible erreur commise, l'effroyable horreur qu'a été cet accident, ces deux vies volées, cette troisième, celle du père de famille, détruite, c'est un peu une tache indélébile qui restera ancrée et encrée en moi, marquée au fer rouge dans mon esprit, il n'y a pas un jour qui passe sans que je pense à ce que j'ai fait, sans que la culpabilité me ronge toute entière. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ; (En 60 mots minimum - Ce qui lui ferait horriblement peur, ou qu'il haïrait)
Ce serait bien nombriliste de ma part de dire que je vis l'enfer. Non, pas du tout, je ne vis pas l'enfer, je ne suis pas du tout en plein dedans. L'enfer c'est la vie mutilée que j'ai offerte à ce pauvre homme, désormais seul comme les pierres, sans qu'il n'ait jamais demandé quoi que ce soit à quiconque. Et voilà le cadeau de la vie : une écervelée bourrée qui vient emboutir sa caisse. Triste histoire. ▬ Définition du paradis pour le personnage ; (En 60 mots minimum - Ce qui lui procurerait la plus grande joie)
Je sais pas, la joie est devenu une émotion assez abstraite pour moi, je ne dirais pas que subir mille tourments en enfer, afin de ne serait-ce que toucher du doigt la souffrance du père de famille veuf, me ferait plaisir. Non, j'aimerais pouvoir revenir en arrière, ne pas boire à cette fête, ne pas prendre la voiture, ne pas passer par la case meurtre par accident. La vie que je mènerais alors serait le paradis. ▬ Point faible du personnage ; (En 60 mots minimum - Son talon d'Achille, sa faiblesse, son point sensible [On vous le répète, même Chuck Norris a un point faible ^^])
J'en envie de dire que plus rien ne peut m'atteindre à part cette sombre histoire. Ça n'est pas faux, mais pas tout à fait vrai non plus. Je repense à ma famille que j'ai laissée, ces parents qui ont tout fait pour me sortir de prison, avec qui j'ai coupé tous les ponts. J'espère qu'ils sont heureux, un peu, ou en tout cas soulagés d'être délestés de leur délinquante de fille. ▬ Point fort du personnage ; (En 60 mots minimum - Son atout majeur, son " petit plus ", ce qu'il fait ou ce qu'il a de mieux, bref, le domaine ou le point sur lequel il n'a strictement rien a envier à personne.)
Ma connerie ? Sérieusement, je n'ai rien perdu de mes capacités intellectuelles, de mes connaissances, de ma vivacité d'esprit, de mon esprit d'analyse. Ça ne me sert plus à grand chose, si ce n'est me tourmenter nuit et jour. Je serais tout à fait capable de reprendre des études et d'être brillante dans celles-ci, mais je n'ai aucune envie de réussir. J'ai les armes, mais pas la force de les porter ou utiliser. ▬ Casier judiciaire ; (Merci de répertorier ici les crimes déjà commis par votre personnage, qu'il fasse partie des autorités ou non et que les crimes soient officiels ou non. Ceci nous permettra de juger de votre rang de criminel. Plus d'infos ici.)
Double homicide involontaire suite à conduite en état d'ivresse, mais étant mineure au moment des faits, l'objet de la condamnation reste inconnu à ceux consultant son casier judiciaire. Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; Camille ▬ Âge ; 21 ans ▬ Où avez-vous connu le forum ; Via un top site ▬ Connexion ; (Mettez-vous une note sur 7) 4/7 ▬ Code du règlement ;
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OK par JED ▬ Avez vous signé le règlement ; [X]OUI ; [] NON (Cliquez ICI pour signer le règlement) ▬ Exemple de RP ;
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Encore une nuit blanche. Sans même me tourner et me retourner sur le sol, non, je reste bien droite et immobile, fixant le plafond délabré, bien trop tourmentée pour ne serait-ce que fermer un œil. Leurs visages inconnus me hantent, je ne les ai jamais vus mais je ne peux pas m'empêcher de les imaginer, me fixant avec tout le dégoût et l'amertume possibles, m'accablant de tous les maux, à raison, me souhaitant les pires immondices possibles, capables de donner des cauchemars à un agent de torture expérimenté. Tout ça je l'imagine, quotidiennement, dans un squat ou dans un autre, je ne dors plus ou presque, puisqu'on ne peut survivre sans dormir, mais je me suis habituée à un rythme particulier, et un sommeil très court. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer, puisque je ressasse toute cette vieille histoire, sans relâche. Pourtant personne, dans les connaissances de la rue, n'imagine ce qui s'est passé, ce que j'ai fait pour en arriver là. Je dis tout simplement que j'ai voulu quitter un copain trop violent, et que ma famille ne voulait plus de moi, ayant arrêté la fac et toute activité convenable. En général personne ne cherche bien loin, et je laisse rarement quelqu'un s'approcher de plus près. Tout au plus je m'exprime en mono-phrases, toujours très concise, peu bavarde, taciturne, tête baissée vers le sol dans la rue, la victime toute désignée. En me regardant, on dirait presque que je crie "frappez-moi", ça n'est pas qu'une impression, j'ai envie qu'on me traite avec violence, je ne mérite que ça. En fait je ne le mérite même pas, tout au plus je mérite l'indifférence.
Je sais, je suis ennuyeuse, à m'auto-flageller sans arrêt, désolée, il va falloir s'y habituer, malheureusement. Je ne sais rien faire d'autre. En fait si, je sais ramasser la merde des gens. Je sais nettoyer les tables crasses d'un collège désaffecté. Je sais faire l'esclave dans un bar ou derrière un comptoir de fast-food, je sais laver un sol chez des parents bien nés où leurs enfants ont fait la fête et foutu le bordel partout. Je sais dire oui à tout, surtout à l'humiliation, et je sais en redemander, encore et encore. Voilà ce à quoi je suis bonne. Aujourd'hui, je racle les locaux d'un abattoir. Dans le sang, les viscères. D'ailleurs je ne nettoie pas que ça, mon vomi s'ajoute à cette scène de crime, l'odeur est insupportable. Je rentre au squat, du sang plein les cheveux et le visage, les mains n'en parlons pas, alors tout le monde s'éloigne en me voyant arriver. Je vais pouvoir me poser peinarde dans un coin, après tout, tant mieux. Mais un petit jeune blanc de douze ans vient me voir, visiblement impressionné. "C'est du sang de qui ? T'as tué quelqu'un ?" Je lui laisse un regard noir pour toute réponse, il s'éloigne sans demander son reste. Je me fais bientôt chasser de là, recevant quelques coups au passage. De la routine. Je vais m'offrir un petit hôtel ce soir, pour pouvoir bien me laver, avoir l'air d'autre chose qu'une meurtrière. Même si en réalité j'en suis bien une.
Il ne faut pas beaucoup de temps avant de trouver l'hôtel parfait, un vieux boui-boui de quartier où se croisent prostituées, clients peu fortunés et errants d'un soir, il faut vraiment pas avoir le choix pour dormir là. C'est l'un des hôtels les moins chers, et ils ont l'eau chaude. Petit confort que je m'autorise quand même, c'est pas que mais on est en plein mois de mars, il fait encore super froid. Je mets le peu de possessions que j'ai, dans un grand sac, sur le lit, pour me déshabiller et rejoindre la douche, pas vraiment rutilante de propreté mais je m'en accommoderai quoi qu'il arrive. Le miroir est fendu en deux, pas de quoi se formaliser, j'ai pas très envie de croiser ma face.
Nettoyer du sang, ça prend du temps. Mes pompes et mes vêtements sont bons à jeter, j'ai beau frotter ma peau, les traces subsistent. Je frotte encore et encore, jusqu'à en saigner. Voilà qui est encore pire que lorsque je suis entrée dans la douche. Parfait. J'arrête le massacre et sors de là, séchant mes cheveux bruns un peu mêlés, je devrais les couper, pourtant à chaque fois j'arrive pas à m'y résoudre, pour une raison que j'ignore. Certainement pas par coquetterie, mon apparence est bien le dernier de mes soucis. Non, j'ignore vraiment pourquoi. Mais c'est une véritable plaie à démêler. Je grimace un peu en me séchant, je ne me suis pas ratée en frottant comme une folle. Quelle idiote. Je regarde l'écran du vieux portable que je traine : 19h54. Ça en fait du temps à tuer, avant le prochain petit boulot de merde. Mais j'ai de la chance, j'aurais certainement un peu de spectacle, du moins auditif, avec les putes occupant les chambres du couloir. Chouette. Pas de clope pour brûler ma vie par les deux bouts, j'ai jamais aimé ça, c'est risible de me voir toussoter comme une gamine qui essaie pour la première fois de fumer, en protestation contre ses parents et leurs interdictions péremptoires. L'alcool, ça dépend. Disons que j'ai pas très envie de provoquer à nouveau une tragédie à cause de ma stupidité, même si sans voiture entre les mains je ne suis pas la plus dangereuse des maigrichonnes. ▬ Célébrité sur l'avatar ; Kate Harrison ▬ Multicompte(s) ; / ▬ Un dernier truc à dire ? ; Voilà, là c'est posté au bon endroit.
Dernière édition par Laly P. Farrow le Dim 3 Mar - 2:33, édité 9 fois |
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