| Sujet: [TERMINEE] Wesley D. Hughes Ven 28 Mar - 19:36 | |
Identity Card
Feat "Idris ELBA"(c) nestie luv. |
Wesley Hughes a 43ans cette année. Né le 07 Juillet à Miami, il est américain. Du côté de la loi, il n'est pourtant pas sincèrement contre toute forme de violence. US Marshall depuis environs dix ans, il a exercé son métier dans plus d'une vingtaine de villes, vous l'avez peut être déjà croisé quelque part... Il a un casier vide mais son dossier au FBI n'est pas tout blanc. Il y a quelques zones d'ombres que seuls des agents avec un niveau de sécurité suffisamment haut peuvent lire. Travailler pour le gouvernement n'est jamais sans risque. Avant le FBI, il a été flic pendant quelques temps. A présent il habite un petit appartement, il possède un chien et une voisine qui accepte de s'en occuper quand il part en déplacement. Aucune petite amie connue mais une ex-fiancée qu'il a laissé tombé vers ses trente ans. Depuis, c'est le silence radio, il se demande si il n'est pas tout simplement trop occupé pour s'occuper de « ça ».
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Once upon a time... ▬ Massive Attack ; Pray for rain
▬ Histoire ;
Il s'éclaircit la gorge un instant, considérant rapidement ses oncles et tantes et sa pauvre mère en larme sur le banc de la première rangée. Il n'y avait pas énormément de monde à cet enterrement. Le soleil de Los Angeles perçait à travers les vitraux, arrosant la salle d'une lueur multicolore. Ils étaient une vingtaine tout au plus, la tête basse et les sanglots certainement enfouis sous des années d'absence et de ressentiments. Wesley en avait sa part aussi. Une bonne part. Pourtant son père pouvait être considéré comme un homme bien. Il apportait de l'argent à sa maisonnée, assez pour nourrir son fils aîné et sa fille cadette. Assez aussi pour satisfaire sa femme et les faire vivre confortablement. En fait, Lincoln avait été militaire pendant toute sa vie. Il était littéralement impossible pour son fils de l'imaginer enfant tellement son expression dure et solide le définissait. Pour ça, finalement, les sacrifices et les difficultés qu'il avait enduré dans quelques guerres et affrontements, Wesley le respectait. Mais les déménagements, l'homme en gardait encore aujourd'hui une cicatrice profonde. Pourtant, on pouvait arguer qu'avec le boulot qu'il faisait aujourd'hui il n'arrangeait rien à l'affaire... Comme un traumatisé qui revient sans cesse sur les pas de sa première effroyable peur, Wesley avait prit l'habitude, aussi, de ne jamais rester au même endroit. Un peu à l'image d'un cartoon à la télé qui marche dans le vide et à qui il ne peut rien arriver tant qu'il continue de marcher et qu'il ne regarde pas en dessous de lui.
« Lincoln Abraham Hughes... »
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Dessinant rapidement un signe de croix, il embrassa machinalement la croix qu'il avait autour du cou et pénétra dans l'église de son quartier. Il descendit l'allée presque vide. Quelques personnes se recueillaient, tête baissée, de manière éparse dans les rangées. Il s'installa au deuxième rang et adressa une prière au Père. Wes la récita plusieurs fois avant de jeter un coup d’œil au confessionnal. Des murmures étouffés s'en dégageaient, indiquant la présence d'une discussion entamée. L'homme soupira et observa discrètement les personnes venues là. Cette dame, là, il l'avait déjà vu. Il n'allait pas souvent aux messes, son emploi du temps chargé l'en empêchait, mais il la connaissait. Elle était du genre à chanter d'une voix nasillarde et à porter ses plus belles robes, comme dans les années 70... La porte du confessionnal s'ouvrit et se referma. Il se leva et s'installa avant de commencer directement « Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché. Je confesse à Dieu Tout-Puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j'ai vraiment péché. » « Que le Seigneur vous inspire les paroles justes et les sentiments vrais pour confesser avec contrition vos péchés. Raconte moi, Wesley. » Il s'éclaircit la gorge. « C'était il y a deux mois, à l'enterrement de mon père. » « Dieu ai pitié de son âme et l'accueil dans son royaume. Amen. » « Amen... J'étais en colère mon père. J'étais en colère contre lui, j'ai cultivé ma haine pendant toutes ces années et même sur son lit de mort, même dans son cercueil, je ne l'ai pas pardonné et j'ai gardé cette rage. » « Dieu entend tes paroles et accueil la repentance à tout moment. Ton père, à ses côtés t'entend et te pardonnera. » Ses poings se serrèrent, sa gorge s’assécha « Et si, et si je ne suis pas digne, pas digne de son pardon, de toute ces années à ne pas lui parler, à ne plus prendre de nouvelles ? » La voix du prêtre l'interrompit calmement « Wesley, personne en ce bas monde ne peut juger la dignité d'un homme. Dieu notre père nous a montré sa bonté et son amour à travers Jésus son fils. Il en montrera pour toi, si tu te repends. » Joignant ses mains douloureuses et presque tremblantes il baissa la tête et tenta d'imprimer ces mots dans son esprit. « Je me repends mon père. Pour la haine, pour toutes ces années à mentir, à moi même, à mon père, à Dieu notre père. » « Bien mon fils. Pour ton père, tu réciteras deux Notre Père, et pour toi même et ta famille, je te demande de leur demander pardon. Que Dieu notre Père te montre sa miséricorde, par la mort et la résurrection de son Fils, Il a réconcilié le monde avec Lui et Il a envoyé l'Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l'Eglise qu'II te donne le pardon et la paix. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, je te pardonne tous tes péchés. » « Amen. » D'une manière imperceptible il se sentit libéré d'un poids qu'il semblait avoir sur les épaules depuis très longtemps. Tellement longtemps qu'il lui avait semblé faire partit de lui.
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Il fallait beaucoup de personnalité pour avoir l'air de n'en avoir aucune. A force de passer ses journées proches de personnes qu'il n'aimait pas forcément, il fallait faire preuve d'un self control à tout épreuve pour réussir à ne pas irriter l'autre et ne pas se laisser irriter par l'autre. Lorsque presque tout le monde a le choix de déserter la présence d'un indésirable, Wesley, lui, devait les coller comme une mouche colle à une bouse de vache. Un amour dégueulasse et inconditionnel qui rendrait persque le tableau magnifique. Soyons clair, les gens que Wesley avait à protéger n'étaient pas exactement des personnes blanches comme neige. Pour qu'un mafieux veuille vous trouer la tête, il fallait plus que du hasard. Bien entendu, il y avait aussi les malchanceux de service, ceux qui étaient là au mauvais moment, au mauvais endroit et qui avaient eu le malheur d'avoir deux yeux et deux oreilles. Ceux là étaient plus facile à supporter si on passait facilement sur les pleurs et les supplications. Non, pas de téléphone, pas d'email, encore moins de balade au parc du coin et non même pas un SMS. Il aurait put se le faire tatouer sur le plat de la main et la tartiner sur la figure de ceux qui le suppliaient trop. Être proche des gens, des beaux, des moches, des riches, des pauvres, des bons et des puants, ça calmait les élans sociaux d'une manière radicale. Wesley abhorrait particulièrement les femmes seules. Il ne savait pas exactement ce qui faisait qu'on éduquait les nanas à être aussi dépendante des autres, mais c'était elles qui lui donnaient le plus de fil à retordre. Les hommes, eux, avaient potentiellement plus d'instinct de conservation allez savoir...
Les planques avec les témoins protégés n'était pas forcément l'aspect de son boulot qu'il aimait le moins. Être en poste au tribunal fédéral de New York était incroyablement chiant. Si les premiers jours, le jeune homme avait sentit le poids de l'institution reposant sur ses larges épaules, le fantasme héroïque, l'illusion d'être le héros mondial qui aurait pu sauvé la terre entière passa très vite. Les allées et venues, les venues et allées sans fins. Les transports de détenus, escorter les saisies à plusieurs millions de dollars... Malgré ce que les films et les séries montraient, ils étaient assez peu nombreux les gars qui voulaient se faire trouver le ventre comme de la dentelle en essayant de libérer un partenaire en prison fédérale ou pour récupérer des kilos de coke saisit la veille. Et encore heureux. Car Wesley n'était pas le genre de flic tout mielleux et tendre qui aurait la bonté d'esprit de s'arrêter pour dire aux criminels « Pense à ce que tu es entrain de faire petit ! » Pour lui, ce genre de type devrait y penser avant de se retrouver devant lui. Point final. Wanna know more ? ▬ La plus grande honte du personnage ;
La haine qu'il a longtemps porté à son père. Les nombreux déménagements et l'absence consistante de son paternel l'a fait le détester. Wesley n'a pu comprendre que très tard que son père faisait ça pour eux et qu'il le faisait pour son pays. Il ne l'a comprit qu'après sa mort. Il n'a pas été là quand il a eu son cancer et qu'il est mort entouré de sa fille et de sa femme. Il le regrette et a honte du manque de respect qu'il lui a témoigné. Ce qui rend le marshall encore plus en colère est qu'il n'a pas l'impression de pouvoir un jour se pardonner d'avoir été aussi égoïste. Aujourd'hui, parler de son père est incroyablement douloureux et il préfère éviter le sujet. ▬ Définition de l'enfer pour le personnage ;
L'enfer, le pêché et la damnation. Wesley n'a pas besoin de s'inventer un enfer car il en existe un pour les catholiques. L'image qu'il s'en fait est un monde où la souffrance est constante et où nos pêchés nous tourmentent à l'infini. Les regrets, la peur, la tristesse, tout est mélanger. Le pire serait surtout d'y trouver sa famille, et son père. Il serait presque serein d'y aller si on lui assurait que ses proches seraient épargnés et rejoindrait Dieu et le paradis.
Sur une note moins religieuse, Wesley aime la justice, plus que tout, et même un peu trop. Malgré la violence qu'il exprime de manière habituelle il la considère nécessaire. Son enfers personnel serait d'assister à une libération de crimes envers les innocents en toute impunité. D'ailleurs, il en a vu quelques uns arriver à esquiver la justice et il n'en est pas très content. Wesley a aussi peur de l'engagement et des gens qui veulent se rapprocher de lui, possiblement car il ne s'aime pas. ▬ Définition du paradis pour le personnage ;
Les définitions divergent au sein de l'Eglise mais il imagine surtout la sensation de libération qui accompagne apparemment l'acceptation au royaume de Dieu. La sensation de ne plus être retenu par aucune obligation, par aucune inquiétude. L'amour et la joie infinie, au côtés de sa famille et des êtres qu'il aime. Il aimerait tant y aller mais au fond de lui, il n'a pas l'impression que sa vie ai été assez miséricordieuse et morale pour qu'il y aille un jour. Mais si il y allait, il serait incroyablement soulagé de pouvoir s'excuser auprès de son père qui doit certainement y être, lui.
A côté de ça, il aimerait des enfants. Pourtant, Wesley ne se sent pas capable d'en élever et d'être un bon modèle. Pire, vu son métier, il est persuadé qu'il reproduirait le même traumatisme sur sa progéniture. Mais malgré tout ça, c'est un rêve vivace qu'il tente de réprimer. ▬ Point faible du personnage ;
Wesley n'est pas tendre si on menace de s'en prendre à sa famille (sa mère et sa sœur notamment...). Il peut vite devenir incontrôlable. Il a déjà eu des ennuis avec sa hiérarchie par le passé à cause de ça et s'est déjà fait mettre à pieds pour quelques jours. Il a tendance à répondre rapidement et sans considération aux provocations, surtout si on s'en prend à lui personnellement. L'impulsivité a beau quelques fois être définie comme un avantage, pour Wesley, c'est définitivement un défaut dans la plus part des cas. ▬ Point fort du personnage ;
Wesley a de l'humour. Que ce soit dans des situations tendues ou en privé, il a souvent le mot pour faire rire. Cette qualité va potentiellement de pair avec le fait qu'il réagit vite et fort aux situations désagréables. Ses quelques amis vont souvent le voir quand ils n'ont pas le moral à cause de son caractère plutôt sympathique. Bien entendu, cette qualité a tendance à s'effriter lorsqu'il travaille étant donné les nombreuses préoccupations qu'il doit avoir : être sur le qui-vive n'est pas la meilleure situation pour se faire de nouveaux amis. ▬ Casier judiciaire ;
Wesley a déjà tué de nombreuses personnes mais ça n'a jamais été retenu comme des crimes étant donné qu'ils ont été perpétrés pour protéger le pays. Il a déjà assassiné un criminel avant que celui-ci ne commette son crime. Ça lui ai tombé dessus sans qu'il n'y fasse grand chose en fait. Au FBI, il était entrain d'aider les autorités locales à coincer un baron de la drogue. Il a découvert assez tard que ce criminel avait des liens avec des membres hauts placés. Plutôt que de rester une affaire d'Etat, il l'a liquidé, en lui tirant dans le dos, lorsque l'homme en question était sans défense. Behind the screen... ▬ Prénom ou pseudo ; Nestie luv. ▬ Âge ; 23ans ▬ Où avez-vous connu le forum ; Sur Bazzart x) ! ▬ Connexion ; 7/7 mais pour les réponses lorsque je bosse c'est surtout du vendredi soir au lundi. ▬ Code du règlement ; Ok. Vu par Ian. ▬ Exemple de RP ;
- Spoiler:
La gamine semblait sur le point de craquer. Limite tremblante de colère, il s'attendait à s'en prendre une, ce qui ne l'aurait pas énormément affligé. Des baffes et des coups il en avait reçu d'autres. Mais par contre, ce qui pouvait faire encore plus mal qu'une gifle bien sentie, c'était les mots et ce qu'ils portaient. Les mots, pour Gideon, ils étaient importants. Sinon, sa vie ne valait rien. Si ils ne respectaient pas ce qu'ils disaient, alors leur métier n'avait aucun sens et tout ce qu'il avait accomplit jusque là n'était que du vent. Une arme dans le holster n'était qu'une assurance de s'en sortir en un seul morceau. Survivre n'était pas le but ultime. Le but ultime était la vérité et l'ordre. L'un n'allait pas toujours avec l'autre mais Gideon avait toujours vu peu d'avantages à avoir la vérité dans le chaos et la désolation. Point de vue qu'il avait revu après la disparition d'Olivia. Qu'est ce qu'elle se figurait cette garce ? Qu'il n'avait pas envie de voir le meurtrier de sa fille en prison, sur une chaise électrique ? Bien évidemment qu'il voulait le voir souffrir. Si il avait pu le faire sans penser cracher sur ses principes et sur les principes d'Olivia, il l'aurait buté lui même quand il en aurait eu l'occasion. Il aurait tiré une balle dans la tête de ce psychiatre en prétextant que celui-ci l'avait attaqué avec le couteau qu'ils avaient trouvé à son cabinet et aucun de ses hommes n'aurait bronché. Il aurait pu l'abattre comme un chien que la loyauté de ses officiers n'aurait pas failli et il était convaincu qu'il s'en serait sortit avec les honneurs. Le poids de son arme, ce jour là, avait été terrible. La simple possibilité de prendre ce flingue pour éradiquer ce qu'il pensait être la source de sa douleur était implacable.Il s'était haïs et détesté pour ça. Tamas disait souvent que quand il ne nous reste plus rien, il fallait miser sur ses principes qu'on ne pouvait perdre qu'à cause de soi même. L'agent Moriarty s'était perdu et avec elle, ses principes. Était-elle trop jeune pour s'en rendre compte. En ayant perdu autant en étant si jeune, il pouvait comprendre que retourner sur la route droite et sûre du juste était difficile. Les tentations étaient faciles et nombreuses. Mais à la fin, quand tout serait terminé et qu'ils regarderaient en arrière, leurs principes seraient les seuls vestiges de leur bataille. Tout serait absent et inexistant à part l'ombre même de leurs décisions. Est-ce que Gideon était enchanté du protocole judiciaire ? Pas du tout. Mais il voulait tout faire dans les règles. Les règles, cette seule corde de sortie dans son trou puant. Si il perdait la conviction que ce qu'il faisait, il le faisait bien, il n'aurait plus qu'à se loger une balle dans la tête sans même laisser une note de suicide. Dans sa chambre d’hôtel minable, ça ferait un tableau incroyablement réaliste. Un homme qui avait tout perdu jusqu'au bout, même sa propre raison. La raison, c'est ce qui manquait à cette gamine pour le moment. Mais tout n'était pas perdu. On pouvait la retrouver dans les situations les plus incongrues. Dans une pensée insoupçonnée. La raison des fois se parait des parures de la folie et il était difficile de discerner un bon choix d'un mauvais choix, un bon mot d'un mauvais mot. Comme frappé physiquement, la surprise et la colère s'encrèrent das le visage du capitaine qui ne cherchait plus, à présent à cacher ses sentiments. Drôle, qu'il laisse volontairement le violeur et tueur de sa fille dans les rues ? Drôle ? Gideon avait la prétention de croire que même en poussant les gens dans leurs retranchements il n'osait jamais démonter salement les gens. Même en remuant la merde de ses interlocuteurs, il ne le faisait jamais de gaieté de cœur et surtout, jamais, jamais il ne dépréciait leurs sentiments et leurs pensées. Si le capitaine avait souligné les effets dévastateurs des actions de la jeune fille, jamais il n'avait remit en cause son jugement ou même ses pensées, ses sentiments ou ses intentions. L'agent Moriarty par contre, venait juste de lui cracher au visage, plein de mots non mesurés. Ça ne pouvait pas venir d'une véritable conviction... Si elle pensait vraiment qu'il jubilait d'imaginer le tueur toujours dehors, alors elle le connaissait très mal. Malade de douleur, il pouvait comprendre. Malade jusqu'au point de lui balancer une telle horreur dans le visage, ça, ce n'était pas acceptable.
La gamine s'était éloignée de quelques pas mais sa présence, dans la pièce lui pesait soudainement plus que ce qu'il aurait supporté en temps normal. Masochisme malsain ou abandon, il ne dit rien, la laissant déballer son sac comme on vide ses ordures dans la poubelle de son voisin. Si il avait sû, il aurait fait psy, peut être qu'il en aurait moins chier de ce côté là. Levant une main vers son visage il se la passa sur le front et sur le visage un instant, les yeux regardant l'extérieur alors que Moriarty mélangeait tout. De torchon ou de serviette, elle ne savait plus par quoi passer et alors que le capitaine allait lui dire de la boucler il l'entendit se déplacer vers son bureau et le sons d'objets métalliques rencontrant le bois attirèrent son attention. Il eut envie de jurer devant le ridicule de la situation. Les jeunes, toujours aussi impulsifs et cons. Ça ne changeait pas. Il pourrait la gifler mais ça ne lui ferait pas gagner d'années de sagesse. Il leva son regard vers elle, silencieux, manquant presque de se sentir désolé pour elle. Puis ses yeux revinrent sur l'extérieur qui lui donnait le tournis. A l'intérieur, ils tournaient en rond comme deux chiens hargneux et affaiblis qui se défiaient et dehors, la vie continuait. Sa porte ne donnait pas sur son bureau, elle donnait sur une éternelle relecture de son calvaire et la gamine ne faisait qu'appuyer sur la touche « répéter » encore et toujours. Pourtant elle devait bien comprendre... Comprendre... La folie, la raison, on pensait comprendre ce qu'on ne pouvait pas saisir et on pensait ne pas saisir ce qu'on devait comprendre. Le serpent qui se mord la queue. « Range moi ça. » Il avait sifflé ça de sa voix grave. La gorge légèrement serrée il s'éclaircit la gorge. « Alors c'est ça ? C'est moi l'ennemi dans l'histoire ? Tu me reproches de t'engueuler pour quelque chose qui va contre le protocole que tu connais ou tu me reproches le fait que tu n'es pas venu me dire toi même ce que tu pensais de l'affaire ? » Le pire dans toute cette histoire c'était qu'il avait la sale impression que cette gamine l'accusait de ne pas avoir miraculeusement lut dans ses pensées désordonnées. Il y avait tellement d'agents, tellement de passage... Est-ce qu'il faisait attention à tout ? Certainement pas malgré le fait qu'il aurait bien aimé. Qu'est ce qu'il aurait fait en sachant plus tôt que la mère de son agent avait été une victime ? Certainement qu'il lui aurait demandé si ça l'handicaperait dans son boulot. Il lui aurait proposé des vacances payées et si elle avait refusé, il n'aurait rien dit. Après tout, les drogués de boulot se comprennent entre eux... « Pourquoi t'essayes de me prouver quelque chose alors que j'ai l'air si ridicule avec ma fille violée et morte et Cain, mon grand pote que je laisse déambuler librement à Minneapolis ? » L'amertume résonnait à chaque syllabe. Les mots n'avaient pas été facile à sortir et il eut l'impression qu'il allait s'effondrer à chaque phonème articulé. Sa mâchoire était contractée, comme du béton. Pétrifié par son propre reflet il n'eut que trop l'impression que La gamine le blâmait pour ce qu'elle n'avait pas fait. S'affirmer dans son boulot au lieu de s'affirmer sur des marches, en face d'un journaliste qui lui donnerait une audience facile. Et lui, dans tout ça, se retrouvait prit entre deux feux. Deux feux alimentés par la jeune Moriarty.
Il se passa une main dans les cheveux et dans la nuque. Il se sentait vieillir de plusieurs dizaines d'années, comme au bord de la tombe, épuisé sous le poids de toute cette merde. On pensait balayer devant sa porte chaque fois qu'on surmontait une situation mais l'ombre des actions passées planaient avec le même poids que des cadavres malodorant. Il lâcha un soupire, comme si il venait tout juste de courir ou de faire un effort physique. A l'intérieur, c'était tout comme. « Arrête de parler au conditionnel comme si tu étais une pythie qui voyait l'avenir. Qu'est ce que tu en sais ce que ça aurait changé ? T'es douée pour pointer les défauts des autres, pour les inventer même... Et c'est quand que tu te regardes dans la glace pour faire le ménage ? » Il lui lança un regard qui n'était même plus en colère, finalement. Il était trop fatigué pour ça. Il avait l'air las. Il était épuisé émotionnellement. « Si tu n'en as plus rien à foutre de cette insigne, alors Cain a gagné. La justice, la vérité, ça n'existe pas. C'est ces trucs que tu portes qui font qu'ils existent. Si tu les laisses tomber en faisant cavalier seul, en prétendant que c'est un duel entre toi et lui, alors t'as perdu. » Il se tourna vers la fenêtre. « T'as claqué la porte à tes collègues et à cette institution sans même essayer, en prétendant qu'on t'avait foutu dehors. » Il soupira. « Je peux comprendre... Contrairement à ce que tu penses, je suis pas un connard qui ne pardonne aucune erreur. Par contre, je suis un salopard qui oublie pas. » Gideon la regarda droit dans les yeux avant d'encore une fois perdre le contact visuel. « La vérité gagnée de manière déloyale ne fera justice à personne et surtout pas à toi. Si t'as pas compris que Cain est l'ennemi de l'ordre et tente de la détruire par tous les moyens, t'as rien compris. Et si t'as pas compris qu'en désolidarisant publiquement la police avec tes déclarations, tu donnes à Cain une puissance symbolique qui lui donne le courage d'agir, alors tu devrais peut être arrêter de faire semblant de pouvoir tout surmonter et fais confiance aux gens qui ont autant prêté serment que toi. » Merde quoi, la confiance... Comme si Gideon l'avait trahit. A quel moment ? A quel endroit ? Les jeunes avaient tendance à se battre contre des moulins à vent, à s'inventer des ennemis là où ils n'avaient même pas tenté de discuter, de négocier. Essayer, simplement essayer. A son age, il ne pouvait plus que ça, Gideon. Essayer. Essayer de ne pas trop faire de dégâts sur son passage.. Essayer de ne pas se laisser mourir trop vite. Essayer de laisser quelque chose de propre et rangé derrière lui. Essayer de ne pas céder à la facilité. L'avait-il fait en mettant tout sur le dos de Rosenberg ? Aucune idée à cet instant présent, son esprit était embrouillé entre des pensées anarchiques et compatissantes, et bien d'autres remplies de terreur et de rage. Il n'imaginait pas la gamine assez équilibrée pour avoir l'esprit plus clair que lui cela dit... Il se tut. Il ne savait pas vraiment ce qu'il attendait maintenant. Qu'elle parte ? Possiblement pas. Il préférerait régler ce problème épineux ici et maintenant pour ne plus jamais en parler après. ▬ Célébrité sur l'avatar ; Idris Elba ▬ Multicompte(s) ; Non x) ! ▬ Un dernier truc à dire ? ; Possible que je sois moins là lors de mon dernier stage et l'année prochaine quand je commencerais à travailler, mais ce sera le cas seulement en semaine x) mes réponses devraient donc tomber du vendredi soir au dimanche ! Pour le moment je suis en vacance ! |
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